AFP World

Une lycéenne tuée à coups de couteau à Nantes, le suspect hospitalisé après examen psychiatrique

Une lycéenne a été mortellement poignardée et trois autres lycéens ont été blessés, dont un pas totalement “tiré d’affaire” selon Élisabeth Borne, après l’attaque dans un lycée nantais par un élève qui a été hospitalisé jeudi soir après un examen psychiatrique.”Le psychiatre ayant procédé à l’examen du mis en cause a conclu à l’incompatibilité de son état de santé avec la mesure de garde à vue en cours”, a indiqué le procureur de la République de Nantes Antoine Leroy à des journalistes.”L’intéressé va donc être désormais conduit à l’hôpital”, a ajouté le magistrat, précisant qu’il tiendrait une conférence de presse vendredi à 18H00 au palais de justice de Nantes.Les faits se sont déroulés jeudi vers 12H30 au collège-lycée privé Notre-Dame de Toutes-Aides. Pour une raison encore inconnue, un élève armé d’un couteau s’est attaqué à quatre de ses camarades, avant d’être maîtrisé par le corps enseignant et interpellé.Après s’être rendue dans le lycée en fin d’après-midi aux côtés de son collègue de l’Intérieur Bruno Retailleau, la ministre de l’Education Élisabeth Borne a indiqué qu’il n’y avait “pas de garantie” qu’un des trois jeunes blessés soit “totalement tiré d’affaire”.”Je voudrais à nouveau saluer le courage de ces professeurs qui sont intervenus, qui ont eu le courage d’affronter un jeune qui était armé et qui venait de blesser et de tuer une élève”, a déclaré Mme Borne.Selon Bruno Retailleau, qui s’est également rendu à Nantes, cette attaque mortelle n’est “pas un fait divers mais un fait de société”, dénonçant “l’ensauvagement” de la société.Emmanuel Macron a aussi réagi à ce drame.”J’adresse mes pensées émues aux familles, aux lycéens et à toute la communauté éducative dont la Nation partage le choc et la peine. Par leur intervention, des professeurs ont sans doute empêché d’autres drames. Leur courage force le respect”, a écrit sur X le président de la République. François Bayrou a lui estimé que l’installation de portiques à l’entrée des établissements scolaires était “une piste” pour éviter de nouvelles attaques au couteau dans les écoles.  “Un couteau, une arme blanche potentiellement dangereuse et même létale (…) ces armes-là, elles doivent être bannies, donc elles doivent être pourchassées. Tout le monde doit savoir qu’elles sont interdites et les contrôles nécessaires doivent être conduits”, a déclaré le Premier ministre devant la presse.De source proche du dossier, les cours sont maintenus vendredi pour l’école primaire mais suspendus pour les collégiens et les lycéens, la cellule psychologique restera ouverte au sein du groupe scolaire.– “bizarre”  –Une collégienne, que l’AFP a pu joindre, a livré un témoignage. “J’étais au self avec mes amies et on nous a dit qu’un lycéen avait poignardé des élèves de seconde dans plusieurs classes. On nous a demandé de ne pas sortir du self pendant une vingtaine de minutes puis on nous a confinés dans un gymnase”, a déclaré cette collégienne de 3e.”Le lycéen, les gens le connaissaient comme dépressif, il disait qu’il adorait Hitler. Il a envoyé un mail de 13 pages à tout le monde pour expliquer tous ses problèmes à midi”, a-t-elle ajouté.L., collégien de troisième, s’est lui retranché dans les toilettes. “On a vu des adultes qui bloquaient la porte du lycée et quand on s’est rapprochés, ils ont hurlé +cassez-vous y a quelqu’un avec un couteau+. On a couru aux toilettes pour se cacher et on a entendu une fille hurler”, a-t-il dit.”Le lycéen, les gens le connaissaient parce qu’il était bizarre, il suivait des groupes néo-nazis sur les réseaux. On est tous un peu choqués”, a-t-il ajouté.– “santé mentale” –Un lycéen a transmis à l’AFP le manifeste du tueur présumé, où il évoque “la mondialisation (qui) a transformé notre système en une machine à décomposer l’humain”.Aux côtés de M. Retailleau et Mme Borne, la maire de Nantes Johanna Rolland a dit ne pas vouloir faire de “politique”.Dans un communiqué diffusé jeudi soir, Mme Rolland a aussi salué la “réactivité des forces de secours et de sécurité, ainsi que l’action de la communauté éducative de Notre Dame de Toutes Aides. (…) Pendant le drame, deux membres de l’équipe ont réussi à faire en sorte que l’élève auteur des faits puisse être entravé dans sa progression”.”Nous sommes profondément accablés devant cette vie enlevée et ces autres vies blessées. L’enquête menée par le Procureur de la République de Nantes permettra d’apporter des explications sur la gravité de ce geste”, ont déclaré dans un communiqué commun Philippe Delorme, secrétaire général de l’Enseignement catholique, et mgr Benoît Rivière, président du Conseil épiscopal pour l’Enseignement catholique.Notre-Dame de Toutes-Aides est un établissement scolaire privé sous contrat situé dans l’est de Nantes qui accueille environ 2.000 élèves, de l’école maternelle au lycée, d’après son site internet.mas-all-sm-cor-gd-ved-et/cbn

“Vladimir, ARRÊTE!” lance Trump après un nouveau carnage à Kiev

Donald Trump a lancé jeudi un lapidaire “Vladimir, ARRÊTE!” à son homologue russe, après une nouvelle vague de frappes sur l’Ukraine, qui ont fait au moins 12 morts et des dizaines de blessés à Kiev, au moment où les laborieuses négociations entreprises par le président américain se crispent sur la question de la Crimée.La salve lancée par la Russie dans la nuit – 70 missiles et 145 drones selon Kiev – a visé six régions ukrainiennes et plusieurs villes dont Kiev, où les témoins ont décrit des scènes apocalyptiques dans un quartier résidentiel, des immeubles éventrés et des corps sans vie.Le bilan dans la seule capitale, un des plus lourds depuis des mois, est susceptible de s’alourdir au fur et à mesure que les corps sont retirés des décombres. Il y a 90 blessés, selon un dernier bilan des services de secours.”La Russie veut nous détruire”, a lâché sur les lieux de la frappe Olena Davydiouk, une avocate de 33 ans vivant tout près d’un point d’impact. Encore sous le choc, elle raconte que “les vitres ont volé en éclats, les portes ont été arrachées de leurs gonds”.Les forces armées russes “ont mené une attaque massive avec des armes de précision à longue portée” contre plusieurs entreprises liées au complexe militaro-industriel ukrainien, a affirmé le ministère russe de la Défense.Londres a dénoncé un “bain de sang perpétré par Poutine” et de nouvelles scènes “choquantes”, l’UE y a vu la preuve que le Kremlin était “le principal obstacle à la paix”, et le président ukrainien Volodymyr Zelensky a immédiatement écourté une visite en Afrique du Sud.Il a accusé la Russie d’avoir utilisé un missile “fabriqué en Corée du Nord” lors de ces frappes.”Vladimir, ARRÊTE!”, s’est agacé Donald Trump par une de ses formules lapidaires sur sa plateforme Truth Social, ajoutant n’être “pas content” de ces frappes au “très mauvais timing”.La vague de missiles et de drones explosifs lancés par la Russie intervient à un moment critique pour le processus de négociation que Donald Trump a engagée pour faire cesser la guerre lancée par Moscou en février 2022, et dont le bilan se chiffre au moins en dizaines de milliers de morts de part et d’autre.Des informations de presse ont fait état de discussions russo-américaines sur la reconnaissance de l’annexion par la Russie de la Crimée, péninsule ukrainienne dont Moscou a pris le contrôle en 2014.- Le Kremlin “complètement” d’accord avec Trump – “Il n’y a rien à discuter (…) C’est notre territoire”, avait tranché Volodymyr Zelensky mardi.Donald Trump s’en était alors pris violemment à lui, l’accusant de tenir des propos “incendiaires”. Il avait souligné que pour l’Ukraine, la Crimée était de toute façon “perdue”, recevant jeudi un satisfecit du Kremlin qui a souligné être “complètement” d’accord avec ce constat.Le président ukrainien est revenu sur le sujet jeudi avant de quitter Pretoria précipitamment: “Nous faisons tout ce que nos partenaires ont proposé, sauf ce qui est contraire à notre législation et à la Constitution” ukrainienne sur l’intégrité territoriale du pays, Crimée comprise, a-t-il souligné, exigeant à l’inverse “plus de pression sur la Russie”.A ce sujet, Donald Trump a assuré jeudi devant la presse que les Etats-Unis mettaient “une forte pression” sur la Russie pour mettre fin à la guerre, ajoutant que Moscou ferait “une assez grosse concession” en acceptant de ne pas s’emparer de tout le pays.Reçu par Donald Trump, le patron de l’Otan, Mark Rutte, a paru s’inscrire en faux par rapport aux déclarations du président américain accusant Kiev d’entraver les tractations de paix.”Il y a quelque chose sur la table maintenant, je pense, et les Ukrainiens jouent vraiment le jeu. Et je pense que la balle est clairement dans le camp de la Russie maintenant”, a déclaré M. Rutte à Washington.”Des pas de géants ont été accomplis au cours des derniers jours”, a-t-il ajouté.”L’énervement des Américains ne doit porter que sur une seule personne: le président Poutine”, a de son côté déclaré le président français Emmanuel Macron, estimant que le président russe devait arrêter de “mentir” en affirmant vouloir la paix.

“Vladimir, ARRÊTE!” lance Trump après un nouveau carnage à Kiev

Donald Trump a lancé jeudi un lapidaire “Vladimir, ARRÊTE!” à son homologue russe, après une nouvelle vague de frappes sur l’Ukraine, qui ont fait au moins 12 morts et des dizaines de blessés à Kiev, au moment où les laborieuses négociations entreprises par le président américain se crispent sur la question de la Crimée.La salve …

“Vladimir, ARRÊTE!” lance Trump après un nouveau carnage à Kiev Read More »

“Vladimir, ARRÊTE!” lance Trump après un nouveau carnage à Kiev

Donald Trump a lancé jeudi un lapidaire “Vladimir, ARRÊTE!” à son homologue russe, après une nouvelle vague de frappes sur l’Ukraine, qui ont fait au moins 12 morts et des dizaines de blessés à Kiev, au moment où les laborieuses négociations entreprises par le président américain se crispent sur la question de la Crimée.La salve lancée par la Russie dans la nuit – 70 missiles et 145 drones selon Kiev – a visé six régions ukrainiennes et plusieurs villes dont Kiev, où les témoins ont décrit des scènes apocalyptiques dans un quartier résidentiel, des immeubles éventrés et des corps sans vie.Le bilan dans la seule capitale, un des plus lourds depuis des mois, est susceptible de s’alourdir au fur et à mesure que les corps sont retirés des décombres. Il y a 90 blessés, selon un dernier bilan des services de secours.”La Russie veut nous détruire”, a lâché sur les lieux de la frappe Olena Davydiouk, une avocate de 33 ans vivant tout près d’un point d’impact. Encore sous le choc, elle raconte que “les vitres ont volé en éclats, les portes ont été arrachées de leurs gonds”.Les forces armées russes “ont mené une attaque massive avec des armes de précision à longue portée” contre plusieurs entreprises liées au complexe militaro-industriel ukrainien, a affirmé le ministère russe de la Défense.Londres a dénoncé un “bain de sang perpétré par Poutine” et de nouvelles scènes “choquantes”, l’UE y a vu la preuve que le Kremlin était “le principal obstacle à la paix”, et le président ukrainien Volodymyr Zelensky a immédiatement écourté une visite en Afrique du Sud.Il a accusé la Russie d’avoir utilisé un missile “fabriqué en Corée du Nord” lors de ces frappes.”Vladimir, ARRÊTE!”, s’est agacé Donald Trump par une de ses formules lapidaires sur sa plateforme Truth Social, ajoutant n’être “pas content” de ces frappes au “très mauvais timing”.La vague de missiles et de drones explosifs lancés par la Russie intervient à un moment critique pour le processus de négociation que Donald Trump a engagée pour faire cesser la guerre lancée par Moscou en février 2022, et dont le bilan se chiffre au moins en dizaines de milliers de morts de part et d’autre.Des informations de presse ont fait état de discussions russo-américaines sur la reconnaissance de l’annexion par la Russie de la Crimée, péninsule ukrainienne dont Moscou a pris le contrôle en 2014.- Le Kremlin “complètement” d’accord avec Trump – “Il n’y a rien à discuter (…) C’est notre territoire”, avait tranché Volodymyr Zelensky mardi.Donald Trump s’en était alors pris violemment à lui, l’accusant de tenir des propos “incendiaires”. Il avait souligné que pour l’Ukraine, la Crimée était de toute façon “perdue”, recevant jeudi un satisfecit du Kremlin qui a souligné être “complètement” d’accord avec ce constat.Le président ukrainien est revenu sur le sujet jeudi avant de quitter Pretoria précipitamment: “Nous faisons tout ce que nos partenaires ont proposé, sauf ce qui est contraire à notre législation et à la Constitution” ukrainienne sur l’intégrité territoriale du pays, Crimée comprise, a-t-il souligné, exigeant à l’inverse “plus de pression sur la Russie”.A ce sujet, Donald Trump a assuré jeudi devant la presse que les Etats-Unis mettaient “une forte pression” sur la Russie pour mettre fin à la guerre, ajoutant que Moscou ferait “une assez grosse concession” en acceptant de ne pas s’emparer de tout le pays.Reçu par Donald Trump, le patron de l’Otan, Mark Rutte, a paru s’inscrire en faux par rapport aux déclarations du président américain accusant Kiev d’entraver les tractations de paix.”Il y a quelque chose sur la table maintenant, je pense, et les Ukrainiens jouent vraiment le jeu. Et je pense que la balle est clairement dans le camp de la Russie maintenant”, a déclaré M. Rutte à Washington.”Des pas de géants ont été accomplis au cours des derniers jours”, a-t-il ajouté.”L’énervement des Américains ne doit porter que sur une seule personne: le président Poutine”, a de son côté déclaré le président français Emmanuel Macron, estimant que le président russe devait arrêter de “mentir” en affirmant vouloir la paix.

Guerre commerciale: les “deals” promis par Trump tardent à prendre forme

Les grands accords promis par Donald Trump pour mettre fin à la guerre commerciale tardent à prendre forme, alors que l’Europe prévient que tout compromis est “encore loin” et après que la Chine a nié jeudi jusqu’à l’existence de discussions.”On ne va pas se cacher qu’on est encore loin d’un accord”, a affirmé le ministre français de l’Economie Eric Lombard.Le président américain, lui, ne cesse de promettre des “deals” rapides avec tous les partenaires commerciaux des Etats-Unis.”Nous parlons avec la Chine”, a assuré jeudi le républicain, qui répète qu’il veut un accord “équitable” avec la deuxième puissance mondiale, lequel se traduira par une baisse “substantielle” des surtaxes imposées sur les marchandises chinoises.Donald Trump n’a pas précisé qui participait à ces discussions, estimant que cela n’avait “pas d’importance”.- “Fausse information” -Son offensive commerciale a débouché sur 145% de droits de douane additionnels sur les produits chinois entrant aux Etats-Unis, et 125% décidés en représailles par Pékin sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.”Il n’y a actuellement aucune négociation commerciale en cours entre la Chine et les États-Unis”, a au contraire souligné un porte-parole du ministère chinois du Commerce, He Yadong.L’existence de ces discussions est “une fausse information”, a également martelé jeudi Guo Jiakun, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.Hors Chine, Donald Trump avait commencé par annoncer de très lourds droits de douane mondiaux, avant de les ramener à un taux général de 10% sur tous les pays, et en fixant au 9 juillet la date limite pour négocier des traités commerciaux.Il a aussi lancé des droits de douane sectoriels, et mène une offensive commerciale séparée contre le Canada et le Mexique, pour l’instant en grande partie suspendue.La Maison Blanche assure avoir été contactée par 90 pays et dit avoir reçu jusqu’ici 18 propositions écrites d’accord commercial.Le ministre des Finances Scott Bessent a affirmé jeudi qu’un “accord cadre” pourrait être conclu dès “la semaine prochaine” avec la Corée du Sud, pays avec lequel les Etats-Unis sont liés par un traité de libre-échange entré en vigueur en 2012. L’exécutif américain tente en attendant de tempérer l’impact attendu de certaines taxes douanières sur l’industrie américaine, qui importe matières premières et composants en masse.- “Rationaliser” -Un responsable de la Maison Blanche a dit à l’AFP que le gouvernement cherchait par exemple à “rationaliser” les taxes qui concernent l’industrie automobile, confrontée à la fois à des droits de douane sectoriels visant les pièces détachées, et à des droits de douane sur l’acier et l’aluminium.S’agissant de Pékin, le ton ne semble pas franchement à la détente.Le président américain a violemment critiqué jeudi le refus par la Chine de prendre livraison d’avions neufs de l’américain Boeing et a dénoncé l’entrée de fentanyl aux Etats-Unis, dont il rend Pékin responsable, ajoutant: “il faut que cela cesse, maintenant.”Et pour ce qui concerne l’UE, la Maison Blanche a qualifié d'”extorsion” les lourdes amendes infligées par Bruxelles aux géants américains de la tech Apple et Meta.L’offensive protectionniste lancée par Donald Trump, censée rétablir la balance commerciale, éponger le déficit budgétaire et réindustrialiser l’Amérique, donne des sueurs froides aux entrepreneurs comme aux consommateurs, dans le monde entier.- “Un peu perdus” -Le géant américain des en-cas et des boissons PepsiCo a par exemple partiellement abaissé jeudi ses prévisions pour l’ensemble de l’année, du fait “d’incertitudes” causées par la guerre commerciale.Les constructeurs japonais Toyota, Nissan et Honda ont vu leurs ventes de voitures s’envoler en mars aux Etats-Unis, les automobilistes se précipitant avant que les droits de douane ne fassent grimper les prix.Le gouvernement taïwanais a lui annoncé un budget spécial de 410 milliards de dollars taïwanais (11,1 milliards d’euros) pour stimuler l’économie et protéger l’île des effets des nouveaux droits de douane américains.Quant aux marchés boursiers, qui vont de glissades en rebonds au gré des déclarations du locataire de la Maison Blanche, ils “semblent un peu perdus”, commentait jeudi Kathleen Brooks, directrice de la recherche chez XTB, résumant le sentiment général.

Guerre commerciale: les “deals” promis par Trump tardent à prendre forme

Les grands accords promis par Donald Trump pour mettre fin à la guerre commerciale tardent à prendre forme, alors que l’Europe prévient que tout compromis est “encore loin” et après que la Chine a nié jeudi jusqu’à l’existence de discussions.”On ne va pas se cacher qu’on est encore loin d’un accord”, a affirmé le ministre français de l’Economie Eric Lombard.Le président américain, lui, ne cesse de promettre des “deals” rapides avec tous les partenaires commerciaux des Etats-Unis.”Nous parlons avec la Chine”, a assuré jeudi le républicain, qui répète qu’il veut un accord “équitable” avec la deuxième puissance mondiale, lequel se traduira par une baisse “substantielle” des surtaxes imposées sur les marchandises chinoises.Donald Trump n’a pas précisé qui participait à ces discussions, estimant que cela n’avait “pas d’importance”.- “Fausse information” -Son offensive commerciale a débouché sur 145% de droits de douane additionnels sur les produits chinois entrant aux Etats-Unis, et 125% décidés en représailles par Pékin sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.”Il n’y a actuellement aucune négociation commerciale en cours entre la Chine et les États-Unis”, a au contraire souligné un porte-parole du ministère chinois du Commerce, He Yadong.L’existence de ces discussions est “une fausse information”, a également martelé jeudi Guo Jiakun, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.Hors Chine, Donald Trump avait commencé par annoncer de très lourds droits de douane mondiaux, avant de les ramener à un taux général de 10% sur tous les pays, et en fixant au 9 juillet la date limite pour négocier des traités commerciaux.Il a aussi lancé des droits de douane sectoriels, et mène une offensive commerciale séparée contre le Canada et le Mexique, pour l’instant en grande partie suspendue.La Maison Blanche assure avoir été contactée par 90 pays et dit avoir reçu jusqu’ici 18 propositions écrites d’accord commercial.Le ministre des Finances Scott Bessent a affirmé jeudi qu’un “accord cadre” pourrait être conclu dès “la semaine prochaine” avec la Corée du Sud, pays avec lequel les Etats-Unis sont liés par un traité de libre-échange entré en vigueur en 2012. L’exécutif américain tente en attendant de tempérer l’impact attendu de certaines taxes douanières sur l’industrie américaine, qui importe matières premières et composants en masse.- “Rationaliser” -Un responsable de la Maison Blanche a dit à l’AFP que le gouvernement cherchait par exemple à “rationaliser” les taxes qui concernent l’industrie automobile, confrontée à la fois à des droits de douane sectoriels visant les pièces détachées, et à des droits de douane sur l’acier et l’aluminium.S’agissant de Pékin, le ton ne semble pas franchement à la détente.Le président américain a violemment critiqué jeudi le refus par la Chine de prendre livraison d’avions neufs de l’américain Boeing et a dénoncé l’entrée de fentanyl aux Etats-Unis, dont il rend Pékin responsable, ajoutant: “il faut que cela cesse, maintenant.”Et pour ce qui concerne l’UE, la Maison Blanche a qualifié d'”extorsion” les lourdes amendes infligées par Bruxelles aux géants américains de la tech Apple et Meta.L’offensive protectionniste lancée par Donald Trump, censée rétablir la balance commerciale, éponger le déficit budgétaire et réindustrialiser l’Amérique, donne des sueurs froides aux entrepreneurs comme aux consommateurs, dans le monde entier.- “Un peu perdus” -Le géant américain des en-cas et des boissons PepsiCo a par exemple partiellement abaissé jeudi ses prévisions pour l’ensemble de l’année, du fait “d’incertitudes” causées par la guerre commerciale.Les constructeurs japonais Toyota, Nissan et Honda ont vu leurs ventes de voitures s’envoler en mars aux Etats-Unis, les automobilistes se précipitant avant que les droits de douane ne fassent grimper les prix.Le gouvernement taïwanais a lui annoncé un budget spécial de 410 milliards de dollars taïwanais (11,1 milliards d’euros) pour stimuler l’économie et protéger l’île des effets des nouveaux droits de douane américains.Quant aux marchés boursiers, qui vont de glissades en rebonds au gré des déclarations du locataire de la Maison Blanche, ils “semblent un peu perdus”, commentait jeudi Kathleen Brooks, directrice de la recherche chez XTB, résumant le sentiment général.

Guerre commerciale: les “deals” promis par Trump tardent à prendre forme

Les grands accords promis par Donald Trump pour mettre fin à la guerre commerciale tardent à prendre forme, alors que l’Europe prévient que tout compromis est “encore loin” et après que la Chine a nié jeudi jusqu’à l’existence de discussions.”On ne va pas se cacher qu’on est encore loin d’un accord”, a affirmé le ministre …

Guerre commerciale: les “deals” promis par Trump tardent à prendre forme Read More »