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Ukraine: trois morts à Kiev dans une attaque russe

Trois personnes ont été tuées dans une attaque russe à Kiev, a annoncé samedi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, une frappe avec des missiles balistiques qualifiée d’”odieuse” par Kiev et de représailles par Moscou. Un précédent bilan donné plus tôt par l’administration militaire de la capitale ukrainienne faisait état de quatre morts. Au moins trois autres …

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Corée du Sud : Yoon a comparu devant la justice sur la prolongation de sa détention

Le président sud-coréen suspendu de ses fonctions Yoon Suk Yeol a comparu samedi pour la première fois devant la justice à Séoul, contestant la demande de prolongation de sa détention, après son arrestation pour avoir en vain tenté d’imposer la loi martiale.Des dizaines de milliers – 44.000 selon la police – de ses partisans se sont rassemblés devant le tribunal et se sont affrontés à la police, certains ayant tenté d’entrer dans le palais de justice ou agressé physiquement des membres des forces de l’ordre, ont vu des journalistes de l’AFP. Quarante manifestants ont au total ont été interpellés à la suite de ces violences, a annoncé à l’AFP un responsable de la police locale.Les protestataires scandaient des slogans de soutien à M. Yoon et plusieurs brandissaient des pancartes sur lesquelles était écrit “libérez le président”. Les juges doivent désormais décider sa remise en liberté, ce qui semble peu probable, d’après des analystes, ou bien s’ils prolongent sa détention d’une vingtaine de jours. Leur décision est attendue tard samedi ou tôt dimanche.M. Yoon, qui a plongé la Corée du Sud dans sa pire crise politique depuis des décennies, s’est exprimé pendant 40 minutes devant le tribunal, a rapporté l’agence de presse Yonhap.- “Situation dangereuse” – Son avocat avait auparavant dit à l’AFP qu’il espérait y “rétablir son honneur”. Il “a expliqué et répondu fidèlement sur les faits, les preuves et les questions juridiques”, a déclaré Me Yoon Kab-keun aux journalistes après l’audience.L’audience s’est terminée au bout d’environ cinq heures, a raconté un responsable du tribunal. M. Yoon a alors quitté le bâtiment dans une camionnette bleue du ministère de la Justice en direction du centre de détention de Séoul où il est enfermé. Le Bureau d’enquête sur la corruption (CIO), qui mène les investigations, a raconté dans un communiqué que deux véhicules transportant des membres de son équipe avaient été attaqués par des protestataires, “créant une situation dangereuse”.Le CIO va “réclamer que la police (impose) des sanctions strictes sur la base des preuves recueillies concernant ces actions”.- “Patriotisme passionné” -M. Yoon avait envoyé vendredi une lettre via ses avocats pour remercier ses partisans, parmi lesquels des chrétiens évangéliques et des YouTubeurs de droite, pour leurs manifestations, rendant hommage à leur “patriotisme passionné”.Samedi, les manifestants, qui agitaient des drapeaux sud-coréens et américains, ont occupé les principaux axes devant le tribunal.Le parti de M. Yoon est généralement favorable à l’alliance de sécurité américaine avec la Corée du Sud et rejette tout engagement avec la Corée du Nord, dotée de l’arme nucléaire. “La probabilité que le tribunal approuve l’arrestation est très élevée et, conscient de cela, M. Yoon a appelé à une mobilisation maximale parmi ses partisans de la ligne dure”, a relevé auprès de l’AFP Chae Jin-won, de l’Humanitas College de l’université Kyung Hee. – Maintien en détention ? – Une décision du tribunal entérinant le maintien en détention du chef de l’Etat donnerait aux procureurs le temps d’officialiser un acte d’accusation pour insurrection, ce qui le rendrait passible de la prison à vie ou d’exécution s’il est reconnu coupable.Une telle accusation signifierait que M. Yoon serait probablement détenu pendant toute la durée de son procès. L’absence de prolongation de sa détention entraînerait au contraire sa remise en liberté.M. Yoon est accusé d’avoir déstabilisé son pays en instaurant par surprise la loi martiale le 3 décembre, un coup de force toutefois vite contrecarré par les députés, au sein d’un Parlement cerné par des soldats.D’après lui, cette mesure était destinée à protéger la Corée du Sud des “forces communistes nord-coréennes” et à “éliminer les éléments hostiles à l’Etat”.Il a été arrêté le 15 janvier dans sa résidence officielle, une première en Corée du Sud pour un chef de l’Etat en exercice.L’Assemblée nationale a voté le 14 décembre une motion de destitution contre lui, provoquant sa suspension. Il reste toutefois officiellement le président, seule la Cour constitutionnelle ayant le pouvoir de lui retirer son titre.Dans cette procédure parallèle aux enquêtes en cours, la juridiction a jusqu’à la mi-juin pour le démettre définitivement ou décider de le rétablir dans ses fonctions. 

Corée du Sud : Yoon a comparu devant la justice sur la prolongation de sa détention

Le président sud-coréen suspendu de ses fonctions Yoon Suk Yeol a comparu samedi pour la première fois devant la justice à Séoul, contestant la demande de prolongation de sa détention, après son arrestation pour avoir en vain tenté d’imposer la loi martiale.Des dizaines de milliers – 44.000 selon la police – de ses partisans se sont rassemblés devant le tribunal et se sont affrontés à la police, certains ayant tenté d’entrer dans le palais de justice ou agressé physiquement des membres des forces de l’ordre, ont vu des journalistes de l’AFP. Quarante manifestants ont au total ont été interpellés à la suite de ces violences, a annoncé à l’AFP un responsable de la police locale.Les protestataires scandaient des slogans de soutien à M. Yoon et plusieurs brandissaient des pancartes sur lesquelles était écrit “libérez le président”. Les juges doivent désormais décider sa remise en liberté, ce qui semble peu probable, d’après des analystes, ou bien s’ils prolongent sa détention d’une vingtaine de jours. Leur décision est attendue tard samedi ou tôt dimanche.M. Yoon, qui a plongé la Corée du Sud dans sa pire crise politique depuis des décennies, s’est exprimé pendant 40 minutes devant le tribunal, a rapporté l’agence de presse Yonhap.- “Situation dangereuse” – Son avocat avait auparavant dit à l’AFP qu’il espérait y “rétablir son honneur”. Il “a expliqué et répondu fidèlement sur les faits, les preuves et les questions juridiques”, a déclaré Me Yoon Kab-keun aux journalistes après l’audience.L’audience s’est terminée au bout d’environ cinq heures, a raconté un responsable du tribunal. M. Yoon a alors quitté le bâtiment dans une camionnette bleue du ministère de la Justice en direction du centre de détention de Séoul où il est enfermé. Le Bureau d’enquête sur la corruption (CIO), qui mène les investigations, a raconté dans un communiqué que deux véhicules transportant des membres de son équipe avaient été attaqués par des protestataires, “créant une situation dangereuse”.Le CIO va “réclamer que la police (impose) des sanctions strictes sur la base des preuves recueillies concernant ces actions”.- “Patriotisme passionné” -M. Yoon avait envoyé vendredi une lettre via ses avocats pour remercier ses partisans, parmi lesquels des chrétiens évangéliques et des YouTubeurs de droite, pour leurs manifestations, rendant hommage à leur “patriotisme passionné”.Samedi, les manifestants, qui agitaient des drapeaux sud-coréens et américains, ont occupé les principaux axes devant le tribunal.Le parti de M. Yoon est généralement favorable à l’alliance de sécurité américaine avec la Corée du Sud et rejette tout engagement avec la Corée du Nord, dotée de l’arme nucléaire. “La probabilité que le tribunal approuve l’arrestation est très élevée et, conscient de cela, M. Yoon a appelé à une mobilisation maximale parmi ses partisans de la ligne dure”, a relevé auprès de l’AFP Chae Jin-won, de l’Humanitas College de l’université Kyung Hee. – Maintien en détention ? – Une décision du tribunal entérinant le maintien en détention du chef de l’Etat donnerait aux procureurs le temps d’officialiser un acte d’accusation pour insurrection, ce qui le rendrait passible de la prison à vie ou d’exécution s’il est reconnu coupable.Une telle accusation signifierait que M. Yoon serait probablement détenu pendant toute la durée de son procès. L’absence de prolongation de sa détention entraînerait au contraire sa remise en liberté.M. Yoon est accusé d’avoir déstabilisé son pays en instaurant par surprise la loi martiale le 3 décembre, un coup de force toutefois vite contrecarré par les députés, au sein d’un Parlement cerné par des soldats.D’après lui, cette mesure était destinée à protéger la Corée du Sud des “forces communistes nord-coréennes” et à “éliminer les éléments hostiles à l’Etat”.Il a été arrêté le 15 janvier dans sa résidence officielle, une première en Corée du Sud pour un chef de l’Etat en exercice.L’Assemblée nationale a voté le 14 décembre une motion de destitution contre lui, provoquant sa suspension. Il reste toutefois officiellement le président, seule la Cour constitutionnelle ayant le pouvoir de lui retirer son titre.Dans cette procédure parallèle aux enquêtes en cours, la juridiction a jusqu’à la mi-juin pour le démettre définitivement ou décider de le rétablir dans ses fonctions. 

Corée du Sud : Yoon a comparu devant la justice sur la prolongation de sa détention

Le président sud-coréen suspendu de ses fonctions Yoon Suk Yeol a comparu samedi pour la première fois devant la justice à Séoul, contestant la demande de prolongation de sa détention, après son arrestation pour avoir en vain tenté d’imposer la loi martiale.Des dizaines de milliers – 44.000 selon la police – de ses partisans se …

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Liberia: des milliers de personnes aux funérailles de l’ex-chef de guerre Prince Johnson

Des milliers de personnes se sont réunies samedi dans le nord du Liberia pour les funérailles de l’ex-chef de guerre devenu politicien Prince Johnson, réputé pour sa cruauté et acteur majeur des guerres civiles qui ont ravagé le Liberia entre 1989 et 2003.Prince Johnson, rendu célèbre par une vidéo le montrant en train de siroter une bière pendant que ses hommes torturaient à mort le président Samuel Doe en 1990, était toujours un sénateur influent dans son pays. Il n’a jamais exprimé de regret sur son passé et n’a jamais été jugé.La mort du président Doe fut l’un des premiers épisodes sanglants qui allaient faire basculer le Liberia dans des guerres civiles qui, jusqu’en 2003, ont été marquées par une litanie d’atrocités (massacres de civils, tortures, viols, enrôlement d’enfants soldats à grande échelle et cannibalisme) imputables à toutes les parties.Elles ont fait quelque 250.000 morts et mis à genoux ce pays parmi les plus pauvres de la planète, ravagé une dizaine d’années plus tard, entre 2014 et 2016, par l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest.Après les conflits, Prince Johnson était devenu un sénateur influent, agissant comme faiseur de roi aux trois dernières élections présidentielles, jusqu’à sa mort fin novembre près de la capitale à l’âge de 72 ans.L’inhumation de samedi marque la fin de cinq jours de funérailles nationales au cours desquelles son corps a été exposé devant le Parlement à Monrovia, avant d’être transporté à Ganta, dans son comté natal de Nimba (nord).Plusieurs hauts responsables, dont le président Joseph Boakai et le vice-président Jeremiah Koung, avaient fait le déplacement dans le nord du pays. Dans la foule réunie à Ganta sur un terrain de la Liberia Petroleum Refinery Company, la société nationale important et distribuant les produits pétroliers, certains portaient les habits traditionnels de Nimba, de couleur rouge, avec les visages peints à la craie blanche.D’autres brandissaient de fausses armées taillées en bois, qui selon eux symbolisent la nature de guerrier de Prince Johnson et son rôle dans la défense de Nimba pendant les tueries.”Le plus grand arbre, dont nous dépendions tous, est tombé”, a déclaré Charles G. Wondor, un agriculteur de Nimba de 65 ans. “Nous n’aurons personne pour le remplacer pour tout ce qu’il a fait pour le comté et la population. Nous ne pensons pas avoir de nouveau quelqu’un comme lui”.”Prince Johnson était un grand homme”, selon Darling N. Nuahn, femme d’affaires de Nimba. “C’est tellement regrettable de le perdre”.Il est l’un des huit chefs de guerre dont une commission “Vérité et réconciliation”, installée en 2006, préconisait en 2009 qu’ils soient jugés par un tribunal spécial. La commission l’avait alors identifié comme étant l’individu ayant le plus de victimes à son actif pendant les guerres civiles libériennes, l’accusant de meurtres, extorsion, massacres, destructions de propriétés, recrutement forcé, enlèvements, torture, travail forcé et viols.La mise en œuvre des recommandations de cette commission se fait toujours attendre.Prince Johnson “s’est débrouillé pour avoir une telle influence politique lorsqu’il est revenu” de son exil au Nigeria, de 1992 à 2004, “qu’il a en quelque sorte réussi à confisquer ou détourner les efforts de justice” de la commission “Vérité et réconciliation”, estime Alain Werner, avocat et directeur de l’ONG Civitas Maxima, joint par téléphone. “En un sens, jusqu’à sa mort l’an dernier, il était au-dessus des lois”.Rentré au Liberia en 2004 avec un message de paix et de réconciliation, il était devenu prédicateur dans une église évangélique où il était suivi par de nombreux fidèles, conservant une forte popularité.Ce père de douze enfants n’a jamais exprimé de regret. “Je n’ai rien fait de criminel (…) J’ai combattu pour défendre mon pays, mon peuple qui était mené à l’abattoir, comme s’ils étaient des poulets et des chèvres, par le régime Doe”, avait-il déclaré en 2011, pendant la campagne de l’élection présidentielle où il avait fini troisième.En mai, le président Boakai a signé un décret créant un organisme chargé de mettre en place un tribunal spécial pour les crimes de guerre.