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Chassés du Pakistan, des Afghans face au néant d’une vie à reconstruire

Poussée à partir du Pakistan où elle est née, Nazmine Khan découvre pour la première fois son pays, l’Afghanistan, dans un camp à la frontière. A 15 ans, elle sait peu de choses sur son avenir, simplement qu’elle risque d’avoir moins de liberté.”Nous n’avions jamais pensé que nous retournerions en Afghanistan. Quand nos parents nous …

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L’émissaire de Trump prévoit une nouvelle visite en Russie, selon le Kremlin

L’émissaire américain Steve Witkoff prévoit un voyage cette semaine à Moscou, a annoncé mardi le Kremlin, en mettant en garde contre toute précipitation dans les discussions pour le règlement du conflit en Ukraine, qui se prolongent depuis plus de deux mois.Cette annonce intervient à la veille d’une nouvelle rencontre entre Américains, Ukrainiens et Européens à Londres, visant à obtenir un cessez-le-feu, après plus de trois ans de combats dévastateurs depuis l’offensive russe de 2022.Avant ce nouveau ballet diplomatique, Iouri Ouchakov, le conseiller de Vladimir Poutine pour les Affaires internationales, a indiqué à l’agence de presse TASS que Steve Witkoff, le négociateur du président américain Donald Trump, prévoyait une visite dans la capitale russe cette semaine.Si elle se confirme, il s’agirait de la quatrième de M. Witkoff en Russie depuis la relance des relations russo-américaines initiée, mi-février, par Donald Trump.Le président américain, qui veut mettre un terme au plus vite au conflit, avait dit dimanche espérer un accord “dans la semaine” entre Moscou et Kiev, sans dévoiler les contours de cet engagement hypothétique.M. Trump semble s’impatienter et son secrétaire d’État, Marco Rubio, a mis la pression sur les deux belligérants la semaine dernière, assurant que Washington pourrait “passer à autre chose” et se retirer des négociations faute de résultat.- Le Kremlin temporise -En attendant, Vladimir Poutine considère avoir de bonnes cartes entre les mains: malgré de lourdes pertes, son armée avance lentement dans l’Est et contrôle près de 20% du territoire ukrainien, les forces de Kiev ont été quasiment entièrement repoussées de la région russe de Koursk, et Donald Trump a impulsé un rapprochement inattendu avec lui.Ses demandes restent donc maximalistes: le président russe appelle à la reddition de l’Ukraine, à son renoncement à rejoindre l’Otan et demande à ce que Moscou garde les cinq régions ukrainiennes que la Russie a annexées. Des conditions inacceptables pour Kiev et ses alliés.Plus largement, Vladimir Poutine aimerait parvenir à un accord sur une refonte de l’architecture sécuritaire en Europe, lui qui dénonce l’expansion de l’Otan aux frontières russes depuis la dislocation de l’URSS en 1991.En l’état, donc, le dirigeant russe ne veut pas se précipiter, comme l’a fait savoir son porte-parole Dmitri Peskov mardi: le règlement du conflit est “un sujet tellement complexe” qu'”il ne vaut probablement mieux pas fixer de délai serré”.Comprendre: Moscou ne veut pas “essayer de faire rentrer un règlement viable (du conflit) dans un court laps de temps”.- “Opération marketing” -C’est dans ce contexte incertain qu’Américains, Ukrainiens, Britanniques et Français se retrouveront mercredi à Londres pour une deuxième série de réunions, selon un haut responsable ukrainien à l’AFP sous couvert d’anonymat, après de premières discussions dans ce format inédit jeudi dernier à Paris.Cette réunion dans la capitale française n’avait pas permis d’avancée majeure, mais le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit lundi vouloir promouvoir mercredi “un cessez-le-feu sans conditions” — une proposition que Vladimir Poutine a pourtant ignorée une première fois en mars.Lundi, il avait aussi dit attendre “une réponse claire” de Moscou à sa proposition sur une nouvelle trêve concernant les attaques contre les infrastructures civiles, après que Vladimir Poutine eut indiqué simplement vouloir “analyser” cette offre.Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé mardi que Moscou voulait “clairement différencier les situations dans lesquelles ces infrastructures (civiles) peuvent être utilisées à des fins militaires et celles dans lesquelles elles ne peuvent pas l’être” avant d’accepter une telle trêve.Pendant le week-end, Moscou et Kiev se sont accusés mutuellement d’avoir violé un cessez-le-feu de Pâques annoncé par Vladimir Poutine, et que les alliés de l’Ukraine, comme la France, ont dénoncé comme une “opération marketing”, de “séduction”, vis-à-vis de l’imprévisible Donald Trump.Depuis, l’armée russe a repris ses frappes et revendiqué mardi la prise d’une petite localité, Soukhaïa Balka, dans la région de Donetsk (est), où des bombardements russes ont tué mardi trois personnes dans la ville de Mirnograd, selon le parquet ukrainien. Une attaque aérienne russe a également tué une personne et blessé 26 autres dans un quartier résidentiel de la ville de Zaporijjia (sud), selon les secours ukrainiens. Six autres ont par ailleurs été blessées à Kherson (sud), neuf à Kharkiv et quatre à Koupiansk (nord-est), d’après les autorités ukrainiennes.

L’émissaire de Trump prévoit une nouvelle visite en Russie, selon le Kremlin

L’émissaire américain Steve Witkoff prévoit un voyage cette semaine à Moscou, a annoncé mardi le Kremlin, en mettant en garde contre toute précipitation dans les discussions pour le règlement du conflit en Ukraine, qui se prolongent depuis plus de deux mois.Cette annonce intervient à la veille d’une nouvelle rencontre entre Américains, Ukrainiens et Européens à Londres, visant à obtenir un cessez-le-feu, après plus de trois ans de combats dévastateurs depuis l’offensive russe de 2022.Avant ce nouveau ballet diplomatique, Iouri Ouchakov, le conseiller de Vladimir Poutine pour les Affaires internationales, a indiqué à l’agence de presse TASS que Steve Witkoff, le négociateur du président américain Donald Trump, prévoyait une visite dans la capitale russe cette semaine.Si elle se confirme, il s’agirait de la quatrième de M. Witkoff en Russie depuis la relance des relations russo-américaines initiée, mi-février, par Donald Trump.Le président américain, qui veut mettre un terme au plus vite au conflit, avait dit dimanche espérer un accord “dans la semaine” entre Moscou et Kiev, sans dévoiler les contours de cet engagement hypothétique.M. Trump semble s’impatienter et son secrétaire d’État, Marco Rubio, a mis la pression sur les deux belligérants la semaine dernière, assurant que Washington pourrait “passer à autre chose” et se retirer des négociations faute de résultat.- Le Kremlin temporise -En attendant, Vladimir Poutine considère avoir de bonnes cartes entre les mains: malgré de lourdes pertes, son armée avance lentement dans l’Est et contrôle près de 20% du territoire ukrainien, les forces de Kiev ont été quasiment entièrement repoussées de la région russe de Koursk, et Donald Trump a impulsé un rapprochement inattendu avec lui.Ses demandes restent donc maximalistes: le président russe appelle à la reddition de l’Ukraine, à son renoncement à rejoindre l’Otan et demande à ce que Moscou garde les cinq régions ukrainiennes que la Russie a annexées. Des conditions inacceptables pour Kiev et ses alliés.Plus largement, Vladimir Poutine aimerait parvenir à un accord sur une refonte de l’architecture sécuritaire en Europe, lui qui dénonce l’expansion de l’Otan aux frontières russes depuis la dislocation de l’URSS en 1991.En l’état, donc, le dirigeant russe ne veut pas se précipiter, comme l’a fait savoir son porte-parole Dmitri Peskov mardi: le règlement du conflit est “un sujet tellement complexe” qu'”il ne vaut probablement mieux pas fixer de délai serré”.Comprendre: Moscou ne veut pas “essayer de faire rentrer un règlement viable (du conflit) dans un court laps de temps”.- “Opération marketing” -C’est dans ce contexte incertain qu’Américains, Ukrainiens, Britanniques et Français se retrouveront mercredi à Londres pour une deuxième série de réunions, selon un haut responsable ukrainien à l’AFP sous couvert d’anonymat, après de premières discussions dans ce format inédit jeudi dernier à Paris.Cette réunion dans la capitale française n’avait pas permis d’avancée majeure, mais le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit lundi vouloir promouvoir mercredi “un cessez-le-feu sans conditions” — une proposition que Vladimir Poutine a pourtant ignorée une première fois en mars.Lundi, il avait aussi dit attendre “une réponse claire” de Moscou à sa proposition sur une nouvelle trêve concernant les attaques contre les infrastructures civiles, après que Vladimir Poutine eut indiqué simplement vouloir “analyser” cette offre.Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé mardi que Moscou voulait “clairement différencier les situations dans lesquelles ces infrastructures (civiles) peuvent être utilisées à des fins militaires et celles dans lesquelles elles ne peuvent pas l’être” avant d’accepter une telle trêve.Pendant le week-end, Moscou et Kiev se sont accusés mutuellement d’avoir violé un cessez-le-feu de Pâques annoncé par Vladimir Poutine, et que les alliés de l’Ukraine, comme la France, ont dénoncé comme une “opération marketing”, de “séduction”, vis-à-vis de l’imprévisible Donald Trump.Depuis, l’armée russe a repris ses frappes et revendiqué mardi la prise d’une petite localité, Soukhaïa Balka, dans la région de Donetsk (est), où des bombardements russes ont tué mardi trois personnes dans la ville de Mirnograd, selon le parquet ukrainien. Une attaque aérienne russe a également tué une personne et blessé 26 autres dans un quartier résidentiel de la ville de Zaporijjia (sud), selon les secours ukrainiens. Six autres ont par ailleurs été blessées à Kherson (sud), neuf à Kharkiv et quatre à Koupiansk (nord-est), d’après les autorités ukrainiennes.

Les Philippins pleurent le pape François, venu les soutenir en 2015 après le typhon Haiyan

En janvier 2015, quatorze mois après la tempête la plus meurtrière de l’histoire des Philippines, le pape François se tient sur une scène balayée par la pluie et délivre un message d’espoir à la ville dévastée de Tacloban. Au lendemain de sa mort, les habitants s’en souviennent.Alors âgé de 78 ans, le pape avait insisté …

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Les Philippins pleurent le pape François, venu les soutenir en 2015 après le typhon Haiyan

En janvier 2015, quatorze mois après la tempête la plus meurtrière de l’histoire des Philippines, le pape François se tient sur une scène balayée par la pluie et délivre un message d’espoir à la ville dévastée de Tacloban. Au lendemain de sa mort, les habitants s’en souviennent.Alors âgé de 78 ans, le pape avait insisté pour effectuer ce voyage au centre des Philippines malgré l’arrivée d’une tempête.”Il n’était pas obligé de faire cela. Il n’avait pas à venir ici par mauvais temps. Il aurait pu attendre encore trois ou quatre jours”, a déclaré Alfred Romualdez à l’AFP, mardi au lendemain du décès du pape.Un peu plus d’un an auparavant, le super typhon Haiyan avait fait plus de 7 000 morts ou disparus après avoir frappé la province de Leyte (centre-est) et les régions environnantes.La tempête et les vagues géantes avaient rasé les cotes de la région de Leyte, très pauvre et à majorité catholique.”Les gens se posaient beaucoup de questions, et ces questions étaient importantes. Cela a affecté leur foi… ils étaient brisés”, a expliqué Romualdez.”Nous avons perdu 500 enfants, alors les gens commençaient à se poser des questions… Ces enfants étaient innocents. Pourquoi devaient-ils mourir ?”- François “nous a donné de l’espoir” -“Le pape nous a donné de l’espoir”, a déclaré Jenita Aguilar, dont le fils de sept ans, Junko, faisait partie des centaines d’enfants disparus.À 53 ans, elle se souvient encore du moment où les vents violents et les eaux de crue de Haiyan avaient arraché son fils des bras de son oncle, alors que la famille s’accrochait au toit d’un magasin.Ils ont passé deux jours à marcher dans les villages de Tacloban à la recherche du corps de son enfant.Parfois, elle l’imagine encore vivant en sécurité dans la maison de quelqu’un d’autre.”Je demandais à Dieu pourquoi cela devait arriver. Est-ce que j’étais une mauvaise catholique ?” a-t-elle confié à l’AFP en sanglotant. Accablée par la peine, Mme Aguilar s’était mise sur le passage de la papamobile. À sa grande surprise, le pape lui avait saisi la main, lui accordant la bénédiction.”C’était un signe que le Seigneur m’aimait encore”, a-t-elle dit, serrant fermement un chapelet que le pape lui avait remis ce jour-là.- “Quelque chose en lui” -La voisine de Mme Aguilar, Gina Henoso, 50 ans, faisait partie des 200.000 personnes qui s’étaient rendues sous une pluie battante ce jour-là pour assister à la messe que le pape François avait célébrée à l’aéroport de Tacloban.Vêtue d’un poncho de pluie jaune fin, identique à celui porté par le pape ce jour-là, elle avait marché deux heures depuis chez elle pour atteindre le lieu.”Quand je l’ai vu, cela m’a rappelé que j’étais vraiment en vie”, dit-elle, la voix brisée.Au pire de la tempête, elle et ses sept enfants avaient dû se réfugier chez un voisin avant que les autorités les évacuent.”J’ai encore des cauchemars de ce qui s’est passé…”, a-t-elle déclaré à l’AFP.La douleur s’est estompée pour elle ce jour-là sous la pluie, pendant cette messe. “La pluie était forte, mais quand tu le voyais dans sa papamobile, il y avait quelque chose en lui qui apaisait ton cÅ“ur.””Comment pleurer quand tu n’as pas de toit au-dessus de ta tête, que tu as beaucoup de morts et que tu dois encore trouver de quoi te nourrir ?” a demandé le Père Chris Militante mardi.Le prêtre, qui est directeur des médias de l’Archidiocèse de Palo, a déclaré à l’AFP qu’il craignait qu’après le passage du typhon, ses paroissiens perdent la foi en Dieu.  “Peut-être que vous avez beaucoup de questions. Peut-être que je ne connais pas les réponses. Mais je suis ici”, avait déclaré le pape François devant la foule.”Malgré la dévastation… Dieu était avec nous”, a témoigné le Père Militante. 

Pour le FMI, les droits de douane vont lester l’économie mondiale

Les droits de douane voulus par le président américain Donald Trump et les mesures de représailles prises par les autres pays devraient fortement peser sur l’activité économique mondiale cette année, estime mardi le Fonds monétaire international (FMI).L’institution basée à Washington se montre prudente, parlant dans un rapport de “prévision de référence” au lieu de son habituelle “référence de base”, du fait de la “complexité et de la fluidité de l’instant présent”.Symbole de la difficulté de l’exercice, le FMI précise avoir pris en compte les évolutions de droits de douane jusqu’au 4 avril et pas nécessairement l’ensemble des mesures de représailles entre Pékin et Washington.Le FMI s’attend à ce que la croissance mondiale atteigne 2,8% cette année, une valeur révisée à la baisse de 0,5 point de pourcentage par rapport à sa précédente estimation, en janvier.”Nous entrons dans une période où le système économique mondial que nous connaissons depuis 80 ans est réinitialisé. Mais au-delà de la hausse massive des droits de douane, l’incertitude pèse fortement sur l’économie et si elle se maintient elle ralentira la croissance mondiale”, a averti durant une conférence de presse le chef-économiste du FMI, Pierre-Olivier Gourinchas.Signe de l’impact majeur des surtaxes sur le commerce mondial, le Fonds ne prévoit plus qu’une croissance de 1,7% du rythme des échanges de biens et services cette année, alors qu’il prévoyait encore +3,2% il y a tout juste trois mois.Et si, dans l’immédiat, l’économie mondiale devrait “éviter la récession”, l’impact des droits de douane se fait sentir “négativement pour toutes les régions, cette année et la prochaine”, selon M. Gourinchas.Le risque d’une récession a néanmoins fortement augmenté, tant pour l’économie mondiale que pour les Etats-Unis plus particulièrement.Le FMI n’envisage ne l’envisage cependant pas encore pour la première économie mondiale “car elle se trouvait (jusqu’ici) dans une position de force: l’économie continue de progresser, le marché du travail reste solide. Nous observions déjà un ralentissement avant les droits de douane mais ils représentent 0,4 point de pourcentage”, a détaillé M. Gourinchas.- Impact variable -Pour l’Amérique du Nord, le FMI révise fortement à la baisse les perspectives des trois économies, comparé aux prévisions de janvier.L’institution économique prévoit en effet que l’activité des Etats-Unis progresse de 1,8% cette année, ce qui représente une baisse de 0,9 point par rapport à sa précédente estimation, quand le Canada pourrait s’attendre à une croissance de 1,4% (-0,6).Le Mexique, dont l’économie dépend fortement des exportations vers son voisin américain, pourrait même se retrouver en récession, avec une contraction de 0,3% (-1,7 point).Particulièrement ciblée par les droits de douane, en particulier depuis leur passage à 145%, en plus des taxes existantes avant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, la Chine pourrait connaître sa croissance la plus faible depuis 1990, avec tout juste 4%. Il s’agit là encore d’une forte révision à la baisse.Le Japon, autre partenaire majeur des Etats-Unis, voit sa prévision rabotée de 0,5 point, pour atteindre péniblement 0,6% de croissance cette année, alors que l’archipel espérait une reprise plus marquée en début d’année.Le choc devrait en revanche être moins marqué pour la zone euro, avec une révision en moyenne de 0,3 point à la baisse, qui amènerait l’Allemagne à connaître une nouvelle année sans croissance, avant une reprise désormais repoussée à 2026.Quant à la France, la croissance y est désormais attendue à 0,6% cette année, une prévision plus faible que celles de la Banque de France ou du gouvernement (0,7%).”Les droits de douane vont affaiblir une reprise économique modeste dans la zone euro, malgré une hausse des dépenses publiques dans certains pays comme l’Allemagne”, a souligné M. Gourinchas, ajoutant que “plus de dépenses d’infrastructures pourraient aider à accélérer la croissance”.Seule exception, l’Espagne, qui a connu la meilleure croissance de la zone ces deux dernières années, voit sa prévision revue à la hausse, avec désormais 2,5% attendu, la plus élevée parmi les économies avancées.”L’Espagne reste sur sa lancée de 2024, avec une forte exportation de services (en particulier le tourisme, NRLD) et un marché du travail qui reste solide, en profitant notamment de l’immigration. Mais le pays est également touché par les effets des droits de douane et l’incertitude ce qui nous amène à envisager un ralentissement en 2026″, a souligné la directrice adjointe du pôle recherche du FMI, Petya Koeva Brooks.Autre conséquence des droits de douane: l’inflation dans les économies avancées devrait atteindre 2,5% cette année, là encore revue à la hausse, principalement du fait des Etats-Unis, où l’inflation pourrait rester autour de 3%.

Pour le FMI, les droits de douane vont lester l’économie mondiale

Les droits de douane voulus par le président américain Donald Trump et les mesures de représailles prises par les autres pays devraient fortement peser sur l’activité économique mondiale cette année, estime mardi le Fonds monétaire international (FMI).L’institution basée à Washington se montre prudente, parlant dans un rapport de “prévision de référence” au lieu de son habituelle “référence de base”, du fait de la “complexité et de la fluidité de l’instant présent”.Symbole de la difficulté de l’exercice, le FMI précise avoir pris en compte les évolutions de droits de douane jusqu’au 4 avril et pas nécessairement l’ensemble des mesures de représailles entre Pékin et Washington.Le FMI s’attend à ce que la croissance mondiale atteigne 2,8% cette année, une valeur révisée à la baisse de 0,5 point de pourcentage par rapport à sa précédente estimation, en janvier.”Nous entrons dans une période où le système économique mondial que nous connaissons depuis 80 ans est réinitialisé. Mais au-delà de la hausse massive des droits de douane, l’incertitude pèse fortement sur l’économie et si elle se maintient elle ralentira la croissance mondiale”, a averti durant une conférence de presse le chef-économiste du FMI, Pierre-Olivier Gourinchas.Signe de l’impact majeur des surtaxes sur le commerce mondial, le Fonds ne prévoit plus qu’une croissance de 1,7% du rythme des échanges de biens et services cette année, alors qu’il prévoyait encore +3,2% il y a tout juste trois mois.Et si, dans l’immédiat, l’économie mondiale devrait “éviter la récession”, l’impact des droits de douane se fait sentir “négativement pour toutes les régions, cette année et la prochaine”, selon M. Gourinchas.Le risque d’une récession a néanmoins fortement augmenté, tant pour l’économie mondiale que pour les Etats-Unis plus particulièrement.Le FMI n’envisage ne l’envisage cependant pas encore pour la première économie mondiale “car elle se trouvait (jusqu’ici) dans une position de force: l’économie continue de progresser, le marché du travail reste solide. Nous observions déjà un ralentissement avant les droits de douane mais ils représentent 0,4 point de pourcentage”, a détaillé M. Gourinchas.- Impact variable -Pour l’Amérique du Nord, le FMI révise fortement à la baisse les perspectives des trois économies, comparé aux prévisions de janvier.L’institution économique prévoit en effet que l’activité des Etats-Unis progresse de 1,8% cette année, ce qui représente une baisse de 0,9 point par rapport à sa précédente estimation, quand le Canada pourrait s’attendre à une croissance de 1,4% (-0,6).Le Mexique, dont l’économie dépend fortement des exportations vers son voisin américain, pourrait même se retrouver en récession, avec une contraction de 0,3% (-1,7 point).Particulièrement ciblée par les droits de douane, en particulier depuis leur passage à 145%, en plus des taxes existantes avant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, la Chine pourrait connaître sa croissance la plus faible depuis 1990, avec tout juste 4%. Il s’agit là encore d’une forte révision à la baisse.Le Japon, autre partenaire majeur des Etats-Unis, voit sa prévision rabotée de 0,5 point, pour atteindre péniblement 0,6% de croissance cette année, alors que l’archipel espérait une reprise plus marquée en début d’année.Le choc devrait en revanche être moins marqué pour la zone euro, avec une révision en moyenne de 0,3 point à la baisse, qui amènerait l’Allemagne à connaître une nouvelle année sans croissance, avant une reprise désormais repoussée à 2026.Quant à la France, la croissance y est désormais attendue à 0,6% cette année, une prévision plus faible que celles de la Banque de France ou du gouvernement (0,7%).”Les droits de douane vont affaiblir une reprise économique modeste dans la zone euro, malgré une hausse des dépenses publiques dans certains pays comme l’Allemagne”, a souligné M. Gourinchas, ajoutant que “plus de dépenses d’infrastructures pourraient aider à accélérer la croissance”.Seule exception, l’Espagne, qui a connu la meilleure croissance de la zone ces deux dernières années, voit sa prévision revue à la hausse, avec désormais 2,5% attendu, la plus élevée parmi les économies avancées.”L’Espagne reste sur sa lancée de 2024, avec une forte exportation de services (en particulier le tourisme, NRLD) et un marché du travail qui reste solide, en profitant notamment de l’immigration. Mais le pays est également touché par les effets des droits de douane et l’incertitude ce qui nous amène à envisager un ralentissement en 2026″, a souligné la directrice adjointe du pôle recherche du FMI, Petya Koeva Brooks.Autre conséquence des droits de douane: l’inflation dans les économies avancées devrait atteindre 2,5% cette année, là encore revue à la hausse, principalement du fait des Etats-Unis, où l’inflation pourrait rester autour de 3%.

Pour le FMI, les droits de douane vont lester l’économie mondiale

Les droits de douane voulus par le président américain Donald Trump et les mesures de représailles prises par les autres pays devraient fortement peser sur l’activité économique mondiale cette année, estime mardi le Fonds monétaire international (FMI).L’institution basée à Washington se montre prudente, parlant dans un rapport de “prévision de référence” au lieu de son …

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Au Maroc, des bénévoles traquent les déchets qui empoisonnent le désert

Aux portes du “Grand Désert”, dans le sud du Maroc, des bénévoles traquent les déchets incrustés dans le sable: bouteilles, sacs plastiques, “il y en a de toutes sortes”, constate l’un d’entre eux lors d’une initiative de nettoyage aux abords d’un village en plein Sahara.A l’occasion de la 20e édition du Festival international des nomades, organisée mi-avril dans la localité de M’Hamid El Ghizlane, environ 50 personnes, gantées et munies de sacs poubelle, s’activent sous une pluie fine.En cinq heures, ils ont récolté entre 400 et 600 kilos de déchets, selon les organisateurs.”Habituellement, les initiatives de nettoyage se concentrent sur les plages et les forêts. Pourtant, le désert souffre également de la pollution”, indique à l’AFP Nouredine Bougrab, fondateur du Festival et habitant de M’Hamid El Ghizlane, village de quelque 6.600 âmes.Cette campagne, qui a réuni artistes, militants associatifs et touristes étrangers, est un “appel” à la “protection des déserts du monde”, poursuit M. Bougrab, 46 ans.Elle a commencé à l’entrée nord de M’Hamid El Ghizlane, “une zone particulièrement touchée par la pollution”, affirme-t-il, puis s’est poursuivie jusqu’à l’autre extrémité de la commune, marquant le début du “Grand Désert”.Les origines de cette pollution sont essentiellement “liées à la production massive de produits en plastique, à son faible taux de recyclage”, sans compter les “polluants atmosphériques transportés par le vent”, explique l’anthropologue Mustapha Naimi.Le Maroc et ses quasi 37 millions d’habitants génèrent chaque année environ 8,2 millions de tonnes de déchets ménagers, d’après le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable.”Cela représente l’équivalent de 811 fois le poids de la Tour Eiffel, ou encore de quoi remplir 2.780 piscines olympiques de déchets tassés”, illustre Hassan Chouaouta, expert international en développement stratégique durable.Sur ce volume, “entre 6 et 7%” sont recyclés, précise-t-il.- “Partout” -Le réveil a sonné “tôt”, confie un bénévole français, Ronald Le Floch. Pour ce photographe, qui habite New York, le but de l’opération est “de montrer que c’est important de prendre soin de ce type d’environnement”.”Ce matin, on a trouvé essentiellement des déchets plastiques”, qui, avec “le temps”, se sont dégradés en “petits morceaux” répandus “partout”, décrit cet homme de 35 ans, affirmant avoir aussi trouvé des vêtements et conserves.Cette initiative est cruciale pour protéger “les animaux” et la population locale, souligne Ousmane Ag Oumar, un Malien de 35 ans, membre de Imarhan Timbuktu, un groupe de blues Touareg. Il pointe un danger direct pour les troupeaux, essentiels à la subsistance des communautés nomades.”Les déchets plastiques ont des effets néfastes sur l’environnement saharien puisqu’ils contaminent les terres, les pâturages, les rivières, les aires de nomadisation”, abonde l’anthropologue Naimi.Le nomadisme pastoral, un mode de vie millénaire reposant sur la mobilité au gré des saisons et des pâtures du bétail, tend à disparaître au Maroc, fragilisé par le dérèglement climatique qui bouleverse les itinéraires de transhumance et pousse les communautés nomades vers la sédentarisation.Les dernières données officielles sur le recensement des nomades remontent à 2014, avec un total de 25.274 personnes, soit une baisse de 63% par rapport à 2004.En outre, cette population n’a “pas bénéficié de beaucoup de soutien de l’Etat, comparativement aux subventions accordées à l’agriculture par exemple, surtout pour les produits destinés à l’exportation”, affirme Mohammed Mahdi, professeur de sociologie rurale.”Pour les éleveurs (nomades), on donne très peu et comme ils n’arrivent pas à se maintenir, un bon nombre a fait faillite et quitté l’activité d’élevage”, ajoute l’expert.Mohamed Oujâa, 50 ans, leader du groupe “Les pigeons du sable”, spécialiste de musique gnaoua (style pratiqué au Maghreb par les descendants d’esclaves noirs) insiste pour sa part sur l’importance d'”un environnement propre” pour “les générations futures”.Cette initiative n’est “que la première d’une série de campagnes à venir de nettoyage du désert”, espère-t-il.