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Vance reçu au Vatican, aucune rencontre avec le pape évoquée

Le vice-président américain JD Vance a été reçu samedi au Vatican lors d’un entretien qui a abordé l’épineuse question des réfugiés, deux mois après de vives critiques du chef de l’Eglise catholique contre la politique migratoire de l’administration Trump.Les deux parties avaient maintenu le flou sur une possible rencontre samedi entre M. Vance et le pape de 88 ans. Celle-ci n’a pas été évoquée.JD Vance, converti au catholicisme à 35 ans, pourrait rencontrer François dimanche en marge de la messe de Pâques bien que sa présence n’ait pas été officiellement confirmée.Affaibli après une grave pneumonie et malgré sa convalescence, le pape avait reçu le roi Charles III début avril et a fait plusieurs apparitions surprises ces derniers jours. Samedi, vers 16H00 GMT, il a ainsi été aperçu sur son fauteuil roulant, saluant des fidèles dans la basilique Saint-Pierre où se tiendra dans la soirée la veillée pascale, selon une vidéo publiée par un journaliste.Fervent catholique, JD Vance s’est entretenu pendant plus d’une heure au palais apostolique avec le cardinal italien Pietro Parolin, Secrétaire d’Etat et N.2 du Saint-Siège, ainsi que Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les relations avec les États.L’entretien “cordial” a abordé “la situation internationale, en particulier dans les pays marqués par la guerre, les tensions politiques et des situations humanitaires difficiles, avec une attention particulière portée aux migrants, aux réfugiés, aux prisonniers”, a indiqué le Vatican dans un communiqué.En février, le pape François s’était attiré les foudres de la Maison Blanche en condamnant, dans une lettre aux évêques américains, les expulsions massives de migrants voulues par Donald Trump, qualifiées de “crise majeure”.”Ce qui est construit sur le fondement de la force, et non sur la vérité de la dignité égale de tout être humain, commence mal et finira mal”, avait-il prévenu, alors que M. Vance entend faire de son pays une forteresse aux valeurs conservatrices en limitant drastiquement l’immigration.Samedi, “les deux parties (…) ont renouvelé leur engagement commun à protéger le droit à la liberté religieuse et de conscience”, selon le Vatican.Un thème abordé à Munich en février par M. Vance, qui avait dénoncé le “recul” de la “liberté d’expression” sur le Vieux Continent, notamment concernant l’opposition à l’avortement, suscitant la colère de plusieurs dirigeants européens.M. Vance est proche de la frange conservatrice de l’Eglise américaine, très critique envers le pape argentin pour ses positions sur les migrants, les fidèles LGBT+ ou certaines questions de justice sociale.”Les deux parties ont exprimé le souhait d’une collaboration sereine entre l’État et l’Église catholique aux États-Unis, dont le service précieux envers les personnes les plus vulnérables a été reconnu”, a indiqué le Vatican.Les deux parties “ont discuté de leur foi religieuse commune, du catholicisme aux États-Unis, du sort des communautés chrétiennes persécutées dans le monde et de l’engagement du président Trump à restaurer la paix dans le monde”, a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.Arrivé vendredi à Rome pour le weekend pascal, M. Vance a rencontré la Première ministre italienne Giorgia Meloni. Il s’est ensuite rendu à la basilique Saint-Pierre, accompagné de son épouse Usha et de leurs trois enfants, pour assister à l’office de la Passion du Vendredi saint, qui commémore la mort du Christ sur la Croix.

Vance reçu au Vatican, aucune rencontre avec le pape évoquée

Le vice-président américain JD Vance a été reçu samedi au Vatican lors d’un entretien qui a abordé l’épineuse question des réfugiés, deux mois après de vives critiques du chef de l’Eglise catholique contre la politique migratoire de l’administration Trump.Les deux parties avaient maintenu le flou sur une possible rencontre samedi entre M. Vance et le pape de 88 ans. Celle-ci n’a pas été évoquée.JD Vance, converti au catholicisme à 35 ans, pourrait rencontrer François dimanche en marge de la messe de Pâques bien que sa présence n’ait pas été officiellement confirmée.Affaibli après une grave pneumonie et malgré sa convalescence, le pape avait reçu le roi Charles III début avril et a fait plusieurs apparitions surprises ces derniers jours. Samedi, vers 16H00 GMT, il a ainsi été aperçu sur son fauteuil roulant, saluant des fidèles dans la basilique Saint-Pierre où se tiendra dans la soirée la veillée pascale, selon une vidéo publiée par un journaliste.Fervent catholique, JD Vance s’est entretenu pendant plus d’une heure au palais apostolique avec le cardinal italien Pietro Parolin, Secrétaire d’Etat et N.2 du Saint-Siège, ainsi que Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les relations avec les États.L’entretien “cordial” a abordé “la situation internationale, en particulier dans les pays marqués par la guerre, les tensions politiques et des situations humanitaires difficiles, avec une attention particulière portée aux migrants, aux réfugiés, aux prisonniers”, a indiqué le Vatican dans un communiqué.En février, le pape François s’était attiré les foudres de la Maison Blanche en condamnant, dans une lettre aux évêques américains, les expulsions massives de migrants voulues par Donald Trump, qualifiées de “crise majeure”.”Ce qui est construit sur le fondement de la force, et non sur la vérité de la dignité égale de tout être humain, commence mal et finira mal”, avait-il prévenu, alors que M. Vance entend faire de son pays une forteresse aux valeurs conservatrices en limitant drastiquement l’immigration.Samedi, “les deux parties (…) ont renouvelé leur engagement commun à protéger le droit à la liberté religieuse et de conscience”, selon le Vatican.Un thème abordé à Munich en février par M. Vance, qui avait dénoncé le “recul” de la “liberté d’expression” sur le Vieux Continent, notamment concernant l’opposition à l’avortement, suscitant la colère de plusieurs dirigeants européens.M. Vance est proche de la frange conservatrice de l’Eglise américaine, très critique envers le pape argentin pour ses positions sur les migrants, les fidèles LGBT+ ou certaines questions de justice sociale.”Les deux parties ont exprimé le souhait d’une collaboration sereine entre l’État et l’Église catholique aux États-Unis, dont le service précieux envers les personnes les plus vulnérables a été reconnu”, a indiqué le Vatican.Les deux parties “ont discuté de leur foi religieuse commune, du catholicisme aux États-Unis, du sort des communautés chrétiennes persécutées dans le monde et de l’engagement du président Trump à restaurer la paix dans le monde”, a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.Arrivé vendredi à Rome pour le weekend pascal, M. Vance a rencontré la Première ministre italienne Giorgia Meloni. Il s’est ensuite rendu à la basilique Saint-Pierre, accompagné de son épouse Usha et de leurs trois enfants, pour assister à l’office de la Passion du Vendredi saint, qui commémore la mort du Christ sur la Croix.

Tunisie: jusqu’à 66 ans de prison dans le méga-procès du “complot” contre les opposants

Un tribunal de Tunis a infligé de lourdes peines allant jusqu’à 66 ans de prison dans un procès inédit pour “complot” contre le président Saied, intenté à une quarantaine de personnalités incluant des figures de l’opposition, un jugement dénoncé samedi notamment par des ONG.Un responsable du parquet antiterroriste avait annoncé à l’aube des peines de …

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Tunisie: jusqu’à 66 ans de prison dans le méga-procès du “complot” contre les opposants

Un tribunal de Tunis a infligé de lourdes peines allant jusqu’à 66 ans de prison dans un procès inédit pour “complot” contre le président Saied, intenté à une quarantaine de personnalités incluant des figures de l’opposition, un jugement dénoncé samedi notamment par des ONG.Un responsable du parquet antiterroriste avait annoncé à l’aube des peines de 13 à 66 ans pour les prévenus poursuivis pour “complot contre la sûreté de l’Etat” et “adhésion à un groupe terroriste”.Mais une liste communiquée à l’AFP par plusieurs avocats dont Me Abdessatar Messaoudi fait état de peines allant de 4 à 66 ans à l’encontre de politiciens, anciens ministres, avocats et hommes d’affaires dont une quinzaine sont emprisonnés depuis deux ans, les autres étant en liberté ou en exil.Bassam Khawaja, de l’ONG Human Rights Watch (HRW) a dénoncé sur X un procès qui n’a “même pas fait semblant d’être équitable”, tenu en “trois audiences, sans entendre la défense”. Pour HRW, qui avait pu lire l’ordonnance de renvoi des accusés, les graves accusations “ne reposent sur aucune preuve crédible”.D’après la liste de Me Messaoudi, les accusés se trouvant à l’étranger, parmi lesquels l’intellectuel français Bernard Henri-Lévy, ont tous été condamnés à 33 ans de prison, à l’instar aussi de la militante et féministe tunisienne Bochra Belhaj Hmida, et l’ex-cheffe du cabinet présidentiel, Nadia Akacha.- Recours en appel -Des figures politiques comme Issam Chebbi, chef d’un parti social-démocrate, Jawhar Ben Mbarek, cofondateur de la coalition Front de Salut National, l’ex-ministre centriste Ghazi Chaouachi, l’ancien haut fonctionnaire Ridha Belhaj et la militante Chaïma Issa, devront purger 18 ans de prison. Les accusés vont faire appel: “on n’a pas le choix sinon ceux qui sont libres risqueraient une arrestation”, a précisé Me Messaoudi.L’ex-dirigeant social-démocrate Khayam Turki a été condamné à 48 ans de réclusion, tandis que la peine de 66 ans d’emprisonnement, la plus lourde, a été infligée à Kamel Eltaïef, un homme d’affaires influent. Hayder Turki, cousin de l’accusé, s’est dit auprès de l’AFP “très attristé” par le jugement prononcé le jour de ses 60 ans: “il ne mérite pas ça, c’est un grand monsieur, son crime c’est d’avoir fait de la politique”.Abdelhamid Jelassi et Noureddine Bhiri, deux dirigeants du parti islamo-conservateur Ennahdha, ont été condamnés à 13 et 43 ans de prison. Ennahdha a “condamné une mascarade judiciaire historique” et réclamé “la libération de tous les prisonniers politiques”.Vendredi, lors de la dernière audience d’un procès sans précédent — pour le nombre d’accusés et les chefs d’inculpation — ouvert le 4 mars, les avocats ont dénoncé tels Samir Dilou “une folie judiciaire” quand le juge a mis sa décision en délibéré sans réquisitoire ni plaidoiries de la défense. Les journalistes et diplomates étrangers — des accusés s’étant vu reprocher des rencontres avec des ambassadeurs — étaient exclus de cette audience.Parmi les autres condamnés figurent le directeur de la radio privée Mosaïque, Noureddine Boutar, condamné à 10 ans de prison, et un courtier en voitures, Hattab Slama, condamné à 4 ans, pour avoir été géolocalisé près du domicile d’un autre accusé.Pour l’avocate Haifa Chebbi, fille du politicien Ahmed Nejib Chebbi (frère d’Issam) condamné à 18 ans de prison, “ce verdict préparé à l’avance” reflète “le triste état des libertés en Tunisie”. – “Accusations vagues” -Kamel Jendoubi, l’un des accusés en exil, a dénoncé “une décision politique exécutée par des juges aux ordres, des procureurs complices et une ministre de la Justice, bras armé d’un autocrate paranoïaque”.Depuis le coup de force du président Kais Saied à l’été 2021, par lequel il s’est octroyé les pleins pouvoirs, ONG et opposants dénoncent une régression des droits en Tunisie, pays qui avait lancé le Printemps arabe en 2011. Hormis le méga-procès du “complot”, des dizaines de politiciens, avocats et chroniqueurs connus sont emprisonnés depuis début 2023 en vertu d’un décret réprimant la diffusion de fausses nouvelles, à l’interprétation très large.Pour l’analyste Hatem Nafti, “un acquittement aurait nié le narratif conspirationniste sur lequel repose le régime depuis 2021”, encore “accepté par une partie importante de la population”. En février, le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme avait dénoncé la “persécution des opposants”, qui font “l’objet d’accusations vagues après avoir vraisemblablement exercé leurs droits”.

Tunisie: jusqu’à 66 ans de prison dans le méga-procès du “complot” contre les opposants

Un tribunal de Tunis a infligé de lourdes peines allant jusqu’à 66 ans de prison dans un procès inédit pour “complot” contre le président Saied, intenté à une quarantaine de personnalités incluant des figures de l’opposition, un jugement dénoncé samedi notamment par des ONG.Un responsable du parquet antiterroriste avait annoncé à l’aube des peines de 13 à 66 ans pour les prévenus poursuivis pour “complot contre la sûreté de l’Etat” et “adhésion à un groupe terroriste”.Mais une liste communiquée à l’AFP par plusieurs avocats dont Me Abdessatar Messaoudi fait état de peines allant de 4 à 66 ans à l’encontre de politiciens, anciens ministres, avocats et hommes d’affaires dont une quinzaine sont emprisonnés depuis deux ans, les autres étant en liberté ou en exil.Bassam Khawaja, de l’ONG Human Rights Watch (HRW) a dénoncé sur X un procès qui n’a “même pas fait semblant d’être équitable”, tenu en “trois audiences, sans entendre la défense”. Pour HRW, qui avait pu lire l’ordonnance de renvoi des accusés, les graves accusations “ne reposent sur aucune preuve crédible”.D’après la liste de Me Messaoudi, les accusés se trouvant à l’étranger, parmi lesquels l’intellectuel français Bernard Henri-Lévy, ont tous été condamnés à 33 ans de prison, à l’instar aussi de la militante et féministe tunisienne Bochra Belhaj Hmida, et l’ex-cheffe du cabinet présidentiel, Nadia Akacha.- Recours en appel -Des figures politiques comme Issam Chebbi, chef d’un parti social-démocrate, Jawhar Ben Mbarek, cofondateur de la coalition Front de Salut National, l’ex-ministre centriste Ghazi Chaouachi, l’ancien haut fonctionnaire Ridha Belhaj et la militante Chaïma Issa, devront purger 18 ans de prison. Les accusés vont faire appel: “on n’a pas le choix sinon ceux qui sont libres risqueraient une arrestation”, a précisé Me Messaoudi.L’ex-dirigeant social-démocrate Khayam Turki a été condamné à 48 ans de réclusion, tandis que la peine de 66 ans d’emprisonnement, la plus lourde, a été infligée à Kamel Eltaïef, un homme d’affaires influent. Hayder Turki, cousin de l’accusé, s’est dit auprès de l’AFP “très attristé” par le jugement prononcé le jour de ses 60 ans: “il ne mérite pas ça, c’est un grand monsieur, son crime c’est d’avoir fait de la politique”.Abdelhamid Jelassi et Noureddine Bhiri, deux dirigeants du parti islamo-conservateur Ennahdha, ont été condamnés à 13 et 43 ans de prison. Ennahdha a “condamné une mascarade judiciaire historique” et réclamé “la libération de tous les prisonniers politiques”.Vendredi, lors de la dernière audience d’un procès sans précédent — pour le nombre d’accusés et les chefs d’inculpation — ouvert le 4 mars, les avocats ont dénoncé tels Samir Dilou “une folie judiciaire” quand le juge a mis sa décision en délibéré sans réquisitoire ni plaidoiries de la défense. Les journalistes et diplomates étrangers — des accusés s’étant vu reprocher des rencontres avec des ambassadeurs — étaient exclus de cette audience.Parmi les autres condamnés figurent le directeur de la radio privée Mosaïque, Noureddine Boutar, condamné à 10 ans de prison, et un courtier en voitures, Hattab Slama, condamné à 4 ans, pour avoir été géolocalisé près du domicile d’un autre accusé.Pour l’avocate Haifa Chebbi, fille du politicien Ahmed Nejib Chebbi (frère d’Issam) condamné à 18 ans de prison, “ce verdict préparé à l’avance” reflète “le triste état des libertés en Tunisie”. – “Accusations vagues” -Kamel Jendoubi, l’un des accusés en exil, a dénoncé “une décision politique exécutée par des juges aux ordres, des procureurs complices et une ministre de la Justice, bras armé d’un autocrate paranoïaque”.Depuis le coup de force du président Kais Saied à l’été 2021, par lequel il s’est octroyé les pleins pouvoirs, ONG et opposants dénoncent une régression des droits en Tunisie, pays qui avait lancé le Printemps arabe en 2011. Hormis le méga-procès du “complot”, des dizaines de politiciens, avocats et chroniqueurs connus sont emprisonnés depuis début 2023 en vertu d’un décret réprimant la diffusion de fausses nouvelles, à l’interprétation très large.Pour l’analyste Hatem Nafti, “un acquittement aurait nié le narratif conspirationniste sur lequel repose le régime depuis 2021”, encore “accepté par une partie importante de la population”. En février, le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme avait dénoncé la “persécution des opposants”, qui font “l’objet d’accusations vagues après avoir vraisemblablement exercé leurs droits”.

Poutine ordonne un cessez-le-feu en Ukraine pour Pâques

Le président Vladimir Poutine a ordonné aux troupes russes d’observer un cessez-le-feu en Ukraine à l’occasion de Pâques, samedi et dimanche, et a appelé Kiev à faire de même, au moment où les discussions en vue d’une trêve plus globale semblent dans l’impasse.Le chef de l’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky a réagi en dénonçant une “tentative de Poutine de jouer avec les vies humaines”, sans toutefois se prononcer clairement sur la position de son pays concernant cette trêve.La Russie a par ailleurs revendiqué avoir presque totalement repris les territoires occupés depuis l’été 2024 par les forces ukrainiennes dans la région russe frontalière de Koursk. Une telle progression déplacerait à nouveau les combats en totalité sur le sol ukrainien.”Guidée par des considérations humanitaires, la partie russe décrète une trêve de Pâques aujourd’hui, de 18 heures (15H00 GMT, ndlr) à minuit entre dimanche et lundi (21H00 GMT dimanche). Je donne l’ordre de cesser toutes les hostilités pendant cette période”, a déclaré M. Poutine au cours d’une réunion avec des militaires retransmise à la télévision russe.”Nous supposons que la partie ukrainienne suivra notre exemple”, a-t-il ajouté, tout en ordonnant à ses forces de se tenir prêtes à une “réponse immédiate et complète” en cas de “violations de la trêve” ou de “toute action agressive” de la part des soldats de Kiev.Selon le chef de l’Etat russe, la réponse ukrainienne “montrera la sincérité du régime de Kiev, sa volonté et sa capacité à respecter les accords, à participer au processus de pourparlers de paix visant à éliminer les causes profondes de la crise ukrainienne”.Pâques, l’une des fêtes les plus importantes du calendrier chrétien qui commémore la résurrection du Christ, est célébrée cette année dimanche, à la même date par les catholiques et les orthodoxes.- Des tentatives passées -Des tentatives d’instaurer une trêve à l’occasion de Pâques en Ukraine ont déjà eu lieu à deux reprises depuis le début du conflit en février 2022.En avril 2022, une première initiative en ce sens, prise par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, ne s’était pas matérialisée du fait du refus de la Russie, qui avait jugé qu’un cessez-le-feu donnerait l’occasion à l’armée ukrainienne de se regrouper et de se réarmer.L’année suivante, en janvier 2023, le patriarche de l’Eglise orthodoxe russe Kirill avait exhorté les deux camps à interrompre les hostilités pour Pâques et la Russie avait décrété un cessez-le-feu de 36 heures mais celui-ci avait été qualifié de “piège” par l’Ukraine et les affrontements avaient continué.Interrogés par l’AFP après l’annonce de Vladimir Poutine, des soldats ukrainiens ont affirmé ne pas faire confiance à la Russie pour respecter une trêve.”Il est impossible de croire à un quelconque cessez-le-feu de la part de ces gens”, lance Dmitri, un militaire de 40 ans qui profite d’une pause au soleil à Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine.Son camarade Vadym est d’accord et ajoute que les personnes qui font confiance à Poutine “devraient repenser à tout ce qui se passe réellement et filtrer leurs informations”.La Russie et l’Ukraine ont par ailleurs échangé samedi 246 prisonniers de guerre de chaque camp et 46 soldats blessés requérant des soins d’urgence. Ce type d’échange est l’un des derniers domaines de coopération entre les deux pays.- Impatience américaine -L’annonce de trêve samedi intervient alors que les efforts de l’administration de Donald Trump pour trouver une issue au conflit en Ukraine paraissent dans l’impasse ces derniers jours, ce qui a provoqué l’irritation du président américain.M. Trump a menacé vendredi de se retirer des négociations sur l’Ukraine faute de progrès rapides dans les discussions séparées avec Kiev et avec Moscou que ses lieutenants ont depuis plusieurs semaines.Le même jour, le Kremlin avait indiqué considérer comme ayant “expiré” le moratoire sur les frappes contre les sites énergétiques, annoncé en mars pour 30 jours mais dont la mise en oeuvre restait floue. La Russie et l’Ukraine s’accusaient de surcroît presque quotidiennement de le violer.Avant l’annonce de cette trêve limitée aux sites énergétiques, Donald Trump avait initialement proposé un cessez-le-feu inconditionnel et complet, dont le principe avait été accepté par Kiev sous la pression de Washington mais écarté par Vladimir Poutine.Dans la région russe de Koursk, cible en août 2024 d’une offensive surprise des forces ukrainiennes, la Russie a revendiqué samedi avoir repris le village frontalier d’Olechnia.Avec la reconquête de ce village frontalier, il n’en reste plus qu’un autre, celui de Gornal, encore sous contrôle ukrainien dans cette région.”La majeure partie du territoire de la région où l’invasion a eu lieu a maintenant été libérée. Il s’agit de 1.260 kilomètres carrés, soit 99,5% du territoire de la région”, s’est félicité à la télévision le chef d’état-major de l’armée russe, Valeri Guerassimov.Il a en outre assuré que les forces russes avaient repoussé les tentatives ukrainiennes de pénétrer dans la région voisine de Belgorod.

Poutine ordonne un cessez-le-feu en Ukraine pour Pâques

Le président Vladimir Poutine a ordonné aux troupes russes d’observer un cessez-le-feu en Ukraine à l’occasion de Pâques, samedi et dimanche, et a appelé Kiev à faire de même, au moment où les discussions en vue d’une trêve plus globale semblent dans l’impasse.Le chef de l’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky a réagi en dénonçant une “tentative de Poutine de jouer avec les vies humaines”, sans toutefois se prononcer clairement sur la position de son pays concernant cette trêve.La Russie a par ailleurs revendiqué avoir presque totalement repris les territoires occupés depuis l’été 2024 par les forces ukrainiennes dans la région russe frontalière de Koursk. Une telle progression déplacerait à nouveau les combats en totalité sur le sol ukrainien.”Guidée par des considérations humanitaires, la partie russe décrète une trêve de Pâques aujourd’hui, de 18 heures (15H00 GMT, ndlr) à minuit entre dimanche et lundi (21H00 GMT dimanche). Je donne l’ordre de cesser toutes les hostilités pendant cette période”, a déclaré M. Poutine au cours d’une réunion avec des militaires retransmise à la télévision russe.”Nous supposons que la partie ukrainienne suivra notre exemple”, a-t-il ajouté, tout en ordonnant à ses forces de se tenir prêtes à une “réponse immédiate et complète” en cas de “violations de la trêve” ou de “toute action agressive” de la part des soldats de Kiev.Selon le chef de l’Etat russe, la réponse ukrainienne “montrera la sincérité du régime de Kiev, sa volonté et sa capacité à respecter les accords, à participer au processus de pourparlers de paix visant à éliminer les causes profondes de la crise ukrainienne”.Pâques, l’une des fêtes les plus importantes du calendrier chrétien qui commémore la résurrection du Christ, est célébrée cette année dimanche, à la même date par les catholiques et les orthodoxes.- Des tentatives passées -Des tentatives d’instaurer une trêve à l’occasion de Pâques en Ukraine ont déjà eu lieu à deux reprises depuis le début du conflit en février 2022.En avril 2022, une première initiative en ce sens, prise par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, ne s’était pas matérialisée du fait du refus de la Russie, qui avait jugé qu’un cessez-le-feu donnerait l’occasion à l’armée ukrainienne de se regrouper et de se réarmer.L’année suivante, en janvier 2023, le patriarche de l’Eglise orthodoxe russe Kirill avait exhorté les deux camps à interrompre les hostilités pour Pâques et la Russie avait décrété un cessez-le-feu de 36 heures mais celui-ci avait été qualifié de “piège” par l’Ukraine et les affrontements avaient continué.Interrogés par l’AFP après l’annonce de Vladimir Poutine, des soldats ukrainiens ont affirmé ne pas faire confiance à la Russie pour respecter une trêve.”Il est impossible de croire à un quelconque cessez-le-feu de la part de ces gens”, lance Dmitri, un militaire de 40 ans qui profite d’une pause au soleil à Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine.Son camarade Vadym est d’accord et ajoute que les personnes qui font confiance à Poutine “devraient repenser à tout ce qui se passe réellement et filtrer leurs informations”.La Russie et l’Ukraine ont par ailleurs échangé samedi 246 prisonniers de guerre de chaque camp et 46 soldats blessés requérant des soins d’urgence. Ce type d’échange est l’un des derniers domaines de coopération entre les deux pays.- Impatience américaine -L’annonce de trêve samedi intervient alors que les efforts de l’administration de Donald Trump pour trouver une issue au conflit en Ukraine paraissent dans l’impasse ces derniers jours, ce qui a provoqué l’irritation du président américain.M. Trump a menacé vendredi de se retirer des négociations sur l’Ukraine faute de progrès rapides dans les discussions séparées avec Kiev et avec Moscou que ses lieutenants ont depuis plusieurs semaines.Le même jour, le Kremlin avait indiqué considérer comme ayant “expiré” le moratoire sur les frappes contre les sites énergétiques, annoncé en mars pour 30 jours mais dont la mise en oeuvre restait floue. La Russie et l’Ukraine s’accusaient de surcroît presque quotidiennement de le violer.Avant l’annonce de cette trêve limitée aux sites énergétiques, Donald Trump avait initialement proposé un cessez-le-feu inconditionnel et complet, dont le principe avait été accepté par Kiev sous la pression de Washington mais écarté par Vladimir Poutine.Dans la région russe de Koursk, cible en août 2024 d’une offensive surprise des forces ukrainiennes, la Russie a revendiqué samedi avoir repris le village frontalier d’Olechnia.Avec la reconquête de ce village frontalier, il n’en reste plus qu’un autre, celui de Gornal, encore sous contrôle ukrainien dans cette région.”La majeure partie du territoire de la région où l’invasion a eu lieu a maintenant été libérée. Il s’agit de 1.260 kilomètres carrés, soit 99,5% du territoire de la région”, s’est félicité à la télévision le chef d’état-major de l’armée russe, Valeri Guerassimov.Il a en outre assuré que les forces russes avaient repoussé les tentatives ukrainiennes de pénétrer dans la région voisine de Belgorod.

Dans Gaza affamée, des Palestiniens se rabattent sur la viande de tortue

Une fois la carapace retirée, la viande est découpée, bouillie, puis mélangée avec quelques bouts de poivrons. Dans une bande de Gaza où les protéines sont rares, certains se résignent à manger des tortues marines.”Les enfants étaient réticents, on leur a dit que c’était aussi délicieux que du veau”, explique Majida Qanan, un oeil veillant sur les morceaux de viande rouge mitonnant sur un feu de bois.”Certains en ont mangé, d’autres pas”.Faute de mieux, c’est la troisième fois que cette Palestinienne de 61 ans prépare un repas à base de tortue pour sa famille déplacée, qui vit aujourd’hui sous une tente à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Après depuis 18 mois de guerre dévastatrice entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, le territoire et ses 2,4 millions d’habitants se trouvent dans une situation humanitaire critique.”La famine n’est pas seulement un risque, mais semble se développer rapidement dans presque toutes les régions de Gaza”, a averti cette semaine un collectif d’ONG internationales.Depuis le 2 mars, Israël bloque toute livraison humanitaire, accusant le Hamas de détourner l’aide. Le mouvement palestinien dément, accusant en retour Israël d’utiliser “la famine comme arme de guerre”.”Il n’y a aucun point de passage ouvert et il n’y a rien sur le marché”, reprend Majida Qanan.”J’achète deux petits sacs (de légumes) pour 80 shekels (19 euros), et il n’y a pas de viande”, témoigne-t-elle.Alors, même si ce sont des espèces protégées à l’échelle internationale, les tortues marines capturées dans les filets des pêcheurs font l’affaire.Pour nettoyer la viande, Majida Qanan la mélange avec de la farine et du vinaigre. Puis elle la rince, la fait bouillir dans une vieille marmite cabossée avant de la faire revenir en l’assaisonnant d’oignons, tomates et poivrons.- Tortue halal -“On n’aurait jamais cru qu’on mangerait de la tortue”, confie son cousin Abdul Halim Qanan, pêcheur.”Quand la guerre a commencé, on n’avait pas de nourriture et c’est tout ce qu’on avait en guise de protéines. Il n’y avait pas viande, les prix des légumes étaient astronomiques. Personne ne pouvait se les permettre”.Selon le Bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), la bande de Gaza est aujourd’hui probablement plongée dans “la pire” situation humanitaire depuis le début de la guerre déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël.En juin dernier, les acteurs du secteur humanitaire avaient évoqué des Palestiniens si démunis qu’ils en étaient parfois réduits à se nourrir d’aliments pour animaux ou d’herbe, et à boire des eaux usées.Entretemps, une trêve, entrée en vigueur le 19 janvier, a permis d’augmenter les livraisons humanitaires, jusqu’au nouveau blocage israélien, suivi, le 18 mars, de la reprise de ses opérations militaires. Les tortues, elles, sont tuées selon les rites halal, c’est-à-dire conformément aux préceptes de la religion musulmane, assure Abdul Halim Qanan.”S’il n’y avait pas de famine, on n’en mangerait pas mais il faut bien compenser (le manque de protéines) avec quelque chose”.