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Chine: la croissance trimestrielle au plus bas depuis un an

La Chine a annoncé lundi un ralentissement de sa croissance au troisième trimestre, au rythme le plus faible depuis un an, au moment où s’ouvre à Pékin une réunion clé du Parti communiste.La session plénière (ou “plénum”) des membres du Comité central, sorte de parlement du parti au pouvoir, se tient sur quatre jours à huis clos. Elle vise notamment à discuter de la planification économique pour les prochaines années, sur fond de longue crise dans l’immobilier, de faible consommation des ménages, et de tensions commerciales avec Washington.”Beaucoup de gens hésitent à dépenser car leurs revenus ne sont pas suffisants et de nombreuses entreprises licencient, voire ferment”, résume Alin, une quadragénaire employée dans l’assurance, interrogée dans les rues de Pékin.La croissance du PIB chinois sur la période juillet-septembre s’est établie à +4,8% sur un an, a annoncé lundi le Bureau national des statistiques (BNS).Il s’agit d’un net ralentissement par rapport au trimestre précédent (+5,2%), anticipé par les économistes sondés par l’AFP.Avec les pressions commerciales qui s’intensifient, nombre d’économistes estiment que la Chine doit opérer une transition plus nette vers un modèle de croissance davantage tiré par la consommation intérieure que par les exportations.Mais les médias d’Etat et les responsables chinois restent discrets sur les mesures concrètes qui pourraient être inscrites dans le 15e plan quinquennal (2026-2030), dont la préparation est au centre des discussions du plénum.- “Dans l’humain” -Selon un commentaire publié lundi par l’agence officielle Chine nouvelle toutefois, ce nouveau plan visera à “consolider les fondations du bien-être de la population”, notamment en “investissant dans l’humain”.Le texte mentionne par ailleurs plusieurs fois les “nouvelles forces productives de qualité”, une expression utilisée pour désigner les technologies clés dans lesquelles la Chine entend atteindre l’autosuffisance afin d’assurer une croissance durable.Plusieurs indicateurs économiques restent à l’orange.Le moral mitigé des consommateurs s’est traduit le mois dernier par une croissance des ventes de détail (+3% sur un an) à son rythme le plus faible depuis novembre 2024, selon le BNS.Ce fléchissement s’explique par l’atténuation des effets des programmes de stimulation de la consommation, lancés l’an passé, écrit dans une note Julian Evans-Pritchard, analyste chez Capital Economics.Selon l’économiste, les dépenses des ménages sont aussi freinées par la baisse continue des prix immobiliers, qui ont enregistré en septembre leur plus fort recul en un an.”Pour encourager la consommation, les subventions à elles seules ne suffisent pas”, estime Alin, l’employée interrogée par l’AFP.Elle évoque la sécurité de l’emploi, le prix de l’immobilier et les dépenses liées à l’éducation comme facteurs clés.- “Alarmant” -Autre indicateur dans le rouge, les investissements en capital fixe ont chuté au troisième trimestre, en particulier dans l’immobilier (-13,9% sur un an), selon le BNS.Ce plongeon est “rare et alarmant” selon Zhiwei Zhang, économiste en chef chez Pinpoint Asset Management.Signe positif, la production industrielle a grimpé de 6,5% en septembre sur un an, selon le BNS, soit plus que la prévision d’analystes interrogés par Bloomberg (+5%).Mais cette croissance s’explique “uniquement parce que les exportations, toujours solides, ont compensé la faiblesse de la demande intérieure”, note Julian Evans-Pritchard.Des discussions commerciales sont attendues plus tard ce mois-ci entre des hauts responsables chinois et américains pour tenter de résoudre les différends commerciaux après l’offensive de droits de douane lancée en début d’année par Donald Trump.Les craintes d’une escalade se sont toutefois atténuées après que le président américain Donald Trump a déclaré à Fox News que des droits de douane supplémentaires de 100% sur tous les produits chinois n’étaient “pas tenables”.Une rencontre entre M. Trump et son homologue chinois Xi Jinping pourrait même avoir lieu en marge du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec) qui s’ouvrira fin octobre.”L’impact des droits de douane de Trump s’est avéré beaucoup plus léger que prévu au début de l’année”, écrivent dans une note les économistes de Macquarie.L’Etat-parti chinois a fixé un objectif de croissance “d’environ 5%” pour 2025.Cette ambition reste réaliste, selon des économistes, qui soulignent toutefois que ces chiffres officiels pourraient être surestimés par rapport à la croissance réelle.

Chine: la croissance trimestrielle au plus bas depuis un an

La Chine a annoncé lundi un ralentissement de sa croissance au troisième trimestre, au rythme le plus faible depuis un an, au moment où s’ouvre à Pékin une réunion clé du Parti communiste.La session plénière (ou “plénum”) des membres du Comité central, sorte de parlement du parti au pouvoir, se tient sur quatre jours à huis clos. Elle vise notamment à discuter de la planification économique pour les prochaines années, sur fond de longue crise dans l’immobilier, de faible consommation des ménages, et de tensions commerciales avec Washington.”Beaucoup de gens hésitent à dépenser car leurs revenus ne sont pas suffisants et de nombreuses entreprises licencient, voire ferment”, résume Alin, une quadragénaire employée dans l’assurance, interrogée dans les rues de Pékin.La croissance du PIB chinois sur la période juillet-septembre s’est établie à +4,8% sur un an, a annoncé lundi le Bureau national des statistiques (BNS).Il s’agit d’un net ralentissement par rapport au trimestre précédent (+5,2%), anticipé par les économistes sondés par l’AFP.Avec les pressions commerciales qui s’intensifient, nombre d’économistes estiment que la Chine doit opérer une transition plus nette vers un modèle de croissance davantage tiré par la consommation intérieure que par les exportations.Mais les médias d’Etat et les responsables chinois restent discrets sur les mesures concrètes qui pourraient être inscrites dans le 15e plan quinquennal (2026-2030), dont la préparation est au centre des discussions du plénum.- “Dans l’humain” -Selon un commentaire publié lundi par l’agence officielle Chine nouvelle toutefois, ce nouveau plan visera à “consolider les fondations du bien-être de la population”, notamment en “investissant dans l’humain”.Le texte mentionne par ailleurs plusieurs fois les “nouvelles forces productives de qualité”, une expression utilisée pour désigner les technologies clés dans lesquelles la Chine entend atteindre l’autosuffisance afin d’assurer une croissance durable.Plusieurs indicateurs économiques restent à l’orange.Le moral mitigé des consommateurs s’est traduit le mois dernier par une croissance des ventes de détail (+3% sur un an) à son rythme le plus faible depuis novembre 2024, selon le BNS.Ce fléchissement s’explique par l’atténuation des effets des programmes de stimulation de la consommation, lancés l’an passé, écrit dans une note Julian Evans-Pritchard, analyste chez Capital Economics.Selon l’économiste, les dépenses des ménages sont aussi freinées par la baisse continue des prix immobiliers, qui ont enregistré en septembre leur plus fort recul en un an.”Pour encourager la consommation, les subventions à elles seules ne suffisent pas”, estime Alin, l’employée interrogée par l’AFP.Elle évoque la sécurité de l’emploi, le prix de l’immobilier et les dépenses liées à l’éducation comme facteurs clés.- “Alarmant” -Autre indicateur dans le rouge, les investissements en capital fixe ont chuté au troisième trimestre, en particulier dans l’immobilier (-13,9% sur un an), selon le BNS.Ce plongeon est “rare et alarmant” selon Zhiwei Zhang, économiste en chef chez Pinpoint Asset Management.Signe positif, la production industrielle a grimpé de 6,5% en septembre sur un an, selon le BNS, soit plus que la prévision d’analystes interrogés par Bloomberg (+5%).Mais cette croissance s’explique “uniquement parce que les exportations, toujours solides, ont compensé la faiblesse de la demande intérieure”, note Julian Evans-Pritchard.Des discussions commerciales sont attendues plus tard ce mois-ci entre des hauts responsables chinois et américains pour tenter de résoudre les différends commerciaux après l’offensive de droits de douane lancée en début d’année par Donald Trump.Les craintes d’une escalade se sont toutefois atténuées après que le président américain Donald Trump a déclaré à Fox News que des droits de douane supplémentaires de 100% sur tous les produits chinois n’étaient “pas tenables”.Une rencontre entre M. Trump et son homologue chinois Xi Jinping pourrait même avoir lieu en marge du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec) qui s’ouvrira fin octobre.”L’impact des droits de douane de Trump s’est avéré beaucoup plus léger que prévu au début de l’année”, écrivent dans une note les économistes de Macquarie.L’Etat-parti chinois a fixé un objectif de croissance “d’environ 5%” pour 2025.Cette ambition reste réaliste, selon des économistes, qui soulignent toutefois que ces chiffres officiels pourraient être surestimés par rapport à la croissance réelle.

Louvre: la police aux trousses des voleurs, la sécurité des musées en cause

La traque est en cours: au lendemain du cambriolage du Louvre, en plein coeur de Paris, la police est aux trousses de quatre malfaiteurs partis avec huit “joyaux de la couronne de France”, un vol spectaculaire qui met en cause la sécurité des musées.Portant la marque de la criminalité organisée, ce vol de bijoux d’une valeur inestimable en plein jour dans l’un des plus célèbres musées au monde a eu un écho international.Devant le Louvre, lundi matin, une longue file d’attente s’est formée avant 9H00, a constaté une journaliste de l’AFP. “On avait prévu cette visite depuis six mois et on rentre demain, tant pis”, regrettent Chloe Hutchison, 26 ans et Michael Wilkie, 29 ans, un couple d’Ecossais.  Mais peu avant 10H00, le musée a indiqué qu’il resterait fermé pour la journée. Il ne devrait pas rouvrir avant mercredi, le mardi étant jour de fermeture hebdomadaire.”Nous sommes très tristes pour le Louvre en raison de la perte de ces bijoux. C’est vraiment gênant que le vol ait eu lieu en plein jour”, se désole Adam Cooke, 65 ans, venu de Londres avec son épouse Rachel.”J’ai été surpris” en apprenant le vol, “je pensais que le musée était mieux sécurisé que ça”, raconte Victor Rouillé, 23 ans, venu en visite quelques jours à Paris depuis le sud de la France.Ce vol par effraction a déclenché une polémique politique et a relancé le débat sur la sécurité des musées français.Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, va envoyer une instruction à tous les préfets pour qu’ils renforcent, si nécessaire, la sécurité des établissements culturels, a indiqué à la presse son entourage à l’issue d’une réunion de près d’une heure “avec les services de l’Etat” et son homologue de la Culture, Rachida Dati.Cette dernière a indiqué sur M6 que ses services diligenteraient une enquête administrative, en parallèle des investigations judiciaires, “pour avoir un vrai déroulé” de “ce qui s’est passé”, “à la seconde près”.Dans un pré-rapport consulté lundi par l’AFP, la Cour des comptes déplore un “retard dans le déploiement d’équipements destinés à assurer la protection des oeuvres” du musée le plus visité au monde, qui reçoit neuf millions de visiteurs par an. Pointant du doigt un “retard persistant” dans la mise en place de nouveaux équipements de surveillance, le rapport précise que “60% des salles de l’aile Sully et 75% pour l’aile Richelieu ne sont pas protégées par des dispositifs de vidéo-surveillance”.”Nous avons failli”, a estimé le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, lundi matin sur France Inter, puisque des malfaiteurs ont été “capables de mettre un monte-charge” sur la voie publique, “de faire monter des gens en quelques minutes pour récupérer des bijoux inestimables et de donner une image déplorable de la France”.- Huit minutes chrono -Dimanche aux alentours de 9H30, une nacelle se cale sous un balcon. Après avoir découpé une vitre à la disqueuse, deux cambrioleurs s’introduisent dans la galerie d’Apollon, commandée par Louis XIV pour exalter sa gloire de Roi-Soleil. La salle abrite la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne, qui compte environ 800 pièces.Ils ouvrent deux vitrines à la disqueuse, scène partiellement filmée avec un téléphone portable, sans doute par un visiteur selon une source policière, et diffusée par les chaînes d’information. Visages masqués, ils volent neuf pièces, toutes du XIXe siècle.Un malfaiteur visible sur les images est vêtu d’un gilet jaune. Or les enquêteurs, qui disposent aussi d’images de vidéosurveillance, ont en leur possession un gilet jaune, récupéré après sa découverte par un “citoyen”, selon la procureure de Paris Laure Beccuau.”Nous retrouverons les œuvres et les auteurs seront traduits en justice”, a promis dimanche soir sur X le président Emmanuel Macron.- “Valeur patrimoniale inestimable” -La couronne de l’impératrice Eugénie, l’épouse de Napoléon III, est abandonnée dans leur fuite par les malfaiteurs. Son état est “en cours d’examen”, selon le ministère de la Culture.Mais sont emportées huit pièces “d’une valeur patrimoniale inestimable”, selon les autorités.Parmi elles, le diadème d’Eugénie, qui compte près de 2.000 diamants, et le collier de la parure de saphirs de Marie-Amélie, dernière reine de France, et d’Hortense de Beauharnais, mère de Napoléon III. L’opération dure huit minutes. Elle est le fait de cambrioleurs “chevronnés”, a dit M. Nuñez.Les pièces volées sont difficiles sinon impossibles à revendre en l’état. Dès lors, deux hypothèses, selon Laure Beccuau: les auteurs peuvent avoir agi “au bénéfice d’un commanditaire” ou avoir voulu obtenir “des pierres précieuses pour pratiquer des opérations de blanchiment”. Ce vol est le premier recensé au Louvre depuis celui en 1998 d’un tableau de Corot jamais retrouvé. Une soixantaine d’enquêteurs de la Brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire parisienne et de l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) sont mobilisés.bur-ng-abo-cka-mby/bfa/tes

Un avion-cargo quitte la piste à Hong Kong: deux morts

Deux personnes sont mortes lundi à l’aéroport de Hong Kong quand un avion de transport de fret est sorti de la piste à l’atterrissage pour des raisons encore inconnues et a heurté un véhicule au sol avant de s’abîmer en mer.L’aéroport international de Hong Kong est l’un des plus fréquentés au monde pour le fret aérien et l’accident est l’un des plus graves depuis que la plateforme a commencé à fonctionner en 1998.L’appareil est un Boeing 744, une version du 747, selon le Département de l’aviation civile de Hong Kong.Le fuselage de l’appareil se trouve en partie sous l’eau, avec son dispositif d’évacuation d’urgence déployé, ont constaté sur place des journalistes de l’AFP. L’avant de l’avion est au-dessus de l’eau près du rivage. La queue de l’appareil est brisée.L’avion cargo en provenance des Emirats arabes unis “a quitté la piste nord à l’atterrissage et a traversé la clôture avant de s’écraser dans la mer” vers 04H00 (20H00 GMT dimanche), a déclaré Steven Yiu, directeur exécutif des opérations aéroportuaires de l’Autorité aéroportuaire de Hong Kong.”Malheureusement, une voiture de patrouille de sécurité de l’aéroport se trouvait là à ce moment-là. L’avion est entré en collision avec la voiture de patrouille et l’a projetée dans la mer”, a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse.Des plongeurs ont extrait les deux occupants de la voiture à environ cinq mètres du rivage.Les secours ont constaté le décès d’un homme de 30 ans sur place. Un autre, âgé de 41 ans, a succombé après avoir été transporté d’urgence à l’hôpital.Les quatre personnes à bord de l’avion ont été secourues et transportées à l’hôpital.- Aucun signal d’urgence envoyé -“Les conditions météorologiques et l’état de la piste étaient sûres”, a déclaré M. Yiu.Un schéma produit par les autorités montre l’avion effectuant un virage brusque sur la gauche à mi-piste. L’avion n’a pas envoyé de signal d’urgence et n’a pas répondu aux appels radio de l’aéroport, ont rapporté les autorités.La piste nord de l’aéroport a été temporairement fermée, ont indiqué les autorités. Les deux autres pistes continuent à fonctionner.L’accident ne devrait pas avoir de conséquences sur le trafic, a assuré M. Yiu.Un porte-parole d’Emirates Airlines a déclaré à l’AFP que l’appareil était “un avion de fret loué avec son équipage et exploité par Act Airlines”.”L’équipage est sain et sauf et il n’y avait pas de cargaison à bord”, a-t-il dit.Les services d’investigation spécialisés “vont enquêter activement sur les causes de l’accident”, a dit un porte-parole du Bureau de transport et de logistique.L’aéroport de Hong Kong a commencé à exploiter une troisième piste en novembre dernier. L’agrandissement de la plateforme a coûté 142 milliards de dollars de Hong Kong (18 milliards de dollars) et a nécessité huit ans de travaux.Les promoteurs du projet disent qu’il doit préserver la compétitivité internationale de l’aéroport.Le 747 de Boeing a démocratisé le transport aérien. L’avionneur américain a livré le dernier exemplaire de ce quadriréacteur en 2023, qui a fini par être dépassé par des appareils plus performants et économes en carburant. Il devrait toutefois continuer à voler pendant encore quelques décennies, notamment dans sa version cargo.

Japon: accord pour une coalition, Sanae Takaichi parée pour devenir Première ministre

Le Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir au Japon a signé lundi un accord de coalition avec un nouveau partenaire, mettant fin à une crise politique aiguë et assurant à sa dirigeante Sanae Takaichi de devenir dès mardi la première femme à gouverner le pays.Mme Takaichi, nouvelle présidente du PLD (droite conservatrice), a ratifié devant la …

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Japon: accord pour une coalition, Sanae Takaichi parée pour devenir Première ministre

Le Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir au Japon a signé lundi un accord de coalition avec un nouveau partenaire, mettant fin à une crise politique aiguë et assurant à sa dirigeante Sanae Takaichi de devenir dès mardi la première femme à gouverner le pays.Mme Takaichi, nouvelle présidente du PLD (droite conservatrice), a ratifié devant la presse cet accord avec Hirofumi Yoshimura, co-dirigeant du Parti japonais pour l’innovation (Ishin), formation réformatrice de centre-droit.”Je suis impatient de collaborer avec vous pour renforcer l’économie japonaise et faire du Japon un pays responsable envers les générations futures”, a déclaré Sanae Takaichi à M. Yoshimura.Le puissant Parti libéral-démocrate, qui gouverne le Japon de manière quasi-ininterrompue depuis 1955, était dans la tourmente depuis l’implosion de sa traditionnelle coalition avec son petit allié centriste Komeito.Sanae Takaichi, 64 ans et aux positions ultra-nationalistes, semblait en bonne voie pour remplacer le Premier ministre démissionnaire Shigeru Ishiba, lorsqu’elle lui a succédé à la tête du PLD le 4 octobre à l’issue d’un scrutin interne. Mais le retrait de Komeito de la coalition gouvernementale le 10 octobre, après 26 ans de soutien, a plongé le Japon dans la crise politique, le PLD multipliant les discussions en vue d’une alliance alternative.Le PLD contrôle 196 sièges à la chambre basse du Parlement, et Ishin 35 sièges. Leur accord place la coalition menée par Mme Takaichi à seulement deux sièges de la majorité absolue nécessaire pour l’élire Première ministre lors d’un vote parlementaire prévu mardi. Elle est assurée de l’emporter au deuxième tour, à la majorité simple.Selon la presse nippone, les hauts responsables des deux partis avaient convenu vendredi que le PLD s’efforcerait de mettre en œuvre des propositions du Parti pour l’innovation, parmi lesquelles celle de ramener à zéro la taxe à la consommation sur les denrées alimentaires, actuellement fixée à 10%.Le PLD aurait également accepté la demande de M. Yoshimura de réduire le nombre de sièges au Parlement. -“Faire progresser le Japon”-“Je suis convaincu que nous partageons la même volonté de faire progresser le Japon. En tant que parti réformateur, nous partageons la même détermination à faire avancer les politiques que nous avons défendues”, a martelé lundi M. Yoshimura.La perspective de l’accord –et de politiques budgétaires pro-actives menées par Mme Takaichi– a fait bondir lundi de quelque 3% la Bourse de Tokyo, propulsant l’indice Nikkei à son plus haut niveau historique.Ancienne batteuse dans un groupe de heavy metal à l’université, Sanae Takaichi considère l’ex-dirigeante britannique conservatrice Margaret Thatcher comme son modèle politique.Au pouvoir, elle devra faire face aux défis posés par le vieillissement démographique, une dette colossale, les inquiétudes croissantes au sujet de l’immigration, une inflation tenace et une économie chancelante –qu’elle entend soutenir via des dépenses publiques accrues et des rabais fiscaux.Il ne devrait pas y avoir de poste ministériel confié à un membre du Parti pour l’innovation, avait précisé ce week-end la chaîne TV Asahi.-“Différente des autres”-Dans la ville de Nara (ouest), dont Mme Takaichi est originaire, on salue son ascension: “J’espère que cela apportera de réels changements, qu’elle fera du Japon un endroit plus facile à vivre pour les femmes”, déclare à l’AFP Keiko Yoshida, 39 ans, employée de bureau. Shigeji Kawai, 75 ans, gérant d’un magasin d’alcool, l’attend plutôt sur l’inflation et le coût de la vie “élevé”: “Je la trouve différente des autres, c’est quelqu’un qui s’exprime clairement et directement”, note-t-il.Mais Satoe Tominaga, retraitée de 77 ans qui avait jadis soutenu Takaichi localement, se montre plus circonspecte: “J’ai l’impression que les hommes sont un peu plus solides en matière de leadership. Elle vient de Nara, et je veux la soutenir. Mais oui, j’ai quelques inquiétudes. Les prix ont augmenté, c’est dur de s’en sortir”, souffle-t-elle.Le Premier ministre sortant, Shigeru Ishiba, avait pris ses fonctions en octobre 2024, mais sa coalition a depuis perdu sa majorité dans les deux chambres du Parlement, subissant la colère des électeurs face à l’inflation et à un scandale de “caisses noires” au sein du PLD. Un scandale à l’origine du départ de Komeito.Le vote parlementaire de mardi se tient avant la visite prévue fin octobre du président américain Donald Trump dans l’archipel, durant laquelle les taxes douanières américaines seront au coeur des discussions.

Japon: accord pour une coalition, Sanae Takaichi parée pour devenir Première ministre

Le Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir au Japon a signé lundi un accord de coalition avec un nouveau partenaire, mettant fin à une crise politique aiguë et assurant à sa dirigeante Sanae Takaichi de devenir dès mardi la première femme à gouverner le pays.Mme Takaichi, nouvelle présidente du PLD (droite conservatrice), a ratifié devant la presse cet accord avec Hirofumi Yoshimura, co-dirigeant du Parti japonais pour l’innovation (Ishin), formation réformatrice de centre-droit.”Je suis impatient de collaborer avec vous pour renforcer l’économie japonaise et faire du Japon un pays responsable envers les générations futures”, a déclaré Sanae Takaichi à M. Yoshimura.Le puissant Parti libéral-démocrate, qui gouverne le Japon de manière quasi-ininterrompue depuis 1955, était dans la tourmente depuis l’implosion de sa traditionnelle coalition avec son petit allié centriste Komeito.Sanae Takaichi, 64 ans et aux positions ultra-nationalistes, semblait en bonne voie pour remplacer le Premier ministre démissionnaire Shigeru Ishiba, lorsqu’elle lui a succédé à la tête du PLD le 4 octobre à l’issue d’un scrutin interne. Mais le retrait de Komeito de la coalition gouvernementale le 10 octobre, après 26 ans de soutien, a plongé le Japon dans la crise politique, le PLD multipliant les discussions en vue d’une alliance alternative.Le PLD contrôle 196 sièges à la chambre basse du Parlement, et Ishin 35 sièges. Leur accord place la coalition menée par Mme Takaichi à seulement deux sièges de la majorité absolue nécessaire pour l’élire Première ministre lors d’un vote parlementaire prévu mardi. Elle est assurée de l’emporter au deuxième tour, à la majorité simple.Selon la presse nippone, les hauts responsables des deux partis avaient convenu vendredi que le PLD s’efforcerait de mettre en œuvre des propositions du Parti pour l’innovation, parmi lesquelles celle de ramener à zéro la taxe à la consommation sur les denrées alimentaires, actuellement fixée à 10%.Le PLD aurait également accepté la demande de M. Yoshimura de réduire le nombre de sièges au Parlement. -“Faire progresser le Japon”-“Je suis convaincu que nous partageons la même volonté de faire progresser le Japon. En tant que parti réformateur, nous partageons la même détermination à faire avancer les politiques que nous avons défendues”, a martelé lundi M. Yoshimura.La perspective de l’accord –et de politiques budgétaires pro-actives menées par Mme Takaichi– a fait bondir lundi de quelque 3% la Bourse de Tokyo, propulsant l’indice Nikkei à son plus haut niveau historique.Ancienne batteuse dans un groupe de heavy metal à l’université, Sanae Takaichi considère l’ex-dirigeante britannique conservatrice Margaret Thatcher comme son modèle politique.Au pouvoir, elle devra faire face aux défis posés par le vieillissement démographique, une dette colossale, les inquiétudes croissantes au sujet de l’immigration, une inflation tenace et une économie chancelante –qu’elle entend soutenir via des dépenses publiques accrues et des rabais fiscaux.Il ne devrait pas y avoir de poste ministériel confié à un membre du Parti pour l’innovation, avait précisé ce week-end la chaîne TV Asahi.-“Différente des autres”-Dans la ville de Nara (ouest), dont Mme Takaichi est originaire, on salue son ascension: “J’espère que cela apportera de réels changements, qu’elle fera du Japon un endroit plus facile à vivre pour les femmes”, déclare à l’AFP Keiko Yoshida, 39 ans, employée de bureau. Shigeji Kawai, 75 ans, gérant d’un magasin d’alcool, l’attend plutôt sur l’inflation et le coût de la vie “élevé”: “Je la trouve différente des autres, c’est quelqu’un qui s’exprime clairement et directement”, note-t-il.Mais Satoe Tominaga, retraitée de 77 ans qui avait jadis soutenu Takaichi localement, se montre plus circonspecte: “J’ai l’impression que les hommes sont un peu plus solides en matière de leadership. Elle vient de Nara, et je veux la soutenir. Mais oui, j’ai quelques inquiétudes. Les prix ont augmenté, c’est dur de s’en sortir”, souffle-t-elle.Le Premier ministre sortant, Shigeru Ishiba, avait pris ses fonctions en octobre 2024, mais sa coalition a depuis perdu sa majorité dans les deux chambres du Parlement, subissant la colère des électeurs face à l’inflation et à un scandale de “caisses noires” au sein du PLD. Un scandale à l’origine du départ de Komeito.Le vote parlementaire de mardi se tient avant la visite prévue fin octobre du président américain Donald Trump dans l’archipel, durant laquelle les taxes douanières américaines seront au coeur des discussions.

Dans le nord-est ivoirien, des jihadistes et miliciens en encombrants voisins

“Après Dieu, ici c’est l’armée. Grâce à elle je dors tranquille, je me réveille le matin en paix”: face aux incursions de jihadistes venus du Burkina Faso voisin, l’armée ivoirienne est parvenue à sécuriser la frontière nord-est du pays et à rassurer en partie les populations.Mais la situation sécuritaire reste précaire sur cette frontière poreuse, où un nouvel acteur armé, les supplétifs civils de la junte au pouvoir au Burkina, font planer une menace supplémentaire, a constaté une équipe de l’AFP au cours d’une longue mission dans cette région désignée comme “rouge” par les chancelleries occidentales.”La présence de l’armée nous rassure. Si elle quitte la zone, moi je quitte le village”, commente Adama Ouattara, “président des jeunes” de Moro Moro (520 km au nord d’Abidjan).Polo crasseux qui contraste avec un sourire ravageur, ce paysan aux épaules de catcheur ne tarit pas d’éloges sur les militaires ivoiriens venus en patrouille ce jour-là visiter ce village perdu dans la brousse, à un jet de pierre de la frontière.Frappé par les jihadistes affiliés à Al-Qaida qui ont tué 16 soldats à Kafolo dans deux attaques en juin 2020 et mars 2021, le nord-est ivoirien n’a connu aucun incident notable depuis. La vie a repris son cours normalement, si ce n’est une forte présence militaire et une empreinte clairement renforcée de l’Etat, a-t-on constaté. Une situation qui tranche avec les violences qui s’étendent dans d’autres pays côtiers de la zone, comme le Bénin ou le Togo. – “Veille permanente” -A Kafolo, où les restes du camp attaqué ont été rasés pour y élever au milieu des herbes folles les murs de briques grisâtres du futur marché aux légumes, les villageois vont aux champs comme si de rien n’était.Le minaret beige de la mosquée domine ce modeste hameau traversé de pistes de terre rouge, où des biquettes broutent nonchalamment les détritus plastiques.Sur cette partie de la frontière clairement délimitée par le fleuve Comoé, le village est surtout envahi par les employés locaux à gilets fluos d’une entreprise de BTP en charge de bitumer deux axes routiers clés.La vigilance reste néanmoins de mise. “On arrête le travail en milieu d’après-midi. On ne circule jamais la nuit”, confie l’un d’eux.”Les jihadistes campent dans le village d’Alidougou, juste de l’autre côté du fleuve, à trois kilomètres de là”, rappelle en forme de mise en garde un vieux connaisseur de la zone.”Avant, on partait au Burkina prendre du maïs, du blé, des céréales… Maintenant on ne passe pas la frontière, on a aussi déserté les champs là-bas, c’est plus prudent”, explique Abdelrahman Ouattara, un autre “président des jeunes” dans la localité voisine de Tougbo.”À un moment, les jihadistes essayaient de recruter. Ils parlaient dans les mosquées. Ca fait un moment qu’on ne les voit plus”, assure ce “jeune” de 42 ans, sous le regard attentif du capitaine en charge de la patrouille motorisée du 1er Bataillon commando parachutiste.Au contact des villageois, les militaires ivoiriens vont ainsi à la pêche aux renseignements, à la recherche du moindre “fait suspect”, comportement “un peu bizarre” ou signalement de tout nouveau visage dans le coin.Près de 200 à 300 habitants Peuls qui vivaient là avant les attaques ont depuis “quitté le village avec leurs troupeaux” de vaches, lâche Tiémogo Bamba, le chef du village de Kafolo.Pour où? On ne sait pas vraiment… Dans ces régions de grande transhumance transfrontalière, les Peuls nomades sont souvent accusés de collusion avec les jihadistes par les autres communautés, agricultrices, Malinké, Lobi, Koulango et Mossi.- “Jusqu’au cou!” -Dans cette région de savane longtemps pauvre et délaissée, les “défis sécuritaires” sont “le terrorisme et l’orpaillage illégal”, a résumé mi-août le ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara, par ailleurs frère du président Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011 et qui brigue ce 25 octobre un quatrième mandat.La situation “y est préoccupante mais sous contrôle”, a détaillé le ministre, décrivant une “posture de veille permanente” et un dispositif militaire renforcé ces dernières années qui a permis d’empêcher toute nouvelle “infiltration ou tentative d’attaques terroristes d’envergure”.Le voisinage immédiat de l’immense parc national de la Comoé, autrefois particulièrement riche en éléphants, lions, antilopes et bêtes de tout poils, nourrit les espoirs locaux d’une reprise du tourisme, malgré les mises en garde des ambassades occidentales.”Il y a de bonnes perspectives”, veut croire le député local, Abdoulaye Karim Diomandé. “Le déploiement sécuritaire est visible et très dissuasif, de gros efforts ont été faits, ça marche”.Aucun jihadiste n’a été arrêté ou récemment repéré dans le parc, tranchent toutes les sources interrogées sur place par l’AFP, qui a pu parcourir en profondeur les pistes de cette immense savane enchanteresse.”Les terroristes ne peuvent plus attaquer” le territoire ivoirien, “nous avons pris nos dispositions et nous les contenons”, affirme à l’AFP l’un des responsables militaires de la région, mettant en avant le “maillage de camps, postes et positions militaires” construits et disséminés en brousse tout le long de la frontière.”Mais les jihadistes sont implantés jusqu’au cou côté burkinabé. De nombreux villages y sont occupés. La menace existe toujours”, concède cette source. La junte au Burkina “veut nous faire croire que ça va, mais ça ne va pas du tout là-bas, les gens meurent en grand nombre”. “On a rétabli la situation. Elle peut dégénérer de nouveau à tout moment”, analyse un autre officier, confirmant cette idée d’un calme en trompe-l’oeil.- Commerce en berne -Car un autre danger se profile dans cette région ivoirienne du Bounkani, venu là aussi du Burkina: les VDP, acronyme pour “Volontaires pour la défense de la patrie”, ces supplétifs civils de l’armée burkinabè déployés pour lutter contre les jihadistes.Leur présence s’avère particulièrement problématique sur cette frontière poreuse, dans sa partie terrestre mal délimitée, lieux de nombreux commerces et trafics, chemin de la transhumance bovine, et où les populations vivent depuis toujours imbriquées.Ceci alors que la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso entretiennent des relations exécrables depuis l’arrivée au pouvoir il y a près de trois ans du capitaine putschiste et anti-impérialiste Ibrahim Traoré, à Ouagadougou. Le Burkina accuse régulièrement son voisin de déstabilisation, ce qu’Abidjan nie.Fin août, six fonctionnaires ivoiriens en charge des réfugiés, en mission dans un petit village frontalier, ont été kidnappés et emmenés au Burkina par des VDP, selon des sources locales. Quatre villageois ont par ailleurs été tués lors d’une incursion par des “individus armés non identifiés”, selon l’armée.Sur le principal poste-frontière de la région, à Doropo, l’entente reste en apparence cordiale, a constaté l’AFP. La frontière est ouverte. “On se salue avec les collègues voisins chaque matin”, commente l’adjudant Houyaou. Sous un soleil de plomb, piétons et vélos franchissent tranquillement la barrière. Deux gamins main dans la main venus du Burkina vont “chez le coiffeur” ivoirien installé sous une cahute au toit de tôle.”Là-bas, la police complique. Moi je ne traverse plus. On fait très attention. Le commerce transfrontalier a baissé de près de 50%”, explique Traoré Lacina, président des commerçants de Doropo. Les prix sur les marchés reflètent ce ralentissement des flux transfrontaliers: celui des vaches venues du Burkina, dont le nombre est passé de 400 têtes/jour à seulement une centaine, a  grimpé de près de 40%.- “Les mêmes peuples” -“Nous sommes les mêmes peuples. (…) Mais les gens ont peur désormais, c’est mieux que chacun reste chez lui”, déplore Sigué Ouattara, notable de la chefferie de l’ethnie Koulango.”Le problème désormais, ce sont les VDP, on ne peut pas parlementer avec eux”, abonde le président des commerçants.Diko Abderhaman, le représentant de la communauté peule, prise pour cible par le VDP, rappelle que des “milliers de réfugiés” de son ethnie ont quitté le Burkina ces dernières années. La Côte d’Ivoire accueille près de 70.000 Burkinabés ayant fui leur pays, dont 35.000 dans la seule région du Bounkani, selon le HCR. L’Etat ivoirien a construit et financé deux camps d’accueil, les autres vivent dans les communautés.Des arrivées massives qui “exercent une pression croissante sur les ressources locales”, a prévenu le HCR et qui vient parfois exacerber les tensions communautaires toujours sensibles.”L’arrivée des demandeurs d’asile”, comme on les appelle ici, “nous a fait peur, il y avait des terroristes parmi eux”, affirme Angeline Som, commerçante et présidente d’une ONG de femmes à Doropo, reflétant les inquiétudes de beaucoup.- Ivoiriens parmi les VDP -“Le problème jihadiste est sous contrôle à Bouna (la capitale provinciale)”, résume un journaliste local. “Le danger maintenant, ce sont les VDP, la guéguerre avec le Burkina, et, vue d’ici, les provocations du pays voisin”.”Des agents de la junte burkinabé à Bouna distillent rumeurs et fausses nouvelles”, affirme cet observateur. Tandis que “des jeunes qui vivent ici, des Burkinabè mais aussi des Ivoiriens, se sont enrôlés de l’autre côté chez les VDP”.”Des Burkinabè qui vivaient dans cette partie nord de la Côte d’Ivoire depuis des années sont allés se faire enrôler chez les VDP. Ils reviennent parfois dormir chez nous ou se reposer dans leurs familles. Et ils font des problèmes. Et il y a aussi des Ivoiriens”, confirme, inquiet, une très bonne source sécuritaire.Interrogé à ce propos, le ministre de la Défense, relevant la porosité de cette frontière et “leur processus de délimitation pour le moment suspendu”, avait reconnu “quelques tensions avec nos frères d’armes de part et d’autre de la frontière que nous essayons de régler rapidement dès qu’elles apparaissent et ce par la voie diplomatique”.”Nous avons pour consigne de ne pas répondre aux provocations”, lâche la source sécuritaire.Mais les habitants s’alarment. “Partout le long de cette frontière vous pouvez croiser les VDP”, souligne l’inspecteur vétérinaire Vincent Baret, en poste à Doropo.”Moi, comme fonctionnaire, je ne peux pas m’éloigner en brousse. Nos militaires ont à faire tous les jours avec les VDP. Ce sont juste des miliciens analphabètes, mais ils nous occupent l’esprit. Et nous inquiètent plus que les jihadistes désormais”.