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Trump taxe l’automobile, menace l’UE et le Canada de nouveaux droits de douane

Donald Trump continue sa vaste offensive commerciale: après l’acier et l’aluminium, il a annoncé mercredi 25% de droits de douane supplémentaires sur les automobiles, et a menacé jeudi d’accentuer la pression sur l’UE et le Canada.Les taxes sur l’automobile s’appliqueront à “toutes les voitures qui ne sont pas fabriquées aux Etats-Unis”, a assuré le président américain depuis la Maison Blanche, ajoutant qu’elles entreront en vigueur “le 2 avril et nous commencerons à les collecter le 3″. Le taux total de taxation sera de 27,5% de la valeur.”Nous allons faire payer les pays qui font des affaires dans notre pays et prennent notre richesse”, a-t-il justifié.”Signal fatal pour le libre échange” a lugubrement réagi la fédération des constructeurs automobiles allemands, gros pourvoyeurs de luxueuses berlines pour le marché américain.Le Premier ministre canadien, Mark Carney, a dénoncé une “attaque directe contre les travailleurs” canadiens, assurant que “nous (les) défendrons, nous défendrons nos industries, nous défendrons notre pays”. Si nouveaux les droits de douane annoncés sur les produits canadiens ou mexicains, actuellement suspendus, sont appliqués, les voitures provenant de ces pays pourraient être taxés à 50%.Au Japon, dont l’automobile représente près d’un tiers des exportations vers les Etats-Unis, le Premier ministre Shigeru Ishiba a averti envisager des mesures de rétorsion.Les géants japonais et sud-coréens du secteur comme Toyota et Hyundai ont vu leurs actions chuter en Bourse jeudi.- Constructeurs américains pas épargnés -Le conseiller au commerce de Donald Trump, Peter Navarro reproche à l’Allemagne et au Japon de vouloir “affaiblir” l’industrie automobile américaine en “se réservant la fabrication des pièces à valeur ajoutée”.Selon lui, seuls 19% des moteurs des voitures vendus aux Etats-Unis sont fabriqués dans le pays.Les constructeurs américains ne sont pas épargnés car ils ont des usines à l’étranger qui alimentent le marché américain, principalement au Canada et au Mexique. Il est “crucial” que les droits de douane ne fassent pas “monter les prix pour les consommateurs”, ont prévenu jeudi Ford, GM et Stellantis via un communiqué de l’association professionnelle des constructeurs américains (AAPC), plaidant pour la  “compétitivité” de la production automobile “nord-américaine”, intégrant donc le Canada et le Mexique.Proche allié de Donald Trump, Elon Musk a averti mercredi soir que les nouveaux droits de douane auront un effet “non négligeable” sur le coût de production des Tesla, via les pièces détachées importées.Début février, l’annonce de 25% de droits de douane sur les produits canadiens et mexicains a fait trembler le secteur, alors que la chaîne de production des principaux constructeurs automobiles américains est largement intégrée entre les trois pays nord-américains.Cette nouvelle taxe sur un produit grand public est une nouvelle phase de la guerre commerciale intensive lancée par Donald Trump contre ses partenaires commerciaux depuis sont arrivée au pouvoir en janvier.- Prochaine étape mercredi -Recourant de manière intensive à l’arme des droits de douane, il bouleverse les relations commerciales, par exemple en imposant des droits de douane de 25% sur l’acier et l’aluminium importés. La prochaine étape de cette guerre interviendra mercredi prochain, le 2 avril.M. Trump devrait alors, dans ce qu’il décrit comme le “jour de la libération”, annoncer la mise en place de droits de douane dits “réciproques”, qui concerneront l’ensemble des produits importés aux Etats-Unis.Le principe des droits de douane “réciproques” est que les produits provenant d’un pays et entrant aux Etats-Unis seront désormais taxés au même niveau que le sont les produits américains exportés vers ledit pays.L’Union européenne devrait elle mettre en place des droits de douanes sur certains produits américains mi-avril dans le cadre d’une riposte graduée.Donald Trump a menacé mercredi l’UE et le Canada, deux puissances économiques qu’il a particulièrement dans son collimateur, alors que la cheffe de la Commission européenne Ursula estimé mi-mars que le lien UE-Canada était “plus crucial que jamais” pour “défendre la démocratie, le commerce libre et équitable, ainsi que nos valeurs communes”.”Si l’Union européenne travaille avec le Canada pour nuire économiquement aux États-Unis, des droits de douanes à grande échelle, bien plus importants que ceux actuellement prévus, seront imposés à tous deux afin de protéger le meilleur ami que chacun de ces deux pays ait jamais eu !”, a-t-il posté sur le réseau Truthsocial.

Trump taxe l’automobile, menace l’UE et le Canada de nouveaux droits de douane

Donald Trump continue sa vaste offensive commerciale: après l’acier et l’aluminium, il a annoncé mercredi 25% de droits de douane supplémentaires sur les automobiles, et a menacé jeudi d’accentuer la pression sur l’UE et le Canada.Les taxes sur l’automobile s’appliqueront à “toutes les voitures qui ne sont pas fabriquées aux Etats-Unis”, a assuré le président américain depuis la Maison Blanche, ajoutant qu’elles entreront en vigueur “le 2 avril et nous commencerons à les collecter le 3″. Le taux total de taxation sera de 27,5% de la valeur.”Nous allons faire payer les pays qui font des affaires dans notre pays et prennent notre richesse”, a-t-il justifié.”Signal fatal pour le libre échange” a lugubrement réagi la fédération des constructeurs automobiles allemands, gros pourvoyeurs de luxueuses berlines pour le marché américain.Le Premier ministre canadien, Mark Carney, a dénoncé une “attaque directe contre les travailleurs” canadiens, assurant que “nous (les) défendrons, nous défendrons nos industries, nous défendrons notre pays”. Si nouveaux les droits de douane annoncés sur les produits canadiens ou mexicains, actuellement suspendus, sont appliqués, les voitures provenant de ces pays pourraient être taxés à 50%.Au Japon, dont l’automobile représente près d’un tiers des exportations vers les Etats-Unis, le Premier ministre Shigeru Ishiba a averti envisager des mesures de rétorsion.Les géants japonais et sud-coréens du secteur comme Toyota et Hyundai ont vu leurs actions chuter en Bourse jeudi.- Constructeurs américains pas épargnés -Le conseiller au commerce de Donald Trump, Peter Navarro reproche à l’Allemagne et au Japon de vouloir “affaiblir” l’industrie automobile américaine en “se réservant la fabrication des pièces à valeur ajoutée”.Selon lui, seuls 19% des moteurs des voitures vendus aux Etats-Unis sont fabriqués dans le pays.Les constructeurs américains ne sont pas épargnés car ils ont des usines à l’étranger qui alimentent le marché américain, principalement au Canada et au Mexique. Il est “crucial” que les droits de douane ne fassent pas “monter les prix pour les consommateurs”, ont prévenu jeudi Ford, GM et Stellantis via un communiqué de l’association professionnelle des constructeurs américains (AAPC), plaidant pour la  “compétitivité” de la production automobile “nord-américaine”, intégrant donc le Canada et le Mexique.Proche allié de Donald Trump, Elon Musk a averti mercredi soir que les nouveaux droits de douane auront un effet “non négligeable” sur le coût de production des Tesla, via les pièces détachées importées.Début février, l’annonce de 25% de droits de douane sur les produits canadiens et mexicains a fait trembler le secteur, alors que la chaîne de production des principaux constructeurs automobiles américains est largement intégrée entre les trois pays nord-américains.Cette nouvelle taxe sur un produit grand public est une nouvelle phase de la guerre commerciale intensive lancée par Donald Trump contre ses partenaires commerciaux depuis sont arrivée au pouvoir en janvier.- Prochaine étape mercredi -Recourant de manière intensive à l’arme des droits de douane, il bouleverse les relations commerciales, par exemple en imposant des droits de douane de 25% sur l’acier et l’aluminium importés. La prochaine étape de cette guerre interviendra mercredi prochain, le 2 avril.M. Trump devrait alors, dans ce qu’il décrit comme le “jour de la libération”, annoncer la mise en place de droits de douane dits “réciproques”, qui concerneront l’ensemble des produits importés aux Etats-Unis.Le principe des droits de douane “réciproques” est que les produits provenant d’un pays et entrant aux Etats-Unis seront désormais taxés au même niveau que le sont les produits américains exportés vers ledit pays.L’Union européenne devrait elle mettre en place des droits de douanes sur certains produits américains mi-avril dans le cadre d’une riposte graduée.Donald Trump a menacé mercredi l’UE et le Canada, deux puissances économiques qu’il a particulièrement dans son collimateur, alors que la cheffe de la Commission européenne Ursula estimé mi-mars que le lien UE-Canada était “plus crucial que jamais” pour “défendre la démocratie, le commerce libre et équitable, ainsi que nos valeurs communes”.”Si l’Union européenne travaille avec le Canada pour nuire économiquement aux États-Unis, des droits de douanes à grande échelle, bien plus importants que ceux actuellement prévus, seront imposés à tous deux afin de protéger le meilleur ami que chacun de ces deux pays ait jamais eu !”, a-t-il posté sur le réseau Truthsocial.

Après la fin des gardes à vue des proches du petit Emile, le mystère reste entier

Les quatre proches du petit Emile sont ressortis libres de leur garde à vue au bout de la nuit jeudi, juste avant une prise de parole très attendue du procureur d’Aix-en-Provence à 10H30 sur la mort toujours inexpliquée du garçonnet.Les avocats des grands-parents maternels avaient annoncé à trois puis cinq heures du matin la levée de leurs gardes en sortant des locaux de la gendarmerie à Marseille, où ils étaient interrogés depuis mardi matin. Le procureur Jean-Luc Blachon a ensuite confirmé à l’AFP que celles de deux de leurs enfants majeurs, un oncle et une tante d’Emile, s’étaient également terminées sans poursuite.Tous les regards se tournent désormais vers le tribunal judiciaire d’Aix-en-Provence où le procureur Jean-Luc Blachon a avancé sa conférence de presse à 10H30. Dans un bref communiqué tard mercredi, il ne faisait aucune mention des auditions, se bornant à indiquer qu’il s’agira d'”évoquer la situation de l’enquête dans le dossier concernant la disparition et la mort d’Emile Soleil”.Le magistrat n’a jusqu’à présent pris la parole qu’une seule fois dans ce dossier, lors de la découverte du crâne de l’enfant il y a un an.Que va-t-il dire sachant que la piste familiale semble s’éloigner ? Selon une source proche du dossier qui appelle à la “prudence”, “les conclusions formulées par les nombreux experts ne sont pas forcément convergentes”.Dans la nuit, les avocats des grands-parents ont chacun fait part de leur soulagement après presque 48H d’une garde à vue pour les chefs très graves d'”homicide volontaire” et “recel de cadavre”.”Au bout de 17 heures d’audition aujourd’hui, la garde à vue est levée”, a indiqué vers 05H00 du matin, Me Isabelle Colombani, avocate du grand-père, Philippe Vedovini devant la presse. “Il y avait peut-être des zones d’ombre à lever, mais voilà…”, a-t-elle ajouté en souriant. Les enquêteurs “avaient depuis hier beaucoup de questions à nous poser. On a répondu à l’intégralité des questions”.Selon Me Julien Pinelli, la grand-mère Anne Vedovini “a tenu à participer à ce qui pourrait naturellement s’apparenter à une épreuve, mais elle a tenu à le faire dans la mesure où elle estimait que c’était sa contribution aussi à cette enquête dont elle attend aujourd’hui les réponses”.Plus tard sur BFMTV, il a dit “espérer” que “la piste intra-familiale soit écartée”.- Le temps de la “vérité” ? -Depuis mardi matin, cette piste possible semblait se dessiner. Peu après 06H00, Philippe et Anne Vedovini, parents de Marie, la mère d’Emile, ainsi que deux enfants majeurs du couple avaient été interpellés dans leur mas cossu de La Bouilladisse, entre Aix-en-Provence et Aubagne. Le procureur avait alors indiqué qu’il s’agissait d'”une phase de vérifications et de confrontations des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois”.Leur domicile avait également été perquisitionné: un véhicule SUV et une remorque à cheval y avaient été saisis. Selon une source proche du dossier, “une dizaine d’auditions de témoins” ont également eu lieu. Sans doute notamment d’autres enfants du couple Vedovini, une famille croyante et discrète de 10 enfants au total, dominée par la figure du grand-père, 59 ans, le patriarche rigoriste du clan.Emile, âgé de deux ans et demi, a disparu le 8 juillet 2023, alors qu’il venait d’arriver chez ses grands-parents, dans leur résidence secondaire du hameau du Haut-Vernet, perché à 1.200 mètres d’altitude dans les Alpes-de-Haute-Provence.Les parents du garçonnet n’étaient pas sur place au moment de la disparition, contrairement à plusieurs autres membres de la famille.Malgré plusieurs jours de battues citoyennes et de ratissages judiciaires, aucune trace de l’enfant n’avait été retrouvée dans cette zone escarpée et isolée.Pendant neuf mois, l’enquête n’avait rien donné de concret, jusqu’à la découverte fortuite, fin mars 2024 par une promeneuse, du crâne et de dents de l’enfant, à environ 1,7 km du hameau, à 25 minutes de marche pour un adulte.Des vêtements et un petit bout d’os avaient également été retrouvés dans la même zone.Début février, les obsèques du garçonnet s’étaient tenues en la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var), parents et grands-parents d’Emile affichant une certaine distance. Le soir même, les grands-parents publiaient un communiqué estimant que “le temps du silence doit laisser place à celui de la vérité” et assurant “ignorer toujours ce qui est arrivé à Emile”.Le 13 mars, la présence d’enquêteurs dans le hameau du Haut-Vernet avait relancé les spéculations. Les gendarmes avaient saisi devant l’église paroissiale une grande jardinière, dans laquelle des traces de sang ont été retrouvées, selon une source proche du dossier à l’AFP.jra-san-alc-tll/so/pta

Turquie: libération de trois journalistes emprisonnés dont un de l’AFP

Le photographe de l’Agence France-Presse Yasin Akgül, arrêté lundi par les autorités qui l’accusaient d’avoir participé à une manifestation interdite qu’il couvrait en tant que journaliste à Istanbul, a été remis en liberté jeudi, a annoncé à l’AFP son avocat.Une décision de remise en liberté a également été prise pour au moins deux des six autres journalistes arrêtés au même motif lundi à Istanbul et également incarcérés, selon l’association turque de défense des droits humains MLSA.Parmi ces deux journalistes figure le photographe Bülent Kiliç, ancien salarié de l’AFP dont le travail a été récompensé par de nombreux prix internationaux.La libération des trois journalistes sera effective dans la journée, selon leurs avocats.Les journalistes avaient été interpellés lundi à l’aube à leur domicile, accusés d’avoir participé à des rassemblements interdits par les autorités, confrontées à une vague de manifestations déclenchée par l’arrestation le 19 mars du maire d’opposition d’Istanbul, Ekrem Imamoglu.Leur arrestation avait suscité de nombreuses condamnations internationales.”La libération de Yasin Akgül est bienvenue et constitue la réparation d’une injustice monumentale. En tant que RSF, nous demandons la libération de tous les autres journalistes qui ont été privés de leur liberté par un traitement totalement injuste”, a déclaré à l’AFP Erol Önderoglu, représentant de l’ONG Reporters sans Frontières (RSF) en Turquie.Les autorités turques, qui ont interdit les rassemblements dans plusieurs grandes villes du pays, ont annoncé avoir arrêté plus de 1.400 manifestants depuis la début de la vague de contestation, d’une ampleur inédite depuis les grandes manifestations du mouvement de Gezi, parties de la place Taksim d’Istanbul en 2013.

Nouveau sommet à Paris des “volontaires” alliés de l’Ukraine, pour finaliser les “garanties de sécurité”

Le président français Emmanuel Macron réunit jeudi matin à Paris les dirigeants de près de 30 pays alliés de l’Ukraine pour un nouveau sommet de la “coalition des volontaires” qui doit “finaliser” les “garanties de sécurité” à apporter à Kiev en cas d’accord de paix avec la Russie.Outre son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, déjà reçu mercredi soir à l’Elysée où il a eu la promesse d’une nouvelle aide militaire française de deux milliards d’euros, Emmanuel Macron va accueillir notamment le Britannique Keir Starmer, l’Italienne Giorgia Meloni, l’Allemand Olaf Scholz ou encore le vice-président turc Cevdet Yilmaz. Le patron de l’Otan Mark Rutte est aussi attendu, ainsi que les dirigeants de l’Union européenne.Après une série de réunions politiques et militaires organisées depuis mi-février successivement par Paris et Londres, l’heure est venue de “tirer des conclusions opérationnelles”, a expliqué la présidence française à la presse.Le duo franco-britannique est à l’initiative en parallèle du processus de négociations engagé par les Etats-Unis de Donald Trump avec Kiev d’une part, et Moscou d’autre part, pour mettre fin à la guerre trois ans après l’invasion russe de l’Ukraine.Mardi, à l’issue de pourparlers en Arabie saoudite par l’intermédiaire de Washington, un accord a été annoncé pour déboucher, sous conditions, à une trêve en mer Noire et à un moratoire sur les frappes visant les sites énergétiques.Mais dès mercredi, les autorités russes et ukrainiennes se sont mutuellement accusées de vouloir faire capoter ce début d’entente, Moscou accusant notamment Kiev d’avoir lancé des opérations contre des sites énergétiques.Et malgré les intenses échanges diplomatiques des dernières semaines, l’armée sud-coréenne a accusé jeudi la Corée du Nord d’avoir déployé 3.000 soldats supplémentaires depuis le début de l’année en soutien à l’invasion russe, en plus des 11.000 déjà envoyés, et de continuer à fournir des armements à Moscou.- “Promesses creuses” -L’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump, qui a renoué le dialogue avec Vladimir Poutine et repris certains éléments de la rhétorique russe, a rebattu les cartes du conflit.Arrivé mercredi à Washington, le nouvel ambassadeur russe aux Etats-Unis, Alexandre Dartchiev a salué une “fenêtre d’opportunité” pour les deux pays, en promettant d’en profiter pour contribuer à la normalisation de leurs relations.Mais malgré l’optimisme affiché par le président américain, son secrétaire d’Etat Marco Rubio, en déplacement en Jamaïque, a reconnu mercredi que parvenir à un accord de paix “ne sera pas simple” et “prendra du temps”.Pour Emmanuel Macron, en continuant de frapper l’Ukraine, la Russie “a montré sa volonté de guerre”, jugeant qu’il était “beaucoup trop tôt” pour envisager une levée des sanctions. “La Russie joue la montre, il faut continuer à maintenir la pression sur la Russie”, a renchéri mercredi soir à ses côtés le président ukrainien.Les deux hommes ont exhorté Moscou à accepter un cessez-le-feu total de 30 jours “sans conditions préalables”.”Contrairement au président Zelensky, Poutine a montré qu’il n’était pas un acteur sérieux dans ces pourparlers de paix”, a estimé M. Starmer dans un communiqué publié jeudi matin. “Ses promesses sont creuses.”Sans attendre que la médiation américaine parvienne à ses fins, la plupart des pays de l’UE et des Etats de l’Otan, marginalisés par les discussions engagées par Donald Trump, veulent avancer sur des garanties de sécurité pour l’Ukraine- “Réserve stratégique” -En “première ligne”, cela doit passer par une aide à l’armée ukrainienne elle-même, détaille-t-on à l’Elysée.En “deuxième ligne”, et la plus discutée: une “force de réassurance” composée de pays européens volontaires, qui serait déployée sur le sol ukrainien uniquement dans le cadre d’un accord de paix.Emmanuel Macron a défendu devant la presse une “approche pacifiste”, “comme une réserve stratégique pour aider à dissuader toute nouvelle agression russe”.Ces contingents n’iraient “pas sur le front” pour “aller se battre”, a-t-il insisté, même s’ils auraient à “répondre” s’ils étaient “attaqués”.Il ne s’agirait ni d’une force d’observation d’un éventuel cessez-le-feu, ni d’une force d’interposition, a-t-il encore plaidé, évoquant la possibilité d’une opération distincte “de maintien de la paix” qui pourrait être sous “mandat des Nations unies”.Enfin, en “troisième ligne”, le soutien que les Américains seraient prêts à garantir aux Européens, nécessaires à beaucoup de pays pour qu’ils franchissent le pas et auquel Donald Trump ne s’est pas encore formellement engagé.Ces derniers temps, la France et le Royaume-Uni semblent toutefois avoir mis moins l’accent sur un déploiement terrestre, rejeté catégoriquement jusqu’ici par la Russie de Vladimir Poutine.Côté français, on insiste sur le fait que “la meilleure garantie de sécurité” pour l’Ukraine est l’armée ukrainienne elle-même, qu’il s’agit donc de renforcer encore.Â