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Le suspect syrien de l’attaque au couteau à Berlin voulait “tuer des juifs”

L’homme arrêté pour l’attaque au couteau d’un touriste espagnol, vendredi soir, dans l’enceinte du Mémorial de l’Holocauste à Berlin, est un réfugié syrien soupçonné d’avoir voulu commettre un acte antisémite dans un lieu de mémoire emblématique, selon les premiers éléments de l’enquête.Le suspect de 19 ans “aurait mûri depuis plusieurs semaines le projet de tuer des juifs” et “c’est dans ce contexte que le lieu du crime aurait été choisi”, ont indiqué samedi la police et le parquet.Lors de son arrestation, l’assaillant présumé “avait dans son sac à dos un tapis de prière, un Coran, une feuille de papier avec des versets du Coran (…) et l’arme présumée du crime, ce qui laisse supposer une motivation religieuse”, selon la même source.L’acte aurait également “un lien avec le conflit au Proche-Orient”, ajoutent police et parquet. L’agression a été commise à deux jours d’élections législatives en Allemagne, dans un climat déjà tendu par une série d’attaques meurtrières commises par des étrangers.La ministre allemande de l’Intérieur a dénoncé un “crime odieux” y voyant “un probable acte antisémite”.Vendredi, aux alentours de 18h00 locales (17h00 GMT), le suspect s’en est pris à un touriste espagnol de 30 ans en visite dans le champ de stèles du mémorial, “après s’être approché de lui par derrière”, précisent les autorités.- “Mains tâchées de sang” -Grièvement atteinte de blessures au cou, la victime a dû subir une opération d’urgence qui lui a sauvé la vie, selon les enquêteurs. Elle est originaire de Bilbao, ont précisé les autorités espagnoles. Le suspect a pris la fuite avant de revenir trois heures plus tard sur les lieux de l’agression où il s’est dirigé vers les forces de l’ordre qui ont remarqué ses mains et son pantalon tachés de sang, conduisant à son arrestation.Le parquet et la police présentent cet homme comme un Syrien arrivé en Allemagne en 2023 en tant que réfugié mineur non accompagné, séjournant légalement dans le pays. Il est domicilié à Leipzig (est).”L’auteur de cet acte doit être puni avec toute la sévérité de la loi et être expulsé directement” après la prison”, a déclaré la ministre de l’Intérieur.L’expulsion d’étrangers auteurs d’infractions a été l’un des thèmes récurrents des débats entre les principaux candidats aux élections législatives organisées dimanche pour lesquelles les conservateurs partent largement favoris.Inauguré en 2005 en plein centre de la capitale près de la Porte de Brandebourg et de l’ambassade des Etats-Unis, le Mémorial commémore, avec plus de deux mille stèles de béton, le souvenir des millions de juifs exterminés par le IIIème Reich.Depuis le déclenchement de la guerre à Gaza, la multiplication des délits antisémites inquiète particulièrement en Allemagne, pays qui, en raison de la Shoah, a élevé le soutien à Israël au rang de raison d’État.Début septembre, la police allemande a abattu un jeune Autrichien connu pour ses liens avec l’islam radical alors qu’il s’apprêtait à commettre un attentat contre le consulat général d’Israël à Munich. Vendredi, la police de la région de Berlin a fait état de l’arrestation d’un ressortissant russe de 18 ans soupçonné d’avoir projeté un “attentat à motivation politique”.Selon plusieurs médias, dont les quotidiens Tagesspiegel et Bild, le suspect est un Tchétchène qui aurait planifié un attentat contre l’ambassade d’Israël dans la capitale allemande. Les journaux parlent de motivations islamistes.

Le suspect syrien de l’attaque au couteau à Berlin voulait “tuer des juifs”

L’homme arrêté pour l’attaque au couteau d’un touriste espagnol, vendredi soir, dans l’enceinte du Mémorial de l’Holocauste à Berlin, est un réfugié syrien soupçonné d’avoir voulu commettre un acte antisémite dans un lieu de mémoire emblématique, selon les premiers éléments de l’enquête.Le suspect de 19 ans “aurait mûri depuis plusieurs semaines le projet de tuer …

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Le Hamas libère six nouveaux otages israéliens à Gaza

Le Hamas a relâché samedi six otages israéliens à Gaza pour le septième échange contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de la trêve en vigueur depuis le 19 janvier dans le territoire palestinien dévasté par 15 mois de guerre. Comme lors des précédentes libérations, des combattants armés et cagoulés du mouvement islamiste palestinien ont exhibé cinq otages sur des podiums, devant de grandes affiches rendant hommage aux combattants du Hamas tués, avant de les remettre au Comité international de la Croix-Rouge (CICR).Le CICR les a ensuite transférés en voitures à l’armée israélienne pour leur retour en Israël, où ils ont été hospitalisés. Séparément, l’armée a annoncé la remise au CICR, à l’écart des caméras, du sixième otage, Hicham al-Sayed, 37 ans, un Bédouin israélien captif à Gaza depuis près de dix ans.Au total, quatre des six otages libérés samedi avaient été enlevés lors de l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël, qui a déclenché la guerre à Gaza.Selon le Club des prisonniers palestiniens, 602 détenus palestiniens seront libérés en contrepartie samedi, dont 108 doivent être expulsés des territoires palestiniens.Ce septième échange a débuté après la confirmation de la mort de Shiri Bibas, enlevée elle aussi avec ses deux fils Ariel et Kfir le 7 octobre 2023.- Lance-roquettes -Sous la pluie, des combattants en treillis se sont d’abord déployés à Rafah, dans le sud, pour les deux premières libérations, certains portant des armes automatiques, d’autres des lance-roquettes. Des drapeaux du Hamas flottaient sur des bâtiments détruits où des Gazaouis ont pris place.Le visage tendu, Tal Shoham, un Israélo-Italo-Autrichien de 40 ans enlevé le 7-Octobre, a été contraint de prononcer quelques mots au micro, finalement en panne. A ses côtés se tenait l’air hagard Avera Mengistu, 38 ans, otage depuis plus de dix ans à Gaza, après avoir été filmé escaladant la barrière la séparant Israël en 2014. Le même scénario s’est répété ensuite à Nousseirat (centre), pour la libération de Eliya Cohen, Omer Shem Tov et Omer Wenkert, âgés de 22 à 27 ans, enlevés au festival de musique Nova dans le sud d’Israël, près de Gaza.Après 505 jours de captivité, ils sont apparus souriants, leur escorte leur faisant longuement saluer la foule. Ces mises en scène ont été dénoncées à plusieurs reprises par Israël, l’ONU et la Croix-Rouge.”La résistance est inébranlable”, s’est réjouie à Rafah la Palestinienne Fidaa Awda. “Nous ne voulons pas être déplacés, c’est notre terre”, a renchéri une autre, Oum Nader Abou Charekh.- Liesse et sanglots à Tel-Aviv – La famille d’Avera Mengistu a salué sa libération après “dix ans et cinq mois d’une souffrance inimaginable”, et celle de Tal Shoham a fait part de son “immense soulagement”, et de ses “pensées” pour les autres proches d’otages. A Tel-Aviv, des centaines d’Israéliens ont suivi en direct sur la “place des otages” la retransmission de ces libérations, entre sanglots et explosions de joie. Peu avant, la famille de Shiri Bibas avait confirmé sa mort, après l’identification de son corps, remis vendredi par le Hamas. Le mouvement islamiste avait admis avoir commis une “erreur” en ne restituant pas la veille, comme prévu, la dépouille de cette femme, avec celles de ses deux enfants. Agés de 4 ans et huit mois et demi lors de leur capture, Ariel et Kfir Bibas ont été tués “par des terroristes à mains nues” à Gaza, a affirmé l’armée. Le Hamas a lui affirmé que Shiri Bibas, âgée de 32 ans lors de sa capture, et ses enfants avaient été tués en novembre 2023 dans un bombardement israélien.La famille Bibas a affirmé samedi n’avoir reçu “aucun détail” des autorités israéliennes sur les circonstances de leur décès, et demandé que soit évitée “toute publication de détails” à ce sujet. “Il s’est agi d’un meurtre, sans plus de considérations”. – Négociations retardées -Avec ces nouvelles libérations, sur les 251 otages enlevés le 7-Octobre, 62 restent retenus à Gaza parmi lesquels 35 morts selon l’armée.Depuis le 19 janvier, 29 otages israéliens -dont quatre décédés- ont été remis à Israël, en échange de plus de 1.100 détenus palestiniens.    Selon le Hamas, seuls quatre otages morts devront encore être rendus à Israël avant la fin, le 1er mars, de la première phase de l’accord. Celle-ci prévoit la libération au total de 33 otages – dont huit morts – contre 1.900 détenus palestiniens. Le mouvement s’est dit prêt à libérer “en une seule fois” tous les otages qu’il détient encore durant la deuxième phase de l’accord, censée mettre fin définitivement à la guerre.Les négociations indirectes sur cette deuxième étape ont jusque là été retardées par les tensions entre les deux camps.  L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.215 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.L’offensive israélienne de représailles a fait au moins 48.319 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU. Elle a provoqué un désastre humanitaire dans le territoire assiégé.

Le Hamas libère six nouveaux otages israéliens à Gaza

Le Hamas a relâché samedi six otages israéliens à Gaza pour le septième échange contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de la trêve en vigueur depuis le 19 janvier dans le territoire palestinien dévasté par 15 mois de guerre. Comme lors des précédentes libérations, des combattants armés et cagoulés du mouvement islamiste palestinien ont exhibé cinq otages sur des podiums, devant de grandes affiches rendant hommage aux combattants du Hamas tués, avant de les remettre au Comité international de la Croix-Rouge (CICR).Le CICR les a ensuite transférés en voitures à l’armée israélienne pour leur retour en Israël, où ils ont été hospitalisés. Séparément, l’armée a annoncé la remise au CICR, à l’écart des caméras, du sixième otage, Hicham al-Sayed, 37 ans, un Bédouin israélien captif à Gaza depuis près de dix ans.Au total, quatre des six otages libérés samedi avaient été enlevés lors de l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël, qui a déclenché la guerre à Gaza.Selon le Club des prisonniers palestiniens, 602 détenus palestiniens seront libérés en contrepartie samedi, dont 108 doivent être expulsés des territoires palestiniens.Ce septième échange a débuté après la confirmation de la mort de Shiri Bibas, enlevée elle aussi avec ses deux fils Ariel et Kfir le 7 octobre 2023.- Lance-roquettes -Sous la pluie, des combattants en treillis se sont d’abord déployés à Rafah, dans le sud, pour les deux premières libérations, certains portant des armes automatiques, d’autres des lance-roquettes. Des drapeaux du Hamas flottaient sur des bâtiments détruits où des Gazaouis ont pris place.Le visage tendu, Tal Shoham, un Israélo-Italo-Autrichien de 40 ans enlevé le 7-Octobre, a été contraint de prononcer quelques mots au micro, finalement en panne. A ses côtés se tenait l’air hagard Avera Mengistu, 38 ans, otage depuis plus de dix ans à Gaza, après avoir été filmé escaladant la barrière la séparant Israël en 2014. Le même scénario s’est répété ensuite à Nousseirat (centre), pour la libération de Eliya Cohen, Omer Shem Tov et Omer Wenkert, âgés de 22 à 27 ans, enlevés au festival de musique Nova dans le sud d’Israël, près de Gaza.Après 505 jours de captivité, ils sont apparus souriants, leur escorte leur faisant longuement saluer la foule. Ces mises en scène ont été dénoncées à plusieurs reprises par Israël, l’ONU et la Croix-Rouge.”La résistance est inébranlable”, s’est réjouie à Rafah la Palestinienne Fidaa Awda. “Nous ne voulons pas être déplacés, c’est notre terre”, a renchéri une autre, Oum Nader Abou Charekh.- Liesse et sanglots à Tel-Aviv – La famille d’Avera Mengistu a salué sa libération après “dix ans et cinq mois d’une souffrance inimaginable”, et celle de Tal Shoham a fait part de son “immense soulagement”, et de ses “pensées” pour les autres proches d’otages. A Tel-Aviv, des centaines d’Israéliens ont suivi en direct sur la “place des otages” la retransmission de ces libérations, entre sanglots et explosions de joie. Peu avant, la famille de Shiri Bibas avait confirmé sa mort, après l’identification de son corps, remis vendredi par le Hamas. Le mouvement islamiste avait admis avoir commis une “erreur” en ne restituant pas la veille, comme prévu, la dépouille de cette femme, avec celles de ses deux enfants. Agés de 4 ans et huit mois et demi lors de leur capture, Ariel et Kfir Bibas ont été tués “par des terroristes à mains nues” à Gaza, a affirmé l’armée. Le Hamas a lui affirmé que Shiri Bibas, âgée de 32 ans lors de sa capture, et ses enfants avaient été tués en novembre 2023 dans un bombardement israélien.La famille Bibas a affirmé samedi n’avoir reçu “aucun détail” des autorités israéliennes sur les circonstances de leur décès, et demandé que soit évitée “toute publication de détails” à ce sujet. “Il s’est agi d’un meurtre, sans plus de considérations”. – Négociations retardées -Avec ces nouvelles libérations, sur les 251 otages enlevés le 7-Octobre, 62 restent retenus à Gaza parmi lesquels 35 morts selon l’armée.Depuis le 19 janvier, 29 otages israéliens -dont quatre décédés- ont été remis à Israël, en échange de plus de 1.100 détenus palestiniens.    Selon le Hamas, seuls quatre otages morts devront encore être rendus à Israël avant la fin, le 1er mars, de la première phase de l’accord. Celle-ci prévoit la libération au total de 33 otages – dont huit morts – contre 1.900 détenus palestiniens. Le mouvement s’est dit prêt à libérer “en une seule fois” tous les otages qu’il détient encore durant la deuxième phase de l’accord, censée mettre fin définitivement à la guerre.Les négociations indirectes sur cette deuxième étape ont jusque là été retardées par les tensions entre les deux camps.  L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.215 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.L’offensive israélienne de représailles a fait au moins 48.319 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU. Elle a provoqué un désastre humanitaire dans le territoire assiégé.

Ukraine : les Etats-Unis proposent à l’ONU une résolution pour “une fin rapide” du conflit

Pressés de trouver une issue au conflit en Ukraine, les Etats-Unis ont proposé un projet de résolution à l’Assemblée générale de l’ONU qui ne mentionne pas le respect de l’intégrité territoriale du pays, après une nouvelle charge du président américain Donald Trump contre son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.Le projet de résolution vu vendredi par l’AFP, qui ne comporte que 65 mots, demande “une fin rapide du conflit et appelle à une paix durable entre l’Ukraine et la Russie”, une formulation vague et laconique, très éloignée des précédents textes de l’Assemblée qui soutenaient clairement l’Ukraine.Le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, a exhorté dans un communiqué les pays membres de l’ONU à approuver cette nouvelle résolution “simple” et “historique” afin de “tracer un chemin vers la paix”.Cette résolution “est une bonne idée”, a rapidement commenté l’ambassadeur russe à l’ONU Vassili Nebenzia.Mais les Européens, désarçonnés par le soudain dialogue américano-russe sur l’Ukraine, n’avaient toujours pas réagi samedi en mi-journée, à l’exception du Premier ministre espagnol.”On ne peut pas imposer la paix de l’Ukraine et la sécurité de l’Europe”, a lancé Pedro Sanchez lors d’une cérémonie, deux jours avant une visite à Kiev. Une paix, “pour qu’elle soit juste et durable”, doit “compter sur l’appui, le concours et la participation de l’Ukraine et des Européens”, a-t-il ajouté, rejetant “la loi du plus fort” et “la loi du Far-West”.- “Aucune carte en main” -La réunion de l’ONU lundi est la première depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump qui est reparti à la charge vendredi contre le président ukrainien, depuis le Bureau ovale de la Maison Blanche.Tout en estimant que Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine allaient “devoir se parler”, pour “mettre fin au massacre de millions de personnes”, il a jugé que la présence de l’Ukrainien n’était “pas importante” à des négociations avec la Russie.”J’ai eu de très bonnes discussions avec Poutine, et j’ai eu des discussions pas aussi bonnes avec l’Ukraine. Ils n’ont aucune carte en main, mais ils la jouent dur”, a observé Donald Trump. “Nous n’allons pas laisser cela continuer”.”Cela fait trois ans que (M. Zelensky) est en réunion et rien n’a été fait”, a également lancé le président américain, dans un entretien avec Fox Radio. “Je ne pense donc pas qu’il soit très important pour participer à des réunions”.Donald Trump a également refusé de blâmer Moscou pour l’invasion de l’Ukraine en février 2022. Les dirigeants occidentaux “n’auraient pas dû (la) laisser attaquer”, a-t-il dit. Il a critiqué par ailleurs le président français, Emmanuel Macron, et le Premier ministre britannique, Keir Starmer, qui n’ont “rien fait” pour mettre un terme à la guerre. Tous deux sont attendus, respectivement lundi et jeudi prochains, à la Maison Blanche.”Je suis déterminé sur tous les sujets pour avoir un échange” avec Donald Trump, a dit M. Macron samedi. “J’espère surtout qu’on trouvera des solutions sur la question de l’Ukraine”.- Minerais stratégiques -Par ailleurs, M. Zelensky n’est “pas prêt” à signer un accord sur les minerais ukrainiens avec Washington, a déclaré samedi à l’AFP une source proche du dossier. “Ils veulent nous soutirer 500 milliards” de dollars, a accusé cette source. “Quel genre de partenariat est-ce là ? (…) Et pourquoi nous devons donner 500 milliards, il n’y a pas de réponse”, a encore dit cette source, qui a affirmé que Kiev avait “proposé (des) amendements”.Donald Trump réclame depuis plusieurs semaines l’équivalent de 500 milliards de dollars de terres rares en dédommagement, d’après lui, du soutien américain à Kiev face à l’invasion russe, des conditions inacceptables à ce stade pour l’Ukraine, qui exige un accord “équitable”.L’Assemblée générale de l’ONU se réunit lundi pour marquer le troisième anniversaire de l’invasion russe de l’Ukraine. Pour cette occasion, l’Ukraine et les Européens ont de leur côté préparé un projet de résolution qui souligne la nécessité de “redoubler” d’efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre “cette année”, et prend note des initiatives de plusieurs Etats membres ayant présenté “leur vision pour un accord de paix complet et durable”.Le texte répète également les précédentes demandes de l’Assemblée générale d’un retrait immédiat et inconditionnel des troupes russes d’Ukraine et la cessation des attaques de la Russie contre l’Ukraine. – “Dirigeant courageux” -Les nouvelles salves de M. Trump contre M. Zelensky interviennent alors que la visite de l’émissaire du président américain en Ukraine, Keith Kellogg, semblait avoir apaisé la situation. M. Zelensky avait dit avoir eu avec M. Kellogg des échanges “productifs”, et celui-ci l’avait qualifié de “dirigeant courageux et assiégé d’une nation en guerre”.Si le président russe Vladimir Poutine s’est dit “ouvert” à des pourparlers de paix, Moscou exige notamment que Kiev lui cède quatre régions ukrainiennes en plus de la Crimée annexée en 2014, et n’adhère jamais à l’Otan. Des conditions inacceptables pour les autorités ukrainiennes qui demandent à leurs alliés des garanties de sécurités solides.M. Trump et ses collaborateurs ont jugé “irréaliste” une adhésion de l’Ukraine à l’Otan et son ambition de reprendre ses territoires perdus à la Russie.Sur le terrain, la situation reste difficile pour les troupes ukrainiennes. Samedi, le chef d’état-major russe, le général Valéri Guérassimov “a rendu visite au poste de commandement” des troupes opérant dans la région orientale de Donetsk, a annoncé le ministère russe de la Défense dans un communiquéC’est dans cette zone du front que l’armée russe grignote depuis plusieurs mois du terrain face à une armée ukrainienne en difficulté.

Ukraine : les Etats-Unis proposent à l’ONU une résolution pour “une fin rapide” du conflit

Pressés de trouver une issue au conflit en Ukraine, les Etats-Unis ont proposé un projet de résolution à l’Assemblée générale de l’ONU qui ne mentionne pas le respect de l’intégrité territoriale du pays, après une nouvelle charge du président américain Donald Trump contre son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.Le projet de résolution vu vendredi par l’AFP, qui ne comporte que 65 mots, demande “une fin rapide du conflit et appelle à une paix durable entre l’Ukraine et la Russie”, une formulation vague et laconique, très éloignée des précédents textes de l’Assemblée qui soutenaient clairement l’Ukraine.Le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, a exhorté dans un communiqué les pays membres de l’ONU à approuver cette nouvelle résolution “simple” et “historique” afin de “tracer un chemin vers la paix”.Cette résolution “est une bonne idée”, a rapidement commenté l’ambassadeur russe à l’ONU Vassili Nebenzia.Mais les Européens, désarçonnés par le soudain dialogue américano-russe sur l’Ukraine, n’avaient toujours pas réagi samedi en mi-journée, à l’exception du Premier ministre espagnol.”On ne peut pas imposer la paix de l’Ukraine et la sécurité de l’Europe”, a lancé Pedro Sanchez lors d’une cérémonie, deux jours avant une visite à Kiev. Une paix, “pour qu’elle soit juste et durable”, doit “compter sur l’appui, le concours et la participation de l’Ukraine et des Européens”, a-t-il ajouté, rejetant “la loi du plus fort” et “la loi du Far-West”.- “Aucune carte en main” -La réunion de l’ONU lundi est la première depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump qui est reparti à la charge vendredi contre le président ukrainien, depuis le Bureau ovale de la Maison Blanche.Tout en estimant que Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine allaient “devoir se parler”, pour “mettre fin au massacre de millions de personnes”, il a jugé que la présence de l’Ukrainien n’était “pas importante” à des négociations avec la Russie.”J’ai eu de très bonnes discussions avec Poutine, et j’ai eu des discussions pas aussi bonnes avec l’Ukraine. Ils n’ont aucune carte en main, mais ils la jouent dur”, a observé Donald Trump. “Nous n’allons pas laisser cela continuer”.”Cela fait trois ans que (M. Zelensky) est en réunion et rien n’a été fait”, a également lancé le président américain, dans un entretien avec Fox Radio. “Je ne pense donc pas qu’il soit très important pour participer à des réunions”.Donald Trump a également refusé de blâmer Moscou pour l’invasion de l’Ukraine en février 2022. Les dirigeants occidentaux “n’auraient pas dû (la) laisser attaquer”, a-t-il dit. Il a critiqué par ailleurs le président français, Emmanuel Macron, et le Premier ministre britannique, Keir Starmer, qui n’ont “rien fait” pour mettre un terme à la guerre. Tous deux sont attendus, respectivement lundi et jeudi prochains, à la Maison Blanche.”Je suis déterminé sur tous les sujets pour avoir un échange” avec Donald Trump, a dit M. Macron samedi. “J’espère surtout qu’on trouvera des solutions sur la question de l’Ukraine”.- Minerais stratégiques -Par ailleurs, M. Zelensky n’est “pas prêt” à signer un accord sur les minerais ukrainiens avec Washington, a déclaré samedi à l’AFP une source proche du dossier. “Ils veulent nous soutirer 500 milliards” de dollars, a accusé cette source. “Quel genre de partenariat est-ce là ? (…) Et pourquoi nous devons donner 500 milliards, il n’y a pas de réponse”, a encore dit cette source, qui a affirmé que Kiev avait “proposé (des) amendements”.Donald Trump réclame depuis plusieurs semaines l’équivalent de 500 milliards de dollars de terres rares en dédommagement, d’après lui, du soutien américain à Kiev face à l’invasion russe, des conditions inacceptables à ce stade pour l’Ukraine, qui exige un accord “équitable”.L’Assemblée générale de l’ONU se réunit lundi pour marquer le troisième anniversaire de l’invasion russe de l’Ukraine. Pour cette occasion, l’Ukraine et les Européens ont de leur côté préparé un projet de résolution qui souligne la nécessité de “redoubler” d’efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre “cette année”, et prend note des initiatives de plusieurs Etats membres ayant présenté “leur vision pour un accord de paix complet et durable”.Le texte répète également les précédentes demandes de l’Assemblée générale d’un retrait immédiat et inconditionnel des troupes russes d’Ukraine et la cessation des attaques de la Russie contre l’Ukraine. – “Dirigeant courageux” -Les nouvelles salves de M. Trump contre M. Zelensky interviennent alors que la visite de l’émissaire du président américain en Ukraine, Keith Kellogg, semblait avoir apaisé la situation. M. Zelensky avait dit avoir eu avec M. Kellogg des échanges “productifs”, et celui-ci l’avait qualifié de “dirigeant courageux et assiégé d’une nation en guerre”.Si le président russe Vladimir Poutine s’est dit “ouvert” à des pourparlers de paix, Moscou exige notamment que Kiev lui cède quatre régions ukrainiennes en plus de la Crimée annexée en 2014, et n’adhère jamais à l’Otan. Des conditions inacceptables pour les autorités ukrainiennes qui demandent à leurs alliés des garanties de sécurités solides.M. Trump et ses collaborateurs ont jugé “irréaliste” une adhésion de l’Ukraine à l’Otan et son ambition de reprendre ses territoires perdus à la Russie.Sur le terrain, la situation reste difficile pour les troupes ukrainiennes. Samedi, le chef d’état-major russe, le général Valéri Guérassimov “a rendu visite au poste de commandement” des troupes opérant dans la région orientale de Donetsk, a annoncé le ministère russe de la Défense dans un communiquéC’est dans cette zone du front que l’armée russe grignote depuis plusieurs mois du terrain face à une armée ukrainienne en difficulté.