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Propos Trump sur Gaza: la Maison Blanche nuance, l’ONU met en garde contre tout “nettoyage ethnique”

L’administration américaine s’est efforcée mercredi de nuancer la proposition du président Donald Trump de prendre le contrôle de Gaza, et le chef de l’ONU a mis en garde contre un “nettoyage ethnique” dans le territoire palestinien.Après un déluge de critiques de la part des Palestiniens, des pays arabes et de nombreux autres Etats sur le projet d’une prise de contrôle américaine de Gaza et d’un déplacement de sa population, le secrétaire américain d’Etat, Marco Rubio, a tenu à affirmer que tout transfert des Gazaouis serait temporaire.M. Trump veut “reconstruire les bâtiments” afin que “les gens puissent y retourner”, a-t-il dit.La Maison Blanche a elle indiqué que Donald Trump ne s’était pas engagé “pour l’instant” à envoyer des troupes à Gaza.Le président américain a cependant assuré que “tout le monde adore” sa proposition, annoncée au moment où doivent reprendre les délicates négociations sur la poursuite de la trêve. Le Hamas l’a accusé de “jeter de l’huile sur le feu”.Donald Trump a fait cette annonce mardi après avoir reçu à la Maison Blanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.”Nous ne permettrons pas que soient bafoués les droits de notre peuple”, a rétorqué le président palestinien Mahmoud Abbas, rival du Hamas.Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres va mettre en garde mercredi, devant le comité de l’ONU sur l’exercice du droit inaliénable des Palestiniens, contre toute tentative de “nettoyage ethnique” à Gaza, a indiqué son porte-parole.Donald Trump a répété mardi que les habitants de la bande de Gaza, en ruines après 15 mois de guerre, pourraient aller vivre en Jordanie ou en Egypte, malgré l’opposition de ces pays.- Reconstruire avec des “partenaires” -“Les Etats-Unis vont prendre le contrôle de la bande de Gaza”, a-t-il dit au côté de M. Netanyahu, parlant du territoire palestinien comme d’un “chantier de démolition”.Le président américain a affirmé que les Etats-Unis allaient “aplanir la zone”, afin de développer économiquement le territoire. Il a fait le voeu de faire de Gaza la “Côte d’Azur du Moyen-Orient”.Les Etats-Unis “ne financeront pas la reconstruction de Gaza”, a cependant affirmé mercredi la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt. L’administration américaine va travailler avec ses “partenaires dans la région pour reconstruire” Gaza, a-t-elle ajouté.Dans le territoire assiégé, beaucoup d’habitants rentrés chez eux à la faveur de la trêve, excluaient de quitter Gaza.”Nous sommes revenus malgré les destructions massives (…) Nous sommes revenus parce que nous rejetons catégoriquement d’être déplacés”, a indiqué Ahmed al-Minaoui, rentré dans la ville de Gaza.”Je suis Gazaoui, mon père et mon grand-père sont originaires d’ici (…) Nous n’avons qu’une seule option: vivre ou mourir ici”, a ajouté Ahmed Halasa, un habitant de la même ville âgé de 41 ans.- “Facteur de déstabilisation majeur” -En revanche pour Kfir Dekel, un Israélien de 48 ans qui vit dans la zone frontalière avec Gaza, “le plan de Trump a du sens. Gaza est complètement détruite et il est impossible de réparer tant qu’il y a des gens”. “Laissons les partir et construire leur vie ailleurs, et nous ferons vraiment de ce lieu un îlot de paix”. L’Egypte, frontalière de Gaza, a appelé mercredi l’Autorité palestinienne, dirigée par Mahmoud Abbas, à reprendre le contrôle du territoire, d’où elle avait été chassée en 2007 quand le Hamas y a pris le pouvoir.Le président égyptien et son homologue français Emmanuel Macron ont averti que tout “déplacement forcé de la population palestinienne à Gaza comme en Cisjordanie serait inacceptable”. “Il s’agirait d’une violation grave du droit international, d’une entrave à la solution à deux États et d’un facteur de déstabilisation majeur pour l’Égypte et la Jordanie”, ont-ils jugé lors d’un échange téléphonique, selon un communiqué de la présidence française.Le roi Abdallah II de Jordanie a lui réitéré son refus de “toute tentative” de déplacer les Palestiniens, lors d’une rencontre avec Mahmoud Abbas. Les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite et la Ligue arabe ont aussi rejeté le plan américain.La bande de Gaza est “partie intégrante d’un futur Etat palestinien”, a affirmé de son côté l’Union européenne.Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a en outre rappelé que tout transfert forcé ou expulsion d’un territoire occupé étaient “strictement prohibés”. Opposé à l’accord de trêve, le ministre israélien d’extrême droite Bezalel Smotrich a promis mercredi de tout faire pour “enterrer définitivement” l’idée d’un Etat palestinien.- “Colonisation du XXIe siècle” -L’organisation israélienne de défense des droits de l’homme B’Tselem a elle qualifié le plan de Trump de “fou” et la secrétaire générale d’Amnesty International, Agnès Callamard, a dénoncé une “forme de colonisation du XXIe siècle”.La rencontre à la Maison Blanche entre MM. Trump et Netanyahu a coïncidé avec l’annonce d’une reprise des négociations sur le cessez-le-feu à Gaza, dont une première phase de six semaines a débuté le 19 janvier, mais dont la suite reste incertaine.Le Hamas a annoncé mardi que ces négociations avaient “commencé”.Israël a indiqué qu’il enverrait “en fin de semaine” une délégation au Qatar, l’un des trois pays médiateurs avec les Etats-Unis et l’Egypte, pour discuter de la poursuite de la trêve.La première phase a permis jusqu’à présent la libération de 18 otages retenus à Gaza et d’environ 600 Palestiniens détenus par Israël, un afflux de l’aide humanitaire et le retour de plus d’un demi-million de déplacés dans le nord du territoire.La deuxième phase doit permettre la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre, avant une dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza.Au total, 251 personnes avaient été enlevées le 7 octobre 2023 lors de l’attaque du Hamas contre Israël, qui a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.L’offensive israélienne menée en représailles dans la bande de Gaza a fait au moins 47.518 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Propos Trump sur Gaza: la Maison Blanche nuance, l’ONU met en garde contre tout “nettoyage ethnique”

L’administration américaine s’est efforcée mercredi de nuancer la proposition du président Donald Trump de prendre le contrôle de Gaza, et le chef de l’ONU a mis en garde contre un “nettoyage ethnique” dans le territoire palestinien.Après un déluge de critiques de la part des Palestiniens, des pays arabes et de nombreux autres Etats sur le projet d’une prise de contrôle américaine de Gaza et d’un déplacement de sa population, le secrétaire américain d’Etat, Marco Rubio, a tenu à affirmer que tout transfert des Gazaouis serait temporaire.M. Trump veut “reconstruire les bâtiments” afin que “les gens puissent y retourner”, a-t-il dit.La Maison Blanche a elle indiqué que Donald Trump ne s’était pas engagé “pour l’instant” à envoyer des troupes à Gaza.Le président américain a cependant assuré que “tout le monde adore” sa proposition, annoncée au moment où doivent reprendre les délicates négociations sur la poursuite de la trêve. Le Hamas l’a accusé de “jeter de l’huile sur le feu”.Donald Trump a fait cette annonce mardi après avoir reçu à la Maison Blanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.”Nous ne permettrons pas que soient bafoués les droits de notre peuple”, a rétorqué le président palestinien Mahmoud Abbas, rival du Hamas.Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres va mettre en garde mercredi, devant le comité de l’ONU sur l’exercice du droit inaliénable des Palestiniens, contre toute tentative de “nettoyage ethnique” à Gaza, a indiqué son porte-parole.Donald Trump a répété mardi que les habitants de la bande de Gaza, en ruines après 15 mois de guerre, pourraient aller vivre en Jordanie ou en Egypte, malgré l’opposition de ces pays.- Reconstruire avec des “partenaires” -“Les Etats-Unis vont prendre le contrôle de la bande de Gaza”, a-t-il dit au côté de M. Netanyahu, parlant du territoire palestinien comme d’un “chantier de démolition”.Le président américain a affirmé que les Etats-Unis allaient “aplanir la zone”, afin de développer économiquement le territoire. Il a fait le voeu de faire de Gaza la “Côte d’Azur du Moyen-Orient”.Les Etats-Unis “ne financeront pas la reconstruction de Gaza”, a cependant affirmé mercredi la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt. L’administration américaine va travailler avec ses “partenaires dans la région pour reconstruire” Gaza, a-t-elle ajouté.Dans le territoire assiégé, beaucoup d’habitants rentrés chez eux à la faveur de la trêve, excluaient de quitter Gaza.”Nous sommes revenus malgré les destructions massives (…) Nous sommes revenus parce que nous rejetons catégoriquement d’être déplacés”, a indiqué Ahmed al-Minaoui, rentré dans la ville de Gaza.”Je suis Gazaoui, mon père et mon grand-père sont originaires d’ici (…) Nous n’avons qu’une seule option: vivre ou mourir ici”, a ajouté Ahmed Halasa, un habitant de la même ville âgé de 41 ans.- “Facteur de déstabilisation majeur” -En revanche pour Kfir Dekel, un Israélien de 48 ans qui vit dans la zone frontalière avec Gaza, “le plan de Trump a du sens. Gaza est complètement détruite et il est impossible de réparer tant qu’il y a des gens”. “Laissons les partir et construire leur vie ailleurs, et nous ferons vraiment de ce lieu un îlot de paix”. L’Egypte, frontalière de Gaza, a appelé mercredi l’Autorité palestinienne, dirigée par Mahmoud Abbas, à reprendre le contrôle du territoire, d’où elle avait été chassée en 2007 quand le Hamas y a pris le pouvoir.Le président égyptien et son homologue français Emmanuel Macron ont averti que tout “déplacement forcé de la population palestinienne à Gaza comme en Cisjordanie serait inacceptable”. “Il s’agirait d’une violation grave du droit international, d’une entrave à la solution à deux États et d’un facteur de déstabilisation majeur pour l’Égypte et la Jordanie”, ont-ils jugé lors d’un échange téléphonique, selon un communiqué de la présidence française.Le roi Abdallah II de Jordanie a lui réitéré son refus de “toute tentative” de déplacer les Palestiniens, lors d’une rencontre avec Mahmoud Abbas. Les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite et la Ligue arabe ont aussi rejeté le plan américain.La bande de Gaza est “partie intégrante d’un futur Etat palestinien”, a affirmé de son côté l’Union européenne.Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a en outre rappelé que tout transfert forcé ou expulsion d’un territoire occupé étaient “strictement prohibés”. Opposé à l’accord de trêve, le ministre israélien d’extrême droite Bezalel Smotrich a promis mercredi de tout faire pour “enterrer définitivement” l’idée d’un Etat palestinien.- “Colonisation du XXIe siècle” -L’organisation israélienne de défense des droits de l’homme B’Tselem a elle qualifié le plan de Trump de “fou” et la secrétaire générale d’Amnesty International, Agnès Callamard, a dénoncé une “forme de colonisation du XXIe siècle”.La rencontre à la Maison Blanche entre MM. Trump et Netanyahu a coïncidé avec l’annonce d’une reprise des négociations sur le cessez-le-feu à Gaza, dont une première phase de six semaines a débuté le 19 janvier, mais dont la suite reste incertaine.Le Hamas a annoncé mardi que ces négociations avaient “commencé”.Israël a indiqué qu’il enverrait “en fin de semaine” une délégation au Qatar, l’un des trois pays médiateurs avec les Etats-Unis et l’Egypte, pour discuter de la poursuite de la trêve.La première phase a permis jusqu’à présent la libération de 18 otages retenus à Gaza et d’environ 600 Palestiniens détenus par Israël, un afflux de l’aide humanitaire et le retour de plus d’un demi-million de déplacés dans le nord du territoire.La deuxième phase doit permettre la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre, avant une dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza.Au total, 251 personnes avaient été enlevées le 7 octobre 2023 lors de l’attaque du Hamas contre Israël, qui a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.L’offensive israélienne menée en représailles dans la bande de Gaza a fait au moins 47.518 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Le Guatemala s’engage à recevoir des vols de migrants étrangers expulsés par les Etats-Unis

Le Guatemala accueillera davantage de vols de migrants expulsés par les États-Unis, comprenant également des étrangers, ont annoncé mercredi le secrétaire d’État américain Marco Rubio en visite et le président guatémaltèque Bernardo Arévalo.”Nous avons convenu d’augmenter de 40% le nombre de vols de personnes expulsées, tant des compatriotes rapatriés que des étrangers” qui seront ensuite …

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Le Guatemala s’engage à recevoir des vols de migrants étrangers expulsés par les Etats-Unis

Le Guatemala accueillera davantage de vols de migrants expulsés par les États-Unis, comprenant également des étrangers, ont annoncé mercredi le secrétaire d’État américain Marco Rubio en visite et le président guatémaltèque Bernardo Arévalo.”Nous avons convenu d’augmenter de 40% le nombre de vols de personnes expulsées, tant des compatriotes rapatriés que des étrangers” qui seront ensuite envoyés dans leurs pays, a déclaré M. Arévalo lors d’une conférence de presse conjointe avec le chef de la diplomatie américaine.Marco Rubio, qui marque plusieurs étapes en Amérique latine pour son premier déplacement à l’étranger, a jugé “extrêmement important” pour Washington la “disposition” du Guatemala à recevoir des étrangers expulsés, comme l’a fait le Panama en offrant d’être un pont pour le rapatriements de migrants d’autres nationalités. “Le président a fait l’offre aujourd’hui, et nous allons travailler sur les détails de tout cela”, a-t-il déclaré. Pays de 18 millions d’habitants, le Guatemala est l’une des principales sources de migration vers les États-Unis après des décennies de pauvreté, de violence et d’instabilité politique dans le pays. Selon le ministère des Affaires étrangères guatémaltèque, environ 3,2 millions de Guatémaltèques vivent aux États-Unis, dont des centaines de milliers de manière irrégulière.En 2024, le Guatemala a reçu 508 vols en provenance des États-Unis, dans lesquels près de 62.000 personnes ont été expulsées. Depuis le retour de Trump à la Maison Blanche, le président social-démocrate guatémaltèque a évité les frictions concernant la politique américaine d’expulsions massives de migrants. Le président Arévalo espère que Donald Trump maintiendra le soutien qu’il a reçu du gouvernement de Joe Biden dans l’offensive que l’élite conservatrice de droite a lancée contre lui après sa victoire aux élections de 2023 sur une promesse de lutter contre la corruption.M. Rubio lui a offert mercredi son plein soutien, le félicitant pour son “engagement envers la démocratie et les institutions”.Sous les administrations précédentes, les Etats-Unis ont cherché à s’attaquer aux causes profondes de la migration par le soutien sur le terrain. L’Agence américaine pour le développement international (USAID), dont l’ensemble du personnel dans le monde sera placé en congé administratif à compter de vendredi sur décision de Donald Trump, a mené des projets à hauteur d’environ 178 millions de dollars au Guatemala en 2023.M. Rubio a défendu cette décision, qui a provoqué une onde de choc, déclarant que les États-Unis continueraient à financer des projets d’aide internationale après un examen “de la base au sommet” des besoins à l’échelle mondiale.- Aide aux expulsions -Après l’investiture de Donald Trump, le gouvernement Arévalo a rapidement accepté un vol militaire avec des ressortissants expulsés entravés, contrairement à la Colombie, dont le président de gauche Gustavo Petro a plaidé pour un meilleur traitement des migrants, avant de reculer face à la menace de représailles douanières.Autre important pourvoyeur de prétendants à l’émigration vers les Etats-Unis, le Salvador de Nayib Bukele a proposé de recevoir au sein de la plus grande prison d’Amérique latine des prisonniers des États-Unis, y compris des citoyens américains, une externalisation du système carcéral sans précédent historique récent pour un pays démocratique.Le chef de la diplomatie américaine se rendra mercredi soir en République dominicaine, dont le président, Luis Abinader, a défendu une ligne dure à la Trump contre son voisin Haïti, chroniquement instable, y compris le début des travaux de construction d’un mur et l’augmentation des expulsions.- Contrer la Chine -Le Guatemala intéresse également l’administration Trump du fait qu’il soit l’un des rares pays latino-américains -avec le Bélize et le Paraguay- à reconnaître encore Taïwan, la démocratie autonome revendiquée par la Chine.”Cela n’est pas facile dans un monde où il y a beaucoup de pression pour changer cette reconnaissance et rompre ces liens, mais vous avez toujours tenu bon”, a déclaré le secrétaire d’Etat américain.Lors d’une visite la veille au Costa Rica, qui en 2007 avait rompu ses liens avec Taïwan, Marco Rubio a promis de soutenir les nations latino-américaines dans leur lutte contre l’influence chinoise.Concernant le Panama où il a commencé sa tournée, Marco Rubio s’est montré lundi optimiste sur la capacité du pays à apaiser les inquiétudes américaines concernant l’influence chinoise sur le canal interocéanique, après les menaces du président Donald Trump de s’en emparer.

Eboulement en Savoie : la route vers les stations rouverte au moins sur une voie vendredi

La route RN90 qui monte vers les stations de ski de la Tarentaise (Savoie), dont une portion a dû être fermée après un éboulement rocheux samedi, sera rouverte sur au moins une voie dès vendredi, pour le début des vacances scolaires, mais la circulation restera “compliquée” selon le préfet.L’éboulement avait provoqué d’importants embouteillages au cours du week-end entre Albertville et Moûtiers, rallongeant les trajets de plusieurs heures sur cette route rejoignant les 3 Vallées, Tignes, Val d’Isère, La Plagne, Les Arcs ou encore La Rosière.Pour contourner la portion de route impraticable, une déviation a été mise en place via un tunnel à deux voies habituellement réservées à la descente et aménagées en double sens.La préfecture table désormais sur la réouverture d’une, voire des deux voies montantes dès vendredi, l'”incertitude” étant “liée aux travaux en cours”.”Notre objectif, c’est d’arriver à être prêt au plus tard vendredi début d’après-midi”, a souligné le préfet de Savoie François Ravier.Trois gros blocs de roches sont tombés sur les voies, arrachant au passage les filets de protection et abîmant les barrières de sécurité. L’état de la chaussée reste à évaluer.”Nous n’avons pas soulevé encore la grosse roche. Est-ce qu’il y a un gros trou” sur la route, s’est interrogé M. Ravier lors d’un point presse mercredi à Chambéry.Le trafic s’annonce chargé en fin de semaine avec le début des vacances scolaires pour la zone B. Dans le sens montant, 22.000 véhicules sont attendus sur la route vendredi et 32.000 samedi. Dans le sens de la descente, 18.000 et 29.000 respectivement. Des chiffres similaires à ceux du week-end dernier, a indiqué la préfecture.”On rappelle que c’est compliqué tous les week-ends de février”, a observé M. Ravier, sur cette route prisée des vacanciers.”Avec cette chute de roche samedi dernier, c’est encore un peu plus compliqué”, en particulier si le scénario “le moins favorable” se réalise et sans adaptation des automobilistes sur leur heure de départ, a poursuivi le préfet.- Itinéraire imposé -Les services de l’Etat vont mettre en place un “itinéraire imposé” depuis Albertville pour éviter que des automobilistes ne tentent d’emprunter des petites routes et se retrouvent ensuite en difficulté ou ne viennent compliquer un peu plus la circulation, a-t-il encore expliqué.”Dans tous les cas”, a précisé M. Ravier qui sortait d’une réunion avec des élus locaux, “des centres d’accueil, de restauration, de repos et d’hébergement” seront ouverts vendredi et samedi “pour ceux qui le souhaitent” dans les villes proches.Dans la nuit de samedi à dimanche dernier, 1.500 personnes naufragées de la route avaient trouvé refuge dans des centres d’hébergement d’urgence.La région Auvergne-Rhône-Alpes et la SNCF ont annoncé la mise en place d’une offre de trains renforcée en direction de la Tarentaise: trains supplémentaires entre Chambéry et Bourg-Saint-Maurice vendredi soir et samedi, augmentation de la capacité de trains existants, ou encore un aller-retour quotidien en TGV supplémentaire entre Paris et Bourg-Saint-Maurice.Le préfet insiste: “toutes les stations de Tarentaise seront accessibles ce week-end”.”On a peu d’annulations en ce qui concerne les différents opérateurs et hébergeurs”, constate le maire de La Plagne Jean-Luc Boch, contacté par l’AFP avant les annonces de la préfecture.Travelmania, qui commercialise des excursions à la journée depuis Lyon, a modifié certaines destinations.”Je pense que les clients comprennent”, a confié la directrice générale Laurence Gaudart. Dix cars SkiMania à destination de Courchevel ont été annulés dimanche dernier et la compagnie reprogramme ses sorties vers d’autres stations, en Maurienne notamment, pour le week-end à venir.La montagne nécessite des capacités d’adaptation, rappelle Mme Gaudart. Plusieurs élus locaux ont réitéré à cette occasion leur demande d’une nouvelle infrastructure routière plus sécurisée.”Ce que l’on demande (…) c’est qu’il y ait un deuxième tunnel créé à cet endroit-là, pour permettre aux flux montants de le faire en toute sécurité et avec une bonne fluidité”, a expliqué Vincent Rolland, député de Savoie.Les autorités appellent les automobilistes à se tenir informés via la radio 107.7 et le site savoie-route.fr.

RDC: nouvelle offensive du M23 et des troupes rwandaises, 2.900 morts à Goma

Le M23 et les troupes rwandaises ont lancé mercredi une nouvelle offensive dans l’est de la RDC, où il ont déjà pris le contrôle de la ville de Goma lors de combats ayant fait au moins 2.900 morts, selon un nouveau bilan de l’ONU.Quelque “2.000 corps ont été récupérés dans les rues de Goma ces derniers jours et 900 corps sont à la morgue”, a dit la cheffe adjointe de la mission de l’ONU en RDC, Vivian van de Perre, précisant que ce bilan pourrait encore s’alourdir. Un précédent bilan faisait état de 900 morts.Après s’être emparés la semaine dernière de la capitale de la province du Nord-Kivu, le M23 avait décrété unilatéralement un cessez-le-feu humanitaire censé être en vigueur depuis mardi. Il avait ajouté n’avoir “aucune intention de prendre le contrôle de Bukavu ou d’autres localités”. Mais mercredi à l’aube, les combattants du groupe armé et les soldats rwandais ont initié d’intenses combats contre les forces armées congolaises dans la province voisine du Sud-Kivu. Selon des sources sécuritaires et humanitaires, ils se sont rapidement emparés de la cité minière de Nyabibwe, à environ 100 km de Bukavu et 70 km de l’aéroport provincial. “C’est bien la preuve que le cessez-le feu unilatéral qui avait été décrété était comme d’habitude un leurre”, a réagi auprès de l’AFP le porte-parole du gouvernement congolais Patrick Muyaya.En plus de trois ans de conflit, l’armée congolaise (FARDC), réputée mal formée et minée par la corruption, n’a cessé de reculer. Une demi-douzaine de cessez-le-feu et trêves ont été conclus mais jamais respectés. Des affrontements avaient déjà eu lieu la semaine dernière dans le Sud-Kivu mais une accalmie s’était installée ces derniers jours. Selon des sources locales et militaires, ce répit a servi aux deux camps à se renforcer en troupes et matériel.Mercredi à Bukavu, grande ville d’un million d’habitants, une foule fervente, bougie à la main, s’est rassemblée pour une prière pour la paix.La communauté internationale et des pays médiateurs comme l’Angola et le Kenya tentent de trouver une issue diplomatique à la crise, craignant un embrasement régional.- “pas d’actions” -Selon des sources diplomatiques, la progression du M23 et des troupes rwandaises pourrait affaiblir le gouvernement du président congolais Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis 2019 et réélu pour un deuxième mandat en décembre 2023.Kinshasa a exhorté la communauté internationale à sanctionner Kigali.”Nous voyons beaucoup de déclarations mais nous ne voyons pas d’actions”, a déploré mercredi la ministre congolaise des Affaires étrangères Thérèse Kayikwamba Wagner, à l’issue d’une rencontre à Bruxelles avec son homologue belge Maxime Prévot.Félix Tshisekedi et Paul Kagame doivent participer samedi à Dar es Salaam à un sommet extraordinaire conjoint de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).Le président Kagame a déclaré mercredi avoir convenu avec le président du Conseil européen Antonio Costa de la nécessité d’une “désescalade” dans l’est de la RDC. “Nous avons discuté de la situation en RDC et convenu de la nécessité d’une désescalade efficace et d’une résolution du conflit qui donne la priorité au dialogue politique et assure une paix durable”, a-t-il déclaré. Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU doit  par ailleurs se réunir en urgence vendredi, à la demande de Kinshasa, pour évoquer la crise. Le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI), qui enquête sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité, a pour sa part assuré mercredi “suivre de près” la situation en RDC.Parallèlement aux laborieux efforts diplomatiques, plusieurs pays voisins ont d’ores ont indiqué renforcer leurs défenses. L’armée ougandaise a annoncé la semaine dernière qu’elle adopterait “une posture défensive avancée” pour “empêcher les nombreux autres groupes armés” opérant dans l’est de la RDC d'”exploiter la situation”.Le Burundi a pour sa part accusé le Rwanda de “préparer quelque chose”et affirmé n’avoir pas l’intention de “se laisser faire”.Dans cette région meurtrie par plusieurs décennies de conflit, Kinshasa accuse Kigali de vouloir piller les nombreuses ressources naturelles.Le Rwanda nie et affirme vouloir y éradiquer des groupes armés, notamment créés par d’ex-responsables hutu du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994, qui menacent selon lui sa sécurité.burs-blb/cld/cpy

RDC: nouvelle offensive du M23 et des troupes rwandaises, 2.900 morts à Goma

Le M23 et les troupes rwandaises ont lancé mercredi une nouvelle offensive dans l’est de la RDC, où il ont déjà pris le contrôle de la ville de Goma lors de combats ayant fait au moins 2.900 morts, selon un nouveau bilan de l’ONU.Quelque “2.000 corps ont été récupérés dans les rues de Goma ces …

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Gaza: le chef de l’ONU met en garde contre toute tentative de “nettoyage ethnique”

L’administration américaine semblait faire marche arrière mercredi après le tollé provoqué par la proposition de Donald Trump de prendre le contrôle de Gaza, le chef de l’ONU mettant en garde contre un “nettoyage ethnique” dans le territoire palestinien.Après un déluge de critiques de la part des Palestiniens, des pays arabes et de nombreux autres Etats …

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