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Gaza: 55 morts dans des frappes, Israël menace d’une offensive “plus vaste”

Israël a menacé jeudi de lancer une offensive “plus vaste” à Gaza si les otages n’étaient pas libérés du territoire palestinien, où au moins 55 personnes, dont des enfants, ont été tuées dans des bombardements israéliens, selon des sources palestiniennes.Rompant une trêve de près de deux mois dans la guerre déclenchée il y a plus …

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Côte d’Ivoire: le principal parti d’opposition peine à mobiliser après l’exclusion de son candidat

Le principal parti d’opposition en Côte d’Ivoire a peiné jeudi à mobiliser ses troupes après l’exclusion de son candidat Tidjane Thiam de la course à la présidentielle d’octobre.A Abidjan, capitale économique comptant 6 millions d’habitants, une marche était prévue à 09H00 (locale et GMT), de la permanence du parti dans le quartier des affaires du Plateau jusqu’au tribunal voisin. Mais seulement quelque 200 militants se sont rassemblés dans les bureaux du parti avant de se disperser. Aucune marche n’a été signalée à l’intérieur du pays.Plusieurs rues autour de la permanence du parti et du tribunal avaient été bouclées en début de matinée par la police. Le gouvernement avait averti que “le désordre ne sera pas toléré”.Six mois presque jour pour jour avant le scrutin présidentiel du 25 octobre, il s’agissait d’un important test pour savoir si l’opposant Tidjane Thiam, un banquier international de 62 ans actuellement en France, réussissait à mobiliser ses partisans. Les périodes électorales sont toujours tendues dans le pays francophone le plus riche d’Afrique subsaharienne, encore traumatisé par des violences meurtrières en 2010-2011. Il est redevenu cette dernière décennie un pôle de stabilité dans une région secouée par les coups d’Etat militaires et les attaques jihadistes.A la permanence du parti, les militants ont tour à tour chanté l’hymne national, celui du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) puis dansé en agitant de petits drapeaux ivoiriens et quelques pancartes. “Titi président!”, scandaient-ils – le surnom de leur chef.Mais en fin de matinée, l’enthousiasme est retombé.”Nous avons décidé de reporter la marche”, a déclaré à la presse le chef des députés du PDCI, Simon Doho, qui avait appelé la veille à des marches devant tous les tribunaux du pays.Un tribunal d’Abidjan qui devait se pencher jeudi sur une procédure pouvant démettre M. Thiam de ses fonctions de président du parti, a reporté l’audience au 8 mai. Une militante du PDCI conteste en effet sa légitimité.”Nous avons pensé qu’il n’était pas nécessaire de faire cette marche”, a affirmé Simon Doho, mais “le 8 mai, nous serons présents”.Maria Blanc, commerciale de 39 ans, s’est dit “très déçue” que la marche n’ait pas eu lieu. “A chaque fois que le parti repousse les actions, ça retarde le processus pour faire de Thiam le candidat à la présidentielle”, a-t-elle regretté. Mais “ce n’est pas grave, au prochain rendez-vous on sera là”, a souligné Daniel N’Guessan, informaticien de 31 ans. – “Du chemin à faire” -“En étant loin de ses bases, Tidjane Thiam espérait-il mobiliser largement? Il y a encore du chemin à faire. C’est le début d’une longue marche politique” pour lui, a indiqué à l’AFP Ousmane Zina, professeur de Sciences politiques à l’Université de Bouaké (Côte d’Ivoire).Pour le politologue Geoffroy Kouao, la journée de jeudi ne constitue toutefois pas “un baromètre parfait pour mesurer la popularité” de Tidjane Thiam.Les tensions politiques montaient progressivement ces dernières semaines dans le pays, premier producteur mondial de cacao, depuis l’éviction d’autres opposants, comme l’ancien président Laurent Gbagbo (2000-2011), exclu de la course en raison d’une condamnation judiciaire. Mais les choses se sont brutalement accélérées mardi lorsque le tribunal d’Abidjan a radié M. Thiam de la liste électorale, estimant qu’il avait perdu sa nationalité ivoirienne lors de son inscription sur cette liste en 2022. La décision n’est susceptible d’aucun recours et ferme donc la porte à sa candidature.Né en Côte d’Ivoire, il avait obtenu la nationalité française en 1987 et y avait renoncé en mars afin de se présenter à la présidentielle, un scrutin pour lequel un candidat ne peut être binational.- “Moi ou personne” -Tidjane Thiam s’est déclaré déterminé à aller de l’avant: “C’est moi ou personne, nous ne présenterons pas d’autre candidat”, a-t-il assuré dans un entretien téléphonique à l’AFP.Si ses partisans ont dénoncé une décision “politique” visant à écarter leur candidat, le parti au pouvoir répond ne pas être impliqué dans cette affaire.”Il s’agit depuis toujours d’une affaire interne au PDCI”, a affirmé jeudi le porte-parole du parti au pouvoir, le Rassemblement pour les Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) lors d’un point presse, estimant également que “l’opposition, avec à sa tête le PDCI, s’est lancée dans une vaste et intense campagne d’intoxication, de menaces (…) contre le RHDP”.De son côté le parti au pouvoir n’a pas encore désigné son candidat. Mais le président Alassane Ouattara, 83 ans, président depuis 2011, s’est déjà dit “désireux de continuer à servir son pays”.

Côte d’Ivoire: le principal parti d’opposition peine à mobiliser après l’exclusion de son candidat

Le principal parti d’opposition en Côte d’Ivoire a peiné jeudi à mobiliser ses troupes après l’exclusion de son candidat Tidjane Thiam de la course à la présidentielle d’octobre.A Abidjan, capitale économique comptant 6 millions d’habitants, une marche était prévue à 09H00 (locale et GMT), de la permanence du parti dans le quartier des affaires du …

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La France condamnée par la CEDH pour avoir failli à protéger des mineures qui dénonçaient des viols

La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a condamné jeudi la France pour la réponse judiciaire apportée à trois mineures qui avaient dénoncé en vain des viols et l’a épinglée pour la première fois pour “victimisation secondaire”.La Cour “considère que, dans chacune des trois requêtes”, la justice française a “failli à protéger, de manière adéquate, les requérantes qui dénonçaient des actes de viols alors qu’elles n’étaient âgées que de 13, 14 et 16 ans au moment des faits”.Elle estime que les juridictions n’ont pas assez pris en compte les circonstances des faits, comme la consommation d’alcool, ainsi que le consentement des adolescentes, qui se trouvaient en “situation de particulière vulnérabilité”, notamment en raison de leur jeune âge.Dans deux des dossiers, la Cour relève en outre “l’absence de célérité et de diligence dans la conduite de la procédure pénale”.Dans un arrêt unique rendu à l’unanimité sur ces trois affaires, la Cour conclut à la violation des articles 3 (interdiction des traitements inhumains ou dégradants) et 8 (droit au respect de la vie privée), de la Convention européenne des droits de l’Homme.- Coup de semonce -L’une des trois requérantes est “Julie” (nom d’emprunt) qui avait accusé 14 pompiers de viols quand elle était adolescente. Elle suivait un traitement médical lourd, qui a été à l’origine de nombreuses interventions des pompiers.En 2019, un juge avait requalifié les faits en “atteintes sexuelles sans violence, contrainte, menace ni surprise”, suscitant la colère de la famille et des associations féministes. Deux pompiers avaient été finalement condamnés en novembre 2024 par le tribunal correctionnel de Versailles à des peines avec sursis pour atteintes sexuelles.L’arrêt de la CEDH “est vraiment un coup de semonce adressé à la France”, a réagi auprès de l’AFP l’avocat de Julie, Emmanuel Daoud.”La cour dit que les juridictions françaises ne peuvent pas se comporter ainsi à l’endroit des victimes (…), a fortiori lorsqu’elles sont mineures”, et que le droit et la procédure pénale ne les “protègent pas suffisamment” lorsqu’elles “essayent de faire valoir leurs droits”, a-t-il relevé.- Victimisation secondaire -Dans son arrêt, la CEDH fustige “les stéréotypes de genre adoptés par la chambre de l’instruction de la cour d’appel”, soulignant qu’ils étaient “à la fois inopérants et attentatoires à la dignité de la requérante”.Elle estime que Julie a été exposée “à des propos culpabilisants, moralisateurs et véhiculant des stéréotypes sexistes propres à décourager la confiance des victimes dans la justice”. En ce sens, la jeune fille a subi une “victimisation secondaire” – c’est la première fois que la France est condamnée sur ce point -, estime la CEDH, qui conclut donc à une violation de l’article 14 de la Convention (interdiction de la discrimination). Pour les parents de la jeune fille, Alain et Corinne Leriche, cet arrêt “lave l’humiliation et les tourments que nous ont infligés les institutions policières et judiciaires”, a relayé leur avocat Me Daoud.Avec cet arrêt, “la CEDH vient dire que les juridictions, dans leurs interprétations des faits et du droit, sont manifestement discriminatoires”, a commenté de son côté Me Lorraine Questiaux, membre de la force juridique de la Fondation des femmes. “Cela fait des années que les féministes le disent, que le problème n’est pas le texte, mais bien un problème culturel profond au sein des juridictions françaises”, a-t-elle souligné.Parmi les deux autres affaires étudiées par la CEDH, celle de H.B., qui avait dénoncé des viols par des hommes majeurs subis dans la nuit du 26 au 27 mai 2020. Elle avait alors 14 ans. La CEDH relève que la cour d’appel de Metz “s’est abstenue d’apprécier l’effet sur la conscience et le comportement de la requérante de sa très forte alcoolisation” alors même qu’elle avait déclaré, face aux enquêteurs, qu’elle “n’aurait jamais fait ça” si elle “n’avait pas consommé d’alcool”. La troisième, M.L., avait dénoncé un viol subi à l’âge de 16 ans, chez elle, après une fête. La procédure pénale avait duré huit ans et huit mois au total avant d’aboutir à un non-lieu.La France devra verser 25.000 euros à Julie au titre du dommage moral et 15.000 euros à chacune des deux autres requérantes.

Washington secoue le sommet sur l’énergie en fustigeant les politiques anti-fossiles

Les Etats-Unis ont fustigé jeudi les politiques hostiles aux énergies fossiles, les qualifiant de “néfastes et dangereuses”, au premier jour du sommet de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) sur la sécurité énergétique, à Londres, s’opposant fermement aux pays qui veulent tourner la page.”Certains veulent réglementer toutes les formes d’énergie, sauf les soi-disant renouvelables, jusqu’à leur disparition complète, au nom de la neutralité carbone. Nous nous opposons à ces politiques néfastes et dangereuses”, a déclaré Tommy Joyce, secrétaire adjoint par intérim à l’Energie pour les affaires internationales.Une critique à peine voilée de l’administration Trump sur l’AIE, devenue boussole de la transition énergétique: en 2021, cette agence née en 1974 après le premier choc pétrolier avait ulcéré les pétroliers en affirmant qu’il fallait renoncer immédiatement à tout nouveau projet hydrocarbure face au réchauffement climatique.Les représentants d’une soixantaine de pays et d’une cinquantaine d’entreprises ont planché jeudi sur l’avenir de la sécurité énergétique, au moment où la planète est secouée par les conflits en Ukraine et au Proche-Orient, les droits de douane américains, ainsi que le climato-scepticisme du président Donald Trump.La Chine, l’Arabie saoudite ou la Russie ne sont pas représentées, tandis que les Etats-Unis n’ont envoyé que des secrétaires d’Etat adjoints par intérim à ce sommet de deux jours co-présidé par le Royaume-Uni.- “Nous faire chanter” -La matinée a été marquée par le discours plus modéré qu’à l’accoutumée du directeur exécutif de l’AIE, Fatih Birol, chantre de la transition énergétique, qui a présenté le pétrole et le gaz comme “des éléments clés (du) mix énergétique”.”Ils le resteront dans les années à venir”, a-t-il ajouté, sans évoquer les prévisions de son agence, qui annonçait en 2023 un pic de la demande d’énergies fossiles avant 2030.Il a aussi souligné que l’essor des énergies bas carbone faisait naître “un nouveau défi”: l’approvisionnement en métaux critiques indispensable à la transition énergétique, mais qui se trouvent principalement en Chine.Plus de 40 ans après le premier choc pétrolier, “ces dernières années nous ont montré que la sécurité énergétique ne doit pas être considérée comme acquise”, a-t-il poursuivi. “L’Europe ne doit plus jamais être dans une position où la Russie pense pouvoir nous faire chanter avec de l’énergie”, a renchéri le Premier ministre britannique Keir Starmer.Les robinets de gaz russe se sont progressivement fermés après l’invasion de l’Ukraine en 2022. L’Europe a depuis diversifié ses approvisionnements mais est devenue très dépendante du gaz liquéfié acheminé par bateau de Russie, son deuxième fournisseur après les Etats-Unis.- “Fantasme” -Pour l’Europe, l’indépendance passe par les “énergies propres et produites localement”, a souligné la présidente de la Commission européenne Ursula van der Leyen qui présentera le 6 mai “une feuille de route, assortie de mesures concrètes visant à mettre fin progressivement” aux importations de carburants fossiles russes.Face aux menaces persistantes, Fatih Birol a préconisé trois “règles d’or”: la “diversification” des sources d’énergie, la “prévisibilité” des politiques et la “coopération” entre Etats.Les investissements dans l’énergie sont le plus souvent gigantesques et pensés à long terme. Or, “si les politiques ne sont pas prévisibles”, elles créent “de l’incertitude” et donc “un problème majeur pour les investisseurs”, a-t-il souligné.Fatih Birol et le ministère britannique de l’Energie Ed Miliband ont aussi appelé à jouer la carte du “multilatéralisme”, au moment où Donald Trump entend se retirer des Etats-Unis de l’Accord de Paris et de plusieurs instances de l’ONU.De manière inattendue, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait salué mercredi la tenue du sommet, jugeant “positif de voir l’AIE se recentrer sur la sécurité énergétique”, son “objectif fondamental”.Car le cartel, qui avait qualifié la sortie des énergies fossiles de “fantasme”, reproche à cette agence de l’OCDE, qui réunit les pays développés, de promouvoir des scénarios de neutralité carbone “irréalistes”.

Washington secoue le sommet sur l’énergie en fustigeant les politiques anti-fossiles

Les Etats-Unis ont fustigé jeudi les politiques hostiles aux énergies fossiles, les qualifiant de “néfastes et dangereuses”, au premier jour du sommet de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) sur la sécurité énergétique, à Londres, s’opposant fermement aux pays qui veulent tourner la page.”Certains veulent réglementer toutes les formes d’énergie, sauf les soi-disant renouvelables, jusqu’à leur …

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Une lycéenne mortellement poignardée et trois blessés dans une attaque dans un lycée privé de Nantes

Une lycéenne a été mortellement poignardée et trois autres lycéens ont été blessés jeudi à la mi-journée dans un collège-lycée privé, à Nantes, par un élève interpellé peu après les faits, suscitant une vive émotion.Les faits se sont déroulés vers 12H30. Un élève armé d’un couteau s’est attaqué à quatre de ses camarades, avant d’être maîtrisé par le corps enseignant et interpellé, selon les tout premiers éléments de l’enquête.”J’adresse mes pensées émues aux familles, aux lycéens et à toute la communauté éducative dont la Nation partage le choc et la peine. Par leur intervention, des professeurs ont sans doute empêché d’autres drames. Leur courage force le respect”, a réagi sur X Emmanuel Macron. Dans un communiqué, le Premier ministre François Bayrou a appelé à “un sursaut collectif” face à la “violence endémique” dans “une partie de notre jeunesse”, disant vouloir “une intensification des contrôles” aux abords des écoles.Le chef du gouvernement veut également que “des propositions concrètes en matière de prévention, de réglementation et de répression, lui soient soumises sous quatre semaines” autour des “violences commises par les mineurs avec des armes blanches”.Les ministres de l’Education Elisabeth Borne et de l’Intérieur Bruno Retailleau sont arrivés sur place vers 17H30.La conférence de presse du procureur de la République de Nantes, initialement prévue en fin de journée, a été repoussée.Sollicité par l’AFP, le Parquet national antiterroriste a indiqué être “en évaluation” pour savoir s’il se saisissait de l’enquête.Sur place, la rue menant à l’établissement est bouclée par un périmètre de sécurité surveillé par de nombreux policiers et des militaires de Vigipirate, a constaté l’AFP sur place.Des parents inquiets étaient présents aux abords du lycée et embrassaient leur enfant collégien à leur sortie. Les lycéens sortaient eux au compte-goutte, selon une correspondante de l’AFP.- 13 pages -Une collégienne, que l’AFP a pu joindre, a livré un premier témoignage. “J’étais au self avec mes amies et on nous a dit qu’un lycéen avait poignardé des élèves de seconde dans plusieurs classes. On nous a demandés de ne pas sortir du self pendant une vingtaine de minutes puis on nous a confinés dans un gymnase”, a déclaré à l’AFP une collégienne de 3e.”Le lycéen, les gens le connaissaient comme dépressif, il disait qu’il adorait Hitler. Il a envoyé un mail de 13 pages à tout le monde pour expliquer tous ses problèmes à midi”, a-t-elle ajouté.L., collégien de troisième, s’est lui retranché dans les toilettes peu après l’attaque. “On a vu des adultes qui bloquaient la porte du lycée et quand on s’est rapprochés, ils ont hurlé +cassez-vous y a quelqu’un avec un couteau+. On a couru aux toilettes pour se cacher et on a entendu une fille hurler”, a-t-il dit.”Après on a été regroupés dans une salle polyvalente où il y a une grande baie vitrée. On a vu la police arriver et les pompiers ensuite. Le lycéen, les gens le connaissaient parce qu’il était bizarre, il suivait des groupes néo-nazis sur les réseaux. On est tous un peu choqués”, a-t-il ajouté.Un lycéen a transmis à l’AFP le manifeste du tueur présumé, où il évoque “la mondialisation (qui) a transformé notre système en une machine à décomposer l’humain”, revendiquant une “révolte biologique” afin que “l’équilibre naturel, même cruel” reprenne “sa place” contre “l’écocide globalisé”.- “Horreur” -La maire de Nantes Johanna Rolland (PS) a fait part de son “émotion” face au “drame atroce survenu au collège-lycée Notre Dame de Toutes Aides”. “Mes pensées et mon soutien aux victimes et à leurs proches face à l’horreur qui les frappe”, a écrit l’élue sur X.”Face à cette violence inouïe, nous appelons à une prise de conscience collective sur l’importance de garantir la sécurité dans nos établissements scolaires”, a réagi le syndicat étudiant Uni, classé à droite.Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale de la fédération CFDT Éducation, a estimé que “l’école” était “endeuillée”.”Ce qui est redoutable c’est que c’est un élève de l’établissement. C’est impossible de tout contrôler et c’est impossible de fouiller tous les sacs de tous les établissements”, a-t-elle dit à l’AFP. Notre-Dame de Toutes-Aides est un établissement scolaire privé sous contrat situé dans l’est de Nantes qui accueille environ 2.000 élèves, de l’école maternelle au lycée, d’après son site internet.Les meurtres à l’intérieur des établissements scolaires restent rares. En février 2023, un lycéen avait poignardé son enseignante avec un couteau de cuisine dans un établissement privé de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-atlantiques).mas-all-sm-cor-gd-ved/mb/CBN

En visite à Auschwitz, le président israélien appelle au retour des otages

Le retour des otages détenus par le Hamas à Gaza est un “impératif moral universel”, a déclaré le président israélien Isaac Herzog depuis l’ancien camp de concentration allemand d’Auschwitz-Birkenau en Pologne, appelant la communauté internationale à aider à mettre fin à “ce crime humanitaire horrible”.”Le retour des otages est un impératif moral universel, et j’appelle de cet endroit – de ce lieu sacré – l’ensemble de la communauté internationale à se mobiliser pour mettre fin à ce crime humanitaire horrible”, a déclaré M. Herzog.M. Herzog s’est exprimé depuis l’ancien camp de concentration nazi d’Auschwitz-Birkenau, dans la ville d’Oswiecim, dans le sud de la Pologne, à l’occasion de la Marche des Vivants, évènement annuel pour commémorer les victimes de l’Holocauste.Auschwitz était le plus grand des camps d’extermination construits par l’Allemagne nazie et est devenu un symbole de l’Holocauste, durant lequel six millions de Juifs européens ont été tués. Un million de Juifs et plus de 100.000 non-Juifs sont morts sur ce site entre 1940 et 1945.”C’est le cÅ“ur brisé que je nous rappelle à tous que, même après avoir juré +plus jamais+ après l’Holocauste, aujourd’hui – ici et maintenant – les âmes de dizaines de Juifs sont à nouveau enfermés dans une cage, assoiffés d’eau et de liberté”, a déclaré M. Herzog lors de la cérémonie.”Près de 60 de nos frères et sÅ“urs restent détenus par des meurtriers terroristes à Gaza, dans un horrible crime contre l’humanité”, a-t-il poursuivi.L’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours otages à Gaza dont 34 sont mortes, selon l’armée israélienne.La réponse militaire israélienne à Gaza a provoqué une crise humanitaire et fait au moins 51.355 morts, principalement des civils, selon le ministère de la Santé de Gaza dirigé par le Hamas.M. Herzog n’a pas mentionné les opérations militaires israéliennes à Gaza.Le président polonais Andrzej Duda a déclaré cependant qu’ils avaient discuté tous les deux de la situation au Moyen-Orient. “Nous avons tous deux exprimé l’espoir que la guerre qui sévit dans la bande de Gaza, qui a débuté avec l’attaque du Hamas contre Israël, prendra fin”, a déclaré M. Duda lors de la cérémonie.- “Que mon petit-fils rentre à la maison” -Des milliers de personnes, dont beaucoup recouverts du drapeau israélien, ont participé à cette Marche des vivants qui a débuté sous le soleil et s’est terminée sous une violente tempête à Auschwitz-Birkenau. Les participants ont allumé des bougies le long de la voie ferrée menant vers le site et laissé des pancartes avec les noms de leurs proches tués dans le camp. Des survivants de l’Holocauste et d’anciens otages de Gaza figuraient parmi les participants à la marche. “Tous ces représentants présents ici aujourd’hui… c’est une victoire de l’esprit du peuple juif”, a déclaré aux journalistes Eli Sharabi, un Israélien retenu en otage par le Hamas pendant 16 mois. C’est aussi “un rappel que le peuple juif existera pour toujours”, a-t-il ajouté. Faina Kuperstein, la grand-mère d’un otage toujours détenu à Gaza, a exprimé son souhait que son “petit-fils rentre à la maison le plus vite possible”. Selon elle il vit “presque la même chose que les survivants de l’Holocauste”.Le Qatar, avec les États-Unis et l’Égypte, a facilité une trêve à Gaza entre Israël et le Hamas, qui a débuté le 19 janvier et a permis une augmentation de l’aide, ainsi que l’échange d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens.Israël a repris ses frappes aériennes intenses et son offensive terrestre à Gaza le 18 mars, après un désaccord sur la phase suivante du cessez-le-feu qui avait permis la suspension des combats pendant deux mois.Le mois dernier, M. Herzog s’est dit “troublé” par la reprise des frappes sur la bande de Gaza dans une rare critique du Premier ministre Benjamin Netanyahu, déplorant que la question des otages ne soit plus une priorité nationale.Des milliers d’Israéliens manifestent quotidiennement à Jérusalem contre la reprise de la guerre, que beaucoup considèrent comme un abandon des otages toujours détenus à Gaza.burs-amj/jhb/gge/ybl/sw/mrÂ