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A Ryad, un sommet arabe pour se concerter face au projet de Trump pour Gaza

Des pays du Golfe, l’Egypte et la Jordanie ont tenu vendredi un sommet “informel” à Ryad, pour discuter d’un plan alternatif au projet de Donald Trump de placer Gaza sous contrôle américain et de déplacer la population du territoire palestinien dévasté par la guerre.”Les discussions étaient confidentielles”, a précisé à l’AFP une source proche du gouvernement saoudien alors qu’aucun communiqué officiel n’a été publié à l’issue de la rencontre. La source a fait état de l'”absence” du sultanat d’Oman, les cinq autres pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ayant participé au sommet.Les médias officiels saoudiens ont évoqué une “rencontre fraternelle, informelle”, qui a permis d’aborder selon l’agence SPA “les efforts conjoints pour la cause palestinienne et l’évolution de la situation dans la bande de Gaza”.La chaîne Al Ekhbariya a publié une photo de groupe des participants, souriant, avec le roi Abdallah II de Jordanie et le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, sans cravate. La présidence égyptienne a annoncé, dans un communiqué, que le président Sissi a quitté Ryad après avoir participé à une “rencontre informelle autour de la question palestinienne”.Dès avant la rencontre, l’Arabie saoudite a tenté de modérer les attentes en qualifiant la rencontre d'”informelle”, précisant que ses décisions figureraient à l’ordre du jour du sommet arabe prévu en Egypte le 4 mars.La vision du président américain pour Gaza a fait l’objet d’un large consensus arabe mais des divergences pourraient apparaître quant à la question de la gouvernance future du territoire palestinien et du financement de sa reconstruction, soulignent diplomates et experts.”Nous sommes à un tournant historique majeur du conflit israélo-arabe ou israélo-palestinien (…) où les Etats-Unis, sous la présidence de Trump, pourraient instaurer de nouvelles réalités irréversibles sur le terrain”, estime Andreas Krieg, du King’s College de Londres. Il s’agit selon lui de la rencontre “la plus importante depuis très longtemps” dans la région.La bande de Gaza a été ravagée par 15 mois de guerre entre Israël et le Hamas, qui a pris le pouvoir dans le petit territoire en 2007. Elle a été déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023.Sa reconstruction est estimée à plus de 53 milliards de dollars, selon l’ONU.Le président américain propose le déplacement de ses 2,4 millions d’habitants en Jordanie et en Egypte et la transformation du petit territoire palestinien en “Riviera du Moyen-Orient”.Son projet a soulevé un tollé international, Israël l’a toutefois soutenu.Le roi de Jordanie avait indiqué la semaine dernière devant des journalistes à Washington que l’Egypte présenterait une réponse au projet de Donald Trump.- Plan égyptien -La réunion devait se pencher sur un “plan égyptien de reconstruction” de la bande de Gaza, avait indiqué une source proche du gouvernement saoudien.L’Egypte n’a pas officiellement évoqué son plan, mais selon Mohammed Hegazy, membre du Conseil égyptien des affaires étrangères, un groupe de réflexion influent au Caire, il est composé de trois phases étalées sur trois à cinq ans.”Pendant la première phase, de six mois, (…) des équipements lourds déblaieront les décombres et trois zones sécurisées pour reloger les déplacés seront aménagées”, explique l’ex-diplomate. “Des logements mobiles seront fournis.”La seconde phase nécessitera “une conférence internationale sur la reconstruction”, précise-t-il.Et la troisième visera à “relancer un processus politique en vue d’une solution à deux Etats”, israélien et palestinien vivant côte à côte, pour régler ce conflit vieux de plusieurs décennies, ajoute-t-il. Une solution rejetée par Israël.”Le plus grand défi du plan égyptien est son financement”, a indiqué un diplomate arabe à l’AFP, tout comme la question particulièrement sensible de la gouvernance de Gaza après la guerre.Pour Andreas Krieg, c’est “une occasion exceptionnelle pour les Saoudiens de mobiliser l’ensemble des pays du Conseil de coopération du Golfe, ainsi que l’Egypte et la Jordanie, afin de définir une position commune” face au projet de Donald Trump.

A Ryad, un sommet arabe pour se concerter face au projet de Trump pour Gaza

Des pays du Golfe, l’Egypte et la Jordanie ont tenu vendredi un sommet “informel” à Ryad, pour discuter d’un plan alternatif au projet de Donald Trump de placer Gaza sous contrôle américain et de déplacer la population du territoire palestinien dévasté par la guerre.”Les discussions étaient confidentielles”, a précisé à l’AFP une source proche du gouvernement saoudien alors qu’aucun communiqué officiel n’a été publié à l’issue de la rencontre. La source a fait état de l'”absence” du sultanat d’Oman, les cinq autres pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ayant participé au sommet.Les médias officiels saoudiens ont évoqué une “rencontre fraternelle, informelle”, qui a permis d’aborder selon l’agence SPA “les efforts conjoints pour la cause palestinienne et l’évolution de la situation dans la bande de Gaza”.La chaîne Al Ekhbariya a publié une photo de groupe des participants, souriant, avec le roi Abdallah II de Jordanie et le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, sans cravate. La présidence égyptienne a annoncé, dans un communiqué, que le président Sissi a quitté Ryad après avoir participé à une “rencontre informelle autour de la question palestinienne”.Dès avant la rencontre, l’Arabie saoudite a tenté de modérer les attentes en qualifiant la rencontre d'”informelle”, précisant que ses décisions figureraient à l’ordre du jour du sommet arabe prévu en Egypte le 4 mars.La vision du président américain pour Gaza a fait l’objet d’un large consensus arabe mais des divergences pourraient apparaître quant à la question de la gouvernance future du territoire palestinien et du financement de sa reconstruction, soulignent diplomates et experts.”Nous sommes à un tournant historique majeur du conflit israélo-arabe ou israélo-palestinien (…) où les Etats-Unis, sous la présidence de Trump, pourraient instaurer de nouvelles réalités irréversibles sur le terrain”, estime Andreas Krieg, du King’s College de Londres. Il s’agit selon lui de la rencontre “la plus importante depuis très longtemps” dans la région.La bande de Gaza a été ravagée par 15 mois de guerre entre Israël et le Hamas, qui a pris le pouvoir dans le petit territoire en 2007. Elle a été déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023.Sa reconstruction est estimée à plus de 53 milliards de dollars, selon l’ONU.Le président américain propose le déplacement de ses 2,4 millions d’habitants en Jordanie et en Egypte et la transformation du petit territoire palestinien en “Riviera du Moyen-Orient”.Son projet a soulevé un tollé international, Israël l’a toutefois soutenu.Le roi de Jordanie avait indiqué la semaine dernière devant des journalistes à Washington que l’Egypte présenterait une réponse au projet de Donald Trump.- Plan égyptien -La réunion devait se pencher sur un “plan égyptien de reconstruction” de la bande de Gaza, avait indiqué une source proche du gouvernement saoudien.L’Egypte n’a pas officiellement évoqué son plan, mais selon Mohammed Hegazy, membre du Conseil égyptien des affaires étrangères, un groupe de réflexion influent au Caire, il est composé de trois phases étalées sur trois à cinq ans.”Pendant la première phase, de six mois, (…) des équipements lourds déblaieront les décombres et trois zones sécurisées pour reloger les déplacés seront aménagées”, explique l’ex-diplomate. “Des logements mobiles seront fournis.”La seconde phase nécessitera “une conférence internationale sur la reconstruction”, précise-t-il.Et la troisième visera à “relancer un processus politique en vue d’une solution à deux Etats”, israélien et palestinien vivant côte à côte, pour régler ce conflit vieux de plusieurs décennies, ajoute-t-il. Une solution rejetée par Israël.”Le plus grand défi du plan égyptien est son financement”, a indiqué un diplomate arabe à l’AFP, tout comme la question particulièrement sensible de la gouvernance de Gaza après la guerre.Pour Andreas Krieg, c’est “une occasion exceptionnelle pour les Saoudiens de mobiliser l’ensemble des pays du Conseil de coopération du Golfe, ainsi que l’Egypte et la Jordanie, afin de définir une position commune” face au projet de Donald Trump.

Netanyahu jure de punir le Hamas qui reconnaît une “possible erreur” dans la remise du corps d’une otage

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a juré vendredi de punir le Hamas qui a reconnu une “possible erreur” après avoir remis à Israël les corps des deux enfants de la famille Bibas mais sans leur mère comme promis, provoquant effroi et indignation.Dénonçant une violation de la trêve en vigueur à Gaza, les autorités israéliennes ont annoncé qu’un corps remis jeudi par le Hamas avec ceux des enfants n’était pas, comme l’affirmait le mouvement islamiste palestinien, celui de l’otage Shiri Bibas, mais d’une femme à Gaza.Le Hamas a reconnu “une possible erreur”, soulignant n’avoir “aucun intérêt à ne pas se conformer” à l’accord de cessez-le-feu à Gaza ou “retenir des corps” d’otages.Malgré ces développements, il a confirmé qu’il libèrerait samedi six otages israéliens, dans le cadre de l’accord de trêve à Gaza, entré en vigueur le 19 janvier après 15 mois de guerre dévastatrice. Selon le Club des prisonniers palestiniens, 602 détenus palestiniens doivent en échange sortir des prisons israéliennes.Dans la soirée, le Comité international de la Croix-Rouge a indiqué avoir transféré de Gaza une nouvelle dépouille aux autorités israéliennes, sans être en mesure de savoir s’il s’agit de celui de Shiri Bibas.”A la demande des parties, une équipe du CICR a reçu une dépouille, qui a ensuite été transférée aux autorités israéliennes”, a indiqué un porte-parole à l’AFP.Les corps d’Ariel et Kfir Bibas, âgés respectivement de quatre ans et huit mois et demi lors de leur enlèvement ont été restitués avec celui d’Oded Lifshitz, un otage octogénaire.- “Des monstres” -“Sur la base des indicateurs de diagnostic” ils “ont été brutalement tués en captivité en novembre 2023 par des terroristes palestiniens”, a affirmé l’armée israélienne, qui a ensuite dit que leurs meurtriers avaient agi “à mains nues”.Alors que les deux enfants Bibas et leur mère, ont été élevés au rang de symboles en Israël depuis l’attaque du 7-Octobre, M. Netanyahu a dénoncé des “meurtres horribles” commis par “des monstres”.”Avec un cynisme inimaginable, ils n’ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants (…) et ont placé le corps d’une femme de Gaza dans le cercueil”, avait-il déclaré plus tôt. Il a promis d’agir pour que le Hamas “paie le prix de cette violation cruelle et perverse de l’accord”.Kfir Bibas était le plus jeune des 251 otages enlevés le 7-Octobre, dont 67 sont toujours captifs à Gaza, parmi lesquels plus de 30 morts, selon l’armée. Son père a été libéré de Gaza le 1er février dernier.Par la voix de son porte-parole, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a souligné qu’il était “impératif de respecter la dignité des personnes décédées et de veiller à ce que leurs dépouilles soient rendues à leurs familles conformément” au droit international.  – Négociations retardées – C’était la première fois que le Hamas remettait des corps d’otages depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par son attaque du 7-Octobre. Plusieurs otages morts ont été retrouvés par l’armée israélienne durant ses opérations dans le territoire palestinien. Les dépouilles ont été restituées dans le cadre de la première phase de l’accord de trêve à Gaza conclu via les médiateurs – Egypte, Qatar, Etats-Unis.Au cours de la première phase de l’accord, devant s’achever le 1er mars, 22 otages israéliens ont été remis à Israël, contre la libération de plus de 1.100 prisonniers palestiniens, au cours de cinq échanges successifs.Selon le Hamas, les six otages devant être libérés samedi sont les derniers captifs vivants devant rentrer en Israël d’ici le 1er mars. Au total, 33 otages, dont huit morts, doivent être remis par le Hamas en échange de 1.900 Palestiniens détenus par Israël durant la première phase de l’accord. Mercredi, le Hamas s’est dit prêt à libérer “en une seule fois”, et non plus en étapes successives, tous les otages encore retenus à Gaza lors de la deuxième phase.Mais les négociations indirectes sur cette deuxième étape, censée mettre fin définitivement à la guerre, ont été retardées, les deux parties s’accusant mutuellement de violations de la trêve. La troisième et dernière phase doit en principe porter sur la reconstruction de Gaza.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.214 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.L’offensive israélienne de représailles a fait au moins 48.319 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU. Elle a provoqué un désastre humanitaire dans le territoire assiégé.

Netanyahu jure de punir le Hamas qui reconnaît une “possible erreur” dans la remise du corps d’une otage

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a juré vendredi de punir le Hamas qui a reconnu une “possible erreur” après avoir remis à Israël les corps des deux enfants de la famille Bibas mais sans leur mère comme promis, provoquant effroi et indignation.Dénonçant une violation de la trêve en vigueur à Gaza, les autorités israéliennes ont annoncé qu’un corps remis jeudi par le Hamas avec ceux des enfants n’était pas, comme l’affirmait le mouvement islamiste palestinien, celui de l’otage Shiri Bibas, mais d’une femme à Gaza.Le Hamas a reconnu “une possible erreur”, soulignant n’avoir “aucun intérêt à ne pas se conformer” à l’accord de cessez-le-feu à Gaza ou “retenir des corps” d’otages.Malgré ces développements, il a confirmé qu’il libèrerait samedi six otages israéliens, dans le cadre de l’accord de trêve à Gaza, entré en vigueur le 19 janvier après 15 mois de guerre dévastatrice. Selon le Club des prisonniers palestiniens, 602 détenus palestiniens doivent en échange sortir des prisons israéliennes.Dans la soirée, le Comité international de la Croix-Rouge a indiqué avoir transféré de Gaza une nouvelle dépouille aux autorités israéliennes, sans être en mesure de savoir s’il s’agit de celui de Shiri Bibas.”A la demande des parties, une équipe du CICR a reçu une dépouille, qui a ensuite été transférée aux autorités israéliennes”, a indiqué un porte-parole à l’AFP.Les corps d’Ariel et Kfir Bibas, âgés respectivement de quatre ans et huit mois et demi lors de leur enlèvement ont été restitués avec celui d’Oded Lifshitz, un otage octogénaire.- “Des monstres” -“Sur la base des indicateurs de diagnostic” ils “ont été brutalement tués en captivité en novembre 2023 par des terroristes palestiniens”, a affirmé l’armée israélienne, qui a ensuite dit que leurs meurtriers avaient agi “à mains nues”.Alors que les deux enfants Bibas et leur mère, ont été élevés au rang de symboles en Israël depuis l’attaque du 7-Octobre, M. Netanyahu a dénoncé des “meurtres horribles” commis par “des monstres”.”Avec un cynisme inimaginable, ils n’ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants (…) et ont placé le corps d’une femme de Gaza dans le cercueil”, avait-il déclaré plus tôt. Il a promis d’agir pour que le Hamas “paie le prix de cette violation cruelle et perverse de l’accord”.Kfir Bibas était le plus jeune des 251 otages enlevés le 7-Octobre, dont 67 sont toujours captifs à Gaza, parmi lesquels plus de 30 morts, selon l’armée. Son père a été libéré de Gaza le 1er février dernier.Par la voix de son porte-parole, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a souligné qu’il était “impératif de respecter la dignité des personnes décédées et de veiller à ce que leurs dépouilles soient rendues à leurs familles conformément” au droit international.  – Négociations retardées – C’était la première fois que le Hamas remettait des corps d’otages depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par son attaque du 7-Octobre. Plusieurs otages morts ont été retrouvés par l’armée israélienne durant ses opérations dans le territoire palestinien. Les dépouilles ont été restituées dans le cadre de la première phase de l’accord de trêve à Gaza conclu via les médiateurs – Egypte, Qatar, Etats-Unis.Au cours de la première phase de l’accord, devant s’achever le 1er mars, 22 otages israéliens ont été remis à Israël, contre la libération de plus de 1.100 prisonniers palestiniens, au cours de cinq échanges successifs.Selon le Hamas, les six otages devant être libérés samedi sont les derniers captifs vivants devant rentrer en Israël d’ici le 1er mars. Au total, 33 otages, dont huit morts, doivent être remis par le Hamas en échange de 1.900 Palestiniens détenus par Israël durant la première phase de l’accord. Mercredi, le Hamas s’est dit prêt à libérer “en une seule fois”, et non plus en étapes successives, tous les otages encore retenus à Gaza lors de la deuxième phase.Mais les négociations indirectes sur cette deuxième étape, censée mettre fin définitivement à la guerre, ont été retardées, les deux parties s’accusant mutuellement de violations de la trêve. La troisième et dernière phase doit en principe porter sur la reconstruction de Gaza.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.214 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.L’offensive israélienne de représailles a fait au moins 48.319 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU. Elle a provoqué un désastre humanitaire dans le territoire assiégé.

Trump repart à la charge contre Zelensky et l’appelle à parler à Poutine

Donald Trump a estimé vendredi que Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine allaient “devoir se parler”, tout en repartant à la charge contre le président ukrainien, au moment où se négocie un accord que celui-ci veut “équitable” sur l’accès des Etats-Unis aux minerais stratégiques de l’Ukraine, en contrepartie de leur soutien.”Le président Poutine et le président Zelensky vont devoir se parler” pour “mettre fin au massacre de millions de personnes”, a lancé vendredi soir le président américain depuis son Bureau ovale de la Maison Blanche.Lors de son message vidéo du soir diffusé sur les réseaux sociaux à destination des Ukrainiens, M. Zelensky avait un peu plus tôt expliqué que l’Ukraine et les Etats-Unis travaillaient “sur un projet d’accord” portant sur les minerais.”L’essentiel est d’en définir les détails afin qu’il puisse fonctionner. J’espère un résultat – un résultat équitable”, a-t-il déclaré.Début février, le président américain avait annoncé vouloir négocier un accord avec l’Ukraine pour obtenir un accès à 50% de ses minerais stratégiques en échange de l’aide américaine déjà livrée.Une première version avait été rejetée avec courroux par Volodymyr Zelensky, qui avait souligné que son pays n’était “pas à vendre”, et avait répété sa proposition de négocier des “investissements” américains en échange de “garanties de sécurité” face à la Russie.Le président américain a aussi à nouveau attaqué vendredi son homologue ukrainien.”J’ai eu de très bonnes discussions avec Poutine, et j’ai eu des discussions pas aussi bonnes avec l’Ukraine. Ils n’ont aucune carte en main, mais ils la jouent dur”, a observé Donald Trump. “Nous n’allons pas laisser cela continuer”, a-t-il ajouté.- Trump “très frustré” -“Cela fait trois ans que (M. Zelensky) est en réunion et rien n’a été fait”, a accusé le président américain, dans un entretien avec Fox Radio. “Je ne pense donc pas qu’il soit très important pour participer à des réunions”.Donald Trump a également une nouvelle fois refusé de blâmer frontalement Moscou pour l’invasion de l’Ukraine en février 2022. Les dirigeants occidentaux “n’auraient pas dû (la) laisser attaquer”, a-t-il dit. Il a ciblé le président français, Emmanuel Macron, et le Premier ministre britannique, Keir Starmer, qui selon lui n’ont “rien fait” pour mettre un terme à la guerre. Les deux dirigeants sont attendus, séparément, la semaine prochaine à la Maison Blanche.Autre signe des tensions croissantes entre les deux pays, les Etats-Unis ont proposé vendredi un projet de résolution à l’Assemblée générale de l’ONU qui réclame “une fin rapide” du conflit en Ukraine sans mention du respect de l’intégrité territoriale du pays.Ce texte préparé pour marquer lundi le troisième anniversaire de l’invasion russe entre en concurrence avec un autre document élaboré par les Ukrainiens et les Européens, et se contente d’une formulation laconique qui tranche avec les précédents textes de l’Assemblée clairement en soutien à l’Ukraine.Le projet de résolution américaine “est une bonne idée”, a d’ailleurs commenté l’ambassadeur russe à l’ONU, Vassili Nebenzia.Les nouvelles déclarations de Donald Trump, après de premières invectives virulentes un peu plus tôt cette semaine qui avaient suscité une vive réaction de Kiev et la stupéfaction de ses alliés européens, interviennent au moment où la visite de l’émissaire du président américain en Ukraine, Keith Kellogg, semblait avoir apaisé la situation. M. Zelensky avait dit avoir eu avec M. Kellogg des échanges “productifs”, et celui-ci l’avait qualifié de “dirigeant courageux et assiégé d’une nation en guerre”.- Avancées russes -Le gouvernement allemand, après un entretien entre M. Zelensky et le chancelier Olaf Scholz, a de son côté à nouveau souligné vendredi que Kiev et Berlin s’entendaient sur le fait que “l’Ukraine devait être à la table des discussions”, ainsi que l’Europe.”L’Europe doit et peut faire beaucoup plus pour garantir la paix”, a résumé le président ukrainien dans son message vendredi soir. “Nous avons des propositions claires avec nos partenaires européens”, a-t-il dit.Concernant le projet d’accord sur les minerais stratégiques, le conseiller à la sécurité nationale de M. Trump, Mike Waltz, s’est montré très pressant vendredi, assurant que l’Ukraine allait le signer “à très court terme”.C’est après le rejet par l’Ukraine de la proposition de Washington concernant ses ressources naturelles que les tensions entre Kiev et Washington s’étaient accrues, Donald Trump accusant M. Zelensky d’être un “dictateur” tout en amorçant un brusque rapprochement avec le Kremlin. Un tournant très dangereux pour l’Ukraine, dont les Etats-Unis étaient un pourvoyeur clé d’aide militaire et financière.Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a lui réaffirmé vendredi que le président Vladimir Poutine était “ouvert” à des pourparlers de paix.La Russie exige notamment que Kiev lui cède quatre régions ukrainiennes en plus de la Crimée annexée en 2014, et que l’Ukraine n’adhère jamais à l’Otan. Des conditions inacceptables pour les autorités ukrainiennes qui demandent à ses alliés des garanties de sécurités solides pour dissuader la Russie de l’envahir à nouveau.M. Trump et ses collaborateurs ont jugé “irréaliste” une adhésion de l’Ukraine à l’Otan et son ambition de reprendre ses territoires perdus à la Russie.La situation reste difficile pour les troupes ukrainiennes sur le terrain. L’armée russe a encore revendiqué vendredi la prise de deux localités situées dans la région de Donetsk (est de l’Ukraine).

Trump repart à la charge contre Zelensky et l’appelle à parler à Poutine

Donald Trump a estimé vendredi que Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine allaient “devoir se parler”, tout en repartant à la charge contre le président ukrainien, au moment où se négocie un accord que celui-ci veut “équitable” sur l’accès des Etats-Unis aux minerais stratégiques de l’Ukraine, en contrepartie de leur soutien.”Le président Poutine et le président Zelensky vont devoir se parler” pour “mettre fin au massacre de millions de personnes”, a lancé vendredi soir le président américain depuis son Bureau ovale de la Maison Blanche.Lors de son message vidéo du soir diffusé sur les réseaux sociaux à destination des Ukrainiens, M. Zelensky avait un peu plus tôt expliqué que l’Ukraine et les Etats-Unis travaillaient “sur un projet d’accord” portant sur les minerais.”L’essentiel est d’en définir les détails afin qu’il puisse fonctionner. J’espère un résultat – un résultat équitable”, a-t-il déclaré.Début février, le président américain avait annoncé vouloir négocier un accord avec l’Ukraine pour obtenir un accès à 50% de ses minerais stratégiques en échange de l’aide américaine déjà livrée.Une première version avait été rejetée avec courroux par Volodymyr Zelensky, qui avait souligné que son pays n’était “pas à vendre”, et avait répété sa proposition de négocier des “investissements” américains en échange de “garanties de sécurité” face à la Russie.Le président américain a aussi à nouveau attaqué vendredi son homologue ukrainien.”J’ai eu de très bonnes discussions avec Poutine, et j’ai eu des discussions pas aussi bonnes avec l’Ukraine. Ils n’ont aucune carte en main, mais ils la jouent dur”, a observé Donald Trump. “Nous n’allons pas laisser cela continuer”, a-t-il ajouté.- Trump “très frustré” -“Cela fait trois ans que (M. Zelensky) est en réunion et rien n’a été fait”, a accusé le président américain, dans un entretien avec Fox Radio. “Je ne pense donc pas qu’il soit très important pour participer à des réunions”.Donald Trump a également une nouvelle fois refusé de blâmer frontalement Moscou pour l’invasion de l’Ukraine en février 2022. Les dirigeants occidentaux “n’auraient pas dû (la) laisser attaquer”, a-t-il dit. Il a ciblé le président français, Emmanuel Macron, et le Premier ministre britannique, Keir Starmer, qui selon lui n’ont “rien fait” pour mettre un terme à la guerre. Les deux dirigeants sont attendus, séparément, la semaine prochaine à la Maison Blanche.Autre signe des tensions croissantes entre les deux pays, les Etats-Unis ont proposé vendredi un projet de résolution à l’Assemblée générale de l’ONU qui réclame “une fin rapide” du conflit en Ukraine sans mention du respect de l’intégrité territoriale du pays.Ce texte préparé pour marquer lundi le troisième anniversaire de l’invasion russe entre en concurrence avec un autre document élaboré par les Ukrainiens et les Européens, et se contente d’une formulation laconique qui tranche avec les précédents textes de l’Assemblée clairement en soutien à l’Ukraine.Le projet de résolution américaine “est une bonne idée”, a d’ailleurs commenté l’ambassadeur russe à l’ONU, Vassili Nebenzia.Les nouvelles déclarations de Donald Trump, après de premières invectives virulentes un peu plus tôt cette semaine qui avaient suscité une vive réaction de Kiev et la stupéfaction de ses alliés européens, interviennent au moment où la visite de l’émissaire du président américain en Ukraine, Keith Kellogg, semblait avoir apaisé la situation. M. Zelensky avait dit avoir eu avec M. Kellogg des échanges “productifs”, et celui-ci l’avait qualifié de “dirigeant courageux et assiégé d’une nation en guerre”.- Avancées russes -Le gouvernement allemand, après un entretien entre M. Zelensky et le chancelier Olaf Scholz, a de son côté à nouveau souligné vendredi que Kiev et Berlin s’entendaient sur le fait que “l’Ukraine devait être à la table des discussions”, ainsi que l’Europe.”L’Europe doit et peut faire beaucoup plus pour garantir la paix”, a résumé le président ukrainien dans son message vendredi soir. “Nous avons des propositions claires avec nos partenaires européens”, a-t-il dit.Concernant le projet d’accord sur les minerais stratégiques, le conseiller à la sécurité nationale de M. Trump, Mike Waltz, s’est montré très pressant vendredi, assurant que l’Ukraine allait le signer “à très court terme”.C’est après le rejet par l’Ukraine de la proposition de Washington concernant ses ressources naturelles que les tensions entre Kiev et Washington s’étaient accrues, Donald Trump accusant M. Zelensky d’être un “dictateur” tout en amorçant un brusque rapprochement avec le Kremlin. Un tournant très dangereux pour l’Ukraine, dont les Etats-Unis étaient un pourvoyeur clé d’aide militaire et financière.Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a lui réaffirmé vendredi que le président Vladimir Poutine était “ouvert” à des pourparlers de paix.La Russie exige notamment que Kiev lui cède quatre régions ukrainiennes en plus de la Crimée annexée en 2014, et que l’Ukraine n’adhère jamais à l’Otan. Des conditions inacceptables pour les autorités ukrainiennes qui demandent à ses alliés des garanties de sécurités solides pour dissuader la Russie de l’envahir à nouveau.M. Trump et ses collaborateurs ont jugé “irréaliste” une adhésion de l’Ukraine à l’Otan et son ambition de reprendre ses territoires perdus à la Russie.La situation reste difficile pour les troupes ukrainiennes sur le terrain. L’armée russe a encore revendiqué vendredi la prise de deux localités situées dans la région de Donetsk (est de l’Ukraine).