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Pakistan : 221 morts dans des pluies torrentielles depuis le début d’une saison “inhabituelle” des moussons fin juin

Les pluies torrentielles qui frappent le Pakistan depuis le début d’une saison “inhabituelle” des moussons fin juin ont causé la mort de 221 personnes, dont une centaine d’enfants, a indiqué mardi une agence gouvernementale.Parmi les victimes ayant péri entre le 26 juin et le 21 juillet dans l’effondrement de leur maison, emportées par les crues soudaines, …

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Pakistan : 221 morts dans des pluies torrentielles depuis le début d’une saison “inhabituelle” des moussons fin juin

Les pluies torrentielles qui frappent le Pakistan depuis le début d’une saison “inhabituelle” des moussons fin juin ont causé la mort de 221 personnes, dont une centaine d’enfants, a indiqué mardi une agence gouvernementale.Parmi les victimes ayant péri entre le 26 juin et le 21 juillet dans l’effondrement de leur maison, emportées par les crues soudaines, ou électrocutées, “104 étaient des enfants et 40 des femmes”, a indiqué à l’AFP une porte-parole de l’Autorité de gestion des catastrophes.Les pluies torrentielles ont débuté plus tôt cette année que les précédentes, a-t-elle ajouté, soulignant que “de tels bilans humains sont généralement observés en août, rendant cette saison inhabituelle”.Mardi, le bilan des glissements de terrain survenus la veille dans le nord du Pakistan après de très fortes pluies est passé de trois à cinq morts, des victimes ayant été emportées avec leur véhicule, ont indiqué les autorités locales. “Un habitant et quatre touristes ont perdu la vie”, a détaillé Atta-ur-Rehman Kakar, responsable local.Ces touristes étaient venus du reste du Pakistan pour visiter le Gilgit-Baltistan, province montagneuse réputée pour ses vallées luxuriantes et ses lacs cristallins, lorsqu’ils ont été pris dans le glissement de terrain qui a englouti une route de montagne.Sur le lieu de l’incident, des hommes en uniforme poursuivent mardi après-midi les opérations pour secourir une quinzaine de disparus encore coincés sous les débris.Les bus abîmés des touristes gisaient mardi sur le bord de la route recouverte d’une coulée de boue. Bébés dans les bras, des familles assises à même le sol ont reçu de la nourriture des secouristes.”Plus d’une centaine de maisons ont aussi été détruites par les inondations”, a précisé M. Kakar.- Déblayer les véhicules ensevelis -“Plus de 15 personnes sont toujours portées disparues”, a indiqué mardi à l’AFP Abdul Hameed, responsable de la police locale du district de Diamer, au Gilgit-Baltistan.Il rapporte que l’opération de sauvetage, entamée lundi, “a été relancée à 6 heures du matin”, pour déblayer plus de 10 véhicules ensevelis.”Les secours ont aussi évacué quatre blessés, l’un d’entre eux se trouvant dans un état critique”, avait précisé plus tôt mardi Faizullah Faraq, porte-parole du gouvernement provincial.”Des centaines de touristes ont été pris en charge, les habitants des villages voisins leur ont fourni des abris d’urgence et de l’aide”, a-t-il ajouté.Les crues dans la province ont aussi endommagé quatre ponts, un hôtel, une école et bloqué les principaux axes routiers.Le service national de météorologie prévient que les risques de pluies abondantes et donc possiblement de crues subites et de glissements de terrain restent élevés dans les provinces du nord et de l’est du pays.Fin juin, au moins 13 touristes locaux avaient déjà été emportés par des crues soudaines dans une autre province du nord du pays.La mousson d’été, qui apporte 70 à 80% des précipitations annuelles en Asie du Sud entre juin et septembre, est vitale pour la subsistance de millions d’agriculteurs dans une région d’environ deux milliards d’habitants.Le Pakistan a encore du mal à se remettre des inondations dévastatrices de 2022, qui ont affecté près d’un tiers du pays et plus de 33 millions de personnes. Quelque 1.700 personnes avaient alors été tuées et une bonne part des récoltes avaient été perdues.Le pays est l’un des plus vulnérables aux effets du changement climatique et ses 255 millions d’habitants subissent des événements climatiques extrêmes de plus en plus fréquemment.

Pakistan : 221 morts dans des pluies torrentielles depuis le début d’une saison “inhabituelle” des moussons fin juin

Les pluies torrentielles qui frappent le Pakistan depuis le début d’une saison “inhabituelle” des moussons fin juin ont causé la mort de 221 personnes, dont une centaine d’enfants, a indiqué mardi une agence gouvernementale.Parmi les victimes ayant péri entre le 26 juin et le 21 juillet dans l’effondrement de leur maison, emportées par les crues soudaines, ou électrocutées, “104 étaient des enfants et 40 des femmes”, a indiqué à l’AFP une porte-parole de l’Autorité de gestion des catastrophes.Les pluies torrentielles ont débuté plus tôt cette année que les précédentes, a-t-elle ajouté, soulignant que “de tels bilans humains sont généralement observés en août, rendant cette saison inhabituelle”.Mardi, le bilan des glissements de terrain survenus la veille dans le nord du Pakistan après de très fortes pluies est passé de trois à cinq morts, des victimes ayant été emportées avec leur véhicule, ont indiqué les autorités locales. “Un habitant et quatre touristes ont perdu la vie”, a détaillé Atta-ur-Rehman Kakar, responsable local.Ces touristes étaient venus du reste du Pakistan pour visiter le Gilgit-Baltistan, province montagneuse réputée pour ses vallées luxuriantes et ses lacs cristallins, lorsqu’ils ont été pris dans le glissement de terrain qui a englouti une route de montagne.Sur le lieu de l’incident, des hommes en uniforme poursuivent mardi après-midi les opérations pour secourir une quinzaine de disparus encore coincés sous les débris.Les bus abîmés des touristes gisaient mardi sur le bord de la route recouverte d’une coulée de boue. Bébés dans les bras, des familles assises à même le sol ont reçu de la nourriture des secouristes.”Plus d’une centaine de maisons ont aussi été détruites par les inondations”, a précisé M. Kakar.- Déblayer les véhicules ensevelis -“Plus de 15 personnes sont toujours portées disparues”, a indiqué mardi à l’AFP Abdul Hameed, responsable de la police locale du district de Diamer, au Gilgit-Baltistan.Il rapporte que l’opération de sauvetage, entamée lundi, “a été relancée à 6 heures du matin”, pour déblayer plus de 10 véhicules ensevelis.”Les secours ont aussi évacué quatre blessés, l’un d’entre eux se trouvant dans un état critique”, avait précisé plus tôt mardi Faizullah Faraq, porte-parole du gouvernement provincial.”Des centaines de touristes ont été pris en charge, les habitants des villages voisins leur ont fourni des abris d’urgence et de l’aide”, a-t-il ajouté.Les crues dans la province ont aussi endommagé quatre ponts, un hôtel, une école et bloqué les principaux axes routiers.Le service national de météorologie prévient que les risques de pluies abondantes et donc possiblement de crues subites et de glissements de terrain restent élevés dans les provinces du nord et de l’est du pays.Fin juin, au moins 13 touristes locaux avaient déjà été emportés par des crues soudaines dans une autre province du nord du pays.La mousson d’été, qui apporte 70 à 80% des précipitations annuelles en Asie du Sud entre juin et septembre, est vitale pour la subsistance de millions d’agriculteurs dans une région d’environ deux milliards d’habitants.Le Pakistan a encore du mal à se remettre des inondations dévastatrices de 2022, qui ont affecté près d’un tiers du pays et plus de 33 millions de personnes. Quelque 1.700 personnes avaient alors été tuées et une bonne part des récoltes avaient été perdues.Le pays est l’un des plus vulnérables aux effets du changement climatique et ses 255 millions d’habitants subissent des événements climatiques extrêmes de plus en plus fréquemment.

Cambodge: les jeunes partagés sur le service militaire obligatoire

Certains sont “prêts” à servir la nation, d’autres se disent inquiets: le service militaire qui devient obligatoire à partir de 2026, divise la jeunesse du Cambodge, sur fond de tensions à la frontière avec la Thaïlande.”On pourra devenir des réservistes, prêts à aider si l’armée manque de bras”, s’enthousiasme Ray Kimhak, un étudiant en design graphique de 21 ans, dont le beau-frère, soldat, est stationné près de la Thaïlande.”Il a dit que c’était un peu difficile de dormir dans la jungle, et qu’il pleuvait beaucoup. Mais ça ne me décourage pas du tout”, assure-t-il à l’AFP, depuis son université de la capitale Phnom Penh.”Nous sommes prêts à protéger notre territoire, parce que si on le perd, on ne pourra jamais le récupérer”, insiste-t-il.Le Premier ministre Hun Manet a annoncé mi-juillet que le gouvernement allait appliquer à partir de l’année prochaine la loi votée en 2006 sur la conscription des Cambodgiens âgés entre 18 et 30 ans.Oublié pendant presque deux décennies, ce texte est redevenu d’actualité depuis que le Cambodge s’est engagé dans un bras de fer avec son voisin thaïlandais, qui conteste le tracé de dizaines de kilomètres de leur frontière commune.Le différend territorial est aussi vieux que l’indépendance du Cambodge, mais le dernier épisode en date, provoqué par la mort fin mai d’un soldat khmer à la suite d’un échange de tirs avec l’armée thaïe, a généré un niveau d’intensité rarement vu.- 24 mois -Hun Manet a proposé de fixer la durée du service militaire à 24 mois, mais sans donner de détails sur le nombre de personnes concernées par la première vague d’appel, indiquant seulement que la conscription permettra de remplacer les soldats qui partent à la retraite.Le Cambodge est l’un des pays les plus jeunes d’Asie, où près d’un tiers de la population a entre 10 et 24 ans. Ils n’ont pas connu les campagnes de recrutement sous les Khmers rouges qui pouvaient inclure les enfants.Un vendeur de 64 ans dans le village de Sampov Lun (ouest), proche de la frontière thaïlandaise, a eu l’expérience du service militaire “forcé” sous Pol Pot, assure-t-il, sans vouloir donner son nom.”Etre un soldat n’est pas facile, mais je soutiens le plan du gouvernement au vu de la dispute à la frontière. On a besoin de protéger notre terre”, explique celui qui a marché deux fois sur une mine.Beaucoup de jeunes interrogés par l’AFP ont exprimé leur soutien au projet gouvernemental.”Je suis peu réticent parce que je n’ai jamais imaginé que j’allais faire mon service militaire”, explique Oeng Sirayuth, un étudiant en informatique de 18 ans.Il espère pouvoir retarder l’appel sous les drapeaux le temps d’obtenir son diplôme.Hun Manet prévoit également d’augmenter le budget consacré à la défense, estimé à environ 740 millions de dollars en 2025, ce qui représente déjà le poste de dépenses publiques le plus important. L’armée compte actuellement environ 200.000 personnes.”On doit faire quelque chose pour protéger notre nation”, abonde Leakhena, 23 ans, qui travaille comme vendeuse chez un fournisseur d’internet, et n’a souhaité donner que son prénom.Le service militaire pourrait lui permettre d’apprendre des techniques d’auto-défense, fait-elle remarquer.Dans la nouvelle législation, les femmes auront la possibilité d’opter pour du volontariat, plutôt que le service militaire.- “Inquiétant” -Pour l’analyste politique Ou Virak, l’armée cambodgienne “a besoin de réformes systémique et structurelle” qui vont au-delà du service militaire.”L’entraînement militaire, la chaîne de commande et la discipline militaire constituent autant de sujets qui doivent être abordés”, abonde-t-il, insistant que la conscription ne sera acceptée que si les militaires parviennent à gagner la confiance de la population.D’autres jeunes ont pressé le gouvernement à retarder leur projet, au regard de la situation économique, toujours fragile après la pandémie.”On est en plein développement, si on fait appliquer la loi (sur le service militaire) bientôt, l’économie pourrait avoir quelques problèmes”, assure un étudiant des beaux-arts de 20 ans, qui n’a pas souhaité donner son nom.Les plus défavorisés craignent être les premiers à devoir accomplir leur devoir militaire.”Ma famille est pauvre. Si on m’appelle, je crains que ma famille aura des problèmes d’argent”, estime Voeun Dara, un chauffeur de tuk-tuk de 25 ans.”C’est inquiétant”, ajoute-t-il.Ceux qui refusent le service militaire, pendant que le pays est en guerre, sans une raison valide, risquent jusqu’à trois ans de prison. La loi prévoit un an de prison lorsque le pays n’est pas en guerre.

Cambodge: les jeunes partagés sur le service militaire obligatoire

Certains sont “prêts” à servir la nation, d’autres se disent inquiets: le service militaire qui devient obligatoire à partir de 2026, divise la jeunesse du Cambodge, sur fond de tensions à la frontière avec la Thaïlande.”On pourra devenir des réservistes, prêts à aider si l’armée manque de bras”, s’enthousiasme Ray Kimhak, un étudiant en design graphique de 21 ans, dont le beau-frère, soldat, est stationné près de la Thaïlande.”Il a dit que c’était un peu difficile de dormir dans la jungle, et qu’il pleuvait beaucoup. Mais ça ne me décourage pas du tout”, assure-t-il à l’AFP, depuis son université de la capitale Phnom Penh.”Nous sommes prêts à protéger notre territoire, parce que si on le perd, on ne pourra jamais le récupérer”, insiste-t-il.Le Premier ministre Hun Manet a annoncé mi-juillet que le gouvernement allait appliquer à partir de l’année prochaine la loi votée en 2006 sur la conscription des Cambodgiens âgés entre 18 et 30 ans.Oublié pendant presque deux décennies, ce texte est redevenu d’actualité depuis que le Cambodge s’est engagé dans un bras de fer avec son voisin thaïlandais, qui conteste le tracé de dizaines de kilomètres de leur frontière commune.Le différend territorial est aussi vieux que l’indépendance du Cambodge, mais le dernier épisode en date, provoqué par la mort fin mai d’un soldat khmer à la suite d’un échange de tirs avec l’armée thaïe, a généré un niveau d’intensité rarement vu.- 24 mois -Hun Manet a proposé de fixer la durée du service militaire à 24 mois, mais sans donner de détails sur le nombre de personnes concernées par la première vague d’appel, indiquant seulement que la conscription permettra de remplacer les soldats qui partent à la retraite.Le Cambodge est l’un des pays les plus jeunes d’Asie, où près d’un tiers de la population a entre 10 et 24 ans. Ils n’ont pas connu les campagnes de recrutement sous les Khmers rouges qui pouvaient inclure les enfants.Un vendeur de 64 ans dans le village de Sampov Lun (ouest), proche de la frontière thaïlandaise, a eu l’expérience du service militaire “forcé” sous Pol Pot, assure-t-il, sans vouloir donner son nom.”Etre un soldat n’est pas facile, mais je soutiens le plan du gouvernement au vu de la dispute à la frontière. On a besoin de protéger notre terre”, explique celui qui a marché deux fois sur une mine.Beaucoup de jeunes interrogés par l’AFP ont exprimé leur soutien au projet gouvernemental.”Je suis peu réticent parce que je n’ai jamais imaginé que j’allais faire mon service militaire”, explique Oeng Sirayuth, un étudiant en informatique de 18 ans.Il espère pouvoir retarder l’appel sous les drapeaux le temps d’obtenir son diplôme.Hun Manet prévoit également d’augmenter le budget consacré à la défense, estimé à environ 740 millions de dollars en 2025, ce qui représente déjà le poste de dépenses publiques le plus important. L’armée compte actuellement environ 200.000 personnes.”On doit faire quelque chose pour protéger notre nation”, abonde Leakhena, 23 ans, qui travaille comme vendeuse chez un fournisseur d’internet, et n’a souhaité donner que son prénom.Le service militaire pourrait lui permettre d’apprendre des techniques d’auto-défense, fait-elle remarquer.Dans la nouvelle législation, les femmes auront la possibilité d’opter pour du volontariat, plutôt que le service militaire.- “Inquiétant” -Pour l’analyste politique Ou Virak, l’armée cambodgienne “a besoin de réformes systémique et structurelle” qui vont au-delà du service militaire.”L’entraînement militaire, la chaîne de commande et la discipline militaire constituent autant de sujets qui doivent être abordés”, abonde-t-il, insistant que la conscription ne sera acceptée que si les militaires parviennent à gagner la confiance de la population.D’autres jeunes ont pressé le gouvernement à retarder leur projet, au regard de la situation économique, toujours fragile après la pandémie.”On est en plein développement, si on fait appliquer la loi (sur le service militaire) bientôt, l’économie pourrait avoir quelques problèmes”, assure un étudiant des beaux-arts de 20 ans, qui n’a pas souhaité donner son nom.Les plus défavorisés craignent être les premiers à devoir accomplir leur devoir militaire.”Ma famille est pauvre. Si on m’appelle, je crains que ma famille aura des problèmes d’argent”, estime Voeun Dara, un chauffeur de tuk-tuk de 25 ans.”C’est inquiétant”, ajoute-t-il.Ceux qui refusent le service militaire, pendant que le pays est en guerre, sans une raison valide, risquent jusqu’à trois ans de prison. La loi prévoit un an de prison lorsque le pays n’est pas en guerre.

Les “17 premiers narcotrafiquants” transférés vers la prison de Vendin-le-Vieil

Les 17 premiers détenus parmi les 100 narcotrafiquants les plus dangereux que doit accueillir le quartier haute sécurité de la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) sont arrivés mardi, a indiqué le ministre de la Justice, Gérald Darmanin.Sur place, sept fourgons blancs de l’administration pénitentiaire sont arrivés en fin de matinée, escortés par des motards de la gendarmerie jusqu’à l’entrée de la prison située près de Lens, a constaté l’AFP.Ce centre pénitentiaire est le premier à avoir été choisi pour accueillir les narcotrafiquants “les plus dangereux” du pays. Un deuxième quartier de haute sécurité doit entrer en fonctions à la mi-octobre à la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne). Au total, 200 détenus doivent être incarcérés dans ces deux prisons.Pour l’heure, la Chancellerie n’a pas donné plus de détails sur le profil exact des détenus.Ils viennent “de la région parisienne et du sud de l’Oise”, a indiqué un responsable syndical, David Lacroix, secrétaire local de FO Justice, indiquant qu’après cette “première vague”, d’autres arriveront de “la région marseillaise, la région grenobloise” et des Antilles.Au 31 juillet, une soixantaine de détenus devraient être arrivés, “et les derniers devraient arriver pour la mi-septembre”, a-t-il ajouté devant la prison.Les transferts, qui ont mobilisé GIGN et Raid, se sont bien déroulés selon lui. Une fois effectuées les formalités d’écrous, les nouveaux arrivants seront informés du règlement intérieur et placés en cellule.Brouilleurs de drone, de téléphone, fouilles obligatoires après chaque contact avec l’extérieur, promenades limitées à cinq et déplacements individuels, “leur quotidien va changer”, a détaillé M. Lacroix.A Vendin sont déjà incarcérés Salah Abdeslam, condamné à la perpétuité incompressible pour les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, et le braqueur multirécidiviste Rédoine Faïd, qui s’est évadé deux fois de prison.Le narcotrafiquant Mohamed Amra, dont l’évasion sanglante en mai 2024 a coûté la vie à deux agents pénitentiaires et qui est actuellement incarcéré à Condé-sur-Sarthe, devrait aussi y être transféré.Il ne fait pas partie des premiers détenus arrivés mardi selon M. Lacroix.- “C’est un scandale” -Plusieurs avocats ont déploré la difficulté à contester ce transfert, et le choix des détenus qui seront soumis à ce régime carcéral renforcé.Un détenu convoqué pour un débat contradictoire il y a quelques jours en vue d’un éventuel placement dans l’un de ces quartiers de lutte contre la criminalité organisée a ainsi été “condamné pour un braquage, pas pour du trafic de stupéfiants”, s’est insurgée son avocate Me Sophie Rey-Gascon auprès de l’AFP.Elle dénonce un “détournement” d’une procédure conçue pour empêcher des narcotrafiquants de continuer leurs activités depuis leur prison, en lien avec l’extérieur.Quant à Delphine Boesel, dont le client n’a pas non plus été condamné pour une affaire criminelle de narcotrafic, mais mis en cause pour un “petit trafic” en prison, elle avait été convoquée lundi pour un débat contradictoire en vue de son transfert. Mardi matin, elle a appris que son client était déjà parti pour Vendin-le-Vieil. “On se demande à quoi la procédure contradictoire a servi, c’est un scandale”, a-t-elle déclaré.Le Conseil constitutionnel a validé mi-juin le régime carcéral d’isolement mis en place par la loi contre le narcotrafic, tout en émettant une réserve sur les fouilles intégrales.La prison de Vendin-le-Vieil, qui était déjà avec celle de Condé-sur-Sarthe l’une des deux prisons les plus sécurisées de France, a subi des travaux pour renforcer encore sa sécurité.La cour de promenade a été bétonnée pour empêcher la dissimulation d’objets.Un portique à ondes millimétriques devait y être installé. Des caillebotis ont été ajoutés aux barreaux habituels des cellules et des trappes installées à l’ensemble des portes pour pouvoir menotter les détenus avant qu’ils n’en sortent. Les parloirs seront dotés d’hygiaphones, avec une vitre empêchant le contact physique entre les détenus et les visiteurs.Estimant que le ministère a répondu favorablement aux demandes des surveillants en termes de sécurité, M. Lacroix a rappelé qu’ils attendaient la concrétisation d’une prime spécifique promise aux agents.edy-mdh-bbr-cnp/zl/mpm

Israël: au monastère de Latroun, des vignes replantées en signe d'”espoir”

Troquant son habit de moine contre une salopette et un chapeau, le père Christian-Marie s’agenouille aux côtés des bénévoles dans la terre fraîchement retournée, plantant de nouvelles vignes pour remplacer celles détruites par un incendie en avril.La culture des raisins et la production de vin au monastère de Latroun remontent à l’arrivée des moines français il y a 135 ans et constituent depuis un pilier de leur vie spirituelle ainsi qu’un important moyen de subsistance.Les moines expliquent que les incendies de fin avril ont détruit près d’un tiers de leurs vignes, soit environ cinq hectares.Face à la destruction, ils ont lancé un appel à l’aide pour replanter les vignes, mobilisant une poignée de bénévoles venus creuser et planter sous un soleil de plomb.Pour le père Christian-Marie, qui vit au monastère depuis près de 28 ans, planter de nouvelles vignes est “un symbole d’espoir”. “Parce que si nous pensions que demain, la terre serait bombardée et réduite à néant, nous n’entreprendrions rien.””Pour moi, c’est très important de prier pour la paix quand je vis dans ce monastère”, confie-t-il.Dans le silence, les bénévoles transportent des plateaux de jeunes plants qu’ils alignent soigneusement en longues rangées sur une parcelle du monastère épargnée par les flammes.Les moines en robe distribuent des piquets et pressent délicatement les plants dans la terre.Pour Noga Eshed, 74 ans, bénévole venue de Tel-Aviv, l’exercice représente une reconnexion avec la nature.”Je vois des gens toucher la terre, le sol. Et ce n’est pas très courant. Nous sommes très déconnectés de cela de nos jours”, dit-elle, une truelle à la main.Mme Eshed, qui a déjà été bénévole au monastère à plusieurs reprises, affirme que les “frères” sont de “bons amis”.- “Entre les mains de Dieu” -Les moines de Latroun appartiennent à l’ordre des trappistes, une branche du catholicisme romain centrée sur la prière contemplative et une vie de simplicité.Attisés par la canicule et des vents violents, des incendies de forêt avaient fait rage en avril dans les zones bordant l’autoroute entre Jérusalem et Tel-Aviv.Les flammes ont atteint les abords du monastère de Latroun, entraînant l’évacuation de la vingtaine de ses occupants.”Cela a été très difficile parce que nous n’avons pas l’habitude de quitter notre monastère et certains frères sont très âgés”, a dit à l’AFP le frère Athanase.Au départ, les moines redoutaient que le monastère ait été détruit par les flammes, a-t-il indiqué. L’édifice a toutefois été épargné, bien que de vastes portions des terres agricoles aient été ravagées.Outre les vignobles, le domaine de Latroun comptait environ 5.000 oliviers, dont un millier ont entièrement brûlé lors de l’incendie.Selon le frère Athanase, 70% des oliviers ont souffert des flammes et il faudra environ quatre ans pour retrouver une production normale.L’année dernière, le monastère a produit trois tonnes d’huile d’olive, mais “il n’y aura pas de production cette année”, déplore-t-il.”C’est difficile pour nous car nous vivons de notre production.” Debout dans le vignoble nouvellement replanté, le père Aloïs espère que le monastère sera épargné à l’avenir par un incendie aussi destructeur, tout en assurant que les moines sont désormais mieux préparés. “En fin de compte, nous sommes entre les mains de Dieu”, lance-t-il.

En Turquie, les bergers kurdes retrouvent leurs alpages avec la paix

Pendant des décennies, les bergers d’Hakkari, dans le sud-est de la Turquie, se sont tenus à l’écart des hauts pâturages aux confins de l’Iran et de l’Irak, patrouillés par les combattants kurdes et l’armée turque.Ils ont repris ces dernières années les chemins escarpés vers les alpages à plus de 2.000 m d’altitude, un choix conforté …

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