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Multiples condamnations après la proposition de Trump de contrôler Gaza

Le projet de Donald Trump de contrôler Gaza et déplacer ses habitants s’est heurté mercredi à une avalanche de condamnations, chez les Palestiniens et à l’étranger, au moment où doivent reprendre les délicates négociations sur la poursuite de la trêve entre Israël et le Hamas.Le mouvement islamiste palestinien a accusé le président américain de “jeter de l’huile sur le feu” avec ces déclarations qui ne “contribueront pas à la stabilité” du Moyen-Orient.Donald Trump a fait cette annonce mardi après avoir reçu à la Maison Blanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, selon qui cette proposition pourrait “changer l’Histoire”.Le président palestinien Mahmoud Abbas, rival du Hamas, ainsi que l’Egypte, la Jordanie et des capitales occidentales ont dénoncé les déclarations américaines, “dangereuses pour la stabilité” et “le processus de paix” selon Paris.”Nous ne permettrons pas que soient bafoués les droits de notre peuple”, a affirmé M. Abbas.Le projet semble cependant irréalisable tant il se heurte à toutes sortes d’obstacles, parmi lesquels l’attachement des Palestiniens à leur terre, l’opposition des Etats arabes et le droit international.Donald Trump a répété mardi que les habitants de Gaza, en ruines après 15 mois de guerre, pourraient aller vivre en Jordanie ou en Egypte, malgré l’opposition de ces pays et des Palestiniens eux-mêmes.”Les Etats-Unis vont prendre le contrôle de la bande de Gaza”, a-t-il dit au côté de M. Netanyahu, parlant du territoire palestinien comme d’un “chantier de démolition”.Le président américain a affirmé que les Etats-Unis allaient “aplanir la zone et se débarrasser des bâtiments détruits”, afin de développer économiquement le territoire. Il a évoqué un projet “à long terme”, répétant son voeu de faire de Gaza la “Côte d’Azur du Moyen-Orient”.- “Vivre ou mourir ici” -Mais beaucoup d’habitants du territoire assiégé, rentrés chez eux à la faveur de la trêve, témoignaient de leur volonté de reconstruire.”Nous luttons contre les déplacements depuis 1948″, l’année de la création d’Israël, a raconté Ahmed al-Minawi, 24 ans, de retour à Gaza-ville. “Nous refusons d’être expulsés de notre terre. C’est notre terre”. “Je suis Gazaoui, mon père et mon grand-père sont originaires d’ici (…) Nous n’avons qu’une seule option: vivre ou mourir ici”, a ajouté Ahmed Halasa, un habitant de la même ville âgé de 41 ans.En revanche pour Kfir Dekel, un Israélien de 48 ans qui vit dans la zone frontalière avec Gaza, “le plan de Trump a du sens. Gaza est complètement détruite et il est impossible de réparer tant qu’il y a des gens”. “Laissons les partir et construire leur vie ailleurs, et nous ferons vraiment de ce lieu un îlot de paix”. Donald Trump avait déjà suscité l’indignation internationale en proposant de faire “tout simplement le ménage” dans la bande de Gaza et de transférer ses habitants dans des lieux “plus sûrs” comme l’Egypte ou la Jordanie.L’Egypte, frontalière de Gaza, a appelé mercredi l’Autorité palestinienne, dirigée par Mahmoud Abbas, à reprendre le contrôle du territoire, d’où elle avait été chassée en 2007 quand le Hamas y a pris le pouvoir.Le roi Abdallah II de Jordanie a lui réitéré son refus de “toute tentative” de déplacer les Palestiniens, lors d’une rencontre avec Mahmoud Abbas.- “Un futur Etat palestinien” -Pour la France, l’avenir de Gaza passe par “un futur Etat palestinien” et non par le contrôle “d’un pays tiers”.Pour le Premier ministre britannique Keir Starmer, les Palestiniens de Gaza doivent pouvoir revenir “chez eux et reconstruire”. Le territoire “appartient aux Palestiniens”, a aussi affirmé Berlin.Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a en outre rappelé que tout transfert forcé ou expulsion d’un territoire occupé étaient “strictement prohibés”. Opposé à l’accord de trêve, le ministre israélien d’extrême droite Bezalel Smotrich a promis mercredi de tout faire pour “enterrer définitivement” l’idée d’un Etat palestinien.La rencontre à la Maison Blanche a coïncidé avec l’annonce d’une reprise des négociations sur le cessez-le-feu à Gaza, dont une première phase de six semaines a débuté le 19 janvier, mais dont la suite reste incertaine.Le Hamas a annoncé mardi que ces négociations avaient “commencé”.Israël a indiqué qu’il enverrait “en fin de semaine” une délégation au Qatar, l’un des trois pays médiateurs avec les Etats-Unis et l’Egypte, pour discuter de la poursuite de la trêve.La première phase a permis jusqu’à présent la libération de 18 otages retenus à Gaza et d’environ 600 Palestiniens détenus par Israël, un afflux de l’aide humanitaire et le retour de plus d’un demi-million de déplacés dans le nord du territoire.La deuxième phase doit permettre la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre, avant une dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza.Au total, 251 personnes avaient été enlevées le 7 octobre 2023 lors de l’attaque du Hamas contre Israël, qui a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.L’offensive israélienne menée en représailles dans la bande de Gaza a fait au moins 47.518 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Multiples condamnations après la proposition de Trump de contrôler Gaza

Le projet de Donald Trump de contrôler Gaza et déplacer ses habitants s’est heurté mercredi à une avalanche de condamnations, chez les Palestiniens et à l’étranger, au moment où doivent reprendre les délicates négociations sur la poursuite de la trêve entre Israël et le Hamas.Le mouvement islamiste palestinien a accusé le président américain de “jeter de l’huile sur le feu” avec ces déclarations qui ne “contribueront pas à la stabilité” du Moyen-Orient.Donald Trump a fait cette annonce mardi après avoir reçu à la Maison Blanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, selon qui cette proposition pourrait “changer l’Histoire”.Le président palestinien Mahmoud Abbas, rival du Hamas, ainsi que l’Egypte, la Jordanie et des capitales occidentales ont dénoncé les déclarations américaines, “dangereuses pour la stabilité” et “le processus de paix” selon Paris.”Nous ne permettrons pas que soient bafoués les droits de notre peuple”, a affirmé M. Abbas.Le projet semble cependant irréalisable tant il se heurte à toutes sortes d’obstacles, parmi lesquels l’attachement des Palestiniens à leur terre, l’opposition des Etats arabes et le droit international.Donald Trump a répété mardi que les habitants de Gaza, en ruines après 15 mois de guerre, pourraient aller vivre en Jordanie ou en Egypte, malgré l’opposition de ces pays et des Palestiniens eux-mêmes.”Les Etats-Unis vont prendre le contrôle de la bande de Gaza”, a-t-il dit au côté de M. Netanyahu, parlant du territoire palestinien comme d’un “chantier de démolition”.Le président américain a affirmé que les Etats-Unis allaient “aplanir la zone et se débarrasser des bâtiments détruits”, afin de développer économiquement le territoire. Il a évoqué un projet “à long terme”, répétant son voeu de faire de Gaza la “Côte d’Azur du Moyen-Orient”.- “Vivre ou mourir ici” -Mais beaucoup d’habitants du territoire assiégé, rentrés chez eux à la faveur de la trêve, témoignaient de leur volonté de reconstruire.”Nous luttons contre les déplacements depuis 1948″, l’année de la création d’Israël, a raconté Ahmed al-Minawi, 24 ans, de retour à Gaza-ville. “Nous refusons d’être expulsés de notre terre. C’est notre terre”. “Je suis Gazaoui, mon père et mon grand-père sont originaires d’ici (…) Nous n’avons qu’une seule option: vivre ou mourir ici”, a ajouté Ahmed Halasa, un habitant de la même ville âgé de 41 ans.En revanche pour Kfir Dekel, un Israélien de 48 ans qui vit dans la zone frontalière avec Gaza, “le plan de Trump a du sens. Gaza est complètement détruite et il est impossible de réparer tant qu’il y a des gens”. “Laissons les partir et construire leur vie ailleurs, et nous ferons vraiment de ce lieu un îlot de paix”. Donald Trump avait déjà suscité l’indignation internationale en proposant de faire “tout simplement le ménage” dans la bande de Gaza et de transférer ses habitants dans des lieux “plus sûrs” comme l’Egypte ou la Jordanie.L’Egypte, frontalière de Gaza, a appelé mercredi l’Autorité palestinienne, dirigée par Mahmoud Abbas, à reprendre le contrôle du territoire, d’où elle avait été chassée en 2007 quand le Hamas y a pris le pouvoir.Le roi Abdallah II de Jordanie a lui réitéré son refus de “toute tentative” de déplacer les Palestiniens, lors d’une rencontre avec Mahmoud Abbas.- “Un futur Etat palestinien” -Pour la France, l’avenir de Gaza passe par “un futur Etat palestinien” et non par le contrôle “d’un pays tiers”.Pour le Premier ministre britannique Keir Starmer, les Palestiniens de Gaza doivent pouvoir revenir “chez eux et reconstruire”. Le territoire “appartient aux Palestiniens”, a aussi affirmé Berlin.Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a en outre rappelé que tout transfert forcé ou expulsion d’un territoire occupé étaient “strictement prohibés”. Opposé à l’accord de trêve, le ministre israélien d’extrême droite Bezalel Smotrich a promis mercredi de tout faire pour “enterrer définitivement” l’idée d’un Etat palestinien.La rencontre à la Maison Blanche a coïncidé avec l’annonce d’une reprise des négociations sur le cessez-le-feu à Gaza, dont une première phase de six semaines a débuté le 19 janvier, mais dont la suite reste incertaine.Le Hamas a annoncé mardi que ces négociations avaient “commencé”.Israël a indiqué qu’il enverrait “en fin de semaine” une délégation au Qatar, l’un des trois pays médiateurs avec les Etats-Unis et l’Egypte, pour discuter de la poursuite de la trêve.La première phase a permis jusqu’à présent la libération de 18 otages retenus à Gaza et d’environ 600 Palestiniens détenus par Israël, un afflux de l’aide humanitaire et le retour de plus d’un demi-million de déplacés dans le nord du territoire.La deuxième phase doit permettre la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre, avant une dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza.Au total, 251 personnes avaient été enlevées le 7 octobre 2023 lors de l’attaque du Hamas contre Israël, qui a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.L’offensive israélienne menée en représailles dans la bande de Gaza a fait au moins 47.518 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Multiples condamnations après la proposition de Trump de contrôler Gaza

Le projet de Donald Trump de contrôler Gaza et déplacer ses habitants s’est heurté mercredi à une avalanche de condamnations, chez les Palestiniens et à l’étranger, au moment où doivent reprendre les délicates négociations sur la poursuite de la trêve entre Israël et le Hamas.Le mouvement islamiste palestinien a accusé le président américain de “jeter …

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Le nom du successeur de l’Aga Khan, décédé à Lisbonne, prochainement dévoilé

Le nom du successeur de l’Aga Khan IV, imam des ismaéliens nizârites, une branche de l’islam chiite, et philanthrope à la fortune colossale, sera annoncé prochainement à Lisbonne, où il est mort mardi à 88 ans, et où auront lieu ses funérailles.Dans le centre de Lisbonne, le drapeau vert barré d’une bande rouge des ismaéliens …

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Le nom du successeur de l’Aga Khan, décédé à Lisbonne, prochainement dévoilé

Le nom du successeur de l’Aga Khan IV, imam des ismaéliens nizârites, une branche de l’islam chiite, et philanthrope à la fortune colossale, sera annoncé prochainement à Lisbonne, où il est mort mardi à 88 ans, et où auront lieu ses funérailles.Dans le centre de Lisbonne, le drapeau vert barré d’une bande rouge des ismaéliens était en berne mercredi matin au-dessus du palais Mendonça, vaste hôtel particulier que l’Aga Khan avait rénové pour en faire le siège mondial de sa communauté il y a dix ans.Seul devant l’entrée, Muzaffar Akdodov, 50 ans, un réfugié du Tadjikistan au Portugal depuis 3 mois, souhaitait lui rendre un dernier hommage. “Je suis triste car c’était notre chef spirituel”, a-t-il témoigné auprès de l’AFP, emmitouflé dans une doudoune bleu marine.Le décès de l’Aga Khan, “49e Imam héréditaire des musulmans chiites ismaéliens et descendant direct du prophète Mahomet”, a été annoncé par sa fondation, le Réseau Aga Khan de développement (AKDN), qui a précisé dans un communiqué qu’il était mort “paisiblement” à Lisbonne mardi, “entouré de sa famille”.Le nom de son successeur sera annoncé “dans les prochains jours” dans la capitale portugaise, où l’Aga Khan avait établi son siège mondial en 2015, une fois que sa famille et les dirigeants de la communauté ismaélienne s’y seront rassemblés pour la lecture de son testament, a précisé mercredi l’imamat ismaélien.- Immense fortune -Avant sa mort, l’Aga Khan avait désigné son successeur dans ses dernières volontés, selon la pratique chiite du “nass” (transfert de l’imamat d’un imam à l’autre par le biais d’une désignation explicite, de la même façon que le prophète Mahomet a été désigné par Dieu, selon la tradition).L’annonce du nom de ce successeur aura lieu avant les funérailles, lesquelles se dérouleront “dès que possible” à Lisbonne, selon les ismaéliens nizârites.Né le 13 décembre 1936 à Genève, Karim Al-Hussaini avait été intronisé en 1957 49e imam des ismaéliens nizârites, le deuxième groupe musulman chiite le plus important numériquement avec entre 12 et 15 millions de membres répartis à travers le monde, notamment en Asie centrale et du Sud, en Afrique et au Moyen-Orient.A moins de 21 ans, il succédait ainsi à son grand-père Mahomed Shah. Son père, Ali, s’était vu écarter de la succession après son mariage tumultueux avec l’actrice américaine Rita Hayworth.Le prince Karim s’était donné pour mission de développer l’œuvre déjà considérable de son grand-père qui créa hôpitaux, logements, ou coopératives bancaires dans les pays en développement.L’héritier avait investi une vaste partie de l’immense fortune familiale, dont le montant n’est pas connu, dans les pays les plus démunis, alliant philanthropie et sens des affaires, grâce notamment à la création de l’AKDN, une gigantesque fondation qui revendique 96.000 employés dans le monde.Depuis 1984, ce réseau comprend une branche dédiée au développement économique, le Fonds Aga Khan pour le développement économique (AKFED), qui génère des recettes annuelles de 4,5 milliards de dollars.- “Symbole de paix” -Milliardaire possédant yachts et jets, familier des champs de course, il a aussi perpétué la tradition familiale d’élevage de pur-sangs en France et en Irlande et a contribué à la vaste rénovation du domaine de Chantilly, au nord de Paris.Le monarque britannique Charles III, cité par l’agence PA, s’est dit “profondément attristé”, évoquant “un ami personnel depuis de nombreuses années”.”Il était un symbole de paix, de tolérance et de compassion dans notre monde troublé”, a réagi sur X le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, la Nobel de la paix pakistanaise Malala Yousafzai évoquant de son côté “son héritage (qui) se perpétuera à travers l’incroyable travail qu’il a mené en faveur de l’éducation, de la santé et du développement dans le monde”.”Sur tous les continents et auprès de toutes les cultures, il s’est employé à relever les plus grands défis humanitaires au monde: la pauvreté, l’éducation, les inégalités entre les sexes”, a aussi réagi sur X le Premier ministre canadien démissionnaire Justin Trudeau.L’Aga Khan a eu quatre enfants : Zahra, Rahim et Hussain, nés de son premier mariage avec le mannequin britannique Sally Crocker-Poole, puis Aly, né en 2000 d’une seconde union avec la juriste allemande Gabriele zu Leiningen, dont il a divorcé en 2004.

Le nom du successeur de l’Aga Khan, décédé à Lisbonne, prochainement dévoilé

Le nom du successeur de l’Aga Khan IV, imam des ismaéliens nizârites, une branche de l’islam chiite, et philanthrope à la fortune colossale, sera annoncé prochainement à Lisbonne, où il est mort mardi à 88 ans, et où auront lieu ses funérailles.Dans le centre de Lisbonne, le drapeau vert barré d’une bande rouge des ismaéliens était en berne mercredi matin au-dessus du palais Mendonça, vaste hôtel particulier que l’Aga Khan avait rénové pour en faire le siège mondial de sa communauté il y a dix ans.Seul devant l’entrée, Muzaffar Akdodov, 50 ans, un réfugié du Tadjikistan au Portugal depuis 3 mois, souhaitait lui rendre un dernier hommage. “Je suis triste car c’était notre chef spirituel”, a-t-il témoigné auprès de l’AFP, emmitouflé dans une doudoune bleu marine.Le décès de l’Aga Khan, “49e Imam héréditaire des musulmans chiites ismaéliens et descendant direct du prophète Mahomet”, a été annoncé par sa fondation, le Réseau Aga Khan de développement (AKDN), qui a précisé dans un communiqué qu’il était mort “paisiblement” à Lisbonne mardi, “entouré de sa famille”.Le nom de son successeur sera annoncé “dans les prochains jours” dans la capitale portugaise, où l’Aga Khan avait établi son siège mondial en 2015, une fois que sa famille et les dirigeants de la communauté ismaélienne s’y seront rassemblés pour la lecture de son testament, a précisé mercredi l’imamat ismaélien.- Immense fortune -Avant sa mort, l’Aga Khan avait désigné son successeur dans ses dernières volontés, selon la pratique chiite du “nass” (transfert de l’imamat d’un imam à l’autre par le biais d’une désignation explicite, de la même façon que le prophète Mahomet a été désigné par Dieu, selon la tradition).L’annonce du nom de ce successeur aura lieu avant les funérailles, lesquelles se dérouleront “dès que possible” à Lisbonne, selon les ismaéliens nizârites.Né le 13 décembre 1936 à Genève, Karim Al-Hussaini avait été intronisé en 1957 49e imam des ismaéliens nizârites, le deuxième groupe musulman chiite le plus important numériquement avec entre 12 et 15 millions de membres répartis à travers le monde, notamment en Asie centrale et du Sud, en Afrique et au Moyen-Orient.A moins de 21 ans, il succédait ainsi à son grand-père Mahomed Shah. Son père, Ali, s’était vu écarter de la succession après son mariage tumultueux avec l’actrice américaine Rita Hayworth.Le prince Karim s’était donné pour mission de développer l’œuvre déjà considérable de son grand-père qui créa hôpitaux, logements, ou coopératives bancaires dans les pays en développement.L’héritier avait investi une vaste partie de l’immense fortune familiale, dont le montant n’est pas connu, dans les pays les plus démunis, alliant philanthropie et sens des affaires, grâce notamment à la création de l’AKDN, une gigantesque fondation qui revendique 96.000 employés dans le monde.Depuis 1984, ce réseau comprend une branche dédiée au développement économique, le Fonds Aga Khan pour le développement économique (AKFED), qui génère des recettes annuelles de 4,5 milliards de dollars.- “Symbole de paix” -Milliardaire possédant yachts et jets, familier des champs de course, il a aussi perpétué la tradition familiale d’élevage de pur-sangs en France et en Irlande et a contribué à la vaste rénovation du domaine de Chantilly, au nord de Paris.Le monarque britannique Charles III, cité par l’agence PA, s’est dit “profondément attristé”, évoquant “un ami personnel depuis de nombreuses années”.”Il était un symbole de paix, de tolérance et de compassion dans notre monde troublé”, a réagi sur X le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, la Nobel de la paix pakistanaise Malala Yousafzai évoquant de son côté “son héritage (qui) se perpétuera à travers l’incroyable travail qu’il a mené en faveur de l’éducation, de la santé et du développement dans le monde”.”Sur tous les continents et auprès de toutes les cultures, il s’est employé à relever les plus grands défis humanitaires au monde: la pauvreté, l’éducation, les inégalités entre les sexes”, a aussi réagi sur X le Premier ministre canadien démissionnaire Justin Trudeau.L’Aga Khan a eu quatre enfants : Zahra, Rahim et Hussain, nés de son premier mariage avec le mannequin britannique Sally Crocker-Poole, puis Aly, né en 2000 d’une seconde union avec la juriste allemande Gabriele zu Leiningen, dont il a divorcé en 2004.

La Suède rend hommage aux victimes de la pire tuerie de masse de son histoire

La Suède est en deuil mercredi au lendemain de la pire tuerie de son histoire, qui a fait dix morts dans un centre d’enseignement pour adultes à Örebro (centre) et laisse de nombreuses questions en suspens.Le roi Carl XVI Gustav, la reine Silvia et le Premier ministre Ulf Kristersson ont déposé une gerbe de fleurs près du lieu de la fusillade, à côté d’autres bouquets et bougies, en début d’après-midi.”Je pense à tous ceux pour qui c’est difficile en ce moment, ils ne sont pas seuls”, a déclaré le souverain. Avec la reine, “nous sommes extrêmement choqués”, a-t-il ajouté.Les drapeaux ont été mis en berne sur le Palais royal, le Parlement et les bâtiments du gouvernement. Le couple royal et le chef du gouvernement doivent assister ensuite à un cérémonie religieuse d’hommage aux victimes à Örebro.Vingt-quatre heures après la tuerie, la police a confirmé que le tireur avait tué dix personnes et s’était probablement suicidé.Beaucoup d’éléments vont dans le sens” d’un suicide, et notamment le fait que le “suspect a été retrouvé mort” par les policiers lors de la fouille des locaux, a déclaré lors d’une conférence de presse Roberto Eid Forest, chef de la police d’Örebro. “Il était manifestement déterminé et avait accès à des armes à feu”, a précisé un autre responsable de la police à l’AFP, Lars Wiren.La police travaille toujours sur le motif de la fusillade, répétant que l’auteur avait agi seul et sans motif idéologique.L’auteur n’était pas connu de la police et n’a aucun lien avec un gang alors que la Suède est secouée depuis plusieurs années par les violences entre bandes criminelles pour le contrôle du trafic de drogue.Les enquêteurs demandent aux personnes ayant assister à la fusillade de les contacter et de leur fournir des vidéos.- “La Suède se rassemble” -Six personnes, toutes adultes, sont prises en charge à l’hôpital pour des blessures par balles. Cinq d’entre elles, trois femmes et deux hommes, ont été opérées et leur état est “sérieux mais stable”, selon les services de santé de la région. La sixième personne est légèrement blessée.”Le cauchemar est devenu réalité”, écrit mercredi matin le quotidien Dagens Nyheter, dans un pays où les établissements scolaires, dont les portes sont le plus souvent toujours grandes ouvertes, étaient jusque-là relativement épargnés par les violences en Suède.Le Premier ministre Ulf Kristersson a demandé aux Suédois de s’unir en pensée avec les victimes et leurs proches.”Aujourd’hui, nous mettons le drapeau en berne alors que toute la Suède se rassemble pour soutenir les personnes touchées et pour déplorer ce qui s’est passé”, a-t-il dit dans un communiqué. Il s’agit de “la pire tuerie de masse” de l’histoire du pays, avait-il déclaré la veille. “Beaucoup de questions restent sans réponse”, a-t-il ajouté. Les autorités n’ont donné aucun élément sur le profil du tueur et les circonstances du massacre restent floues.Selon la chaîne de télévision TV4, il était âgé de 35 ans et son domicile à Örebro a été perquisitionné en fin de journée. Il avait un permis de port d’arme et un casier judiciaire vierge, ajoute la chaîne.L’homme vivait reclus, n’avait pas d’emploi et s’était éloigné de sa famille et de ses amis, assure le tabloïd Aftonbladet en citant des proches.- “Figée, abasourdie” -Quelques familles arrivaient mercredi matin pour déposer leurs enfants dans des écoles proches du centre d’enseignement visé par le tueur, qui lui, est resté fermé sur décision de la police tout comme une école voisine.Gabriel Bilen, 34 ans, raconte ce qu’a vécu sa femme mardi. Elle travaille dans le centre de formation et a échappé à la tuerie.”Ma femme m’a appelé pour me dire qu’il s’était passé quelque chose”, explique-t-il à l’AFP.”Elle est sortie avant que ça ne commence vraiment. Ils ont entendu quelqu’un crier et dire +non, non, non+, puis ils ont entendu des coups de feu, et ils ont couru (pour) sortir”, ajoute-t-il.Le drame s’est déroulé en milieu de journée dans ce centre de formation réservé aux adultes préparant l’équivalent du bac.- Des précédents graves -Quelques incidents graves ont déjà eu lieu ces dernières années dans des écoles en Suède. En mars 2022, un élève de 18 ans a poignardé à mort deux enseignants dans un lycée de la ville de Malmö, dans le sud du pays. Deux mois plus tôt, un jeune de 16 ans a été arrêté après avoir blessé un autre élève et un enseignant avec un couteau dans une école de la petite ville voisine de Kristianstad.En octobre 2015, trois personnes ont été tuées lors d’une attaque à caractère raciste dans une école de la ville de Trollhättan, dans l’ouest du pays, par un assaillant armé d’un sabre, qui a ensuite été tué par la police.

La Suède rend hommage aux victimes de la pire tuerie de masse de son histoire

La Suède est en deuil mercredi au lendemain de la pire tuerie de son histoire, qui a fait dix morts dans un centre d’enseignement pour adultes à Örebro (centre) et laisse de nombreuses questions en suspens.Le roi Carl XVI Gustav, la reine Silvia et le Premier ministre Ulf Kristersson ont déposé une gerbe de fleurs …

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La Suède est en deuil mercredi au lendemain de la pire tuerie de son histoire, qui a fait dix morts dans un centre d’enseignement pour adultes à Örebro (centre) et laisse de nombreuses questions en suspens.Le roi Carl XVI Gustav, la reine Silvia et le Premier ministre Ulf Kristersson ont déposé une gerbe de fleurs près du lieu de la fusillade, à côté d’autres bouquets et bougies, en début d’après-midi.”Je pense à tous ceux pour qui c’est difficile en ce moment, ils ne sont pas seuls”, a déclaré le souverain. Avec la reine, “nous sommes extrêmement choqués”, a-t-il ajouté.Les drapeaux ont été mis en berne sur le Palais royal, le Parlement et les bâtiments du gouvernement. Le couple royal et le chef du gouvernement doivent assister ensuite à un cérémonie religieuse d’hommage aux victimes à Örebro.Vingt-quatre heures après la tuerie, la police a confirmé que le tireur avait tué dix personnes et s’était probablement suicidé.Beaucoup d’éléments vont dans le sens” d’un suicide, et notamment le fait que le “suspect a été retrouvé mort” par les policiers lors de la fouille des locaux, a déclaré lors d’une conférence de presse Roberto Eid Forest, chef de la police d’Örebro. “Il était manifestement déterminé et avait accès à des armes à feu”, a précisé un autre responsable de la police à l’AFP, Lars Wiren.La police travaille toujours sur le motif de la fusillade, répétant que l’auteur avait agi seul et sans motif idéologique.L’auteur n’était pas connu de la police et n’a aucun lien avec un gang alors que la Suède est secouée depuis plusieurs années par les violences entre bandes criminelles pour le contrôle du trafic de drogue.Les enquêteurs demandent aux personnes ayant assister à la fusillade de les contacter et de leur fournir des vidéos.- “La Suède se rassemble” -Six personnes, toutes adultes, sont prises en charge à l’hôpital pour des blessures par balles. Cinq d’entre elles, trois femmes et deux hommes, ont été opérées et leur état est “sérieux mais stable”, selon les services de santé de la région. La sixième personne est légèrement blessée.”Le cauchemar est devenu réalité”, écrit mercredi matin le quotidien Dagens Nyheter, dans un pays où les établissements scolaires, dont les portes sont le plus souvent toujours grandes ouvertes, étaient jusque-là relativement épargnés par les violences en Suède.Le Premier ministre Ulf Kristersson a demandé aux Suédois de s’unir en pensée avec les victimes et leurs proches.”Aujourd’hui, nous mettons le drapeau en berne alors que toute la Suède se rassemble pour soutenir les personnes touchées et pour déplorer ce qui s’est passé”, a-t-il dit dans un communiqué. Il s’agit de “la pire tuerie de masse” de l’histoire du pays, avait-il déclaré la veille. “Beaucoup de questions restent sans réponse”, a-t-il ajouté. Les autorités n’ont donné aucun élément sur le profil du tueur et les circonstances du massacre restent floues.Selon la chaîne de télévision TV4, il était âgé de 35 ans et son domicile à Örebro a été perquisitionné en fin de journée. Il avait un permis de port d’arme et un casier judiciaire vierge, ajoute la chaîne.L’homme vivait reclus, n’avait pas d’emploi et s’était éloigné de sa famille et de ses amis, assure le tabloïd Aftonbladet en citant des proches.- “Figée, abasourdie” -Quelques familles arrivaient mercredi matin pour déposer leurs enfants dans des écoles proches du centre d’enseignement visé par le tueur, qui lui, est resté fermé sur décision de la police tout comme une école voisine.Gabriel Bilen, 34 ans, raconte ce qu’a vécu sa femme mardi. Elle travaille dans le centre de formation et a échappé à la tuerie.”Ma femme m’a appelé pour me dire qu’il s’était passé quelque chose”, explique-t-il à l’AFP.”Elle est sortie avant que ça ne commence vraiment. Ils ont entendu quelqu’un crier et dire +non, non, non+, puis ils ont entendu des coups de feu, et ils ont couru (pour) sortir”, ajoute-t-il.Le drame s’est déroulé en milieu de journée dans ce centre de formation réservé aux adultes préparant l’équivalent du bac.- Des précédents graves -Quelques incidents graves ont déjà eu lieu ces dernières années dans des écoles en Suède. En mars 2022, un élève de 18 ans a poignardé à mort deux enseignants dans un lycée de la ville de Malmö, dans le sud du pays. Deux mois plus tôt, un jeune de 16 ans a été arrêté après avoir blessé un autre élève et un enseignant avec un couteau dans une école de la petite ville voisine de Kristianstad.En octobre 2015, trois personnes ont été tuées lors d’une attaque à caractère raciste dans une école de la ville de Trollhättan, dans l’ouest du pays, par un assaillant armé d’un sabre, qui a ensuite été tué par la police.