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Vol de bijoux au Louvre: les voleurs traqués, le musée sous pression

L’enquête bat son plein: au lendemain du cambriolage du Louvre, au cœur de Paris, la police est aux trousses de quatre malfaiteurs partis avec huit “joyaux de la couronne de France”, un vol spectaculaire qui interroge sur la sécurité du plus célèbre musée du monde.Ce vol par effraction a déclenché une polémique politique et a relancé le débat sur la sécurité des musées français, dont le Louvre, resté fermé lundi.Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a prévu d’envoyer une instruction à tous les préfets pour qu’ils renforcent, si nécessaire, la sécurité des établissements culturels, a indiqué son entourage à l’issue d’une réunion de près d’une heure son homologue de la Culture, Rachida Dati.Cette dernière a annoncé que ses services diligenteraient une enquête administrative, en parallèle des investigations judiciaires, “pour avoir un vrai déroulé” de “ce qui s’est passé”, “à la seconde près”.Dans un pré-rapport consulté lundi par l’AFP, la Cour des comptes déplore un “retard dans le déploiement d’équipements destinés à assurer la protection des oeuvres” du musée le plus visité au monde, qui reçoit neuf millions de visiteurs par an. “Nous avons failli”, a estimé le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, puisque des malfaiteurs ont été “capables de mettre un monte-charge” sur la voie publique, “de faire monter des gens en quelques minutes pour récupérer des bijoux inestimables et de donner une image déplorable de la France”.La présidente du musée du Louvre, Laurence Des Cars, va devoir rendre des comptes. Elle sera auditionnée mercredi par la commission des Affaires culturelles du Sénat “pour avoir ses explications à la suite du vol de dimanche”, a dit à l’AFP son président, le centriste Laurent Lafon.Son homologue à l’Assemblée nationale, Alexandre Portier (LR), proposera le même jour à ses collègues la création d’une commission d’enquête sur “la sécurisation des musées” et la “protection du patrimoine” à la suite de ce cambriolage spectaculaire.- Huit minutes chrono -Le déroulé des faits s’est précisé depuis le casse.Dimanche aux alentours de 09H30, une nacelle se cale sous un balcon.Après avoir découpé une vitre à la disqueuse, deux cambrioleurs s’introduisent dans la galerie d’Apollon, qui abrite la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne, soit environ 800 pièces.Ils ouvrent deux vitrines à la disqueuse, scène partiellement filmée avec un téléphone portable, sans doute par un visiteur selon une source policière, et diffusée par les chaînes d’information. Visages masqués, ils volent neuf pièces, toutes du XIXe siècle.Un malfaiteur visible sur les images est vêtu d’un gilet jaune. Or les enquêteurs, qui disposent aussi d’images de vidéosurveillance, ont en leur possession un gilet jaune, récupéré après sa découverte par un “citoyen”, selon la procureure de Paris Laure Beccuau.”Nous retrouverons les œuvres et les auteurs seront traduits en justice”, a promis dimanche soir sur X le président Emmanuel Macron.- “Valeur patrimoniale inestimable” -La couronne de l’impératrice Eugénie, l’épouse de Napoléon III, est abandonnée dans leur fuite par les malfaiteurs. Son état est “en cours d’examen”, selon le ministère de la Culture.Mais sont emportées huit pièces “d’une valeur patrimoniale inestimable”, selon les autorités.Parmi elles, le diadème d’Eugénie, qui compte près de 2.000 diamants, et le collier de la parure de saphirs de Marie-Amélie, dernière reine de France, et d’Hortense de Beauharnais, mère de Napoléon III. L’opération dure huit minutes. Elle est le fait de cambrioleurs “chevronnés”, a dit Laurent Nuñez.Les pièces volées sont difficiles sinon impossibles à revendre en l’état. D’après Laure Beccuau, les auteurs peuvent avoir agi “au bénéfice d’un commanditaire” ou avoir voulu obtenir “des pierres précieuses pour pratiquer des opérations de blanchiment”. Interpol a annoncé lundi sur X avoir intégré les précieux joyaux dans sa base de données sur les œuvres d’art volées, qui en compte plus de 57.000.Ce vol est le premier recensé au Louvre depuis celui en 1998 d’un tableau de Corot jamais retrouvé. Une soixantaine d’enquêteurs de la Brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire parisienne et de l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) sont mobilisés.bur-ng-abo-cka-mby-ama-la-sc/bfa/gvy

Les députés s’attèlent à l’examen du budget, premiers revers pour le gouvernement

Les députés de la commission des Finances de l’Assemblée nationale ont commencé lundi l’examen du budget de l’État, n’hésitant pas à corriger la copie du gouvernement, parfois à l’initiative des groupes de la coalition gouvernementale.La commission doit examiner pendant trois jours la partie recettes du projet de loi de finances, occasion de joutes enflammées sur la fiscalité.Les débats permettent avant tout de jauger l’équilibre des forces sur les différentes dispositions, les députés repartant dans l’hémicycle de la copie initiale présentée par le gouvernement. L’examen du texte en séance plénière commencera vendredi, pour un vote solennel prévu le 4 novembre.La commission des Affaires sociales examinera elle à partir de jeudi le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), après l’audition des ministres mardi.Avec un déficit public qui devrait s’établir à 5,4% du PIB en 2025, le gouvernement ambitionne un effort global d’une trentaine de milliards d’euros pour 2026, entre nouveaux prélèvements (14 milliards) et économies de dépenses (17 milliards) afin de ramener le déficit public à 4,7% du produit intérieur brut (PIB). Il accepterait d’assouplir cet objectif jusqu’à un niveau se situant “sous 5%” pour permettre des compromis.En début de matinée lundi, les députés ont approuvé la prolongation de la contribution différentielle des hauts revenus (CDHR), instaurée en 2025 et qui fixe un taux minimal d’imposition de 20% pour les ménages dont les revenus dépassent 250.000 euros par an. Ils ont renforcé la mesure, via un amendement LR qui prévoit de prolonger cette CDHR jusqu’à ce que le déficit repasse sous les 3% du PIB.- Le gel du barème revu à la marge -La question du gel du barème de l’impôt sur le revenu (IR), proposé par le gouvernement et qui se traduira par 200.000 “nouveaux entrants” dans cet impôt en raison de l’inflation, a suscité différents amendements venant de nombreux bancs visant à atténuer la mesure.C’est finalement celui de Charles de Courson (groupe indépendant Liot), le moins coûteux pour les finances publiques, qui a été adopté: seule la première tranche du barème serait indexée sur l’inflation, estimée à 1%.Le RN, qui souhaitait indexer toutes les tranches d’IR ainsi que la CSG sur l’inflation (estimée dans son amendement à 1,1%), n’a pas voté les amendements de la gauche qui proposaient une indexation des tranches inférieures.”On ne veut pas de solution intermédiaire qui permette encore de bananer les gens, d’envoyer un message au grand public, en disant +oui tout ça c’est pas si grave+”, a expliqué à l’AFP un élu RN sous couvert d’anonymat.- La taxe sur les holdings supprimée -Dans l’après-midi, les députés ont réécrit à l’initiative de la droite l’article visant à taxer le patrimoine financier des holdings patrimoniales détenant au moins 5 millions d’euros d’actifs, parfois utilisées pour contourner l’impôt.La taxe a été supprimée, le LR Jean-Didier Berger proposant à la place de taxer les holdings lorsque leur propriétaire décède. Le vote devrait toutefois être différent en séance, certains députés n’ayant compris que l’amendement LR était  en fait “une réécriture totale” de l’article, selon l’un d’eux.Ils ont aussi approuvé une série d’amendements identiques déposés par la gauche visant à rétablir “l’exit tax” telle qu’elle existait de 2012 à 2019, afin de freiner l’évasion fiscale des entrepreneurs.Autres amendements notables adoptés: celui de Philippe Brun (PS), visant à défiscaliser les pensions alimentaires versées pour l’entretien des enfants mineurs; un autre de Denis Masseglia (Renaissance) privant les journalistes gagnant plus de 75.676 euros brut annuel de leur abattement fiscal; ou encore un amendement d’Eric Coquerel (LFI), soutenu par le RN, visant à développer un principe d’impôt universel ciblant les plus hauts revenus et les paradis fiscaux.Dans la soirée devrait être discuté un amendement soutenu par la gauche, instaurant la taxe Zucman, rejetée par le Premier ministre. Cette taxe, du nom de l’économiste Gabriel Zucman, prévoit de faire payer aux 1.800 contribuables ayant au moins 100 millions d’euros de patrimoine un impôt minimum de 2% de ce patrimoine, y compris professionnel.Les députés débattent sous la pression des délais constitutionnels prévus pour adopter le budget (70 jours pour celui de l’Etat, 50 pour la Sécurité sociale).En cas de dépassement des délais, le budget pourrait passer par voie d’ordonnances.Afin de coordonner les initiatives de la coalition gouvernementale, une réunion est prévue à Matignon lundi soir avec les chefs des groupes macronistes, LR et Liot, a-t-on appris de sources concordantes. mpa-sl-la-bpa/sde/eb

Préparation pour un sommet Trump-Poutine, Zelensky prêt à s’y joindre

Moscou et Washington ont entamé lundi les discussions en vue d’une rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump attendue prochainement à Budapest, Volodymyr Zelensky se disant prêt à s’y joindre s’il recevait une invitation.Les présidents américain et russe doivent se retrouver à Budapest pour leur deuxième sommet destiné à trouver une issue à la guerre en Ukraine, envahie début 2022 par la Russie qui a déclenché le pire conflit armé en Europe depuis la Deuxième guerre mondiale.Ni la date ni les modalités précises de la rencontre n’ont encore été annoncées.”Il y a beaucoup de travail de fond à faire”, a déclaré lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.Lundi, une conversation téléphonique “constructive” entre les chefs de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et américain Marco Rubio a porté sur les “mesures concrètes possibles” pour la tenue de cette rencontre, a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères.M. Zelensky s’est déclaré prêt à s’y joindre, même s’il a estimé que Budapest n’est pas “le meilleur lieu pour cette réunion” au vu des relations entre MM. Orban et Poutine.- Conditions russes -“S’il s’agit d’une invitation sous la forme d’une rencontre à trois” ou “d’une diplomatie itinérante, où le président Trump rencontre Poutine et où le président Trump me rencontre, alors, sous une forme ou une autre, nous nous mettrons d’accord”, a déclaré M. Zelensky. Proche allié de Donald Trump au sein de l’Union européenne, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, est resté conciliant avec Vladimir Poutine malgré l’invasion de l’Ukraine et très critique envers Volodymyr Zelensky.La capitale hongroise reste aussi associée à un douloureux épisode pour Kiev. C’est là que l’ancienne république soviétique a conclu en 1994 un accord, connu sous le nom de mémorandum de Budapest, par lequel elle acceptait de remettre à la Russie les armes nucléaires soviétiques stockées sur son territoire en échange de garanties de sécurité territoriale de la part de Moscou, Londres et Washington. Moscou a violé ce mémorandum d’abord en annexant la péninsule ukrainienne de Crimée en 2014, puis en lançant son invasion de grande envergure en 2022. Selon M. Zelensky, les conditions de la Russie pour aboutir à une paix demeurent inchangées, avec notamment le retrait des forces ukrainiennes de la totalité du Donbass, région industrielle de l’est de l’Ukraine que Moscou veut annexer après y avoir soutenu depuis 2014 une lutte armée séparatiste.Il a précisé avoir expliqué à ses interlocuteurs américains, lors de sa visite à Washington vendredi, que “la position de l’Ukraine n’avait pas changé”, c’est-à-dire qu’elle rejetait les conditions russes.”Nous n’allons pas donner la victoire aux Russes”, a-t-il insisté.”Mettre la pression sur l’Ukraine en tant que victime n’est pas la bonne approche”, a souligné lundi la cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas. “Si l’agression (de la Russie) porte ses fruits, cela incite à la reproduire ailleurs”, a-t-elle fait valoir.- 25 systèmes Patriot -M. Zelensky a par ailleurs indiqué devant la presse à Kiev que son pays, bombardé quotidiennement par la Russie, avait besoin de 25 systèmes antiaériens américains Patriot supplémentaires, une arme moderne et coûteuse.Il a affirmé avoir “engagé des discussions avec des entreprises du secteur de la défense” afin “de préparer un contrat pour 25 systèmes Patriot”. Les Etats-Unis ne fournissant plus à l’Ukraine que des armements payés par les Européens, l’argent pour ces Patriot devrait provenir notamment de “l’utilisation des avoirs russes gelés” en Europe depuis l’invasion, a plaidé le chef de l’Etat ukrainien.Vendredi, lors de sa visite à Washington, le président ukrainien n’était pas parvenu à convaincre Donald Trump de fournir à l’Ukraine des missiles de croisière américains Tomahawk, au lendemain d’un long appel de celui-ci avec M. Poutine.

Préparation pour un sommet Trump-Poutine, Zelensky prêt à s’y joindre

Moscou et Washington ont entamé lundi les discussions en vue d’une rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump attendue prochainement à Budapest, Volodymyr Zelensky se disant prêt à s’y joindre s’il recevait une invitation.Les présidents américain et russe doivent se retrouver à Budapest pour leur deuxième sommet destiné à trouver une issue à la guerre …

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Préparation pour un sommet Trump-Poutine, Zelensky prêt à s’y joindre

Moscou et Washington ont entamé lundi les discussions en vue d’une rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump attendue prochainement à Budapest, Volodymyr Zelensky se disant prêt à s’y joindre s’il recevait une invitation.Les présidents américain et russe doivent se retrouver à Budapest pour leur deuxième sommet destiné à trouver une issue à la guerre en Ukraine, envahie début 2022 par la Russie qui a déclenché le pire conflit armé en Europe depuis la Deuxième guerre mondiale.Ni la date ni les modalités précises de la rencontre n’ont encore été annoncées.”Il y a beaucoup de travail de fond à faire”, a déclaré lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.Lundi, une conversation téléphonique “constructive” entre les chefs de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et américain Marco Rubio a porté sur les “mesures concrètes possibles” pour la tenue de cette rencontre, a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères.M. Zelensky s’est déclaré prêt à s’y joindre, même s’il a estimé que Budapest n’est pas “le meilleur lieu pour cette réunion” au vu des relations entre MM. Orban et Poutine.- Conditions russes -“S’il s’agit d’une invitation sous la forme d’une rencontre à trois” ou “d’une diplomatie itinérante, où le président Trump rencontre Poutine et où le président Trump me rencontre, alors, sous une forme ou une autre, nous nous mettrons d’accord”, a déclaré M. Zelensky. Proche allié de Donald Trump au sein de l’Union européenne, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, est resté conciliant avec Vladimir Poutine malgré l’invasion de l’Ukraine et très critique envers Volodymyr Zelensky.La capitale hongroise reste aussi associée à un douloureux épisode pour Kiev. C’est là que l’ancienne république soviétique a conclu en 1994 un accord, connu sous le nom de mémorandum de Budapest, par lequel elle acceptait de remettre à la Russie les armes nucléaires soviétiques stockées sur son territoire en échange de garanties de sécurité territoriale de la part de Moscou, Londres et Washington. Moscou a violé ce mémorandum d’abord en annexant la péninsule ukrainienne de Crimée en 2014, puis en lançant son invasion de grande envergure en 2022. Selon M. Zelensky, les conditions de la Russie pour aboutir à une paix demeurent inchangées, avec notamment le retrait des forces ukrainiennes de la totalité du Donbass, région industrielle de l’est de l’Ukraine que Moscou veut annexer après y avoir soutenu depuis 2014 une lutte armée séparatiste.Il a précisé avoir expliqué à ses interlocuteurs américains, lors de sa visite à Washington vendredi, que “la position de l’Ukraine n’avait pas changé”, c’est-à-dire qu’elle rejetait les conditions russes.”Nous n’allons pas donner la victoire aux Russes”, a-t-il insisté.”Mettre la pression sur l’Ukraine en tant que victime n’est pas la bonne approche”, a souligné lundi la cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas. “Si l’agression (de la Russie) porte ses fruits, cela incite à la reproduire ailleurs”, a-t-elle fait valoir.- 25 systèmes Patriot -M. Zelensky a par ailleurs indiqué devant la presse à Kiev que son pays, bombardé quotidiennement par la Russie, avait besoin de 25 systèmes antiaériens américains Patriot supplémentaires, une arme moderne et coûteuse.Il a affirmé avoir “engagé des discussions avec des entreprises du secteur de la défense” afin “de préparer un contrat pour 25 systèmes Patriot”. Les Etats-Unis ne fournissant plus à l’Ukraine que des armements payés par les Européens, l’argent pour ces Patriot devrait provenir notamment de “l’utilisation des avoirs russes gelés” en Europe depuis l’invasion, a plaidé le chef de l’Etat ukrainien.Vendredi, lors de sa visite à Washington, le président ukrainien n’était pas parvenu à convaincre Donald Trump de fournir à l’Ukraine des missiles de croisière américains Tomahawk, au lendemain d’un long appel de celui-ci avec M. Poutine.