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Rubio dévoile une vaste restructuration du département d’Etat

Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a révélé mardi un projet de refonte du département d’Etat, accusé d’être pléthorique et de ne pas être conforme aux objectifs idéologiques de l’administration de Donald Trump, suppressions d’emplois et de missions à l’appui.L’appareil diplomatique américain est depuis longtemps la bête noire des conservateurs, qui veulent une …

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Rubio dévoile une vaste restructuration du département d’Etat

Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a révélé mardi un projet de refonte du département d’Etat, accusé d’être pléthorique et de ne pas être conforme aux objectifs idéologiques de l’administration de Donald Trump, suppressions d’emplois et de missions à l’appui.L’appareil diplomatique américain est depuis longtemps la bête noire des conservateurs, qui veulent une administration davantage centrée sur la défense des intérêts américains et moins sur l’avancement de valeurs qualifiées de progressistes à travers le monde.”Dans sa forme actuelle, le ministère est boursouflé, bureaucratique, incapable de remplir sa mission diplomatique essentielle dans cette nouvelle ère de compétition entre grandes puissances”, a déclaré le secrétaire d’Etat dans un communiqué. La réorganisation prévoit entre autres la suppression d’une division s’occupant de la “sécurité des civils, de la démocratie et des droits humains”.Elle sera remplacée par une instance chargée de la “coordination pour l’aide étrangère et les affaires humanitaires” qui doit absorber ce qu’il reste de l’USAID, l’agence pour le développement qui gérait un budget représentant près de la moitié de l’aide humanitaire dans le monde, désormais réduite à peau de chagrin par l’administration Trump. – “Agile” -La nouvelle instance comprend un bureau chargé “de la démocratie, des droits humains et de la liberté religieuse” en remplacement d’un bureau qui traitait entre autres du droit du travail à travers le monde.Ce dernier était “devenu une plateforme de militants de gauche afin de mener des vendettas contre les dirigeants +anti-woke+ dans des pays comme la Pologne, la Hongrie ou le Brésil”, a écrit Marco Rubio dans un texte publié sur la plateforme Substack.Disparu aussi dans le projet de réorganisation un bureau qui rassemblait des preuves sur les crimes de guerre en Ukraine et ailleurs, ainsi qu’un autre qui travaillait à la prévention des exactions.La position d’envoyé spécial pour le changement climatique a aussi été supprimée.La fermeture d’un bureau ne signifie pas que ses tâches ne seront plus effectuées, a néanmoins déclaré la porte-parole du département d’Etat Tammy Bruce, mais qu’elle seront réalisées “de manière plus rapide et agile”.- “Grave” inquiétude démocrate -L’opposition démocrate dénonce cette réforme et accuse Marco Rubio de manquer de transparence et de céder du terrain face au rival chinois, qui est passé devant les Etats-Unis en nombre de postes diplomatiques à travers le monde.Le projet “ne porte pas vraiment sur l’optimisation du département d’Etat, mais en réalité sur la liquidation du soft power américain, dont notre défense des droits humains et de la démocratie dans le monde”, regrette Gregory Meeks, le plus haut démocrate de la Commission des affaires étrangères de la chambre des représentants. Le sénateur Brian Schatz, chargé de suivre le budget du département d’Etat pour le groupe démocrate du Sénat, évoque lui de “graves inquiétudes sur la capacité des Etats-Unis à exercer leur leadership mondial” avec cette réforme.Marco Rubio a partagé sur X un article affirmant que le nombre de bureaux au sein du département d’Etat allait passer de 734 à 602, et que les adjoints du secrétaire d’Etat devront proposer d’ici un mois des plans pour réduire de 15% les effectifs dont ils sont chargés.Des chiffres qui semblent “corrects”, selon un haut responsable du ministère qui a parlé à la presse. Il a déclaré que la suppression de postes n’impliquerait pas forcément des licenciements, et que le plan serait discuté au Congrès et avec les employés dans les prochains mois afin de finaliser la réorganisation.Celle-ci est cependant moins brutale que ce que laissait présager d’autres versions initialement envisagées.

Liban: deux morts dans des raids israéliens, dont un chef d’un groupe islamiste

Des frappes israéliennes au Liban ont fait mardi deux morts, dont un chef d’un groupe islamiste libanais allié au Hamas palestinien, la Jamaa islamiya, selon ce groupe et l’armée israélienne.Israël vise régulièrement le territoire libanais malgré un cessez-le-feu avec le Hezbollah, en vigueur depuis le 27 novembre.Selon la Défense civile libanaise, “un drone israélien a …

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Liban: deux morts dans des raids israéliens, dont un chef d’un groupe islamiste

Des frappes israéliennes au Liban ont fait mardi deux morts, dont un chef d’un groupe islamiste libanais allié au Hamas palestinien, la Jamaa islamiya, selon ce groupe et l’armée israélienne.Israël vise régulièrement le territoire libanais malgré un cessez-le-feu avec le Hezbollah, en vigueur depuis le 27 novembre.Selon la Défense civile libanaise, “un drone israélien a visé une voiture” près de la ville côtière de Damour, à une vingtaine de kilomètres au sud de Beyrouth, et les secouristes ont extrait un mort du véhicule.La Jamaa islamiya a annoncé dans un communiqué la mort de Hussein Atoui, un “professeur d’université”, dans une frappe de drone israélien qui “a visé sa voiture alors qu’il se rendait mardi matin vers son travail à Beyrouth”.Une source de sécurité libanaise a indiqué à l’AFP que Hussein Atoui était un responsable des Forces al-Fajr, la branche armée de la Jamaa islamiya. Ce groupe libanais est étroitement lié au mouvement islamiste palestinien Hamas et allié au Hezbollah.Hussein Atoui avait déjà été ciblé par Israël lors de sa guerre contre le Hezbollah, selon la source.Un photographe de l’AFP a vu sur les lieux de la frappe la carcasse calcinée de la voiture visée, le périmètre étant bouclé par l’armée libanaise, tandis que la police scientifique inspectait les lieux.L’armée israélienne a confirmé avoir “éliminé Hussein Atoui, un important terroriste de la Jamaa islamiya, également affilié à l’organisation terroriste Hamas au Liban”.La Jamaa islamiya a revendiqué des attaques contre Israël depuis le sud du Liban dans les premiers mois du conflit qui a éclaté en octobre 2023 entre le Hezbollah et ses alliés et Israël, avant de dégénérer en guerre ouverte en septembre 2024.- “Tirs de roquettes” -L’armée israélienne a ajouté que Atoui était notamment “impliqué dans la planification et l’exécution” d’attaques contre des soldats israéliens, “des tirs de roquettes” et des “tentatives d’infiltration en territoire israélien”.Quelques heures plus tard, le ministère libanais de la Santé a annoncé qu’une frappe israélienne dans le sud du Liban avait fait un mort dans la localité de Hanniyeh, dans le district de Tyr, “un commandant du Hezbollah”, selon l’armée israélienne.Le Hamas a dénoncé dans un communiqué la “frappe criminelle sioniste” qui a tué Hussein Atoui, et a présenté ses condoléances à la direction de la Jamaa islamiya.Le Hezbollah a également condamné la frappe, sans confirmer si l’un de ses membres avait été tué dans la deuxième attaque. Le Hezbollah affirme respecter le cessez-le-feu entré en vigueur fin novembre 2024. Depuis, des tirs de roquettes ont visé Israël à deux reprises en mars depuis le Liban, sans être revendiqués.L’armée libanaise a annoncé la semaine dernière avoir arrêté plusieurs Libanais et Palestiniens à l’origine de ces tirs, parmi lesquels trois membres du Hamas, selon un responsable de la sécurité.En dépit du cessez-le-feu, Israël mène de son côté régulièrement des frappes au Liban, affirmant viser le Hezbollah. Ces frappes ont fait au moins 190 morts au Liban depuis fin novembre, selon les autorités libanaises. L’ONU a déclaré la semaine dernière qu’au moins 71 civils figuraient parmi les victimes.Dimanche, Israël a annoncé avoir tué deux cadres de la formation pro-iranienne dans une série de frappes aériennes.Au début de la guerre à Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque du Hamas sur le sol israélien, le Hezbollah a tiré des roquettes sur Israël, en soutien au mouvement palestinien. 

Liban: deux morts dans des raids israéliens, dont un chef d’un groupe islamiste

Des frappes israéliennes au Liban ont fait mardi deux morts, dont un chef d’un groupe islamiste libanais allié au Hamas palestinien, la Jamaa islamiya, selon ce groupe et l’armée israélienne.Israël vise régulièrement le territoire libanais malgré un cessez-le-feu avec le Hezbollah, en vigueur depuis le 27 novembre.Selon la Défense civile libanaise, “un drone israélien a visé une voiture” près de la ville côtière de Damour, à une vingtaine de kilomètres au sud de Beyrouth, et les secouristes ont extrait un mort du véhicule.La Jamaa islamiya a annoncé dans un communiqué la mort de Hussein Atoui, un “professeur d’université”, dans une frappe de drone israélien qui “a visé sa voiture alors qu’il se rendait mardi matin vers son travail à Beyrouth”.Une source de sécurité libanaise a indiqué à l’AFP que Hussein Atoui était un responsable des Forces al-Fajr, la branche armée de la Jamaa islamiya. Ce groupe libanais est étroitement lié au mouvement islamiste palestinien Hamas et allié au Hezbollah.Hussein Atoui avait déjà été ciblé par Israël lors de sa guerre contre le Hezbollah, selon la source.Un photographe de l’AFP a vu sur les lieux de la frappe la carcasse calcinée de la voiture visée, le périmètre étant bouclé par l’armée libanaise, tandis que la police scientifique inspectait les lieux.L’armée israélienne a confirmé avoir “éliminé Hussein Atoui, un important terroriste de la Jamaa islamiya, également affilié à l’organisation terroriste Hamas au Liban”.La Jamaa islamiya a revendiqué des attaques contre Israël depuis le sud du Liban dans les premiers mois du conflit qui a éclaté en octobre 2023 entre le Hezbollah et ses alliés et Israël, avant de dégénérer en guerre ouverte en septembre 2024.- “Tirs de roquettes” -L’armée israélienne a ajouté que Atoui était notamment “impliqué dans la planification et l’exécution” d’attaques contre des soldats israéliens, “des tirs de roquettes” et des “tentatives d’infiltration en territoire israélien”.Quelques heures plus tard, le ministère libanais de la Santé a annoncé qu’une frappe israélienne dans le sud du Liban avait fait un mort dans la localité de Hanniyeh, dans le district de Tyr, “un commandant du Hezbollah”, selon l’armée israélienne.Le Hamas a dénoncé dans un communiqué la “frappe criminelle sioniste” qui a tué Hussein Atoui, et a présenté ses condoléances à la direction de la Jamaa islamiya.Le Hezbollah a également condamné la frappe, sans confirmer si l’un de ses membres avait été tué dans la deuxième attaque. Le Hezbollah affirme respecter le cessez-le-feu entré en vigueur fin novembre 2024. Depuis, des tirs de roquettes ont visé Israël à deux reprises en mars depuis le Liban, sans être revendiqués.L’armée libanaise a annoncé la semaine dernière avoir arrêté plusieurs Libanais et Palestiniens à l’origine de ces tirs, parmi lesquels trois membres du Hamas, selon un responsable de la sécurité.En dépit du cessez-le-feu, Israël mène de son côté régulièrement des frappes au Liban, affirmant viser le Hezbollah. Ces frappes ont fait au moins 190 morts au Liban depuis fin novembre, selon les autorités libanaises. L’ONU a déclaré la semaine dernière qu’au moins 71 civils figuraient parmi les victimes.Dimanche, Israël a annoncé avoir tué deux cadres de la formation pro-iranienne dans une série de frappes aériennes.Au début de la guerre à Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque du Hamas sur le sol israélien, le Hezbollah a tiré des roquettes sur Israël, en soutien au mouvement palestinien. 

Sans paix en vue, l’interminable attente des compagnes de soldats ukrainiens

Ces derniers temps, Kateryna Halouchka se retrouve parfois assise seule, les yeux rivés sur son téléphone, guettant un signe de vie de son petit ami, soldat sur le front.Voilà trois ans que la vie amoureuse de cette femme de 28 ans a été chamboulée par l’invasion russe de l’Ukraine. Comme des milliers d’autres, elle est suspendue aux rares messages, échanges téléphoniques et brèves retrouvailles avec son compagnon.”J’ai un nouveau rôle social”, lance Kateryna sur le banc d’un parc de Kiev : “Je suis désormais une femme qui attend”.A l’instar de son compagnon, elle fut un temps sur le front, mais comme ambulancière bénévole, en plus des deux emplois qu’elle cumule.Puis une grave blessure l’a forcée à rester un temps dans la capitale ukrainienne, intensifiant encore l’angoisse de l’attente. “On reste assis là, espérant un appel, espérant un message”, dit-elle. Kateryna porte déjà le deuil d’un petit ami disparu dans les combats et la douleur resurgit chaque fois que son compagnon actuel ne répond pas pendant un jour ou deux.”Votre cerveau ne trouve jamais rien de positif. Il ne s’imagine pas que votre conjoint a descendu Poutine ou que la guerre est terminée”, glisse la jeune rousse dans un sourire contenu.Ayant peu confiance dans la promesse de Donald Trump de parvenir à rétablir la paix, elle se retrouve coincée dans ce qu’elle définit comme un état d’attente permanent “très stressant”.”On vit constamment avec l’idée qu’il peut mourir et qu’on ne reverra jamais son corps”, ajoute-t-elle.- “Le monde réel” -Car le président américain s’est maintes fois vanté de pouvoir mettre fin à la guerre en 24 heures et fait pression en faveur d’un traité de paix entre l’Ukraine et la Russie qui, en théorie, offrirait aux soldats ukrainiens la possibilité de rentrer chez eux.Mais le chef de l’Etat russe Vladimir Poutine a rejeté le mois dernier l’appel des États-Unis en faveur d’un cessez-le-feu total et inconditionnel et rien n’indique aujourd’hui que Moscou et Kiev soient sur le point de conclure un accord. Daria Yédamova, dont le mari Artour se bat dans la région de Kharkiv, dans le nord-est de l’Ukraine, est elle aussi pessimiste.”J’espère qu’il reviendra, j’aimerais que nous ayons une paix éternelle. Mais nous vivons dans le monde réel”, lance cette brune de 29 ans, dans sa cuisine récemment repeinte.Encouragée par Artour au cours de conversations vidéo, elle rénove leur nouvel appartement acheté à Kiev, abattant des murs tout en s’occupant de leurs deux jeunes enfants.”Nous préparons le terrain pour l’avenir”, dit-elle, fière, prête à dégainer la ponceuse. Mais avec la fin des combat qui se fait attendre, la séparation abîme la cellule familiale. Les rares fois où leur fille de 11 mois, Lina, rencontre son père, elle ne le reconnaît pas toujours, Artour s’étant engagé quelques mois seulement après sa naissance.Taras, trois ans, réclame quant à lui constamment son père. “Il demande +Papa va revenir+, +on va dormir ensemble+ ou +on va lire ensemble+”, confie Daria à l’AFP.- Rare permission -Si parfois les familles de militaires voyagent à travers le pays pour de courtes rencontres, cette fois-ci, le petit ami de Kateryna Halouchka a reçu une rare autorisation pour se rendre à Kiev en permission.Elle est impatiente de pouvoir honorer une petite tradition qu’ils suivent lorsqu’ils se voient : partager du poulet Kung Pao dans un restaurant chinois de la capitale, puis rentrer un gâteau recouvert de glaçage rose à la main.Kateryna fait partie du nombre croissant d’Ukrainiens inquiets du rapprochement entre Washington et Moscou et, avec l’avenir qui s’assombrit, elle s’accroche à ces fugaces instants de bonheur.En mars, 73% des Ukrainiens estimaient que l’élection de Donald Trump avait été mauvaise pour leur pays, contre 21% en décembre 2024, selon l’Institut de sociologie de Kiev.Le président américain a fait pression sur Kiev tout en refusant d’offrir des garanties de sécurité et des armements vitaux pour l’Ukraine, jadis apportés par son prédécesseur Joe Biden.Face à cette administration, Kateryna “ressent de la colère et de la haine” à l’idée que l’Ukraine doive “communiquer avec des gens stupides”.Le locataire de la Maison Blanche et son acolyte, Elon Musk, n’ont probablement “jamais ouvert un livre d’histoire de leur vie”, s’emporte la jeune femme. “Lorsque la Russie nous attaquera à nouveau – la question est de savoir quand, pas si -, les chances de survie de mon compagnon seront encore plus faibles”, conclut Kateryna.

Sans paix en vue, l’interminable attente des compagnes de soldats ukrainiens

Ces derniers temps, Kateryna Halouchka se retrouve parfois assise seule, les yeux rivés sur son téléphone, guettant un signe de vie de son petit ami, soldat sur le front.Voilà trois ans que la vie amoureuse de cette femme de 28 ans a été chamboulée par l’invasion russe de l’Ukraine. Comme des milliers d’autres, elle est …

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Birmanie: les catholiques pleurent un pape qui comprenait leur souffrance

Des fidèles catholiques se pressaient mardi dans la plus grande cathédrale de Birmanie pour rendre hommage au pape François, alors qu’une coupure de courant, due aux vicissitudes de la guerre civile, plongeait l’édifice dans l’obscurité.Un portrait du pape décédé lundi restait lui illuminé par une ampoule de secours, les fidèles défilant autour pour rendre hommage à ce pontife qui a mis plusieurs fois à l’honneur ce pays d’Asie du Sud-Est.”Parmi les papes, il a été le plus direct sur la question birmane”, estime la soeur Lucy, 44 ans, présente dans la cathédrale Sainte-Marie de Rangoun, principale ville du pays qui compte 700.000 catholiques, pour une majorité de bouddhistes.Le pape François a été le seul chef de l’Eglise catholique à visiter la Birmanie, en 2017, alors que le pays traversait une brève période démocratique.Depuis que l’armée a repris le pouvoir lors d’un coup d’Etat en 2021, la Birmanie est plongée dans une guerre civile qui a fait des milliers de morts, et déplacé des millions de personnes.”Ne manquons pas d’assister le peuple birman”, a encore exhorté François dans son dernier sermon lors du dimanche de Pâques, à la veille de sa mort, rappelant à la fois la guerre civile et le puissant tremblement de terre du mois dernier qui a tué plus de 3.700 personnes.”C’est un homme qui se souciait vraiment des gens des périphéries”, a déclaré le cardinal Charles Maung Bo, archevêque de Rangoun, à l’AFP.La messe de mardi soir en l’honneur du défunt pape a bien eu lieu alors que l’armée birmane annonçait qu’elle prolongeait d’une semaine le cessez-le-feu pour faciliter les secours après le tremblement de terre.”Le message qu’il (le pape François) a laissé et le travail à faire pour l’Eglise, c’est de construire la paix et la réconciliation dans le pays”, a déclaré Mgr Bo, qui est l’un des candidats possibles à la succession du pape. “Il disait: +Ouvrons nos cÅ“urs à tous+.””Nous espérons que celui qui lui succédera aura la même empathie et la même préoccupation pour le peuple birman”, a ajouté le cardinal Bo.A l’intérieur de la cathédrale Sainte-Marie, sous la chaleur étouffante, plusieurs croyants portaient des t-shirts souvenirs de la visite de François en 2017, une religieuse utilisait un éventail en souvenir de son voyage.A l’entrée, des objets utilisés par François lors de sa visite en 2017 étaient également exposés.

L’OMS annonce une vaste réorganisation et des licenciements sur fond de réduction des financements américains

Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué mardi que les coupes budgétaires américaines laissaient les comptes de l’agence onusienne dans le rouge, la forçant à réduire ses opérations et à licencier du personnel.”Le refus des Etats-Unis de verser leurs contributions statutaires pour 2024 et 2025, combiné aux réductions de l’aide publique au développement de certains autres pays, signifie que nous sommes confrontés à un déficit concernant la masse salariale pour l’exercice biennal 2026-2027 compris entre 560 et 650 millions de dollars”, a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus aux Etats membres, selon une transcription de son discours. L’agence de santé des Nations Unies se prépare depuis un certain temps au retrait total des Etats-Unis, historiquement de loin son plus grand donateur, en janvier prochain.L’administration du président américain Donald Trump a, entre-temps, également refusé de payer les cotisations convenues pour 2024 et 2025, tout en gelant pratiquement toute l’aide étrangère américaine, y compris une aide considérable aux projets de santé dans le monde entier.Un certain nombre d’autres pays ont également réduit leurs dépenses d’aide au développement.Face à cette situation, l’OMS a entamé une réflexion concernant sa nouvelle organisation, que son directeur général a présentée au personnel et aux Etats membres mardi.Le déficit concernant la masse salariale “représente environ 25% des coûts du personnel” actuellement, a-t-il précisé, en soulignant toutefois que “cela ne signifie pas nécessairement une réduction de 25% du nombre de postes”.Il n’a pas indiqué combien d’emplois seraient supprimés, mais a précisé que l’impact le plus important était attendu au siège de l’Organisation à Genève. “Nous commençons par des réductions au sein de la direction”, “même si ce sont des décisions très douloureuses pour nous”, a-t-il dit.”Nous réduisons l’équipe de direction au siège de 12 à 7 membres, et le nombre de départements passera de 76 à 34, soit une réduction de plus de moitié”, a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus. 

Chefs d’Etat, têtes couronnées et fidèles aux funérailles du pape samedi

Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin sur la place Saint-Pierre au Vatican, où sont attendus des centaines de milliers de fidèles ainsi que des dirigeants étrangers et têtes couronnées, du président américain Donald Trump au Premier ministre britannique Keir Starmer en passant par le roi et la reine d’Espagne.Le président français Emmanuel Macron et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky entendent également faire le déplacement. En revanche, le président russe Vladimir Poutine, sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), ne prévoit pas de s’y rendre.A l’issue de la messe qui débutera à 10H00 locales (08H00 GMT), le cercueil sera transféré à la basilique Sainte-Marie-Majeure dans le centre de Rome, dédiée à la Vierge, où le pape sera enterré conformément à sa volonté.Le Saint-Siège a diffusé mardi les premières images du pape François reposant dans son cercueil ouvert, encadré de deux gardes suisses dans la chapelle de la résidence Sainte-Marthe au Vatican, où il vivait. Sa dépouille sera transférée à la basilique Saint-Pierre mercredi matin afin d’être exposée aux fidèles, sans catafalque, une demande du souverain pontife argentin aspirant à plus de simplicité et de sobriété dans les rites funéraires papaux. Le public pourra donc rendre un dernier hommage au pape mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00), a indiqué le Vatican.Sur des photos et une vidéo réalisées lundi soir après la mise en bière, le pape, qui a succombé lundi matin à un accident vasculaire cérébral (AVC) à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, tandis que ses mains enserrent un chapelet.Dans la chapelle, les employés du Vatican, des jardiniers aux pompiers en passant par le personnel médical, les évêques et laïcs, rendent un dernier hommage à François.Certains prient en silence. D’autres ne peuvent retenir leurs larmes. Un par un, chacun se recueille, la tête baissée ou dans un signe de croix, debout, à genoux ou assis sur un banc.Selon Vatican News, le média officiel du Vatican, le pape a été pris d’un malaise lundi vers 05H30 du matin (03H30 GMT). Plus d’une heure plus tard, après avoir fait un salut de la main à son infirmier, il est tombé dans le coma avant de mourir à 07H35.”Il n’a pas souffert, tout est arrivé très vite”, ont raconté les personnes présentes à Vatican News, qui précise que le pape a, parmi ses derniers mots, remercié son infirmier personnel pour l’avoir encouragé à faire un ultime tour en papamobile le dimanche de Pâques et à saluer les fidèles place Saint-Pierre.- “Révolutionnaire” -Mardi matin, une soixantaine de cardinaux se sont réunis à huis clos, notamment pour décider des modalités des funérailles. Les 135 cardinaux électeurs, ceux âgés de moins de 80 ans, auront aussi la lourde tâche d’élire son successeur lors du conclave qui devrait se réunir début mai. Les cardinaux se retrouveront à nouveau mercredi après-midi. Comme pour Jean-Paul II en 2005, des dizaines de chefs d’Etat et de têtes couronnées sont attendus aux funérailles du chef de l’Eglise catholique, qui se dérouleront sous haute sécurité.Donald Trump a annoncé qu’il viendrait, accompagné de sa femme Melania, malgré les critiques dures et répétées du pape contre sa politique antimigrants. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président du Conseil européen Antonio Costa, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le chancelier allemand Olaf Scholz ont également annoncé leur présence, de même que le président argentin Javier Milei et le prince William qui représentera le roi Charles III.Le roi Felipe VI et la reine Letizia d’Espagne seront aussi présents. “Nous garderons en mémoire (…) son engagement envers les plus pauvres (…) sa bonhommie et son sens de l’humour”, a déclaré le roi.La Pologne, pays à tradition catholique, observera un jour de deuil national lors des funérailles, tandis qu’en Italie il durera cinq jours, de mardi à samedi.- “Jusqu’au bout” -Le décès du chef des 1,4 milliard de catholiques au terme de 12 ans de pontificat fait mardi la une de toute la presse internationale.Des centaines de journalistes des quatre coins du monde affluent à Rome tandis que la police italienne a bouclé les accès à la place Saint-Pierre pour encadrer l’entrée des touristes et fidèles. Les drapeaux jaune et blanc du Saint-Siège ont été mis en berne et une nouvelle prière publique est organisée mardi soir place Saint-Pierre.De l’Iran à l’Allemagne en passant par les Etats-Unis, l’UE, l’ONU, le Liban, Israël ou l’Autorité palestinienne, les dirigeants du monde entier ont rendu un hommage unanime à François. Pékin a présenté mardi ses “condoléances” et dit vouloir continuer à développer ses relations avec le Vatican.Déjà affaibli par une sévère pneumonie, le premier pape sud-américain et jésuite de l’Histoire, sorti de l’hôpital le 23 mars, avait multiplié les apparitions publiques ces derniers jours en dépit de l’avis des médecins qui lui avaient prescrit un strict repos de deux mois.”J’ai vu le jour de Pâques que le pape était fatigué. Il est allé jusqu’au bout, jusqu’au dernier souffle”, a déclaré à l’AFP le cardinal François Bustillo, évêque d’Ajaccio. “Il est parti au milieu de son peuple.”