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“L’Amérique d’abord”: les Amérindiens de plus en plus séduits par Trump

Excédée par la hausse de l’essence, Nita Mexican a voté pour Donald Trump en novembre dernier. Un choix que cette Amérindienne Navajo revendique et qui se banalise de plus en plus chez les autochtones américains, longtemps acquis à la gauche.”Beaucoup de jeunes sont pour lui maintenant, y compris les amis de nos petits-enfants”, confie la retraitée à l’AFP.A 77 ans, cette républicaine de toujours a l’habitude d’être en minorité à Tuba City, petite ville isolée de l’Ouest américain, sur les plateaux désertiques de la Nation Navajo.Mais ces dernières années, elle a vu les attitudes changer. Comme elle, certains voisins ont commencé à blâmer l’immigration latino-américaine pour le chômage et le trafic de drogues qui minent ce coin pauvre.”Trump nettoie l’Amérique, c’est une bonne chose”, applaudit cette ex-employée d’une centrale électrique, ravie de la politique d’expulsions massives du président. “L’Amérique doit passer d’abord”, insiste-t-elle. “Nous les natifs, nous sommes Américains et nous devrions avoir les emplois en premier.”Dans cette région reculée, où la voiture est indispensable, l’inflation des dernières années fait encore grincer. Avec son mari Joe, Mme Mexican dépense 40 dollars d’essence par jour pour abreuver matin et soir leurs moutons, parqués dans un enclos à une quarantaine de kilomètres. Le couple aide aussi financièrement certains petits-enfants au chômage. “Parfois, nous n’avons plus assez pour faire les courses pour nous deux”, peste Mme Mexican, qui aimerait que le président “ralentisse” sur les droits de douane visant de nombreux produits importés. – “On se dispute” -A cheval sur l’Arizona, le Nouveau-Mexique et l’Utah, la Nation Navajo est la plus grande réserve amérindienne des Etats-Unis. Dans ce bastion démocrate depuis les années 1980, M. Trump a réalisé des percées surprenantes lors de la dernière présidentielle. Le milliardaire républicain a perdu avec 18,9 points de retard dans le comté d’Apache, contre 33,6 en 2020. Et il a gagné avec 17,1 points d’avance dans le comté de Navajo, doublant ainsi sa marge par rapport à l’élection précédente.De la Caroline du Nord au Montana, cette dynamique s’est confirmée dans tout le pays: l’électorat amérindien a globalement voté pour la gauche et sa candidate Kamala Harris, mais avec beaucoup moins d’enthousiasme que par le passé.Comme chez les Latino-Américains, le bulletin Trump a été plus choisi par les hommes que les femmes, selon les sondages.Dans sa maison sans électricité, Gilberta Cortes en sait quelque chose: son fils de 21 ans a voté pour le républicain.”On se dispute tout le temps à ce sujet”, raconte-t-elle. “Il parle de l’inflation, il dit que les cartels ruinent tout pour les Amérindiens.”A 42 ans, cette mère au foyer se sent méprisée par le président. Elle exècre ses moqueries envers les origines amérindiennes de la sénatrice démocrate Elizabeth Warren, qu’il surnomme régulièrement “Pocahontas”.- “Beaucoup de racisme” -Les lois promulguées par le républicain lors de son premier mandat pour lutter contre la disparition de milliers de femmes amérindiennes chaque année l’ont laissée de marbre.”C’était juste du clientélisme pour obtenir nos voix”, balaie cette électrice de gauche.Et l’offensive anti-immigration du président l’inquiète. Plusieurs Navajos ont été interpellés ces derniers mois par la police de l’immigration à cause de leur couleur de peau, selon certains responsables de la réserve.”On voit beaucoup de racisme, je pense que c’est plus flagrant maintenant”, soupire-t-elle. “Lorsque je sors, j’ai l’impression de marcher sur des Å“ufs.”Le climatoscepticisme de M. Trump la préoccupe également, elle qui interdit à ses enfants de jouer dehors l’été à cause des vagues de chaleur, de plus en plus intenses dans l’Ouest américain. “S’il fore du pétrole à tout va et coupe dans les agences environnementales, ça va empirer les choses sur le long terme”, craint-elle.Dans sa caravane, Elbert Yazzie croit que certains de ses amis regretteront bientôt leur choix. Car la “grande et belle loi” que le président vient de faire adopter prévoit une réduction drastique des aides sociales.  “Ils ont voté pour lui parce qu’ils pensaient qu’il y aurait plus d’emplois pour nous les Américains. Mais au lieu de ça, il coupe les aides alimentaires”, résume ce quinquagénaire au chômage. “Ca va toucher beaucoup de gens ici.”

“L’Amérique d’abord”: les Amérindiens de plus en plus séduits par Trump

Excédée par la hausse de l’essence, Nita Mexican a voté pour Donald Trump en novembre dernier. Un choix que cette Amérindienne Navajo revendique et qui se banalise de plus en plus chez les autochtones américains, longtemps acquis à la gauche.”Beaucoup de jeunes sont pour lui maintenant, y compris les amis de nos petits-enfants”, confie la retraitée à l’AFP.A 77 ans, cette républicaine de toujours a l’habitude d’être en minorité à Tuba City, petite ville isolée de l’Ouest américain, sur les plateaux désertiques de la Nation Navajo.Mais ces dernières années, elle a vu les attitudes changer. Comme elle, certains voisins ont commencé à blâmer l’immigration latino-américaine pour le chômage et le trafic de drogues qui minent ce coin pauvre.”Trump nettoie l’Amérique, c’est une bonne chose”, applaudit cette ex-employée d’une centrale électrique, ravie de la politique d’expulsions massives du président. “L’Amérique doit passer d’abord”, insiste-t-elle. “Nous les natifs, nous sommes Américains et nous devrions avoir les emplois en premier.”Dans cette région reculée, où la voiture est indispensable, l’inflation des dernières années fait encore grincer. Avec son mari Joe, Mme Mexican dépense 40 dollars d’essence par jour pour abreuver matin et soir leurs moutons, parqués dans un enclos à une quarantaine de kilomètres. Le couple aide aussi financièrement certains petits-enfants au chômage. “Parfois, nous n’avons plus assez pour faire les courses pour nous deux”, peste Mme Mexican, qui aimerait que le président “ralentisse” sur les droits de douane visant de nombreux produits importés. – “On se dispute” -A cheval sur l’Arizona, le Nouveau-Mexique et l’Utah, la Nation Navajo est la plus grande réserve amérindienne des Etats-Unis. Dans ce bastion démocrate depuis les années 1980, M. Trump a réalisé des percées surprenantes lors de la dernière présidentielle. Le milliardaire républicain a perdu avec 18,9 points de retard dans le comté d’Apache, contre 33,6 en 2020. Et il a gagné avec 17,1 points d’avance dans le comté de Navajo, doublant ainsi sa marge par rapport à l’élection précédente.De la Caroline du Nord au Montana, cette dynamique s’est confirmée dans tout le pays: l’électorat amérindien a globalement voté pour la gauche et sa candidate Kamala Harris, mais avec beaucoup moins d’enthousiasme que par le passé.Comme chez les Latino-Américains, le bulletin Trump a été plus choisi par les hommes que les femmes, selon les sondages.Dans sa maison sans électricité, Gilberta Cortes en sait quelque chose: son fils de 21 ans a voté pour le républicain.”On se dispute tout le temps à ce sujet”, raconte-t-elle. “Il parle de l’inflation, il dit que les cartels ruinent tout pour les Amérindiens.”A 42 ans, cette mère au foyer se sent méprisée par le président. Elle exècre ses moqueries envers les origines amérindiennes de la sénatrice démocrate Elizabeth Warren, qu’il surnomme régulièrement “Pocahontas”.- “Beaucoup de racisme” -Les lois promulguées par le républicain lors de son premier mandat pour lutter contre la disparition de milliers de femmes amérindiennes chaque année l’ont laissée de marbre.”C’était juste du clientélisme pour obtenir nos voix”, balaie cette électrice de gauche.Et l’offensive anti-immigration du président l’inquiète. Plusieurs Navajos ont été interpellés ces derniers mois par la police de l’immigration à cause de leur couleur de peau, selon certains responsables de la réserve.”On voit beaucoup de racisme, je pense que c’est plus flagrant maintenant”, soupire-t-elle. “Lorsque je sors, j’ai l’impression de marcher sur des Å“ufs.”Le climatoscepticisme de M. Trump la préoccupe également, elle qui interdit à ses enfants de jouer dehors l’été à cause des vagues de chaleur, de plus en plus intenses dans l’Ouest américain. “S’il fore du pétrole à tout va et coupe dans les agences environnementales, ça va empirer les choses sur le long terme”, craint-elle.Dans sa caravane, Elbert Yazzie croit que certains de ses amis regretteront bientôt leur choix. Car la “grande et belle loi” que le président vient de faire adopter prévoit une réduction drastique des aides sociales.  “Ils ont voté pour lui parce qu’ils pensaient qu’il y aurait plus d’emplois pour nous les Américains. Mais au lieu de ça, il coupe les aides alimentaires”, résume ce quinquagénaire au chômage. “Ca va toucher beaucoup de gens ici.”

“L’Amérique d’abord”: les Amérindiens de plus en plus séduits par Trump

Excédée par la hausse de l’essence, Nita Mexican a voté pour Donald Trump en novembre dernier. Un choix que cette Amérindienne Navajo revendique et qui se banalise de plus en plus chez les autochtones américains, longtemps acquis à la gauche.”Beaucoup de jeunes sont pour lui maintenant, y compris les amis de nos petits-enfants”, confie la …

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Quand la recette de l’illibérale Hongrie inspire Donald Trump

A l’ambassade américaine de Budapest, l’ambiance a changé du tout au tout. “Plus de réprimandes publiques, plus de discours moralisateurs” contre l’illibéral dirigeant Viktor Orban, se félicite le nouvel émissaire nommé par Donald Trump.A couteaux tirés avec Joe Biden, la Hongrie, qui se veut le laboratoire mondial de l’extrême droite, est désormais devenue une source d’inspiration pour la Maison Blanche.Lors de la réception du 4 juillet, jour de fête nationale aux Etats-Unis, le chargé d’affaires Robert Palladino a vanté devant plusieurs ministres “l’alignement de deux nations attachées à la tradition et à l’identité”, imaginant une visite du président américain “dans un futur pas si lointain”.Pour le pays d’Europe centrale de seulement 9,5 millions d’habitants, ce serait un honneur rare. Et la reconnaissance de l’influence du Premier ministre hongrois dans la sphère MAGA (“Make America Great Again”).Autoproclamé “Trump avant Trump”, Viktor Orban a transformé la Hongrie en 15 ans au pouvoir, faisant taire les voix critiques et attaquant les plus faibles, selon ses détracteurs. Six mois tout juste après l’investiture de Donald Trump le 20 janvier 2025, des experts observent une approche similaire aux Etats-Unis.- Guerre culturelle – “La Hongrie est comme un musée à ciel ouvert, dont le dirigeant semble avoir prouvé qu’il était possible de ressusciter +le bon vieux temps+” en “institutionnalisant les idées illibérales”, explique à l’AFP Zsolt Enyedi, chercheur de la Central European University (CEU) basée à Vienne. Pour mener à bien cette révolution contre les valeurs de la démocratie libérale et ce qu’il qualifie de “virus du wokisme”, il s’en est pris aux “groupes vulnérables tels que les minorités sexuelles” ou les migrants.De la même manière, souligne l’expert, Donald Trump, qui a érigé la lutte contre l’immigration clandestine en priorité absolue, “expulse des personnes sans respecter les procédures légales”, et a lancé une offensive contre les programmes de diversité.Une bataille culturelle cruciale pour ses électeurs: “la plupart des Américains ne veulent pas que leurs jeunes enfants aient des cours à l’école sur les personnes transgenres”, avance l’intellectuel américain chrétien Rod Dreher, qui s’est installé à Budapest et promeut “le modèle hongrois” aux Etats-Unis. “Ou que des élèves blancs et asiatiques brillants ne puissent entrer à l’université car on favorise des minorités raciales”.Officiant au sein du Danube Institute, un groupe de réflexion proche du gouvernement, l’écrivain de 58 ans salue ce combat commun des deux dirigeants contre “la gauche idéologique”.Il cite en exemple l’affaire de l’université de Pennsylvanie, qui s’est engagée début juillet à ne plus accepter de sportives transgenres dans ses équipes féminines sous pression du milliardaire new-yorkais. “Dans le plus pur style Orban”, dit-il.- Contre-pouvoirs ciblés -“Nous n’aurions jamais obtenu cela d’un président républicain classique”, estimait-il récemment lors d’une table ronde. “Lorsque des institutions censées être neutres ont dérivé très à gauche de l’échiquier politique, il faut un homme fort comme Trump pour tenter de les ramener au centre”.Autre point commun, les attaques en règle contre les juges, médias, universités, ONG, et le droit international en général.Quand le responsable hongrois qualifie ces contre-pouvoirs de “punaises”, n’hésitant à les dénigrer, les mettre sous coupe ou même les chasser du sol hongrois, l’administration Trump menace de couper les subventions des prestigieuses universités de Harvard et Columbia, fustige les juges fédéraux osant suspendre ses décisions et mène une guerre ouverte aux grands médias.En bloquant l’accès à certains journalistes pour les remplacer par des organes confidentiels acquis à sa cause, “Trump ressemble beaucoup à Orban”, estime Zsolt Enyedi, “tous deux disant clairement être mus par un esprit de vengeance”.Dans ce contexte tendu, la chaîne CBS a annoncé jeudi l’annulation de l’emblématique émission “Late Show” après des critiques de son humoriste visant le président américain.Mais les voix dissidentes restent beaucoup plus fortes aux Etats-Unis, comme le montrent les divisions dans le camp républicain concernant le dossier Epstein, du nom de ce financier américain mort avant d’être jugé pour exploitation sexuelle de mineures.Et il ne faut pas surestimer le rôle idéologique du Premier ministre hongrois, qui s’est avant tout “inspiré” du président russe Vladimir Poutine dans sa croisade illibérale, rappelle l’analyste alors que Viktor Orban n’a toujours pas été reçu cette année à la Maison Blanche.

Quand la recette de l’illibérale Hongrie inspire Donald Trump

A l’ambassade américaine de Budapest, l’ambiance a changé du tout au tout. “Plus de réprimandes publiques, plus de discours moralisateurs” contre l’illibéral dirigeant Viktor Orban, se félicite le nouvel émissaire nommé par Donald Trump.A couteaux tirés avec Joe Biden, la Hongrie, qui se veut le laboratoire mondial de l’extrême droite, est désormais devenue une source d’inspiration pour la Maison Blanche.Lors de la réception du 4 juillet, jour de fête nationale aux Etats-Unis, le chargé d’affaires Robert Palladino a vanté devant plusieurs ministres “l’alignement de deux nations attachées à la tradition et à l’identité”, imaginant une visite du président américain “dans un futur pas si lointain”.Pour le pays d’Europe centrale de seulement 9,5 millions d’habitants, ce serait un honneur rare. Et la reconnaissance de l’influence du Premier ministre hongrois dans la sphère MAGA (“Make America Great Again”).Autoproclamé “Trump avant Trump”, Viktor Orban a transformé la Hongrie en 15 ans au pouvoir, faisant taire les voix critiques et attaquant les plus faibles, selon ses détracteurs. Six mois tout juste après l’investiture de Donald Trump le 20 janvier 2025, des experts observent une approche similaire aux Etats-Unis.- Guerre culturelle – “La Hongrie est comme un musée à ciel ouvert, dont le dirigeant semble avoir prouvé qu’il était possible de ressusciter +le bon vieux temps+” en “institutionnalisant les idées illibérales”, explique à l’AFP Zsolt Enyedi, chercheur de la Central European University (CEU) basée à Vienne. Pour mener à bien cette révolution contre les valeurs de la démocratie libérale et ce qu’il qualifie de “virus du wokisme”, il s’en est pris aux “groupes vulnérables tels que les minorités sexuelles” ou les migrants.De la même manière, souligne l’expert, Donald Trump, qui a érigé la lutte contre l’immigration clandestine en priorité absolue, “expulse des personnes sans respecter les procédures légales”, et a lancé une offensive contre les programmes de diversité.Une bataille culturelle cruciale pour ses électeurs: “la plupart des Américains ne veulent pas que leurs jeunes enfants aient des cours à l’école sur les personnes transgenres”, avance l’intellectuel américain chrétien Rod Dreher, qui s’est installé à Budapest et promeut “le modèle hongrois” aux Etats-Unis. “Ou que des élèves blancs et asiatiques brillants ne puissent entrer à l’université car on favorise des minorités raciales”.Officiant au sein du Danube Institute, un groupe de réflexion proche du gouvernement, l’écrivain de 58 ans salue ce combat commun des deux dirigeants contre “la gauche idéologique”.Il cite en exemple l’affaire de l’université de Pennsylvanie, qui s’est engagée début juillet à ne plus accepter de sportives transgenres dans ses équipes féminines sous pression du milliardaire new-yorkais. “Dans le plus pur style Orban”, dit-il.- Contre-pouvoirs ciblés -“Nous n’aurions jamais obtenu cela d’un président républicain classique”, estimait-il récemment lors d’une table ronde. “Lorsque des institutions censées être neutres ont dérivé très à gauche de l’échiquier politique, il faut un homme fort comme Trump pour tenter de les ramener au centre”.Autre point commun, les attaques en règle contre les juges, médias, universités, ONG, et le droit international en général.Quand le responsable hongrois qualifie ces contre-pouvoirs de “punaises”, n’hésitant à les dénigrer, les mettre sous coupe ou même les chasser du sol hongrois, l’administration Trump menace de couper les subventions des prestigieuses universités de Harvard et Columbia, fustige les juges fédéraux osant suspendre ses décisions et mène une guerre ouverte aux grands médias.En bloquant l’accès à certains journalistes pour les remplacer par des organes confidentiels acquis à sa cause, “Trump ressemble beaucoup à Orban”, estime Zsolt Enyedi, “tous deux disant clairement être mus par un esprit de vengeance”.Dans ce contexte tendu, la chaîne CBS a annoncé jeudi l’annulation de l’emblématique émission “Late Show” après des critiques de son humoriste visant le président américain.Mais les voix dissidentes restent beaucoup plus fortes aux Etats-Unis, comme le montrent les divisions dans le camp républicain concernant le dossier Epstein, du nom de ce financier américain mort avant d’être jugé pour exploitation sexuelle de mineures.Et il ne faut pas surestimer le rôle idéologique du Premier ministre hongrois, qui s’est avant tout “inspiré” du président russe Vladimir Poutine dans sa croisade illibérale, rappelle l’analyste alors que Viktor Orban n’a toujours pas été reçu cette année à la Maison Blanche.

Naufrage dans la baie d’Halong: au moins 35 morts et quatre disparus

Les secouristes vietnamiens recherchent dimanche quatre disparus au lendemain du naufrage d’un bateau touristique qui a fait au moins 35 morts dans la baie d’Halong, l’une des destinations les plus prisées du pays.Le Wonder Sea, avec à son bord 46 passagers et trois membres d’équipage, a chaviré en raison de soudaines et fortes pluies samedi après-midi, alors qu’il visitait ce site classé au patrimoine mondial de l’Unesco, selon un rapport de police consulté par l’AFP.Les médias d’Etat avaient fait état auparavant de 53 personnes à bord et 37 morts, des chiffres ensuite revus à la baisse dans ce rapport de la police.Selon cette source, 35 dépouilles ont été repéchées et 10 personnes secourues, tandis que quatre personnes restent portées disparues.- Grêlons “gros comme des orteils” -“Le ciel s’est assombri versg Hung, un habitant de la baie d’Halong. “Il y a eu des grêlons gros comme des orteils, accompagnés de pluies torrentielles, d’orages et d’éclair”. 14 heures”, a déclaré à l’AFP Tran TronSelon le média VNExpress, le bateau transportait essentiellement des familles en visite depuis la capitale Hanoï, avec de nombreux enfants.”J’ai pris une grande respiration, nagé à travers un passage, plongé puis suis remonté. J’ai même crié à l’aide et j’ai été tiré vers un bateau par des soldats à bord”, a raconté un enfant rescapé, âgé de 10 ans, au média d’État VietnamNet.Au principal funérarium de la ville de Ha Long, des journalistes de l’AFP ont vu des corps enveloppés dans du tissu rouge transportées sur des brancards, tandis que des proches pleuraient devant une douzaine de cercueils.Un homme de 68 ans, qui a demandé à ne pas être nommé, a raconté s’être précipité sur les lieux à 3 heures du matin pour découvrir que ses proches, une famille de quatre personnes, dont deux garçons, étaient morts dans le naufrage.”Nous avons tous été choqués”, a-t-il confié à l’AFP en pleurant. “C’était un accident très soudain. Ils emmenaient juste les enfants dans la baie pour les vacances d’été et cela s’est horriblement terminé”.Les autorités “enquêteront et clarifieront la cause de l’incident et traiteront avec rigueur” cet accident, a indiqué un communiqué publié sur le site web du gouvernement.La Baie d’Halong, visitée par des millions de personnes chaque année, est l’une des destinations touristiques les plus populaires du Vietnam, réputée pour ses eaux bleu-vert et ses îles calcaires ornées de forêts tropicales.En 2024, 30 navires ont coulé dans la province côtière de Quang Ninh, le long de la Baie d’Halong, après avoir été atteints par le typhon Yagi. 

Naufrage dans la baie d’Halong: au moins 35 morts et quatre disparus

Les secouristes vietnamiens recherchent dimanche quatre disparus au lendemain du naufrage d’un bateau touristique qui a fait au moins 35 morts dans la baie d’Halong, l’une des destinations les plus prisées du pays.Le Wonder Sea, avec à son bord 46 passagers et trois membres d’équipage, a chaviré en raison de soudaines et fortes pluies samedi après-midi, alors qu’il visitait ce site classé au patrimoine mondial de l’Unesco, selon un rapport de police consulté par l’AFP.Les médias d’Etat avaient fait état auparavant de 53 personnes à bord et 37 morts, des chiffres ensuite revus à la baisse dans ce rapport de la police.Selon cette source, 35 dépouilles ont été repéchées et 10 personnes secourues, tandis que quatre personnes restent portées disparues.- Grêlons “gros comme des orteils” -“Le ciel s’est assombri versg Hung, un habitant de la baie d’Halong. “Il y a eu des grêlons gros comme des orteils, accompagnés de pluies torrentielles, d’orages et d’éclair”. 14 heures”, a déclaré à l’AFP Tran TronSelon le média VNExpress, le bateau transportait essentiellement des familles en visite depuis la capitale Hanoï, avec de nombreux enfants.”J’ai pris une grande respiration, nagé à travers un passage, plongé puis suis remonté. J’ai même crié à l’aide et j’ai été tiré vers un bateau par des soldats à bord”, a raconté un enfant rescapé, âgé de 10 ans, au média d’État VietnamNet.Au principal funérarium de la ville de Ha Long, des journalistes de l’AFP ont vu des corps enveloppés dans du tissu rouge transportées sur des brancards, tandis que des proches pleuraient devant une douzaine de cercueils.Un homme de 68 ans, qui a demandé à ne pas être nommé, a raconté s’être précipité sur les lieux à 3 heures du matin pour découvrir que ses proches, une famille de quatre personnes, dont deux garçons, étaient morts dans le naufrage.”Nous avons tous été choqués”, a-t-il confié à l’AFP en pleurant. “C’était un accident très soudain. Ils emmenaient juste les enfants dans la baie pour les vacances d’été et cela s’est horriblement terminé”.Les autorités “enquêteront et clarifieront la cause de l’incident et traiteront avec rigueur” cet accident, a indiqué un communiqué publié sur le site web du gouvernement.La Baie d’Halong, visitée par des millions de personnes chaque année, est l’une des destinations touristiques les plus populaires du Vietnam, réputée pour ses eaux bleu-vert et ses îles calcaires ornées de forêts tropicales.En 2024, 30 navires ont coulé dans la province côtière de Quang Ninh, le long de la Baie d’Halong, après avoir été atteints par le typhon Yagi. 

Naufrage dans la baie d’Halong: au moins 35 morts et quatre disparus

Les secouristes vietnamiens recherchent dimanche quatre disparus au lendemain du naufrage d’un bateau touristique qui a fait au moins 35 morts dans la baie d’Halong, l’une des destinations les plus prisées du pays.Le Wonder Sea, avec à son bord 46 passagers et trois membres d’équipage, a chaviré en raison de soudaines et fortes pluies samedi …

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Le gouvernement syrien annonce la fin d’une semaine de combats sanglants à Soueida

Le gouvernement syrien a annoncé la fin des combats dimanche à Soueida, reprise par les groupes druzes, une semaine après le déclenchement d’affrontements intercommunautaires sanglants dans cette ville du sud du pays.Les violences entre groupes druzes et bédouins sunnites qui ont éclaté le 13 juillet dans la région de Soueida ont fait 940 morts, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une organisation basée à Londres qui s’appuie sur un vaste réseau de sources à travers le pays.”Soueida a été évacuée de tous les combattants tribaux, et les combats dans les quartiers de la ville ont cessé”, a écrit sur Telegram le porte-parole du ministère syrien de l’Intérieur Noureddine Al-Baba.Près de 87.000 personnes ont été déplacées par ces affrontements, d’après l’Organisation internationale pour les migrations.Samedi, le pouvoir syrien avait annoncé un cessez-le-feu dans la province de Soueida et commencé à y redéployer des forces dans l’objectif d’y rétablir la paix.Le gouvernement du président intérimaire Ahmad al-Chareh avait déjà déployé ses forces mardi à Soueida. Il les avait toutefois retirées après des bombardements de plusieurs cibles du pouvoir à Damas par Israël, qui dit vouloir protéger la communauté druze et s’estimait menacé par la présence de forces gouvernementales syriennes dans cette région proche de sa frontière.Un cessez-le-feu a par la suite été conclu entre la Syrie et Israël, sous l’égide des Etats-Unis.Samedi dans la journée, dans un quartier de la ville, des combattants tribaux, certains au visage masqué, tiraient avec des armes automatiques, selon des images de l’AFP.- “Empêcher l’EI” d’entrer dans la région -L’un des combattants avait le front ceint d’un bandeau noir portant la profession de foi de l’islam. Un autre brandissait des ciseaux, utilisés pour taillader les moustaches des vieux druzes, insulte suprême pour ce peuple de fiers guerriers.Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a exhorté les autorités syriennes à “demander des comptes et traduire en justice toute personne coupable d’atrocités, y compris dans leurs propres rangs”.Les autorités syriennes doivent utiliser “leurs forces de sécurité pour empêcher l’Etat islamique et autres jihadistes violents d’entrer dans la région et d’y perpétrer des massacres”, a-t-il écrit sur le réseau social X.Le groupe Etat islamique avait pris le contrôle de vastes pans des territoires syrien et irakien au début de la guerre civile, qui a éclaté en 2011, proclamant la création d’un “califat” transfrontalier en 2014.Les forces kurdes syriennes soutenues par les Etats-Unis l’ont vaincu en 2019, mais les jihadistes ont maintenu une présence, en particulier dans le vaste désert syrien.- Maisons incendiées -Samedi, un correspondant de l’AFP a vu des dizaines de maisons et de voitures brûlées et des hommes armés mettre le feu à des magasins après les avoir pillés.”Les combattants tribaux se sont retirés de Soueida samedi soir”, après une contre-offensive druze, mais continuaient à bombarder la ville, avait indiqué samedi l’OSDH.Ahmad al-Chareh, arrivé au pouvoir après avoir renversé le président Bachar al-Assad en décembre, a réaffirmé son engagement à protéger les minorités et salué “le rôle important joué par les Etats-Unis, qui ont confirmé leur soutien à la Syrie”.Son ministère de l’Intérieur a annoncé dans le même temps “le début du déploiement des forces de sécurité dans la province de Soueida (…) dans le but de protéger les civils et de mettre un terme au chaos”.Paris a appelé “l’ensemble des parties” à respecter “strictement” le cessez-le-feu annoncé par Damas et “à s’abstenir de toute action unilatérale”.Israël, qui affirme vouloir défendre les druzes, une minorité ésotérique issue d’une branche de l’islam, était jusque-là opposé à la présence de telles forces dans cette région.Ces nouvelles violences intercommunautaires fragilisent un peu plus le pouvoir de M. Chareh, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile.Des affrontements avaient opposé en avril des combattants druzes aux forces de sécurité près de Damas et à Soueida, faisant plus de 100 morts.En mars, des massacres avaient fait plus de 1.700 morts, essentiellement des membres de la communauté alaouite dont est issu M. Assad, après des affrontements dans l’ouest du pays, selon un bilan de l’OSDH.Présente principalement à Soueida, la communauté druze de Syrie comptait avant la guerre civile quelque 700.000 personnes. Cette minorité est aussi implantée au Liban et en Israël.