AFP World

Brésil: Bolsonaro menacé d’emprisonnement pour des déclarations diffusées sur les réseaux sociaux

Un juge de la Cour suprême du Brésil a menacé lundi Jair Bolsonaro “d’emprisonnement immédiat” après la diffusion en ligne de déclarations de l’ancien président, en violation selon lui d’une interdiction d’utiliser les réseaux sociaux.L’ancien dirigeant d’extrême droite (2019-2022), jugé pour tentative de coup d’Etat contre l’actuel président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, s’est vu contraint vendredi de porter dorénavant un bracelet électronique et de ne plus recourir aux réseaux sociaux.Le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes a justifié ces mesures en lui reprochant d’inciter, avec son fils Eduardo, à des “actes hostiles” des Etats-Unis contre le Brésil et de tenter de faire “obstruction” au procès, dont il a la charge.En réaction, l’ancien président, qui a reçu le soutien de Donald Trump, a fait lundi des déclarations aux médias, qui ont été rapidement diffusées sur les réseaux sociaux, provoquant l’avertissement judiciaire.Dans un document judiciaire consulté par l’AFP, M. de Moraes a présenté des publications de comptes X, Instagram et Facebook avec des vidéos, des images et le texte des déclarations de M. Bolsonaro devant les journalistes au Congrès.L’ex-président n’a pas publié le discours sur son propre compte, mais ses fils et ses alliés politiques l’ont fait.Le magistrat a ainsi reproché à Jair Bolsonaro, âgé de 70 ans, de “prononcer un discours destiné à être diffusé sur des plateformes numériques”.M. de Moraes a également demandé aux avocats de l’ex-président de fournir des éclaircissements dans les 24 heures “sur le non-respect des mesures de précaution imposées, sous peine de décréter son emprisonnement immédiat”.Dans une décision antérieure, lundi, M. de Moraes avait prévenu que toute diffusion des interventions publiques de M. Bolsonaro sur les plateformes constituerait une violation des mesures en vigueur et que l’ancien président risquait d’être arrêté.Cependant, le chef de file de la droite et de l’extrême droite brésiliennes s’est présenté devant les caméras pour dénoncer ce qu’il considère comme un acte de “lâcheté” à son encontre.- “Humiliation ultime” -“C’est le symbole de l’humiliation ultime”, a-t-il déclaré en montrant pour la première fois le bracelet électronique qu’il est contraint de porter à la cheville gauche. “Ce qui est valable pour moi, c’est la loi de Dieu”, a-t-il ajouté dans des déclarations qui ont rapidement circulé sur les médias sociaux.La Cour suprême a confirmé lundi, à quatre voix contre une, les restrictions imposées à l’ancien président par le juge Moraes, lors d’une réunion en ligne qui s’est achevée peu avant minuit.Lors d’une conférence de presse, le député bolsonariste Sostenes Cavalcante a dénoncé une “censure” de la justice avec l’avertissement lancé lundi.La pression judiciaire s’accroit sur M. Bolsonaro en pleine crise diplomatique entre le Brésil et les Etats-Unis. Dénonçant une “chasse aux sorcières” à l’encontre de son allié, le président américain Donald Trump a menacé le Brésil de droits de douane supplémentaires de 50% à partir d’août. Lula a réprouvé un “chantage inacceptable”.Jair Bolsonaro voit dans son procès une “persécution” et risque plus de 40 ans de prison. Le parquet a demandé sa condamnation et celle de sept de ses collaborateurs de l’époque pour avoir essayé d’assurer leur “maintien autoritaire au pouvoir”.M. Bolsonaro est en outre inéligible jusqu’en 2030 pour désinformation sur le système de vote électronique utilisé pour le scrutin de 2022.Plaidant pour une large amnistie, il espère faire annuler son inéligibilité pour concourir à la présidentielle de 2026.

Brésil: Bolsonaro menacé d’emprisonnement pour des déclarations diffusées sur les réseaux sociaux

Un juge de la Cour suprême du Brésil a menacé lundi Jair Bolsonaro “d’emprisonnement immédiat” après la diffusion en ligne de déclarations de l’ancien président, en violation selon lui d’une interdiction d’utiliser les réseaux sociaux.L’ancien dirigeant d’extrême droite (2019-2022), jugé pour tentative de coup d’Etat contre l’actuel président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, s’est vu contraint vendredi de porter dorénavant un bracelet électronique et de ne plus recourir aux réseaux sociaux.Le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes a justifié ces mesures en lui reprochant d’inciter, avec son fils Eduardo, à des “actes hostiles” des Etats-Unis contre le Brésil et de tenter de faire “obstruction” au procès, dont il a la charge.En réaction, l’ancien président, qui a reçu le soutien de Donald Trump, a fait lundi des déclarations aux médias, qui ont été rapidement diffusées sur les réseaux sociaux, provoquant l’avertissement judiciaire.Dans un document judiciaire consulté par l’AFP, M. de Moraes a présenté des publications de comptes X, Instagram et Facebook avec des vidéos, des images et le texte des déclarations de M. Bolsonaro devant les journalistes au Congrès.L’ex-président n’a pas publié le discours sur son propre compte, mais ses fils et ses alliés politiques l’ont fait.Le magistrat a ainsi reproché à Jair Bolsonaro, âgé de 70 ans, de “prononcer un discours destiné à être diffusé sur des plateformes numériques”.M. de Moraes a également demandé aux avocats de l’ex-président de fournir des éclaircissements dans les 24 heures “sur le non-respect des mesures de précaution imposées, sous peine de décréter son emprisonnement immédiat”.Dans une décision antérieure, lundi, M. de Moraes avait prévenu que toute diffusion des interventions publiques de M. Bolsonaro sur les plateformes constituerait une violation des mesures en vigueur et que l’ancien président risquait d’être arrêté.Cependant, le chef de file de la droite et de l’extrême droite brésiliennes s’est présenté devant les caméras pour dénoncer ce qu’il considère comme un acte de “lâcheté” à son encontre.- “Humiliation ultime” -“C’est le symbole de l’humiliation ultime”, a-t-il déclaré en montrant pour la première fois le bracelet électronique qu’il est contraint de porter à la cheville gauche. “Ce qui est valable pour moi, c’est la loi de Dieu”, a-t-il ajouté dans des déclarations qui ont rapidement circulé sur les médias sociaux.La Cour suprême a confirmé lundi, à quatre voix contre une, les restrictions imposées à l’ancien président par le juge Moraes, lors d’une réunion en ligne qui s’est achevée peu avant minuit.Lors d’une conférence de presse, le député bolsonariste Sostenes Cavalcante a dénoncé une “censure” de la justice avec l’avertissement lancé lundi.La pression judiciaire s’accroit sur M. Bolsonaro en pleine crise diplomatique entre le Brésil et les Etats-Unis. Dénonçant une “chasse aux sorcières” à l’encontre de son allié, le président américain Donald Trump a menacé le Brésil de droits de douane supplémentaires de 50% à partir d’août. Lula a réprouvé un “chantage inacceptable”.Jair Bolsonaro voit dans son procès une “persécution” et risque plus de 40 ans de prison. Le parquet a demandé sa condamnation et celle de sept de ses collaborateurs de l’époque pour avoir essayé d’assurer leur “maintien autoritaire au pouvoir”.M. Bolsonaro est en outre inéligible jusqu’en 2030 pour désinformation sur le système de vote électronique utilisé pour le scrutin de 2022.Plaidant pour une large amnistie, il espère faire annuler son inéligibilité pour concourir à la présidentielle de 2026.

Fin des soldes d’été en France, les ventes en baisse

Les soldes d’été, ponctuées cette année par la canicule, s’achèvent mardi soir dans la plupart des régions de France avec des ventes moroses après un début d’année positif, et la question de la pertinence de cette période de promotions agite les entreprises du secteur.Les ventes en magasin ont baissé de 5% sur les trois premières semaines de soldes par rapport à la même période l’an passé, et les ventes en ligne de 3%, selon le panel d’enseignes de l’habillement de Retail Int. pour l’Alliance du Commerce.Seul Paris tire son épingle du jeu, avec un rebond de 3% après avoir pâti en 2024 des Jeux olympiques.”La période des soldes n’est plus ce qu’elle était il y a 10, 15, 20 ans, ça n’est plus la seule période promotionnelle de l’année”, a relevé auprès de l’AFP Yohann Petiot, directeur général de l’Alliance du Commerce.Il appelle néanmoins à “relativiser”: au premier semestre, les ventes ont progressé de 1,7% par rapport aux six premiers mois de 2024.Et il met en avant “une très belle météo au printemps et sur le début de l’été, donc beaucoup de Français (…) n’ont peut-être pas attendu (la) période de soldes”, débutée le 25 juin, pour faire leurs achats.Le démarrage des soldes s’est par ailleurs accompagné d’une vague de chaleur dans l’Hexagone, décourageant les consommateurs de se déplacer.”A part un peu en matinée, on n’a eu quasiment personne les jours de canicule, c’était vraiment très calme”, raconte ainsi une commerçante parisienne citée dans le Crocis, l’observatoire économique de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) Paris Ile-de-France, publié lundi.”Les soldes n’ont pas vraiment séduit cet été, en partie en raison des fortes chaleurs qui ont découragé la clientèle mais aussi d’une vampirisation par les ventes privées”, remarque cette étude.”Les ventes privées s’inscrivent de plus en plus dans le paysage”, ce qui “empiète sur la clientèle des soldes”, souligne Bénédicte Gualbert, responsable de cette enquête.- Les soldes restent “un moment unique” -Le résultat de ces quatre semaines de remises est “dans l’ensemble très moyen”, déplore Pierre Talamon, président de la Fédération nationale de l’habillement (FNH), faisant état d’un “manque d’appétence pour les soldes de la part du consommateur”.”On réclame de décaler les soldes en fin de saison”, a-t-il précisé à l’AFP, soulignant la nécessité d’acheter “mieux, mais moins”, d’un “changement de paradigme”.Malgré tout, les commerçants restent attachés à ce rendez-vous, qui reste “un moment unique parce que c’est le seul moment rassembleur et fédérateur de tout le commerce”, souligne Yohann Petiot.”Ce que nous disent les commerçants c’est qu’il y a toujours un effet un peu magique [des soldes], bien qu’émoussé par rapport à ce que c’était il y a 15 ans”, ajoute Bénédicte Gualbert.Yann Rivoallan, président de la Fédération française du prêt-à-porter féminin, pointe lui du doigt la concurrence des chinois Shein et Temu pour expliquer ces soldes médiocres.”Il y avait toutes les raisons pour que ça soit positif (…), malheureusement non”, souligne-t-il. “Vivement que la loi anti-fast-fashion sorte!”Adoptée à l’Assemblée nationale, puis, début juin, au Sénat, cette proposition de loi doit désormais faire l’objet d’un accord députés-sénateurs lors d’une commission mixte paritaire (CMP) attendue à l’automne.Pour Yann Rivoallan, il y a “quelque chose à réinventer” au niveau des soldes, “mais tant qu’il y a Shein et Temu qui font tout et n’importe quoi, ça nous empêche de construire un écosystème sain pour les clients”.

Nucléaire: l’Iran réaffirme son droit à l’enrichissement avant des pourparlers avec les Européens

L’Iran reconnaît que ses installations nucléaires ont été “sérieusement endommagées” par les bombardements américains mais n’entend pas renoncer à l’enrichissement d’uranium, a déclaré lundi son ministre des Affaires étrangères, avant des pourparlers prévus vendredi à Istanbul avec la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne.”C’est une question de fierté nationale”, a affirmé Abbas Araghchi à la chaîne de télévision américaine Fox News, en soulignant que tout futur accord sur le nucléaire iranien devra contenir le droit à l’enrichissement.Le président américain Donald Trump a aussitôt réitéré sa menace de bombarder à nouveau l’Iran s’il reprenait son programme d’enrichissement.”Abbas Araghchi, à propos des sites nucléaires iraniens: +Les dommages sont très graves, ils sont détruits+. Bien sûr qu’ils le sont, comme je l’ai dit, et nous recommencerons, si nécessaire!”, a-t-il écrit sur son réseau Truth Social.Le ministre iranien s’est dit “ouvert” à des discussions indirectes avec Washington, les deux pays ayant eu plusieurs cycles d’échanges avant les frappes américaines du 22 juin visant des sites nucléaires, mais exclu “pour le moment” des discussions directes.Entre-temps, l’Iran a dit tenir les pays européens pour responsables de l’échec de l’accord de 2015, les accusant lundi de ne pas avoir tenu leurs engagements.Téhéran, plusieurs puissances occidentales, la Chine et la Russie avaient trouvé cet accord qui prévoyait d’importantes restrictions au programme nucléaire iranien en échange d’une levée progressive des sanctions de l’ONU.Mais en 2018, les Etats-Unis se sont retirés unilatéralement de ce texte longuement négocié et ont réimposé leurs sanctions lors du premier mandat de Donald Trump (2017-2021).Paris, Londres et Berlin avaient assuré leur attachement à l’accord, disant vouloir poursuivre les échanges commerciaux avec l’Iran. Les sanctions onusiennes et européennes n’ont ainsi pas été rétablies.- “Fautifs” -Mais le dispositif envisagé par les pays européens pour compenser le retour des sanctions américaines a peiné à se concrétiser et nombre d’entreprises occidentales ont été contraintes de quitter l’Iran, confronté à une forte inflation et une crise économique.”Les parties européennes ont été fautives et négligentes dans la mise en oeuvre” de l’accord sur le nucléaire, a déclaré le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï.Ces propos interviennent avant une rencontre vendredi à Istanbul, confirmée par Ankara, entre l’Iran et des représentants de la France, du Royaume-Uni et de l’Allemagne.Ces trois pays accusent Téhéran de ne pas avoir respecté ses engagements sur le nucléaire et menacent de rétablir des sanctions en vertu d’une clause prévue par l’accord, ce que l’Iran cherche à éviter à tout prix.”Si aucune solution diplomatique n’est trouvée d’ici fin août, [le rétablissement des sanctions] reste une option”, a déclaré lundi le porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Martin Giese.Recourir à ce mécanisme “est dénué de sens, injustifiable et immoral”, a estimé de son côté Esmaïl Baghaï, arguant que l’Iran avait pris ses distances avec l’accord en représailles aux manquements des Occidentaux.Mardi, “une consultation trilatérale” avec la Russie et la Chine se tiendra à Téhéran pour discuter de ce dossier, a par ailleurs indiqué Esmaïl Baghaï lors d’une conférence hebdomadaire.- “Rôle constructif” -La Chine entend “jouer un rôle constructif en poussant les parties concernées à reprendre le dialogue et les négociations pour parvenir à une solution qui tienne compte des préoccupations légitimes de toutes les parties”, a souligné le ministère chinois des Affaires étrangères, interrogé sur ce rendez-vous.Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’Iran est l’unique pays non doté de l’arme nucléaire à enrichir de l’uranium à un niveau élevé (60%), bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l’accord de 2015.Pour fabriquer une bombe, l’enrichissement doit être poussé jusqu’à 90%, d’après l’AIEA.Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël, ennemi juré de la République islamique, soupçonnent de longue date l’Iran de vouloir se doter de la bombe atomique. Téhéran se défend vigoureusement d’avoir de telles ambitions militaires mais insiste sur son droit au nucléaire pour des besoins civils, notamment pour l’énergie.L’Iran et les Etats-Unis avaient tenu depuis avril cinq cycles de discussions sur le nucléaire, avant l’attaque lancée par Israël le 13 juin contre l’Iran, qui a déclenché une guerre de 12 jours.

Nucléaire: l’Iran réaffirme son droit à l’enrichissement avant des pourparlers avec les Européens

L’Iran reconnaît que ses installations nucléaires ont été “sérieusement endommagées” par les bombardements américains mais n’entend pas renoncer à l’enrichissement d’uranium, a déclaré lundi son ministre des Affaires étrangères, avant des pourparlers prévus vendredi à Istanbul avec la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne.”C’est une question de fierté nationale”, a affirmé Abbas Araghchi à la chaîne de télévision américaine Fox News, en soulignant que tout futur accord sur le nucléaire iranien devra contenir le droit à l’enrichissement.Le président américain Donald Trump a aussitôt réitéré sa menace de bombarder à nouveau l’Iran s’il reprenait son programme d’enrichissement.”Abbas Araghchi, à propos des sites nucléaires iraniens: +Les dommages sont très graves, ils sont détruits+. Bien sûr qu’ils le sont, comme je l’ai dit, et nous recommencerons, si nécessaire!”, a-t-il écrit sur son réseau Truth Social.Le ministre iranien s’est dit “ouvert” à des discussions indirectes avec Washington, les deux pays ayant eu plusieurs cycles d’échanges avant les frappes américaines du 22 juin visant des sites nucléaires, mais exclu “pour le moment” des discussions directes.Entre-temps, l’Iran a dit tenir les pays européens pour responsables de l’échec de l’accord de 2015, les accusant lundi de ne pas avoir tenu leurs engagements.Téhéran, plusieurs puissances occidentales, la Chine et la Russie avaient trouvé cet accord qui prévoyait d’importantes restrictions au programme nucléaire iranien en échange d’une levée progressive des sanctions de l’ONU.Mais en 2018, les Etats-Unis se sont retirés unilatéralement de ce texte longuement négocié et ont réimposé leurs sanctions lors du premier mandat de Donald Trump (2017-2021).Paris, Londres et Berlin avaient assuré leur attachement à l’accord, disant vouloir poursuivre les échanges commerciaux avec l’Iran. Les sanctions onusiennes et européennes n’ont ainsi pas été rétablies.- “Fautifs” -Mais le dispositif envisagé par les pays européens pour compenser le retour des sanctions américaines a peiné à se concrétiser et nombre d’entreprises occidentales ont été contraintes de quitter l’Iran, confronté à une forte inflation et une crise économique.”Les parties européennes ont été fautives et négligentes dans la mise en oeuvre” de l’accord sur le nucléaire, a déclaré le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï.Ces propos interviennent avant une rencontre vendredi à Istanbul, confirmée par Ankara, entre l’Iran et des représentants de la France, du Royaume-Uni et de l’Allemagne.Ces trois pays accusent Téhéran de ne pas avoir respecté ses engagements sur le nucléaire et menacent de rétablir des sanctions en vertu d’une clause prévue par l’accord, ce que l’Iran cherche à éviter à tout prix.”Si aucune solution diplomatique n’est trouvée d’ici fin août, [le rétablissement des sanctions] reste une option”, a déclaré lundi le porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Martin Giese.Recourir à ce mécanisme “est dénué de sens, injustifiable et immoral”, a estimé de son côté Esmaïl Baghaï, arguant que l’Iran avait pris ses distances avec l’accord en représailles aux manquements des Occidentaux.Mardi, “une consultation trilatérale” avec la Russie et la Chine se tiendra à Téhéran pour discuter de ce dossier, a par ailleurs indiqué Esmaïl Baghaï lors d’une conférence hebdomadaire.- “Rôle constructif” -La Chine entend “jouer un rôle constructif en poussant les parties concernées à reprendre le dialogue et les négociations pour parvenir à une solution qui tienne compte des préoccupations légitimes de toutes les parties”, a souligné le ministère chinois des Affaires étrangères, interrogé sur ce rendez-vous.Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’Iran est l’unique pays non doté de l’arme nucléaire à enrichir de l’uranium à un niveau élevé (60%), bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l’accord de 2015.Pour fabriquer une bombe, l’enrichissement doit être poussé jusqu’à 90%, d’après l’AIEA.Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël, ennemi juré de la République islamique, soupçonnent de longue date l’Iran de vouloir se doter de la bombe atomique. Téhéran se défend vigoureusement d’avoir de telles ambitions militaires mais insiste sur son droit au nucléaire pour des besoins civils, notamment pour l’énergie.L’Iran et les Etats-Unis avaient tenu depuis avril cinq cycles de discussions sur le nucléaire, avant l’attaque lancée par Israël le 13 juin contre l’Iran, qui a déclenché une guerre de 12 jours.

L’OMS dénonce des attaques contre ses locaux à Gaza, où Israël étend ses opérations

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a dénoncé lundi des attaques israéliennes contre plusieurs de ses locaux de la bande de Gaza, visée par une nouvelle offensive terrestre dans sa partie centre.Vingt-cinq pays dont la France et le Royaume-Uni ont appelé à la fin immédiate de la guerre déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023.Mais malgré les appels internationaux à cesser le conflit qui a plongé le territoire palestinien dans une grave crise humanitaire, l’armée israélienne a indiqué étendre ses opérations militaires à Deir al-Balah, sommant les habitants d’évacuer les lieux.Dans la soirée, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a indiqué sur X que des soldats israéliens étaient entrés dans la résidence du personnel de l’agence onusienne dans ce secteur. Ces militaires ont “(forcé) des femmes et des enfants à évacuer les lieux à pied”, tandis que “le personnel masculin et des membres de leur famille ont été menottés, déshabillés, interrogés sur place et contrôlés sous la menace d’une arme”, a décrit M. Tedros.Selon le Bureau des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha), entre 50.000 et 80.000 personnes se trouvaient alors dans la zone, où la Défense civile de la bande de Gaza et des témoins ont fait état lundi de tirs d’artillerie.Des familles entières se sont mises en route, transportant leurs affaires à bout de bras ou sur des charrettes tirées par des ânes en direction du sud, d’après des correspondants de l’AFP sur place.- “Aucun endroit sûr” -Hamdi Abou Moughsib, 50 ans, raconte à l’AFP que lui et sa famille ont fui dès l’aube vers le nord, après une nuit de bombardements intenses.”Nous avons vu des chars avancer sur plus d’un kilomètre depuis Khan Younès (sud) en direction du sud-est de Deir al-Balah (…). Il n’y a aucun endroit sûr dans la bande de Gaza”, affirme-t-il.Selon l’OCHA, 87,8% du territoire de Gaza sont désormais soumis à un ordre d’évacuation israélien ou inclus dans une zone militarisée israélienne.”Il y a plusieurs blessés, mais personne ne peut accéder à la zone pour les évacuer”, a déclaré à l’AFP Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile de Gaza.Selon lui, au moins 15 personnes ont été tuées depuis l’aube dans différents secteurs de la bande de Gaza.L’armée israélienne a annoncé lundi soir la mort d’un soldat, “tombé au combat”, dans le sud de la bande de Gaza.Les ministres des Affaires étrangères de 25 pays – parmi lesquels figurent la France, le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie – ont appelé à ce que la guerre à Gaza cesse “immédiatement”.”La souffrance des civils à Gaza a atteint de nouveaux sommets”, estiment-ils dans un communiqué conjoint, dénonçant “le refus du gouvernement israélien de fournir une aide humanitaire essentielle à la population”.Le directeur de l’OMS, qui a également condamné lundi l’attaque du principal entrepôt de l’OMS à Deir el-Balah, a fait écho à cet appel sur X: “Un cessez-le-feu n’est pas seulement nécessaire, il n’a que trop tardé”.Si l’Egypte voisine a salué l’appel des 25, le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar a condamné cet appel, soulignant que le soutien du Hamas à ce communiqué prouvait que les signataires faisaient “fausse route”, dans un message sur X.”Dégoûtant! 25 nations mettent la pression sur Israël au lieu de le faire sur les sauvages du Hamas!”, a de son côté affirmé sur X Mike Huckabee, l’ambassadeur américain en Israël.Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres est lui “atterré” par les conditions humanitaires à Gaza, a déclaré lundi son porte-parole Stéphane Dujarric.- “Choquées” -Selon l’ONU, les quelque 2,4 millions d’habitants de Gaza sont menacés de famine après plus de 21 mois de conflit, déclenché par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023.L’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) s’est alarmée lundi d’une malnutrition grandissante dans le territoire palestinien. “Levez le siège et laissez l’aide humanitaire entrer”, implorait-elle.”Les bombardements ont lieu tout autour de notre bureau, et les véhicules militaires se trouvent à seulement 400 mètres de nos collègues et de leurs familles”, a raconté Mai Elawawda, chargée de communication à Gaza pour l’ONG médicale britannique Medical Aid for Palestinians.Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne n’a pas commenté.En Israël, des familles d’otages retenus dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023 se sont dites “choquées” par les informations faisant état d’une offensive de l’armée dans le secteur de Deir el-Balah, craignant pour la sécurité de leurs proches.L’attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.Sur les 251 personnes également enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne. Israël a juré de détruire le Hamas et a lancé en représailles une offensive destructrice dans laquelle au moins 59.029 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l’ONU.

L’OMS dénonce des attaques contre ses locaux à Gaza, où Israël étend ses opérations

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a dénoncé lundi des attaques israéliennes contre plusieurs de ses locaux de la bande de Gaza, visée par une nouvelle offensive terrestre dans sa partie centre.Vingt-cinq pays dont la France et le Royaume-Uni ont appelé à la fin immédiate de la guerre déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023.Mais malgré les appels internationaux à cesser le conflit qui a plongé le territoire palestinien dans une grave crise humanitaire, l’armée israélienne a indiqué étendre ses opérations militaires à Deir al-Balah, sommant les habitants d’évacuer les lieux.Dans la soirée, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a indiqué sur X que des soldats israéliens étaient entrés dans la résidence du personnel de l’agence onusienne dans ce secteur. Ces militaires ont “(forcé) des femmes et des enfants à évacuer les lieux à pied”, tandis que “le personnel masculin et des membres de leur famille ont été menottés, déshabillés, interrogés sur place et contrôlés sous la menace d’une arme”, a décrit M. Tedros.Selon le Bureau des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha), entre 50.000 et 80.000 personnes se trouvaient alors dans la zone, où la Défense civile de la bande de Gaza et des témoins ont fait état lundi de tirs d’artillerie.Des familles entières se sont mises en route, transportant leurs affaires à bout de bras ou sur des charrettes tirées par des ânes en direction du sud, d’après des correspondants de l’AFP sur place.- “Aucun endroit sûr” -Hamdi Abou Moughsib, 50 ans, raconte à l’AFP que lui et sa famille ont fui dès l’aube vers le nord, après une nuit de bombardements intenses.”Nous avons vu des chars avancer sur plus d’un kilomètre depuis Khan Younès (sud) en direction du sud-est de Deir al-Balah (…). Il n’y a aucun endroit sûr dans la bande de Gaza”, affirme-t-il.Selon l’OCHA, 87,8% du territoire de Gaza sont désormais soumis à un ordre d’évacuation israélien ou inclus dans une zone militarisée israélienne.”Il y a plusieurs blessés, mais personne ne peut accéder à la zone pour les évacuer”, a déclaré à l’AFP Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile de Gaza.Selon lui, au moins 15 personnes ont été tuées depuis l’aube dans différents secteurs de la bande de Gaza.L’armée israélienne a annoncé lundi soir la mort d’un soldat, “tombé au combat”, dans le sud de la bande de Gaza.Les ministres des Affaires étrangères de 25 pays – parmi lesquels figurent la France, le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie – ont appelé à ce que la guerre à Gaza cesse “immédiatement”.”La souffrance des civils à Gaza a atteint de nouveaux sommets”, estiment-ils dans un communiqué conjoint, dénonçant “le refus du gouvernement israélien de fournir une aide humanitaire essentielle à la population”.Le directeur de l’OMS, qui a également condamné lundi l’attaque du principal entrepôt de l’OMS à Deir el-Balah, a fait écho à cet appel sur X: “Un cessez-le-feu n’est pas seulement nécessaire, il n’a que trop tardé”.Si l’Egypte voisine a salué l’appel des 25, le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar a condamné cet appel, soulignant que le soutien du Hamas à ce communiqué prouvait que les signataires faisaient “fausse route”, dans un message sur X.”Dégoûtant! 25 nations mettent la pression sur Israël au lieu de le faire sur les sauvages du Hamas!”, a de son côté affirmé sur X Mike Huckabee, l’ambassadeur américain en Israël.Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres est lui “atterré” par les conditions humanitaires à Gaza, a déclaré lundi son porte-parole Stéphane Dujarric.- “Choquées” -Selon l’ONU, les quelque 2,4 millions d’habitants de Gaza sont menacés de famine après plus de 21 mois de conflit, déclenché par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023.L’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) s’est alarmée lundi d’une malnutrition grandissante dans le territoire palestinien. “Levez le siège et laissez l’aide humanitaire entrer”, implorait-elle.”Les bombardements ont lieu tout autour de notre bureau, et les véhicules militaires se trouvent à seulement 400 mètres de nos collègues et de leurs familles”, a raconté Mai Elawawda, chargée de communication à Gaza pour l’ONG médicale britannique Medical Aid for Palestinians.Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne n’a pas commenté.En Israël, des familles d’otages retenus dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023 se sont dites “choquées” par les informations faisant état d’une offensive de l’armée dans le secteur de Deir el-Balah, craignant pour la sécurité de leurs proches.L’attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.Sur les 251 personnes également enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne. Israël a juré de détruire le Hamas et a lancé en représailles une offensive destructrice dans laquelle au moins 59.029 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l’ONU.