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Ecole: Elisabeth Borne dévoile ses arbitrages et revient sur le “brevet couperet”
Le brevet ne sera finalement pas un sésame obligatoire pour entrer en seconde, a annoncé le gouvernement qui, après être revenu sur la suppression de 4.000 postes dans l’Education nationale, vient de dévoiler ses arbitrages pour la prochaine rentrée.La décision de revenir sur les 4.000 suppressions “est un choix fort”, qui “reflète notre ambition de réduire les inégalités entre les élèves et les territoires”, a déclaré la ministre de l’Education Elisabeth Borne, lors d’une réunion ministérielle avec les organisations syndicales pour leur présenter la répartition par académie des postes dans l’enseignement public à la rentrée 2025.”Cette décision témoigne de ma volonté d’améliorer, dans l’ensemble des académies, l’encadrement des élèves”, a-t-elle encore dit dans son discours, communiqué à la presse. Et pour le collège, “à la rentrée 2025, nous intensifierons également nos efforts en faveur de l’apprentissage des fondamentaux, pour élever le niveau des élèves”.Au collège, la nouvelle ministre a annoncé que l’obtention du brevet en classe de troisième ne serait finalement “pas rendu obligatoire pour accéder à la classe de seconde”, contrairement à ce qu’avait prévu le précédent gouvernement.”C’est une bonne nouvelle” a réagi auprès de l’AFP Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat du second degré (collèges et lycées), pour qui cette mesure “inacceptable” aurait “marqué un retour en arrière de près de 50 ans sur la démocratisation scolaire”.- les groupes “envers et contre tous” -La prédécesseure d’Elisabeth Borne, Anne Genetet, avait repris à son compte ce “brevet couperet” pour entrer en seconde, l’une des mesures phare du “choc des savoirs” lancé par Gabriel Attal en décembre 2023, annonçant qu’il se mettrait en place en 2027.S’il est abandonné, le niveau d’exigence du brevet sera, lui, “renforcé” grâce à la suppression des correctifs académiques des notes, déjà mise en place, et la modification de la répartition confirmée entre le contrôle continu et le contrôle terminal (l’examen passant de 50 à 60% de la note finale), a souligné Elisabeth Borne.Autre mesure emblématique du “choc des savoirs”, les “groupes de niveau” en français et mathématiques en 6e et 5e, rebaptisés “groupes de besoin”, seront en revanche poursuivis, mais une première évaluation sur cette mesure sera faite “en juin”.La ministre les maintient “envers et contre tous, alors même que tout montre que c’est un échec pédagogique”, a regretté Sophie Vénétitay.Elisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du SE Unsa, a déploré aussi qu”‘il n’y ait pas “d’abandon global” de “la feuille de route du +choc des savoirs+”.- “Flou” -La ministre ne reprend toutefois pas l’extension partielle des groupes de besoin en 4e et 3e, comme s’y était engagée Anne Genetet, à raison d’une heure par semaine en alternance, en français et en mathématiques.Elle veut en revanche “permettre aux équipes de concevoir des dispositifs d’approfondissements”, “renforcer les moyens alloués aux dispositifs +Devoirs faits+ pour les classes de 4e et 3e, et aux stages de réussite de la 4e à la seconde.”L’expérimentation de classes de “prépa-seconde” – des classes sur-mesure pour les élèves n’ayant pas eu leur brevet -, mise en place cette année, sera de son côté maintenue pour l’année scolaire 2025-2026 “le temps d’une évaluation approfondie de leurs effets”, a indiqué la ministre. Mme Borne a dit vouloir une réflexion pour “la mise en place de nouveaux dispositifs de soutien” pour ces élèves. Concernant les postes pour la rentrée, le ministère prévoit la création nette de 324 emplois dans le second degré (collèges et lycées), malgré la diminution de 11.902 élèves prévue en septembre.Dans le premier degré (école maternelle et élémentaire), le ministère table pour la rentrée sur une réduction de 470 emplois – beaucoup moins que prévu dans le projet de budget (plus de 3.000) -, liée à la baisse démographique (avec 80.811 élèves en moins attendus à la rentrée). Cela permettra notamment d’améliorer le taux d’encadrement (à 6,13 enseignants pour 100 élèves, contre 6,05 à la rentrée 2024) et de “renforcer les brigades de remplacement” des enseignants absents, a promis Elisabeth Borne.
Pakistan: Imran Khan écope de 14 ans de prison
Le chef de l’opposition au Pakistan, l’ex-Premier ministre Imran Khan, incarcéré et cité dans 200 affaires, a subi un revers important vendredi, avec une condamnation à 14 ans de prison pour corruption.Alors que ses lieutenants ont repris langue avec l’armée, faiseuse de roi dans le pays mais qui nie interférer en politique, et au lendemain …
Pakistan: Imran Khan écope de 14 ans de prison
Le chef de l’opposition au Pakistan, l’ex-Premier ministre Imran Khan, incarcéré et cité dans 200 affaires, a subi un revers important vendredi, avec une condamnation à 14 ans de prison pour corruption.Alors que ses lieutenants ont repris langue avec l’armée, faiseuse de roi dans le pays mais qui nie interférer en politique, et au lendemain d’une rencontre entre les cadres de son parti et le gouvernement, M. Khan a juré qu’il n’accepterait aucun compromis.”Je ne passerai pas d’accord ni ne chercherai à alléger (ma peine)”, a-t-il lancé vendredi à la presse dans la salle d’audience installée dans le complexe d’Adiala, la prison où il est incarcéré. A ses côtés, sa troisième épouse, Bushra Bibi qui comparaissait libre, a été condamnée à sept ans de prison dans la même affaire portant sur des détournements de fonds de leur fondation Al-Qadir Trust, a annoncé le juge Nasir Javed Rana.Naeem Panjotha, l’un des avocats du Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), le parti de M. Khan, a affirmé à l’AFP qu’il interjetterait appel.”Nous allons porter ce verdict en appel. Cette décision ne tiendra pas”, a-t-il assuré.Mashal Youssefzai, une représentante de Mme Bibi, a affirmé à l’AFP que cette dernière avait été “arrêtée dans l’enceinte du tribunal”.Celle qui fut la conseillère spirituelle de l’ancienne star du cricket mondial avant de l’épouser avait été libérée fin octobre de prison. Elle avait notamment mené en novembre une démonstration de force du PTI aux portes du quartier gouvernemental d’Islamabad.- Pas de compromis -“Nous allons contester le verdict d’ici lundi et il sera suspendu dans les deux semaines”, a assuré le sénateur PTI Ali Zafar à la presse. “Bushra Bibi sera bientôt libre puisque le verdict va être suspendu”, a-t-il ajouté.Le verdict finalement prononcé vendredi avait été plusieurs fois reporté en janvier. Les experts y voient un moyen de pression de l’armée qui veut pousser M. Khan à se retirer de la vie politique après avoir précipité sa chute en 2022 après quatre années à la tête du gouvernement.A Peshawar, bastion du PTI dans la province du Khyber-Pakhtunkhwa au nord du pays, plus de 150 militants se sont réunis devant l’assemblée provinciale pour exprimer leur colère, brandissant des pancartes et scandant des slogans contre l’armée.”Ce verdict n’a pas été rendu par un juge mais par un général”, a déploré auprès de l’AFP Qadir Nawaz, 54 ans, assurant que “cette décision ne fai(sai)t peur ni à Imran Khan, ni à ses militants”.Jeudi, M. Khan assurait sur ses réseaux sociaux qu’on lui avait “proposé un accord” sur ses affaires judiciaires.”Je n’ai jamais détourné de fonds, donc pourquoi devrais-je accepter des compromis? Je ne me résignerai à aucun marché jusqu’à mon dernier souffle”, écrivait-il.Depuis qu’il a été évincé du pouvoir, M. Khan est en campagne contre l’armée, une institution pourtant intouchable depuis l’indépendance au Pakistan.Le PTI, principale force d’opposition et premier groupe au Parlement mais évincé de la coalition gouvernementale, organise régulièrement des démonstrations de force pour réclamer sa libération.”Imran Khan a défié le système”, a assuré la militante du PTI Ayesha Bano, aussi venue manifester à Peshawar.”Il menait un combat sincère pour ce pays”, a-t-elle ajouté, “nous contesteront le verdict d’Imran Khan sur tous les fronts et quoi qu’il en coûte”. Jusqu’ici, les quatre condamnations prononcées contre lui ont été annulées en appel ou suspendues par des juges. Mais il reste incarcéré en attente des autres jugements. En juillet, un panel d’experts de l’ONU avait dénoncé sa détention comme étant “arbitraire”, et réclamé sa libération “immédiate”.
Pakistan: Imran Khan écope de 14 ans de prison
Le chef de l’opposition au Pakistan, l’ex-Premier ministre Imran Khan, incarcéré et cité dans 200 affaires, a subi un revers important vendredi, avec une condamnation à 14 ans de prison pour corruption.Alors que ses lieutenants ont repris langue avec l’armée, faiseuse de roi dans le pays mais qui nie interférer en politique, et au lendemain d’une rencontre entre les cadres de son parti et le gouvernement, M. Khan a juré qu’il n’accepterait aucun compromis.”Je ne passerai pas d’accord ni ne chercherai à alléger (ma peine)”, a-t-il lancé vendredi à la presse dans la salle d’audience installée dans le complexe d’Adiala, la prison où il est incarcéré. A ses côtés, sa troisième épouse, Bushra Bibi qui comparaissait libre, a été condamnée à sept ans de prison dans la même affaire portant sur des détournements de fonds de leur fondation Al-Qadir Trust, a annoncé le juge Nasir Javed Rana.Naeem Panjotha, l’un des avocats du Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), le parti de M. Khan, a affirmé à l’AFP qu’il interjetterait appel.”Nous allons porter ce verdict en appel. Cette décision ne tiendra pas”, a-t-il assuré.Mashal Youssefzai, une représentante de Mme Bibi, a affirmé à l’AFP que cette dernière avait été “arrêtée dans l’enceinte du tribunal”.Celle qui fut la conseillère spirituelle de l’ancienne star du cricket mondial avant de l’épouser avait été libérée fin octobre de prison. Elle avait notamment mené en novembre une démonstration de force du PTI aux portes du quartier gouvernemental d’Islamabad.- Pas de compromis -“Nous allons contester le verdict d’ici lundi et il sera suspendu dans les deux semaines”, a assuré le sénateur PTI Ali Zafar à la presse. “Bushra Bibi sera bientôt libre puisque le verdict va être suspendu”, a-t-il ajouté.Le verdict finalement prononcé vendredi avait été plusieurs fois reporté en janvier. Les experts y voient un moyen de pression de l’armée qui veut pousser M. Khan à se retirer de la vie politique après avoir précipité sa chute en 2022 après quatre années à la tête du gouvernement.A Peshawar, bastion du PTI dans la province du Khyber-Pakhtunkhwa au nord du pays, plus de 150 militants se sont réunis devant l’assemblée provinciale pour exprimer leur colère, brandissant des pancartes et scandant des slogans contre l’armée.”Ce verdict n’a pas été rendu par un juge mais par un général”, a déploré auprès de l’AFP Qadir Nawaz, 54 ans, assurant que “cette décision ne fai(sai)t peur ni à Imran Khan, ni à ses militants”.Jeudi, M. Khan assurait sur ses réseaux sociaux qu’on lui avait “proposé un accord” sur ses affaires judiciaires.”Je n’ai jamais détourné de fonds, donc pourquoi devrais-je accepter des compromis? Je ne me résignerai à aucun marché jusqu’à mon dernier souffle”, écrivait-il.Depuis qu’il a été évincé du pouvoir, M. Khan est en campagne contre l’armée, une institution pourtant intouchable depuis l’indépendance au Pakistan.Le PTI, principale force d’opposition et premier groupe au Parlement mais évincé de la coalition gouvernementale, organise régulièrement des démonstrations de force pour réclamer sa libération.”Imran Khan a défié le système”, a assuré la militante du PTI Ayesha Bano, aussi venue manifester à Peshawar.”Il menait un combat sincère pour ce pays”, a-t-elle ajouté, “nous contesteront le verdict d’Imran Khan sur tous les fronts et quoi qu’il en coûte”. Jusqu’ici, les quatre condamnations prononcées contre lui ont été annulées en appel ou suspendues par des juges. Mais il reste incarcéré en attente des autres jugements. En juillet, un panel d’experts de l’ONU avait dénoncé sa détention comme étant “arbitraire”, et réclamé sa libération “immédiate”.
Signature attendue d’un pacte stratégique pour donner de “l’élan” à l’alliance Russie-Iran
Les présidents russe et iranien ont vanté le pacte qu’ils doivent signer vendredi, un accord censé donner un “élan” nouveau à une alliance entre deux pays aux relations hostiles avec les Occidentaux. Soumis à de lourdes sanctions internationales qui affectent leurs économies, la Russie et l’Iran ont opéré un rapprochement accéléré ces dernières années, en particulier depuis l’assaut contre l’Ukraine. Les deux pays ont également essuyé des échecs et une perte d’influence, en particulier en décembre avec la fuite de Syrie de leur allié Bachar al-Assad.Vendredi, les présidents Vladimir Poutine et Massoud Pezeshkian doivent signer un “accord de partenariat stratégique global”, pacte couvrant tous les domaines, y compris militaire. Le document n’a pas encore été rendu public.Celui-ci permettra “de dynamiser nos liens et de les renforcer”, a souligné depuis le Kremlin le dirigeant iranien.Son homologue russe Vladimir Poutine a lui salué un pacte offrant “un nouvel élan à presque tous les domaines de coopération”.Téhéran et Moscou se veulent des contrepoids, avec Pékin et Pyongyang, à l’influence américaine. Ils ont tissé des liens étroits, notamment militaires, et se soutiennent dans de nombreux dossiers internationaux, du Moyen-Orient au conflit en Ukraine.Selon la présidence russe, les deux dirigeants s’adresseront à la presse après la signature vendredi du pacte.Massoud Pezeshkian, arrivé vendredi matin à Moscou, a déposé une gerbe de fleurs devant la tombe du Soldat inconnu et a rencontré le Premier ministre russe Mikhaïl Michoustine.Son déplacement intervient quelques jours avant le retour au pouvoir à Washington de Donald Trump, artisan d’une politique dite de “pression maximale” envers l’Iran durant son premier mandat (2017-2021).L’accord de vendredi portera sur “la coopération économique et commerciale dans les domaines de l’énergie, de l’environnement et les questions liées à la défense et la sécurité”, a indiqué l’ambassade iranienne en Russie la semaine dernière, sans donner d’autres précisions.”C’est un pas vers la création d’un monde plus juste et équilibré. L’Iran et la Russie, conscients de leur responsabilité historique, construisent un nouvel ordre”, a écrit Abbas Araghchi, le chef de la diplomatie iranienne, dans un article publié par l’agence de presse russe Ria Novosti.Il a affirmé qu’il s’agissait de remplacer “l’hégémonie” – sous-entendue occidentale – par la “coopération”.- “Développer les capacités” -Son homologue russe, Sergueï Lavrov, a lui déclaré mardi que ce traité avait pour objectif notamment d'”assurer une capacité de défense fiable”.Il a soutenu que le texte n’était “dirigé contre personne”, estimant que les Occidentaux les critiquant cherchaient “constamment” à montrer que “la Russie, l’Iran, la Chine et la Corée du Nord préparent quelque chose contre quelqu’un”.Si les contours de ce nouveau traité sont encore flous, Moscou en a conclu un texte portant le même nom avec la Corée du Nord, l’an dernier. Un article de ce document prévoit “une aide militaire immédiate” en cas d’agression armée d’un pays tiers. Mais le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, cité par des médias russes, a affirmé cette semaine que le traité avec Téhéran ne visait pas à “créer une alliance militaire” similaire à celle scellée entre Moscou et Pyongyang.La Corée du Nord est accusée par Kiev et les Occidentaux d’avoir envoyé combattre des soldats avec l’armée russe contre les forces ukrainiennes. Moscou et Pyongyang n’ont ni confirmé, ni démenti.Téhéran est pour sa part accusé par les Occidentaux de fournir des drones explosifs et des missiles de courte portée à la Russie, aidant ainsi l’armée russe en Ukraine. Des accusations rejetées par l’Iran.La dernière rencontre entre MM. Pezeshkian et Poutine remonte à octobre, lors du sommet des BRICS en Russie. Vladimir Poutine avait alors appelé à consolider la “dynamique positive” concernant leur coopération économique.La Russie souhaite notamment développer un projet de corridor logistique – rail et maritime – entre Moscou, Bakou et Téhéran, sur un axe nord-sud.
Signature attendue d’un pacte stratégique pour donner de “l’élan” à l’alliance Russie-Iran
Les présidents russe et iranien ont vanté le pacte qu’ils doivent signer vendredi, un accord censé donner un “élan” nouveau à une alliance entre deux pays aux relations hostiles avec les Occidentaux. Soumis à de lourdes sanctions internationales qui affectent leurs économies, la Russie et l’Iran ont opéré un rapprochement accéléré ces dernières années, en particulier …
Signature attendue d’un pacte stratégique pour donner de “l’élan” à l’alliance Russie-Iran
Les présidents russe et iranien ont vanté le pacte qu’ils doivent signer vendredi, un accord censé donner un “élan” nouveau à une alliance entre deux pays aux relations hostiles avec les Occidentaux. Soumis à de lourdes sanctions internationales qui affectent leurs économies, la Russie et l’Iran ont opéré un rapprochement accéléré ces dernières années, en particulier depuis l’assaut contre l’Ukraine. Les deux pays ont également essuyé des échecs et une perte d’influence, en particulier en décembre avec la fuite de Syrie de leur allié Bachar al-Assad.Vendredi, les présidents Vladimir Poutine et Massoud Pezeshkian doivent signer un “accord de partenariat stratégique global”, pacte couvrant tous les domaines, y compris militaire. Le document n’a pas encore été rendu public.Celui-ci permettra “de dynamiser nos liens et de les renforcer”, a souligné depuis le Kremlin le dirigeant iranien.Son homologue russe Vladimir Poutine a lui salué un pacte offrant “un nouvel élan à presque tous les domaines de coopération”.Téhéran et Moscou se veulent des contrepoids, avec Pékin et Pyongyang, à l’influence américaine. Ils ont tissé des liens étroits, notamment militaires, et se soutiennent dans de nombreux dossiers internationaux, du Moyen-Orient au conflit en Ukraine.Selon la présidence russe, les deux dirigeants s’adresseront à la presse après la signature vendredi du pacte.Massoud Pezeshkian, arrivé vendredi matin à Moscou, a déposé une gerbe de fleurs devant la tombe du Soldat inconnu et a rencontré le Premier ministre russe Mikhaïl Michoustine.Son déplacement intervient quelques jours avant le retour au pouvoir à Washington de Donald Trump, artisan d’une politique dite de “pression maximale” envers l’Iran durant son premier mandat (2017-2021).L’accord de vendredi portera sur “la coopération économique et commerciale dans les domaines de l’énergie, de l’environnement et les questions liées à la défense et la sécurité”, a indiqué l’ambassade iranienne en Russie la semaine dernière, sans donner d’autres précisions.”C’est un pas vers la création d’un monde plus juste et équilibré. L’Iran et la Russie, conscients de leur responsabilité historique, construisent un nouvel ordre”, a écrit Abbas Araghchi, le chef de la diplomatie iranienne, dans un article publié par l’agence de presse russe Ria Novosti.Il a affirmé qu’il s’agissait de remplacer “l’hégémonie” – sous-entendue occidentale – par la “coopération”.- “Développer les capacités” -Son homologue russe, Sergueï Lavrov, a lui déclaré mardi que ce traité avait pour objectif notamment d'”assurer une capacité de défense fiable”.Il a soutenu que le texte n’était “dirigé contre personne”, estimant que les Occidentaux les critiquant cherchaient “constamment” à montrer que “la Russie, l’Iran, la Chine et la Corée du Nord préparent quelque chose contre quelqu’un”.Si les contours de ce nouveau traité sont encore flous, Moscou en a conclu un texte portant le même nom avec la Corée du Nord, l’an dernier. Un article de ce document prévoit “une aide militaire immédiate” en cas d’agression armée d’un pays tiers. Mais le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, cité par des médias russes, a affirmé cette semaine que le traité avec Téhéran ne visait pas à “créer une alliance militaire” similaire à celle scellée entre Moscou et Pyongyang.La Corée du Nord est accusée par Kiev et les Occidentaux d’avoir envoyé combattre des soldats avec l’armée russe contre les forces ukrainiennes. Moscou et Pyongyang n’ont ni confirmé, ni démenti.Téhéran est pour sa part accusé par les Occidentaux de fournir des drones explosifs et des missiles de courte portée à la Russie, aidant ainsi l’armée russe en Ukraine. Des accusations rejetées par l’Iran.La dernière rencontre entre MM. Pezeshkian et Poutine remonte à octobre, lors du sommet des BRICS en Russie. Vladimir Poutine avait alors appelé à consolider la “dynamique positive” concernant leur coopération économique.La Russie souhaite notamment développer un projet de corridor logistique – rail et maritime – entre Moscou, Bakou et Téhéran, sur un axe nord-sud.
La population chinoise baisse pour la troisième année consécutive
La Chine a annoncé vendredi que sa population avait diminué pour la troisième année consécutive en 2024, confirmant une tendance à la baisse après plus de six décennies de croissance, dans un contexte de vieillissement rapide de la population.Le géant asiatique a cédé en 2023 sa place de pays le plus peuplé au monde à l’Inde. Il cherche activement à relancer la natalité à travers des subventions et des campagnes de communication.La Chine comptait 1.408 milliard d’habitants à la fin de l’année 2024, a indiqué le Bureau national des statistiques (BNS), contre 1.410 milliard un an auparavant.Le déclin a toutefois été moins prononcé qu’en 2023, lorsque la baisse avait doublé en un an.La Chine a mis fin en 2016 à sa politique de l’enfant unique imposée depuis le début des années 1980 en raison des craintes de surpopulation. Elle autorise depuis 2021 tous les couples à avoir trois enfants.Mais ces mesures n’ont pas permis d’inverser le déclin démographique dans un pays où une vaste main-d’oeuvre bon marché a longtemps servi de moteur à la croissance économique.Ce déclin de la population va probablement se maintenir en raison de “perspectives économiques moroses” pour les jeunes et alors que les femmes “subissent des discriminations de genre tenaces sur le marché du travail”, affirme à l’AFP Yun Zhou, sociologue à l’Université du Michigan.- La natalité rebondit -Les personnes âgées de plus de 60 ans représenteront près du tiers de la population chinoise d’ici 2035, selon le groupe de recherche Economist Intelligence Unit.Cette tranche de la population compte déjà 310,3 millions de personnes, soit presque un quart de la population nationale et en hausse par rapport à l’an passé.Le taux de natalité chinois – un des plus bas au monde – , a toutefois légèrement rebondi par rapport à l’année dernière, passant à 6,77 pour 1.000 habitants, selon les statistiques du BNS.”Ce rebond ne devrait pas durer, car le nombre de femmes en âge d’avoir des enfants devrait diminuer sensiblement au cours des prochaines décennies”, affirme Zhao Litao, chercheur à l’Institut de l’Asie de l’Est de l’Université nationale de Singapour.”Sur le long terme, les tendances combinées de la chute des naissances, de la contraction de la population totale et du vieillissement rapide restent inchangées”, souligne-t-il.- “Déclin de la population” -Ce regain du taux de natalité est toutefois plutôt lié à un report des projets de natalité interrompus pendant la pandémie ou encore à une augmentation des naissances pendant l’année du Dragon, plébiscitée par les parents, selon He Yafu, expert indépendant spécialisé dans la démographie.”La tendance générale d’un déclin de la population ne changera pas”, affirme-t-il toutefois à l’AFP.”Sauf si des mesures fortes sont mises en oeuvre pour encourager la natalité (…) la part des personnes âgées dans la population va continuer à augmenter”, ajoute-t-il.En septembre, les autorités ont annoncé le recul progressif de l’âge légal de départ à la retraite, qui n’avait pas été relevé depuis des décennies et figure parmi les plus bas au monde.Avec une proportion croissante de personnes âgées et une diminution de la population active, le pays fait face à une pression accrue sur les systèmes de retraite et de santé.Ce déséquilibre démographique pourrait également peser sur la consommation intérieure, puisque les retraités tendent à dépenser moins que les actifs.A partir de 2025, l’âge légal de la retraite pour les hommes sera progressivement porté à 63 ans, contre 60 ans actuellement. Pour les femmes, il passera de 50 à 55 ans, ou de 55 à 58 ans, selon le type de travail exercé.






