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Canicule “exceptionnelle” dans le sud-ouest, vigilance rouge étendue à Rhône-Alpes
L’épisode de canicule en cours depuis vendredi se poursuivra mardi, avec 14 départements en vigilance rouge dont 10 maintenus à ce niveau par Météo-France dans le Sud-Ouest, où les températures ont atteint “un niveau exceptionnel” lundi.De la Charente-Maritime à l’Aude, sauf sur le littoral atlantique, la chaleur a été étouffante, le mercure dépassant fréquemment les 40°C selon l’institut national.Vers 16H00, il a relevé 41°C à Toulouse, Carcassonne et Montauban, et 41,6°C à Bordeaux, ville qui a battu son record de chaleur tous mois confondus, à l’instar de Bergerac (Dordogne, 41,4°C), Cognac (Charente, 40,6°C) et Saint-Girons (Ariège, 39,6°C).Mardi, le Rhône, l’Isère, l’Ardèche et la Drôme seront placés au même niveau d’alerte.La vigilance rouge, la plus élevée, correspond à une canicule “extrême, exceptionnelle par sa durée, son intensité, son extension géographique”, avec un fort impact pour la santé et les activités humaines.Mardi, plus de 60 autres départements seront placés en vigilance orange, la vague de chaleur s’étandant vers le quart nord-est du pays, seuls neuf départements restent en jaune et huit en vert dans le quart nord-ouest.”La canicule remonte jusqu’au Centre, la région parisienne, Champagne, Bourgogne avec 35 à 37°C généralisés, localement 38 ou 39°C”, indique Météo-France dans son dernier bulletin. Face à cette situation, l’heure est à l’adaptation des rythmes de vie et de travail… ou des vacances.”On visite le matin, à l’ombre, en buvant beaucoup d’eau”, confiait lundi matin à Lyon Sébastien Hoet, un touriste belge venu en famille, avant de passer l’après-midi dans la piscine de leur maison de location.- Un épisode durable -“Aujourd’hui je fermerai à 18hH00 au lieu de 19H45, je ne peux pas laisser mes vendeurs travailler avec cette chaleur, près des fours à 200°C”, expliquait de l’autre côté de la France Élodie Rodrigues, cogérante de plusieurs boulangeries dans l’agglomération bordelaise.”Ce matin, on a commencé beaucoup plus tôt, à 06H00″, soulignait en matinée Jason Andrés, ouvrier sur un chantier de maison de retraite en cours à Roquefort (Landes). “L’entreprise nous fournit des bouteilles d’eau qui restent au congélateur toute la nuit et puis on nous laisse à disposition des locaux qui sont climatisés.”Cette vague de chaleur, la deuxième à toucher le pays cet été après celle du 19 juin au 4 juillet, est aussi la 51ème enregistrée depuis 1947 selon Météo-France.À Limoges, où le thermomètre indiquait 37°C vers 16H00, habitants et visiteurs ont pu se mettre au frais dans les musées municipaux, ouverts gratuitement pour l’occasion.Des communes ont également ouvert des salles climatisées pour accueillir leurs habitants, à l’instar de Montfort-en-Chalosse dans les Landes.”Dans mon appartement, il fait chaud ! J’ai un petit ventilateur mais bon… Ici, qu’est-ce qu’il fait frais ! J’ai envie d’y emmener mon matelas et d’y dormir cette nuit”, s’y exclamait en riant Amandine, 39 ans, lundi après-midi, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille. “Si la mairie rouvre demain, je reviens avec ma gamelle et je mangerai ici !”- Risque d’incendies -L’agence Santé publique France appelle à s’hydrater régulièrement en évitant l’alcool et le café”, conseillant aussi de “réduire ses activités physiques”.Autour d’un plan d’eau de Saint-Yrieix (Charente) lundi matin, alors que le thermomètre tutoyait déjà les 30°C, tout le monde ne respectait pas la consigne.”On s’est levé tôt pour venir marcher, avec beaucoup d’eau, une casquette et un produit pour le soleil !”, racontait Christine Fontaine en rentrant à sa voiture vers 11H00. “C’est important de garder son rythme, tout en restant prudent ! Mais on souffre !”Le ministère de la Santé a activé le numéro vert Canicule info service au 0 800 06 66 66, joignable de 08H00 à 19H00 (appel gratuit depuis la France métropolitaine).En parallèle, Météo-France a classé 29 départements, principalement en Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et sur le pourtour méditerranéen, en risque élevé pour les incendies mardi.Le préfet de la Gironde, Étienne Guyot, a décidé pour sa part de placer son département en vigilance rouge (risque très élevé) pour les journées de mardi et mercredi, “au vu des conditions météorologiques” et de “l’analyse de l’état de la végétation”.Dans l’Aude, un vent sec et chaud avait compliqué l’action des pompiers dimanche pour maîtriser le gigantesque feu qui a parcouru 16.000 hectares de végétation.
Panne géante d’électricité en Irak, à cause de la canicule et d’une surconsommation
L’Irak a été presque totalement privé d’électricité publique pendant plusieurs heures lundi à cause d’une panne géante provoquée, selon les autorités, par des températures record, atteignant 50°C à Bagdad et dans plusieurs provinces, et une hausse de la consommation.Dans ce pays de 46 millions d’habitants, où les canicules sont de plus en plus fréquentes, la …
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Panne géante d’électricité en Irak, à cause de la canicule et d’une surconsommation
L’Irak a été presque totalement privé d’électricité publique pendant plusieurs heures lundi à cause d’une panne géante provoquée, selon les autorités, par des températures record, atteignant 50°C à Bagdad et dans plusieurs provinces, et une hausse de la consommation.Dans ce pays de 46 millions d’habitants, où les canicules sont de plus en plus fréquentes, la plupart des foyers peuvent néanmoins s’alimenter grâce aux générateurs, alors que la vague de chaleur actuelle devrait encore durer pendant plus d’une semaine, selon les services météorologiques.Lundi encore, comme ces derniers jours, le thermomètre a atteint jusqu’à 50°C à Bagdad et dans 11 provinces du centre et du sud du pays.Selon le ministère de l’Electricité, sous l’effet des fortes chaleurs et de l’augmentation de la demande, deux lignes de transmission se sont arrêtées lundi après-midi, “provoquant une perte soudaine et accidentelle sur le réseau de plus de 6.000 mégawatts”, qui a entraîné l’arrêt des centrales électriques.La hausse de la demande concerne notamment la province de Kerbala, dans le centre du pays, alors que des millions de pèlerins affluent vers la ville sainte chiite à l’occasion de l’importante commémoration religieuse de l’Arbaïn.”Nos équipes sont actuellement mobilisées sur le terrain pour rétablir progressivement dans les prochaines heures” le réseau, a précisé le ministère de l’Electricité.La panne a été constatée à travers l’Irak aux alentours de 15H00 (12H00 GMT), selon le ministère, avant que le courant ne commence à être rétabli “de manière progressive” dans les provinces de Dhi Qar et Missane, dans sud.Pour la province côtière de Bassora, la situation devrait s’être stabilisée d’ici mardi à l’aube, a ajouté le ministère qui n’a pas donné de prévisions pour les autres provinces.La panne a épargné le Kurdistan autonome, une région du nord de l’Irak qui oeuvre à moderniser son propre secteur et arrive à fournir de l’électricité publique 24 heures sur 24 à un tiers de sa population.- “Sans électricité, pas de repos” -Le dossier de l’électricité est ultra-sensible en Irak, un pays extrêmement riche en hydrocarbures mais aux infrastructures en déliquescence, souffrant d’une corruption endémique et de politiques publiques défaillantes.En été, les coupures qui empirent provoquent régulièrement des manifestations et viennent exacerber la frustration de la population vis-à -vis des élites au pouvoir. Tout comme la sécheresse qui sévit depuis cinq ans aggrave les pénuries d’eau et frappe durement les agriculteurs.Même sans panne généralisée, les plus démunis des Irakiens doivent vivre au quotidien en supportant une chaleur infernale.”Il fait chaud, on n’a pas d’électricité, elle vient deux heures et on peut alors dormir un peu et nous reposer”, confiait dimanche à l’AFP, dans sa maison aux murs en béton, Haider Abbas, un travailleur journalier de 44 ans.Ses moyens modestes empêchent ce père de cinq enfants, originaire de la localité d’Al-Qassim dans la province de Babylone, dans le centre de l’Irak, d’acheter un climatiseur. Il doit se contenter d’un rafraîchisseur d’air qu’il remplit sans cesse de bouteilles d’eau.”Quand j’étais petit, on n’avait pas ces températures”, se souvient-il. “Moi, en tant qu’ouvrier, avec 52 degrés je ne peux pas travailler.”En Irak, les canicules sont “plus intenses et plus fréquentes” qu’au 20e siècle, en raison du changement climatique et de facteurs humains, a expliqué à l’AFP le porte-parole des services météorologiques, Amer al-Jaberi.Il a souligné que les émissions de gaz et les fumées dégagées par les générateurs privés “contribuaient à la hausse des températures”.M. Al-Jaberi plaide pour une “ceinture verte” autour de Bagdad, “pour que la ville respire un peu”.Si la vaste majorité des Irakiens a recours aux générateurs privés, cette source d’électricité ne suffit pas toujours à faire fonctionner tout l’électroménager, notamment les climatiseurs.Pour vivre sans coupures, l’Irak doit produire environ 55.000 MW durant les pics de consommation. Ce mois-ci, et pour la première fois, les centrales électriques irakiennes ont atteint le seuil des 28.000 MW.En juillet 2023, un incendie dans une station de transmission dans le sud du pays avait provoqué une panne de courant généralisée.
Panne géante d’électricité en Irak, à cause de la canicule et d’une surconsommation
L’Irak a été presque totalement privé d’électricité publique pendant plusieurs heures lundi à cause d’une panne géante provoquée, selon les autorités, par des températures record, atteignant 50°C à Bagdad et dans plusieurs provinces, et une hausse de la consommation.Dans ce pays de 46 millions d’habitants, où les canicules sont de plus en plus fréquentes, la plupart des foyers peuvent néanmoins s’alimenter grâce aux générateurs, alors que la vague de chaleur actuelle devrait encore durer pendant plus d’une semaine, selon les services météorologiques.Lundi encore, comme ces derniers jours, le thermomètre a atteint jusqu’à 50°C à Bagdad et dans 11 provinces du centre et du sud du pays.Selon le ministère de l’Electricité, sous l’effet des fortes chaleurs et de l’augmentation de la demande, deux lignes de transmission se sont arrêtées lundi après-midi, “provoquant une perte soudaine et accidentelle sur le réseau de plus de 6.000 mégawatts”, qui a entraîné l’arrêt des centrales électriques.La hausse de la demande concerne notamment la province de Kerbala, dans le centre du pays, alors que des millions de pèlerins affluent vers la ville sainte chiite à l’occasion de l’importante commémoration religieuse de l’Arbaïn.”Nos équipes sont actuellement mobilisées sur le terrain pour rétablir progressivement dans les prochaines heures” le réseau, a précisé le ministère de l’Electricité.La panne a été constatée à travers l’Irak aux alentours de 15H00 (12H00 GMT), selon le ministère, avant que le courant ne commence à être rétabli “de manière progressive” dans les provinces de Dhi Qar et Missane, dans sud.Pour la province côtière de Bassora, la situation devrait s’être stabilisée d’ici mardi à l’aube, a ajouté le ministère qui n’a pas donné de prévisions pour les autres provinces.La panne a épargné le Kurdistan autonome, une région du nord de l’Irak qui oeuvre à moderniser son propre secteur et arrive à fournir de l’électricité publique 24 heures sur 24 à un tiers de sa population.- “Sans électricité, pas de repos” -Le dossier de l’électricité est ultra-sensible en Irak, un pays extrêmement riche en hydrocarbures mais aux infrastructures en déliquescence, souffrant d’une corruption endémique et de politiques publiques défaillantes.En été, les coupures qui empirent provoquent régulièrement des manifestations et viennent exacerber la frustration de la population vis-à -vis des élites au pouvoir. Tout comme la sécheresse qui sévit depuis cinq ans aggrave les pénuries d’eau et frappe durement les agriculteurs.Même sans panne généralisée, les plus démunis des Irakiens doivent vivre au quotidien en supportant une chaleur infernale.”Il fait chaud, on n’a pas d’électricité, elle vient deux heures et on peut alors dormir un peu et nous reposer”, confiait dimanche à l’AFP, dans sa maison aux murs en béton, Haider Abbas, un travailleur journalier de 44 ans.Ses moyens modestes empêchent ce père de cinq enfants, originaire de la localité d’Al-Qassim dans la province de Babylone, dans le centre de l’Irak, d’acheter un climatiseur. Il doit se contenter d’un rafraîchisseur d’air qu’il remplit sans cesse de bouteilles d’eau.”Quand j’étais petit, on n’avait pas ces températures”, se souvient-il. “Moi, en tant qu’ouvrier, avec 52 degrés je ne peux pas travailler.”En Irak, les canicules sont “plus intenses et plus fréquentes” qu’au 20e siècle, en raison du changement climatique et de facteurs humains, a expliqué à l’AFP le porte-parole des services météorologiques, Amer al-Jaberi.Il a souligné que les émissions de gaz et les fumées dégagées par les générateurs privés “contribuaient à la hausse des températures”.M. Al-Jaberi plaide pour une “ceinture verte” autour de Bagdad, “pour que la ville respire un peu”.Si la vaste majorité des Irakiens a recours aux générateurs privés, cette source d’électricité ne suffit pas toujours à faire fonctionner tout l’électroménager, notamment les climatiseurs.Pour vivre sans coupures, l’Irak doit produire environ 55.000 MW durant les pics de consommation. Ce mois-ci, et pour la première fois, les centrales électriques irakiennes ont atteint le seuil des 28.000 MW.En juillet 2023, un incendie dans une station de transmission dans le sud du pays avait provoqué une panne de courant généralisée.
Gaza: condamnations après la mort de six journalistes dans une frappe ciblée israélienne
L’ONU a condamné lundi le “meurtre” de six journalistes palestiniens, tués par une frappe israélienne délibérée dans la bande de Gaza, parmi lesquels un correspondant célèbre d’Al Jazeera accusé par l’armée d’être un combattant du Hamas.Au moment où Israël se montre déterminé à mettre en oeuvre son nouveau plan d’opération dans le territoire palestinien assiégé, six journalistes, dont cinq employés de la chaîne qatarie parmi lesquels l’un de ses principaux correspondants sur place, ont été tués pendant la nuit dans une frappe israélienne sur une tente où ils étaient installés à Gaza-ville, devant l’hôpital al-Chifa. Les cinq hommes sont les correspondants Anas al-Sharif et Mohammed Qreiqeh, ainsi que deux cameramen, Ibrahim Zaher et Mohammed Noufal, et un assistant, Moamen Aliwa.Un journaliste pigiste, Mohammed Al-Khaldi, qui collaborait occasionnellement avec des médias locaux, est mort de ses blessures, selon le directeur de l’hôpital.Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a condamné “le meurtre par l’armée israélienne de six journalistes palestiniens”, qu’il a qualifié de “grave violation du droit humanitaire international”.Reporters sans frontières a dénoncé un “assassinat revendiqué”. “Anas al-Sharif, l’un des journalistes les plus célèbres de la bande de Gaza, était la voix de la souffrance imposée par Israël aux Palestiniens de Gaza”.- “Faire taire” -L’armée israélienne a annoncé l’avoir pris pour cible, le qualifiant de “terroriste” du Hamas qui “se faisait passer pour un journaliste” et “était responsable de la préparation d’attaques de roquettes contre des civils israéliens” et des soldats.Les funérailles ont eu lieu lundi à Gaza-ville. Des dizaines d’hommes, certains en pleurs, ont porté en terre les corps des six hommes au cimetière Cheikh Redouane.Sur le site de l’attaque, un mur blanc criblé d’éclats, des matelas souillés et des ventilateurs tordus par les flammes témoignaient de la frappe sur la tente de plastique bleu, dont il ne restait plus rien ou presque à l’exception de sa structure en métal.Al Jazeera a condamné “une tentative désespérée de faire taire les voix qui dénoncent l’occupation” israélienne. Selon la chaîne, 10 de ses correspondants ont été tués par l’armée israélienne à Gaza depuis le début de son offensive déclenchée en représailles à l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023.Lundi soir, le personnel d’Al Jazeera s’est réuni pour un hommage au siège de la chaîne à Doha. Parmi eux, le chef du bureau de la chaîne à Gaza, Wael al-Dahdouh, dont la femme et les enfants ont été tués dans des frappes israéliennes, et le cameraman Fadi Al Wahidi, paralysé après avoir reçu une balle dans le cou.”Chaque fois que nous perdons une personne bien-aimée et un collègue, nous perdons une partie de cette famille de journalistes. C’est quelque chose de très difficile et très douloureux”, a confié Wael al-Dahdouh à l’AFP. Le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, s’est dit “horrifié”. “L’armée israélienne continue de réduire au silence les voix qui rapportent les atrocités commises à Gaza”, a-t-il dit.Selon RSF, près de 200 journalistes ont été tués depuis le début de la guerre.Les journalistes “ne doivent jamais être ciblés en temps de guerre”, a estimé le Comité pour la protection des journalistes (CPJ).L’armée a publié un selfie d’Anas al-Sharif, posant avec les chefs du Hamas, ainsi qu’un tableau montrant supposément des noms de membres du mouvement islamiste, où le nom du journaliste émarge avec un salaire correspondant pour les années 2013 et 2017.- “Ceci est mon testament” -Selon des journalistes locaux qui le connaissaient, Anas al-Sharif avait travaillé au début de sa carrière avec un bureau de communication du Hamas, où son rôle était de promouvoir les événements organisés par le mouvement, qui dirige Gaza depuis 2007.Un texte écrit en avril a été publié lundi sur le compte X d’Al-Sharif, où il appelle à “ne pas oublier Gaza”. “Ceci est mon testament et mon dernier message. Si ces mots vous parviennent, sachez qu’Israël a réussi à me tuer et à faire taire ma voix”.La diffusion d’Al Jazeera a été interdite en Israël et ses bureaux locaux fermés en mai 2024.Les journalistes étrangers ne sont pas autorisée à entrer dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre. Les médias internationaux s’appuient sur des journalistes locaux, qui ont payé un lourd tribut au conflit.Israël avait annoncé vendredi son intention de prendre le contrôle de la ville de Gaza, en vue de vaincre le Hamas.”Nous sommes à l’aube d’une nouvelle phase des combats à Gaza”, a déclaré lundi le chef d’état-major, le lieutenant-général Eyal Zamir. L’armée “saura conquérir la ville de Gaza” et fera “tout pour préserver la vie des otages et les ramener”, a-t-il ajouté.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles.Les représailles israéliennes à Gaza ont déjà fait 61.499 morts, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.
Gaza: condamnations après la mort de six journalistes dans une frappe ciblée israélienne
L’ONU a condamné lundi le “meurtre” de six journalistes palestiniens, tués par une frappe israélienne délibérée dans la bande de Gaza, parmi lesquels un correspondant célèbre d’Al Jazeera accusé par l’armée d’être un combattant du Hamas.Au moment où Israël se montre déterminé à mettre en oeuvre son nouveau plan d’opération dans le territoire palestinien assiégé, six journalistes, dont cinq employés de la chaîne qatarie parmi lesquels l’un de ses principaux correspondants sur place, ont été tués pendant la nuit dans une frappe israélienne sur une tente où ils étaient installés à Gaza-ville, devant l’hôpital al-Chifa. Les cinq hommes sont les correspondants Anas al-Sharif et Mohammed Qreiqeh, ainsi que deux cameramen, Ibrahim Zaher et Mohammed Noufal, et un assistant, Moamen Aliwa.Un journaliste pigiste, Mohammed Al-Khaldi, qui collaborait occasionnellement avec des médias locaux, est mort de ses blessures, selon le directeur de l’hôpital.Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a condamné “le meurtre par l’armée israélienne de six journalistes palestiniens”, qu’il a qualifié de “grave violation du droit humanitaire international”.Reporters sans frontières a dénoncé un “assassinat revendiqué”. “Anas al-Sharif, l’un des journalistes les plus célèbres de la bande de Gaza, était la voix de la souffrance imposée par Israël aux Palestiniens de Gaza”.- “Faire taire” -L’armée israélienne a annoncé l’avoir pris pour cible, le qualifiant de “terroriste” du Hamas qui “se faisait passer pour un journaliste” et “était responsable de la préparation d’attaques de roquettes contre des civils israéliens” et des soldats.Les funérailles ont eu lieu lundi à Gaza-ville. Des dizaines d’hommes, certains en pleurs, ont porté en terre les corps des six hommes au cimetière Cheikh Redouane.Sur le site de l’attaque, un mur blanc criblé d’éclats, des matelas souillés et des ventilateurs tordus par les flammes témoignaient de la frappe sur la tente de plastique bleu, dont il ne restait plus rien ou presque à l’exception de sa structure en métal.Al Jazeera a condamné “une tentative désespérée de faire taire les voix qui dénoncent l’occupation” israélienne. Selon la chaîne, 10 de ses correspondants ont été tués par l’armée israélienne à Gaza depuis le début de son offensive déclenchée en représailles à l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023.Lundi soir, le personnel d’Al Jazeera s’est réuni pour un hommage au siège de la chaîne à Doha. Parmi eux, le chef du bureau de la chaîne à Gaza, Wael al-Dahdouh, dont la femme et les enfants ont été tués dans des frappes israéliennes, et le cameraman Fadi Al Wahidi, paralysé après avoir reçu une balle dans le cou.”Chaque fois que nous perdons une personne bien-aimée et un collègue, nous perdons une partie de cette famille de journalistes. C’est quelque chose de très difficile et très douloureux”, a confié Wael al-Dahdouh à l’AFP. Le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, s’est dit “horrifié”. “L’armée israélienne continue de réduire au silence les voix qui rapportent les atrocités commises à Gaza”, a-t-il dit.Selon RSF, près de 200 journalistes ont été tués depuis le début de la guerre.Les journalistes “ne doivent jamais être ciblés en temps de guerre”, a estimé le Comité pour la protection des journalistes (CPJ).L’armée a publié un selfie d’Anas al-Sharif, posant avec les chefs du Hamas, ainsi qu’un tableau montrant supposément des noms de membres du mouvement islamiste, où le nom du journaliste émarge avec un salaire correspondant pour les années 2013 et 2017.- “Ceci est mon testament” -Selon des journalistes locaux qui le connaissaient, Anas al-Sharif avait travaillé au début de sa carrière avec un bureau de communication du Hamas, où son rôle était de promouvoir les événements organisés par le mouvement, qui dirige Gaza depuis 2007.Un texte écrit en avril a été publié lundi sur le compte X d’Al-Sharif, où il appelle à “ne pas oublier Gaza”. “Ceci est mon testament et mon dernier message. Si ces mots vous parviennent, sachez qu’Israël a réussi à me tuer et à faire taire ma voix”.La diffusion d’Al Jazeera a été interdite en Israël et ses bureaux locaux fermés en mai 2024.Les journalistes étrangers ne sont pas autorisée à entrer dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre. Les médias internationaux s’appuient sur des journalistes locaux, qui ont payé un lourd tribut au conflit.Israël avait annoncé vendredi son intention de prendre le contrôle de la ville de Gaza, en vue de vaincre le Hamas.”Nous sommes à l’aube d’une nouvelle phase des combats à Gaza”, a déclaré lundi le chef d’état-major, le lieutenant-général Eyal Zamir. L’armée “saura conquérir la ville de Gaza” et fera “tout pour préserver la vie des otages et les ramener”, a-t-il ajouté.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles.Les représailles israéliennes à Gaza ont déjà fait 61.499 morts, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.
Canicule: d’un site espagnol classé par l’Unesco aux Balkans, les incendies font rage en Europe
La péninsule ibérique et des pays des Balkans luttent en pleine canicule lundi contre plusieurs incendies qui ont déjà ravagé une partie du site touristique espagnol de Las Médulas, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco. La vague de chaleur qui traverse l’Europe a conduit les instituts météorologiques de France, Italie et jusqu’en Albanie à déclencher des alertes rouge canicule. En France, Bordeaux (sud-ouest) a battu lundi son record de chaleur tous mois confondus, avec 41,6°C au thermomètre.  Ces températures élevées qui commencent “à atteindre le Royaume-Uni, est étonnamment puissante par rapport aux données historiques. Pourtant, des vagues de chaleur plus étendues, plus longues et plus fréquentes sont une conséquence prévisible de la hausse des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, principalement due à notre utilisation des combustibles fossiles”, explique Richard Allan, professeur à l’université britannique de Reading. “L’intensité des vagues de chaleur estivales, mais aussi les conditions météorologiques extrêmes, sèches ou humides, continueront de s’aggraver progressivement jusqu’à ce que nous maîtrisions nos émissions de gaz à effet de serre et stabilisions le réchauffement climatique”, ajoute-t-il, insistant sur la nécessité de se “préparer à un monde plus dangereux”. Le ministère italien de la Santé a émis lundi une alerte rouge pour sept grandes villes, dont Bologne et Florence, alors que les températures devraient encore augmenter dans les prochains jours. Onze villes sont en alerte rouge pour mardi et seize pour mercredi.Quelque 190 pompiers et l’armée continuent de lutter contre un incendie qui fait rage depuis samedi dans le parc entourant le Vésuve, dont l’accès est fermé aux touristes.Un garçon roumain de quatre ans est décédé d’un coup de chaleur, quelques jours après avoir été retrouvé inconscient dans la voiture familiale en Sardaigne.En Espagne, la canicule qui frappe depuis une semaine, avec des températures avoisinant les 40°C, devrait se prolonger jusqu’à dimanche, selon l’agence météorologique locale, et engendre de multiples incendies. La région de Castille-et-León, où se trouve Las Médulas, d’anciennes mines d’or romaines classées par l’Unesco en 1997, a enregistré 13 incendies en seulement trois jours, a déclaré à la presse Juan Carlos Suárez-Quiñones, conseiller pour l’Environnement de cette région du nord-ouest du pays, soulignant que beaucoup d’entre eux sont intentionnels.- Patrimoine -Les vents rendent “très difficile” la lutte contre le feu qui transforme en cendres les arbres centenaires qui recouvrent le site de Las Médulas, et qui a fait quatre blessés légers, selon cette même source. “Il faudra des années pour que (le paysage) se rétablisse”, a déploré Alfonso Fernández, maire de Carucedo, une localité proche, interrogé par la radio Cadena Ser.Un autre incendie, près de la ville touristique de Tarifa, dans le sud de l’Espagne, qui était maîtrisé vendredi, a repris de plus belle, obligeant à évacuer 2.000 personnes, dont certaines à l’hôtel ou à la plage.Le Portugal voisin lutte lundi contre trois grands incendies. Le plus préoccupant est situé à Trancoso, dans le centre, et mobilise encore plus de 650 pompiers. Il a causé six blessés légers, dont trois pompiers, selon un bilan de la Protection civile cité par l’agence Lusa, qui précise toutefois que la situation évolue favorablement.En France, 20 départements, principalement dans l’ouest et le sud, sont classés en risque élevé pour les incendies lundi par Météo-France, au lendemain de la maîtrise du gigantesque feu qui a parcouru 16.000 hectares dans l’Aude.En Turquie, plus de 2.000 personnes ont dû être évacuées lundi dans la province de Çanakkale (nord-ouest), où un violent feu a dévasté des habitations et intoxiqué des dizaines de résidents.- Les Balkans en surchauffe -L’alerte rouge canicule est également en vigueur dans plusieurs régions des Balkans occidentaux, avec 41°C atteints par endroits, dans le sud de la Bosnie, au Monténégro et en Albanie.En Albanie, environ 800 soldats ont été déployés pour aider les pompiers, 14 foyers étant toujours actifs lundi, a annoncé le ministère de la Défense.Ils sont assistés par sept hélicoptères et bombardiers d’eau émiratis, tchèques, slovaques, croate et grecs, précise-t-il.Dans ce pays, près de 34.000 hectares ont brûlé depuis juillet dans les feux de végétation quasiment quotidiens, selon le Système européen d’information sur les incendies forestiers (Effis).La police a évacué lundi les touristes, 500 selon les médias locaux, de la zone naturelle protégée Syri i Kaltër (Oeil bleu), une source d’eau très prisée par des touristes, à une vingtaine de kilomètres près de Saranda, une station balnéaire du sud du pays.Au Monténégro voisin, l’armée est également intervenue pour épauler les pompiers sur un important feu attisé par des rafales de vent qui s’est déclaré lundi au nord de Podgorica, la capitale, où plusieurs familles ont dû quitter leur maison, a rapporté la télévision nationale RTCG.En Croatie, un feu de forêt a ravagé environ 300 hectares dans la région de Jesenice, près du port de Split, dans le sud.Â
Canicule: d’un site espagnol classé par l’Unesco aux Balkans, les incendies font rage en Europe
La péninsule ibérique et des pays des Balkans luttent en pleine canicule lundi contre plusieurs incendies qui ont déjà ravagé une partie du site touristique espagnol de Las Médulas, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco. La vague de chaleur qui traverse l’Europe a conduit les instituts météorologiques de France, Italie et jusqu’en Albanie à déclencher des …
Canicule: d’un site espagnol classé par l’Unesco aux Balkans, les incendies font rage en Europe
La péninsule ibérique et des pays des Balkans luttent en pleine canicule lundi contre plusieurs incendies qui ont déjà ravagé une partie du site touristique espagnol de Las Médulas, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco. La vague de chaleur qui traverse l’Europe a conduit les instituts météorologiques de France, Italie et jusqu’en Albanie à déclencher des alertes rouge canicule. En France, Bordeaux (sud-ouest) a battu lundi son record de chaleur tous mois confondus, avec 41,6°C au thermomètre.  Ces températures élevées qui commencent “à atteindre le Royaume-Uni, est étonnamment puissante par rapport aux données historiques. Pourtant, des vagues de chaleur plus étendues, plus longues et plus fréquentes sont une conséquence prévisible de la hausse des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, principalement due à notre utilisation des combustibles fossiles”, explique Richard Allan, professeur à l’université britannique de Reading. “L’intensité des vagues de chaleur estivales, mais aussi les conditions météorologiques extrêmes, sèches ou humides, continueront de s’aggraver progressivement jusqu’à ce que nous maîtrisions nos émissions de gaz à effet de serre et stabilisions le réchauffement climatique”, ajoute-t-il, insistant sur la nécessité de se “préparer à un monde plus dangereux”. Le ministère italien de la Santé a émis lundi une alerte rouge pour sept grandes villes, dont Bologne et Florence, alors que les températures devraient encore augmenter dans les prochains jours. Onze villes sont en alerte rouge pour mardi et seize pour mercredi.Quelque 190 pompiers et l’armée continuent de lutter contre un incendie qui fait rage depuis samedi dans le parc entourant le Vésuve, dont l’accès est fermé aux touristes.Un garçon roumain de quatre ans est décédé d’un coup de chaleur, quelques jours après avoir été retrouvé inconscient dans la voiture familiale en Sardaigne.En Espagne, la canicule qui frappe depuis une semaine, avec des températures avoisinant les 40°C, devrait se prolonger jusqu’à dimanche, selon l’agence météorologique locale, et engendre de multiples incendies. La région de Castille-et-León, où se trouve Las Médulas, d’anciennes mines d’or romaines classées par l’Unesco en 1997, a enregistré 13 incendies en seulement trois jours, a déclaré à la presse Juan Carlos Suárez-Quiñones, conseiller pour l’Environnement de cette région du nord-ouest du pays, soulignant que beaucoup d’entre eux sont intentionnels.- Patrimoine -Les vents rendent “très difficile” la lutte contre le feu qui transforme en cendres les arbres centenaires qui recouvrent le site de Las Médulas, et qui a fait quatre blessés légers, selon cette même source. “Il faudra des années pour que (le paysage) se rétablisse”, a déploré Alfonso Fernández, maire de Carucedo, une localité proche, interrogé par la radio Cadena Ser.Un autre incendie, près de la ville touristique de Tarifa, dans le sud de l’Espagne, qui était maîtrisé vendredi, a repris de plus belle, obligeant à évacuer 2.000 personnes, dont certaines à l’hôtel ou à la plage.Le Portugal voisin lutte lundi contre trois grands incendies. Le plus préoccupant est situé à Trancoso, dans le centre, et mobilise encore plus de 650 pompiers. Il a causé six blessés légers, dont trois pompiers, selon un bilan de la Protection civile cité par l’agence Lusa, qui précise toutefois que la situation évolue favorablement.En France, 20 départements, principalement dans l’ouest et le sud, sont classés en risque élevé pour les incendies lundi par Météo-France, au lendemain de la maîtrise du gigantesque feu qui a parcouru 16.000 hectares dans l’Aude.En Turquie, plus de 2.000 personnes ont dû être évacuées lundi dans la province de Çanakkale (nord-ouest), où un violent feu a dévasté des habitations et intoxiqué des dizaines de résidents.- Les Balkans en surchauffe -L’alerte rouge canicule est également en vigueur dans plusieurs régions des Balkans occidentaux, avec 41°C atteints par endroits, dans le sud de la Bosnie, au Monténégro et en Albanie.En Albanie, environ 800 soldats ont été déployés pour aider les pompiers, 14 foyers étant toujours actifs lundi, a annoncé le ministère de la Défense.Ils sont assistés par sept hélicoptères et bombardiers d’eau émiratis, tchèques, slovaques, croate et grecs, précise-t-il.Dans ce pays, près de 34.000 hectares ont brûlé depuis juillet dans les feux de végétation quasiment quotidiens, selon le Système européen d’information sur les incendies forestiers (Effis).La police a évacué lundi les touristes, 500 selon les médias locaux, de la zone naturelle protégée Syri i Kaltër (Oeil bleu), une source d’eau très prisée par des touristes, à une vingtaine de kilomètres près de Saranda, une station balnéaire du sud du pays.Au Monténégro voisin, l’armée est également intervenue pour épauler les pompiers sur un important feu attisé par des rafales de vent qui s’est déclaré lundi au nord de Podgorica, la capitale, où plusieurs familles ont dû quitter leur maison, a rapporté la télévision nationale RTCG.En Croatie, un feu de forêt a ravagé environ 300 hectares dans la région de Jesenice, près du port de Split, dans le sud.Â