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L’OMS dénonce des attaques contre ses locaux à Gaza, où Israël étend ses opérations

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a dénoncé lundi des attaques israéliennes contre plusieurs de ses locaux de la bande de Gaza, visée par une nouvelle offensive terrestre dans sa partie centre.Alors que 25 pays appelaient à la fin immédiate de la guerre qui fait rage depuis 21 mois dans le territoire palestinien, le directeur …

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“Fito”, l'”impitoyable” narcotrafiquant équatorien poursuivi aux Etats-Unis

Impitoyable et influent, le narcotrafiquant José Adolfo Macias, alias “Fito”, doit répondre devant la justice américaine en tant que chef de l’un des groupes criminels les plus puissants d’Équateur et figure de l’expansion du trafic de drogue depuis l’Amérique du Sud. Né à Manta, dans la province de Manabi (ouest), le narcotrafiquant de 45 ans, corpulent et les cheveux en bataille, a progressé dans les rangs du crime organisé pour devenir le chef mafieux le plus connu du pays sud-américain, capable de déstabiliser tout un pays grâce à son organisation criminelle.Il avait fait la Une des journaux lors de son évasion en janvier 2024 d’une prison de Guayaquil (sud-ouest), où il purgeait une peine de 34 ans pour crime organisé, trafic de drogue et meurtre.Rattrapé en juin dernier dans sa ville natale et extradé aux Etats-Unis, le chef du gang “Los Choneros” a plaidé lundi “non coupable” de trafic de drogue et d’armes devant un tribunal de Brooklyn. Le parquet américain accuse “Fito” d’avoir été pendant des années “le principal leader (d’une) une organisation criminelle transnationale notoirement violente”, un “trafiquant de drogue et d’armes à feu impitoyable”.Il encourt des peines allant de 20 ans de prison à la perpétuité aux États-Unis, où il restera en détention en raison de sa “dangerosité” et de son “risque élevé de fuite”. – De mécanicien à chef de gang -Ancien mécanicien et chauffeur de taxi, “Fito” avait pris la tête en 2020 du gang des Choneros, actif aussi bien dans le trafic de drogue que dans l’assassinat et l’extorsion.Il a obtenu son diplôme d’avocat depuis la prison, où il régnait en maître, et a continué à gérer son réseau criminel depuis sa cellule en Équateur, décorée d’images mêlant armes, dollars et lions, l’animal emblématique des Choneros. Des vidéos de ses fêtes extravagantes derrière les barreaux avec des musiciens et des feux d’artifice ont circulé sur les réseaux sociaux. Dans le clip d’un narco-corrido, une chanson populaire en l’honneur des narcotrafiquants, interprété par sa fille et un mariachi depuis une cour de prison, il est apparu souriant et caressant un coq de combat, un autre de ses passe-temps. Le criminel a réussi à s’échapper en 2013 de La Roca, une petite prison de haute sécurité de Guayaquil (sud-ouest), et une décennie plus tard, d’un autre pénitencier du même port. Cette dernière évasion a déclenché une vague de violences sans précédent dans le pays, faisant des dizaines de morts et générant des mutineries dans plusieurs prisons, des combats de rue déclenchés par les gangs et une prise d’otages en direct sur un plateau de télévision. Le président Daniel Noboa a réagi en déclarant le pays en état de “conflit armé interne” et en déployant l’armée pour tenter de neutraliser la vingtaine de groupes criminels qui ont fait de ce pays autrefois tranquille l’un des plus violents d’Amérique latine.- Ennemi public -Ennemi public numéro un en Equateur, “Fito” est un “trafiquant de drogue extrêmement influent dans le monde criminel de son pays et au niveau latino-américain”, souligne Arturo Torres, directeur du portail d’investigation Codigo Vidrio. Le gang des Choneros est l’un des groupes criminels qui ont prospéré ces dernières années dans ce pays de transit pour la cocaïne produite en Colombie et au Pérou voisins en direction des Etats-Unis et de l’Europe.L’organisation a des liens avec le cartel de Sinaloa au Mexique, le Clan del Golfo en Colombie, plus grand exportateur de cocaïne au monde, et les mafias des Balkans, selon l’Observatoire équatorien du crime organisé. “Sous la direction de Fito, les Choneros ont tiré parti de leurs connexions et de leur influence dans la province côtière stratégique de Manabi (…) pour devenir un maillon clé dans la chaîne d’approvisionnement transnationale de cocaïne”, relève dans une note du centre d’analyse InSight Crime. Mais “avec ou sans Fito, l’Équateur continuera d’être une nation de transit majeure pour la cocaïne”, sur fond de “corruption systémique” dans le pays, estime l’ONG.

“Fito”, l'”impitoyable” narcotrafiquant équatorien poursuivi aux Etats-Unis

Impitoyable et influent, le narcotrafiquant José Adolfo Macias, alias “Fito”, doit répondre devant la justice américaine en tant que chef de l’un des groupes criminels les plus puissants d’Équateur et figure de l’expansion du trafic de drogue depuis l’Amérique du Sud. Né à Manta, dans la province de Manabi (ouest), le narcotrafiquant de 45 ans, corpulent …

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“Comme des chiens”: HRW dénonce la rétention “déshumanisante” des migrants aux Etats-Unis

“On devait manger comme des chiens” : l’ONG Human Rights Watch (HRW) alerte sur les “pratiques abusives” des Etats-Unis dans des centres de rétention pour migrants sous Donald Trump, qui a fait de la lutte contre l’immigration l’une de ses priorités.Entre cellules surpeuplées, plongées dans un froid glacial, et migrants qui dorment à même le sol sous des néons allumés en continu, privés d’hygiène de base, le rapport publié lundi par HRW se concentre sur trois centres de rétention tous situés en Floride : le Krome North Service Processing Center, le Broward Transitional Center et le centre de rétention fédéral à Miami.Il s’appuie sur les témoignages de huit hommes et trois femmes qui y ont été ou y sont encore en rétention, ainsi que de proches de sept migrants – dont plusieurs ont été expulsés – et de quatorze avocats spécialisés.”Il n’y avait qu’une seule cuvette et elle était couverte d’excréments”, décrit une femme à propos de la cellule dans laquelle elle dit être restée enfermée pendant des jours avec des dizaines d’autres femmes, sans lit ni intimité.”On devait se pencher et manger avec la bouche, comme des chiens”, raconte un homme expliquant avoir été contraint de manger mains menottées dans le dos. – “Les gens se taisent” -Un autre rapporte des températures volontairement glaciales: “Ils ont monté la climatisation. On ne pouvait pas s’endormir tellement il faisait froid. J’ai crû que j’allais avoir une hypothermie.”Une femme raconte elle les violences psychologiques infligées. “Si vous demandez de l’aide, ils vous placent à l’isolement. Si vous pleurez, ils peuvent vous mettre à l’écart pendant deux semaines. Alors les gens se taisent”, explique-t-elle.Contactée par l’AFP, la police de l’immigration (ICE), dont les arrestations musclées avaient déclenché en juin un important mouvement de protestation à Los Angeles, n’a pas répondu dans l’immédiat.Donald Trump a érigé de la lutte contre l’immigration l’une des priorités absolues de son second mandat, y consacrant des centaines de milliards de dollars. Dans le mégaprojet de loi budgétaire récemment approuvé par le Congrès américain, 45 milliards sont alloués à la création de 100.000 places dans les centres de rétention pour migrants.Dans son rapport, HRW rapporte également des personnes privées de leurs traitements médicaux alors qu’elles souffrent de maladies chroniques comme le diabète, l’asthme ou encore des pathologies rénales.L’ONG détaille en particulier le cas d’une femme victime de calculs rénaux, prise de vomissements et perdant conscience après plusieurs jours sans soins, finalement opérée d’urgence et renvoyée dans la même cellule.- “Dégradant et déshumanisant” -Selon HRW, cette privation d’accès à des soins médicaux “pourrait être à l’origine de deux décès” dans les trois centres concernés.Les migrants qui y sont enfermés sont traités “de manière dégradante et déshumanisante”, dans des “conditions qui constituent une violation flagrante des normes internationales en matière de droits humains”, résume l’ONG.”Les surveillants vous traitent comme un tas d’ordures. (…) Vous avez le sentiment que votre vie est finie”, lâche un homme colombien de 63 ans, qui y a passé 63 jours. D’après le rapport, la moyenne quotidienne des personnes en centres de rétention aux Etats-Unis a bondi à plus de 56.000 sur les six premiers mois de l’année 2025, contre 37.500 tout au long de l’année 2024. Au 15 juin, 72% des personnes qui y sont détenues n’ont aucun passé criminel, évalue HRW.Conséquence de cette campagne d’arrestations massives: l’un des centres de rétention sur lesquels s’est penché l’ONG a parfois dépassé de plus de trois fois sa capacité maximale en mars.Quand Donald Trump a visité début juillet ce qu’il a surnommé “l’Alcatraz des alligators” (“Alligator Alcatraz”), un nouveau centre de rétention construit au milieu des marécages de Floride, il s’est moqué des migrants qui risqueraient en cas d’évasion d’être attaqués par la faune sauvage.

“Comme des chiens”: HRW dénonce la rétention “déshumanisante” des migrants aux Etats-Unis

“On devait manger comme des chiens” : l’ONG Human Rights Watch (HRW) alerte sur les “pratiques abusives” des Etats-Unis dans des centres de rétention pour migrants sous Donald Trump, qui a fait de la lutte contre l’immigration l’une de ses priorités.Entre cellules surpeuplées, plongées dans un froid glacial, et migrants qui dorment à même le …

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Russes et Ukrainiens se retrouveront mercredi en Turquie pour des pourparlers, annonce Zelensky

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé lundi qu’une nouvelle session de pourparlers entre représentants de Kiev et de Moscou aura lieu mercredi en Turquie pour tenter de mettre un terme à plus de trois ans de guerre, malgré les positions toujours “diamétralement opposées” des deux pays.Cette annonce intervient après une nouvelle nuit de frappes de drones et de missiles russes sur l’Ukraine qui ont fait au moins un mort et neuf blessés à Kiev, quelques heures avant la visite dans la capitale ukrainienne du chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot.”J’ai discuté avec (le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien) Roustem Oumerov de la préparation d’un échange et d’une nouvelle réunion en Turquie avec la partie russe. Oumerov a indiqué que la réunion était prévue pour mercredi”, a déclaré M. Zelensky dans son adresse quotidienne diffusée sur les réseaux sociaux.Selon un haut-responsable ukrainien interrogé plus tôt par l’AFP sous couvert d’anonymat, cette nouvelle session aura lieu “très probablement à Istanbul” et portera sur la poursuite des échanges de prisonniers et la préparation d’une éventuelle rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky. La rencontre a été confirmée et se tiendra à Istanbul, a confirmé une source officielle turque.Le dirigeant ukrainien avait proposé samedi à Moscou une nouvelle rencontre à Istanbul, après deux précédentes sessions en mai et en juin. Organisées sous la pression du président américain Donald Trump, celles-ci n’avaient guère apporté d’avancées sur un cessez-le-feu, ne débouchant que sur des échanges de prisonniers et de corps de soldats tués.Si la rencontre de mercredi n’a pas encore été confirmée par le Kremlin, son porte-parole Dmitri Peskov avait estimé plus tôt lundi qu’il faudrait “beaucoup de travail” pour obtenir des avancées compte tenu des propositions de paix “diamétralement opposées” des deux pays.- Plus de 400 drones -Jusqu’à présent, les positions des deux camps semblent irréconciliables: la Russie veut que l’Ukraine lui cède quatre régions occupées, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renonce à rejoindre l’Otan.Des conditions inacceptables pour l’Ukraine, qui veut le retrait pur et simple des troupes russes de son territoire et des garanties de sécurité occidentales dont la poursuite des livraisons d’armes et le déploiement d’un contingent européen, ce à quoi s’oppose Moscou.Face à l’enlisement des pourparlers, le président américain Donald Trump, qui avait ouvert le dialogue avec Moscou pour tenter d’obtenir des avancées, a exprimé sa frustration et a posé à la Russie un ultimatum de 50 jours pour parvenir à un accord, sous peine de sanctions sévères, et a annoncé la reprise de livraisons d’armes à Kiev.Sur le terrain, la Russie a lancé au cours de la nuit une nouvelle vague de drones et de missiles sur l’Ukraine.D’après l’armée de l’air ukrainienne, 426 drones et 24 missiles russes ont été lancés, causant notamment des dégâts dans les régions de Ivano-Frankivsk (ouest), de Kharkiv (nord-est) et à Kiev. Elle a assuré avoir neutralisé 403 drones et la totalité des missiles.Le maire de la capitale Vitali Klitschko a indiqué que plusieurs incendies avaient éclaté en raison des frappes ou chute de débris de drones interceptés, qui ont touché notamment une école maternelle des immeubles résidentiels, un supermarché et l’entrée d’une station de métro.Le ministère russe de la Défense a, de son côté, indiqué avoir visé des “entreprises du complexe militaro-industriel ukrainien et des aérodromes militaires” et avoir atteint ses cibles.L’Ukraine ne communique quasiment jamais sur les dégâts ou pertes infligés à ses infrastructures militaires.- “Exigences maximalistes” -Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, en visite de deux jours à Kiev, s’est rendu à la station de métro Loukianivska, l’un des sites endommagés par les frappes de la nuit et qui, comme d’autres stations, sert habituellement d’abri à la population lors des bombardements les plus intenses.Il a ensuite évoqué avec le président Volodymyr Zelensky la coopération militaire, dont le soutien en matière de défense antiaérienne, selon les deux hommes.Interrogé dans la soirée sur les nouveaux pourparlers russo-ukrainiens prévus en Turquie, il a dénoncé les “exigences maximalistes” et “inacceptables” de Moscou. “La diplomatie, ce n’est pas la soumission”, a-t-il déclaré, appelant de nouveau à un cessez-le-feu.”Il est très important que ces réunions importantes (…) soient substantielles. Que l’autre partie ait pour mandat de discuter des questions les plus importantes : mettre fin à la guerre, parvenir à un cessez-le-feu”, a déclaré son homologue ukrainien, Andriï Sybiga.L’armée ukrainienne frappe également quasiment quotidiennement le territoire russe avec des drones, y compris la région de Moscou.Lundi, l’armée russe a indiqué avoir abattu 107 drones ukrainiens au-dessus de son territoire. Des attaques ont forcé l’aéroport de Vnoukouvo, près de la capitale russe, à interrompre brièvement son fonctionnement.

Russes et Ukrainiens se retrouveront mercredi en Turquie pour des pourparlers, annonce Zelensky

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé lundi qu’une nouvelle session de pourparlers entre représentants de Kiev et de Moscou aura lieu mercredi en Turquie pour tenter de mettre un terme à plus de trois ans de guerre, malgré les positions toujours “diamétralement opposées” des deux pays.Cette annonce intervient après une nouvelle nuit de frappes …

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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé lundi qu’une nouvelle session de pourparlers entre représentants de Kiev et de Moscou aura lieu mercredi en Turquie pour tenter de mettre un terme à plus de trois ans de guerre, malgré les positions toujours “diamétralement opposées” des deux pays.Cette annonce intervient après une nouvelle nuit de frappes de drones et de missiles russes sur l’Ukraine qui ont fait au moins un mort et neuf blessés à Kiev, quelques heures avant la visite dans la capitale ukrainienne du chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot.”J’ai discuté avec (le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien) Roustem Oumerov de la préparation d’un échange et d’une nouvelle réunion en Turquie avec la partie russe. Oumerov a indiqué que la réunion était prévue pour mercredi”, a déclaré M. Zelensky dans son adresse quotidienne diffusée sur les réseaux sociaux.Selon un haut-responsable ukrainien interrogé plus tôt par l’AFP sous couvert d’anonymat, cette nouvelle session aura lieu “très probablement à Istanbul” et portera sur la poursuite des échanges de prisonniers et la préparation d’une éventuelle rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky. La rencontre a été confirmée et se tiendra à Istanbul, a confirmé une source officielle turque.Le dirigeant ukrainien avait proposé samedi à Moscou une nouvelle rencontre à Istanbul, après deux précédentes sessions en mai et en juin. Organisées sous la pression du président américain Donald Trump, celles-ci n’avaient guère apporté d’avancées sur un cessez-le-feu, ne débouchant que sur des échanges de prisonniers et de corps de soldats tués.Si la rencontre de mercredi n’a pas encore été confirmée par le Kremlin, son porte-parole Dmitri Peskov avait estimé plus tôt lundi qu’il faudrait “beaucoup de travail” pour obtenir des avancées compte tenu des propositions de paix “diamétralement opposées” des deux pays.- Plus de 400 drones -Jusqu’à présent, les positions des deux camps semblent irréconciliables: la Russie veut que l’Ukraine lui cède quatre régions occupées, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renonce à rejoindre l’Otan.Des conditions inacceptables pour l’Ukraine, qui veut le retrait pur et simple des troupes russes de son territoire et des garanties de sécurité occidentales dont la poursuite des livraisons d’armes et le déploiement d’un contingent européen, ce à quoi s’oppose Moscou.Face à l’enlisement des pourparlers, le président américain Donald Trump, qui avait ouvert le dialogue avec Moscou pour tenter d’obtenir des avancées, a exprimé sa frustration et a posé à la Russie un ultimatum de 50 jours pour parvenir à un accord, sous peine de sanctions sévères, et a annoncé la reprise de livraisons d’armes à Kiev.Sur le terrain, la Russie a lancé au cours de la nuit une nouvelle vague de drones et de missiles sur l’Ukraine.D’après l’armée de l’air ukrainienne, 426 drones et 24 missiles russes ont été lancés, causant notamment des dégâts dans les régions de Ivano-Frankivsk (ouest), de Kharkiv (nord-est) et à Kiev. Elle a assuré avoir neutralisé 403 drones et la totalité des missiles.Le maire de la capitale Vitali Klitschko a indiqué que plusieurs incendies avaient éclaté en raison des frappes ou chute de débris de drones interceptés, qui ont touché notamment une école maternelle des immeubles résidentiels, un supermarché et l’entrée d’une station de métro.Le ministère russe de la Défense a, de son côté, indiqué avoir visé des “entreprises du complexe militaro-industriel ukrainien et des aérodromes militaires” et avoir atteint ses cibles.L’Ukraine ne communique quasiment jamais sur les dégâts ou pertes infligés à ses infrastructures militaires.- “Exigences maximalistes” -Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, en visite de deux jours à Kiev, s’est rendu à la station de métro Loukianivska, l’un des sites endommagés par les frappes de la nuit et qui, comme d’autres stations, sert habituellement d’abri à la population lors des bombardements les plus intenses.Il a ensuite évoqué avec le président Volodymyr Zelensky la coopération militaire, dont le soutien en matière de défense antiaérienne, selon les deux hommes.Interrogé dans la soirée sur les nouveaux pourparlers russo-ukrainiens prévus en Turquie, il a dénoncé les “exigences maximalistes” et “inacceptables” de Moscou. “La diplomatie, ce n’est pas la soumission”, a-t-il déclaré, appelant de nouveau à un cessez-le-feu.”Il est très important que ces réunions importantes (…) soient substantielles. Que l’autre partie ait pour mandat de discuter des questions les plus importantes : mettre fin à la guerre, parvenir à un cessez-le-feu”, a déclaré son homologue ukrainien, Andriï Sybiga.L’armée ukrainienne frappe également quasiment quotidiennement le territoire russe avec des drones, y compris la région de Moscou.Lundi, l’armée russe a indiqué avoir abattu 107 drones ukrainiens au-dessus de son territoire. Des attaques ont forcé l’aéroport de Vnoukouvo, près de la capitale russe, à interrompre brièvement son fonctionnement.

La démocratie est “attaquée”, avertissent des dirigeants de gauche réunis au Chili

Les dirigeants de quatre pays sud-américains et de l’Espagne, réunis en sommet au Chili, ont averti lundi que la démocratie était “attaquée”, appelant à lutter contre la désinformation et la montée des extrémismes.Le sommet “Démocratie toujours”, organisé à Santiago, a eu lieu sur fond de progression des partis et gouvernements d’extrême droite ou autoritaires en Europe comme en Amérique latine. Et alors que le président américain Donald Trump tente d’imposer unilatéralement des droits de douane à la majorité des pays du monde et mène une politique étrangère agressive. “Alors que la démocratie est attaquée en différents endroits (…) il existe un groupe important, conséquent, de dirigeants de pays différents mais avec des visions complémentaires, pour défendre la démocratie”, a affirmé le président chilien Gabriel Boric à l’issue de la rencontre au palais présidentiel de La Moneda. Plus tôt dans la journée, il avait dénoncé “la désinformation, l’extrémisme de tout bord, la montée de la haine, la corruption, la concentration du pouvoir et une inégalité qui sape la confiance dans l’action publique et l’État de droit”.Étaient présents à ses côtés le président brésilien Luiz Inacio “Lula” da Silva, le président colombien Gustavo Petro, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez et le président uruguayen Yamandu Orsi. Le sommet avait pour projet d’aborder les moyens “de renforcer nos démocraties et le multilatéralisme”, avec des propositions devant être présentées lors d’une réunion de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York en septembre, a indiqué M. Boric.- “Internationale de la haine” -“Nos sociétés font face à une menace réelle menée par une coalition d’intérêts entre oligarques et extrême droite, une internationale – appelons-la ainsi – de la haine et du mensonge qui progresse dangereusement”, a déclaré Pedro Sanchez, dont le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) est impliqué dans un scandale de corruption. Selon le Brésilien Lula, les cinq participants au sommet ont convenu de “la nécessité de réguler les plateformes numériques et de combattre la désinformation”. “La clé pour un débat public libre et pluriel est la transparence des données et une gouvernance numérique globale”, a-t-il affirmé.Donald Trump, évoquant une supposée “chasse aux sorcières” visant l’ancien président brésilien Jair Bolsonaro, a récemment menacé d’imposer au Brésil des droits de douane supplémentaires de 50% à partir du 1er août. Lula a réagi en brandissant la “souveraineté” du plus grand pays d’Amérique latine et en dénonçant un “chantage inacceptable”.Par ailleurs, alors que Brasilia a adopté une posture très ferme concernant la lutte contre la désinformation, le président américain a dénoncé dans le passé des mesures de “censure” de la justice brésilienne contre les plateformes américaines de réseaux sociaux.Le sommet de Santiago pourrait ne pas plaire au président américain, prompt à brandir la menace de nouveaux droits de douane. “Il est raisonnable de penser que Trump pourrait percevoir cette réunion comme un message hostile envers les États-Unis”, a estimé Michael Shifter, du centre de réflexion Interamericain Dialogue, interrogé par l’AFP.A l’issue du sommet, les cinq dirigeants devaient déjeuner avec diverses personnalités, parmi lesquelles le lauréat du prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz et l’ancienne présidente chilienne Michelle Bachelet.Â