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Après la fin des gardes à vue des proches du petit Emile, le mystère reste entier

Les quatre proches du petit Emile sont ressortis libres de leur garde à vue au bout de la nuit jeudi, juste avant une prise de parole très attendue du procureur d’Aix-en-Provence à 10H30 sur la mort toujours inexpliquée du garçonnet.Les avocats des grands-parents maternels avaient annoncé à trois puis cinq heures du matin la levée de leurs gardes en sortant des locaux de la gendarmerie à Marseille, où ils étaient interrogés depuis mardi matin. Le procureur Jean-Luc Blachon a ensuite confirmé à l’AFP que celles de deux de leurs enfants majeurs, un oncle et une tante d’Emile, s’étaient également terminées sans poursuite.Tous les regards se tournent désormais vers le tribunal judiciaire d’Aix-en-Provence où le procureur Jean-Luc Blachon a avancé sa conférence de presse à 10H30. Dans un bref communiqué tard mercredi, il ne faisait aucune mention des auditions, se bornant à indiquer qu’il s’agira d'”évoquer la situation de l’enquête dans le dossier concernant la disparition et la mort d’Emile Soleil”.Le magistrat n’a jusqu’à présent pris la parole qu’une seule fois dans ce dossier, lors de la découverte du crâne de l’enfant il y a un an.Que va-t-il dire sachant que la piste familiale semble s’éloigner ? Selon une source proche du dossier qui appelle à la “prudence”, “les conclusions formulées par les nombreux experts ne sont pas forcément convergentes”.Dans la nuit, les avocats des grands-parents ont chacun fait part de leur soulagement après presque 48H d’une garde à vue pour les chefs très graves d'”homicide volontaire” et “recel de cadavre”.”Au bout de 17 heures d’audition aujourd’hui, la garde à vue est levée”, a indiqué vers 05H00 du matin, Me Isabelle Colombani, avocate du grand-père, Philippe Vedovini devant la presse. “Il y avait peut-être des zones d’ombre à lever, mais voilà…”, a-t-elle ajouté en souriant. Les enquêteurs “avaient depuis hier beaucoup de questions à nous poser. On a répondu à l’intégralité des questions”.Selon Me Julien Pinelli, la grand-mère Anne Vedovini “a tenu à participer à ce qui pourrait naturellement s’apparenter à une épreuve, mais elle a tenu à le faire dans la mesure où elle estimait que c’était sa contribution aussi à cette enquête dont elle attend aujourd’hui les réponses”.Plus tard sur BFMTV, il a dit “espérer” que “la piste intra-familiale soit écartée”.- Le temps de la “vérité” ? -Depuis mardi matin, cette piste possible semblait se dessiner. Peu après 06H00, Philippe et Anne Vedovini, parents de Marie, la mère d’Emile, ainsi que deux enfants majeurs du couple avaient été interpellés dans leur mas cossu de La Bouilladisse, entre Aix-en-Provence et Aubagne. Le procureur avait alors indiqué qu’il s’agissait d'”une phase de vérifications et de confrontations des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois”.Leur domicile avait également été perquisitionné: un véhicule SUV et une remorque à cheval y avaient été saisis. Selon une source proche du dossier, “une dizaine d’auditions de témoins” ont également eu lieu. Sans doute notamment d’autres enfants du couple Vedovini, une famille croyante et discrète de 10 enfants au total, dominée par la figure du grand-père, 59 ans, le patriarche rigoriste du clan.Emile, âgé de deux ans et demi, a disparu le 8 juillet 2023, alors qu’il venait d’arriver chez ses grands-parents, dans leur résidence secondaire du hameau du Haut-Vernet, perché à 1.200 mètres d’altitude dans les Alpes-de-Haute-Provence.Les parents du garçonnet n’étaient pas sur place au moment de la disparition, contrairement à plusieurs autres membres de la famille.Malgré plusieurs jours de battues citoyennes et de ratissages judiciaires, aucune trace de l’enfant n’avait été retrouvée dans cette zone escarpée et isolée.Pendant neuf mois, l’enquête n’avait rien donné de concret, jusqu’à la découverte fortuite, fin mars 2024 par une promeneuse, du crâne et de dents de l’enfant, à environ 1,7 km du hameau, à 25 minutes de marche pour un adulte.Des vêtements et un petit bout d’os avaient également été retrouvés dans la même zone.Début février, les obsèques du garçonnet s’étaient tenues en la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var), parents et grands-parents d’Emile affichant une certaine distance. Le soir même, les grands-parents publiaient un communiqué estimant que “le temps du silence doit laisser place à celui de la vérité” et assurant “ignorer toujours ce qui est arrivé à Emile”.Le 13 mars, la présence d’enquêteurs dans le hameau du Haut-Vernet avait relancé les spéculations. Les gendarmes avaient saisi devant l’église paroissiale une grande jardinière, dans laquelle des traces de sang ont été retrouvées, selon une source proche du dossier à l’AFP.jra-san-alc-tll/so/pta

Turquie: libération de trois journalistes emprisonnés dont un de l’AFP

Le photographe de l’Agence France-Presse Yasin Akgül, arrêté lundi par les autorités qui l’accusaient d’avoir participé à une manifestation interdite qu’il couvrait en tant que journaliste à Istanbul, a été remis en liberté jeudi, a annoncé à l’AFP son avocat.Une décision de remise en liberté a également été prise pour au moins deux des six autres journalistes arrêtés au même motif lundi à Istanbul et également incarcérés, selon l’association turque de défense des droits humains MLSA.Parmi ces deux journalistes figure le photographe Bülent Kiliç, ancien salarié de l’AFP dont le travail a été récompensé par de nombreux prix internationaux.La libération des trois journalistes sera effective dans la journée, selon leurs avocats.Les journalistes avaient été interpellés lundi à l’aube à leur domicile, accusés d’avoir participé à des rassemblements interdits par les autorités, confrontées à une vague de manifestations déclenchée par l’arrestation le 19 mars du maire d’opposition d’Istanbul, Ekrem Imamoglu.Leur arrestation avait suscité de nombreuses condamnations internationales.”La libération de Yasin Akgül est bienvenue et constitue la réparation d’une injustice monumentale. En tant que RSF, nous demandons la libération de tous les autres journalistes qui ont été privés de leur liberté par un traitement totalement injuste”, a déclaré à l’AFP Erol Önderoglu, représentant de l’ONG Reporters sans Frontières (RSF) en Turquie.Les autorités turques, qui ont interdit les rassemblements dans plusieurs grandes villes du pays, ont annoncé avoir arrêté plus de 1.400 manifestants depuis la début de la vague de contestation, d’une ampleur inédite depuis les grandes manifestations du mouvement de Gezi, parties de la place Taksim d’Istanbul en 2013.

Nouveau sommet à Paris des “volontaires” alliés de l’Ukraine, pour finaliser les “garanties de sécurité”

Le président français Emmanuel Macron réunit jeudi matin à Paris les dirigeants de près de 30 pays alliés de l’Ukraine pour un nouveau sommet de la “coalition des volontaires” qui doit “finaliser” les “garanties de sécurité” à apporter à Kiev en cas d’accord de paix avec la Russie.Outre son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, déjà reçu mercredi soir à l’Elysée où il a eu la promesse d’une nouvelle aide militaire française de deux milliards d’euros, Emmanuel Macron va accueillir notamment le Britannique Keir Starmer, l’Italienne Giorgia Meloni, l’Allemand Olaf Scholz ou encore le vice-président turc Cevdet Yilmaz. Le patron de l’Otan Mark Rutte est aussi attendu, ainsi que les dirigeants de l’Union européenne.Après une série de réunions politiques et militaires organisées depuis mi-février successivement par Paris et Londres, l’heure est venue de “tirer des conclusions opérationnelles”, a expliqué la présidence française à la presse.Le duo franco-britannique est à l’initiative en parallèle du processus de négociations engagé par les Etats-Unis de Donald Trump avec Kiev d’une part, et Moscou d’autre part, pour mettre fin à la guerre trois ans après l’invasion russe de l’Ukraine.Mardi, à l’issue de pourparlers en Arabie saoudite par l’intermédiaire de Washington, un accord a été annoncé pour déboucher, sous conditions, à une trêve en mer Noire et à un moratoire sur les frappes visant les sites énergétiques.Mais dès mercredi, les autorités russes et ukrainiennes se sont mutuellement accusées de vouloir faire capoter ce début d’entente, Moscou accusant notamment Kiev d’avoir lancé des opérations contre des sites énergétiques.Et malgré les intenses échanges diplomatiques des dernières semaines, l’armée sud-coréenne a accusé jeudi la Corée du Nord d’avoir déployé 3.000 soldats supplémentaires depuis le début de l’année en soutien à l’invasion russe, en plus des 11.000 déjà envoyés, et de continuer à fournir des armements à Moscou.- “Promesses creuses” -L’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump, qui a renoué le dialogue avec Vladimir Poutine et repris certains éléments de la rhétorique russe, a rebattu les cartes du conflit.Arrivé mercredi à Washington, le nouvel ambassadeur russe aux Etats-Unis, Alexandre Dartchiev a salué une “fenêtre d’opportunité” pour les deux pays, en promettant d’en profiter pour contribuer à la normalisation de leurs relations.Mais malgré l’optimisme affiché par le président américain, son secrétaire d’Etat Marco Rubio, en déplacement en Jamaïque, a reconnu mercredi que parvenir à un accord de paix “ne sera pas simple” et “prendra du temps”.Pour Emmanuel Macron, en continuant de frapper l’Ukraine, la Russie “a montré sa volonté de guerre”, jugeant qu’il était “beaucoup trop tôt” pour envisager une levée des sanctions. “La Russie joue la montre, il faut continuer à maintenir la pression sur la Russie”, a renchéri mercredi soir à ses côtés le président ukrainien.Les deux hommes ont exhorté Moscou à accepter un cessez-le-feu total de 30 jours “sans conditions préalables”.”Contrairement au président Zelensky, Poutine a montré qu’il n’était pas un acteur sérieux dans ces pourparlers de paix”, a estimé M. Starmer dans un communiqué publié jeudi matin. “Ses promesses sont creuses.”Sans attendre que la médiation américaine parvienne à ses fins, la plupart des pays de l’UE et des Etats de l’Otan, marginalisés par les discussions engagées par Donald Trump, veulent avancer sur des garanties de sécurité pour l’Ukraine- “Réserve stratégique” -En “première ligne”, cela doit passer par une aide à l’armée ukrainienne elle-même, détaille-t-on à l’Elysée.En “deuxième ligne”, et la plus discutée: une “force de réassurance” composée de pays européens volontaires, qui serait déployée sur le sol ukrainien uniquement dans le cadre d’un accord de paix.Emmanuel Macron a défendu devant la presse une “approche pacifiste”, “comme une réserve stratégique pour aider à dissuader toute nouvelle agression russe”.Ces contingents n’iraient “pas sur le front” pour “aller se battre”, a-t-il insisté, même s’ils auraient à “répondre” s’ils étaient “attaqués”.Il ne s’agirait ni d’une force d’observation d’un éventuel cessez-le-feu, ni d’une force d’interposition, a-t-il encore plaidé, évoquant la possibilité d’une opération distincte “de maintien de la paix” qui pourrait être sous “mandat des Nations unies”.Enfin, en “troisième ligne”, le soutien que les Américains seraient prêts à garantir aux Européens, nécessaires à beaucoup de pays pour qu’ils franchissent le pas et auquel Donald Trump ne s’est pas encore formellement engagé.Ces derniers temps, la France et le Royaume-Uni semblent toutefois avoir mis moins l’accent sur un déploiement terrestre, rejeté catégoriquement jusqu’ici par la Russie de Vladimir Poutine.Côté français, on insiste sur le fait que “la meilleure garantie de sécurité” pour l’Ukraine est l’armée ukrainienne elle-même, qu’il s’agit donc de renforcer encore. 

Nouveau sommet à Paris des “volontaires” alliés de l’Ukraine, pour finaliser les “garanties de sécurité”

Le président français Emmanuel Macron réunit jeudi matin à Paris les dirigeants de près de 30 pays alliés de l’Ukraine pour un nouveau sommet de la “coalition des volontaires” qui doit “finaliser” les “garanties de sécurité” à apporter à Kiev en cas d’accord de paix avec la Russie.Outre son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, déjà reçu mercredi soir à l’Elysée où il a eu la promesse d’une nouvelle aide militaire française de deux milliards d’euros, Emmanuel Macron va accueillir notamment le Britannique Keir Starmer, l’Italienne Giorgia Meloni, l’Allemand Olaf Scholz ou encore le vice-président turc Cevdet Yilmaz. Le patron de l’Otan Mark Rutte est aussi attendu, ainsi que les dirigeants de l’Union européenne.Après une série de réunions politiques et militaires organisées depuis mi-février successivement par Paris et Londres, l’heure est venue de “tirer des conclusions opérationnelles”, a expliqué la présidence française à la presse.Le duo franco-britannique est à l’initiative en parallèle du processus de négociations engagé par les Etats-Unis de Donald Trump avec Kiev d’une part, et Moscou d’autre part, pour mettre fin à la guerre trois ans après l’invasion russe de l’Ukraine.Mardi, à l’issue de pourparlers en Arabie saoudite par l’intermédiaire de Washington, un accord a été annoncé pour déboucher, sous conditions, à une trêve en mer Noire et à un moratoire sur les frappes visant les sites énergétiques.Mais dès mercredi, les autorités russes et ukrainiennes se sont mutuellement accusées de vouloir faire capoter ce début d’entente, Moscou accusant notamment Kiev d’avoir lancé des opérations contre des sites énergétiques.Et malgré les intenses échanges diplomatiques des dernières semaines, l’armée sud-coréenne a accusé jeudi la Corée du Nord d’avoir déployé 3.000 soldats supplémentaires depuis le début de l’année en soutien à l’invasion russe, en plus des 11.000 déjà envoyés, et de continuer à fournir des armements à Moscou.- “Promesses creuses” -L’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump, qui a renoué le dialogue avec Vladimir Poutine et repris certains éléments de la rhétorique russe, a rebattu les cartes du conflit.Arrivé mercredi à Washington, le nouvel ambassadeur russe aux Etats-Unis, Alexandre Dartchiev a salué une “fenêtre d’opportunité” pour les deux pays, en promettant d’en profiter pour contribuer à la normalisation de leurs relations.Mais malgré l’optimisme affiché par le président américain, son secrétaire d’Etat Marco Rubio, en déplacement en Jamaïque, a reconnu mercredi que parvenir à un accord de paix “ne sera pas simple” et “prendra du temps”.Pour Emmanuel Macron, en continuant de frapper l’Ukraine, la Russie “a montré sa volonté de guerre”, jugeant qu’il était “beaucoup trop tôt” pour envisager une levée des sanctions. “La Russie joue la montre, il faut continuer à maintenir la pression sur la Russie”, a renchéri mercredi soir à ses côtés le président ukrainien.Les deux hommes ont exhorté Moscou à accepter un cessez-le-feu total de 30 jours “sans conditions préalables”.”Contrairement au président Zelensky, Poutine a montré qu’il n’était pas un acteur sérieux dans ces pourparlers de paix”, a estimé M. Starmer dans un communiqué publié jeudi matin. “Ses promesses sont creuses.”Sans attendre que la médiation américaine parvienne à ses fins, la plupart des pays de l’UE et des Etats de l’Otan, marginalisés par les discussions engagées par Donald Trump, veulent avancer sur des garanties de sécurité pour l’Ukraine- “Réserve stratégique” -En “première ligne”, cela doit passer par une aide à l’armée ukrainienne elle-même, détaille-t-on à l’Elysée.En “deuxième ligne”, et la plus discutée: une “force de réassurance” composée de pays européens volontaires, qui serait déployée sur le sol ukrainien uniquement dans le cadre d’un accord de paix.Emmanuel Macron a défendu devant la presse une “approche pacifiste”, “comme une réserve stratégique pour aider à dissuader toute nouvelle agression russe”.Ces contingents n’iraient “pas sur le front” pour “aller se battre”, a-t-il insisté, même s’ils auraient à “répondre” s’ils étaient “attaqués”.Il ne s’agirait ni d’une force d’observation d’un éventuel cessez-le-feu, ni d’une force d’interposition, a-t-il encore plaidé, évoquant la possibilité d’une opération distincte “de maintien de la paix” qui pourrait être sous “mandat des Nations unies”.Enfin, en “troisième ligne”, le soutien que les Américains seraient prêts à garantir aux Européens, nécessaires à beaucoup de pays pour qu’ils franchissent le pas et auquel Donald Trump ne s’est pas encore formellement engagé.Ces derniers temps, la France et le Royaume-Uni semblent toutefois avoir mis moins l’accent sur un déploiement terrestre, rejeté catégoriquement jusqu’ici par la Russie de Vladimir Poutine.Côté français, on insiste sur le fait que “la meilleure garantie de sécurité” pour l’Ukraine est l’armée ukrainienne elle-même, qu’il s’agit donc de renforcer encore. 

Depuis une mégaprison au Salvador, une responsable de l’administration Trump avertit les migrants: “ne venez pas”

La ministre américaine à la Sécurité intérieure Kristi Noem s’est affichée mercredi devant des détenus dans une mégaprison du Salvador vers laquelle l’administration Trump a récemment expulsé plus de 200 Vénézuéliens, avertissant les migrants auteurs de crimes qu’ils pourraient subir le même sort.Posant devant des détenus alignés derrière les barreaux, aux torses nus arborant des tatouages, la responsable américaine a enregistré depuis cette prison de haute sécurité une vidéo adressée aux migrants illégaux: “Si vous commettez un crime, voici l’une des conséquences auxquelles vous pourriez faire face”.”Tout d’abord, ne venez pas dans notre pays illégalement. Vous serez expulsés et vous serez poursuivis. Mais sachez que cette installation est l’un des outils de notre arsenal, que nous utiliserons si vous commettez des crimes contre le peuple américain”, poursuit Mme Noem dans cette vidéo.Le président américain Donald Trump a fait de la lutte contre l’immigration clandestine une priorité, évoquant une “invasion” des Etats-Unis par des “criminels venus de l’étranger”, et communiquant abondamment sur les expulsions de migrants.Son administration a invoqué une loi d’exception utilisée jusqu’alors uniquement en temps de guerre pour expulser mi-mars 238 Vénézuéliens, depuis incarcérés dans le Centre de confinement du terrorisme (Cecot) du Salvador, considéré comme la plus grande prison d’Amérique latine.Washington accuse ces suspects d’appartenir au gang criminel vénézuélien Tren de Aragua, qu’il qualifie d'”organisation terroriste”. Caracas et les proches de ces migrants affirment au contraire qu’il s’agit simplement de personnes qui vivaient sans papiers aux Etats-Unis. Un cabinet d’avocats engagé par le gouvernement vénézuélien a déposé lundi un recours auprès de la Cour suprême du Salvador pour obtenir la libération de plusieurs de ces détenus.Les expulsions ont eu lieu alors qu’un juge fédéral américain avait ordonné le même jour leur suspension temporaire. L’administration Trump a ensuite fait appel de cette suspension, mais un panel de trois juges l’a validée mercredi.- Echange d’informations -Dans le cadre d’une tournée régionale qui doit l’emmener en Colombie et au Mexique, Kristi Noem a aussi rencontré mercredi le président salvadorien Nayib Bukele.Elle l’a à cette occasion remercié “pour sa collaboration” dans “l’acceptation des vols d’expulsion”, selon un communiqué de presse de l’ambassade des Etats-Unis.Les deux pays ont également signé un accord visant à partager des informations sur les casiers judiciaires des fugitifs afin de renforcer leur “engagement dans la lutte contre la criminalité transnationale”, ajoute le communiqué.Amnesty International a dénoncé mardi les expulsions vers le Salvador, qui “représentent non seulement un mépris flagrant des obligations des Etats-Unis en matière de droits de l’homme, mais également une étape dangereuse vers des pratiques autoritaires”.Il “existe des preuves croissantes que de nombreuses personnes envoyées au Salvador ne sont pas membres du Tren de Aragua et qu’elles sont exposées à de graves violations des droits humains”, estime pour sa part Juan Pappier, directeur adjoint pour les Amériques de Human Rights Watch, interrogé par l’AFP.”Le principal danger est que (les États-Unis) continuent d’envoyer des innocents” dans des prisons salvadoriennes, s’alarme-t-il.Selon la Maison Blanche, Washington a versé “environ six millions de dollars” au gouvernement Bukele pour incarcérer ces expulsés vénézuéliens.- “Allié utile” -M. Bukele “cherche à apparaître comme un allié utile” et “ne veut pas que les États-Unis renvoient des ressortissants (salvadoriens, ndlr) expulsés et c’est pourquoi il décide de se montrer accommodant”, analyse le politologue Napoleon Campos.M. Bukele a été salué dans son pays pour l’efficacité de sa lutte contre la criminalité depuis trois ans.Environ 86.000 présumés membres de gangs ont été arrêtés dans le cadre de la lutte anti-gang entamée au Salvador. Plusieurs milliers d’entre eux ont été libérés après avoir été déclarés innocents.Des organismes de défense des droits humains dénoncent régulièrement les méthodes expéditives du président Bukele.Pour Carlos Carcach, un universitaire salvadorien, la coopération avec l’administration Trump renforce “l’image négative déjà associée au pays” en raison des méthodes de Nayib Bukele. “Ce que nous voyons, c’est la consolidation d’un régime autoritaire au Salvador avec le soutien de la plus grande puissance mondiale”, souligne M. Carcach auprès de l’AFP.Gardé par des agents pénitentiaires, des militaires et des policiers, le Cecot a été inauguré en janvier 2023 et dispose d’une capacité de 40.000 détenus qui sont privés de visites familiales.

La Corée du Sud en proie aux incendies les plus destructeurs de son histoire

Les feux qui ravagent le sud-est de la Corée du Sud sont “les plus destructeurs enregistrés” dans le pays, consumant davantage de forêts que n’importe quel autre incendie, ont indiqué jeudi les autorités, précisant que le bilan était monté à 26 morts.Plus d’une dizaine d’incendies se sont déclarés au cours du week-end coupant les routes et les lignes de communication alors qu’environ 27.000 personnes ont été forcées à évacuer d’urgence.”L’incendie se propage rapidement”, a déclaré Lee Han-kyung, chef de la division des catastrophes et de la sécurité, ajoutant que “26 personnes sont mortes, 8 sont gravement blessées et 22 ont été légèrement blessées”, selon un dernier bilan.Les feux de forêt, contre lesquels luttent les pompiers, ont ravagé “35.810 hectares, soit plus que les incendies de 2000 qui étaient les plus destructeurs enregistrés”, a-t-il précisé.Les autorités ont déclaré que l’évolution du régime des vents et le temps sec avaient révélé les limites des méthodes conventionnelles de lutte contre les incendies.- Crise démographique -En plus des milliers de pompiers déployés, des centaines de soldats ont été mobilisés, et l’armée américaine fournit un soutien par hélicoptère depuis ses bases militaires du sud du pays.La plupart des personnes ayant péri dans les incendies étaient des résidents locaux. Au moins trois pompiers sont également décédés, et le pilote d’un hélicoptère engagé dans l’opération de lutte contre les incendies est mort dans le crash de son appareil sur une zone montagneuse, ont indiqué les autorités.L’impact de la crise démographique que subit la Corée du Sud a également été mis en évidence: le pays est une société dite “super âgée”, avec l’un des taux de natalité les plus bas du monde.”Il est inquiétant de constater que de nombreuses victimes sont des personnes âgées, notamment des patients d’hôpitaux prodiguant des soins gériatriques”, a fait état le président par intérim Han Duck-soo, qui a ordonné à son ministre de l’Intérieur de se rendre dans la zone sinistrée pour superviser les opérations de secours.Deux sites classés au patrimoine de l’UNESCO et populaires auprès des touristes, les villages de Hahoe et Byeongsan Seowon, sont toujours menacés.A Byeongsan Seowon, une ancienne académie confucéenne, le ciel était opaque, ont constaté des journalistes de l’AFP, tandis que des camions de pompiers pulvérisaient de l’eau et des produits ignifuges sur le site historique dans un effort désespéré pour le sauver.”Nous pulvérisons trois tonnes d’eau chaque jour pour prévenir les incendies sur l’ensemble du site, y compris les bâtiments”, a indiqué à l’AFP Lee Seung-myung, chef de l’équipe de sécurité incendie du département des pompiers d’Andong.- “Changement climatique” -Cette catastrophe, d’une ampleur jamais vue, “révèle une fois de plus la dure réalité d’une crise climatique sans précédent”, a souligné Lee Han-kyung.Il a relevé que les zones touchées n’avaient reçu cette saison que la moitié des précipitations moyennes.Yeh Sang-Wook, professeur de climatologie à l’université Hanyang de Séoul, a expliqué auprès de l’AFP que le manque de précipitations avait asséché la terre, “créant des conditions favorables aux incendies de forêt”.”Cela peut être considéré comme l’une des causes fondamentales”, a-t-il estimé. “Nous ne pouvons pas dire que c’est uniquement dû au changement climatique, mais le changement climatique affecte directement (et) indirectement les changements que nous connaissons actuellement. C’est un fait incontestable”.Des précipitations sont prévues jeudi en fin de journée, ce qui pourrait permettre aux soldats du feu de venir à bout des incendies.L’année dernière a été la plus chaude jamais enregistrée en Corée du Sud, avec une température annuelle moyenne de 14,5 degrés Celsius – deux degrés de plus que la moyenne des 30 années précédentes -, selon l’Administration météorologique coréenne.Les autorités ont déclaré que la région touchée par les incendies avait connu un temps exceptionnellement sec et des précipitations inférieures à la moyenne, le nombre d’incendies dans le sud du pays ayant plus que doublé cette année par rapport à l’année dernière.Certains types de conditions météorologiques extrêmes ont un lien bien établi avec le changement climatique, comme les vagues de chaleur ou les fortes précipitations. D’autres phénomènes, tels que les incendies de forêt, les sécheresses, les tempêtes de neige et les tempêtes tropicales, peuvent résulter d’une combinaison de facteurs complexes.

La Corée du Sud en proie aux incendies les plus destructeurs de son histoire

Les feux qui ravagent le sud-est de la Corée du Sud sont “les plus destructeurs enregistrés” dans le pays, consumant davantage de forêts que n’importe quel autre incendie, ont indiqué jeudi les autorités, précisant que le bilan était monté à 26 morts.Plus d’une dizaine d’incendies se sont déclarés au cours du week-end coupant les routes et les lignes de communication alors qu’environ 27.000 personnes ont été forcées à évacuer d’urgence.”L’incendie se propage rapidement”, a déclaré Lee Han-kyung, chef de la division des catastrophes et de la sécurité, ajoutant que “26 personnes sont mortes, 8 sont gravement blessées et 22 ont été légèrement blessées”, selon un dernier bilan.Les feux de forêt, contre lesquels luttent les pompiers, ont ravagé “35.810 hectares, soit plus que les incendies de 2000 qui étaient les plus destructeurs enregistrés”, a-t-il précisé.Les autorités ont déclaré que l’évolution du régime des vents et le temps sec avaient révélé les limites des méthodes conventionnelles de lutte contre les incendies.- Crise démographique -En plus des milliers de pompiers déployés, des centaines de soldats ont été mobilisés, et l’armée américaine fournit un soutien par hélicoptère depuis ses bases militaires du sud du pays.La plupart des personnes ayant péri dans les incendies étaient des résidents locaux. Au moins trois pompiers sont également décédés, et le pilote d’un hélicoptère engagé dans l’opération de lutte contre les incendies est mort dans le crash de son appareil sur une zone montagneuse, ont indiqué les autorités.L’impact de la crise démographique que subit la Corée du Sud a également été mis en évidence: le pays est une société dite “super âgée”, avec l’un des taux de natalité les plus bas du monde.”Il est inquiétant de constater que de nombreuses victimes sont des personnes âgées, notamment des patients d’hôpitaux prodiguant des soins gériatriques”, a fait état le président par intérim Han Duck-soo, qui a ordonné à son ministre de l’Intérieur de se rendre dans la zone sinistrée pour superviser les opérations de secours.Deux sites classés au patrimoine de l’UNESCO et populaires auprès des touristes, les villages de Hahoe et Byeongsan Seowon, sont toujours menacés.A Byeongsan Seowon, une ancienne académie confucéenne, le ciel était opaque, ont constaté des journalistes de l’AFP, tandis que des camions de pompiers pulvérisaient de l’eau et des produits ignifuges sur le site historique dans un effort désespéré pour le sauver.”Nous pulvérisons trois tonnes d’eau chaque jour pour prévenir les incendies sur l’ensemble du site, y compris les bâtiments”, a indiqué à l’AFP Lee Seung-myung, chef de l’équipe de sécurité incendie du département des pompiers d’Andong.- “Changement climatique” -Cette catastrophe, d’une ampleur jamais vue, “révèle une fois de plus la dure réalité d’une crise climatique sans précédent”, a souligné Lee Han-kyung.Il a relevé que les zones touchées n’avaient reçu cette saison que la moitié des précipitations moyennes.Yeh Sang-Wook, professeur de climatologie à l’université Hanyang de Séoul, a expliqué auprès de l’AFP que le manque de précipitations avait asséché la terre, “créant des conditions favorables aux incendies de forêt”.”Cela peut être considéré comme l’une des causes fondamentales”, a-t-il estimé. “Nous ne pouvons pas dire que c’est uniquement dû au changement climatique, mais le changement climatique affecte directement (et) indirectement les changements que nous connaissons actuellement. C’est un fait incontestable”.Des précipitations sont prévues jeudi en fin de journée, ce qui pourrait permettre aux soldats du feu de venir à bout des incendies.L’année dernière a été la plus chaude jamais enregistrée en Corée du Sud, avec une température annuelle moyenne de 14,5 degrés Celsius – deux degrés de plus que la moyenne des 30 années précédentes -, selon l’Administration météorologique coréenne.Les autorités ont déclaré que la région touchée par les incendies avait connu un temps exceptionnellement sec et des précipitations inférieures à la moyenne, le nombre d’incendies dans le sud du pays ayant plus que doublé cette année par rapport à l’année dernière.Certains types de conditions météorologiques extrêmes ont un lien bien établi avec le changement climatique, comme les vagues de chaleur ou les fortes précipitations. D’autres phénomènes, tels que les incendies de forêt, les sécheresses, les tempêtes de neige et les tempêtes tropicales, peuvent résulter d’une combinaison de facteurs complexes.