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Madagascar: une unité mutinée choisit le nouveau chef d’état-major, le président dénonce “une tentative de prise de pouvoir”

Une unité militaire malgache ayant pris le parti des manifestants antigouvernementaux a nommé dimanche le nouveau chef d’état-major de l’armée, le président Andry Rajoelina dénonçant une “tentative de prise de pouvoir illégale”.Des soldats de cette unité, le CAPSAT (Corps d’armée des personnels et des services administratifs et techniques), ont également rejoint les milliers de personnes …

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Madagascar: une unité mutinée choisit le nouveau chef d’état-major, le président dénonce “une tentative de prise de pouvoir”

Une unité militaire malgache ayant pris le parti des manifestants antigouvernementaux a nommé dimanche le nouveau chef d’état-major de l’armée, le président Andry Rajoelina dénonçant une “tentative de prise de pouvoir illégale”.Des soldats de cette unité, le CAPSAT (Corps d’armée des personnels et des services administratifs et techniques), ont également rejoint les milliers de personnes à nouveau rassemblées dimanche à Antananarivo, cette fois pour une cérémonie d’hommage aux vies perdues depuis le début des manifestations le 25 septembre.Le CAPSAT, acteur majeur du coup d’État de 2009 ayant propulsé M. Rajoelina au pouvoir la première fois, avait appelé samedi les forces de sécurité à “refuser les ordres de tirer” sur les manifestants. Les soldats étaient ensuite entrés dans le centre de la capitale pour rejoindre des milliers de manifestants qui les ont accueillis avec joie.Tôt dimanche, des officiers du CAPSAT ont fait une nouvelle déclaration vidéo: “Désormais, tous les ordres de l’armée malgache, terre, air, mer, émaneront du quartier général du CAPSAT”, ont-ils dit.Quelques heures plus tard, leur candidat pour occuper le poste vacant de chef d’état-major, le général Démosthène Pikulas, a été installé à son poste lors d’une cérémonie au QG de l’armée, à laquelle a participé le ministre des Forces armées, Manantsoa Deramasinjaka Rakotoarivelo.”Je lui donne ma bénédiction”, a lancé à l’adresse de M. Pikulas le ministre, nommé la semaine dernière par le président.M. Pikulas a admis que les événements à Madagascar ces derniers jours avaient été “imprévisibles”, lors d’un échange avec la presse après la cérémonie.”L’armée a donc la responsabilité de rétablir le calme et la paix à travers Madagascar”, a-t-il ajouté.Interrogé sur sa position concernant les appels à la démission du président, il a refusé de “discuter de politique au sein d’une installation militaire”. Plus tôt dans la journée, Andry Rajoelina avait dénoncé dans un communiqué “une tentative de prise du pouvoir illégale et par la force, contraire à la constitution et aux principes démocratiques, (qui) est actuellement en cours sur le territoire national”, ajoutant que “le dialogue est la seule voie à suivre et la seule solution à la crise”.Le colonel du CAPSAT Michael Randrianirina a assuré dimanche que la décision de son unité de rejoindre les manifestants antigouvernementaux ne constituait pas un coup d’État.”Nous avons répondu aux appels du peuple, mais ce n’était pas un coup d’État”, a-t-il dit à des journalistes. – “On vaincra” -La contestation, lancée initialement par le mouvement Gen Z pour protester contre les coupures d’eau et d’électricité, s’est muée en une remise en cause des responsables politiques au pouvoir, à commencer par Andry Rajoelina, 51 ans.Au moins 22 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations et plus d’une centaine blessées, d’après un bilan des Nations unies.Le président a démenti des “nombres erronés”, évoquant 12 morts, tous “des pilleurs, des casseurs”, selon lui.Une grande foule s’est rassemblée dimanche pour prier devant l’hôtel de ville d’Antananarivo en mémoire des victimes des violences, parmi lesquelles figure un soldat du CAPSAT tué samedi par des gendarmes.”On vaincra, car le mal ne vaincra pas à Madagascar”, a déclaré Michael Randrianirina lors des prières.Les officiers ont été rejoints sur scène lors de la commémoration par plusieurs personnalités de l’opposition, dont l’ancien président Marc Ravalomanana, renversé en 2009.- “Fautes et excès” -Des officiers de la gendarmerie, accusée de violences contre les manifestants, ont publié dans la matinée une déclaration vidéo reconnaissant “des fautes et des excès lors de nos interventions”, appelant à la “fraternité” entre l’armée et les gendarmes.”Nous sommes là pour protéger, pas pour terroriser”, ont-ils assuré.Pour tenter d’apaiser la colère, le président avait limogé tout son gouvernement le mois dernier.Répondant à une revendication des manifestants, le Sénat a annoncé dimanche la destitution de son président, Richard Ravalomanana, ancien général de gendarmerie.Sur fond de rumeurs d’une fuite à l’étranger d’Andry Rajoelina, la présidence avait assuré samedi soir que le président “reste dans le pays” et “continue de gérer les affaires nationales”, le nouveau Premier ministre, le général Ruphin Zafisambo, affirmant dans la foulée que le gouvernement “se maintient fermement”.L’île Maurice, voisine de Madagascar, a confirmé que l’ex-Premier ministre malgache Christian Ntsay (2018-2025) et l’homme d’affaires Maminiaina Ravatomanga, un proche conseiller du président Rajoelina, étaient arrivés dimanche matin de Madagascar par un vol privé.Air France a suspendu ses vols vers Madagascar au moins jusqu’à mardi.L’Union africaine a exhorté “toutes les parties prenantes malgaches, civiles et militaires, à faire preuve de calme et de retenue”. L’Afrique du Sud voisine a également appelé “à respecter le processus démocratique et l’ordre constitutionnel”.Pays parmi les plus pauvres du monde, Madagascar, miné par la corruption, a connu de fréquents soulèvements populaires depuis son indépendance de la France en 1960.Bien que l’île soit riche en ressources naturelles, près des trois quarts de ses 32 millions d’habitants vivaient sous le seuil de pauvreté en 2022, selon la Banque mondiale.strs-br/jcb/yad/mba/emp

Madagascar: une unité mutinée choisit le nouveau chef d’état-major, le président dénonce “une tentative de prise de pouvoir”

Une unité militaire malgache ayant pris le parti des manifestants antigouvernementaux a nommé dimanche le nouveau chef d’état-major de l’armée, le président Andry Rajoelina dénonçant une “tentative de prise de pouvoir illégale”.Des soldats de cette unité, le CAPSAT (Corps d’armée des personnels et des services administratifs et techniques), ont également rejoint les milliers de personnes à nouveau rassemblées dimanche à Antananarivo, cette fois pour une cérémonie d’hommage aux vies perdues depuis le début des manifestations le 25 septembre.Le CAPSAT, acteur majeur du coup d’État de 2009 ayant propulsé M. Rajoelina au pouvoir la première fois, avait appelé samedi les forces de sécurité à “refuser les ordres de tirer” sur les manifestants. Les soldats étaient ensuite entrés dans le centre de la capitale pour rejoindre des milliers de manifestants qui les ont accueillis avec joie.Tôt dimanche, des officiers du CAPSAT ont fait une nouvelle déclaration vidéo: “Désormais, tous les ordres de l’armée malgache, terre, air, mer, émaneront du quartier général du CAPSAT”, ont-ils dit.Quelques heures plus tard, leur candidat pour occuper le poste vacant de chef d’état-major, le général Démosthène Pikulas, a été installé à son poste lors d’une cérémonie au QG de l’armée, à laquelle a participé le ministre des Forces armées, Manantsoa Deramasinjaka Rakotoarivelo.”Je lui donne ma bénédiction”, a lancé à l’adresse de M. Pikulas le ministre, nommé la semaine dernière par le président.M. Pikulas a admis que les événements à Madagascar ces derniers jours avaient été “imprévisibles”, lors d’un échange avec la presse après la cérémonie.”L’armée a donc la responsabilité de rétablir le calme et la paix à travers Madagascar”, a-t-il ajouté.Interrogé sur sa position concernant les appels à la démission du président, il a refusé de “discuter de politique au sein d’une installation militaire”. Plus tôt dans la journée, Andry Rajoelina avait dénoncé dans un communiqué “une tentative de prise du pouvoir illégale et par la force, contraire à la constitution et aux principes démocratiques, (qui) est actuellement en cours sur le territoire national”, ajoutant que “le dialogue est la seule voie à suivre et la seule solution à la crise”.Le colonel du CAPSAT Michael Randrianirina a assuré dimanche que la décision de son unité de rejoindre les manifestants antigouvernementaux ne constituait pas un coup d’État.”Nous avons répondu aux appels du peuple, mais ce n’était pas un coup d’État”, a-t-il dit à des journalistes. – “On vaincra” -La contestation, lancée initialement par le mouvement Gen Z pour protester contre les coupures d’eau et d’électricité, s’est muée en une remise en cause des responsables politiques au pouvoir, à commencer par Andry Rajoelina, 51 ans.Au moins 22 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations et plus d’une centaine blessées, d’après un bilan des Nations unies.Le président a démenti des “nombres erronés”, évoquant 12 morts, tous “des pilleurs, des casseurs”, selon lui.Une grande foule s’est rassemblée dimanche pour prier devant l’hôtel de ville d’Antananarivo en mémoire des victimes des violences, parmi lesquelles figure un soldat du CAPSAT tué samedi par des gendarmes.”On vaincra, car le mal ne vaincra pas à Madagascar”, a déclaré Michael Randrianirina lors des prières.Les officiers ont été rejoints sur scène lors de la commémoration par plusieurs personnalités de l’opposition, dont l’ancien président Marc Ravalomanana, renversé en 2009.- “Fautes et excès” -Des officiers de la gendarmerie, accusée de violences contre les manifestants, ont publié dans la matinée une déclaration vidéo reconnaissant “des fautes et des excès lors de nos interventions”, appelant à la “fraternité” entre l’armée et les gendarmes.”Nous sommes là pour protéger, pas pour terroriser”, ont-ils assuré.Pour tenter d’apaiser la colère, le président avait limogé tout son gouvernement le mois dernier.Répondant à une revendication des manifestants, le Sénat a annoncé dimanche la destitution de son président, Richard Ravalomanana, ancien général de gendarmerie.Sur fond de rumeurs d’une fuite à l’étranger d’Andry Rajoelina, la présidence avait assuré samedi soir que le président “reste dans le pays” et “continue de gérer les affaires nationales”, le nouveau Premier ministre, le général Ruphin Zafisambo, affirmant dans la foulée que le gouvernement “se maintient fermement”.L’île Maurice, voisine de Madagascar, a confirmé que l’ex-Premier ministre malgache Christian Ntsay (2018-2025) et l’homme d’affaires Maminiaina Ravatomanga, un proche conseiller du président Rajoelina, étaient arrivés dimanche matin de Madagascar par un vol privé.Air France a suspendu ses vols vers Madagascar au moins jusqu’à mardi.L’Union africaine a exhorté “toutes les parties prenantes malgaches, civiles et militaires, à faire preuve de calme et de retenue”. L’Afrique du Sud voisine a également appelé “à respecter le processus démocratique et l’ordre constitutionnel”.Pays parmi les plus pauvres du monde, Madagascar, miné par la corruption, a connu de fréquents soulèvements populaires depuis son indépendance de la France en 1960.Bien que l’île soit riche en ressources naturelles, près des trois quarts de ses 32 millions d’habitants vivaient sous le seuil de pauvreté en 2022, selon la Banque mondiale.strs-br/jcb/yad/mba/emp

Zelensky réclame à ses alliés des systèmes de défense antiaériens

Volodymyr Zelensky a exhorté dimanche ses alliés à fournir davantage de systèmes de défense antiaérienne, avertissant que la Russie “profitait” d’une attention détournée de l’Ukraine pour intensifier ses frappes.Le dirigeant ukrainien a échangé deux fois en deux jours avec son homologue américain Donald Trump et dimanche avec le président français Emmanuel Macron, cherchant à maintenir …

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Zelensky réclame à ses alliés des systèmes de défense antiaériens

Volodymyr Zelensky a exhorté dimanche ses alliés à fournir davantage de systèmes de défense antiaérienne, avertissant que la Russie “profitait” d’une attention détournée de l’Ukraine pour intensifier ses frappes.Le dirigeant ukrainien a échangé deux fois en deux jours avec son homologue américain Donald Trump et dimanche avec le président français Emmanuel Macron, cherchant à maintenir la pression alors que les négociations pour la paix semblent au point mort.”La Russie profite de la situation actuelle – du fait que le Moyen-Orient et les problèmes intérieurs dans chaque pays attirent une attention maximale. Les frappes russes sont devenues encore plus ignobles”, a-t-il mis en garde.L’hypothèse d’une livraison de missiles de longue portée américains Tomahawk a été évoquée récemment par des responsables américains, suscitant l’ire de Moscou.Le dirigeant ukrainien n’a pas précisé dimanche s’il avait réclamé ces missiles, indiquant simplement: “Nous voyons et entendons que la Russie a peur que les Américains puissent nous donner des Tomahawk, ce qui est un signal qu’une telle pression peut fonctionner pour la paix”.”Nous avons couvert tous les aspects de la situation: défense de notre pays, renforcement de nos capacités – en défense antiaérienne, résistance et capacités de longue portée”, a-t-il rapporté sur X après son deuxième échange téléphonique dimanche avec Donald Trump.Un peu plus tôt, il avait indiqué avoir informé le président français des besoins prioritaires de l’Ukraine: “en premier lieu des systèmes de défense antiaérienne et des missiles”.Il a dit vouloir “avant tout” obtenir des batteries antiaériennes américaines Patriot.- “Préoccupation extrême” -Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a mis en garde dimanche contre “un moment véritablement dramatique en termes de montée des tensions de toutes parts”.”La question des Tomahawk est une préoccupation extrême pour nous”, a-t-il souligné.Ces armes “peuvent être non nucléaires ou nucléaires (…) Imaginez juste, un missile à longue portée décolle, et nous savons qu’il pourrait être équipé d’une tête nucléaire. Que doit penser la Fédération de Russie?”, a-t-il interrogé à la télévision d’Etat.Début octobre, Vladimir Poutine avait averti que l’envoi à Kiev de ces armements provoquerait “une nouvelle escalade” entre Moscou et Washington car “utiliser des Tomahawk est impossible sans la participation directe de militaires américains”.La Russie assure néanmoins que la fourniture de Tomahawk ne changera rien à la situation sur le front, où ses forces progressent lentement dans l’est de l’Ukraine depuis le début de son invasion en février 2022, au prix de grandes pertes. L’appel de Volodymyr Zelensky à ses alliés intervient dans un contexte où la Russie a intensifié ses attaques nocturnes de drones et missiles sur l’Ukraine, en ciblant particulièrement le système énergétique du pays à l’approche de l’hiver. Selon M. Zelensky, au cours de la semaine passée, “plus de 3.100 drones, 92 missiles et quelque 1.360 bombes planantes ont été utilisés contre l’Ukraine”.Vendredi, l’un des plus importants pilonnages russes du système énergétique ukrainien a plongé dans le noir une grande partie de la capitale Kiev et neuf autres régions. Samedi, plusieurs parties de la région d’Odessa (sud) ont été privées d’électricité.Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président américain cherche à mettre fin rapidement au pire conflit en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Ses efforts de médiation ont culminé avec un sommet avec son homologue russe le 15 août en Alaska, puis trois jours plus tard la réception à la Maison Blanche de Volodymyr Zelensky et des alliés européens de l’Ukraine. Mais les positions des deux camps semblent toujours irréconciliables et les discussions, dans l’impasse.

Zelensky réclame à ses alliés des systèmes de défense antiaériens

Volodymyr Zelensky a exhorté dimanche ses alliés à fournir davantage de systèmes de défense antiaérienne, avertissant que la Russie “profitait” d’une attention détournée de l’Ukraine pour intensifier ses frappes.Le dirigeant ukrainien a échangé deux fois en deux jours avec son homologue américain Donald Trump et dimanche avec le président français Emmanuel Macron, cherchant à maintenir la pression alors que les négociations pour la paix semblent au point mort.”La Russie profite de la situation actuelle – du fait que le Moyen-Orient et les problèmes intérieurs dans chaque pays attirent une attention maximale. Les frappes russes sont devenues encore plus ignobles”, a-t-il mis en garde.L’hypothèse d’une livraison de missiles de longue portée américains Tomahawk a été évoquée récemment par des responsables américains, suscitant l’ire de Moscou.Le dirigeant ukrainien n’a pas précisé dimanche s’il avait réclamé ces missiles, indiquant simplement: “Nous voyons et entendons que la Russie a peur que les Américains puissent nous donner des Tomahawk, ce qui est un signal qu’une telle pression peut fonctionner pour la paix”.”Nous avons couvert tous les aspects de la situation: défense de notre pays, renforcement de nos capacités – en défense antiaérienne, résistance et capacités de longue portée”, a-t-il rapporté sur X après son deuxième échange téléphonique dimanche avec Donald Trump.Un peu plus tôt, il avait indiqué avoir informé le président français des besoins prioritaires de l’Ukraine: “en premier lieu des systèmes de défense antiaérienne et des missiles”.Il a dit vouloir “avant tout” obtenir des batteries antiaériennes américaines Patriot.- “Préoccupation extrême” -Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a mis en garde dimanche contre “un moment véritablement dramatique en termes de montée des tensions de toutes parts”.”La question des Tomahawk est une préoccupation extrême pour nous”, a-t-il souligné.Ces armes “peuvent être non nucléaires ou nucléaires (…) Imaginez juste, un missile à longue portée décolle, et nous savons qu’il pourrait être équipé d’une tête nucléaire. Que doit penser la Fédération de Russie?”, a-t-il interrogé à la télévision d’Etat.Début octobre, Vladimir Poutine avait averti que l’envoi à Kiev de ces armements provoquerait “une nouvelle escalade” entre Moscou et Washington car “utiliser des Tomahawk est impossible sans la participation directe de militaires américains”.La Russie assure néanmoins que la fourniture de Tomahawk ne changera rien à la situation sur le front, où ses forces progressent lentement dans l’est de l’Ukraine depuis le début de son invasion en février 2022, au prix de grandes pertes. L’appel de Volodymyr Zelensky à ses alliés intervient dans un contexte où la Russie a intensifié ses attaques nocturnes de drones et missiles sur l’Ukraine, en ciblant particulièrement le système énergétique du pays à l’approche de l’hiver. Selon M. Zelensky, au cours de la semaine passée, “plus de 3.100 drones, 92 missiles et quelque 1.360 bombes planantes ont été utilisés contre l’Ukraine”.Vendredi, l’un des plus importants pilonnages russes du système énergétique ukrainien a plongé dans le noir une grande partie de la capitale Kiev et neuf autres régions. Samedi, plusieurs parties de la région d’Odessa (sud) ont été privées d’électricité.Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président américain cherche à mettre fin rapidement au pire conflit en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Ses efforts de médiation ont culminé avec un sommet avec son homologue russe le 15 août en Alaska, puis trois jours plus tard la réception à la Maison Blanche de Volodymyr Zelensky et des alliés européens de l’Ukraine. Mais les positions des deux camps semblent toujours irréconciliables et les discussions, dans l’impasse.

Compte à rebours en Israël avant le retour des otages de Gaza

Israël attend dimanche avec émotion le retour des otages retenus à Gaza, prévu tôt lundi matin, peu avant une visite express du président américain dans le pays suivie en Egypte par un sommet international pour la paix.Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé dimanche que son pays était prêt à accueillir “immédiatement” tous les otages retenus dans le territoire palestinien, deux jours après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.La libération des otages de Gaza est attendue “tôt lundi matin”, selon le gouvernement israélien. Le vice-président américain JD Vance avait déclaré peu avant qu’elle pouvait survenir à “tout moment”.Selon des sources proches des négociations, le Hamas a “terminé les préparatifs” en vue de la libération des otages vivants, et continue d’exiger en échange que soient relâchés des chefs palestiniens. Première étape du plan présenté par Donald Trump afin de mettre un terme à la guerre, le retour en Israël des 48 otages, vivants ou morts, doit s’accompagner de la libération par Israël de 250 détenus pour des “raisons de sécurité”– dont de nombreux condamnés pour des attentats meurtriers anti-israéliens, et de 1.700 Palestiniens arrêtés dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.Toutefois, un responsable gouvernemental a affirmé dimanche qu’Israël ne libérerait les détenus palestiniens qu’après confirmation que tous les otages ont été rendus.La quasi-totalité avait été enlevée lors de l’attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza. Parallèlement au retrait progressif déjà amorcé de l’armée israélienne, le plan américain prévoit dans une phase ultérieure que le Hamas soit exclu de la future gouvernance de la bande de Gaza et que son arsenal soit détruit.Une source au sein du mouvement islamiste palestinien a affirmé dimanche que le Hamas avait renoncé à tout rôle dans un futur gouvernement à Gaza, où il avait pris le pouvoir en 2007.- Les hôpitaux mobilisés -Dès samedi, des hôpitaux israéliens qui avaient pris en charge les otages lors de précédentes libérations se sont préparés à plusieurs scénarios. L’administration pénitentiaire israélienne a de son côté dit avoir transféré des prisonniers palestiniens dans deux prisons spécifiques en vue de leur libération.”L’accord n’est pas simple mais c’est un moment historique”, a commenté dimanche le président israélien, Isaac Herzog depuis la Place des otages à Tel-Aviv.La veille sur ce parvis devenu le centre névralgique de la mobilisation pour obtenir la libération des otages, beaucoup d’Israéliens ont témoigné leur gratitude à l’administration américaine alors que Donald Trump est attendu lundi à 09h20 (06h20 GMT) pour quelques heures en Israël, pour la première fois depuis son retour à la Maison Blanche.Après un échange avec M. Netanyahu, M. Trump s’exprimera devant le Parlement et rencontrera des proches d’otages.Il partira pour Charm el-Cheikh, en Egypte, à 13h00 (10h00 GMT), pour y co-présider avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi un “sommet pour la paix” à Gaza, en présence de dirigeants de plus de 20 pays et du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.Aucun responsable israélien ne sera présent au sommet, dont l’un des enjeux sera la gouvernance à venir de la bande de Gaza, ravagée par la guerre.Le Hamas ne sera pas non plus présent. – Des camions en attente -Sur le terrain, des journalistes de l’AFP ont vu dimanche des Gazaouis se rendre sur les marchés où le prix des denrées a baissé, le cessez-le-feu promettant un assouplissement du blocus imposé par Israël.Des camions chargés d’aide sont entrés par le point de passage de Kerem Shalom, dans le sud d’Israël, tandis que des camions attendaient depuis le petit matin à Rafah, le point de passage voisin, sur la frontière entre Gaza et l’Egypte.Certains chargements auraient déjà été pillés, selon plusieurs témoignages d’habitants.”Nous ne voulons pas vivre dans une jungle, nous exigeons que l’aide soit sécurisée et distribuée avec respect pour les gens,” a déclaré à l’AFP Mohammed Za’rab, un jeune homme devant des cartons au sol, le long d’une route empruntée par les camions.Des policiers municipaux se sont déployés dans le camp de Nousseirat, dans le centre du territoire, a constaté un photographe de l’AFP, entre les monticules de décombres et de déchets, tandis que des centaines de milliers de déplacés ont regagné le nord du territoire, pour retrouver souvent leur maison en ruines.Le plan de Donald Trump prévoit une augmentation significative de l’aide humanitaire dès l’arrêt des combats, mais des responsables humanitaires ont déclaré à l’AFP ne pas voir de changements.Amjad Shawa, le directeur du réseau des ONG palestiniennes PNGO, estime qu’il manque encore beaucoup de “détails” pour que soit mis en oeuvre cet aspect du plan.

Compte à rebours en Israël avant le retour des otages de Gaza

Israël attend dimanche avec émotion le retour des otages retenus à Gaza, prévu tôt lundi matin, peu avant une visite express du président américain dans le pays suivie en Egypte par un sommet international pour la paix.Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé dimanche que son pays était prêt à accueillir “immédiatement” tous les otages retenus dans le territoire palestinien, deux jours après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.La libération des otages de Gaza est attendue “tôt lundi matin”, selon le gouvernement israélien. Le vice-président américain JD Vance avait déclaré peu avant qu’elle pouvait survenir à “tout moment”.Selon des sources proches des négociations, le Hamas a “terminé les préparatifs” en vue de la libération des otages vivants, et continue d’exiger en échange que soient relâchés des chefs palestiniens. Première étape du plan présenté par Donald Trump afin de mettre un terme à la guerre, le retour en Israël des 48 otages, vivants ou morts, doit s’accompagner de la libération par Israël de 250 détenus pour des “raisons de sécurité”– dont de nombreux condamnés pour des attentats meurtriers anti-israéliens, et de 1.700 Palestiniens arrêtés dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.Toutefois, un responsable gouvernemental a affirmé dimanche qu’Israël ne libérerait les détenus palestiniens qu’après confirmation que tous les otages ont été rendus.La quasi-totalité avait été enlevée lors de l’attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza. Parallèlement au retrait progressif déjà amorcé de l’armée israélienne, le plan américain prévoit dans une phase ultérieure que le Hamas soit exclu de la future gouvernance de la bande de Gaza et que son arsenal soit détruit.Une source au sein du mouvement islamiste palestinien a affirmé dimanche que le Hamas avait renoncé à tout rôle dans un futur gouvernement à Gaza, où il avait pris le pouvoir en 2007.- Les hôpitaux mobilisés -Dès samedi, des hôpitaux israéliens qui avaient pris en charge les otages lors de précédentes libérations se sont préparés à plusieurs scénarios. L’administration pénitentiaire israélienne a de son côté dit avoir transféré des prisonniers palestiniens dans deux prisons spécifiques en vue de leur libération.”L’accord n’est pas simple mais c’est un moment historique”, a commenté dimanche le président israélien, Isaac Herzog depuis la Place des otages à Tel-Aviv.La veille sur ce parvis devenu le centre névralgique de la mobilisation pour obtenir la libération des otages, beaucoup d’Israéliens ont témoigné leur gratitude à l’administration américaine alors que Donald Trump est attendu lundi à 09h20 (06h20 GMT) pour quelques heures en Israël, pour la première fois depuis son retour à la Maison Blanche.Après un échange avec M. Netanyahu, M. Trump s’exprimera devant le Parlement et rencontrera des proches d’otages.Il partira pour Charm el-Cheikh, en Egypte, à 13h00 (10h00 GMT), pour y co-présider avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi un “sommet pour la paix” à Gaza, en présence de dirigeants de plus de 20 pays et du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.Aucun responsable israélien ne sera présent au sommet, dont l’un des enjeux sera la gouvernance à venir de la bande de Gaza, ravagée par la guerre.Le Hamas ne sera pas non plus présent. – Des camions en attente -Sur le terrain, des journalistes de l’AFP ont vu dimanche des Gazaouis se rendre sur les marchés où le prix des denrées a baissé, le cessez-le-feu promettant un assouplissement du blocus imposé par Israël.Des camions chargés d’aide sont entrés par le point de passage de Kerem Shalom, dans le sud d’Israël, tandis que des camions attendaient depuis le petit matin à Rafah, le point de passage voisin, sur la frontière entre Gaza et l’Egypte.Certains chargements auraient déjà été pillés, selon plusieurs témoignages d’habitants.”Nous ne voulons pas vivre dans une jungle, nous exigeons que l’aide soit sécurisée et distribuée avec respect pour les gens,” a déclaré à l’AFP Mohammed Za’rab, un jeune homme devant des cartons au sol, le long d’une route empruntée par les camions.Des policiers municipaux se sont déployés dans le camp de Nousseirat, dans le centre du territoire, a constaté un photographe de l’AFP, entre les monticules de décombres et de déchets, tandis que des centaines de milliers de déplacés ont regagné le nord du territoire, pour retrouver souvent leur maison en ruines.Le plan de Donald Trump prévoit une augmentation significative de l’aide humanitaire dès l’arrêt des combats, mais des responsables humanitaires ont déclaré à l’AFP ne pas voir de changements.Amjad Shawa, le directeur du réseau des ONG palestiniennes PNGO, estime qu’il manque encore beaucoup de “détails” pour que soit mis en oeuvre cet aspect du plan.