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Les Marines se déploient dans les rues de Los Angeles
Des Marines armés dépêchés par Donald Trump à Los Angeles ont commencé leurs opérations sur le terrain vendredi, à la veille d’une journée de manifestations à travers les Etats-Unis pour protester contre la politique du président républicain, jugée de plus en plus autoritaire par ses opposants.En treillis, fusil semi-automatique à la main, les membres de ces troupes d’élite d’ordinaire déployées à l’étranger ont pris position autour d’un immeuble fédéral qui héberge notamment le FBI.Les passants sont abasourdis car aucune manifestation ne s’est déroulée dans le quartier de Westwood, dans l’ouest de Los Angeles. “L’argent des contribuables pourrait servir à autre chose”, lance RonNell Weaver à l’AFP. “Est-ce vraiment nécessaire?”Ces unités font partie d’un groupe d’environ 700 Marines qui doivent rejoindre 4.000 réservistes de la Garde nationale dont le déploiement a été ordonné dans la deuxième ville des Etats-Unis par Donald Trump, contre l’avis des autorités démocrates locales.Ils sont chargés de protéger les bâtiment fédéraux. La police locale doit elle gérer les manifestations de protestation contre les raids anti-migrants de la police de l’immigration (ICE) survenus ces derniers jours dans la mégapole, où vit une importante population hispanique.Des Marines ont participé vendredi à l’interpellation près d’un immeuble d’une personne, selon une image prise par un photographe de l’AFP, sans qu’il soit immédiatement possible d’en connaître le motif.Le calme règne par ailleurs dans la ville, où aucune manifestation d’ampleur n’a été rapportée.Face au déploiement des militaires, le gouverneur démocrate de la Californie, Gavin Newsom, a dénoncé le “fantasme fou d’un président dictatorial” et saisi la justice.En première instance, un juge fédéral a estimé illégal jeudi l’ordre donné par le président de déployer la Garde nationale avant qu’un juge d’appel n’accorde un répit à Donald Trump, en lui laissant provisoirement le contrôle des soldats.Ce bras de fer judiciaire survient au moment où les opposants à l’administration Trump se réuniront samedi dans tout le pays sous le slogan “No Kings” (“Pas de rois”). Des manifestations sont prévues sur 2.000 sites, dont un défilé à Los Angeles où selon les organisateurs sera déployé “un ballon de six mètres à l’effigie d’un Donald Trump portant des couches”. – Grande parade militaire -Le même jour, qui est aussi celui de son 79e anniversaire, le président américain présidera à Washington une grande parade militaire destinée à célébrer les 250 ans de l’armée.”Si je n’avais pas envoyé les militaires à Los Angeles, la ville serait en train de brûler complètement en ce moment”, a réaffirmé vendredi le milliardaire républicain, qui a exagéré de manière répétée l’échelle de la violence dans la ville.Figure centrale de l’opposition démocrate, M. Newsom, 57 ans, est considéré comme un possible candidat démocrate à la présidentielle de 2028.Les tensions à Los Angeles ont éclaté le 6 juin quand des manifestants ont commencé à protester contre des raids musclés menés contre des sans-papiers.”Pourquoi je suis ici? Pour les gens qui ont été arrêtés, ceux qui n’ont pas de voix”, a confié jeudi à l’AFP Jasmine, qui n’a pas donné son nom de famille.Largement pacifiques, les manifestations ont été marquées par des violences parfois spectaculaires, avec des voitures brûlées, des commerces pillés, des jets de feux d’artifices et une grande voie rapide bloquée.Les rassemblements se sont étendus ces derniers jours à d’autres villes américaines, dans des proportions limitées, comme à Las Vegas, Dallas, Austin, Chicago, Atlanta ou Boston.Les tensions sont montées d’un cran jeudi quand le sénateur démocrate de Californie Alex Padilla a été extirpé sans ménagement, menottes aux poignets, d’une conférence de presse donnée par la ministre de la Sécurité intérieure, Kristi Noem.Donald Trump a promis pendant sa campagne de s’en prendre aux “criminels venus de l’étranger”. Mais ses efforts pour lutter contre l’immigration clandestine ont largement dépassé ce cadre et visé en particulier les immigrés latino-américains, indispensables à certains secteurs d’activité. Sur le plan économique, il a admis devoir “faire quelque chose” rapidement pour préserver les nombreux travailleurs immigrés qui font dans une large part tourner l’agriculture et l’hôtellerie.Au Mexique, d’où sont originaires nombre de sans-papiers présents au Etats-Unis, la présidente Claudia Sheinbaum a expliqué avoir dit à un haut responsable américain qu’elle n’était “pas d’accord sur le fait de recourir à des descentes de police pour arrêter des personnes qui travaillent honnêtement”.
Les Marines se déploient dans les rues de Los Angeles
Des Marines armés dépêchés par Donald Trump à Los Angeles ont commencé leurs opérations sur le terrain vendredi, à la veille d’une journée de manifestations à travers les Etats-Unis pour protester contre la politique du président républicain, jugée de plus en plus autoritaire par ses opposants.En treillis, fusil semi-automatique à la main, les membres de ces troupes d’élite d’ordinaire déployées à l’étranger ont pris position autour d’un immeuble fédéral qui héberge notamment le FBI.Les passants sont abasourdis car aucune manifestation ne s’est déroulée dans le quartier de Westwood, dans l’ouest de Los Angeles. “L’argent des contribuables pourrait servir à autre chose”, lance RonNell Weaver à l’AFP. “Est-ce vraiment nécessaire?”Ces unités font partie d’un groupe d’environ 700 Marines qui doivent rejoindre 4.000 réservistes de la Garde nationale dont le déploiement a été ordonné dans la deuxième ville des Etats-Unis par Donald Trump, contre l’avis des autorités démocrates locales.Ils sont chargés de protéger les bâtiment fédéraux. La police locale doit elle gérer les manifestations de protestation contre les raids anti-migrants de la police de l’immigration (ICE) survenus ces derniers jours dans la mégapole, où vit une importante population hispanique.Des Marines ont participé vendredi à l’interpellation près d’un immeuble d’une personne, selon une image prise par un photographe de l’AFP, sans qu’il soit immédiatement possible d’en connaître le motif.Le calme règne par ailleurs dans la ville, où aucune manifestation d’ampleur n’a été rapportée.Face au déploiement des militaires, le gouverneur démocrate de la Californie, Gavin Newsom, a dénoncé le “fantasme fou d’un président dictatorial” et saisi la justice.En première instance, un juge fédéral a estimé illégal jeudi l’ordre donné par le président de déployer la Garde nationale avant qu’un juge d’appel n’accorde un répit à Donald Trump, en lui laissant provisoirement le contrôle des soldats.Ce bras de fer judiciaire survient au moment où les opposants à l’administration Trump se réuniront samedi dans tout le pays sous le slogan “No Kings” (“Pas de rois”). Des manifestations sont prévues sur 2.000 sites, dont un défilé à Los Angeles où selon les organisateurs sera déployé “un ballon de six mètres à l’effigie d’un Donald Trump portant des couches”. – Grande parade militaire -Le même jour, qui est aussi celui de son 79e anniversaire, le président américain présidera à Washington une grande parade militaire destinée à célébrer les 250 ans de l’armée.”Si je n’avais pas envoyé les militaires à Los Angeles, la ville serait en train de brûler complètement en ce moment”, a réaffirmé vendredi le milliardaire républicain, qui a exagéré de manière répétée l’échelle de la violence dans la ville.Figure centrale de l’opposition démocrate, M. Newsom, 57 ans, est considéré comme un possible candidat démocrate à la présidentielle de 2028.Les tensions à Los Angeles ont éclaté le 6 juin quand des manifestants ont commencé à protester contre des raids musclés menés contre des sans-papiers.”Pourquoi je suis ici? Pour les gens qui ont été arrêtés, ceux qui n’ont pas de voix”, a confié jeudi à l’AFP Jasmine, qui n’a pas donné son nom de famille.Largement pacifiques, les manifestations ont été marquées par des violences parfois spectaculaires, avec des voitures brûlées, des commerces pillés, des jets de feux d’artifices et une grande voie rapide bloquée.Les rassemblements se sont étendus ces derniers jours à d’autres villes américaines, dans des proportions limitées, comme à Las Vegas, Dallas, Austin, Chicago, Atlanta ou Boston.Les tensions sont montées d’un cran jeudi quand le sénateur démocrate de Californie Alex Padilla a été extirpé sans ménagement, menottes aux poignets, d’une conférence de presse donnée par la ministre de la Sécurité intérieure, Kristi Noem.Donald Trump a promis pendant sa campagne de s’en prendre aux “criminels venus de l’étranger”. Mais ses efforts pour lutter contre l’immigration clandestine ont largement dépassé ce cadre et visé en particulier les immigrés latino-américains, indispensables à certains secteurs d’activité. Sur le plan économique, il a admis devoir “faire quelque chose” rapidement pour préserver les nombreux travailleurs immigrés qui font dans une large part tourner l’agriculture et l’hôtellerie.Au Mexique, d’où sont originaires nombre de sans-papiers présents au Etats-Unis, la présidente Claudia Sheinbaum a expliqué avoir dit à un haut responsable américain qu’elle n’était “pas d’accord sur le fait de recourir à des descentes de police pour arrêter des personnes qui travaillent honnêtement”.
L’Iran lance des missiles sur Israël en riposte à une attaque massive
L’Iran a tiré vendredi soir des dizaines de missiles contre Israël, en riposte aux frappes aériennes israéliennes d’une ampleur sans précédent qui ont visé plus de 200 sites militaires et nucléaires sur le sol iranien.Les sirènes d’alerte ont retenti à travers tout le pays, tandis que de la fumée s’élevait au-dessus de Tel-Aviv, la grande ville du centre d’Israël, peu après un appel lancé à la population à rejoindre les abris.L’alerte a été abaissée plus tard dans la soirée.Au moins deux vagues de dizaines de missiles balistiques iraniens ont visé Israël, a annoncé l’armée israélienne tandis que l’Iran a affirmé viser “des dizaines de cibles”, “de bases et d’infrastructures militaires” dans le pays. Dans le même temps, de fortes explosions ont été entendues dans la nuit à Téhéran, un correspondant de l’AFP rapportant avoir vu une lueur rouge dans le ciel, alors que la défense anti-aérienne était activée, selon l’agence officielle Irna, contre de nouvelles frappes israéliennes.”Il y en a plus à venir”, a lancé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, dans un message vidéo adressé à la population iranienne.”Au cours des dernières 24 heures, nous avons éliminé les principaux commandants militaires, des scientifiques nucléaires de haut niveau, l’installation d’enrichissement [d’uranium] la plus importante du régime islamique et une grande partie de son arsenal de missiles balistiques”, a ajouté M. Netanyahu.Il avait auparavant déclaré qu’Israël s’attendait à subir “plusieurs vagues d’attaques iraniennes”, après l’attaque massive lancée tôt vendredi à travers l’Iran, qui a tué les plus hauts gradés du pays.L’heure est venue pour les Iraniens de se révolter contre le “régime maléfique et oppressif” qui les gouverne, avait-il déclaré, affirmant que son pays avait lancé contre Téhéran “l’une des plus grandes opérations militaires de l’histoire”.L’armée israélienne a annoncé vendredi soir avoir “démantelé” une usine d’uranium à Ispahan, dans le centre de l’Iran. Les dégâts sur ces installations comme sur le site de Fordo, au sud de Téhéran, sont mineurs, selon l’organisation iranienne du nucléaire.Israël a aussi annnoncé vendredi soir avoir frappé deux bases militaires dans l’ouest de l’Iran, affirmant que celle de Tabriz (nord-ouest) avait été “démantelée”.Quant au centre pilote d’enrichissement d’uranium de Natanz, dans le centre de l’Iran, il a été visé “plusieurs fois”, selon la télévision d’Etat iranienne, qui a montré une épaisse fumée au-dessus de ses installations. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), citant des informations iraniennes, a déclaré que la partie en surface avait été “détruite”. Elle a cependant affirmé qu'”aucune augmentation des niveaux de radiation” n’avait été observée. “Nous continuons à pleine force, à un rythme élevé, afin d’atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés”, a déclaré dans la soirée le chef de l’armée israélienne, le lieutenant-général Eyal Zamir.Cette attaque fait suite à des pressions grandissantes exercées sur l’Iran, soupçonné par les Occidentaux et par Israël de vouloir se doter de l’arme atomique. Téhéran dément et défend son droit à mener un programme nucléaire civil.L’attaque intervient aussi à deux jours d’un nouveau cycle de négociations indirectes, dont la tenue est désormais incertaine, prévu dimanche à Oman entre Téhéran et Washington sur le programme nucléaire iranien.- “Déclaration de guerre” -Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a qualifié de “déclaration de guerre” l’attaque israélienne, qui a fait 78 morts et plus de 320 blessés, dont une “large majorité de civils”, selon le représentant iranien à l’ONU Amir Saeid Iravani.En Israël, les secours ont pris en charge 34 blessés dans le centre du pays, dont une sexagénaire dans un état critique, à la suite de l’attaque de missiles iranienne dans la région de Tel Aviv, selon le Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge. Le ministre de la Défense, Israël Katz, a accusé l’Iran d’avoir franchi des “lignes rouges” en tirant des missiles sur des centres urbains.Alors que les appels à la désescalade se multiplient à travers le monde, le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir vendredi à la demande de l’Iran.”Mort à Israël, mort à l’Amérique!”, criaient des Iraniens venus manifester dans le centre de Téhéran, où les rues étaient désertes à l’exception de files d’attente devant les stations-service.Ahmad Moadi, un retraité de 62 ans, a appelé à une “réponse cinglante” contre Israël, un pays non reconnu par l’Iran.L’armée israélienne a dit disposer de renseignements prouvant que Téhéran s’approchait du “point de non-retour” vers la bombe atomique. Selon elle, “le régime iranien avait un plan concret pour détruire l’Etat d’Israël”.En Israël, des habitants témoignaient vendredi de leur inquiétude. “Je suis inquiète pour mes enfants et aussi pour mes moyens de subsistance, car cela affecte le marché. On ne peut pas travailler, on ne peut rien faire”, déplorait Vered Saar, une pâtissière de Tel-Aviv âgée de 54 ans. L’armée israélienne a indiqué qu’environ 200 avions avaient participé aux premières heures de l’attaque, à laquelle l’Iran a riposté en lançant “environ 100 drones” vers Israël, qui ont été interceptés, puis des missiles balistiques.Tôt vendredi, le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la Révolution, ainsi que d’autres responsables dont le commandant de la force aérospatiale des Gardiens, Ali Hajizadeh, ont été tués dans une frappe sur leur quartier général. Le chef d’état-major iranien, le général Mohammad Bagheri, et six scientifiques du programme nucléaire iranien ont également péri dans des frappes.- “Encore plus brutales” -Le président américain Donald Trump, qui s’est entretenu vendredi avec Benjamin Netanyahu, a exhorté l’Iran à “conclure un accord” sur le nucléaire et prévenu que les “prochaines attaques” seraient “encore plus brutales”. La dernière attaque israélienne contre l’Iran annoncée publiquement remonte à octobre 2024, quand Israël avait dit avoir mené des raids aériens sur des cibles militaires en représailles au tir de quelque 200 missiles iraniens vers son territoire.Signe de l’extrême fébrilité dans la région, de nombreuses compagnies aériennes ont supprimé ou dérouté des dizaines de vols, tandis que les cours du pétrole ont flambé. Téhéran avait menacé mercredi de frapper les bases militaires américaines au Moyen-Orient en cas de conflit après un éventuel échec des négociations en cours, visant à encadrer le programme nucléaire iranien en échange d’une levée des lourdes sanctions frappant l’Iran.
L’Iran lance des missiles sur Israël en riposte à une attaque massive
L’Iran a tiré vendredi soir des dizaines de missiles contre Israël, en riposte aux frappes aériennes israéliennes d’une ampleur sans précédent qui ont visé plus de 200 sites militaires et nucléaires sur le sol iranien.Les sirènes d’alerte ont retenti à travers tout le pays, tandis que de la fumée s’élevait au-dessus de Tel-Aviv, la grande ville du centre d’Israël, peu après un appel lancé à la population à rejoindre les abris.L’alerte a été abaissée plus tard dans la soirée.Au moins deux vagues de dizaines de missiles balistiques iraniens ont visé Israël, a annoncé l’armée israélienne tandis que l’Iran a affirmé viser “des dizaines de cibles”, “de bases et d’infrastructures militaires” dans le pays. Dans le même temps, de fortes explosions ont été entendues dans la nuit à Téhéran, un correspondant de l’AFP rapportant avoir vu une lueur rouge dans le ciel, alors que la défense anti-aérienne était activée, selon l’agence officielle Irna, contre de nouvelles frappes israéliennes.”Il y en a plus à venir”, a lancé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, dans un message vidéo adressé à la population iranienne.”Au cours des dernières 24 heures, nous avons éliminé les principaux commandants militaires, des scientifiques nucléaires de haut niveau, l’installation d’enrichissement [d’uranium] la plus importante du régime islamique et une grande partie de son arsenal de missiles balistiques”, a ajouté M. Netanyahu.Il avait auparavant déclaré qu’Israël s’attendait à subir “plusieurs vagues d’attaques iraniennes”, après l’attaque massive lancée tôt vendredi à travers l’Iran, qui a tué les plus hauts gradés du pays.L’heure est venue pour les Iraniens de se révolter contre le “régime maléfique et oppressif” qui les gouverne, avait-il déclaré, affirmant que son pays avait lancé contre Téhéran “l’une des plus grandes opérations militaires de l’histoire”.L’armée israélienne a annoncé vendredi soir avoir “démantelé” une usine d’uranium à Ispahan, dans le centre de l’Iran. Les dégâts sur ces installations comme sur le site de Fordo, au sud de Téhéran, sont mineurs, selon l’organisation iranienne du nucléaire.Israël a aussi annnoncé vendredi soir avoir frappé deux bases militaires dans l’ouest de l’Iran, affirmant que celle de Tabriz (nord-ouest) avait été “démantelée”.Quant au centre pilote d’enrichissement d’uranium de Natanz, dans le centre de l’Iran, il a été visé “plusieurs fois”, selon la télévision d’Etat iranienne, qui a montré une épaisse fumée au-dessus de ses installations. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), citant des informations iraniennes, a déclaré que la partie en surface avait été “détruite”. Elle a cependant affirmé qu'”aucune augmentation des niveaux de radiation” n’avait été observée. “Nous continuons à pleine force, à un rythme élevé, afin d’atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés”, a déclaré dans la soirée le chef de l’armée israélienne, le lieutenant-général Eyal Zamir.Cette attaque fait suite à des pressions grandissantes exercées sur l’Iran, soupçonné par les Occidentaux et par Israël de vouloir se doter de l’arme atomique. Téhéran dément et défend son droit à mener un programme nucléaire civil.L’attaque intervient aussi à deux jours d’un nouveau cycle de négociations indirectes, dont la tenue est désormais incertaine, prévu dimanche à Oman entre Téhéran et Washington sur le programme nucléaire iranien.- “Déclaration de guerre” -Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a qualifié de “déclaration de guerre” l’attaque israélienne, qui a fait 78 morts et plus de 320 blessés, dont une “large majorité de civils”, selon le représentant iranien à l’ONU Amir Saeid Iravani.En Israël, les secours ont pris en charge 34 blessés dans le centre du pays, dont une sexagénaire dans un état critique, à la suite de l’attaque de missiles iranienne dans la région de Tel Aviv, selon le Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge. Le ministre de la Défense, Israël Katz, a accusé l’Iran d’avoir franchi des “lignes rouges” en tirant des missiles sur des centres urbains.Alors que les appels à la désescalade se multiplient à travers le monde, le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir vendredi à la demande de l’Iran.”Mort à Israël, mort à l’Amérique!”, criaient des Iraniens venus manifester dans le centre de Téhéran, où les rues étaient désertes à l’exception de files d’attente devant les stations-service.Ahmad Moadi, un retraité de 62 ans, a appelé à une “réponse cinglante” contre Israël, un pays non reconnu par l’Iran.L’armée israélienne a dit disposer de renseignements prouvant que Téhéran s’approchait du “point de non-retour” vers la bombe atomique. Selon elle, “le régime iranien avait un plan concret pour détruire l’Etat d’Israël”.En Israël, des habitants témoignaient vendredi de leur inquiétude. “Je suis inquiète pour mes enfants et aussi pour mes moyens de subsistance, car cela affecte le marché. On ne peut pas travailler, on ne peut rien faire”, déplorait Vered Saar, une pâtissière de Tel-Aviv âgée de 54 ans. L’armée israélienne a indiqué qu’environ 200 avions avaient participé aux premières heures de l’attaque, à laquelle l’Iran a riposté en lançant “environ 100 drones” vers Israël, qui ont été interceptés, puis des missiles balistiques.Tôt vendredi, le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la Révolution, ainsi que d’autres responsables dont le commandant de la force aérospatiale des Gardiens, Ali Hajizadeh, ont été tués dans une frappe sur leur quartier général. Le chef d’état-major iranien, le général Mohammad Bagheri, et six scientifiques du programme nucléaire iranien ont également péri dans des frappes.- “Encore plus brutales” -Le président américain Donald Trump, qui s’est entretenu vendredi avec Benjamin Netanyahu, a exhorté l’Iran à “conclure un accord” sur le nucléaire et prévenu que les “prochaines attaques” seraient “encore plus brutales”. La dernière attaque israélienne contre l’Iran annoncée publiquement remonte à octobre 2024, quand Israël avait dit avoir mené des raids aériens sur des cibles militaires en représailles au tir de quelque 200 missiles iraniens vers son territoire.Signe de l’extrême fébrilité dans la région, de nombreuses compagnies aériennes ont supprimé ou dérouté des dizaines de vols, tandis que les cours du pétrole ont flambé. Téhéran avait menacé mercredi de frapper les bases militaires américaines au Moyen-Orient en cas de conflit après un éventuel échec des négociations en cours, visant à encadrer le programme nucléaire iranien en échange d’une levée des lourdes sanctions frappant l’Iran.
Sarthe: quatre morts dans un accident de car, les deux chauffeurs ukrainiens en garde à vue
Les deux chauffeurs de l’autocar ukrainien qui s’est renversé vendredi dans un fossé sur l’autoroute A81 dans la Sarthe, faisant quatre morts, ont été placés en garde à vue pour “homicides et blessures involontaires”, a annoncé le parquet du Mans.L’accident de ce car, qui transportait “58 collégiens et lycéens” ukrainiens ainsi que leurs encadrants, a eu lieu “en fin de matinée” au point kilométrique 179 dans le sens Rennes-Le Mans de cette autoroute traversant la Sarthe, a indiqué la procureure de la République du Mans, Carine Halley.Outre les quatre personnes décédées, “sept victimes en urgence absolue et 21 victimes en urgence relative ont été évacuées dans les différents hôpitaux de la région”, selon la magistrate.”Les deux chauffeurs du car, de nationalité ukrainienne, ont été placés en garde à vue dans le cadre d’une enquête de flagrance des chefs d’homicides et blessures involontaires par conducteur d’un véhicule terrestre à moteur”, a ajouté Mme Halley.”Les quatre personnes décédées sont majeures”, a précisé le préfet de la Sarthe, Emmanuel Aubry lors d’un point presse à Degré, commune proche des lieux de l’accident et point névralgique de l’organisation des secours d’urgence et du Centre opérationnel départemental (COD).Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, parmi les personnes décédées trois sont des “citoyens ukrainiens”. “Deux autres personnes sont dans un état critique”, a-t-il déclaré sur X, qualifiant cet accident d'”horrible nouvelle”.”Je suis reconnaissant aux autorités françaises pour la mobilisation massive des services de secours”, a-t-il dit, adressant ses “condoléances à toutes les familles des victimes”.- Echange scolaire -Les adolescents à bord du bus sont âgés de 15 à 17 ans et venaient de rencontrer des élèves du lycée agricole La Touche de Ploërmel (Morbihan), a indiqué à l’AFP l’ambassade de l’Ukraine en France.L’autocar avait quitté en matinée Ploërmel pour rentrer à Kitsman, dans l’ouest de l’Ukraine, d’où sont originaires ces adolescents, a-t-elle précisé.”Nous sommes en contact avec les familles des victimes. Des enfants ont réussi à joindre leurs parents”, a-t-elle ajouté.Sur le compte Instagram du lycée ukrainien où étaient scolarisés les victimes, des photos les montrent en train de découvrir la presqu’île de Rhuys (Morbihan), Paris, mais aussi dans l’autocar, souriants et insouciants.- Une messe aux 24 Heures -Selon la préfecture de la Sarthe, 125 sapeurs-pompiers dont certains venus en renforts des départements voisins ont été mobilisés, ainsi que 52 militaires de la gendarmerie et 24 secouristes.Une cinquantaine d’engins des Services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) et deux hélicoptères sont intervenus. Les corps des quatre personnes décédées ont été transportés à l’Institut médico-légal d’Angers, a affirmé à l’AFP une source au sein de la gendarmerie.Une messe sera célébrée à leur intention, en même temps qu’aux victimes de l’accident survenu en 1955 pendant la course des 24 Heures du Mans, a annoncé l’évêque du Mans Mgr Vuillemin dans un communiqué.Les personnes blessées “légèrement ou impliquées” dans l’accident sont prises en charge dans la salle communale de Degré.”Il y a de l’eau, des brioches, des fruits” pour les “29 personnes à l’intérieur” de cette salle, a déclaré la première adjointe au maire de Degré, Céline Bouteloup. “On pense aux familles, à l’annonce qui va être faite”.Vers 18H00, des adolescents sont sortis de cette salle pour être auditionnés par les enquêteurs par groupes de cinq à six, a précisé la source au sein de la gendarmerie.La circulation, interrompue dans les deux sens sur l’A81 au niveau de l’accident, a repris dans les deux sens sur l’autoroute, a annoncé la préfecture à 20H30.Â