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USA: le ministre de la Défense impliqué dans une autre faille de sécurité

Le ministre américain de la Défense Pete Hegseth, mis en cause dans une faille de sécurité le mois dernier, a aussi partagé des informations sur une frappe au Yémen sur un autre groupe Signal, ont rapporté dimanche plusieurs médias américains.M. Hegseth, un ancien présentateur de la chaîne Fox News, fait l’objet d’une enquête interne au Pentagone après avoir partagé le 15 mars des informations sensibles sur la messagerie Signal, dans une conversation à laquelle participait un journaliste, apparemment invité par erreur.Selon le New York Times et la chaîne CNN, M. Hegseth a en outre participé le même jour à une conversation sur un autre groupe Signal, à laquelle assistaient son épouse, son frère, son avocat, “ainsi qu’une dizaine de personnes de son entourage personnel et professionnel”.Le grand quotidien new-yorkais, qui cite “quatre personnes au courant de cette conversation”, précise que le ministre de la Défense a diffusé à cette occasion les horaires précis des vols des appareils qui devaient aller frapper des cibles rebelles houthis au Yémen, “essentiellement les mêmes plans d’attaques que ceux qu’il avait partagés le même jour sur un autre groupe Signal”.Le journal précise que l’épouse du ministre, journaliste et également ancienne salariée de Fox News, n’est pas employée par le Pentagone, alors que le frère et l’avocat de M. Hegseth y occupent des postes.”Mais on ne voit pas pourquoi l’un ou l’autre aurait eu besoin d’être au courant de frappes imminentes contre les Houthis au Yémen”, écrit le NYT.Selon le quotidien, des fonctionnaires du Pentagone avaient averti le ministre quelques jours plus tôt qu’il ne devait pas discuter d’informations concernant des frappes au Yémen sur Signal, une messagerie cryptée mais considérée comme moins sûre que les canaux officiels utilisés habituellement pour les données sensibles.Réagissant à ces informations, le porte-parole du Pentagone Sean Parnell a accusé le New York Times d’être un “média qui déteste Trump”.- “Chaos total au Pentagone” -“Il n’y a pas eu d’informations classifiées dans des discussions sur Signal, quelles que soient les façons dont ils essaient d’écrire l’histoire”, a-t-il déclaré, sans fournir plus de détails.Dimanche également, l’ancien porte-parole de M. Hegseth au Pentagone, John Ullyot, a publié un article d’opinion au vitriol décrivant “un mois de chaos total au Pentagone”.”Le président Donald Trump a l’habitude de demander des comptes à ses hauts fonctionnaires. Compte tenu de cela, il est difficile de voir le secrétaire à la Défense Pete Hegseth rester dans son rôle encore longtemps”, écrit M. Ullyot.L’opposition démocrate n’a pas tardé à réagir. Jack Reed, membre de la commission des forces armées du Sénat, a demandé à l’inspecteur général du Pentagone d’inclure les dernières allégations dans son enquête.”Si cet incident est avéré, il s’agit d’un nouvel exemple troublant du mépris inconsidéré du secrétaire Hegseth pour les lois et les protocoles que tous les autres membres de l’armée sont tenus de respecter”, a-t-il déclaré dans un communiqué.Lors du premier “Signalgate”, le président Donald Trump avait défendu ses ministres impliqués dans la conversation avec le journaliste Jeffrey Goldberg, du magazine The Atlantic.Mike Waltz, son conseiller à la sécurité nationale, en avait endossé la “responsabilité” en expliquant avoir créé le groupe sur Signal.Selon le NYT, l’autre groupe a en revanche été créé par M. Hegseth en personne avant qu’il prenne ses fonctions de ministre.Trois hauts responsables du Pentagone ont par ailleurs été mis à pied la semaine dernière à la suite de fuites non spécifiées.Les responsables concernés – le chef de cabinet adjoint Darin Selnick et les conseillers Dan Caldwell et Colin Carroll – ont répliqué dimanche en publiant une déclaration dans laquelle ils accusent le ministère de les avoir “diffamés à partir d’attaques sans fondement”.”A l’heure actuelle, on ne nous a toujours pas dit pour quel motif précis nous faisons l’objet d’une enquête, si une enquête est en cours et s’il y a même eu une enquête sur des fuites”, ont-ils écrit sur les réseaux sociaux.

USA: le ministre de la Défense impliqué dans une autre faille de sécurité

Le ministre américain de la Défense Pete Hegseth, mis en cause dans une faille de sécurité le mois dernier, a aussi partagé des informations sur une frappe au Yémen sur un autre groupe Signal, ont rapporté dimanche plusieurs médias américains.M. Hegseth, un ancien présentateur de la chaîne Fox News, fait l’objet d’une enquête interne au Pentagone après avoir partagé le 15 mars des informations sensibles sur la messagerie Signal, dans une conversation à laquelle participait un journaliste, apparemment invité par erreur.Selon le New York Times et la chaîne CNN, M. Hegseth a en outre participé le même jour à une conversation sur un autre groupe Signal, à laquelle assistaient son épouse, son frère, son avocat, “ainsi qu’une dizaine de personnes de son entourage personnel et professionnel”.Le grand quotidien new-yorkais, qui cite “quatre personnes au courant de cette conversation”, précise que le ministre de la Défense a diffusé à cette occasion les horaires précis des vols des appareils qui devaient aller frapper des cibles rebelles houthis au Yémen, “essentiellement les mêmes plans d’attaques que ceux qu’il avait partagés le même jour sur un autre groupe Signal”.Le journal précise que l’épouse du ministre, journaliste et également ancienne salariée de Fox News, n’est pas employée par le Pentagone, alors que le frère et l’avocat de M. Hegseth y occupent des postes.”Mais on ne voit pas pourquoi l’un ou l’autre aurait eu besoin d’être au courant de frappes imminentes contre les Houthis au Yémen”, écrit le NYT.Selon le quotidien, des fonctionnaires du Pentagone avaient averti le ministre quelques jours plus tôt qu’il ne devait pas discuter d’informations concernant des frappes au Yémen sur Signal, une messagerie cryptée mais considérée comme moins sûre que les canaux officiels utilisés habituellement pour les données sensibles.Réagissant à ces informations, le porte-parole du Pentagone Sean Parnell a accusé le New York Times d’être un “média qui déteste Trump”.- “Chaos total au Pentagone” -“Il n’y a pas eu d’informations classifiées dans des discussions sur Signal, quelles que soient les façons dont ils essaient d’écrire l’histoire”, a-t-il déclaré, sans fournir plus de détails.Dimanche également, l’ancien porte-parole de M. Hegseth au Pentagone, John Ullyot, a publié un article d’opinion au vitriol décrivant “un mois de chaos total au Pentagone”.”Le président Donald Trump a l’habitude de demander des comptes à ses hauts fonctionnaires. Compte tenu de cela, il est difficile de voir le secrétaire à la Défense Pete Hegseth rester dans son rôle encore longtemps”, écrit M. Ullyot.L’opposition démocrate n’a pas tardé à réagir. Jack Reed, membre de la commission des forces armées du Sénat, a demandé à l’inspecteur général du Pentagone d’inclure les dernières allégations dans son enquête.”Si cet incident est avéré, il s’agit d’un nouvel exemple troublant du mépris inconsidéré du secrétaire Hegseth pour les lois et les protocoles que tous les autres membres de l’armée sont tenus de respecter”, a-t-il déclaré dans un communiqué.Lors du premier “Signalgate”, le président Donald Trump avait défendu ses ministres impliqués dans la conversation avec le journaliste Jeffrey Goldberg, du magazine The Atlantic.Mike Waltz, son conseiller à la sécurité nationale, en avait endossé la “responsabilité” en expliquant avoir créé le groupe sur Signal.Selon le NYT, l’autre groupe a en revanche été créé par M. Hegseth en personne avant qu’il prenne ses fonctions de ministre.Trois hauts responsables du Pentagone ont par ailleurs été mis à pied la semaine dernière à la suite de fuites non spécifiées.Les responsables concernés – le chef de cabinet adjoint Darin Selnick et les conseillers Dan Caldwell et Colin Carroll – ont répliqué dimanche en publiant une déclaration dans laquelle ils accusent le ministère de les avoir “diffamés à partir d’attaques sans fondement”.”A l’heure actuelle, on ne nous a toujours pas dit pour quel motif précis nous faisons l’objet d’une enquête, si une enquête est en cours et s’il y a même eu une enquête sur des fuites”, ont-ils écrit sur les réseaux sociaux.

Immigration: le président du Salvador propose un échange de prisonniers au Venezuela

Le président du Salvador, Nayib Bukele, a proposé dimanche à Caracas d’échanger 252 Vénézuéliens incarcérés dans son pays après leur expulsion des Etats-Unis contre des “prisonniers politiques” vénézuéliens, sur fond de bras de fer sur l’immigration entre Donald Trump et les juges.”Je souhaite proposer un accord humanitaire qui prévoit le rapatriement de 100% des 252 Vénézuéliens qui ont été expulsés, en échange de la libération et de la remise d’un nombre identique (252) de prisonniers politiques parmi les milliers que vous détenez”, a écrit M. Bukele sur X.”Contrairement à vous (…) nous n’avons pas de prisonniers politiques”, a affirmé M. Bukele à l’adresse du président vénézuelien Nicolas Maduro.Nayib Bukele, qui a été reçu à la Maison Blanche la semaine dernière, est un allié clé du président américain Donald Trump dans sa politique anti-immigration. En un peu plus d’un mois, il a accueilli et enfermé dans une méga-prison de haute sécurité 288 migrants expulsés des Etats-Unis, dont 252 Vénézuéliens pour la plupart accusés d’appartenir au gang Tren de Aragua, déclaré organisation “terroriste” par Washington.Le procureur général du Venezuela, Tarek William Saab, a qualifié dimanche de “cynique” la proposition de M. Bukele, dénonçant les “détentions arbitraires” de ses compatriotes en situation de “disparition forcée dans un camp de concentration” salvadorien.”Je demande immédiatement la liste complète avec l’identification de tous les détenus et leur statut judiciaire, ainsi qu’une preuve de vie et un rapport médical sur chacun des otages”, a déclaré M. Saab dans un communiqué, exigeant aussi de savoir “quels délits ces citoyens vénézuéliens ont-ils commis au Salvador”, s’ils ont été traduits devant un juge et s’ils ont des avocats.Samedi, le président colombien Gustavo Petro avait appelé son homologue salvadorien à lui remettre les Colombiens expulsés des Etats-Unis et incarcérés dans le même centre de détention.- Revers de la Cour suprême -Pour expulser ces migrants vers le Salvador, M. Trump a notamment invoqué la “loi sur les ennemis étrangers” de 1798 (Alien Enemies Act), qui n’avait jusqu’alors été utilisée qu’en temps de guerre.Donald Trump a fustigé dimanche les magistrats s’opposant à cette politique, au lendemain d’un revers important infligé par la Cour suprême.Le président républicain a étrillé les “tarés de la gauche radicale” se battant pour “ramener dans notre pays des meurtriers, des barons de la drogue, des prisonniers dangereux, des aliénés mentaux et des membres bien connus du gang MS-13”, dans un long message de Pâques sur sa plateforme Truth Social.Il a aussi ciblé les “juges faibles et inefficaces” permettant “à cette sinistre attaque contre notre nation de se poursuivre”.La veille, la plus haute instance judiciaire du pays avait annoncé la suspension jusqu’à nouvel ordre des expulsions d’immigrés vénézuéliens vers le Salvador.Deux des juges les plus conservateurs de la cour ont exprimé leur désaccord avec la décision, Samuel Alito, la qualifiant de “précipitée” et de “juridiquement discutable”.- “Crise constitutionnelle” -Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a érigé la lutte contre l’immigration clandestine en priorité absolue, évoquant une “invasion” du pays par des “criminels venus de l’étranger”, et mettant en scène des expulsions.Mais les avocats de plusieurs expulsés ont protesté, assurant que leurs clients n’appartiennent à aucun gang criminel, n’ont commis aucun crime et ont été ciblés principalement en raison de leurs tatouages.Une situation qui suscite la vive inquiétude de l’opposition et des ONG de défense des libertés, d’autant plus que Donald Trump est allé jusqu’à affirmer qu’il “adorerait” y envoyer similairement des criminels américains.”Nous nous rapprochons de plus en plus d’une crise constitutionnelle”, a alerté dimanche Amy Klobuchar, sénatrice démocrate du Minnesota sur CNN.- “Problème fondamental” -Plusieurs magistrats ont tenté ces dernières semaines de freiner le gouvernement dans sa politique d’expulsions massives, s’attirant les foudres de l’exécutif.Dans un cas distinct devenu emblématique, l’administration Trump a été sommée par la justice de “faciliter” le retour de Kilmar Abrego Garcia, un immigré salvadorien expulsé à tort et désormais emprisonné au Salvador.Bien qu’il ait reconnu une “erreur administrative”, le gouvernement se montre inflexible et assure que ce père de famille marié à une Américaine et qu’il accuse sans apporter de preuve d’être un gangster, “ne reviendra pas” dans le pays.”Soyons très clairs, le problème fondamental à l’heure actuelle c’est que l’administration Trump ignore les décisions de justice”, a fustigé dimanche sur Fox News le sénateur démocrate Chris Van Hollen, qui dénonce vivement l’envoi de ces hommes dans les prisons du Salvador sans passage par la case tribunal et s’est rendu il y a quelques jours dans le pays d’Amérique centrale pour rencontrer M. Abrego Garcia.”Si on refuse à une personne ses droits constitutionnels, on menace les droits constitutionnels de tous”, a-t-il prévenu.

Immigration: le président du Salvador propose un échange de prisonniers au Venezuela

Le président du Salvador, Nayib Bukele, a proposé dimanche à Caracas d’échanger 252 Vénézuéliens incarcérés dans son pays après leur expulsion des Etats-Unis contre des “prisonniers politiques” vénézuéliens, sur fond de bras de fer sur l’immigration entre Donald Trump et les juges.”Je souhaite proposer un accord humanitaire qui prévoit le rapatriement de 100% des 252 …

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Immigration: le président du Salvador propose un échange de prisonniers au Venezuela

Le président du Salvador, Nayib Bukele, a proposé dimanche à Caracas d’échanger 252 Vénézuéliens incarcérés dans son pays après leur expulsion des Etats-Unis contre des “prisonniers politiques” vénézuéliens, sur fond de bras de fer sur l’immigration entre Donald Trump et les juges.”Je souhaite proposer un accord humanitaire qui prévoit le rapatriement de 100% des 252 Vénézuéliens qui ont été expulsés, en échange de la libération et de la remise d’un nombre identique (252) de prisonniers politiques parmi les milliers que vous détenez”, a écrit M. Bukele sur X.”Contrairement à vous (…) nous n’avons pas de prisonniers politiques”, a affirmé M. Bukele à l’adresse du président vénézuelien Nicolas Maduro.Nayib Bukele, qui a été reçu à la Maison Blanche la semaine dernière, est un allié clé du président américain Donald Trump dans sa politique anti-immigration. En un peu plus d’un mois, il a accueilli et enfermé dans une méga-prison de haute sécurité 288 migrants expulsés des Etats-Unis, dont 252 Vénézuéliens pour la plupart accusés d’appartenir au gang Tren de Aragua, déclaré organisation “terroriste” par Washington.Le procureur général du Venezuela, Tarek William Saab, a qualifié dimanche de “cynique” la proposition de M. Bukele, dénonçant les “détentions arbitraires” de ses compatriotes en situation de “disparition forcée dans un camp de concentration” salvadorien.”Je demande immédiatement la liste complète avec l’identification de tous les détenus et leur statut judiciaire, ainsi qu’une preuve de vie et un rapport médical sur chacun des otages”, a déclaré M. Saab dans un communiqué, exigeant aussi de savoir “quels délits ces citoyens vénézuéliens ont-ils commis au Salvador”, s’ils ont été traduits devant un juge et s’ils ont des avocats.Samedi, le président colombien Gustavo Petro avait appelé son homologue salvadorien à lui remettre les Colombiens expulsés des Etats-Unis et incarcérés dans le même centre de détention.- Revers de la Cour suprême -Pour expulser ces migrants vers le Salvador, M. Trump a notamment invoqué la “loi sur les ennemis étrangers” de 1798 (Alien Enemies Act), qui n’avait jusqu’alors été utilisée qu’en temps de guerre.Donald Trump a fustigé dimanche les magistrats s’opposant à cette politique, au lendemain d’un revers important infligé par la Cour suprême.Le président républicain a étrillé les “tarés de la gauche radicale” se battant pour “ramener dans notre pays des meurtriers, des barons de la drogue, des prisonniers dangereux, des aliénés mentaux et des membres bien connus du gang MS-13”, dans un long message de Pâques sur sa plateforme Truth Social.Il a aussi ciblé les “juges faibles et inefficaces” permettant “à cette sinistre attaque contre notre nation de se poursuivre”.La veille, la plus haute instance judiciaire du pays avait annoncé la suspension jusqu’à nouvel ordre des expulsions d’immigrés vénézuéliens vers le Salvador.Deux des juges les plus conservateurs de la cour ont exprimé leur désaccord avec la décision, Samuel Alito, la qualifiant de “précipitée” et de “juridiquement discutable”.- “Crise constitutionnelle” -Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a érigé la lutte contre l’immigration clandestine en priorité absolue, évoquant une “invasion” du pays par des “criminels venus de l’étranger”, et mettant en scène des expulsions.Mais les avocats de plusieurs expulsés ont protesté, assurant que leurs clients n’appartiennent à aucun gang criminel, n’ont commis aucun crime et ont été ciblés principalement en raison de leurs tatouages.Une situation qui suscite la vive inquiétude de l’opposition et des ONG de défense des libertés, d’autant plus que Donald Trump est allé jusqu’à affirmer qu’il “adorerait” y envoyer similairement des criminels américains.”Nous nous rapprochons de plus en plus d’une crise constitutionnelle”, a alerté dimanche Amy Klobuchar, sénatrice démocrate du Minnesota sur CNN.- “Problème fondamental” -Plusieurs magistrats ont tenté ces dernières semaines de freiner le gouvernement dans sa politique d’expulsions massives, s’attirant les foudres de l’exécutif.Dans un cas distinct devenu emblématique, l’administration Trump a été sommée par la justice de “faciliter” le retour de Kilmar Abrego Garcia, un immigré salvadorien expulsé à tort et désormais emprisonné au Salvador.Bien qu’il ait reconnu une “erreur administrative”, le gouvernement se montre inflexible et assure que ce père de famille marié à une Américaine et qu’il accuse sans apporter de preuve d’être un gangster, “ne reviendra pas” dans le pays.”Soyons très clairs, le problème fondamental à l’heure actuelle c’est que l’administration Trump ignore les décisions de justice”, a fustigé dimanche sur Fox News le sénateur démocrate Chris Van Hollen, qui dénonce vivement l’envoi de ces hommes dans les prisons du Salvador sans passage par la case tribunal et s’est rendu il y a quelques jours dans le pays d’Amérique centrale pour rencontrer M. Abrego Garcia.”Si on refuse à une personne ses droits constitutionnels, on menace les droits constitutionnels de tous”, a-t-il prévenu.

Macron attendu lundi à Mayotte toujours meurtrie par le cyclone Chido

Emmanuel Macron est attendu lundi à Mayotte, département le plus pauvre de France en plein océan Indien, où la reconstruction se fait attendre, quatre mois après le passage du cyclone dévastateur Chido, et la pression migratoire reste un défi majeur. Le chef de l’Etat doit atterrir vers 08H30 locales (07H30 heure de Paris) à Mamoudzou, chef-lieu du département, à 8.000 kilomètres de Paris, pour la première étape d’une tournée de cinq jours dans le sud-ouest de l’océan indien (Mayotte, Réunion, Madagascar et Maurice).Venu constater les dégâts peu après le passage du cyclone, qui a fait 40 morts et causé 3,5 milliards d’euros de dommages le 14 décembre, Emmanuel Macron avait alors promis de revenir pour “lancer le temps de la reconstruction”.”Mayotte doit être plus belle demain qu’elle n’a été même avant le cyclone parce qu’il y avait déjà un territoire qui était en pleine fragilité”, souligne l’Elysée.Le président arrive avec un projet de loi de programmation pour “la refondation” de l’archipel, finalisé à la dernière minute, qui vise à renforcer la lutte contre l’immigration clandestine, l’habitat illégal, l’insécurité et à soutenir l’économie locale.Ce texte, très attendu depuis plusieurs années par les élus mahorais, sera entériné dans la soirée par un Conseil des ministres spécial que le chef de l’Etat présidera en visioconférence depuis l’avion qui le mènera de Mayotte à La Réunion, l’autre département français de cette partie du globe, distant de quelque 1.400 km.Durant sa visite d’une dizaine d’heures à Mayotte, il ira d’abord à la rencontre de la population, des représentants de la filière agricole avant de s’entretenir avec les élus mahorais sur le projet de loi.- “On en a marre” -Quatre mois après le cyclone, Emmanuel Macron risque de se retrouver confronté à la même impatience et aux mêmes frustrations qu’en décembre alors que les défis de la reconstruction restent colossaux.Les réseaux d’eau, d’électricité et de télécommunications ont été rétablis en urgence. Mais les Mahorais attendent toujours le début des grands chantiers.Le Parlement a certes adopté en février une loi d’urgence qui prévoit des assouplissements aux règles d’urbanisme et des facilités fiscales pour booster la reconstruction.Mais entre manque de financements, coordination laborieuse et pénurie de matériaux, le processus patine. Pendant ce temps, les habitations de fortune en tôle réapparaissent aussi vite qu’elles avaient été soufflées.Environ un tiers de la population, soit plus de 100.000 habitants, notamment les personnes en situation irrégulière venant des Comores voisines, vivent dans des logements précaires.”On en a tous marre”, “rien n’a changé”, lâche Alexandre Grau, père d’un nourrisson, qui a perdu son toit à Tsingoni et a dû se réfugier chez des amis. “Tout va très lentement”, confirme Julian Champiat, président de la Fédération mahoraise du BTP.- “Dans la merde!” -Mayotte, où Marine Le Pen a réalisé un de ses meilleurs scores à la présidentielle de 2022 (59% au second tour), est un enjeu politique majeur.”Les Mahorais ne peuvent plus attendre: l’Etat doit urgemment venir en aide à ce territoire français!”, a martelé sur X le Rassemblement national à la veille de la visite présidentielle. En décembre, le chef de l’Etat, qui avait passé deux jours au contact des habitants et des élus jusque dans des zones très enclavées, s’était agacé des critiques.”Si c’était pas la France vous seriez 10.000 fois plus dans la merde!”, s’était-il emporté devant des jeunes et des mères de famille qui lui reprochaient de “raconter ses salades”.Il avait alors aussi dit vouloir “renforcer la lutte contre l’immigration clandestine” en augmentant, jusqu’à presque doubler, le nombre de reconduites à la frontière, qui était de 24.500 en 2023.Le projet de loi de programmation prévoit un durcissement pour l’obtention du titre de séjour dans l’archipel et une extension de l’aide au retour volontaire.Il entend aussi faciliter les évacuations d’habitats insalubres et illégaux et les saisies d’armes dans un département à l’insécurité rampante.Côté économique, il prévoit que Mayotte – où le taux de chômage atteignait 37% et le niveau de vie restait sept fois plus faible qu’ailleurs en France avant le passage de Chido – devienne une zone franche globale, avec des abattements fiscaux à 100% dans tous les secteurs d’activité.

“A l’instinct”: les 100 jours d’un Trump sans garde-fou

Il peut invectiver Zelensky, réguler le débit des douches, menacer les juges et torpiller les marchés mondiaux. Et parce qu’il le peut, il le fait: depuis cent jours, Donald Trump repousse les limites du pouvoir présidentiel.”Un second mandat, c’est vraiment plus puissant”, a lâché le président américain début avril.Pendant son premier mandat (2017-2021), ce désir de puissance du milliardaire new-yorkais s’était heurté à certains ministres, conseillers et militaires de haut rang, qui avaient tenté de le contenir.Pour le second, Donald Trump, 78 ans, a constitué une équipe qui le laisse gouverner “à l’instinct” – il a utilisé l’expression à propos de sa politique douanière, faite d’annonces fracassantes et de revirements abrupts.”Cette fois, le président s’est entouré de conseillers qui – non seulement mettent en oeuvre – mais dans certains cas encouragent ses coups de force éhontés”, commente Barbara Trish, politologue de l’université Grinnell.Si une image devait résumer cette entame de second mandat, ce serait celle du président dans un Bureau ovale saturé de dorures, entouré de ministres qui s’esclaffent de ses outrances, et de journalistes qui l’assaillent de questions pendant qu’il signe des décrets à la chaîne.Dans un système gravitationnel dont Donald Trump est l’unique centre, la délicate structure de contre-pouvoirs prévue par la Constitution américaine menace à tout moment d’être aspirée, avertissent les opposants.- Bras armé -Cet équilibre institutionnel repose sur le pouvoir parlementaire et sur le pouvoir judiciaire.Mais le Congrès, sous le contrôle des républicains, est jusqu’ici d’une fidélité infaillible. Une élue a même déposé une proposition de loi sans avenir pour faire de l’anniversaire de Donald Trump un jour férié.Quant aux juges, le président républicain a un jour cité Napoléon pour exprimer sa position: “Celui qui sauve sa patrie ne viole aucune loi.”Condamné au pénal pendant la campagne, persuadé que l’élection de 2020 lui a été “volée”, Donald Trump menace ouvertement les magistrats qui bloquent certaines décisions au nom de l’Etat de droit.Il a ainsi appelé à destituer un juge qui avait ordonné de suspendre une spectaculaire opération d’expulsion de migrants vers le Salvador, décidée en vertu d’une vieille loi de temps de guerre.Le président conçoit le ministère de la Justice comme le bras armé de l’opération de “vengeance” politique promise à ses partisans, lui qui a gracié dès son investiture les assaillants du Capitole.Donald Trump a déjà pris pour cible des cabinets d’avocats ainsi que des étudiants étrangers, et lancé la justice fédérale contre un ancien directeur de l’Agence de cybersécurité américaine, dont le grand tort est d’avoir assuré que l’élection de 2020 était régulière. Il a promis un “enfer” judiciaire aux personnes qui vandalisent les Tesla de son grand allié Elon Musk, lequel a démantelé des pans entier de l’administration fédérale.- Idées fixes -Son équipe de communication a elle gardé les techniques de la campagne: l’insulte parfois, la provocation souvent, la flatterie toujours.Quand Donald Trump lance, pendant une réception, “nous avons ici quelques sénateurs mais je ne les aime pas vraiment, donc je ne vais pas les présenter”, l’un des comptes officiels de l’exécutif commente: “Le président le plus drôle de tous les temps”.Quand il fait volte-face en suspendant des droits de douane qui ont mené la planète financière au bord de l’infarctus, son conseiller Stephen Miller applaudit “la plus magistrale stratégie économique de l’histoire des présidents américains.”Il est impossible de prédire comment tournera le second mandat de Donald Trump, président imprévisible mais aussi obsessionnel.Certaines de ses idées fixes sont anecdotiques, comme ce décret pour augmenter le débit selon lui anémique des douches, qui l’empêche de bien laver ses “beaux cheveux”. D’autres obsessions s’attaquent à l’ordre économique et diplomatique mondial, ainsi son désir d’annexer le Groenland, avec la vision sous-jacente d’un monde organisé en sphères d’influence, proche de celle de Vladimir Poutine.La seule vraie constante, selon les analystes, est que le président se nourrit de l’attention de l’Amérique et du monde, qu’il sait capter comme sans doute aucune autre personnalité politique de notre temps.Mais ce besoin d’être au centre du jeu peut devenir une vulnérabilité, dans un pays en perpétuelle campagne, qui va vite tourner ses regards vers la présidentielle de 2028. Donald Trump acceptera-t-il d’être réduit au rôle de spectateur ? A moins évidemment de remettre en cause la limite constitutionnelle de deux mandats, une idée qu’il évoque régulièrement. “Il y a des méthodes pour faire ça”, a-t-il dit récemment.

“A l’instinct”: les 100 jours d’un Trump sans garde-fou

Il peut invectiver Zelensky, réguler le débit des douches, menacer les juges et torpiller les marchés mondiaux. Et parce qu’il le peut, il le fait: depuis cent jours, Donald Trump repousse les limites du pouvoir présidentiel.”Un second mandat, c’est vraiment plus puissant”, a lâché le président américain début avril.Pendant son premier mandat (2017-2021), ce désir de …

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