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Les mégafeux sont “encore mal compris” par les scientifiques

À l’ère des mégafeux qui brûlent les villes et génèrent des panaches de fumée visibles depuis l’espace, les scientifiques reconnaissent qu’ils sont loin d’avoir compris tous leurs impacts sur les gens, la nature et même le climat.Athènes, Maui et maintenant Los Angeles ont subi des incendies extrêmes, tandis que les incendies dans les forêts canadiennes ont battu des records ces dernières années.Ces changement de comportement “représentent un risque sans précédent qui est encore très mal compris”, a averti l’année dernière un groupe international de scientifiques dans un livre blanc soutenu par l’Agence spatiale européenne (ESA) et FutureEarth.Partout dans le monde, des chercheurs cherchent à comprendre: à bord d’avions traversant les fumées des brasiers, en analysant les images satellite des panaches visibles depuis l’espace ou en prélevant des échantillons dans les sols et les cours d’eau, ils tentent d’évaluer les effets des incendies sur les humains et la planète.Ils en sont parfois victimes eux-mêmes.Fin décembre 2021, Christine Wiedinmyer, professeure à l’université du Colorado spécialisée dans la pollution de l’air et les émissions des incendies, a soudain été priée d’évacuer alors qu’elle travaillait chez elle: un feu attisé par des vents tempétueux approchait.”On voyait le panache de fumée juste derrière chez moi”, raconte-t-elle à l’AFP. Elle a dû fuir au milieu de fumées et de braises tourbillonnantes avec des dizaines de milliers de personnes.Le lendemain, la neige tombait sur la ville. En rentrant chez elle, la spécialiste des incendies a retrouvé une maison maculée de suie et des questions nouvelles de ses voisins: les maisons étaient-elles contaminées? Si oui, comment les nettoyer?- “Poudrière” -Le feu a longtemps été “un compagnon” pour l’humanité “et maintenant il devient notre pire ennemi”, explique Stephen Pyne, un historien des incendies. Cet expert a baptisé l’ère actuelle de”pyrocène”. Le changement du climat depuis un siècle rend plus propices des conditions de type “poudrière”: chaleur, sécheresse et vents forts.Mais le réchauffement n’est pas la seule cause.De fortes précipitations, certes favorisées par le dérèglement climatique qui modifie le cycle de l’eau, peuvent aussi accentuer le risque, car elles font pousser rapidement les plantes qui, lors de la sécheresse suivante, deviennent un combustible idéal, comme ce fut le cas à Los Angeles.Des travaux de recherche menés en 2021 ont établi un lien entre la fonte de la banquise arctique et des incendies de forêt plus importants dans l’ouest des États-Unis.Mais parfois ce sont la foudre, des lignes électriques défectueuses ou des incendies criminels qui provoquent le départ de feu.Ailleurs, des techniques mal adaptées de prévention des feux ont entraîné une accumulation de végétation inflammable.Et les métropoles, comme en Californie, ont tendance à mordre dans des zones boisées naturellement plus sujettes aux incendies.- Pollution -Les scientifiques ne cessent de découvrir de nouveaux effets.Les feux changent la météo: ils modifient les vents, projettent de la suie en altitude et peuvent provoquer des éclairs.Ils peuvent générer des quantités prodigieuses de CO2 et affecter jusqu’à l’atmosphère.Les incendies de forêt canadiens de 2023 ont libéré plus de carbone en cinq mois que la Russie n’en a émis à partir des combustibles fossiles en un an, ont calculé des scientifiques de la NASA, même si une partie a été réabsorbée par les arbres.En 2023, des scientifiques ont montré qu’une réaction chimique provenant de la fumée libérée par des incendies massifs en Australie avait élargi de 10 % le trou de la couche d’ozone en 2020. Les incendies ont parfois des conséquences insoupçonnées.Une étude a montré que les cendres d’incendies en Australie avaient atterri dans l’océan à des milliers de kilomètres de là, déclenchant des proliférations de plancton qui ont absorbé le CO2 supplémentaire, au moins temporairement.Ces cendres peuvent voyager loin. Joan Llort, du Barcelona Supercomputing Center, qui a dirigé cette étude, dit aussi qu’une partie a atterri sur la calotte glaciaire, avec pour effet de la faire fondre plus rapidement: il décrit un “changement de régime” en Arctique.- Résidus de suie -À l’hiver 2021 dans le Colorado, restait à savoir pour Christine Wiedinmyer comment décontaminer les maisons noircies par les fumées – une question d’actualité pour les dizaines de milliers d’habitants de Los Angeles des zones d’évacuation.”Beaucoup de choses assez nocives s’échappent lorsqu’une maison, une voiture ou des appareils électroniques brûlent”, dit la chercheuse.Avec des collègues, elle a réalisé des prélèvements dans l’air, les sols et les maisons, avant et après nettoyage.Ses travaux ont montré que les résidus les plus nocifs étaient aspirés par les murs, où ils peuvent rester des jours ou des mois.Pour décontaminer efficacement, son conseil de scientifique est simple: laver murs et sols avec de l’eau et du savon.

Corée du Sud: Yoon devant la justice à l’audience sur la prolongation de sa détention

Le président sud-coréen suspendu Yoon Suk Yeol a comparu samedi à l’audience sur la demande de prolongation de sa détention, a indiqué le tribunal de Séoul où se déroulent les débats, après son arrestation pour sa tentative avortée d’imposer la loi martiale.Yoon s’est exprimé pendant 40 minutes devant le tribunal, a rapporté de son côté l’agence de presse Yonhap, son avocat ayant déclaré auparavant à l’AFP que le dirigeant espérait “restaurer son honneur” devant les juges. Le tribunal doit désormais décider s’il doit libérer Yoon, ce qui semble peu probable selon des analystes, ou bien prolonger sa détention d’une vingtaine de jours. Sa décision est attendue tard samedi ou tôt dimanche.A l’extérieur du tribunal, des journalistes de l’AFP ont vu des foules de partisans de Yoon agitant des drapeaux et brandissant des pancartes où était écrit “libérez le président”. Il y avait environ 12.000 sympathisants, selon la police citée par Yonhap.Le dirigeant conservateur était arrivé au tribunal en provenance du centre de détention où il a été placé mercredi à la suite de son arrestation à bord d’un fourgon bleu du ministère de la Justice, ont constaté des journalistes de l’AFP.Plusieurs de ses partisans ont alors tenté d’encercler le véhicule à son arrivée. De nombreux soutiens sont rassemblés devant les portes du tribunal depuis vendredi pour faire pression en faveur de leur leader. – “patriotisme passionné” -Vendredi, Yoon a envoyé une lettre par l’intermédiaire de ses avocats pour remercier ses partisans, qui comptent des chrétiens évangéliques et des YouTubeurs de droite, pour leurs manifestations, soulignant leur “patriotisme passionné”.Plusieurs manifestants ont scandé “Nous vous aimons, président Yoon Suk Yeol” ainsi que “la destitution n’est pas valide !”. Ils ont ensuite défilé en agitant des drapeaux sud-coréens et américains et occupé les axes principaux devant le tribunal.Le parti de Yoon est généralement favorable à l’alliance de sécurité américaine avec la Corée du Sud et rejette tout engagement avec la Corée du Nord, dotée de l’arme nucléaire. “La probabilité que le tribunal approuve l’arrestation est très élevée, et conscient de cela, Yoon a appelé à une mobilisation maximale parmi ses partisans de la ligne dure”, a déclaré à l’AFP Chae Jin-won, du Humanitas College de l’université Kyung Hee. “Les manifestations d’aujourd’hui, selon lui, constituent une sorte d’adieu entre Yoon et sa base de soutien extrême”. – Possible prolongation de 20 jours – Une décision du tribunal approuvant le maintien en détention de Yoon donnerait aux procureurs le temps d’officialiser un acte d’accusation pour insurrection, une accusation pour laquelle il pourrait être emprisonné à vie ou exécuté s’il est reconnu coupable.Une telle accusation signifierait également que Yoon serait probablement détenu pendant toute la durée de son procès. Une fois que “le mandat d’arrêt sera émis cette fois, (Yoon) ne pourra probablement pas rentrer chez lui pendant une période prolongée”, a déclaré à l’AFP l’analyste politique Park Sang-byung.L’absence de prolongation de sa détention entraînerait au contraire sa remise en liberté.Yoon est accusé d’avoir déstabilisé le pays en déclarant par surprise la loi martiale le 3 décembre, un coup de force toutefois vite contrecarré par les députés, au sein d’un Parlement cerné par des soldats.Il avait justifié l’instauration de la loi martiale comme une mesure destinée à protéger la Corée du Sud des “forces communistes nord-coréennes” et à “éliminer les éléments hostiles à l’Etat”.Il a été arrêté mercredi à l’issue d’un assaut de six heures par des enquêteurs anticorruption et des policiers sur sa résidence officielle, une première en Corée du Sud pour un chef d’Etat en exercice.Yoon a déclaré mercredi qu’il avait accepté de quitter son complexe pour éviter “une effusion de sang”, mais qu’il n’acceptait pas la légalité de l’enquête. Les autorités pouvaient retenir M. Yoon pendant 48 heures en vertu du mandat d’arrêt au moment de leur opération d’arrestation. Une prolongation a été sollicitée vendredi afin de le maintenir en détention plus longtemps.L’Assemblée nationale a adopté le 14 décembre une motion de destitution contre lui, provoquant sa suspension. Il reste toutefois officiellement le président, seule la Cour constitutionnelle ayant le pouvoir de lui retirer son titre.Dans cette procédure parallèle aux enquêtes en cours, la juridiction a jusqu’à la mi-juin pour le démettre définitivement, ou décider de le rétablir dans ses fonctions. 

Corée du Sud: Yoon devant la justice à l’audience sur la prolongation de sa détention

Le président sud-coréen suspendu Yoon Suk Yeol a comparu samedi à l’audience sur la demande de prolongation de sa détention, a indiqué le tribunal de Séoul où se déroulent les débats, après son arrestation pour sa tentative avortée d’imposer la loi martiale.Yoon s’est exprimé pendant 40 minutes devant le tribunal, a rapporté de son côté l’agence de presse Yonhap, son avocat ayant déclaré auparavant à l’AFP que le dirigeant espérait “restaurer son honneur” devant les juges. Le tribunal doit désormais décider s’il doit libérer Yoon, ce qui semble peu probable selon des analystes, ou bien prolonger sa détention d’une vingtaine de jours. Sa décision est attendue tard samedi ou tôt dimanche.A l’extérieur du tribunal, des journalistes de l’AFP ont vu des foules de partisans de Yoon agitant des drapeaux et brandissant des pancartes où était écrit “libérez le président”. Il y avait environ 12.000 sympathisants, selon la police citée par Yonhap.Le dirigeant conservateur était arrivé au tribunal en provenance du centre de détention où il a été placé mercredi à la suite de son arrestation à bord d’un fourgon bleu du ministère de la Justice, ont constaté des journalistes de l’AFP.Plusieurs de ses partisans ont alors tenté d’encercler le véhicule à son arrivée. De nombreux soutiens sont rassemblés devant les portes du tribunal depuis vendredi pour faire pression en faveur de leur leader. – “patriotisme passionné” -Vendredi, Yoon a envoyé une lettre par l’intermédiaire de ses avocats pour remercier ses partisans, qui comptent des chrétiens évangéliques et des YouTubeurs de droite, pour leurs manifestations, soulignant leur “patriotisme passionné”.Plusieurs manifestants ont scandé “Nous vous aimons, président Yoon Suk Yeol” ainsi que “la destitution n’est pas valide !”. Ils ont ensuite défilé en agitant des drapeaux sud-coréens et américains et occupé les axes principaux devant le tribunal.Le parti de Yoon est généralement favorable à l’alliance de sécurité américaine avec la Corée du Sud et rejette tout engagement avec la Corée du Nord, dotée de l’arme nucléaire. “La probabilité que le tribunal approuve l’arrestation est très élevée, et conscient de cela, Yoon a appelé à une mobilisation maximale parmi ses partisans de la ligne dure”, a déclaré à l’AFP Chae Jin-won, du Humanitas College de l’université Kyung Hee. “Les manifestations d’aujourd’hui, selon lui, constituent une sorte d’adieu entre Yoon et sa base de soutien extrême”. – Possible prolongation de 20 jours – Une décision du tribunal approuvant le maintien en détention de Yoon donnerait aux procureurs le temps d’officialiser un acte d’accusation pour insurrection, une accusation pour laquelle il pourrait être emprisonné à vie ou exécuté s’il est reconnu coupable.Une telle accusation signifierait également que Yoon serait probablement détenu pendant toute la durée de son procès. Une fois que “le mandat d’arrêt sera émis cette fois, (Yoon) ne pourra probablement pas rentrer chez lui pendant une période prolongée”, a déclaré à l’AFP l’analyste politique Park Sang-byung.L’absence de prolongation de sa détention entraînerait au contraire sa remise en liberté.Yoon est accusé d’avoir déstabilisé le pays en déclarant par surprise la loi martiale le 3 décembre, un coup de force toutefois vite contrecarré par les députés, au sein d’un Parlement cerné par des soldats.Il avait justifié l’instauration de la loi martiale comme une mesure destinée à protéger la Corée du Sud des “forces communistes nord-coréennes” et à “éliminer les éléments hostiles à l’Etat”.Il a été arrêté mercredi à l’issue d’un assaut de six heures par des enquêteurs anticorruption et des policiers sur sa résidence officielle, une première en Corée du Sud pour un chef d’Etat en exercice.Yoon a déclaré mercredi qu’il avait accepté de quitter son complexe pour éviter “une effusion de sang”, mais qu’il n’acceptait pas la légalité de l’enquête. Les autorités pouvaient retenir M. Yoon pendant 48 heures en vertu du mandat d’arrêt au moment de leur opération d’arrestation. Une prolongation a été sollicitée vendredi afin de le maintenir en détention plus longtemps.L’Assemblée nationale a adopté le 14 décembre une motion de destitution contre lui, provoquant sa suspension. Il reste toutefois officiellement le président, seule la Cour constitutionnelle ayant le pouvoir de lui retirer son titre.Dans cette procédure parallèle aux enquêtes en cours, la juridiction a jusqu’à la mi-juin pour le démettre définitivement, ou décider de le rétablir dans ses fonctions. 

L’accord de trêve à Gaza entrera en vigueur dimanche à 06H30 GMT

L’accord sur une trêve à Gaza et des libérations d’otages doit entrer en vigueur dimanche matin, au lendemain de son approbation samedi par Israël, après 15 mois d’une guerre dévastatrice qui a fait des dizaines de milliers de morts dans le territoire palestinien.Entretemps, des sirènes ont retenti à Jérusalem, où des explosions ont été entendues, …

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L’accord de trêve à Gaza entrera en vigueur dimanche à 06H30 GMT

L’accord sur une trêve à Gaza et des libérations d’otages doit entrer en vigueur dimanche matin, au lendemain de son approbation samedi par Israël, après 15 mois d’une guerre dévastatrice qui a fait des dizaines de milliers de morts dans le territoire palestinien.Entretemps, des sirènes ont retenti à Jérusalem, où des explosions ont été entendues, et dans le centre d’Israël, après qu’un projectile a été tiré selon l’armée depuis le Yémen, où les rebelles houthis disent lancer des attaques contre le territoire israélien “en solidarité” avec les Palestiniens.Le cessez-le-feu dans la bande de Gaza débutera dimanche à 08H30 (06H30 GMT), a annoncé le Qatar, l’un des médiateurs internationaux avec l’Egypte et les Etats-Unis qui ont réussi à obtenir cet accord après plus d’un an de laborieuses négociations.Il prévoit dans une première phase étalée sur six semaines une cessation des hostilités et la libération de 33 otages retenus à Gaza en échange de 737 prisonniers palestiniens détenus par Israël.Annoncé mercredi par les médiateurs, l’accord ambitionne, selon le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, de déboucher à terme sur “une fin définitive de la guerre”, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas palestinien contre Israël le 7 octobre 2023 lors de laquelle les otages ont été enlevés.Mais dans l’attente du début de la trêve, à la veille de l’investiture lundi du président américain élu, Donald Trump, l’armée israélienne a poursuivi ses frappes sur Gaza, qui ont fait plus de 100 morts depuis mercredi, d’après les secours.Le conseil des ministres israélien a approuvé l’accord avant l’aube, après que le Hamas, considéré comme terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne, en a fait de même.- “Debout, vivant” -Des otages seront libérés dès dimanche, a annoncé le gouvernement israélien, sans préciser leur nombre. Trois points d’accueil ont été installés à la frontière sud d’Israël avec Gaza, d’où les captifs, pris en charge par des médecins, seront conduits vers des hôpitaux, a dit un responsable militaire.Selon deux sources proches du Hamas, le premier groupe d’otages libérés devrait être composé de trois Israéliennes.Les autorités israéliennes ont désigné 95 détenus palestiniens libérables dès dimanche, des femmes et mineurs en majorité, la plupart arrêtés après le 7-Octobre. Le ministère de la Justice a précisé que leur libération n’interviendra pas avant 14H00 GMT dimanche.Parmi les prisonniers appelés à être libérés figure Zakaria al-Zoubeidi, responsable d’attentats anti-israéliens et ex-leader local des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, la branche armée du parti Fatah du président Mahmoud Abbas.Deux Franco-Israéliens, Ofer Kalderon, 54 ans, et Ohad Yahalomi, 50 ans, figurent parmi les 33 otages libérables durant la première phase, selon Paris. Ils ont été enlevés au kibboutz Nir Oz avec plusieurs de leurs enfants, libérés lors d’une première trêve d’une semaine en novembre 2023.”C’est le moment que nous attendions. J’espère vraiment que nous verrons mon grand-père rentrer à la maison, debout, vivant”, a dit Daniel Lifshitz, petit-fils d’Oded Lifshitz, 84 ans, enlevé à Nir Oz.- “Au moins un espoir” -Dans la bande de Gaza ravagée par les bombardements aériens et l’offensive terrestre israéliens menés en représailles à l’attaque du 7-Octobre, les déplacés -la grande majorité des quelque 2,4 millions de Palestiniens- se préparent à rentrer chez eux. “Je vais retirer les gravats de la maison et placer ma tente là”, dit Oum Khalil Bakr, qui a fui Gaza-ville pour Nousseirat. “Nous savons qu’il fera froid et que nous n’aurons pas de couvertures pour dormir, mais ce qui importe, c’est de retourner sur notre terre.”  Beaucoup “trouveront leur quartier entier détruit” sans aucun service essentiel, a indiqué Mohamed Khatib, de l’organisation Medical Aid for Palestine à Gaza: “La souffrance va continuer mais au moins il y a un espoir.”Selon l’ONU, la guerre a provoqué dans le territoire palestinien assiégé par Israël depuis octobre 2023, un niveau de destructions “sans précédent dans l’histoire récente”.Elle a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur 251 personnes enlevées ce jour là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée.Au moins 46.876 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l’offensive israélienne à Gaza, déjà minée par un blocus israélien imposé depuis 2007, la pauvreté et le chômage, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l’ONU.- Trois phases -Outre des libérations d’otages, la première phase de l’accord comprend, selon le président américain, Joe Biden, “un cessez-le-feu total”, un retrait israélien des zones densément peuplées à Gaza et une augmentation de l’aide humanitaire.Pendant la première phase seront négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages, avant la troisième et dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité.Le cessez-le-feu laisse en suspens l’avenir politique de Gaza, où le Hamas a pris le pouvoir en 2007.L’Autorité palestinienne, rivale du mouvement islamiste, est prête à “assumer pleinement ses responsabilités” à Gaza, a dit son président Mahmoud Abbas.Considérablement affaibli, le Hamas est toutefois encore loin d’être anéanti, contrairement à l’objectif qu’avait fixé le Premier ministre Benjamin Netanyahu, selon des experts.

L’accord de trêve à Gaza entrera en vigueur dimanche à 06H30 GMT

L’accord sur une trêve à Gaza et des libérations d’otages doit entrer en vigueur dimanche matin, au lendemain de son approbation samedi par Israël, après 15 mois d’une guerre dévastatrice qui a fait des dizaines de milliers de morts dans le territoire palestinien.Entretemps, des sirènes ont retenti à Jérusalem, où des explosions ont été entendues, et dans le centre d’Israël, après qu’un projectile a été tiré selon l’armée depuis le Yémen, où les rebelles houthis disent lancer des attaques contre le territoire israélien “en solidarité” avec les Palestiniens.Le cessez-le-feu dans la bande de Gaza débutera dimanche à 08H30 (06H30 GMT), a annoncé le Qatar, l’un des médiateurs internationaux avec l’Egypte et les Etats-Unis qui ont réussi à obtenir cet accord après plus d’un an de laborieuses négociations.Il prévoit dans une première phase étalée sur six semaines une cessation des hostilités et la libération de 33 otages retenus à Gaza en échange de 737 prisonniers palestiniens détenus par Israël.Annoncé mercredi par les médiateurs, l’accord ambitionne, selon le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, de déboucher à terme sur “une fin définitive de la guerre”, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas palestinien contre Israël le 7 octobre 2023 lors de laquelle les otages ont été enlevés.Mais dans l’attente du début de la trêve, à la veille de l’investiture lundi du président américain élu, Donald Trump, l’armée israélienne a poursuivi ses frappes sur Gaza, qui ont fait plus de 100 morts depuis mercredi, d’après les secours.Le conseil des ministres israélien a approuvé l’accord avant l’aube, après que le Hamas, considéré comme terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne, en a fait de même.- “Debout, vivant” -Des otages seront libérés dès dimanche, a annoncé le gouvernement israélien, sans préciser leur nombre. Trois points d’accueil ont été installés à la frontière sud d’Israël avec Gaza, d’où les captifs, pris en charge par des médecins, seront conduits vers des hôpitaux, a dit un responsable militaire.Selon deux sources proches du Hamas, le premier groupe d’otages libérés devrait être composé de trois Israéliennes.Les autorités israéliennes ont désigné 95 détenus palestiniens libérables dès dimanche, des femmes et mineurs en majorité, la plupart arrêtés après le 7-Octobre. Le ministère de la Justice a précisé que leur libération n’interviendra pas avant 14H00 GMT dimanche.Parmi les prisonniers appelés à être libérés figure Zakaria al-Zoubeidi, responsable d’attentats anti-israéliens et ex-leader local des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, la branche armée du parti Fatah du président Mahmoud Abbas.Deux Franco-Israéliens, Ofer Kalderon, 54 ans, et Ohad Yahalomi, 50 ans, figurent parmi les 33 otages libérables durant la première phase, selon Paris. Ils ont été enlevés au kibboutz Nir Oz avec plusieurs de leurs enfants, libérés lors d’une première trêve d’une semaine en novembre 2023.”C’est le moment que nous attendions. J’espère vraiment que nous verrons mon grand-père rentrer à la maison, debout, vivant”, a dit Daniel Lifshitz, petit-fils d’Oded Lifshitz, 84 ans, enlevé à Nir Oz.- “Au moins un espoir” -Dans la bande de Gaza ravagée par les bombardements aériens et l’offensive terrestre israéliens menés en représailles à l’attaque du 7-Octobre, les déplacés -la grande majorité des quelque 2,4 millions de Palestiniens- se préparent à rentrer chez eux. “Je vais retirer les gravats de la maison et placer ma tente là”, dit Oum Khalil Bakr, qui a fui Gaza-ville pour Nousseirat. “Nous savons qu’il fera froid et que nous n’aurons pas de couvertures pour dormir, mais ce qui importe, c’est de retourner sur notre terre.”  Beaucoup “trouveront leur quartier entier détruit” sans aucun service essentiel, a indiqué Mohamed Khatib, de l’organisation Medical Aid for Palestine à Gaza: “La souffrance va continuer mais au moins il y a un espoir.”Selon l’ONU, la guerre a provoqué dans le territoire palestinien assiégé par Israël depuis octobre 2023, un niveau de destructions “sans précédent dans l’histoire récente”.Elle a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur 251 personnes enlevées ce jour là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée.Au moins 46.876 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l’offensive israélienne à Gaza, déjà minée par un blocus israélien imposé depuis 2007, la pauvreté et le chômage, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l’ONU.- Trois phases -Outre des libérations d’otages, la première phase de l’accord comprend, selon le président américain, Joe Biden, “un cessez-le-feu total”, un retrait israélien des zones densément peuplées à Gaza et une augmentation de l’aide humanitaire.Pendant la première phase seront négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages, avant la troisième et dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité.Le cessez-le-feu laisse en suspens l’avenir politique de Gaza, où le Hamas a pris le pouvoir en 2007.L’Autorité palestinienne, rivale du mouvement islamiste, est prête à “assumer pleinement ses responsabilités” à Gaza, a dit son président Mahmoud Abbas.Considérablement affaibli, le Hamas est toutefois encore loin d’être anéanti, contrairement à l’objectif qu’avait fixé le Premier ministre Benjamin Netanyahu, selon des experts.