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Le sommet arabe veut plus d’efforts pour “stopper l’effusion de sang” Ã Gaza
Le sommet arabe à Bagdad a réclamé samedi plus de pressions internationales pour stopper “l’effusion de sang” dans la bande de Gaza et appelé à mobiliser des financements pour un plan de reconstruction du territoire palestinien dévasté par les bombardements israéliens.A l’ouverture du sommet, centré sur la guerre qui oppose depuis octobre 2023 l’armée israélienne …
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Le sommet arabe veut plus d’efforts pour “stopper l’effusion de sang” Ã Gaza
Le sommet arabe à Bagdad a réclamé samedi plus de pressions internationales pour stopper “l’effusion de sang” dans la bande de Gaza et appelé à mobiliser des financements pour un plan de reconstruction du territoire palestinien dévasté par les bombardements israéliens.A l’ouverture du sommet, centré sur la guerre qui oppose depuis octobre 2023 l’armée israélienne au mouvement islamiste Hamas, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a appelé à faire “pression sur Israël pour arrêter le massacre à Gaza”.Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a lui interpellé son homologue américain Donald Trump, lui demandant de “faire pression” pour un cessez-le-feu dans le territoire palestinien.En riposte à l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, le gouvernement israélien a juré de détruire le mouvement islamiste. L’armée israélienne a lancé une offensive à Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts, déplacé la quasi-totalité des quelque 2,4 millions d’habitants et provoqué un désastre humanitaire.Et depuis le 2 mars, Israël a bloqué toute entrée d’aide humanitaire.- “Blocus humanitaire” -Malgré la présence de l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, du président égyptien, du Palestinien Mahmoud Abbas et des dirigeants de Somalie et de Mauritanie — la grande majorité des chefs d’Etat des 22 pays membres n’ont pas fait le déplacement, y compris ceux d’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis.Samedi dans son communiqué de clôture, le sommet arabe “exhorte” la communauté internationale à “assumer ses responsabilités (…) pour faire pression, stopper l’effusion de sang, et garantir l’entrée des aides humanitaires urgentes” dans le territoire palestinien.Le texte appelle pays, institutions financières, à “rapidement fournir le soutien financier nécessaire” pour un plan de reconstruction de Gaza, dévoilé lors d’un précédent sommet de la Ligue arabe en mars.Cette initiative prévoit un fonds destiné à financer la reconstruction –53 milliards de dollars sur cinq ans– pour le territoire palestinien.Elle intervenait après des déclarations de Donald Trump qui avait suscité un tollé en déclarant que les Etats-Unis prendraient le contrôle de Gaza et en feraient la “Riviera” du Moyen-Orient.Samedi à l’ouverture du sommet, le Premier ministre espagnol a assuré que son pays présenterait un projet de résolution à l’ONU pour que la Cour internationale de justice “se prononce sur le respect par Israël de ses obligations internationales”.M. Sanchez a précisé que l’Espagne défendrait un autre projet de résolution onusien demandant qu’Israël mette “fin au blocus humanitaire imposé à Gaza”.”A Gaza, la situation des Palestiniens est indescriptible, plus qu’atroce et plus qu’inhumaine”, a fustigé en soirée depuis Bagdad le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.”Une politique de siège et de famine ridiculise le droit international. Le blocus sur l’aide humanitaire doit cesser immédiatement”, a-t-il déploré, réclamant “la libération sans conditions de tous les otages.”- Absence du président syrien -Le Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani a promis une contribution de son pays de 20 millions de dollars pour la reconstruction de Gaza.Il a avancé une somme similaire pour le Liban, englué dans le conflit régional avec la guerre ayant opposé à l’automne Israël au Hezbollah pro-iranien.L’Irak a accueilli pour la dernière fois un sommet de la Ligue arabe en 2012. Le pays a été dévasté par plusieurs décennies de conflits, notamment après l’invasion menée par les Etats-Unis en 2003, qui a renversé Saddam Hussein.Ce n’est que récemment que Bagdad a retrouvé un semblant de stabilité et ses dirigeants espèrent promouvoir une nouvelle image du pays.Mais les dissensions politiques irakiennes ont empêché la venue au sommet du président syrien Ahmad al-Chareh, qui a pris le pouvoir en décembre 2024 à la tête d’une coalition de groupes islamistes.Emprisonné des années en Irak pour son appartenance à Al-Qaïda, M. Chareh a rencontré mercredi à Ryad Donald Trump, après l’annonce par ce dernier de la levée des sanctions contre Damas, une décision saluée par le sommet arabe de Bagdad.
Le sommet arabe veut plus d’efforts pour “stopper l’effusion de sang” Ã Gaza
Le sommet arabe à Bagdad a réclamé samedi plus de pressions internationales pour stopper “l’effusion de sang” dans la bande de Gaza et appelé à mobiliser des financements pour un plan de reconstruction du territoire palestinien dévasté par les bombardements israéliens.A l’ouverture du sommet, centré sur la guerre qui oppose depuis octobre 2023 l’armée israélienne au mouvement islamiste Hamas, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a appelé à faire “pression sur Israël pour arrêter le massacre à Gaza”.Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a lui interpellé son homologue américain Donald Trump, lui demandant de “faire pression” pour un cessez-le-feu dans le territoire palestinien.En riposte à l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, le gouvernement israélien a juré de détruire le mouvement islamiste. L’armée israélienne a lancé une offensive à Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts, déplacé la quasi-totalité des quelque 2,4 millions d’habitants et provoqué un désastre humanitaire.Et depuis le 2 mars, Israël a bloqué toute entrée d’aide humanitaire.- “Blocus humanitaire” -Malgré la présence de l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, du président égyptien, du Palestinien Mahmoud Abbas et des dirigeants de Somalie et de Mauritanie — la grande majorité des chefs d’Etat des 22 pays membres n’ont pas fait le déplacement, y compris ceux d’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis.Samedi dans son communiqué de clôture, le sommet arabe “exhorte” la communauté internationale à “assumer ses responsabilités (…) pour faire pression, stopper l’effusion de sang, et garantir l’entrée des aides humanitaires urgentes” dans le territoire palestinien.Le texte appelle pays, institutions financières, à “rapidement fournir le soutien financier nécessaire” pour un plan de reconstruction de Gaza, dévoilé lors d’un précédent sommet de la Ligue arabe en mars.Cette initiative prévoit un fonds destiné à financer la reconstruction –53 milliards de dollars sur cinq ans– pour le territoire palestinien.Elle intervenait après des déclarations de Donald Trump qui avait suscité un tollé en déclarant que les Etats-Unis prendraient le contrôle de Gaza et en feraient la “Riviera” du Moyen-Orient.Samedi à l’ouverture du sommet, le Premier ministre espagnol a assuré que son pays présenterait un projet de résolution à l’ONU pour que la Cour internationale de justice “se prononce sur le respect par Israël de ses obligations internationales”.M. Sanchez a précisé que l’Espagne défendrait un autre projet de résolution onusien demandant qu’Israël mette “fin au blocus humanitaire imposé à Gaza”.”A Gaza, la situation des Palestiniens est indescriptible, plus qu’atroce et plus qu’inhumaine”, a fustigé en soirée depuis Bagdad le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.”Une politique de siège et de famine ridiculise le droit international. Le blocus sur l’aide humanitaire doit cesser immédiatement”, a-t-il déploré, réclamant “la libération sans conditions de tous les otages.”- Absence du président syrien -Le Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani a promis une contribution de son pays de 20 millions de dollars pour la reconstruction de Gaza.Il a avancé une somme similaire pour le Liban, englué dans le conflit régional avec la guerre ayant opposé à l’automne Israël au Hezbollah pro-iranien.L’Irak a accueilli pour la dernière fois un sommet de la Ligue arabe en 2012. Le pays a été dévasté par plusieurs décennies de conflits, notamment après l’invasion menée par les Etats-Unis en 2003, qui a renversé Saddam Hussein.Ce n’est que récemment que Bagdad a retrouvé un semblant de stabilité et ses dirigeants espèrent promouvoir une nouvelle image du pays.Mais les dissensions politiques irakiennes ont empêché la venue au sommet du président syrien Ahmad al-Chareh, qui a pris le pouvoir en décembre 2024 à la tête d’une coalition de groupes islamistes.Emprisonné des années en Irak pour son appartenance à Al-Qaïda, M. Chareh a rencontré mercredi à Ryad Donald Trump, après l’annonce par ce dernier de la levée des sanctions contre Damas, une décision saluée par le sommet arabe de Bagdad.
Ukraine: Trump annonce qu’il parlera à Poutine pour “mettre fin au bain de sang”
Donald Trump a annoncé qu’il parlerait lundi à son homologue russe pour “mettre fin au bain de sang” en Ukraine, après que la Russie a souligné samedi qu’il n’y aurait pas de rencontre Poutine-Zelensky sans “accords” entre Moscou et Kiev, difficilement envisageables pour l’heure.Au lendemain des premiers pourparlers de paix entre Ukrainiens et Russes depuis 2022, qui n’ont pas abouti à une trêve, l’armée russe a sur le terrain continué à bombarder l’Ukraine, tuant notamment neuf personnes dans le nord, selon les autorités locales.Donald Trump a déclaré samedi qu’il parlerait par téléphone lundi à Vladimir Poutine pour évoquer une fin à la guerre, avant de parler à Volodymyr Zelensky et à plusieurs dirigeants d’Etats membres de l’Otan.Objectif de l’appel entre MM. Trump et Poutine: “Mettre fin au +bain de sang+”, a déclaré le président américain sur sa plateforme Truth Social.Il a ajouté espérer que ce sera “une journée productive”, “qu’un cessez-le-feu aura lieu” et “que cette guerre très violente – une guerre qui n’aurait jamais dû se produire – prenne fin”.”Les Etats-Unis veulent parvenir à une fin durable de la guerre entre la Russie et l’Ukraine”, conformément au “message fort du président Trump”, a un peu plus tard abondé Tammy Bruce, porte-parole du secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, depuis Rome où ce dernier va assister dimanche à la messe inaugurale du pape Léon XIV.”Le plan de paix proposé par les Etats-Unis définit la meilleure manière d’aller de l’avant”, a-t-elle insisté, en confirmant que M. Rubio avait eu samedi au téléphone son homologue russe Sergueï Lavrov, comme annoncé un peu plus tôt par Moscou, en saluant également l’accord sur l’échange de prisonniers conclu à Istanbul par l’Ukraine et la Russie.M. Rubio a au passage exprimé sa “reconnaissance” à l’égard du Vatican pour son rôle dans les échanges de prisonniers en Ukraine et son implication pour favoriser le retour d’enfants ukrainiens dans leurs foyers.- Positions inconciliables -Vendredi à Istanbul, les premières discussions directes entre Ukrainiens et Russes depuis le début de la guerre avaient surtout mis en évidence le fossé à combler pour mettre fin au conflit déclenché en février 2022.Côté russe, Sergueï Lavrov a “confirmé la volonté de Moscou de poursuivre la coopération” avec les Américains, ont indiqué ses services dans un communiqué.La veille, la délégation ukrainienne avait principalement réclamé aux Russes un cessez-le-feu “inconditionnel” et une rencontre entre les présidents de leurs deux pays.Elle n’a obtenu qu’un échange de 1.000 prisonniers de chaque camp, comme l’ont confirmé les négociateurs russes.Samedi, le chef du renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Boudanov, a dit “espérer” que cet échange ait lieu “la semaine prochaine”.Au sujet d’un éventuel sommet Poutine-Zelensky, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a clairement indiqué que la Russie n’accepterait une telle rencontre – qui serait la première depuis 2019 entre les deux hommes – qu’une fois que les deux camps auraient trouvé des “accords” sur le conflit.Or, en l’état, comme l’a montré la réunion de la veille à Istanbul qui a duré moins de deux heures, les positions de Moscou et de Kiev restent inconciliables.Le Kremlin maintient des revendications maximalistes : que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan, abandonne quatre de ses régions partiellement contrôlées par la Russie, en plus de la Crimée annexée en 2014, et que cessent les livraisons d’armes occidentales.L’Ukraine rejette fermement ces exigences, demandant que l’armée russe, qui occupe toujours près de 20% de son territoire, s’en retire.Pour de nouvelles discussions directes, Dmitri Peskov a souligné samedi qu’elles ne seraient possibles qu’une fois l’échange de prisonniers réalisé. Il a également évoqué l’envoi des conditions de chaque camp à l’autre en vue d’une future trêve.- “Sanctions sévères” -Ces dernières semaines, Moscou a rejeté à plusieurs reprises l’offre ukrainienne de cessez-le-feu, malgré la pression des Européens et des Etats-Unis.Vendredi, le négociateur russe Medinski a cité Napoléon pour expliquer le refus de Moscou: “+La guerre et les négociations doivent être menées simultanément+”, a-t-il dit à la télévision russe.Dans ce contexte, les hostilités se poursuivent sur le terrain.Un drone russe a “frappé” dans la nuit un minibus dans le nord de l’Ukraine, tuant neuf personnes, selon les autorités de la région de Soumy, qui ont diffusé des photos d’une carcasse d’un tel véhicule sur une route.Volodymyr Zelensky a dénoncé “un assassinat délibéré de civils”, précisant que sept personnes avaient en outre été blessées et appelant les Etats-Unis et l’UE à des “sanctions sévères” contre Moscou.Les autorités de la région de Kherson (sud-est) ont, quant à elles, fait état samedi de deux personnes tuées et 13 autres blessées dans des frappes russes.A l’avantage sur le front où elle progresse petit à petit, l’armée russe a revendiqué la prise de la localité d’Alexandropil dans la région ukrainienne de Donetsk (est).Vendredi, le président français Emmanuel Macron ainsi que les chefs des gouvernements allemand, britannique et polonais avaient pris Donald Trump à témoin et menacé la Russie de mesures “massives” à son encontre.”Les propositions de cessez-le-feu, dont je rappelle que c’est une initiative américaine, n’ont pas été respectées par le président Poutine”, a martelé M. Macron samedi.Â
Ukraine: Trump annonce qu’il parlera à Poutine pour “mettre fin au bain de sang”
Donald Trump a annoncé qu’il parlerait lundi à son homologue russe pour “mettre fin au bain de sang” en Ukraine, après que la Russie a souligné samedi qu’il n’y aurait pas de rencontre Poutine-Zelensky sans “accords” entre Moscou et Kiev, difficilement envisageables pour l’heure.Au lendemain des premiers pourparlers de paix entre Ukrainiens et Russes depuis 2022, qui n’ont pas abouti à une trêve, l’armée russe a sur le terrain continué à bombarder l’Ukraine, tuant notamment neuf personnes dans le nord, selon les autorités locales.Donald Trump a déclaré samedi qu’il parlerait par téléphone lundi à Vladimir Poutine pour évoquer une fin à la guerre, avant de parler à Volodymyr Zelensky et à plusieurs dirigeants d’Etats membres de l’Otan.Objectif de l’appel entre MM. Trump et Poutine: “Mettre fin au +bain de sang+”, a déclaré le président américain sur sa plateforme Truth Social.Il a ajouté espérer que ce sera “une journée productive”, “qu’un cessez-le-feu aura lieu” et “que cette guerre très violente – une guerre qui n’aurait jamais dû se produire – prenne fin”.”Les Etats-Unis veulent parvenir à une fin durable de la guerre entre la Russie et l’Ukraine”, conformément au “message fort du président Trump”, a un peu plus tard abondé Tammy Bruce, porte-parole du secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, depuis Rome où ce dernier va assister dimanche à la messe inaugurale du pape Léon XIV.”Le plan de paix proposé par les Etats-Unis définit la meilleure manière d’aller de l’avant”, a-t-elle insisté, en confirmant que M. Rubio avait eu samedi au téléphone son homologue russe Sergueï Lavrov, comme annoncé un peu plus tôt par Moscou, en saluant également l’accord sur l’échange de prisonniers conclu à Istanbul par l’Ukraine et la Russie.M. Rubio a au passage exprimé sa “reconnaissance” à l’égard du Vatican pour son rôle dans les échanges de prisonniers en Ukraine et son implication pour favoriser le retour d’enfants ukrainiens dans leurs foyers.- Positions inconciliables -Vendredi à Istanbul, les premières discussions directes entre Ukrainiens et Russes depuis le début de la guerre avaient surtout mis en évidence le fossé à combler pour mettre fin au conflit déclenché en février 2022.Côté russe, Sergueï Lavrov a “confirmé la volonté de Moscou de poursuivre la coopération” avec les Américains, ont indiqué ses services dans un communiqué.La veille, la délégation ukrainienne avait principalement réclamé aux Russes un cessez-le-feu “inconditionnel” et une rencontre entre les présidents de leurs deux pays.Elle n’a obtenu qu’un échange de 1.000 prisonniers de chaque camp, comme l’ont confirmé les négociateurs russes.Samedi, le chef du renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Boudanov, a dit “espérer” que cet échange ait lieu “la semaine prochaine”.Au sujet d’un éventuel sommet Poutine-Zelensky, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a clairement indiqué que la Russie n’accepterait une telle rencontre – qui serait la première depuis 2019 entre les deux hommes – qu’une fois que les deux camps auraient trouvé des “accords” sur le conflit.Or, en l’état, comme l’a montré la réunion de la veille à Istanbul qui a duré moins de deux heures, les positions de Moscou et de Kiev restent inconciliables.Le Kremlin maintient des revendications maximalistes : que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan, abandonne quatre de ses régions partiellement contrôlées par la Russie, en plus de la Crimée annexée en 2014, et que cessent les livraisons d’armes occidentales.L’Ukraine rejette fermement ces exigences, demandant que l’armée russe, qui occupe toujours près de 20% de son territoire, s’en retire.Pour de nouvelles discussions directes, Dmitri Peskov a souligné samedi qu’elles ne seraient possibles qu’une fois l’échange de prisonniers réalisé. Il a également évoqué l’envoi des conditions de chaque camp à l’autre en vue d’une future trêve.- “Sanctions sévères” -Ces dernières semaines, Moscou a rejeté à plusieurs reprises l’offre ukrainienne de cessez-le-feu, malgré la pression des Européens et des Etats-Unis.Vendredi, le négociateur russe Medinski a cité Napoléon pour expliquer le refus de Moscou: “+La guerre et les négociations doivent être menées simultanément+”, a-t-il dit à la télévision russe.Dans ce contexte, les hostilités se poursuivent sur le terrain.Un drone russe a “frappé” dans la nuit un minibus dans le nord de l’Ukraine, tuant neuf personnes, selon les autorités de la région de Soumy, qui ont diffusé des photos d’une carcasse d’un tel véhicule sur une route.Volodymyr Zelensky a dénoncé “un assassinat délibéré de civils”, précisant que sept personnes avaient en outre été blessées et appelant les Etats-Unis et l’UE à des “sanctions sévères” contre Moscou.Les autorités de la région de Kherson (sud-est) ont, quant à elles, fait état samedi de deux personnes tuées et 13 autres blessées dans des frappes russes.A l’avantage sur le front où elle progresse petit à petit, l’armée russe a revendiqué la prise de la localité d’Alexandropil dans la région ukrainienne de Donetsk (est).Vendredi, le président français Emmanuel Macron ainsi que les chefs des gouvernements allemand, britannique et polonais avaient pris Donald Trump à témoin et menacé la Russie de mesures “massives” à son encontre.”Les propositions de cessez-le-feu, dont je rappelle que c’est une initiative américaine, n’ont pas été respectées par le président Poutine”, a martelé M. Macron samedi.Â
Robert Pattinson et Jennifer Lawrence, attractions du jour à Cannes
La température monte encore d’un cran à Cannes samedi avec l’arrivée sur la Croisette de Robert Pattinson et Jennifer Lawrence, mégastars à l’affiche de “Die, My Love”, présenté en compétition en fin de journée.Pattinson en chemise à carreaux fins et blazer gris, Jennifer Lawrence en ensemble blanc, les trentenaires se sont prêtés au jeu des photographes sur la terrasse d’un palace dans l’après-midi.Ils devaient ensuite monter les marches en soirée pour “Die, My Love” (02H00) de la Britannique Lynne Ramsay (prix du scénario à Cannes en 2017 pour “A Beautiful Day”).Très peu d’informations ont filtré sur ce thriller, centré sur l’histoire d’une jeune mère, avant sa projection officielle.Le casting, lui, fait saliver : Pattinson, Britannique découvert dans “Harry Potter” et “Twilight” avant d’incarner Batman, et Jennifer Lawrence, Américaine à l’Oscar de la meilleure actrice en 2013 pour “Happiness Therapy”, sont parmi les stars les plus attendues à Cannes cette année.- “Qu’ils aillent se faire foutre” -En attendant, le festival a entendu l’un des acteurs du néo-western “Eddington” d’Ari Aster, Pedro Pascal, s’exprimer en conférence de presse samedi sur sa participation à ce film qui offre un tableau satirique des démons de l’Amérique contemporaine, du complotisme à l’ultra-violence.La star des séries “The Last of Us” et “Narcos” a appelé le cinéma à ne pas se laisser intimider par Donald Trump et à ne pas avoir peur de le critiquer. “Que ceux qui essaient de vous faire peur aillent se faire foutre !”, a-t-il lancé. “Continuez à raconter des histoires, continuez à vous exprimer et continuez à vous battre pour être qui vous êtes !Sur grand écran, le Britannique Harris Dickinson (“Sans filtre”, Palme d’or 2022, “Babygirl”) a lui été longuement applaudi pour “Urchin”, son très réussi premier film de réalisateur qui suit la tentative de réinsertion d’un jeune SDF.”Je voulais essayer de raconter une histoire centrée sur un personnage qui fait face à un comportement cyclique et lui donner vie avec un peu de légèreté, d’humanité et sans jugement, tenter de montrer une vision complète de cette personne”, a-t-il déclaré à l’AFP à propos de ce long-métrage dans la section Un certain regard.De Pagnol à la Nouvelle VagueCôté compétition, les festivaliers et le jury présidé par Juliette Binoche ont pu découvrir “Renoir”, de la Japonaise Chie Hayakawa. Ce tableau qui emprunte à l’esprit de Kore-eda, en plus sombre et très impressionniste, suit la quête désespérée de lien humain d’une fillette dont le père est en phase terminale de cancer.Suit en début de soirée “Nouvelle Vague”, film français de l’Américain Richard Linklater, également en lice pour la Palme d’or. Le film (01h45, en salles en France le 8 octobre) retrace le tournage d'”A bout de souffle” de Jean-Luc Godard, figure phare de la Nouvelle Vague dans les années 1960.Un autre grand nom du cinéma, et de la littérature, a l’honneur d’un film samedi : Marcel Pagnol (1895-1974), écrivain et cinéaste du midi de la France, auteur de “Manon des sources” ou “Topaze”.L’histoire de celui qui fut président en 1955 du jury cannois qui a remis la toute première Palme d’or de l’Histoire est au coeur d’un film d’animation, “Marcel et Monsieur Pagnol”, signé Sylvain Chomet (“Les triplettes de Belleville”)
La dernière favela du centre de Sao Paulo en plein démantèlement
Cintia Bomfim a vu son fils aîné atteint par deux balles de caoutchouc durant une manifestation cette semaine au Moinho, la dernière favela du centre-ville de Sao Paulo, sur le point de disparaître sur décision des autorités locales.Deux jours plus tard, il a été offert à cette Brésilienne de 39 ans de quoi acheter un nouveau logement pour quitter ce quartier pauvre coincé entre deux voies ferrées.Le gouvernement de l’Etat de Sao Paulo veut le raser dans le cadre de son plan de rénovation du centre de cette mégalopole de 12 millions d’âmes, la plus riche et la plus peuplée d’Amérique latine.L’offre de compensation a été formulée jeudi, après plusieurs jours de manifestations réprimées par une intervention policière musclée, dans ce quartier pauvre où vivent environ 900 familles.Dans le centre-ville, bars et restaurants à la mode cohabitent avec des immeubles populaires, des familles de sans-abris et des zones dominées par des gangs de narcotrafiquants.”Le centre de Sao Paulo est une des zones au mètre carré le plus cher de l’Etat et fait l’objet d’une grande spéculation immobilière, ce qui augmente la pression pour expulser les plus pauvres”, argumente la députée locale de gauche Paula Nunes.Le gouvernement de droite de Sao Paulo compte utiliser ce terrain, d’une superficie équivalente à trois terrains de football, pour construire un parc.- Chiens et gaz lacrymogène -Cintia Bomfim sait qu’elle devra bientôt fermer sa boulangerie installée dans la rue principale de Moinho et abandonner ce quartier où elle vit depuis 18 ans. “S’il faut que je parte, je veux être mieux lotie, car je me suis battue pendant des années pour faire tourner mon commerce, ce n’est pas tombé du ciel”, dit-elle à l’AFP, dans cette favela dont les premiers habitants sont arrivés dans les années 90.En début de semaine, les policiers on tiré des balles de caoutchouc et lancé des bombes de gaz lacrymogènes sur des habitants qui protestaient contre le démantèlement de la favela.Les forces de l’ordre sont également entrées dans des maisons avec des chiens et ont pointé leurs armes sur certaines personnes, a constaté l’AFP.Le gouvernement de Sao Paulo affirme que le “crime organisé” est derrière ces manifestations, une version niée véhément par les habitants.”Je ne suis pas venue vivre ici parce que j’en avais envie. Avant, je vendais des bonbons aux feux rouges et je n’avais pas les moyens de payer un loyer” en dehors de la favela, déclare Cintia Bonfim.Moinho (le moulin, en portugais) est l’ultime favela du centre de Sao Paulo, les autres ayant été progressivement rasées au cours des dernières décennies. La plupart des favelas de la mégalopole se trouvent dans des zones périphériques, et elles sont bien plus étendues que celles qui se trouvaient en centre-ville.- Rivalités politiques -Le gouvernement fédéral et celui de l’Etat de Sao Paulo se sont mis d’accord jeudi pour verser à chaque famille de Moinho 250.000 réais (environ 40.000 euros) destinés à l’achat d’un nouveau logement en contrepartie de leur départ de la favela.”L’attribution de cet apport (pour acheter un logement) est une victoire importante”, estime Yasmin Moja, membre de l’association communautaire locale.L’offre initiale des autorités ne comprenait que des lignes de crédit pour un prêt immobilier, ce que les habitants jugeaient insuffisant.La polémique autour de la favela du Moinho a également pris des contours politiques.L’Etat de Sao Paulo est dirigé par Tarcisio de Freitas, ancien ministre de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro. Ce gouverneur en vue pourrait affronter le chef de l’Etat et leader de la gauche Luiz Inacio Lula da Silva à la présidentielle l’an prochain, si les deux se lancent dans la course.Le terrain de la favela appartient à l’Etat fédéral, qui a accepté de le céder à Sao Paulo, à condition que les habitants aient droit à des logements dignes.Le gouvernement Lula avait menacé de suspendre cette cession en début de semaine, alors que l’intervention policière montait en puissance, avant qu’un accord soit finalement trouvé avec les autorités de Sao Paulo pour subventionner l’achat des logements des habitants délogés.