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Inde: la recherche des perdus de vue, un des défis du rassemblement de la Kumbh Mela

Shyama est désespérée. Cette fidèle hindoue recherche en vain son amie, perdue depuis leur bain rituel dans les fleuves sacrés lors de la Kumbh Mela, le pèlerinage géant qui réunit des millions de personnes depuis lundi dans le nord de l’Inde.Sans nouvelle de sa voisine depuis plus d’une journée, cette femme de 60 ans attend en pleurs dans un abri destiné aux personnes perdues.”Je pense qu’elle m’a quittée et est partie”, veut croire Shyama, qui n’a qu’un seul nom. “Je n’ai pas d’argent, je ne connais personne ici, comment vais-je pouvoir rentrer chez moi?”Pour les participants à ce qui s’annonce comme le plus grand rassemblement religieux de tous les temps – les organisateurs attendent 400 millions de personnes en six semaines à Prayagraj – retrouver ses proches après le bain relève du défi.Chaque matin, avant les premières lueurs du soleil, des dizaines de milliers d’hommes, femmes et enfants se déshabillent à touche-touche le long des berges, dans la brume, avant de plonger dans les eaux froides et grises censées, selon la tradition hindoue, les laver de leurs péchés.A mesure que le jour se lève, la foule devient de plus en plus compacte et s’étend désormais à perte de vue sur les rives du confluent des fleuves sacrés du Gange et de la Yamuna.Dans cette marée humaine, un instant d’inattention suffit pour perdre ses compagnons de voyage. Dans son sari mouillé, Sushila, une femme au foyer d’une soixantaine d’années qui a fait plus de 500 kilomètres depuis l’Etat du Bihar (nord-est), a perdu tout contact avec sa fille. “Je sais qu’elle est quelque part près d’ici”, se rassure-t-elle en jetant un coup d’œil au flot constant de pèlerins qui continuent d’affluer. – “Tellement peur” -Maiku Lal, lui, a eu de la chance. Après des heures d’efforts, il tient fermement la main de Makhana, son épouse, retrouvée dans un des centres mis en place pour les personnes perdues.”Elle nous a fait tellement peur”, soupire M. Lal, un large sourire aux lèvres. C’est grâce à un des nombreux messages diffusés dans les hauts-parleurs qu’il a pu la retrouver.Dans les centres d’accueil, ceux qui ont perdu un proche croisent ceux qui, grelottant, une couverture sur le dos, ont perdu tout ce dont ils se sont débarrassé avant de s’immerger.Effondré, un vieil homme se lamente au micro de ne plus avoir de quoi se vêtir, exhortant son fils à le rejoindre au plus vite.Beaucoup de fidèles n’ont pas de téléphone ou le laissent à un proche le temps du bain.Les organisateurs du rassemblement se sont vantés d’avoir créé une application spéciale censée faciliter la localisation des pèlerins. Mais elle s’avère largement inutile pour ceux qui ont eu l’imprudence de laisser leur téléphone sur une berge.Sandhya Sarkar, 45 ans, se demande bien comment elle va pouvoir rejoindre ses proches. Venue à Prayagraj du Bengale occidental (est), elle ne parle pas un traître mot d’hindi, la langue la plus parlée dans le nord de l’Inde. “Je ne serais jamais venue si j’avais su qu’il y avait autant de monde à ce rassemblement”, rouspète-t-elle. “Ma famille doit devenir folle à force de me chercher. C’est un véritable cauchemar”.Pas de quoi toutefois refroidir la ferveur des pèlerins les plus enthousiastes. “J’ai ressenti un immense (sentiment) paix, malgré la foule”, assure Gopal Devi Shanti Gujjar, venu de l’Etat du Rajasthan (ouest).

Inde: la recherche des perdus de vue, un des défis du rassemblement de la Kumbh Mela

Shyama est désespérée. Cette fidèle hindoue recherche en vain son amie, perdue depuis leur bain rituel dans les fleuves sacrés lors de la Kumbh Mela, le pèlerinage géant qui réunit des millions de personnes depuis lundi dans le nord de l’Inde.Sans nouvelle de sa voisine depuis plus d’une journée, cette femme de 60 ans attend …

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Livret A: la Banque de France propose de baisser le taux à 2,4%

Une baisse du taux du Livret A se profile, pour la première fois depuis 2020: le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a proposé mercredi au ministre de l’Economie de diminuer ce taux à partir du 1er février, pour passer de 3% actuellement à 2,4%.”Je propose ce (mercredi) matin même au ministre des Finances un taux du livret A ramené de 3% à 2,4% à compter du 1er février, ce qui est un taux encore nettement supérieur à l’inflation”, a déclaré M. Villeroy de Galhau lors d’une audition à la commission des Finances du Sénat.Il appartient désormais au nouveau ministre de l’Economie, Eric Lombard, d’avaliser cette baisse.Logique puisqu’elle reflète le recul de l’inflation des derniers mois, cette diminution serait une première depuis début 2020, lorsque le taux était passé de 0,75% à 0,50%, avant de remonter progressivement ensuite.Et il faut remonter à 2009 pour retrouver une baisse d’ampleur plus importante, supérieure à 0,6 point de pourcentage.Boussole du marché de l’épargne, le taux du Livret A, aussi valable pour le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), est théoriquement révisé deux fois par an.- Consommer plutôt qu’épargner -La baisse du taux du Livret A est une mauvaise nouvelle pour les 57 millions de détenteurs d’un “petit livret rouge”.Elle offre cependant un bol d’air aux acteurs qui le rémunèrent: les établissements bancaires et la Caisse des dépôts (CDC), qu’Éric Lombard dirigeait jusqu’à sa nomination en tant que ministre fin décembre.Les sommes déposées sur les Livrets A et les LDDS sont pour 59,5% gérées par la CDC et destinées essentiellement au financement du logement social.Cette baisse du taux sera aussi vue d’un bon œil par les assureurs, qui proposent un produit d’épargne concurrent, l’assurance vie.Elle encourage également les Français à consommer plutôt qu’épargner. Le gouverneur a ainsi déploré un “taux d’épargne des ménages (…) élevé” devant les sénateurs. Les Livrets A et les LDDS se sont garnis de 17,5 milliards d’euros supplémentaires entre janvier et novembre 2024, pour atteindre un encours de 582,3 milliards d’euros, selon les dernières données de la CDC.- Coup de pouce pour le LEP -Si le gouverneur de la Banque de France a strictement appliqué la formule de calcul pour le taux du Livret A, il a souhaité y déroger pour le taux du Livret d’épargne populaire (LEP), qui passerait à 3,5%, contre 4% actuellement, au lieu des 2,9% théoriquement prévus.”Sur le Livret d’épargne populaire, qui est le produit le plus protecteur de l’épargne des plus modestes, je préconise que son taux soit fixé à 3,5%, soit très significativement au-dessus de la formule mécanique”, a déclaré M. Villeroy de Galhau devant les sénateurs.”Il est essentiel de poursuivre cet élan en faveur de l’épargne populaire”, insiste la Banque de France dans son communiqué. Le nombre de détenteurs de ce livret, accessible sous conditions de revenus, a tendance à plafonner: il s’élevait à 11,8 millions fin 2024, encore loin des 19 millions éligibles. “Les banques peuvent et doivent faire encore mieux” pour commercialiser ce produit, a souligné le gouverneur.Ne peuvent détenir un LEP que les personnes déclarant jusqu’à 22.419 euros de revenu fiscal pour une personne seule, ou 34.393 euros pour un couple (deux parts).D’eux-mêmes, les établissements bancaires ne participent que timidement à l’essor du LEP. Le produit n’est pas en tête de gondole des agences ou des sites internet des établissements bancaires.La page dédiée à l’épargne sur le site de la Banque populaire ne le propose pas. C’est le cas également pour celle de la Caisse d’épargne.Le LCL ne l’expose pas sur la page d’accueil de son site internet, et, plutôt que son taux avantageux, préfère mettre en avant sur sa page épargne les conditions de revenus nécessaire et le plafond d’épargne limité.

Open d’Australie: Gauff tranquille, Zheng sortie, Djokovic ralenti

Finaliste à Melbourne en 2024, la Chinoise Zheng Qinwen (5e mondiale) a été éliminée mercredi dès le 2e tour de l’Open d’Australie, principale surprise d’une journée marquée sinon par les qualifications de Novak Djokovic, Coco Gauff et Aryna Sabalenka.. Gauff poursuit sa série, Zheng KOLauréate des Finales WTA en novembre et invaincue depuis le début de la saison, la N.3 mondiale Coco Gauff continue tranquillement sa route à Melbourne, où elle a écarté mercredi en deux sets la Britannique Jodie Burrage (173e).L’Américaine de 20 ans, en quête d’un deuxième titre en Grand Chelem après sa victoire à l’US Open en 2023, n’a encore concédé aucun set sur ses sept matches disputés depuis l’entame de la saison. Menée 5-3, service à suivre par Burrage dans le 2e set mercredi, elle a toutefois dû s’employer pour préserver ce bilan parfait.Au 3e tour, Gauff, demi-finaliste à Melbourne en 2024, défiera la Canadienne Leylah Fernandez (29e).La journée avait démarré par une surprise avec l’élimination de la Chinoise Qinwen Zheng (5e), finaliste de l’édition 2024, par la modeste Allemande Laura Siegemund (97e).Après sa défaite inattendue, la championne olympique de 22 ans a regretté de ne pas avoir pris les “bonnes décisions” sur les “points importants”, d’avoir multiplié les fautes directes et ainsi échoué à breaker son adversaire durant le premier set. Tombeuse de la Chinoise en finale de l’Open d’Australie en 2024, la N.1 mondiale Aryna Sabalenka a elle composté son billet pour le 3e tour mercredi, en dominant l’Espagnole Jessica Bouzas Maneiro (54e) 6-3, 7-5.Le match n’a pas été de tout repos pour la Bélarusse, breakée deux fois au début du premier set et menée 5-2 dans le second.”C’est un Grand Chelem”, a souligné Sabalenka en conférence de presse. Quel que soit le classement de l’adversaire, “je dois me battre. Il y a tellement de filles (…) qui jouent sans aucune peur, sans rien à perdre et peuvent te mettre dans une position difficile. Le match d’aujourd’hui (mercredi) l’a encore prouvé”. Au prochain tour, la Bélarusse affrontera la Danoise Clara Tauson (42e), récente lauréate du tournoi WTA 250 d’Auckland.Double lauréate à Melbourne (2019 et 2021) et récente finaliste à Auckland, la Japonaise Naomi Osaka (51e) est elle aussi passée au 3e tour grâce à sa victoire en trois sets contre la Tchèque Karolina Muchova (20e).. Alcaraz sans pitié, Djokovic perd encore un setVainqueur en trois sets pour son entrée en lice, le N.3 mondial Carlos Alcaraz a réédité cette performance mercredi au 2e tour en balayant le Japonais Yoshihito Nishioka (65e), éliminé 6-0, 6-1, 6-4.”Physiquement, je me sens en pleine forme. J’ai simplement essayé de rester concentré et de passer le moins de temps possible” sur le court, a déclaré le quadruple lauréat en Grand Chelem.Décuple vainqueur de l’Open d’Australie, Novak Djokovic a de son côté à nouveau laissé échapper une manche contre le jeune Portugais Jaime Faria (125e), finalement battu 6-1, 6-7 (4/7), 6-3, 6-2.Petite consolation statistique, le Serbe est devenu mercredi le joueur à avoir disputé le plus de matches de simple de l’histoire en Grand Chelem (430), devant son ex-rival suisse Roger Federer (429) et l’Américaine aux 23 titres majeurs Serena Williams (423), tous deux retraités.”Les matches et les victoires en Grand Chelem sont ce qui compte le plus dans notre sport, donc je suis évidement ravi” de ce nouveau record, a sobrement commenté le Serbe, qui s’apprête à défier le Tchèque Tomas Machac (25e) au 3e tour.Le N.2 mondial Alexander Zverev, toujours en quête d’un premier sacre en Grand Chelem à 27 ans, devait succéder à Coco Gauff sur le court de la Rod Laver Arena, où il se frottera à l’Espagnol Pedro Martinez (44e).Comme dimanche lors du premier tour, la programmation de la journée a été perturbée par la pluie qui est tombée sur Melbourne vers 16H00 (05H00 GMT).Les matches disputés sur les courts annexes, dépourvus de toit, ont été interrompus pendant plus de trois heures, avant de reprendre aux alentours de 20H00 (09H00 GMT).

Vendée Globe: Richomme, un grand deuxième pour une première

Pour sa première fois autour du monde, le Français Yoann Richomme a terminé “très fier” à la deuxième place de la 10e édition du Vendée Globe, mercredi aux Sables d’Olonne, avec moins d’une journée de retard sur le vainqueur Charlie Dalin.”C’est énormément de fierté, une aventure incroyable”, a dit le Varois, qui a laissé éclaté sa joie juste avant de franchir le légendaire chenal de la cité vendéenne au soleil levant, escorté d’une trentaine de bateaux.”Un accueil hyper chaleureux, génial”, a-t-il lancé après avoir posé le pied à terre devant des milliers de personnes, bien emmitouflées pour affronter le froid glaçant à l’arrivée du marin.Pour sa première tentative, le navigateur âgé de 41 ans a signé une performance à la hauteur de son imposant physique, bouclant son tour du monde en solitaire sans escale en 65 jours 18 heures 10 minutes, le deuxième meilleure temps de l’histoire Il a franchi la ligne à 7h12 (GMT+1), 22 heures après Dalin en ayant volontairement levé le pied un peu cette nuit, à bord de son Imoca Paprec Arkéa rouge et noir, pour s’assurer une fête de jour.”J’ai essayé de faire ce que je sais faire sur mon parcours, je crois que je ne sais pas faire autrement, mais je suis tombé sur plus fort que moi. Charlie était imbattable, je suis ravi pour lui”, a déclaré Richomme.”Bon par contre tu vas pas venir nous faire chier la prochaine fois en 2028″, a lancé Richomme, tout sourire, à son ami et concurrent, venu l’accueillir.Le Varois, vêtu d’un ciré noir, a pris plusieurs de ses proches dans les bras, versant quelques larmes, avant d’être assailli par une nuée de journalistes. Il a aussi sabré le champagne, visiblement ravi d’être arrivé à bon port.- “C’est grâce à lui” -Richomme a bien failli gagner ce Vendée Globe, en filant à des vitesses impressionnantes pendant son parcours, se livrant à un duel acharné avec son ami et rival depuis plus de quinze ans.Il a pris un excellent départ le 10 novembre puis la tête de la course pendant des jours juste après le cap de Bonne Espérance, avalant notamment 551,84 milles (994 kilomètres) en 24 heures.Remontant ensuite un retard de près de 500 milles en quelques jours dans l’Océan Indien, le Varois a même dépassé Dalin au passage du cap Horn, le franchissant seulement neuf minutes avant. “Avant de partir, j’avais l’angoisse de passer au travers, de faire une mauvaise place. Mais aussi de ne pas avoir vu un bout de terre. J’ai été assez émerveillé lors de ce tour du monde, comme un gosse”, a-t-il apprécié.Malheureusement pour lui, quelques jours plus tard à hauteur du Brésil, Dalin a pris les rênes de la course sur un bon décalage et conservé son avance jusqu’à l’arrivée.Fasciné par les bateaux depuis toujours et architecte naval de formation, Richomme a tout de même établi le nouveau temps de référence Les Sables-d’Olonne – cap Horn sur son parcours, grâce à un voilier particulièrement résistant dans les grosses conditions.Le Français, double vainqueur de la Solitaire du Figaro (2016 et 2019) et de la Route du Rhum (2018 et 2022) en Class40, a décroché cette deuxième place pour sa première participation au Vendée Globe. Il n’avait jamais vu les mers australes auparavant.Malgré son inexpérience sur l’épreuve, il faisait partie des favoris au départ des Sables-d’Olonne en novembre dernier grâce à ses très bons résultats en deux saisons en Imoca (2 victoires, 3 podiums, et aucun abandon).”Ca a été un match incroyable avec lui, c’est son premier Vendée et on dirait qu’il a fait ça toute sa vie. C’est grâce à lui qu’on a fait ce tour du monde en si peu de temps”, a salué Charlie Dalin mardi. Et en 2028, il faudra donc compter sur lui. 

A Los Angeles, des bénévoles nettoient les rues jonchées de débris calcinés

Les incendies font toujours rage à Los Angeles, mais Chuck Hart et son équipe de construction s’activent bénévolement depuis plusieurs jours pour nettoyer les débris calcinés jonchant les rues du quartier de Pacific Palisades et tenter de reconstruire leur communauté brisée. “Nous ne sommes jamais partis”, explique l’entrepreneur local avant de s’arrêter brièvement et de lancer …

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A Los Angeles, des bénévoles nettoient les rues jonchées de débris calcinés

Les incendies font toujours rage à Los Angeles, mais Chuck Hart et son équipe de construction s’activent bénévolement depuis plusieurs jours pour nettoyer les débris calcinés jonchant les rues du quartier de Pacific Palisades et tenter de reconstruire leur communauté brisée. “Nous ne sommes jamais partis”, explique l’entrepreneur local avant de s’arrêter brièvement et de lancer des instructions à son armée de travailleurs qui ramassent des débris brûlés sur des routes et des trottoirs avant de les jeter dans des camionnettes et des remorques géantes. “Nous allons faire tout ce que nous pourrons pour remettre cet endroit en état de marche le plus rapidement possible”, dit Chuck.Au moins huit personnes sont mortes dans le quartier huppé de Pacific Palisades sur les 25 dénombrées à travers Los Angeles.L’incendie y a englouti des pâtés de maisons entiers, laissant dans son sillage dévastateur d’autres demeures comme figées dans un paysage de cendres, de boue et de structures effondrées. Hart et son équipe ne sont ni payés ni engagés par les autorités pour effectuer ce travail de nettoyage.En fait, techniquement, ils ne sont même pas censés être là.  – “Rock and roll” -En raison des barrages routiers interdisant l’entrée à Pacific Palisades, ils ne peuvent pas sortir car ils ne pourraient pas y rentrer de nouveau, et ils “doivent faire entrer furtivement du matériel et des fournitures” pour mener à bien leur tâche. “Nous restons chez moi. Nous dormons par terre, sur mes tapis de jiu-jitsu, mes canapés, mes lits (…) pas d’eau chaude, des douche froide, 31 mecs – c’est épouvantable”, dit-il. Lorsque l’incendie s’est déclaré, Chuck Hart et son équipe travaillaient sur un chantier de construction dans le quartier. Apprenant que la maison de sa mère était menacée par les flammes, Chuck Hart a dit à son équipe “d’arrêter leur travail” et les a mobilisés pour protéger la propriété avec des tuyaux d’arrosage. C’était “rock and roll” pour l’équipe.”Nous luttions contre les incendies. Et puis nous avons fait le tour de toutes les maisons… en nettoyant les débris dans les rues”. “Nous n’avons pas arrêté depuis.”  – “Comme une famille” -Personne d’autre, selon lui, n’a commencé à nettoyer Pacific Palisades. Pour l’instant, son équipe n’a touché à aucune propriété privée, se concentrant sur les routes et les trottoirs.Il semble cependant avoir l’approbation tacite de la police et des pompiers qui parcourent régulièrement les rues à la recherche de points chauds ou de pillards. Une caserne de pompiers locale a même partagé ses repas avec ses employés. Les premiers jours, il a payé son équipe de sa poche, mais il a depuis lancé un GoFundMe, qui a permis de récolter 170.000 dollars. Convaincre son équipe de rester, selon lui, n’a jamais été un problème, car ils “sont comme une famille” et travaillent avec lui depuis 25 ans.”Je suis resté pour protéger la zone où je travaille et aussi pour sauver l’entreprise, car c’est là que se trouve la maison de mon employeur”, explique un de ces employés, Paul López Acosta.Même si les habitants fortunés de Pacific Palisades pourraient “avoir l’argent” pour reconstruire,  “il y a beaucoup de choses en plus de la reconstruction – beaucoup de souvenirs (…) de gens qui vivent ici depuis deux ou trois générations”, dit-il. N’ayant pas accès aux déchetteries pour déverser les montagnes de débris, Hart et son équipe ont “détourné” le terrain d’un voisin qui avait déjà été totalement détruit par l’incendie. Il n’a pas pu prendre contact avec le propriétaire pour lui demander l’autorisation, mais compte évacuer les décombres dès l’ouverture des routes. Chuck Hart est catégorique sur le fait que le quartier de Pacific Palisades – où ses arrière-grands-parents se sont installés – sera reconstruit.  Il pense que de nombreux concitoyens ont hâte de revenir et d’aider, mais qu’ils sont actuellement ralentis par la bureaucratie. Les autorités ont averti que la zone pourrait s’embraser à nouveau, pointant également que des lignes électriques sont défectueuses, et qu’il n’y a ni eau potable ni électricité. Jackie Irwin, qui représente Pacific Palisades à l’assemblée de l’État de Californie, a déclaré mardi que le nettoyage officiel des débris allait être “effectué aussi rapidement que possible”. Mais Chuck Hart ne veut pas attendre. “Je suis dans une position unique pour rendre un maximum de service à ma communauté, et je vais le faire”, dit-il. “J’ai tous les camions. J’ai tout l’équipement. J’ai les gars.” 

Mozambique: investiture du président Chapo, appels à manifester

La cérémonie d’investiture du président élu du Mozambique, Daniel Chapo, 48 ans, a débuté mercredi dans une capitale quadrillée par des forces de l’ordre, alors que le principal opposant a appelé une nouvelle fois à “paralyser” le pays avec des manifestations quotidiennes.Après bientôt trois mois de violentes émeutes, accompagnées de grèves, blocages, incendies et vandalisme, …

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Japon: affluence record de touristes étrangers en 2024, dopée par un yen faible

Le Japon a attiré l’an dernier un nombre record de visiteurs étrangers, attirés notamment par l’affaiblissement du yen: une affluence encouragée par des autorités soucieuses de stimuler une économie atone, mais au risque d’intensifier l’engorgement de villes comme Kyoto.L’archipel a enregistré 36,8 millions d’arrivées de touristes étrangers en 2024, dépassant de loin le record d’environ …

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Japon: affluence record de touristes étrangers en 2024, dopée par un yen faible

Le Japon a attiré l’an dernier un nombre record de visiteurs étrangers, attirés notamment par l’affaiblissement du yen: une affluence encouragée par des autorités soucieuses de stimuler une économie atone, mais au risque d’intensifier l’engorgement de villes comme Kyoto.L’archipel a enregistré 36,8 millions d’arrivées de touristes étrangers en 2024, dépassant de loin le record d’environ 32 millions établi en 2019, a annoncé mercredi l’Organisation nationale du tourisme. Le Japon renoue avec sa dynamique d’avant la pandémie de Covid. Le nombre de visiteurs étrangers avait été multiplié par cinq entre 2012 et 2020, avant la mise en place des restrictions liées au coronavirus, puis a gonflé à nouveau après la fin de celles-ci.C’est en partie le résultat de politiques volontaristes du gouvernement nippon, visant à promouvoir autant les paysages majestueux du mont Fuji, les sanctuaires traditionnels et les restaurants de sushis que la culture des jeux vidéo et mangas associée au “Cool Japan”.Mais cette attractivité s’explique aussi par l’affaiblissement du yen, qui a plongé face au dollar depuis trois ans, glissant l’été dernier à son plus bas niveau depuis 1986. De quoi rendre la destination meilleur marché en dopant le pouvoir d’achat des visiteurs.Le Japon était sur la “liste” de nombreux voyageurs, mais la faiblesse du yen est un argument supplémentaire, estime Naomi Mano, présidente de la firme d’hôtellerie et d’événementiel Luxurique.”C’est le meilleur moment (pour venir), c’est comme si la destination Japon était en solde de 30%, cela devient très bon marché pour beaucoup de gens”, déclare-t-elle à l’AFP.- Spectre du surtourisme -Le gouvernement japonais s’est fixé un objectif ambitieux: atteindre 60 millions de touristes étrangers par an d’ici 2030, soit un doublement en moins d’une décennie.Certes les autorités visent une meilleure répartition du tourisme à travers l’archipel et durant l’année, alors que les visiteurs privilégient en masse certaines périodes (comme la floraison des cerisiers) et une poignée de sites jugés incontournables comme Kyoto.A l’instar de Venise et de Barcelone, l’ex-capitale impériale japonaise, réputée pour ses temples et ses allées traditionnelles fréquentées par des geishas en kimonos, est désormais frappée de surtourisme.Outre l’engorgement de la circulation, les habitants déplorent les incivilités de touristes s’aventurant dans les allées privées et importunant les geishas pour alimenter en photos leurs réseaux sociaux.Soucieuse d’endiguer le phénomène et de financer l’adaptation de ses infrastructures, la municipalité de Kyoto a annoncé mardi qu’elle allait relever massivement sa taxe de séjour à partir de 2026 afin d’arriver à un “tourisme durable”.De Tokyo à Osaka, les grandes métropoles imposent déjà aux touristes des taxes de séjour de quelques centaines de yens. A Kyoto, la nouvelle taxe, graduée selon le prix des hébergements, pourra s’élever jusqu’à 10.000 yens (62 euros) par personne et par nuitée.Autre mesure emblématique au Japon: un quota quotidien de personnes s’applique en été pour emprunter le sentier le plus populaire pour gravir le mont Fuji, accompagné d’un droit d’accès à verser d’environ 12 euros (2.000 yens).- Moteur économique -Conséquence de l’affluence record de touristes: les prix des hôtels dans les villes les plus fréquentées s’envolent, au point de devenir trop onéreux pour les entreprises nippones cherchant à loger leurs employés lors de voyages d’affaires à l’intérieur du pays.Le patron d’une entreprise d’informatique, Yoshiki Kojima, a confié à l’AFP que ses employés se rendant à Tokyo pour un séminaire logent dans un “hôtel-capsule”, aux espaces pas plus grands que la taille d’un lit, faute d’alternative abordableAlors que la croissance économique du Japon reste atone, pénalisée par une consommation intérieure en berne, le tourisme est vu comme un moteur crucial de l’activité. C’est la deuxième source de revenus du pays après les exportations d’automobiles.L’archipel, avec ses 124 millions d’habitants, reçoit toujours beaucoup moins de touristes que la première destination mondiale, la France, qui compte 68 millions d’habitants et a accueilli 100 millions de visiteurs en 2023. L’impression de surtourisme s’explique par “une concentration de la fréquentation sur des villes spécifiques”, insiste Mme Mano. Le nombre de visiteurs étrangers à Tokyo a doublé depuis 2019 et a été multiplié par 1,5 à Osaka. Pour Mme Mano, le gouvernement doit assurer la promotion d’autres régions et en “faciliter l’accès”, avec davantage d’informations… et d’activités dans les régions rurales, des territoires que le Premier ministre Shigeru Ishiba appelle justement à “revitaliser”.