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Coupe de France: le PSG se fait peur avant de renverser Dunkerque
Mené 2-0, le Paris SG a trouvé les ressources pour revenir puis passer devant le cinquième de Ligue 2 Dunkerque (4-2), et se qualifier pour la finale de la Coupe de France, mardi au stade Pierre-Mauroy.Être encore en lice dans toutes les compétition, se qualifier contre Liverpool en C1 mais être chassé de la Coupe par une équipe de Ligue 2 aurait fait une grosse tâche dans la saison parisienne, à une semaine du quart de finale aller de Ligue des champions contre Aston Villa.Une certaine indifférence voire torpeur entourait ce qui était pourtant une demi-finale de Coupe, car pas grand monde ne voyait Dunkerque menacer le PSG, étincelant depuis décembre. La Coupe paraissait déjà promise au club de la capitale, puisque l’autre demi-finale opposera mercredi Cannes (National 2) à Reims, l’unique autre rescapé de l’élite.Mais le match de mardi a été une formidable promotion pour une compétition qui accouche régulièrement de son lot de surprises. A Villeneuve-d’Ascq, où Dunkerque avait déjà éliminé le Losc aux tirs aux buts en huitième de finale, la stupeur et la joie se sont vite emparées du public.Dès la 7e minute, les Nordistes ont exploité le talon d’Achille de Paris, à savoir la défense sur coup de pied arrêté. Vincent Sasso a repris au second poteau un ballon qui a échappé à toute l’arrière-garde parisienne (1-0).Un frisson a parcouru les tribunes à chaque autre coup franc concédé par Paris. Dunkerque a creusé l’écart sur un autre coup de pied arrêté, a priori moins menaçant: un long dégagement au pied du jeune gardien Ewen Jaouen (19 ans), un duel perdu de la tête de Marquinhos avec Gaëtan Courtet et Muhannad Al-Saad s’est retrouvé avec le ballon dans la surface, profitant erreur énorme de Nuno Mendes au marquage (2-0, 27e). Celui-ci se rattrapera en deuxième mi-temps, avec un gros retour sur Courtet (77).- Empruntés -Lors d’une bonne partie du match, Dunkerque a brillé par la justesse de ses choix et par sa discipline, au contraire de Parisiens d’abord empruntés. Comme l’a aussi montré la grosse bévue de Lucas Beraldo faisant la passe à un Dunkerquois dans les six mètres, sans conséquence cette fois, la défense des visiteurs a clairement été orpheline de Willian Pacho, ménagé et placé sur le banc. Et l’attaque s’est montrée stérile, comme impuissante face au bloc bas dunkerquois.Mais Paris a réussi à faire mal à Dunkerque juste avant la pause, un vrai tournant. Lors d’une attaque placée, Vitinha a trouvé Achraf Hakimi par une passe lobée, le Marocain a remis directement sur Ousmane Dembélé qui a confirmé son statut d’homme fort de l’équipe en expédiant sa frappe dans la lucarne pour la réduction du score (2-1, 45e). Preuve que Paris a mûri mentalement depuis le début de saison, il a ensuite égalisé juste après la reprise, grâce à un joli centre brossé de Dembélé trouvant Marquinhos au second poteau. Le Brésilien, jusque-là médiocre pour son match de reprise après la trêve, se rattrapait bien en donnant intelligemment un rebond à sa tête pour tromper Ewen Jaouen (2-2, 48e).Après le but décisif de Désiré Doué après l’heure de jeu (62e), Paris a ensuite eu quelques menues occasions mais s’est surtout attelé à contrôler le match, grâce à Vitinha et l’entrée de Fabian Ruiz à la place de Warren Zaïre-Emery. Une qualification sur la plus petite des marges, après quelques sueurs froides, aurait été le plus bel hommage au superbe parcours de l’USLD. Mais Paris cette saison est sans pitié et dans les arrêts de jeu, Ousmane Dembélé a profité d’une errance de la défense au milieu de terrain pour crucifier Jaouen.
Réforme de l’audiovisuel public: examen par les députés suspendu après un accrochage avec Dati
Le projet de rapprochement des entreprises de l’audiovisuel public, Radio France et France Télévisions en tête, a connu mardi soir un nouveau coup de frein. Son examen par les députés en commission a été suspendu après un accrochage avec Rachida Dati.Des députés de gauche ont dénoncé un “grave” incident entre la ministre de la Culture et une fonctionnaire, ce que Mme Dati conteste.”Il y a eu un échange vif avec une administratrice”, hors caméras, selon l’entourage de la ministre, qui récuse toute insulte. La décision de suspendre l’examen du texte est “politique” car la gauche n’obtenait pas les votes voulus, a-t-on ajouté de même source à l’AFP.De son côté, la présidente de la commission des Affaires culturelles, la socialiste Fatiha Keloua Hachi, a évoqué la “prise à partie” d’une fonctionnaire durant cette pause. “Je ne peux tolérer ce type de comportement” et “ai décidé de suspendre l’examen de ce texte” de réforme de la gouvernance de l’audiovisuel public, a-t-elle annoncé, alors que les débats avaient démarré dans l’après-midi et qu’un millier d’amendements restent au menu.Le gouvernement venait de déposer des amendements de dernière minute, pratique contre laquelle la gauche s’était élevée. Mais selon l’entourage de la ministre, ceux-ci étaient justement “une réponse à l’obstruction massive de la gauche”.La reprise des débats mercredi matin, comme initialement prévu, est incertaine.  “Si cette réforme n’intervient pas, l’affaiblissement sera inévitable” face à la concurrence des plateformes notamment, avait martelé la ministre en ouvrant les échanges.Déjà validée en première lecture au Sénat en 2023, la proposition de loi portant la réforme prévoit de créer une holding, France Médias, qui chapeauterait France Télévisions, Radio France, l’Ina (Institut national de l’audiovisuel), sous l’autorité d’un(e) président(e).Contrairement aux plans initiaux, France Médias Monde, branche internationale de l’audiovisuel public français (RFI, France 24), pourrait être exclue de cette holding. C’est ce que préconise finalement le gouvernement, dans une évaluation de la réforme consultée par l’AFP, et c’est ce qui a été voté par amendement avant l’arrêt de la réunion.- grève et rassemblement -Serpent de mer, le projet d’origine prévoyait carrément une fusion des sociétés, dans une sorte de BBC à la française, mais il a été interrompu par la dissolution de l’Assemblée mi-2024.Aujourd’hui, “cette réforme n’est pas un projet de fusion” et elle “ne se fera pas contre l’intérêt des salariés”, a affirmé Mme Dati, 15 à 16.000 postes étant concernés.Mardi en début d’après-midi, plusieurs centaines d’opposants au projet se sont rassemblés près du Palais Bourbon.”La holding ressemble furieusement à une fusion. Ça nous promet des années et des années de souffrance”, a lancé au micro Matthieu Darriet, du SNJ (Syndicat national des journalistes) de Radio France.”L’objectif est de faire des économies”, a renchéri Pierre Mouchel, délégué central CGT à France Télévisions.Comme la première lundi, une deuxième journée de grève dans les entreprises concernées a surtout eu des conséquences à Radio France.Selon le SNJ, 72% des journalistes étaient en grève.A France Télévisions, dont la présidente Delphine Ernotte Cunci soutient le projet, le taux de grévistes était de 9% sur la journée, d’après la direction. Des préavis avaient également été déposés à France Médias Monde et l’Ina.L’arrivée de la réforme dans l’hémicycle de l’Assemblée est programmée le 10 avril mais elle pourrait être décalée en raison de l’examen préalable d’un autre texte sur la simplification de la vie économique.Début mars, Mme Dati a confié à Laurence Bloch, ex-directrice des antennes de Radio France, une “mission d’accompagnement” sur le projet, dont les conclusions sont attendues dans les prochaines semaines.La note d’évaluation de la réforme par le gouvernement évoque la création de nouvelles filiales par la société mère France Médias: franceinfo pour des coopérations plus poussées entre radio et télé et Ici pour réunir les réseaux régionaux.Rachida Dati espère une adoption définitive à l’été.Le calendrier est serré pour ce texte soutenu par les macronistes et la droite. Le Rassemblement national souhaite lui, à terme, une privatisation pure et simple de l’audiovisuel public.
Condamnation Le Pen: le RN attaque les juges, décision en appel envisagée à “l’été 2026”
Le Rassemblement national a violemment riposté mardi au jugement choc qui empêche, à ce stade, Marine Le Pen de candidater pour 2027 et dénoncé une “tyrannie des juges”. La justice a de son côté annoncé qu’une décision en appel devrait être rendue à “l’été 2026”, donc bien avant la présidentielle.François Bayrou, qui s’était dit “troublé” par le jugement, selon son entourage, ce qui avait suscité les reproches notamment du Parti socialiste, a assuré devant les députés que le gouvernement n’avait “pas le droit” de “critiquer” une décision de justice.Mais il a fait part de ses “interrogations” sur l’application immédiate de l’inéligibilité dont a écopé la leader du parti d’extrême droite, considérant qu’une “réflexion” devait être conduite par les parlementaires pour décider s’il “convient de toucher à l’écriture de la loi”.Devant les députés RN, Marine Le Pen a, elle, accusé “le système” d’avoir, avec le jugement de la veille, “sorti la bombe nucléaire”. “S’il utilise une arme aussi puissante contre nous, c’est évidemment parce que nous sommes sur le point de gagner des élections”, a-t-elle affirmé lors d’une réunion de groupe ouverte de manière inédite à la presse.”Ne vous laissez pas intimider (…) On sera là jusqu’à la victoire”, a-t-elle lancé, très combative, à ses troupes qui l’ont ovationnée, dénonçant “l’ingérence des magistrats dans l’élection présidentielle”.”Tout sera fait pour nous empêcher d’arriver au pouvoir”, avait accusé plus tôt le président du parti lepéniste Jordan Bardella, établissant un parallèle entre “le climat” en France et la Roumanie, où un candidat d’extrême droite prorusse a été privé d’une victoire potentielle par l’annulation de l’élection présidentielle fin 2024.- “Procès équitable” -Tout en “condamnant les menaces” à leur égard, il a dénoncé “la tyrannie des juges”.Ces violentes critiques du RN ont poussé l’un des deux plus hauts magistrats de France, le procureur général près la Cour de cassation, Rémy Heitz, à dénoncer des propos “inacceptables” et à défendre une justice qui “n’est pas politique”.”La décision a été rendue au terme d’un procès équitable, à la suite d’un débat contradictoire qui a duré deux mois, une instruction qui a duré des années”, a-t-il réagi.- Meeting du RN -Le RN refuse “de passer à autre chose” et va organiser dimanche à Paris “un meeting de soutien” à Marine Le Pen, qui y prendra la parole, dans le cadre de la “mobilisation populaire et pacifique” lancée par le parti après sa condamnation. Une invitation d’alliés européens est en réflexion au sein du parti.Le parti d’extrême droite revendique “300.000 signatures pour la pétition de soutien à Marine Le Pen en 24 heures”, ainsi que “10.000 nouvelles adhésions au RN”, des chiffres que l’AFP n’était pas en mesure de vérifier.Dauphin sur le papier, Jordan Bardella a juré de sa “loyauté” envers celle qui se dit toujours “candidate à la présidentielle”, après les revers aux trois derniers scrutins.Marine Le Pen a martelé lundi son intention de “ne pas se laisser éliminer” et réclamé un procès en appel rapide.Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a souhaité qu’il se tienne dans le délai “le plus raisonnable possible”. Et dès mardi soir, la cour d’appel de Paris a annoncé son intention d'”examiner ce dossier dans des délais qui devraient permettre de rendre une décision à l’été 2026″.”C’est une très bonne nouvelle dans laquelle je veux voir le trouble qu’a créé le jugement”, a réagi Marine Le Pen dans Le Parisien dans la soirée.Mais c’est sans garantie que la cour d’appel rende une décision différente de celle du tribunal, qui a considéré qu’il y avait bien eu un “système” entre 2004 et 2016 pour faire faire des “économies” au RN en payant avec l’argent du Parlement européen des assistants d’eurodéputés travaillant pour le parti. Le préjudice total est évalué à 4,1 millions d’euros.Marine Le Pen a également été condamnée à quatre ans d’emprisonnement, dont deux ferme aménagés sous bracelet électronique (elle n’ira pas en prison), et à une amende de 100.000 euros.- Soutiens à l’étranger -Elle a donc annoncé vouloir saisir le Conseil constitutionnel et la Cour européenne des droits de l’Homme pour contester l’application immédiate de son inéligibilité.Le jugement a été critiqué à l’étranger par ce que le président Emmanuel Macron avait qualifié “d’internationale réactionnaire”.Après le Kremlin, le Hongrois Viktor Orban ou encore l’ex-président brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro, Marine Le Pen a reçu le soutien de l’Italienne Giorgia Meloni, du milliardaire Elon Musk et de Donald Trump, qui a comparé la condamnation de Marine Le Pen à ses propres déboires judiciaires.Le jugement a aussi divisé la classe politique française. Pour Jean-Luc Mélenchon (LFI), “la décision de destituer un élu devrait revenir au peuple”. Laurent Wauquiez (LR) a regretté un fait “pas très sain dans une démocratie”.”Mettre en scène une opposition entre le peuple et la justice, c’est emprunter une voie sans issue qui nous conduit hors de l’état de droit, hors de la démocratie, hors de la République”, a mis en garde Boris Vallaud, chef de file des députés socialistes.sac-far-lum-are-fff/sde/cbn
La Chine lance de nouveaux exercices de blocus de Taïwan
L’armée chinoise mobilise mardi des forces terrestres, navales et aériennes autour de Taïwan, pour des manoeuvres militaires de grande ampleur simulant un blocus de l’île dont Pékin revendique la souveraineté.Les forces armées chinoises “se rapprochent de l’île de Taïwan à partir de multiples directions”, a déclaré mardi matin Shi Yi, porte-parole du commandement du théâtre oriental …
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La Chine lance de nouveaux exercices de blocus de Taïwan
L’armée chinoise mobilise mardi des forces terrestres, navales et aériennes autour de Taïwan, pour des manoeuvres militaires de grande ampleur simulant un blocus de l’île dont Pékin revendique la souveraineté.Les forces armées chinoises “se rapprochent de l’île de Taïwan à partir de multiples directions”, a déclaré mardi matin Shi Yi, porte-parole du commandement du théâtre oriental de l’armée chinoise, décrivant les manoeuvres comme “légitimes et nécessaires pour sauvegarder la souveraineté et l’unité nationale de la Chine”.”Ces exercices sont principalement axés sur les patrouilles de préparation au combat mer-air, l’acquisition conjointe d’une supériorité globale, l’assaut de cibles maritimes et terrestres et le blocus de zones clefs et de voies maritimes”, a détaillé le porte-parole.En réponse, Taipei a dit avoir dépêché ses propres avions et navires, et déployé des systèmes de missiles.A Washington, la porte-parole de la Maison Blanche a assuré que le président Donald Trump “insiste sur l’importance de maintenir la paix dans le détroit de Taïwan” et réitéré “l’opposition des Etats-Unis à toute tentative unilatérale de modifier le statu-quo par la force ou la coercition”. Pour l’Union européenne, les manoeuvres chinoises “aggravent les tensions”.  “Nous appelons toutes les parties à faire preuve de retenue et à éviter toute action susceptible d’aggraver les tensions”, a affirmé une porte-parole de la diplomatie européenne, Anitta Hipper.- “Frappes de précision multidirectionnelles” -De son côté, le chef de l’armée philippine a affirmé mardi que son pays serait “inévitablement” impliqué en cas d’invasion de Taïwan.”Commencez à planifier des actions au cas où il y aurait une invasion de Taïwan”, a déclaré le général Romeo Brawner à des soldats sur l’île septentrionale de Luçon. “Parce que si quelque chose survient à Taïwan, inévitablement, nous serons impliqués”, a-t-il ajouté, sans désigner un éventuel envahisseur.En même temps, les garde-côtes taïwanais ont annoncé avoir arrêté un ressortissant chinois qui tentait d’entrer “illégalement” sur l’une des îles de Taïwan à bord d’un bateau pneumatique.L’homme a été repéré peu avant 07H00 (23H00 GMT lundi) au large de l’île principale de l’archipel occidental de Kinmen, selon un communiqué des garde-côtes.Ces îles sont administrées par Taipei, bien que se situant à seulement quelques kilomètres de la Chine continentale.Le Parti communiste chinois n’a jamais gouverné Taïwan mais revendique l’archipel comme partie intégrante de son territoire et n’exclut pas l’usage de la force pour en prendre le contrôle.Pékin a intensifié ces dernières années le déploiement d’avions de chasse et de navires de guerre autour de Taïwan afin d’appuyer sa revendication, que Taipei rejette.La Chine a déployé 71 aéronefs, quatre navires de garde-côtes et 21 navires de guerre chinois autour de Taïwan, dont un porte-avions, le Shandong, selon le ministère taïwanais de la Défense.Pour ce qui est des navires de guerre, il s’agit d’un nombre record depuis mai 2024, selon un comptage de l’AFP à partir de données officielles.- Point de tension majeur -Ces nouvelles manoeuvres sont destinées à faire passer un message d'”avertissement ferme et de dissuasion énergique” aux présumés séparatistes de l’île, ont affirmé les forces armées chinoises.Mais aussi à s’entraîner à des “frappes de précision multidirectionnelles” autour de l’île, selon un communiqué du commandement chinois qui supervise les opérations dans le détroit de Taïwan.Les experts estiment que la Chine est plus susceptible de tenter un blocus de Taïwan que de lancer une invasion totale, qui serait plus risquée et nécessiterait un déploiement militaire massif.L’expert militaire Su Tzu-yun, rallié à l’INSDR, un think tank rattaché au gouvernement, note que ces exercices semblent être de taille similaire aux manoeuvres “Joint-Sword” menées en mai et octobre 2024.Selon Lin Ying-yu de l’université de Tamkang, dans le nord de Taïwan, l’organisation d’exercices juste après la visite du ministre américain de la Défense Pete Hegseth dans la région montre que la Chine met l’administration Trump à l’épreuve.”La Chine veut tester les résultats des Etats-Unis avant un sommet Trump-Xi par le biais d’exercices militaires”, a déclaré M. Lin à l’AFP.Le président taïwanais démocratiquement élu Lai Ching-te a qualifié le mois dernier la Chine de “force étrangère hostile” et proposé de nouvelles mesures pour lutter contre l’infiltration et l’espionnage chinois.Mardi, au moment même des manÅ“uvres, la diplomatie chinoise a affirmé que les initiatives en faveur de l’indépendance de Taïwan étaient “vouées à l’échec”.Un porte-parole du Bureau des affaires taïwanaises de Pékin a aussi averti que “l’indépendance de Taïwan (signifiait) la guerre”, et que la promouvoir revenait à pousser les Taïwanais “vers une situation périlleuse de conflit armé”.Ces manÅ“uvres sont les plus importantes depuis février, lorsque Taipei avait affirmé que la Chine avait organisé des exercices de “tirs à balles réelles” avec des avions et des navires de guerre.L’Etat-parti chinois avait dénoncé une “exagération” de la part de Taïwan face à ce qu’il décrivait comme un “entraînement de routine”.Taïwan est l’un des points de tension majeurs entre la Chine et les Etats-Unis, le principal soutien politique de Taipei et son premier fournisseur d’armes.Ces exercices militaires interviennent deux jours après que M. Hegseth, en déplacement à Tokyo, a déclaré que “les Etats-Unis étaient déterminés à maintenir une dissuasion crédible” dans le détroit de Taïwan.Les tensions remontent à 1949, lorsque le parti nationaliste chinois s’est réfugié à Taïwan après sa défaite face à l’armée communiste.
La Chine lance de nouveaux exercices de blocus de Taïwan
L’armée chinoise mobilise mardi des forces terrestres, navales et aériennes autour de Taïwan, pour des manoeuvres militaires de grande ampleur simulant un blocus de l’île dont Pékin revendique la souveraineté.Les forces armées chinoises “se rapprochent de l’île de Taïwan à partir de multiples directions”, a déclaré mardi matin Shi Yi, porte-parole du commandement du théâtre oriental de l’armée chinoise, décrivant les manoeuvres comme “légitimes et nécessaires pour sauvegarder la souveraineté et l’unité nationale de la Chine”.”Ces exercices sont principalement axés sur les patrouilles de préparation au combat mer-air, l’acquisition conjointe d’une supériorité globale, l’assaut de cibles maritimes et terrestres et le blocus de zones clefs et de voies maritimes”, a détaillé le porte-parole.En réponse, Taipei a dit avoir dépêché ses propres avions et navires, et déployé des systèmes de missiles.A Washington, la porte-parole de la Maison Blanche a assuré que le président Donald Trump “insiste sur l’importance de maintenir la paix dans le détroit de Taïwan” et réitéré “l’opposition des Etats-Unis à toute tentative unilatérale de modifier le statu-quo par la force ou la coercition”. Pour l’Union européenne, les manoeuvres chinoises “aggravent les tensions”.  “Nous appelons toutes les parties à faire preuve de retenue et à éviter toute action susceptible d’aggraver les tensions”, a affirmé une porte-parole de la diplomatie européenne, Anitta Hipper.- “Frappes de précision multidirectionnelles” -De son côté, le chef de l’armée philippine a affirmé mardi que son pays serait “inévitablement” impliqué en cas d’invasion de Taïwan.”Commencez à planifier des actions au cas où il y aurait une invasion de Taïwan”, a déclaré le général Romeo Brawner à des soldats sur l’île septentrionale de Luçon. “Parce que si quelque chose survient à Taïwan, inévitablement, nous serons impliqués”, a-t-il ajouté, sans désigner un éventuel envahisseur.En même temps, les garde-côtes taïwanais ont annoncé avoir arrêté un ressortissant chinois qui tentait d’entrer “illégalement” sur l’une des îles de Taïwan à bord d’un bateau pneumatique.L’homme a été repéré peu avant 07H00 (23H00 GMT lundi) au large de l’île principale de l’archipel occidental de Kinmen, selon un communiqué des garde-côtes.Ces îles sont administrées par Taipei, bien que se situant à seulement quelques kilomètres de la Chine continentale.Le Parti communiste chinois n’a jamais gouverné Taïwan mais revendique l’archipel comme partie intégrante de son territoire et n’exclut pas l’usage de la force pour en prendre le contrôle.Pékin a intensifié ces dernières années le déploiement d’avions de chasse et de navires de guerre autour de Taïwan afin d’appuyer sa revendication, que Taipei rejette.La Chine a déployé 71 aéronefs, quatre navires de garde-côtes et 21 navires de guerre chinois autour de Taïwan, dont un porte-avions, le Shandong, selon le ministère taïwanais de la Défense.Pour ce qui est des navires de guerre, il s’agit d’un nombre record depuis mai 2024, selon un comptage de l’AFP à partir de données officielles.- Point de tension majeur -Ces nouvelles manoeuvres sont destinées à faire passer un message d'”avertissement ferme et de dissuasion énergique” aux présumés séparatistes de l’île, ont affirmé les forces armées chinoises.Mais aussi à s’entraîner à des “frappes de précision multidirectionnelles” autour de l’île, selon un communiqué du commandement chinois qui supervise les opérations dans le détroit de Taïwan.Les experts estiment que la Chine est plus susceptible de tenter un blocus de Taïwan que de lancer une invasion totale, qui serait plus risquée et nécessiterait un déploiement militaire massif.L’expert militaire Su Tzu-yun, rallié à l’INSDR, un think tank rattaché au gouvernement, note que ces exercices semblent être de taille similaire aux manoeuvres “Joint-Sword” menées en mai et octobre 2024.Selon Lin Ying-yu de l’université de Tamkang, dans le nord de Taïwan, l’organisation d’exercices juste après la visite du ministre américain de la Défense Pete Hegseth dans la région montre que la Chine met l’administration Trump à l’épreuve.”La Chine veut tester les résultats des Etats-Unis avant un sommet Trump-Xi par le biais d’exercices militaires”, a déclaré M. Lin à l’AFP.Le président taïwanais démocratiquement élu Lai Ching-te a qualifié le mois dernier la Chine de “force étrangère hostile” et proposé de nouvelles mesures pour lutter contre l’infiltration et l’espionnage chinois.Mardi, au moment même des manÅ“uvres, la diplomatie chinoise a affirmé que les initiatives en faveur de l’indépendance de Taïwan étaient “vouées à l’échec”.Un porte-parole du Bureau des affaires taïwanaises de Pékin a aussi averti que “l’indépendance de Taïwan (signifiait) la guerre”, et que la promouvoir revenait à pousser les Taïwanais “vers une situation périlleuse de conflit armé”.Ces manÅ“uvres sont les plus importantes depuis février, lorsque Taipei avait affirmé que la Chine avait organisé des exercices de “tirs à balles réelles” avec des avions et des navires de guerre.L’Etat-parti chinois avait dénoncé une “exagération” de la part de Taïwan face à ce qu’il décrivait comme un “entraînement de routine”.Taïwan est l’un des points de tension majeurs entre la Chine et les Etats-Unis, le principal soutien politique de Taipei et son premier fournisseur d’armes.Ces exercices militaires interviennent deux jours après que M. Hegseth, en déplacement à Tokyo, a déclaré que “les Etats-Unis étaient déterminés à maintenir une dissuasion crédible” dans le détroit de Taïwan.Les tensions remontent à 1949, lorsque le parti nationaliste chinois s’est réfugié à Taïwan après sa défaite face à l’armée communiste.
Un responsable du Hezbollah tué dans un raid israélien près de Beyrouth
Israël a tué mardi un responsable du Hezbollah libanais et son fils dans une frappe contre un immeuble de la banlieue sud de Beyrouth, le deuxième raid à viser ce secteur depuis le début du cessez-le-feu il y a quatre mois.Deux autres personnes, dont une femme, ont péri dans cette frappe survenue sans avertissement préalable …
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Un responsable du Hezbollah tué dans un raid israélien près de Beyrouth
Israël a tué mardi un responsable du Hezbollah libanais et son fils dans une frappe contre un immeuble de la banlieue sud de Beyrouth, le deuxième raid à viser ce secteur depuis le début du cessez-le-feu il y a quatre mois.Deux autres personnes, dont une femme, ont péri dans cette frappe survenue sans avertissement préalable vers 03H30 (00H30 GMT), selon les autorités libanaises.Le 28 mars, l’armée israélienne avait appelé la population à évacuer avant un bombardement sur la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah dévasté durant la guerre qui a opposé Israël au mouvement pro-iranien de septembre à novembre 2024.Mardi avant l’aube, les deux derniers étages d’un immeuble ont été détruits dans la frappe. Réveillés en pleine nuit, des habitants effrayés sont sortis en pyjama dans la rue, ont constaté des journalistes de l’AFP.”Nous avons été réveillés en sursaut, pris d’une grande frayeur. Ma fille a couru vers moi, m’appelant, me demandant ce qui se passait (…) Nous sommes descendus dans la rue où les gens et les enfants criaient”, a raconté Mohammad Nasreddine, un habitant.Dans un communiqué conjoint, l’armée, le Shin Bet et le Mossad israéliens ont annoncé “l’élimination” de Hassan Bdair qu’ils ont accusé d’avoir “aidé des terroristes du Hamas à planifier une attaque terroriste importante et imminente contre des civils israéliens”.Une guerre oppose à Gaza Israël au Hamas, un allié du Hezbollah, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023.  Le Hezbollah a confirmé la mort de Hassan Bdair et de son fils dans la frappe. Selon une source proche du mouvement, Hassan Bdair était en charge du dossier palestinien.- “Plus grande retenue” -Le président libanais Joseph Aoun et le Premier ministre Nawaf Salam ont tenu une rencontre après la frappe. M. Salam a dénoncé une “violation flagrante” du cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre et M. Aoun a appelé les alliés du Liban à soutenir son “droit à une pleine souveraineté”.Stéphane Dujarric, le porte-parole du patron de l’ONU Antonio Guterres, a appelé “toutes les parties à la plus grande retenue et à éviter toute nouvelle escalade (…)”.Après des tirs de roquettes en direction d’Israël à partir du Liban voisin les 22 et 28 mars, l’armée israélienne a mené des frappes intenses contre des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban et a ciblé deux fois la banlieue sud de Beyrouth.Les tirs de roquettes, les premiers depuis le début du cessez-le-feu, n’ont pas été revendiqués et le Hezbollah a nié toute responsabilité. Les autorités libanaises ont annoncé l’arrestation de “suspects”, sans plus.Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a prévenu que la banlieue sud serait frappée “à chaque tentative” d’attaque aux roquettes contre Israël.Au début de la guerre à Gaza en octobre 2023, le Hezbollah avait ouvert un front contre Israël en tirant des roquettes à partir du sud du Liban, son fief, affirmant agir en soutien au Hamas.Ces hostilités ont dégénéré en guerre ouverte en septembre 2024 avec des bombardements intenses israéliens au Liban, principalement contre les bastions du Hezbollah dont la direction a été quasiment décimée. – “Complètement détruites” – Seul mouvement armé au Liban, le Hezbollah était considéré comme très puissant avant de sortir très affaibli de la guerre.Aux termes de l’accord de cessez-le-feu, seuls l’armée libanaise et les Casques bleus de l’ONU doivent être déployés dans le sud du Liban, tandis que le Hezbollah doit se retirer au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière avec Israël, et démanteler ses infrastructures militaires dans le sud.L’armée israélienne ne s’est pas complètement retirée du sud du Liban y maintenant des troupes dans plusieurs positions.Malgré la trêve, Israël a mené régulièrement des frappes au Liban, affirmant viser des cibles du Hezbollah. Les deux parties s’accusent mutuellement de violer le cessez-le-feu.”Le Hezbollah ne peut répondre militairement, car s’il le fait, les Israéliens riposteraient avec une plus grande force”, a indiqué mardi à l’AFP Nicholas Blanford, expert à l’Atlantic Council, en estimant que les capacités de “dissuasion” de ce mouvement avaient été “complètement détruites”.Pour Heiko Wimmen, du groupe de réflexion International Crisis Group, Israël “continue d’adopter une interprétation large du +droit à la légitime défense+ tel que stipulé dans l’accord de cessez-le-feu, alors que le Liban officiel n’a pas les moyens de se défendre”.C’est le cas depuis le début de la trêve et ce “qui est nouveau” c’est qu’Israël vise maintenant la région de Beyrouth, a-t-il dit.