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Soudan du Sud: arrestation du premier vice-président Machar, craintes d’un nouveau conflit généralisé

Les forces du président du Sud-Soudan, Salva Kiir, ont arrêté mercredi son rival le premier vice-président Riek Machar, selon le parti de ce dernier, l’ONU s’alarmant du risque de voir le pays “retomber dans un conflit généralisé”.Un convoi de  véhicules lourdement armés conduit par le ministre de la Défense et le chef de la sécurité nationale a “pénétré de force dans la résidence du vice-président” à Juba et celui-ci a été arrêté, selon un communiqué du parti SPLM-IO de M. Machar.Ce développement intervient après une journée marquée par des tirs d’artillerie près de Juba, capitale du plus jeune Etat de la planète, en proie à une instabilité chronique après une sanglante guerre civile entre les forces de MM. Kiir et Machar.Au terme de ce conflit qui a fait quelque 400.000 morts et quatre millions de déplacés entre 2013 et 2018, les deux factions étaient parvenues à un fragile accord de partage du pouvoir.Aujourd’hui, “les dirigeants du pays sont sur le point de retomber dans un conflit généralisé”, s’est alarmé mercredi soir le chef de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (Minuss), Nicholas Haysom.Une fin de l’accord de paix de 2018 “ne dévasterait pas seulement le Soudan du Sud, mais affecterait aussi toute la région”, a-t-il souligné.- Vague d’arrestations -Le parti de M. Machar a dit mercredi soir condamner “fermement les actes inconstitutionnels commis aujourd’hui par le ministre de la Défense et le chef de la sécurité nationale” à l’encontre du premier vice-président.”Ses gardes du corps ont été désarmés et un mandat d’arrêt lui a été délivré, pour des accusation obscures”, a souligné le SPLM-IO dans un communiqué partagé sur Facebook par Reath Muoch Tang, responsable des relations extérieures de ce parti.Le Soudan du Sud, qui a déclaré son indépendance du Soudan en 2011, est resté la proie de la pauvreté et de l’insécurité depuis l’accord de 2018.Selon des analystes, M. Kiir, 73 ans, cherche depuis des mois à assurer sa succession et à affaiblir politiquement M. Machar. Depuis février, plus de 20 alliés politiques et militaires de ce dernier ont été arrêtés, plusieurs d’entre eux étant détenus au secret.La branche armée du parti de M. Machar a accusé les forces fédérales du président Kiir d’avoir attaqué deux de ses centres d’entraînement aux portes de Juba, mardi et mercredi. Un porte-parole de cette aile militaire, l’Armée populaire de libération du Soudan dans l’opposition (SPLA-IO), a qualifié mercredi ces attaques de “terroristes” et a exhorté la communauté internationale à agir.Les centres d’entraînement ont été créés pour préparer les forces d’opposition à leur intégration dans l’armée unifiée, une disposition clé de l’accord de paix de 2018 visant à unir les troupes du gouvernement et de l’opposition.Ces attaques n’ont pas été confirmées par l’armée de M. Kiir, les Forces de défense du peuple du Soudan du Sud (SSPDF), qui ont toutefois accusé les forces de M. Machar de “manÅ“uvres agressives”.- “Nous retournons à la guerre” -Les détonations, entendues à l’aube mercredi par deux correspondants de l’AFP, ont plongé une partie de la population dans l’angoisse.”J’ai l’impression que nous retournons à la guerre alors que nous avons besoin de la paix”, a confié Lilian Sukeji, une habitante.L’Allemagne et la Norvège ont fermé leurs ambassades à Juba récemment et les Etats-Unis ainsi que le Royaume-Uni ont réduit leurs effectifs au strict minimum, appelant leurs ressortissants à quitter le pays.Ces quatre pays, ainsi que le Canada, les Pays-Bas et l’Union européenne, s’étaient précédemment proposés sans succès le 18 mars pour une médiation entre les deux dirigeants.Pour Daniel Akech, un chercheur de l’International Crisis Group interrogé par l’AFP, “la violence qui a commencé en mars à Nasir (nord-est, ndlr) semble s’étendre à un certain nombre d’Etats du Soudan du Sud”.Si un conflit plus large éclatait, il s’agirait “d’une violence très décentralisée, qu’il serait très difficile d’arrêter” car elle pourrait rapidement échapper au contrôle des deux dirigeants, a-t-il estimé, regrettant le refus de MM. Kiir et Machar d’entamer un dialogue malgré la pression de la communauté internationale.Le chef de la Minuss avait déjà dénoncé lundi des attaques indiscriminées contre les civils, en particulier des bombardements aériens avec des engins contenant un liquide “hautement inflammable”.Mercredi soir, il a appelé les deux camps à “faire avancer le pays vers la paix, le redressement et la démocratie dans l’esprit du consensus qui avait été atteint en 2018”.

Après la Grande barrière, les coraux de l’ouest de l’Australie également dégradés par la chaleur

Après la Grande barrière, les coraux de l’ouest de l’Australie ont été endommagés par la chaleur qui les a littéralement “cuits” pendant l’été austral, s’est alarmée mercredi une ONG locale.Contrairement à la Grande barrière de corail à l’est, qui a connu cinq épisodes de blanchiment de masse ces dernières années, le récif de Ningaloo avait été relativement épargné ces dernières années.Mais “la chaleur de l’océan a littéralement cuit les coraux cette année”, a indiqué à l’AFP l’océanologue Kate Quigley, de l’ONG Minderoo Foundation.Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco et réputé pour servir notamment de vivier aux requins, ce récif de quelque 300 km de long est un récif dit frangeant, caractérisé par sa proximité de la côte et sa faible profondeur.Tout porte à croire qu’il a connu cet été une dégradation “sans précédent” depuis 2011, a souligné Mme Quigley.Si l’étendue totale des dégâts doit encore être établie, les premiers constats montrent qu’ils sont de grande ampleur.”Ils sont profonds, ce n’est pas seulement la partie supérieure du récif qui blanchit. Et plusieurs espèces différentes de coraux blanchissent”, a souligné la scientifique.La température des eaux sur la côte ouest de l’Australie a atteint jusqu’à 3°C de plus que la moyenne cet été, selon les services météorologiques d’Etat.A partir d’un seuil critique, la hausse des températures de surface des océans provoque un blanchiment des coraux, qui peut aboutir à la mort de récifs entiers.En pratique, elle se traduit par une disparition des polypes des coraux, et ne laisse apparaître que le squelette calcaire de ces superorganismes.- Biotope fragile -Le blanchiment a cette année également ponctuellement affecté la Grande barrière de corail, sur la côte est de l’Australie, selon des données gouvernementales.Un blanchiment simultané de ces deux récifs distants de plusieurs milliers de kilomètres et appartenant à des registres climatiques distincts est un phénomène rare, a relevé Mme Quigley.”Le réchauffement de l’océan est si important qu’il l’emporte par endroit sur les spécificités locales”, estime l’océanologue, qui juge cette évolution “extrêmement préoccupante”.Si elle apparaît relativement épargnée à ce stade cet été, la Grande barrière de corail a connu des épisodes de blanchiment massifs en 2016, 2017, 2020, 2022 et 2024.Constituant un biotope particulièrement fragile, les récifs coralliens abritent une riche faune et protègent les littoraux en servant de brise-lames.Plus de 80% d’entre eux ont été affectés à des degrés divers par du blanchiment entre janvier 2023 et mars 2025, selon l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA).”Cet épisode de blanchiment dans l’ouest de l’Australie est particulièrement concernant, selon les premières informations que nous avons reçues de nos collègues qui documentent son impact”, indique à l’AFP Derek Manzello, responsable du NOAA.L’année 2024 a été marquée par les températures les plus élevées jamais observées dans le monde, dans un contexte de changement climatique lié à l’activité humaine.Outre le réchauffement climatique, la surpêche et la pollution constituent également des menaces pour les coraux, a souligné un rapport de l’ONU en décembre.

Nouveau revers en appel pour Trump sur l’expulsion d’immigrés en vertu d’une loi d’exception

L’administration Trump a enregistré mercredi en appel un nouveau revers judiciaire dans son projet d’expulsion d’immigrés accusés d’appartenir à un gang vénézuélien en vertu d’une loi d’exception utilisée jusqu’alors uniquement en temps de guerre.Un juge fédéral, James Boasberg, avait suspendu le 15 mars pour deux semaines les expulsions fondées sur cette loi de 1798 sur les “ennemis étrangers”, alors que plus de 200 personnes présentées comme des membres présumés du gang vénézuélien Tren de Aragua étaient en cours d’expulsion sans autre forme de procès vers le Salvador.L’administration Trump a fait appel de cette suspension. Mais, par deux voix contre une, une cour d’appel fédérale de Washington a rejeté ce recours.”A ce stade, le gouvernement n’a pas encore démontré de probabilité qu’il prévaudra sur le fond” dans cette affaire, estime l’une des juges, Karen Henderson, considérant que pour l’instant la balance penche en faveur des plaignants.”Si le gouvernement peut choisir de renoncer à une procédure juste et équitable pour certaines personnes, il peut le faire pour tout le monde”, prévient sa collègue Patricia Millett.Elle a reproché à l’administration Trump de s’arroger le droit d’expulser ces immigrés “sans préavis, sans audition en justice – zéro recours – ni possibilité de prouver qu’ils n’appartiennent pas au gang”.”Les nazis ont été mieux traités quant à l’application de la loi sur les ennemis étrangers” dans les années 1940, avait-elle relevé lundi à l’audience, rappelant qu’à l’époque “il y avait des instances d’appel avant qu’une personne puisse être expulsée”.Cette loi de 1798 avait jusqu’alors été utilisée uniquement en temps de guerre, notamment à l’encontre des ressortissants japonais et allemands en territoire américain pendant la Seconde Guerre mondiale.Elle a été invoquée dans une déclaration présidentielle publiée le 15 mars pour justifier l’expulsion le jour même vers le Salvador de plus de 200 personnes présentées comme des membres présumés de Tren de Aragua, décrété “organisation terroriste” par Washington.- “Message au monde” -La ministre américaine de la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a entamé mercredi une visite au Salvador, se rendant notamment dans la mégaprison où sont incarcérés les Vénézuéliens expulsés le 15 mars.Ces expulsions “ont envoyé un message au monde que l’Amérique n’est plus un refuge sûr pour les criminels violents”, a-t-elle déclaré sur les réseaux sociaux avant son arrivée.La ministre a précisé qu’elle rencontrerait le président salvadorien Nayib Bukele pour discuter de comment “augmenter le nombre de vols et d’expulsions de criminels violents des États-Unis”.L’administration Trump dénonce la décision du juge Boasberg comme une “intrusion sans précédent dans les prérogatives du pouvoir exécutif”, lui reprochant notamment d’avoir ordonné, en vain, que les avions ayant déjà décollé rebroussent chemin.La Maison Blanche a voué aux gémonies le juge, Donald Trump allant la semaine dernière jusqu’à appeler à sa révocation, suscitant un rare rappel à l’ordre du président de la Cour suprême, John Roberts.L’influente organisation de défense des droits civiques ACLU, qui défend les personnes visées par ces expulsions, a salué la décision de la cour d’appel et demandé au juge de première instance de prolonger sa suspension de deux semaines, jusqu’au 12 avril.Le magistrat a confirmé lundi sa suspension, considérant qu’avant leur éventuelle expulsion, les plaignants devaient pouvoir contester individuellement devant la justice américaine leur appartenance au gang visé par la déclaration présidentielle.Il a également insisté sur l’apparent manque de transparence de l’administration Trump, soulignant que cette déclaration présidentielle, datée du 14 mars, n’a été publiée par la Maison Blanche que le lendemain.

L’ex-président brésilien Bolsonaro sera jugé pour tentative de coup d’Etat

Jair Bolsonaro sera jugé pour tentative de coup d’Etat contre son rival Lula: la Cour suprême du Brésil a rendu mercredi une décision historique qui expose l’ancien président à une lourde peine de prison et plombe ses ambitions de retour au pouvoir.Décidé à l’unanimité après deux jours de débats, ce renvoi en procès est un séisme dans le plus grand pays d’Amérique latine, encore hanté par le souvenir de la dictature militaire (1964-1985).Absent à l’audience mercredi, l’ancien président d’extrême droite (2019-2022) a rejeté, devant la presse à Brasilia, des accusations “très graves et infondées”. “On dirait qu’ils ont quelque chose de personnel contre moi”, a-t-il lancé.Menacé d’une peine cumulée pouvant dépasser les 40 ans de prison, il se dit victime de la “plus grande persécution politico-judiciaire de l’histoire du Brésil”.Nostalgique assumé de la dictature, l’ex-capitaine de l’armée, 70 ans, est accusé par le parquet d’être le “leader” d’une “organisation criminelle” ayant ourdi une conspiration pour se maintenir au pouvoir “à tout prix” à l’issue de l’élection d’octobre 2022, qu’il a finalement perdue face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.Selon les enquêteurs, après la défaite et avant le transfert du pouvoir, les présumés conspirateurs auraient oeuvré à l’élaboration d’un décret prévoyant la convocation d’un nouveau scrutin, mais aussi projeté l’assassinat de Lula, de son vice-président élu Geraldo Alckmin et d’Alexandre de Moraes, un juge de la Cour suprême.”La dictature vit de mort, non seulement de la société, non seulement de la démocratie, mais d’êtres humains de chair et d’os”, a souligné gravement la juge Carmen Lucia en votant pour le procès.- Impunité -C’est une décision “historique parce que pour la première fois sous un régime démocratique, le Brésil jugera une tentative de coup d’Etat”, dit à l’AFP Marcio Coimbra, du centre de réflexion Casa Politica.Malgré “sept coups d’Etat militaires”, les Brésiliens constataient que “même s’ils ne réussissaient pas, il n’y avait pas de procès”, ajoute l’analyste.Selon des experts, Jair Bolsonaro devrait répondre à son procès en liberté et son procès devrait se tenir d’ici la fin de l’année, pour éviter toute interférence avec l’élection présidentielle de 2026.Le leader ultra-conservateur est inéligible jusqu’en 2030 en raison de ses attaques sans preuves contre les urnes électroniques. Mais il espère encore voir cette sanction annulée ou réduite pour lui permettre d’être de nouveau candidat.Une condamnation pour complot forcerait les siens à lui choisir un successeur, alors que le jeu semble ouvert face à Lula, 79 ans, plus impopulaire que jamais sur fond d’inflation.”Je ne suis pas encore mort”, a asséné mercredi l’ex-président, assurant que le candidat de son camp l’an prochain “sera Bolsonaro”.Il espère aussi un appui de Donald Trump, son “ami” et modèle politique.- Émeutes de Brasilia -Alexandre de Moraes, puissant juge honni du camp Bolsonaro, a estimé que des “indices raisonnables” justifiaient l’ouverture d’un procès.Invoquant son “intérêt personnel” en tant que potentielle victime d’un projet d’assassinat, la défense avait tenté, en vain, d’obtenir sa récusation, comme celle de deux autres juges.Les magistrats ont également décidé d’ouvrir un procès contre les sept autres membres du “noyau crucial” du supposé complot. Parmi eux, plusieurs anciens ministres, Walter Braga Netto (Défense), son candidat à la vice-présidence en 2022, et Anderson Torres (Justice), ainsi que l’ancien commandant de la Marine, Almir Garnier Santos.Selon l’accusation, si le coup d’Etat n’a pas eu lieu, c’est faute de soutien au sein du haut commandement militaire.Cherchant à démontrer que la démocratie au Brésil a réellement frôlé le désastre, l’accusation s’appuie aussi sur les événements du 8 janvier 2023 à Brasilia. Une semaine après l’investiture du nouveau chef de l’Etat, et en l’absence de Jair Bolsonaro, alors aux Etats-Unis, des milliers de sympathisants bolsonaristes avaient envahi et saccagé les bâtiments de la Cour suprême, du Parlement et du palais présidentiel, appelant à une intervention militaire.Avant de revenir au pouvoir pour son troisième mandat en 2023, après un premier passage à la présidence (2003-2010), Lula a également eu maille à partir avec la justice: un scandale de corruption lui avait valu la prison, avant qu’il ne voie ses condamnations annulées.

L’ex-président brésilien Bolsonaro sera jugé pour tentative de coup d’Etat

Jair Bolsonaro sera jugé pour tentative de coup d’Etat contre son rival Lula: la Cour suprême du Brésil a rendu mercredi une décision historique qui expose l’ancien président à une lourde peine de prison et plombe ses ambitions de retour au pouvoir.Décidé à l’unanimité après deux jours de débats, ce renvoi en procès est un séisme dans le plus grand pays d’Amérique latine, encore hanté par le souvenir de la dictature militaire (1964-1985).Absent à l’audience mercredi, l’ancien président d’extrême droite (2019-2022) a rejeté, devant la presse à Brasilia, des accusations “très graves et infondées”. “On dirait qu’ils ont quelque chose de personnel contre moi”, a-t-il lancé.Menacé d’une peine cumulée pouvant dépasser les 40 ans de prison, il se dit victime de la “plus grande persécution politico-judiciaire de l’histoire du Brésil”.Nostalgique assumé de la dictature, l’ex-capitaine de l’armée, 70 ans, est accusé par le parquet d’être le “leader” d’une “organisation criminelle” ayant ourdi une conspiration pour se maintenir au pouvoir “à tout prix” à l’issue de l’élection d’octobre 2022, qu’il a finalement perdue face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.Selon les enquêteurs, après la défaite et avant le transfert du pouvoir, les présumés conspirateurs auraient oeuvré à l’élaboration d’un décret prévoyant la convocation d’un nouveau scrutin, mais aussi projeté l’assassinat de Lula, de son vice-président élu Geraldo Alckmin et d’Alexandre de Moraes, un juge de la Cour suprême.”La dictature vit de mort, non seulement de la société, non seulement de la démocratie, mais d’êtres humains de chair et d’os”, a souligné gravement la juge Carmen Lucia en votant pour le procès.- Impunité -C’est une décision “historique parce que pour la première fois sous un régime démocratique, le Brésil jugera une tentative de coup d’Etat”, dit à l’AFP Marcio Coimbra, du centre de réflexion Casa Politica.Malgré “sept coups d’Etat militaires”, les Brésiliens constataient que “même s’ils ne réussissaient pas, il n’y avait pas de procès”, ajoute l’analyste.Selon des experts, Jair Bolsonaro devrait répondre à son procès en liberté et son procès devrait se tenir d’ici la fin de l’année, pour éviter toute interférence avec l’élection présidentielle de 2026.Le leader ultra-conservateur est inéligible jusqu’en 2030 en raison de ses attaques sans preuves contre les urnes électroniques. Mais il espère encore voir cette sanction annulée ou réduite pour lui permettre d’être de nouveau candidat.Une condamnation pour complot forcerait les siens à lui choisir un successeur, alors que le jeu semble ouvert face à Lula, 79 ans, plus impopulaire que jamais sur fond d’inflation.”Je ne suis pas encore mort”, a asséné mercredi l’ex-président, assurant que le candidat de son camp l’an prochain “sera Bolsonaro”.Il espère aussi un appui de Donald Trump, son “ami” et modèle politique.- Émeutes de Brasilia -Alexandre de Moraes, puissant juge honni du camp Bolsonaro, a estimé que des “indices raisonnables” justifiaient l’ouverture d’un procès.Invoquant son “intérêt personnel” en tant que potentielle victime d’un projet d’assassinat, la défense avait tenté, en vain, d’obtenir sa récusation, comme celle de deux autres juges.Les magistrats ont également décidé d’ouvrir un procès contre les sept autres membres du “noyau crucial” du supposé complot. Parmi eux, plusieurs anciens ministres, Walter Braga Netto (Défense), son candidat à la vice-présidence en 2022, et Anderson Torres (Justice), ainsi que l’ancien commandant de la Marine, Almir Garnier Santos.Selon l’accusation, si le coup d’Etat n’a pas eu lieu, c’est faute de soutien au sein du haut commandement militaire.Cherchant à démontrer que la démocratie au Brésil a réellement frôlé le désastre, l’accusation s’appuie aussi sur les événements du 8 janvier 2023 à Brasilia. Une semaine après l’investiture du nouveau chef de l’Etat, et en l’absence de Jair Bolsonaro, alors aux Etats-Unis, des milliers de sympathisants bolsonaristes avaient envahi et saccagé les bâtiments de la Cour suprême, du Parlement et du palais présidentiel, appelant à une intervention militaire.Avant de revenir au pouvoir pour son troisième mandat en 2023, après un premier passage à la présidence (2003-2010), Lula a également eu maille à partir avec la justice: un scandale de corruption lui avait valu la prison, avant qu’il ne voie ses condamnations annulées.

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Jair Bolsonaro sera jugé pour tentative de coup d’Etat contre son rival Lula: la Cour suprême du Brésil a rendu mercredi une décision historique qui expose l’ancien président à une lourde peine de prison et plombe ses ambitions de retour au pouvoir.Décidé à l’unanimité après deux jours de débats, ce renvoi en procès est un …

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Trump dénonce une “chasse aux sorcières” après de nouvelles révélations sur une faille de sécurité

Donald Trump a dénoncé une “chasse aux sorcières” mercredi alors que la pression montait en particulier contre le chef du Pentagone, après de nouvelles révélations du magazine The Atlantic sur une spectaculaire faille de sécurité autour de frappes américaines au Yémen.Pete “Hegseth fait un super boulot, il n’a rien à voir avec ça”, a déclaré …

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Trump dénonce une “chasse aux sorcières” après de nouvelles révélations sur une faille de sécurité

Donald Trump a dénoncé une “chasse aux sorcières” mercredi alors que la pression montait en particulier contre le chef du Pentagone, après de nouvelles révélations du magazine The Atlantic sur une spectaculaire faille de sécurité autour de frappes américaines au Yémen.Pete “Hegseth fait un super boulot, il n’a rien à voir avec ça”, a déclaré le président américain.L’opposition démocrate réclame la démission du ministre de la Défense après qu’il a livré les détails d’une attaque prévue contre les rebelles houthis sur un groupe de discussions Signal, auquel un journaliste du magazine The Atlantic avait été ajouté par erreur.La Maison Blanche s’est employée toute la journée de mercredi à minimiser les dernières révélations du prestigieux mensuel, et à attaquer la crédibilité de son journaliste et rédacteur en chef Jeffrey Goldberg.Le conseiller à la sécurité nationale, Mike Waltz, l’avait ajouté par erreur dans un groupe de discussion Signal incluant les plus hauts responsables américains, dont Pete Hegseth, le vice-président JD Vance, ou encore les patrons du renseignement et de la CIA.Le chef de la diplomatie Marco Rubio, sur un ton moins bravache que celui du reste de l’exécutif américain, a reconnu mercredi qu’une “grosse erreur” avait été commise.Le ministre de a Défense “doit être viré immédiatement s’il n’a pas le cran de reconnaître son erreur et de démissionner”, a réclamé le chef de file des élus démocrates à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, sur CNN.- “Quelqu’un doit tomber” -Quelques personnalités populaires auprès de l’électorat trumpiste ont aussi exprimé leur mécontentement, en invitant la Maison Blanche à assumer l’erreur et à prendre des sanctions.Dave Portnoy, un commentateur conservateur très influent, a ainsi déploré un “foirage monumental”, et déclaré, dans une vidéo sur X: “Quelqu’un doit tomber et pour moi c’est Mike Waltz”.Alors que la Maison Blanche persiste à dire que rien dans ces échanges sur Signal ne relève du secret défense, The Atlantic, qui avait révélé l’existence du groupe de discussion lundi, a publié un nouvel article mercredi contenant la quasi-intégralité de la conversation.”Il n’y avait pas de détails, il n’y avait rien là-dedans qui ait compromis (l’opération) et cela n’a pas eu d’impact sur l’attaque qui a été un grand succès”, a commenté Donald Trump dans un entretien publié mercredi avec le podcasteur Vince Coglianese.Il avait parlé la veille de “pépin”.Le vice-président JD Vance, qui participait à la conversation Signal et qui y a donné libre cours à son hostilité contre les Européens, a accusé le magazine d’avoir “survendu” ses informations.- “Foireux” -Le chef du Pentagone “est un p*tain de menteur”, a déclaré la démocrate Tammy Duckworth, membre de la commission des forces armées au Sénat. “Ce sont clairement des informations classifiées qu’il a fait fuiter par négligence”, a-t-elle ajouté.La Maison Blanche a fait savoir mercredi que le multimilliardaire Elon Musk, proche conseiller de Donald Trump, avait proposé les services de ses “experts techniques” pour comprendre comment Jeffrey Goldberg avait été ajouté à la discussion sur Signal.The Atlantic a reproduit mercredi des captures d’écran de messages du ministre de la Défense avec les horaires précis des frappes prévues contre le groupe rebelle yéménite, allié de l’Iran, et les armements employés, le tout envoyé deux heures avant que celles-ci n’aient eu lieu.”La cible terroriste est sur sa zone connue donc ON DEVRAIT ETRE A L’HEURE – et aussi, départ des frappes de drones (MQ-9)”, écrit ainsi Pete Hegseth aux autres membres du groupe le 15 mars.Ou encore: “15H36 F-18 début seconde frappe – aussi, lancement premiers Tomahawks depuis mer”.Les F-18 sont des avions de combat américains, le MQ-9 est un drone de combat américain, et les Tomahawks sont des missiles de croisière.Les Houthis affirment que ces frappes américaines ont fait une cinquantaine de morts et une centaine de blessés.