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Thaïlande: des mines birmanes accusées de polluer les rivières

Les mines birmanes, toujours plus nombreuses dans le contexte de la guerre civile, sont soupçonnées de polluer les rivières thaïlandaises, mais dans le Triangle d’or, une région à la réputation trouble, les solutions sont difficiles à mettre en place.Depuis le coup d’Etat de février 2021, des dizaines de sites d’extraction ont émergé des collines de l’Etat Shan (nord-est), dans un territoire contrôlé par l’Armée unie de l’Etat Wa (UWSA), l’une des plus grandes armées non-étatiques du monde.Quelques kilomètres plus loin, en Thaïlande, des habitants et des responsables politiques ont constaté ces dernières semaines des niveaux anormaux de pollution dans leurs rivières, qu’ils ont liés aux rejets toxiques des mines du pays voisin.Sawat Kaewdam s’est résolu à vendre sa prise pour environ moitié moins que sa valeur normale.Les clients “disent: +Il y a de l’arsenic. Je ne veux pas manger ce poisson+”, explique à l’AFP ce pêcheur de 50 ans, qui réclame une solution “à la source”.Dans la région, le taux d’arsenic a atteint jusqu’à 49 microgrammes par litre, soit près de cinq fois le seuil maximal recommandé par l’Organisation mondial de la santé (OMS) de 10 mcg/L, selon les autorités sanitaires.Les inquiétudes se concentrent autour de la rivière Kok, qui prend sa source en Birmanie, avant de traverser les provinces thaïlandaises de Chiang Mai et de Chiang Rai, populaires auprès des touristes, puis de se jeter dans le Mékong au niveau du Triangle d’or.Les spécialistes interrogés par l’AFP estiment que les personnes qui s’alimentent régulièrement avec du poisson contaminé sont exposées à un risque cumulatif pour leur santé au bout de plusieurs années.- Milice -Des défenseurs de l’environnement ont accusé des mines situées en amont, en Birmanie, où la guerre civile facilite l’exploitation tous azimuts des ressources naturelles en dehors de tout cadre réglementaire, et complique tout dialogue au plus haut niveau.Il s’agit du “cas le plus vaste de pollution transfrontalière”, dénonce Pianporn Deetes, directrice de campagne pour l’ONG International Rivers.Selon les experts, les mines sont dirigées par des entreprises chinoises qui entretiennent des liens étroits avec l’UWSA, elle-même proche de Pékin.Il est difficile de savoir si les mines visent à extraire de l’or, des terres rares ou d’autres minerais, ainsi que d’évaluer l’ampleur du phénomène, dans cette région réputée pour ses trafics en tous genres.Mais des vidéos publiées sur les réseaux sociaux chinois suggèrent que la majorité de ce qui est produit est vendu à des clients chinois.La Chine a notamment importé de Birmanie cinq fois plus de terres rares sur les quatre dernières années que dans la période 2017-2021, a relevé mardi le groupe de réflexion ISP-Myanmar.Dans la plupart des mines modernes, les eaux usées sont traitées dans des bassins de décantation qui permettent d’éliminer les impuretés, explique Tanapon Phenrat, professeur d’ingénierie civile à l’université Naresuan, en Thaïlande.- “Agir maintenant” -Mais en Birmanie, les rejets “seraient déversés dans les cours d’eau naturels”, poursuit-il. “Ce que l’on veut pour les mines, c’est qu’elles traitent correctement les rejets et arrêtent de rejeter des substances toxiques dans des cours d’eau partagés.”A Chiang Rai, ville tranquille sur les bords du Kok, des activistes se sont déguisés en poissons mutants – du fait de la pollution – au cours d’actions visant à alerter l’opinion.Le gouvernement thaïlandais a proposé de construire un barrage qui empêcherait l’entrée des polluants dans le pays.Mais pour Penchom Saetang, directrice de l’ONG EARTH Thailand, une telle solution est “impossible” à mettre en Å“uvre avec succès.La solution se situe au niveau politique, dans le cadre de discussions impliquant Bangkok, Naypyidaw et Pékin, estime-t-elle.Le ministère thaïlandais des Affaires étrangères a assuré être en contacts avec les “parties concernées”, dans une déclaration à l’AFP.L’ambassade chinoise à Bangkok a rappelé aux entreprises chinoises installées à l’étranger “de respecter les lois du pays, et d’opérer de manière légale et ordonnée à tout moment”, dans un post Facebook début juin.Il n’est pas trop tard pour agir, affirme le professeur Tanapon Phenrat. “Les eaux peuvent encore être sauvées, mais c’est un signal clair. Nous devons agir maintenant”, lance-t-il.

La conférence à l’ONU sur l’Etat palestinien reportée mais sera organisée “au plus vite”, dit Macron

La conférence à l’ONU sur l’État palestinien, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York, doit être reportée “pour des raisons logistiques et sécuritaires” mais “aura lieu au plus vite”, a déclaré vendredi Emmanuel Macron.”Dès les prochains jours, en lien évidemment avec les dirigeants de la région et plus particulièrement avec l’Arabie saoudite, une date sera refixée”, a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse alors qu’Israël poursuit des frappes sur l’Iran. Emmanuel Macron devait se rendre à cette conférence, coprésidée par la France et l’Arabie saoudite, mercredi à New York.”Quel sens aurait une telle conférence (…) si tous les dirigeants de la région, pour des raisons évidentes, sont tenus chez eux”, a insisté le chef de l’État, en invoquant “des raisons pragmatiques et de la pure lucidité”.”Aujourd’hui même, le prince héritier (d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane) comme comme le président de l’Autorité palestinienne (Mahmoud Abbas) m’ont indiqué qu’ils n’étaient pas en situation logistique, physique, sécuritaire et politique de se rendre à New York”, a-t-il poursuivi.Le président français a estimé que “la dynamique créée par cette conférence est inarrêtable” et a martelé sa détermination à aller vers une reconnaissance de la Palestine, malgré la vive opposition d’Israël.”Ce report ne saurait remettre en cause notre détermination à avancer vers la mise en Å“uvre de la solution des deux États”, palestinien et israélien, a-t-il déclaré.”Quelles que soient les circonstances, j’ai dit ma détermination à reconnaître l’État de Palestine. Elle est entière, c’est une décision souveraine”, a-t-il insisté.Cette reconnaissance repose sur un certain nombre de prérequis, dont la démilitarisation du Hamas à Gaza et de tout État palestinien.”L’objectif, c’est un État palestinien démilitarisé, reconnaissant l’existence et la sécurité d’Israël, qui doit recevoir le soutien d’une mission internationale de stabilisation. C’est le préalable indispensable à l’intégration régionale d’Israël et à l’établissement de sa reconnaissance mutuelle”, a dit Emmanuel Macron. 

Macron défend “le droit d’Israël à se protéger” mais doit reporter sa conférence sur l’Etat palestinien

Ni condamnation ni soutien explicite: Emmanuel Macron a défendu vendredi “le droit d’Israël à se protéger”, saluant même les “effets” des frappes israéliennes contre les capacités nucléaires de l’Iran, qui l’ont toutefois contraint de reporter une conférence cruciale à l’ONU sur l’Etat palestinien.”L’Iran a poursuivi son programme ces derniers mois, a continué d’enrichir, et est proche d’un stade critique” qui permet “de produire des engins nucléaires”, a déclaré le président français lors d’une conférence de presse convoquée à l’Elysée après les bombardements menés dans la nuit, puis à nouveau l’après-midi, par Israël contre des installations nucléaires et militaires iraniennes.Cette “marche vers l’arme nucléaire par l’Iran menace la région, l’Europe et plus généralement la stabilité collective”: “nous ne pouvons pas vivre dans un monde où l’Iran posséderait la bombe atomique, car c’est une menace existentielle”, a-t-il martelé. Il a même attribué à Téhéran “une lourde responsabilité dans la déstabilisation de toute la région”.Dès lors, le chef de l’Etat, qui s’est montré très virulent ces derniers mois contre la guerre que continue de mener le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu à Gaza, ainsi que le blocus humanitaire de l’enclave palestinienne assiégé, s’est abstenu de condamner ses frappes en Iran.”Nous ne partageons pas cette approche et la nécessité d’une opération militaire. Néanmoins, quand on regarde les résultats de ces frappes, elles ont permis de réduire des capacités d’enrichissement” d’uranium, “elles ont permis de réduire des capacités balistiques, et elles ont donc des effets qui vont dans le sens recherché”, a-t-il fait valoir.- Appel à la “négociation” -Il a appelé à présent à la “reprise du dialogue” et à la “négociation” pour régler “la question nucléaire iranienne”, demandant au passage que les Européens soient à nouveau “impliqués” dans ce processus qui, ces dernières semaines, s’était résumé à un face-à-face entre l’Iran et les Etats-Unis sous l’impulsion de Donald Trump. Mais il s’est montré pessimiste, redoutant que cette “étape nouvelle dans la guerre qui se joue dans la région” ne soit vouée à “durer”, au risque d’avoir aussi des “conséquences économiques” y compris pour les Français.Emmanuel Macron, qui s’est entretenu toute la journée avec le président américain, le Premier ministre israélien, les principaux dirigeants du Golfe, de l’Egypte et de Jordanie ainsi qu’européens, a exhorté à la “désescalade”.Il a toutefois affirmé que la France participerait “aux opérations de protection et de défense” d’Israël en cas de “représailles” iraniennes, si elle est “en situation de le faire”.Recommandant aux Français de ne pas se rendre dans la région, il a averti solennellement d’un risque “sécuritaire”, car “l’Iran, par le passé” a pu “mener des actions terroristes sur des sols étrangers” et dispose aujourd’hui de missiles “qui peuvent aussi toucher le sol européen”. Il a ainsi annoncé un “renforcement” du dispositif Sentinelle, qui déploie des militaires en France, “pour faire face à toutes les potentielles menaces sur le territoire national”.- Report -Lors de sa conférence de presse, le président français a par ailleurs annoncé le report de la conférence internationale prévue la semaine prochaine au siège de l’ONU, à New York, pour relancer la solution à deux Etats, israélien et palestinien, qu’il devait coprésider avec l’Arabie saoudite.Emmanuel Macron, qui devait y intervenir mercredi, avait envisagé dès avril d’y reconnaître un Etat palestinien, même s’il avait depuis émis plusieurs conditions qui sonnaient parfois comme une volonté de temporiser sur ce pas diplomatique retentissant de la part de la France.Il a assuré vendredi que le report est dû à des “raisons logistiques et sécuritaires” qui empêchent plusieurs dirigeants arabes ou le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas de se rendre à New York, en raison de l’escalade entre l’Iran et Israël qui a provoqué la fermeture de l’espace aérien dans plusieurs pays du Moyen-Orient. La conférence aura toutefois lieu “au plus vite”, a-t-il garanti, promettant de fixer une nouvelle date “dès les prochains jours”.Surtout, le président français a martelé sa “détermination à reconnaître l’État de Palestine”, et ce “quelles que soient les circonstances”.”Un État palestinien démilitarisé, reconnaissant l’existence et la sécurité d’Israël, qui doit recevoir le soutien d’une mission internationale de stabilisation”, est “le préalable indispensable à l’intégration régionale d’Israël”, a-t-il théorisé, jugeant que la conférence engendrera “une dynamique inarrêtable”.

Crash du Boeing 787 d’Air India: une des boîtes noires retrouvée

Les enquêteurs ont retrouvé vendredi une des deux boîtes noires du Boeing 787 d’Air India qui s’est écrasé jeudi sur un quartier résidentiel d’Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde, tuant au moins 265 personnes.”L’enregistreur des données de vol (FDR) a été retrouvé”, a confirmé le ministre de l’Aviation, Ram Mohan Naidu Kinjarapu, sur son compte X. “C’est un pas important dans l’enquête sur les causes de l’accident”.L’avion s’est écrasé jeudi moins d’une minute après son décollage à 13h39 (08h09 GMT) à destination de l’aéroport londonien de Gatwick, selon l’aviation civile indienne.Il avait émis un appel de détresse presqu’aussitôt après avoir quitté le sol, avant de s’écraser lourdement au-delà de l’aéroport.La queue de l’appareil était toujours visible vendredi, encastré dans le deuxième étage d’une résidence occupée par le personnel médical d’un hôpital voisin.Selon le dernier bilan fourni par un responsable de la police locale, Kanan Desai, les sauveteurs ont extrait 265 corps des débris de l’avion et des bâtiments sur lesquels il s’est écrasé.Au moins 24 personnes ont été tuées au sol quand l’appareil s’est fracassé sur la résidence de médecins, d’après le décompte de la police.Un des passagers du vol 171, qui transportait 242 personnes, a miraculeusement survécu. Vishwash Kumar Ramesh, un Britannique d’origine indienne, était assis à l’avant gauche de l’appareil à la place 11 A, tout près d’une des portes de secours.”Juste une minute après le décollage, soudain (…) j’ai eu l’impression qu’on restait coincés, que quelque chose n’allait pas”, a raconté vendredi M. Ramesh à la télévision indienne DD.- “En sortir vivant” -“L’avion a semblé accélérer et se diriger tout droit vers ce qui s’est avéré être une résidence (…) Et puis tout d’un coup, des lumières vertes et blanches se sont allumées dans tout l’avion”, a-t-il poursuivi depuis son lit d’hôpital.”Tout s’est passé sous mes yeux et je n’arrive toujours pas à croire comment j’ai pu sortir vivant de tout ça”, a confié le miraculé.Les autres passagers n’ont pas eu sa chance.Parmi eux, Koni Vyas, une médecin qui a publié sur les réseaux sociaux une photo d’elle, de son mari et de leurs trois enfants souriants, peu avant le décollage du vol 171. Tous ont péri, a rapporté le quotidien Indian Express. Le Premier ministre indien Narendra Modi, originaire de l’État du Gujarat dont Ahmedabad est la principale ville, s’est rendu sur le site du crash et auprès des blessés vendredi matin.Il a qualifié ce qu’il a vu de “scène de dévastation” et de “tragédie inimaginable”.Dès jeudi soir, des proches des victimes se sont pressés à la faculté de médecine d’Ahmedabad pour donner des échantillons de leur ADN afin d’identifier les corps. Ashfaque Nanabawa, 40 ans, a expliqué à l’AFP que son cousin Akeel Nanabawa se trouvait à bord avec sa femme et sa fille de trois ans.Il lui avait parlé quelques minutes alors qu’il était assis dans l’avion, avant le décollage: “Il nous a dit +Je suis dans l’avion, (…) tout va bien+. C’était son dernier appel”.Les habitants du quartier où le crash s’est produit ont été traumatisés.Dans l’un des immeubles percutés, “il y avait des corps partout”, se remémore Bharat Solanki, employé dans une station-service située à proximité. “Certains étaient entièrement carbonisés. Certains n’avaient pas de jambe ou de front”.- Inspections -Selon une source proche du dossier, ce crash est le premier d’un Boeing B-787 Dreamliner, un long-courrier entré en service en 2011.Les bureaux d’enquête britannique et américain ont annoncé qu’ils dépêchaient des équipes pour assister leurs homologues indiens du Bureau d’enquêtes des accidents aéronautiques (AAIB). De nombreux experts ont estimé qu’il était encore trop tôt pour expliquer la catastrophe.”L’avion est conçu pour voler sur un seul moteur, la cause la plus probable reste donc une panne des deux moteurs”, a toutefois avancé Jason Knight, de l’université britannique de Portsmouth.”Par mesure de prévention”, les autorités de l’aviation civile ont ordonné vendredi une inspection “à effet immédiat” des Boeing 787 équipés de moteurs General Electric en service à Air India. Le groupe Tata, propriétaire de la compagnie, a indiqué pour sa part qu’il débloquerait une aide financière de 110.000 euros pour les familles de chaque victime.Le crash d’Ahmedabad est un des pires de l’histoire de l’Inde, où le trafic aérien a grimpé en flèche ces dernières années.En 1996, le vol 763 de la Saudi Arabian Airlines était entré en collision en plein vol près de New Delhi avec le vol 1907 de Kazakhstan Airlines. Les 349 personnes à bord des deux avions avaient été tuées, faisant de cet événement la collision aérienne la plus meurtrière jamais enregistrée.Depuis 2000, dans le monde, six catastrophes aériennes ont fait plus de 200 morts. 

Crash du Boeing 787 d’Air India: une des boîtes noires retrouvée

Les enquêteurs ont retrouvé vendredi une des deux boîtes noires du Boeing 787 d’Air India qui s’est écrasé jeudi sur un quartier résidentiel d’Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde, tuant au moins 265 personnes.”L’enregistreur des données de vol (FDR) a été retrouvé”, a confirmé le ministre de l’Aviation, Ram Mohan Naidu Kinjarapu, sur son compte X. “C’est un pas important dans l’enquête sur les causes de l’accident”.L’avion s’est écrasé jeudi moins d’une minute après son décollage à 13h39 (08h09 GMT) à destination de l’aéroport londonien de Gatwick, selon l’aviation civile indienne.Il avait émis un appel de détresse presqu’aussitôt après avoir quitté le sol, avant de s’écraser lourdement au-delà de l’aéroport.La queue de l’appareil était toujours visible vendredi, encastré dans le deuxième étage d’une résidence occupée par le personnel médical d’un hôpital voisin.Selon le dernier bilan fourni par un responsable de la police locale, Kanan Desai, les sauveteurs ont extrait 265 corps des débris de l’avion et des bâtiments sur lesquels il s’est écrasé.Au moins 24 personnes ont été tuées au sol quand l’appareil s’est fracassé sur la résidence de médecins, d’après le décompte de la police.Un des passagers du vol 171, qui transportait 242 personnes, a miraculeusement survécu. Vishwash Kumar Ramesh, un Britannique d’origine indienne, était assis à l’avant gauche de l’appareil à la place 11 A, tout près d’une des portes de secours.”Juste une minute après le décollage, soudain (…) j’ai eu l’impression qu’on restait coincés, que quelque chose n’allait pas”, a raconté vendredi M. Ramesh à la télévision indienne DD.- “En sortir vivant” -“L’avion a semblé accélérer et se diriger tout droit vers ce qui s’est avéré être une résidence (…) Et puis tout d’un coup, des lumières vertes et blanches se sont allumées dans tout l’avion”, a-t-il poursuivi depuis son lit d’hôpital.”Tout s’est passé sous mes yeux et je n’arrive toujours pas à croire comment j’ai pu sortir vivant de tout ça”, a confié le miraculé.Les autres passagers n’ont pas eu sa chance.Parmi eux, Koni Vyas, une médecin qui a publié sur les réseaux sociaux une photo d’elle, de son mari et de leurs trois enfants souriants, peu avant le décollage du vol 171. Tous ont péri, a rapporté le quotidien Indian Express. Le Premier ministre indien Narendra Modi, originaire de l’État du Gujarat dont Ahmedabad est la principale ville, s’est rendu sur le site du crash et auprès des blessés vendredi matin.Il a qualifié ce qu’il a vu de “scène de dévastation” et de “tragédie inimaginable”.Dès jeudi soir, des proches des victimes se sont pressés à la faculté de médecine d’Ahmedabad pour donner des échantillons de leur ADN afin d’identifier les corps. Ashfaque Nanabawa, 40 ans, a expliqué à l’AFP que son cousin Akeel Nanabawa se trouvait à bord avec sa femme et sa fille de trois ans.Il lui avait parlé quelques minutes alors qu’il était assis dans l’avion, avant le décollage: “Il nous a dit +Je suis dans l’avion, (…) tout va bien+. C’était son dernier appel”.Les habitants du quartier où le crash s’est produit ont été traumatisés.Dans l’un des immeubles percutés, “il y avait des corps partout”, se remémore Bharat Solanki, employé dans une station-service située à proximité. “Certains étaient entièrement carbonisés. Certains n’avaient pas de jambe ou de front”.- Inspections -Selon une source proche du dossier, ce crash est le premier d’un Boeing B-787 Dreamliner, un long-courrier entré en service en 2011.Les bureaux d’enquête britannique et américain ont annoncé qu’ils dépêchaient des équipes pour assister leurs homologues indiens du Bureau d’enquêtes des accidents aéronautiques (AAIB). De nombreux experts ont estimé qu’il était encore trop tôt pour expliquer la catastrophe.”L’avion est conçu pour voler sur un seul moteur, la cause la plus probable reste donc une panne des deux moteurs”, a toutefois avancé Jason Knight, de l’université britannique de Portsmouth.”Par mesure de prévention”, les autorités de l’aviation civile ont ordonné vendredi une inspection “à effet immédiat” des Boeing 787 équipés de moteurs General Electric en service à Air India. Le groupe Tata, propriétaire de la compagnie, a indiqué pour sa part qu’il débloquerait une aide financière de 110.000 euros pour les familles de chaque victime.Le crash d’Ahmedabad est un des pires de l’histoire de l’Inde, où le trafic aérien a grimpé en flèche ces dernières années.En 1996, le vol 763 de la Saudi Arabian Airlines était entré en collision en plein vol près de New Delhi avec le vol 1907 de Kazakhstan Airlines. Les 349 personnes à bord des deux avions avaient été tuées, faisant de cet événement la collision aérienne la plus meurtrière jamais enregistrée.Depuis 2000, dans le monde, six catastrophes aériennes ont fait plus de 200 morts. 

Les premiers Marines commencent leurs opérations à Los Angeles

Les premiers Marines dépêchés par Donald Trump à Los Angeles commencent leurs opérations sur le terrain vendredi, à la veille d’une journée de manifestations à travers les Etats-Unis pour protester contre la politique du président républicain jugée de plus en plus autoritaire par ses opposants.Environ 200 membres de ces troupes d’élite, d’ordinaire déployées à l’étranger, assumeront à partir de la mi-journée des opérations de protection d’un immeuble fédéral qui héberge notamment le FBI, a expliqué le général Scott Sherman.Ces unités équipées de matériel anti-émeutes font partie d’un groupe d’environ 700 Marines qui doivent rejoindre 4.000 réservistes de la Garde nationale dont le déploiement a été ordonné dans la deuxième ville des Etats-Unis par Donald Trump, contre l’avis des autorités démocrates locales.Il s’agit d’une gradation supplémentaire de la réponse voulue musclée de l’administration du président républicain face aux manifestations de protestation contre les raids anti-migrants de la police de l’immigration (ICE) survenues ces derniers jours dans la mégalopole, où vit une importante population hispanique.Le gouverneur démocrate de la Californie, Gavin Newsom, a dénoncé le “fantasme fou d’un président dictatorial” et saisi la justice.En première instance, un juge fédéral a estimé illégal jeudi l’ordre donné par le président de déployer la Garde nationale avant qu’un juge d’appel n’accorde un répit à Donald Trump, en lui laissant provisoirement le contrôle des militaires.Ce bras de fer judiciaire survient au moment où les opposants à l’administration Trump se réuniront samedi dans tout le pays sous le slogan “No Kings” (“Pas de rois”). Des manifestations sont prévues dans une centaine de villes. Le même jour, qui est aussi celui de son 79e anniversaire, Donald Trump présidera à Washington une grande parade militaire destinée à célébrer les 250 ans de l’armée.”Si je n’avais pas envoyé les militaires à Los Angeles, la ville serait en train de brûler complètement en ce moment”, a réaffirmé vendredi le milliardaire républicain sur sa plateforme Truth Social.- “Pour les sans voix”-Figure centrale de l’opposition démocrate, M. Newsom, 57 ans, est considéré comme un possible candidat démocrate à la présidentielle de 2028.Les tensions à Los Angeles ont éclaté le 6 juin quand des manifestants ont commencé à protester contre des raids musclés menés contre des sans-papiers.”Pourquoi je suis ici? Pour les gens qui ont été arrêtés, ceux qui n’ont pas de voix”, a confié à l’AFP Jasmine, qui n’a pas donné son nom de famille.Largement pacifiques, les manifestations ont toutefois été marquées par des violences parfois spectaculaires, avec des voitures brûlées, des commerces pillés, des jets de feux d’artifices et une grande voie rapide bloquée.Les rassemblements se sont étendus ces derniers jours à d’autres villes américaines, dans des proportions limitées, comme à Las Vegas, Dallas, Austin, Chicago, Atlanta ou Boston.Donald Trump a promis pendant sa campagne de s’en prendre aux “criminels venus de l’étranger”. Mais ses efforts pour lutter contre l’immigration clandestine ont largement dépassé ce cadre et visé en particulier les immigrés latino-américains, indispensables à certains secteurs d’activité. Sur le plan économique, il a admis devoir “faire quelque chose” rapidement pour préserver les nombreux travailleurs immigrés de l’agriculture et de l’hôtellerie.Au Mexique, d’où sont originaires nombre de sans-papiers présents au Etats-Unis, la présidente Claudia Sheinbaum a expliqué avoir dit à un haut responsable américain qu’elle n’était “pas d’accord sur le fait de recourir à des descentes de police pour arrêter des personnes qui travaillent honnêtement”.

Les premiers Marines commencent leurs opérations à Los Angeles

Les premiers Marines dépêchés par Donald Trump à Los Angeles commencent leurs opérations sur le terrain vendredi, à la veille d’une journée de manifestations à travers les Etats-Unis pour protester contre la politique du président républicain jugée de plus en plus autoritaire par ses opposants.Environ 200 membres de ces troupes d’élite, d’ordinaire déployées à l’étranger, assumeront à partir de la mi-journée des opérations de protection d’un immeuble fédéral qui héberge notamment le FBI, a expliqué le général Scott Sherman.Ces unités équipées de matériel anti-émeutes font partie d’un groupe d’environ 700 Marines qui doivent rejoindre 4.000 réservistes de la Garde nationale dont le déploiement a été ordonné dans la deuxième ville des Etats-Unis par Donald Trump, contre l’avis des autorités démocrates locales.Il s’agit d’une gradation supplémentaire de la réponse voulue musclée de l’administration du président républicain face aux manifestations de protestation contre les raids anti-migrants de la police de l’immigration (ICE) survenues ces derniers jours dans la mégalopole, où vit une importante population hispanique.Le gouverneur démocrate de la Californie, Gavin Newsom, a dénoncé le “fantasme fou d’un président dictatorial” et saisi la justice.En première instance, un juge fédéral a estimé illégal jeudi l’ordre donné par le président de déployer la Garde nationale avant qu’un juge d’appel n’accorde un répit à Donald Trump, en lui laissant provisoirement le contrôle des militaires.Ce bras de fer judiciaire survient au moment où les opposants à l’administration Trump se réuniront samedi dans tout le pays sous le slogan “No Kings” (“Pas de rois”). Des manifestations sont prévues dans une centaine de villes. Le même jour, qui est aussi celui de son 79e anniversaire, Donald Trump présidera à Washington une grande parade militaire destinée à célébrer les 250 ans de l’armée.”Si je n’avais pas envoyé les militaires à Los Angeles, la ville serait en train de brûler complètement en ce moment”, a réaffirmé vendredi le milliardaire républicain sur sa plateforme Truth Social.- “Pour les sans voix”-Figure centrale de l’opposition démocrate, M. Newsom, 57 ans, est considéré comme un possible candidat démocrate à la présidentielle de 2028.Les tensions à Los Angeles ont éclaté le 6 juin quand des manifestants ont commencé à protester contre des raids musclés menés contre des sans-papiers.”Pourquoi je suis ici? Pour les gens qui ont été arrêtés, ceux qui n’ont pas de voix”, a confié à l’AFP Jasmine, qui n’a pas donné son nom de famille.Largement pacifiques, les manifestations ont toutefois été marquées par des violences parfois spectaculaires, avec des voitures brûlées, des commerces pillés, des jets de feux d’artifices et une grande voie rapide bloquée.Les rassemblements se sont étendus ces derniers jours à d’autres villes américaines, dans des proportions limitées, comme à Las Vegas, Dallas, Austin, Chicago, Atlanta ou Boston.Donald Trump a promis pendant sa campagne de s’en prendre aux “criminels venus de l’étranger”. Mais ses efforts pour lutter contre l’immigration clandestine ont largement dépassé ce cadre et visé en particulier les immigrés latino-américains, indispensables à certains secteurs d’activité. Sur le plan économique, il a admis devoir “faire quelque chose” rapidement pour préserver les nombreux travailleurs immigrés de l’agriculture et de l’hôtellerie.Au Mexique, d’où sont originaires nombre de sans-papiers présents au Etats-Unis, la présidente Claudia Sheinbaum a expliqué avoir dit à un haut responsable américain qu’elle n’était “pas d’accord sur le fait de recourir à des descentes de police pour arrêter des personnes qui travaillent honnêtement”.

“Il y avait des corps partout” sur le site du crash du Boeing d’Air India

“Il y avait des corps partout” sur le site du crash du Boeing 787 d’Air India, raconte vendredi Bharat Solanki. Avec d’autres habitants d’Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde, il s’est précipité la veille pour extraire des corps et des survivants des décombres.”Nous avons sorti des corps, environ 25, puis la police est arrivée et nous a demandé de partir”, témoigne vendredi auprès de l’AFP cet employé d’une station-service située à environ un kilomètre du quartier résidentiel où l’avion s’est écrasé.Dans la résidence dans laquelle vivaient des médecins et étudiants travaillant dans un hôpital “c’était terrible”, raconte encore sous le choc Bharat Solanki, 51 ans.”Il y avait des corps partout, ils étaient en morceaux”, se souvient-il. “Certains étaient entièrement carbonisés. Certains n’avaient pas de jambe ou de front”.Cette vision le hante et lui fait presque oublier que certains résidents “étaient encore vivants”.Le crash de l’avion qui venait de décoller pour Londres de l’aéroport de la ville Ahmedabad avec 242 personnes à bord s’est produit à l’heure du déjeuner.L’appareil, transformé en boule de feu, s’est écrasé dans un bruit assourdissant sur un quartier résidentiel.Le Premier ministre Narendra Modi, s’est rendu sur le site du crash vendredi matin – et a parlé de “scène de dévastation”, qualifiant ce crash de “tragédie inimaginable”.Des images le montrent en train d’observer un bâtiment de plusieurs étages noirci par la fumée, avec l’empennage de l’avion encastré dans le mur d’un immeuble.Le bilan est jusqu’à présent d’au moins 265 morts dont une vingtaine dans les immeubles percutés avant de s’embraser.Le ministre de l’Intérieur, Amit Shah, qui s’est exprimé jeudi soir depuis le site du crash a déclaré que l’avion contenait dans ses réservoirs 125.000 litres de carburant.Avec une telle quantité, sous le choc, l’appareil s’est immédiatement embrasé.- “Terrifiés” -Sona Prakash, une habitante du quartier de Meghani Nagar, situé à moins d’un kilomètre du site du crash, raconte que la résidence des médecins “a été détruite” et “que beaucoup sont morts ou ont été blessés”.A Meghani Nagar, les habitants – pour la plupart des ouvriers – vivent au rythme des décollages et atterrissages des avions de l’aéroport international.Il y a eu une “forte explosion”, se souvient Vinod Bhai, 47 ans, “j’étais effrayé, je me demandais +que s’est-il passé? Une explosion de bombe?”.”Puis quand j’ai regardé, j’ai vu que c’était un avion. Il y avait de la fumée noire partout. Le ciel était noir. Il y avait tellement de fumée. Mes yeux brûlaient”, témoigne cet ouvrier. Patani, 35 ans, également ouvrier, a d’abord pensé à l’explosion d’une bombe avant de réaliser que “c’était un crash d’avion”. Il pense qu’il ne vivra plus jamais sereinement si près de l’aéroport, “il volait tellement bas”.Les trois enfants de Mme Prakash restent “terrifiés”.”Nous avons peur de rester dedans comme dehors mais que faire?”, se demande-t-elle désespérée.

“Il y avait des corps partout” sur le site du crash du Boeing d’Air India

“Il y avait des corps partout” sur le site du crash du Boeing 787 d’Air India, raconte vendredi Bharat Solanki. Avec d’autres habitants d’Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde, il s’est précipité la veille pour extraire des corps et des survivants des décombres.”Nous avons sorti des corps, environ 25, puis la police est arrivée et …

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Dans la Sarthe, quatre morts dans un accident de car transportant des adolescents ukrainiens

Quatre personnes sont mortes et neuf autres ont été grièvement blessées vendredi dans un accident impliquant un autocar qui transportait des adultes et adolescents ukrainiens sur l’autoroute A81 près du Mans dans la Sarthe.Vers midi, un “bus (qui) transportait des adolescents et des adultes de nationalité ukrainienne dans le cadre d’un échange scolaire” a eu un accident sur l’autoroute A81, a indiqué la ministre chargée du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, en déplacement dans la Sarthe.Le bilan fait état de quatre décès, neuf en urgence absolue et 18 blessés légers, a-t-elle affirmé lors d’une conférence de presse à Degré, une commune située non loin des lieux de l’accident.”Les quatre personnes décédées sont majeures”, a précisé le préfet de la Sarthe, Emmanuel Aubry, soulignant que l’autocar est “le seul véhicule impliqué” dans cet accident qui s’est déroulé sur l’autoroute A81, au kilomètre 179, dans le sens Rennes-Le Mans.Une “enquête (en) déterminera les causes”, a-t-il ajouté. Un premier bilan mentionnait 11 personnes en urgence absolue.L’accident a été “très très soudain”, a affirmé aux journalistes sur place l’ambassadeur d’Ukraine en France, Vadym Omelchenko, qui a pu discuter avec des victimes.Les passagers sont principalement des adolescents âgés de 15 à 17 ans qui avaient rencontré des élèves du lycée agricole La Touche de Ploërmel (Morbihan), a indiqué à l’AFP l’ambassade de l’Ukraine en France.L’autocar avait quitté en matinée Ploërmel pour rentrer à Kitsman, dans l’ouest de l’Ukraine, d’où étaient originaires ces adolescents, a-t-elle précisé.”Nous sommes en contact avec les familles des victimes. Des enfants ont réussi à joindre leurs parents”, a-t-elle ajouté.Les adolescents ukrainiens étaient en “séjour” dans la région de Ploërmel (Morbihan) et avaient passé deux nuits dans le lycée agricole La Touche, a indiqué à l’AFP le chef de cet établissement.En visite à Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône), le Premier ministre François Bayrou a dit “avoir une pensée pour les victimes du terrible accident de bus qui s’est produit dans la Sarthe”.”Nous allons faire ce qu’il faut pour élucider les circonstances de cet accident”, a-t-il ajouté.Sur le compte Instagram du lycée ukrainien où étaient scolarisés les victimes, des photos les montrent en train de découvrir l’île de Rhuys (Morbihan), Paris, mais aussi dans l’autocar, souriants et insouciants.- Plan blanc au Mans -Dirigé par M. Aubry, un Centre opérationnel départemental (COD) a été ouvert, avec comme point névralgique la salle polyvalente de Degré, a indiqué à l’AFP la mairie de cette commune de quelque 800 habitants.Selon le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de la Sarthe, 103 sapeurs-pompiers et 58 engins de leur service sont intervenus auprès de l’autobus et ses passagers.Les corps des quatre personnes décédées ont été transportés à l’Institut médicolégal d’Angers, a affirmé à l’AFP une source au sein de la gendarmerie.”Dimanche, sur le circuit des 24H du Mans, une messe sera célébrée à leur intention, ainsi qu’à l’intention des victimes de la course de 1955″, pendant laquelle 82 personnes avaient été tuées lorsqu’une voiture avait heurté une tribune du public, a annoncé Mgr Vuillemin dans un communiqué.Les victimes ont été prises en charge dans quatre hôpitaux de la région, dont celui du Mans qui a déclenché un plan blanc. Au CHU d’Angers, “une cellule de crise hospitalière” a été ouverte “pour coordonner la prise en charge des accidentés” dès 13H00, selon un communiqué de cet établissement.Les personnes blessées “légèrement ou impliquées” dans l’accident sont prises en charge dans la salle communale de Degré.”Il y a de l’eau, des brioches, des fruits” pour les “29 personnes à l’intérieur” de cette salle, a déclaré la première adjointe au maire de Degré, Céline Bouteloup. “On pense aux familles, à l’annonce qui va être faite, à des ados qui ne vont pas revenir chez eux.”Vers 18H00, des adolescents sont sortis de cette salle pour être auditionnés par les enquêteurs par groupes de cinq à six, a précisé la source au sein de la gendarmerie.La circulation, interrompue dans les deux sens sur l’A81 au niveau de l’accident, a repris dans le sens Le Mans-Rennes, mais l’autoroute reste inaccessible dans le sens inverse, selon Bison Futé vers 19H00, qui avait enregistré une dizaine de kilomètres d’embouteillages l’après-midi.