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Japon: les spéculations s’intensifient sur une possible démission du Premier ministre Ishiba
Les spéculations s’intensifient, notamment dans la presse, sur l’avenir politique du Premier ministre japonais Shigeru Ishiba mais celui-ci a démenti avoir discuté mercredi de sa démission lors d’une réunion de son parti au lendemain d’une cuisante débâcle électorale.Lors d’élections sénatoriales dimanche, la coalition emmenée par le Parti libéral-démocrate (PLD, droite conservatrice) de Shigeru Ishiba a essuyé un cuisant revers, perdant sa majorité à la chambre haute.Le Premier ministre avait cependant assuré lundi vouloir rester à son poste pour “remplir sa responsabilité” tant que les négociations commerciales en cours avec les Etats-Unis n’étaient pas conclues.Or, un accord a été annoncé mercredi par Tokyo et Washington, ramenant à 15%, au lieu des 25% envisagés, les surtaxes douanières américaines “réciproques” imposées aux produits nippons. De quoi exacerber les pressions sur M. Ishiba, 68 ans, en fonction depuis dix mois seulement.Les appels à son départ se sont intensifiés au sein du PLD selon plusieurs médias pour qui le Premier ministre s’apprêtait à discuter de sa démission et pouvait aborder le sujet lors d’une réunion mercredi avec des responsables du parti.- “Fort sentiment de crise” -Mais à l’issue de cette réunion, Shigeru Ishiba a lui-même assuré: “Il n’y a pas eu de discussion sur la question de savoir si je devais rester en poste ou démissionner. Les médias suggèrent que j’ai fait une remarque en ce sens, mais je n’ai jamais rien dit de tel” durant cette réunion.”Tous les participants ont partagé un fort sentiment de crise, et nous avons convenu que les luttes intestines au sein du parti ne devaient pas se produire”, a-t-il ajouté.Des propos interprétés diversement dans la presse japonaise, certains médias estimant qu’il démentait ainsi toute intention de démissionner, tandis que d’autres affirmaient, s’appuyant sur des sources anonymes, qu’il devrait annoncer son départ ultérieurement.Selon le quotidien Yomiuri, M. Ishiba souhaite attendre le retour depuis Washington du négociateur commercial japonais, Ryosei Akazawa, pour discuter des détails de l’accord conclu, avant d’examiner le calendrier politique et décider du moment où annoncer sa démission.Plus tôt mercredi, le quotidien Mainichi rapportait que M. Ishiba avait fait part à ses proches de son intention de quitter ses fonctions d’ici la fin août.Il serait remplacé le cas échéant par un autre responsable du PLD, l’opposition très fragmentée étant incapable de former une majorité alternative.-“Bon moment pour partir”-La coalition gouvernementale, constituée du PLD et de son petit allié centriste Komeito, avait déjà perdu sa majorité à la chambre basse en octobre lors de législatives anticipées convoquées par M. Ishiba lui-même après avoir pris la tête du parti en septembre. Le PLD avait alors enregistré son pire résultat depuis 15 ans.Le gouvernement est obligé depuis de transiger avec l’opposition pour faire adopter ses textes à la chambre basse, sur fond d’assombrissement de la conjoncture économique.Et lors du scrutin de dimanche, qui a renouvelé 125 des 248 sièges de la chambre haute, le PLD et le Komeito n’ont remporté que 47 sièges à eux deux, en-deçà des 50 pour maintenir leur majorité sénatoriale.Un revers largement attendu: la popularité de M. Ishiba s’est écroulée ces derniers mois, sur fond de flambée inflationniste et de doublement des prix du riz, tandis que l’image du PLD reste grevée par une série de scandales. Un sondage publié début juin par la télévision NHK indiquait que seuls 39% des Japonais approuvaient l’action du gouvernement.”J’espère vraiment que les choses vont s’améliorer au Japon, mais la population diminue et je pense que la vie ici va devenir de plus en plus difficile”, déclare Naomi Omura, une habitante d’Hiroshima âgée de 80 ans, interrogée mercredi à Tokyo par l’AFP.Tetsuo Momiyama, un Tokyoïte de 81 ans, estime que le Premier ministre “est déjà fini”. “C’est le bon moment pour qu’il parte”, ajoute-t-il.Des électeurs se sont tournés vers d’autres formations, notamment le parti anti-immigration Sanseito, constitué il y a cinq ans avec pour mot d’ordre “le Japon d’abord”: il a réalisé une forte percée et compte désormais 15 sièges dans la chambre haute, contre deux précédemment.Les marchés financiers s’inquiètent, eux, des plans de relance et réductions d’impôts que pourrait adopter un successeur d’Ishiba sous la pression de l’opposition, au risque d’aggraver un endettement déjà lourd: les taux souverains nippons ont bondi mercredi.
Aux îles Cook, les riches profondeurs du Pacifique aiguisent les appétits
Aux îles Cook, un navire de 1.000 tonnes explore les riches profondeurs du Pacifique à la recherche des minerais qu’elles recèlent et qui pourraient être exploitées.Bordées de lagons étincelants et de plages ornées de palmiers, les îles Cook, dans le Pacifique sud, ont ouvert leurs eaux territoriales à l’exploration minière. Des navires de recherche sillonnent les …
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Aux îles Cook, les riches profondeurs du Pacifique aiguisent les appétits
Aux îles Cook, un navire de 1.000 tonnes explore les riches profondeurs du Pacifique à la recherche des minerais qu’elles recèlent et qui pourraient être exploitées.Bordées de lagons étincelants et de plages ornées de palmiers, les îles Cook, dans le Pacifique sud, ont ouvert leurs eaux territoriales à l’exploration minière. Des navires de recherche sillonnent les mers à la recherche de gisements de métaux pour les batteries, de terres rares et de minéraux critiques qui reposent dans les grands fonds  de l’Océan. L’Anuanua Moana mène des études pour l’exploitation minière en haute mer: une industrie pionnière que certains comparent à une ruée vers l’or des temps modernes et que d’autres qualifient de “folie” environnementale. L’AFP l’a visité dans le port d’Avatiu. “Les ressources sont estimées à une valeur potentielle d’environ 4 milliards de dollars (américains)”, a indiqué Hans Smit, le directeur général de Moana Mineral. Le navire parcourt depuis deux ans les eaux tropicales des îles Cook, à mi-chemin entre la Nouvelle-Zélande et Hawaï, recueillant des données pour convaincre les autorités de réglementation que l’exploitation minière en eaux profondes est sans danger.Aucune entreprise n’a encore commencé à exploiter commercialement les fonds marins.”Je veux commencer l’exploitation avant 2030″, explique M. Smit, dans le vrombissement de grues qui chargent des caisses en bois.Moana Minerals, filiale d’une société texane, détient des droits d’exploration sur 20.000 kilomètres carrés dans la zone économique exclusive (ZEE) des îles Cook.Selon des chercheurs australiens, il s’agit du gisement en nodules polymétalliques, sortes de galets riches en manganèse, cobalt, cuivre ou nickel, le plus important et le plus riche au monde au sein d’un territoire souverain”.Ces roches sont riches en minéraux comme le manganèse, le nickel, le cobalt, le cuivre ou les terres rares, prisées pour les véhicules électriques et le matériel électronique notamment.- “Lieu des dieux” -Mais les habitants des îles redoutent que l’exploitation minière puisse souiller leur précieux “moana”, ou océan, à tout jamais. “J’ai vu le navire dans le port”, lâche Ngametua Mamanu, un guide local de 55 ans.”Pourquoi avons-nous besoin de ce matériel pour détruire les océans?”Ana Walker, retraitée de 74 ans, craint qu’il soit pillé au profit d’intérêts étrangers.”On pense que ces gens viennent ici pour se faire de l’argent et pour nous laisser la pagaille” ensuite, confie-t-elle.”Si tout se passe bien, il y a du bon à en tirer. Sur le plan financier”, commente James Kora, 31 ans, perliculteur comme son père et son grand-père avant lui.Les yeux plissés face à l’intensité du soleil, le biologiste marin Teina Rongo observe de près depuis son petit bateau, les activités de l’Anuanua Moana.”Nous n’avons jamais voulu explorer le fond de l’océan, car nos ancêtres pensaient que c’était le lieu des dieux”, confie-t-il.”Nous n’y avons pas notre place”, ajoute-t-il. – “Pas de calendrier” -Les sociétés d’exploitation minière sont encore en train d’étudier le meilleur moyen pour aller chercher les nodules qui gisent à cinq kilomètres ou plus de profondeur.Leurs efforts se concentrent sur des machines de récolte robotisées qui ratissent le fond de l’océan.Pour l’environnementaliste Alanna Smith les chercheurs ont très peu de connaissances sur les grands fonds. “Nous servirions vraiment de cobayes pour l’industrie, en nous lançant en premier”, dit-elle, c’est un pas “très, très risqué”. Dans les années 1950, une expédition de recherche soutenue par les Etats-Unis a été la première à découvrir d'”énormes champs” de nodules polymétalliques dans le Pacifique Sud.Et des nuées de navires japonais, français, américains et russes ont ensuite parcouru la zone pour cartographier ce trésor.Mais l’exploitation minière en eaux profondes est restée une idée marginale jusqu’en 2018 environ, avant que l’industrie des véhicules électriques ne fasse grimper en flèche les prix des métaux.Une poignée d’entreprises se disputent désormais l’exploitation des quatre principaux gisements de nodules, dont trois se trouvent dans les eaux internationales, et le dernier dans les îles Cook.L’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) se réunit ce mois-ci afin d’élaborer des règles pour l’exploitation de la “zone de fracture de Clipperton”, dans l’océan Pacifique.Jusqu’à présent, les îles Cook ont déclaré que leur approche de l’exploitation minière, même dans leurs propres eaux, serait étroitement “alignée” sur les règles de l’AIFM.Mais “nous ne fixons pas de calendrier pour le démarrage de cette activité”, a déclaré Edward Herman, de l’Autorité des minéraux des fonds marins des îles Cook, une agence publique.En juin, le président français Emmanuel Macron a estimé que c’était une “folie de lancer de l’action économique prédatrice qui va bousculer des grands fonds marins (…) quand nous n’y connaissons rien !”.Mais les îles Cook ont des amis puissants. Elles ont signé cette année un partenariat avec la Chine portant sur le commerce et l’exploitation minière sous-marine.
Aux îles Cook, les riches profondeurs du Pacifique aiguisent les appétits
Aux îles Cook, un navire de 1.000 tonnes explore les riches profondeurs du Pacifique à la recherche des minerais qu’elles recèlent et qui pourraient être exploitées.Bordées de lagons étincelants et de plages ornées de palmiers, les îles Cook, dans le Pacifique sud, ont ouvert leurs eaux territoriales à l’exploration minière. Des navires de recherche sillonnent les mers à la recherche de gisements de métaux pour les batteries, de terres rares et de minéraux critiques qui reposent dans les grands fonds  de l’Océan. L’Anuanua Moana mène des études pour l’exploitation minière en haute mer: une industrie pionnière que certains comparent à une ruée vers l’or des temps modernes et que d’autres qualifient de “folie” environnementale. L’AFP l’a visité dans le port d’Avatiu. “Les ressources sont estimées à une valeur potentielle d’environ 4 milliards de dollars (américains)”, a indiqué Hans Smit, le directeur général de Moana Mineral. Le navire parcourt depuis deux ans les eaux tropicales des îles Cook, à mi-chemin entre la Nouvelle-Zélande et Hawaï, recueillant des données pour convaincre les autorités de réglementation que l’exploitation minière en eaux profondes est sans danger.Aucune entreprise n’a encore commencé à exploiter commercialement les fonds marins.”Je veux commencer l’exploitation avant 2030″, explique M. Smit, dans le vrombissement de grues qui chargent des caisses en bois.Moana Minerals, filiale d’une société texane, détient des droits d’exploration sur 20.000 kilomètres carrés dans la zone économique exclusive (ZEE) des îles Cook.Selon des chercheurs australiens, il s’agit du gisement en nodules polymétalliques, sortes de galets riches en manganèse, cobalt, cuivre ou nickel, le plus important et le plus riche au monde au sein d’un territoire souverain”.Ces roches sont riches en minéraux comme le manganèse, le nickel, le cobalt, le cuivre ou les terres rares, prisées pour les véhicules électriques et le matériel électronique notamment.- “Lieu des dieux” -Mais les habitants des îles redoutent que l’exploitation minière puisse souiller leur précieux “moana”, ou océan, à tout jamais. “J’ai vu le navire dans le port”, lâche Ngametua Mamanu, un guide local de 55 ans.”Pourquoi avons-nous besoin de ce matériel pour détruire les océans?”Ana Walker, retraitée de 74 ans, craint qu’il soit pillé au profit d’intérêts étrangers.”On pense que ces gens viennent ici pour se faire de l’argent et pour nous laisser la pagaille” ensuite, confie-t-elle.”Si tout se passe bien, il y a du bon à en tirer. Sur le plan financier”, commente James Kora, 31 ans, perliculteur comme son père et son grand-père avant lui.Les yeux plissés face à l’intensité du soleil, le biologiste marin Teina Rongo observe de près depuis son petit bateau, les activités de l’Anuanua Moana.”Nous n’avons jamais voulu explorer le fond de l’océan, car nos ancêtres pensaient que c’était le lieu des dieux”, confie-t-il.”Nous n’y avons pas notre place”, ajoute-t-il. – “Pas de calendrier” -Les sociétés d’exploitation minière sont encore en train d’étudier le meilleur moyen pour aller chercher les nodules qui gisent à cinq kilomètres ou plus de profondeur.Leurs efforts se concentrent sur des machines de récolte robotisées qui ratissent le fond de l’océan.Pour l’environnementaliste Alanna Smith les chercheurs ont très peu de connaissances sur les grands fonds. “Nous servirions vraiment de cobayes pour l’industrie, en nous lançant en premier”, dit-elle, c’est un pas “très, très risqué”. Dans les années 1950, une expédition de recherche soutenue par les Etats-Unis a été la première à découvrir d'”énormes champs” de nodules polymétalliques dans le Pacifique Sud.Et des nuées de navires japonais, français, américains et russes ont ensuite parcouru la zone pour cartographier ce trésor.Mais l’exploitation minière en eaux profondes est restée une idée marginale jusqu’en 2018 environ, avant que l’industrie des véhicules électriques ne fasse grimper en flèche les prix des métaux.Une poignée d’entreprises se disputent désormais l’exploitation des quatre principaux gisements de nodules, dont trois se trouvent dans les eaux internationales, et le dernier dans les îles Cook.L’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) se réunit ce mois-ci afin d’élaborer des règles pour l’exploitation de la “zone de fracture de Clipperton”, dans l’océan Pacifique.Jusqu’à présent, les îles Cook ont déclaré que leur approche de l’exploitation minière, même dans leurs propres eaux, serait étroitement “alignée” sur les règles de l’AIFM.Mais “nous ne fixons pas de calendrier pour le démarrage de cette activité”, a déclaré Edward Herman, de l’Autorité des minéraux des fonds marins des îles Cook, une agence publique.En juin, le président français Emmanuel Macron a estimé que c’était une “folie de lancer de l’action économique prédatrice qui va bousculer des grands fonds marins (…) quand nous n’y connaissons rien !”.Mais les îles Cook ont des amis puissants. Elles ont signé cette année un partenariat avec la Chine portant sur le commerce et l’exploitation minière sous-marine.
Plus de 100 ONG mettent en garde contre une “famine de masse” se propageant à Gaza
Plus de 100 ONG ont mis en garde mercredi contre la propagation d’une “famine de masse” dans la bande de Gaza dévastée par plus de 21 mois de guerre, les Etats-Unis annonçant une nouvelle mission de l’émissaire Steve Witkoff pour discuter d’un couloir humanitaire. Dans le même temps, l’armée israélienne a poursuivi ses bombardements quotidiens à Gaza et dit avoir frappé des dizaines de “cibles terroristes”, la Défense civile du territoire palestinien faisant état de 10 morts. Israël fait face à une pression internationale accrue surtout au sujet du désastre humanitaire à Gaza, où quelque 2,4 millions de Palestiniens sont assiégés depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.Un blocus total imposé en mars par Israël à Gaza et très partiellement assoupli fin mai a entraîné de graves pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant.”C’est la souffrance pour nourrir mes enfants. Je risque ma vie pour leur apporter un sac de farine”, raconte Mohamed Abou Jabal, un déplacé palestinien à Beit Lahia (centre), qui a cogné sa tête contre une roue de camion en récupérant un sac de farine.Là , des dizaines de Palestiniens courent derrière un grand camion plateau transportant des sacs de farine et circulant sur une route, selon des images de l’AFP. Des hommes montent à bord et s’emparent de sacs ou se les arrachent dans une scène chaotique.”Nous sommes en train de mourir, ayez pitié de nous, nous voulons manger”, ajoute Mohamed Abou Jabal.”Nous dormons l’estomac vide, nous avons faim! On n’en peut plus”, lance un autre Palestinien un sac de farine sur le dos.- 950 camions d’aide, selon Israël -Mardi, un hôpital de Gaza a affirmé que 21 enfants étaient morts de malnutrition ou de faim en 72 heures.”Alors qu’une famine de masse se propage à Gaza, nos collègues et les personnes que nous aidons dépérissent”, indiquent dans un communiqué des ONG parmi lesquelles Médecins sans frontières, Médecins du monde, Caritas, Amnesty international ou encore Oxfam international, en appelant à un cessez-le-feu immédiat et à l’ouverture des passages pour l’aide humanitaire.”Juste à l’extérieur de Gaza, dans des entrepôts, et même à l’intérieur, des tonnes de nourriture, d’eau potable, de fournitures médicales, de matériel d’hébergement et de carburant restent inutilisées, les organisations humanitaires étant empêchées d’y accéder ou de les livrer”, ajoutent-elles.Mais l’armée israélienne nie bloquer les aides. Elle a affirmé mardi que 950 camions transportant de l’aide se trouvaient à Gaza et attendaient que les agences internationales les collectent et distribuent. Les ONG, elles, dénoncent de nombreuses restrictions israéliennes.”Nous n’avons pas identifié de famine à ce stade, mais nous comprenons qu’une action est nécessaire pour stabiliser la situation humanitaire”, a dit un haut responsable israélien de la sécurité non identifié, cité par le quotidien Times of Israel.Israël accuse le Hamas d’exploiter la souffrance de la population civile, notamment en volant la nourriture, ce que le mouvement dément.L’ONU a elle accusé l’armée israélienne d’avoir tué à Gaza depuis fin mai plus de 1.000 personnes qui cherchaient à obtenir de l’aide humanitaire, en grande majorité près de centres de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation  au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.- Witkoff en Europe -Dans ce contexte, M. Witkoff se rend cette semaine en Europe et pourrait ensuite aller au Moyen-Orient, selon des responsables américains. Son objectif est de parvenir à “un nouveau cessez-le-feu, ainsi qu’à un couloir humanitaire pour l’acheminement de l’aide” à Gaza, d’après le département d’Etat.”La famine frappe à toutes les portes” à Gaza, a affirmé mardi le patron de l’ONU Antonio Guterres.Lancées début juillet, les négociations indirectes entre Israël et le Hamas sur une trêve n’avancent pas. Israël veut chasser le Hamas de Gaza et prendre le contrôle du territoire. Le Hamas réclame le retrait israélien de Gaza et l’arrêt de la guerre.L’attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là , 49 restent retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée.En riposte, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une campagne militaire d’envergure à Gaza qui a coûté la vie à 59.106 personnes, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l’ONU.
Plus de 100 ONG mettent en garde contre une “famine de masse” se propageant à Gaza
Plus de 100 ONG ont mis en garde mercredi contre la propagation d’une “famine de masse” dans la bande de Gaza dévastée par plus de 21 mois de guerre, les Etats-Unis annonçant une nouvelle mission de l’émissaire Steve Witkoff pour discuter d’un couloir humanitaire. Dans le même temps, l’armée israélienne a poursuivi ses bombardements quotidiens à Gaza et dit avoir frappé des dizaines de “cibles terroristes”, la Défense civile du territoire palestinien faisant état de 10 morts. Israël fait face à une pression internationale accrue surtout au sujet du désastre humanitaire à Gaza, où quelque 2,4 millions de Palestiniens sont assiégés depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.Un blocus total imposé en mars par Israël à Gaza et très partiellement assoupli fin mai a entraîné de graves pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant.”C’est la souffrance pour nourrir mes enfants. Je risque ma vie pour leur apporter un sac de farine”, raconte Mohamed Abou Jabal, un déplacé palestinien à Beit Lahia (centre), qui a cogné sa tête contre une roue de camion en récupérant un sac de farine.Là , des dizaines de Palestiniens courent derrière un grand camion plateau transportant des sacs de farine et circulant sur une route, selon des images de l’AFP. Des hommes montent à bord et s’emparent de sacs ou se les arrachent dans une scène chaotique.”Nous sommes en train de mourir, ayez pitié de nous, nous voulons manger”, ajoute Mohamed Abou Jabal.”Nous dormons l’estomac vide, nous avons faim! On n’en peut plus”, lance un autre Palestinien un sac de farine sur le dos.- 950 camions d’aide, selon Israël -Mardi, un hôpital de Gaza a affirmé que 21 enfants étaient morts de malnutrition ou de faim en 72 heures.”Alors qu’une famine de masse se propage à Gaza, nos collègues et les personnes que nous aidons dépérissent”, indiquent dans un communiqué des ONG parmi lesquelles Médecins sans frontières, Médecins du monde, Caritas, Amnesty international ou encore Oxfam international, en appelant à un cessez-le-feu immédiat et à l’ouverture des passages pour l’aide humanitaire.”Juste à l’extérieur de Gaza, dans des entrepôts, et même à l’intérieur, des tonnes de nourriture, d’eau potable, de fournitures médicales, de matériel d’hébergement et de carburant restent inutilisées, les organisations humanitaires étant empêchées d’y accéder ou de les livrer”, ajoutent-elles.Mais l’armée israélienne nie bloquer les aides. Elle a affirmé mardi que 950 camions transportant de l’aide se trouvaient à Gaza et attendaient que les agences internationales les collectent et distribuent. Les ONG, elles, dénoncent de nombreuses restrictions israéliennes.”Nous n’avons pas identifié de famine à ce stade, mais nous comprenons qu’une action est nécessaire pour stabiliser la situation humanitaire”, a dit un haut responsable israélien de la sécurité non identifié, cité par le quotidien Times of Israel.Israël accuse le Hamas d’exploiter la souffrance de la population civile, notamment en volant la nourriture, ce que le mouvement dément.L’ONU a elle accusé l’armée israélienne d’avoir tué à Gaza depuis fin mai plus de 1.000 personnes qui cherchaient à obtenir de l’aide humanitaire, en grande majorité près de centres de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation  au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.- Witkoff en Europe -Dans ce contexte, M. Witkoff se rend cette semaine en Europe et pourrait ensuite aller au Moyen-Orient, selon des responsables américains. Son objectif est de parvenir à “un nouveau cessez-le-feu, ainsi qu’à un couloir humanitaire pour l’acheminement de l’aide” à Gaza, d’après le département d’Etat.”La famine frappe à toutes les portes” à Gaza, a affirmé mardi le patron de l’ONU Antonio Guterres.Lancées début juillet, les négociations indirectes entre Israël et le Hamas sur une trêve n’avancent pas. Israël veut chasser le Hamas de Gaza et prendre le contrôle du territoire. Le Hamas réclame le retrait israélien de Gaza et l’arrêt de la guerre.L’attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là , 49 restent retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée.En riposte, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une campagne militaire d’envergure à Gaza qui a coûté la vie à 59.106 personnes, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l’ONU.