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Signature attendue d’un “partenariat stratégique” entre la Russie et l’Iran

Le président russe Vladimir Poutine et son homologue iranien Massoud Pezeshkian doivent signer vendredi en Russie un “partenariat stratégique global”, présenté comme une nouvelle étape de l’alliance grandissante entre les deux pays.Soumis à des sanctions internationales qui restreignent leurs échanges, la Russie et l’Iran sont devenus ces dernières années des alliés proches à mesure que grandissait leur confrontation avec les Etats-Unis et les Européens.Téhéran et Moscou se veulent des contrepoids, avec Pékin, à l’influence américaine. Ils ont tissé des liens étroits dans divers secteurs et se soutiennent dans de nombreux dossiers internationaux, allant du Moyen-Orient au conflit en Ukraine.En début de semaine, le Kremlin a confirmé que les deux pays allaient renforcer cette union avec la signature vendredi d’un “accord de partenariat stratégique global” par Vladimir Poutine et Massoud Pezeshkian, en visite officielle en Russie.Selon la présidence russe, les deux dirigeants s’adresseront à la presse après la signature.Leur rencontre aura lieu quelques jours avant le retour au pouvoir à Washington de Donald Trump, artisan d’une politique dite de “pression maximale” envers l’Iran durant son premier mandat (2017-2021).L’accord de vendredi portera sur “la coopération économique et commerciale dans les domaines de l’énergie, de l’environnement et les questions liées à la défense et la sécurité”, a indiqué l’ambassade iranienne en Russie, la semaine dernière.”C’est un pas vers la création d’un monde plus juste et équilibré. L’Iran et la Russie, conscients de leur responsabilité historique, construisent un nouvel ordre”, a écrit Abbas Araghchi, le chef de la diplomatie iranienne, dans un article publié par l’agence de presse russe Ria Novosti.Il a affirmé qu’il s’agissait de remplacer “l’hégémonie” – sous-entendue occidentale – par la “coopération”.- “Développer les capacités” -Son homologue russe, Sergueï Lavrov, a lui déclaré mardi que ce traité avait pour objectif de “développer les capacités” des deux pays, notamment pour “assurer une capacité de défense fiable”.Il a soutenu que le texte n’était “dirigé contre personne” et que les Occidentaux cherchaient “constamment” à montrer que “la Russie, l’Iran, la Chine et la Corée du Nord préparent quelque chose contre quelqu’un”.Si les contours de ce nouveau traité sont encore flous, Moscou en a conclu un portant le même nom avec la Corée du Nord, l’an dernier. Un article de ce texte prévoit “une aide militaire immédiate” en cas d’agression armée d’un pays tiers. Mais le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, cité par des médias russes, a affirmé cette semaine que le traité avec Téhéran ne visait pas à “créer une alliance militaire” similaire à celle scellée entre Moscou et Pyongyang.La Corée du Nord est accusée par Kiev et les Occidentaux d’avoir envoyé combattre des soldats avec l’armée russe contre les forces ukrainiennes. Moscou et Pyongyang n’ont ni confirmé, ni démenti.Téhéran est pour sa part accusé par les Occidentaux de fournir des drones explosifs et des missiles de courte portée à la Russie, aidant ainsi l’armée russe en Ukraine. Des accusations rejetées par l’Iran.La dernière rencontre entre MM. Pezeshkian et Poutine remonte à octobre lors du sommet des BRICS à Kazan, en Russie. Vladimir Poutine avait alors appelé à consolider la “dynamique positive” concernant leur coopération économique.La Russie souhaite notamment développer un projet de corridor logistique – rail et maritime – entre Moscou, Bakou et Téhéran, sur un axe nord-sud.L’Iran et la Russie ont aussi en commun d’être des alliés du président déchu syrien Bachar al-Assad, renversé le 8 décembre par une offensive d’une coalition de rebelles dominée par des islamistes.

Signature attendue d’un “partenariat stratégique” entre la Russie et l’Iran

Le président russe Vladimir Poutine et son homologue iranien Massoud Pezeshkian doivent signer vendredi en Russie un “partenariat stratégique global”, présenté comme une nouvelle étape de l’alliance grandissante entre les deux pays.Soumis à des sanctions internationales qui restreignent leurs échanges, la Russie et l’Iran sont devenus ces dernières années des alliés proches à mesure que grandissait leur confrontation avec les Etats-Unis et les Européens.Téhéran et Moscou se veulent des contrepoids, avec Pékin, à l’influence américaine. Ils ont tissé des liens étroits dans divers secteurs et se soutiennent dans de nombreux dossiers internationaux, allant du Moyen-Orient au conflit en Ukraine.En début de semaine, le Kremlin a confirmé que les deux pays allaient renforcer cette union avec la signature vendredi d’un “accord de partenariat stratégique global” par Vladimir Poutine et Massoud Pezeshkian, en visite officielle en Russie.Selon la présidence russe, les deux dirigeants s’adresseront à la presse après la signature.Leur rencontre aura lieu quelques jours avant le retour au pouvoir à Washington de Donald Trump, artisan d’une politique dite de “pression maximale” envers l’Iran durant son premier mandat (2017-2021).L’accord de vendredi portera sur “la coopération économique et commerciale dans les domaines de l’énergie, de l’environnement et les questions liées à la défense et la sécurité”, a indiqué l’ambassade iranienne en Russie, la semaine dernière.”C’est un pas vers la création d’un monde plus juste et équilibré. L’Iran et la Russie, conscients de leur responsabilité historique, construisent un nouvel ordre”, a écrit Abbas Araghchi, le chef de la diplomatie iranienne, dans un article publié par l’agence de presse russe Ria Novosti.Il a affirmé qu’il s’agissait de remplacer “l’hégémonie” – sous-entendue occidentale – par la “coopération”.- “Développer les capacités” -Son homologue russe, Sergueï Lavrov, a lui déclaré mardi que ce traité avait pour objectif de “développer les capacités” des deux pays, notamment pour “assurer une capacité de défense fiable”.Il a soutenu que le texte n’était “dirigé contre personne” et que les Occidentaux cherchaient “constamment” à montrer que “la Russie, l’Iran, la Chine et la Corée du Nord préparent quelque chose contre quelqu’un”.Si les contours de ce nouveau traité sont encore flous, Moscou en a conclu un portant le même nom avec la Corée du Nord, l’an dernier. Un article de ce texte prévoit “une aide militaire immédiate” en cas d’agression armée d’un pays tiers. Mais le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, cité par des médias russes, a affirmé cette semaine que le traité avec Téhéran ne visait pas à “créer une alliance militaire” similaire à celle scellée entre Moscou et Pyongyang.La Corée du Nord est accusée par Kiev et les Occidentaux d’avoir envoyé combattre des soldats avec l’armée russe contre les forces ukrainiennes. Moscou et Pyongyang n’ont ni confirmé, ni démenti.Téhéran est pour sa part accusé par les Occidentaux de fournir des drones explosifs et des missiles de courte portée à la Russie, aidant ainsi l’armée russe en Ukraine. Des accusations rejetées par l’Iran.La dernière rencontre entre MM. Pezeshkian et Poutine remonte à octobre lors du sommet des BRICS à Kazan, en Russie. Vladimir Poutine avait alors appelé à consolider la “dynamique positive” concernant leur coopération économique.La Russie souhaite notamment développer un projet de corridor logistique – rail et maritime – entre Moscou, Bakou et Téhéran, sur un axe nord-sud.L’Iran et la Russie ont aussi en commun d’être des alliés du président déchu syrien Bachar al-Assad, renversé le 8 décembre par une offensive d’une coalition de rebelles dominée par des islamistes.

Macron au Liban pour soutenir ses nouveaux dirigeants

Le président français, Emmanuel Macron, est arrivé vendredi à Beyrouth, quatre ans après ses deux visites dans la foulée d’une explosion dévastatrice, pour soutenir un déblocage politique qu’il n’avait pu obtenir à l’époque et encourager les nouveaux dirigeants du pays.Sa visite express de 12 heures coïncide avec celle du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, arrivé jeudi soir à Beyrouth, et il est possible que les deux hommes se voient sur place, selon une source diplomatique française.La France est impliquée dans la surveillance du cessez-le-feu qui a mis fin le 27 novembre à la guerre entre Israël et le Hezbollah au Liban.Ce déplacement du président français vise à “aider” son homologue Joseph Aoun, élu il y a une semaine après deux ans de vacance à ce poste, et le Premier ministre désigné Nawaf Salam “à consolider la souveraineté du Liban, à assurer sa prospérité et à maintenir son unité”, a déclaré l’Elysée.”Au Liban, on est passé en quelques mois mois d’une situation d’escalade dramatique à une situation d’espoir de possible redressement. C’est une dynamique à laquelle la France a fortement contribué”, souligne une source diplomatique française.Elle ajoute que Nawaf Salam, un juge international respecté, “a une aura internationale et est une vraie figure réformatrice”, mais estime que “cet espoir” doit encore se concrétiser “avec un gouvernement et des réformes”.M. Salam est engagé dans des consultations délicates pour former son gouvernement mais se heurte encore aux réserves du puissant Hezbollah pro-iranien, incontournable au Liban.L’Elysée a indiqué jeudi qu’Emmanuel Macron et le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, avaient apporté “tout leur soutien” à la formation d’un “gouvernement fort” lors d’un entretien téléphonique.Le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé de son côté à la formation rapide d’un gouvernement au Liban, une étape “cruciale” pour la stabilité du pays et de la région après l’élection d’un président.- “Diplomatie régionale” -Emmanuel Macron a souligné dans une interview au quotidien libanais indépendant l’Orient-Le Jour que Paris et Ryad avaient “travaillé ensemble” sur le Liban, ajoutant que “l’élection de Joseph Aoun et la désignation de Nawaf Salam étaient aussi le fruit de ce travail de diplomatie régionale”.Emmanuel Macron, qui a été accueilli à sa descente d’avion par le Premier ministre sortant, Najib Mikati, s’est réuni dans la matinée avec le chef d’état-major de la force de paix de l’ONU (Finul), le général Jean-Jacques Fatinet, ainsi qu’avec les chefs du mécanisme mis en place sous la houlette de la France et des Etats-Unis pour vérifier l’application du cessez-le-feu arraché par les deux puissances entre l’armée israélienne et le Hezbollah.”Les choses avancent, la dynamique est positive”, sur l’application du cessez-le-feu, a-t-il déclaré à des journalistes à l’issue de la rencontre.Conformément à l’accord,  l’armée israélienne doit se retirer des zones frontalières et l’armée libanaise s’y déployer avant la date butoir du 26 janvier.Emmanuel Macron doit en outre revenir dans le quartier dévasté par la gigantesque explosion au port de Beyrouth en 2020, où il avait été accueilli en sauveur par une population remontée contre ses dirigeants de l’époque, qu’elle rendait responsable de l’incurie ayant abouti au drame.L’explosion, provoquée par le stockage de tonnes de nitrate d’ammonium, avait défiguré la capitale libanaise et fait plus de 220 morts.Le président français était revenu trois semaines plus tard pour arracher à la classe politique un engagement à former un gouvernement réformateur, promesse qu’elle n’a jamais tenue.Depuis, il a continué de maintenir à distance la pression sur les dirigeants libanais, nommant en juin 2023 son ex-ministre, Jean-Yves Le Drian, comme émissaire personnel pour faciliter l’élection d’un président du Liban.Mais il aura fallu encore un an et demi pour que le Parlement libanais parvienne la semaine dernière à élire le général Aoun.Selon Ziad Majed, professeur à l’université américaine de Paris, plusieurs facteurs ont contribué au déblocage: “la guerre dévastatrice” entre Israël et le Hezbollah, “l’affaiblissement” de celui-ci par l’armée israélienne, “la crise économique qui dure”. Mais aussi la chute de Bachar al-Assad en Syrie, allié de l’Iran, et “une crainte de l’arrivée de Donald Trump” à la Maison Blanche, avec son “soutien à Israël”.

Le Japon marque le 30e anniversaire du séisme meutrier de Kobe, le risque toujours présent

Des milliers de personnes ont commémoré vendredi le tremblement de terre qui a tué en 1995 plus de 6.400 personnes et rasé une grande partie de la ville de Kobe, dans l’ouest du Japon, à l’heure où l’archipel voit augmenter le risque d’un “mégaséisme” dans les prochaines décennies.La secousse de magnitude 7,2 qui a frappé Kobe le 17 janvier 1995 avait conduit le gouvernement à réviser ses mécanismes de préparation aux tremblements de terre dans l’archipel, qui concentre environ un cinquième des secousses les plus puissantes au monde.Une minute de silence a été observée dans le centre-ville avant l’aube à 05H46 locales (20H46 GMT), l’heure exacte à laquelle le séisme –le deuxième plus meurtrier au Japon depuis la Seconde Guerre mondiale– a frappé la métropole portuaire.Un homme qui a perdu sa mère et sa sÅ“ur dans la catastrophe a fait part de son traumatisme à la télévision publique NHK: “Chaque fois que je vois quelqu’un qui leur ressemble, j’ai le sentiment que c’est peut-être elles… Je vis comme ça depuis 30 ans”.Le séisme a fait s’effondrer des bâtiments, ensevelissant des milliers de personnes, arraché des ponts routiers et des voies ferrées, tandis que des incendies ravageaient les maisons en bois.Les dégâts infligés à la zone portuaire, alors extrêmement dynamique, et aux infrastructures ont porté un coup dur à l’économie de Kobe, provoquant un exode de population au cours des mois et années qui ont suivi.Le Japon connaît plus de 1.000 tremblements de terre chaque année. La grande majorité sont inoffensifs, mais de puissants séismes occasionnels peuvent causer des dégâts et pertes humaines d’importance.Le Japon avait ainsi enregistré une secousse de magnitude 9, le 11 mars 2011, au large de ses côtes nord-est. Celle-ci avait déclenché un raz-de-marée qui a fait environ 20.000 morts ou disparus et provoqué l’accident nucléaire de Fukushima.Dans l’ouest, la région d’Ishikawa peine toujours à se remettre d’un séisme survenu le 1er janvier 2024, qui a tué quelque 500 personnes.-“Transmettre les leçons”-Un panel gouvernemental japonais a relevé légèrement jeudi, à une fourchette entre 75 et 82%, la probabilité qu’un mégaséisme d’une magnitude équivalente à 8 ou 9 frappe le pays dans les 30 prochaines années.Environ 530.000 personnes pourraient perdre leur logement en cas de mégaséisme au niveau de la fosse sous-marine de Nankai, qui s’étend parallèlement aux côtes orientales du pays sur 800 kilomètres, selon une estimation du média Nikkei.Au total, le gouvernement estime que 9,5 millions d’habitants pourraient être déplacés si une telle catastrophe naturelle survenait.Outre des exercices fréquents de simulation, les autorités s’efforcent de maintenir la sensibilisation du public et de rappeler les consignes pour se préparer à des séismes majeurs.Dans une récente enquête de la NHK auprès de 1.269 personnes ayant vécu le tremblement de terre de Kobe, plus de 60% des sondés ont estimé que “les souvenirs et leçons (du drame) s’estompaient”.”Nous devons transmettre nos expériences et nos leçons, notamment pour impliquer les jeunes générations nées après le séisme”, a insisté Motohiko Saito, gouverneur de la préfecture de Hyogo, où se trouve Kobe.L’ex-empereur Akihito, 90 ans, et l’ex-impératrice Michiko, 89 ans, ont assisté à une cérémonie commémorative.Le couple impérial était arrivé jeudi dans la ville portuaire, où il avait rencontré des survivants de la catastrophe. “Cela a dû extrêmement difficile”, a déclaré Akihito, selon la télévision privée TBS.

Le Japon marque le 30e anniversaire du séisme meutrier de Kobe, le risque toujours présent

Des milliers de personnes ont commémoré vendredi le tremblement de terre qui a tué en 1995 plus de 6.400 personnes et rasé une grande partie de la ville de Kobe, dans l’ouest du Japon, à l’heure où l’archipel voit augmenter le risque d’un “mégaséisme” dans les prochaines décennies.La secousse de magnitude 7,2 qui a frappé Kobe le 17 janvier 1995 avait conduit le gouvernement à réviser ses mécanismes de préparation aux tremblements de terre dans l’archipel, qui concentre environ un cinquième des secousses les plus puissantes au monde.Une minute de silence a été observée dans le centre-ville avant l’aube à 05H46 locales (20H46 GMT), l’heure exacte à laquelle le séisme –le deuxième plus meurtrier au Japon depuis la Seconde Guerre mondiale– a frappé la métropole portuaire.Un homme qui a perdu sa mère et sa sÅ“ur dans la catastrophe a fait part de son traumatisme à la télévision publique NHK: “Chaque fois que je vois quelqu’un qui leur ressemble, j’ai le sentiment que c’est peut-être elles… Je vis comme ça depuis 30 ans”.Le séisme a fait s’effondrer des bâtiments, ensevelissant des milliers de personnes, arraché des ponts routiers et des voies ferrées, tandis que des incendies ravageaient les maisons en bois.Les dégâts infligés à la zone portuaire, alors extrêmement dynamique, et aux infrastructures ont porté un coup dur à l’économie de Kobe, provoquant un exode de population au cours des mois et années qui ont suivi.Le Japon connaît plus de 1.000 tremblements de terre chaque année. La grande majorité sont inoffensifs, mais de puissants séismes occasionnels peuvent causer des dégâts et pertes humaines d’importance.Le Japon avait ainsi enregistré une secousse de magnitude 9, le 11 mars 2011, au large de ses côtes nord-est. Celle-ci avait déclenché un raz-de-marée qui a fait environ 20.000 morts ou disparus et provoqué l’accident nucléaire de Fukushima.Dans l’ouest, la région d’Ishikawa peine toujours à se remettre d’un séisme survenu le 1er janvier 2024, qui a tué quelque 500 personnes.-“Transmettre les leçons”-Un panel gouvernemental japonais a relevé légèrement jeudi, à une fourchette entre 75 et 82%, la probabilité qu’un mégaséisme d’une magnitude équivalente à 8 ou 9 frappe le pays dans les 30 prochaines années.Environ 530.000 personnes pourraient perdre leur logement en cas de mégaséisme au niveau de la fosse sous-marine de Nankai, qui s’étend parallèlement aux côtes orientales du pays sur 800 kilomètres, selon une estimation du média Nikkei.Au total, le gouvernement estime que 9,5 millions d’habitants pourraient être déplacés si une telle catastrophe naturelle survenait.Outre des exercices fréquents de simulation, les autorités s’efforcent de maintenir la sensibilisation du public et de rappeler les consignes pour se préparer à des séismes majeurs.Dans une récente enquête de la NHK auprès de 1.269 personnes ayant vécu le tremblement de terre de Kobe, plus de 60% des sondés ont estimé que “les souvenirs et leçons (du drame) s’estompaient”.”Nous devons transmettre nos expériences et nos leçons, notamment pour impliquer les jeunes générations nées après le séisme”, a insisté Motohiko Saito, gouverneur de la préfecture de Hyogo, où se trouve Kobe.L’ex-empereur Akihito, 90 ans, et l’ex-impératrice Michiko, 89 ans, ont assisté à une cérémonie commémorative.Le couple impérial était arrivé jeudi dans la ville portuaire, où il avait rencontré des survivants de la catastrophe. “Cela a dû extrêmement difficile”, a déclaré Akihito, selon la télévision privée TBS.

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Des milliers de personnes ont commémoré vendredi le tremblement de terre qui a tué en 1995 plus de 6.400 personnes et rasé une grande partie de la ville de Kobe, dans l’ouest du Japon, à l’heure où l’archipel voit augmenter le risque d’un “mégaséisme” dans les prochaines décennies.La secousse de magnitude 7,2 qui a frappé …

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Nintendo dévisse en Bourse après une annonce de la Switch 2 sans surprise

Le géant japonais des jeux vidéo Nintendo a vu son titre dévisser de 7% vendredi à la Bourse de Tokyo après la succincte présentation de sa nouvelle console, la Switch 2, jugée sans surprise ni grande originalité par les investisseurs et experts, mais accueillie avec un relatif enthousiasme par les joueurs.L’action Nintendo a lâché jusqu’à 7,04% en début d’échanges à Tokyo, avant de terminer en repli 4,26%.Le groupe a diffusé jeudi une courte vidéo présentant les aspects extérieurs de la Switch 2, dont la commercialisation est prévue courant 2025. Très similaire à sa grande soeur, elle disposera d’un écran plus grand, d’un support amovible plus large et conservera ses manettes amovibles “joy-con”.Mais des spécifications techniques cruciales comme la résolution de l’écran ou la puissance n’ont pas été dévoilées: ses fonctionnalités seront détaillées le 2 avril avant des démonstrations les jours suivants.De quoi, dans l’immédiat, laisser les investisseurs sur leur faim. La perspective de l’annonce de la nouvelle Switch avait exacerbé les attentes et fait grimper de 12% le cours de Nintendo ces six derniers mois au gré de “fuites” sur internet.”Le problème fondamental était que tout ce qu’il montrait dans sa vidéo avait déjà fuité des jours, voire des semaines auparavant”, indique à l’AFP Serkan Toto, PDG du cabinet Kantan Games à Tokyo.”Les fabricants en Chine avaient montré le design, les couleurs, la disposition des boutons et même certaines nouvelles fonctionnalités comme la méthode de fixation des manettes” via des aimants, observe-t-il.”Les gens se sont peut-être dit : +c’est juste ce à quoi je m’attendais+”, abonde Krysta Yang, animatrice du podcast spécialisé Kit&Krysta.- Nouveau “Mario Kart”? -L’enjeu est massif pour Nintendo: la nouvelle machine doit prendre le relais de la Switch. Sortie en mars 2017, cette console hybride jouable aussi bien en déplacement que connectée à une télévision, est devenue un immense succès.Elle s’était vendue fin septembre 2024 à 146 millions d’exemplaires: c’est la troisième console la plus populaire de l’histoire du jeu vidéo derrière la PlayStation 2 de Sony et la Nintendo DS. Nintendo estime avoir écoulé 1,3 milliard de jeux fonctionnant sur Switch.Mais les ventes se sont essoufflées au fil des ans. Dans l’attente d’un successeur à sa machine vieillissante, le géant japonais a vu son bénéfice net dégringoler de 60% sur un an au premier semestre de son exercice décalé 2024/2025.Si le groupe basé à Kyoto cherche à se diversifier en ouvrant des parcs d’attraction et finançant des films mettant en scène “Super Mario”, il “génère toujours environ 91% de ses revenus grâce à sa Switch”, rappelle à l’AFP Darang Candra, analyste chez Niko Partners.L’offre de jeux sera décisive: la bande-annonce de la nouvelle console semble montrer une version inédite de la série Mario Kart. Le précédent volet destiné à la Switch, “Mario Kart 8”, s’est vendu à quelque 64 millions d’exemplaires.- “Pas de pression” -En raison d’une sortie plus tardive, “la Switch 2 pourrait ne pas dépasser les ventes de 15 millions d’unités enregistrées par la Switch sur sa première année” calendaire, prévient Nathan Naidu, analyste de Bloomberg Intelligence.”Les joueurs ne sont sûrement pas époustouflés comme ils l’avaient été face à la révélation représentée par la première Switch, mais je pense que la demande sera très élevée, au moins la première année”, tempère Serkan Toto.”Simplement faire une version plus grande et meilleure de la console originale” est peut-être suffisant car “il n’y a pas vraiment de pression de la part des joueurs pour que Nintendo réinvente la roue”, estime-t-il.A Akihabara, quartier tokyoïte connu pour ses boutiques de jeux, les “gameurs” se montrent enthousiastes vendredi.”Ils ont évidemment écouté les fans sur ce qui doit être amélioré”, commente Camden Voysey, touriste australien de 21 ans, évoquant des manettes plus larges, plus faciles à manier pour les joueurs aux grandes mains.”Ils ont fait beaucoup d’améliorations sur l’ergonomie des manettes et la taille de l’écran. J’ai vraiment hâte de jouer à mes anciens jeux Switch dans une résolution plus élevée”, abonde Daniel Nguyen, Canadien de 34 ans.Un point qui fait débat: Nintendo avait affirmé en novembre que les jeux fonctionnant sur la Switch seraient compatibles avec sa nouvelle console. Or, une partie “pourraient ne pas être pris en charge ou entièrement compatibles avec la Switch 2”, a rectifié le groupe jeudi, sans autre précisions.

L’Holocauste des Roms, génocide oublié

Z pour Zigeuner – Tsigane, précédant un numéro: certains survivants portent encore tatouée sur la peau l’horreur de l’Holocauste des Roms, un génocide longtemps oublié que les chercheurs tentent aujourd’hui de mieux documenter.Rosa Schneeberger fait partie des rares Sintis, communauté présente depuis le Moyen-âge dans les sociétés européennes occidentales où elle était itinérante, à être …

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L’Holocauste des Roms, génocide oublié

Z pour Zigeuner – Tsigane, précédant un numéro: certains survivants portent encore tatouée sur la peau l’horreur de l’Holocauste des Roms, un génocide longtemps oublié que les chercheurs tentent aujourd’hui de mieux documenter.Rosa Schneeberger fait partie des rares Sintis, communauté présente depuis le Moyen-âge dans les sociétés européennes occidentales où elle était itinérante, à être revenue des ténèbres.Elle n’avait que cinq ans lorsqu’elle a été déportée avec sa mère et sa fratrie dans le plus grand camp rom du IIIe Reich, le site de Lackenbach, édifié en 1940 en Autriche annexée, où des familles entières ont été soumises au travail forcé. Aujourd’hui âgée de 88 ans, cette Autrichienne ne convoque pas de gaîté de coeur les souvenirs qu’elle a longtemps laissés enfouis au plus profond de sa mémoire.  Mais il ne faut pas que “cela recommence”, dit-elle à Villach (sud) dans son salon empli de photos de ses quatre enfants, dix petits-enfants, deux arrière-petits-enfants. Alors pour l’AFP, elle accepte de raconter ce qu’a retenu la petite fille qu’elle était – si petite qu’elle a échappé au Z.Au camp de Lackenbach, “je n’étais rassasiée que quand je volais la nourriture des chevaux”, se remémore Rosa Schneeberger. “Ils étaient mieux nourris que nous.” “Nous les enfants”, poursuit-elle, “on devait porter des pierres”. Les adultes étaient exploités au travail du bois en forêt, pour la construction de routes ou d’autres travaux publics.Epuisés, “les plus âgés, les pauvres, tombaient” vivants dans les latrines, “les nazis les récupéraient au petit matin tout raides et tout gelés”. Elle a vu son grand-père adoré mourir de maladie sous ses yeux.Seuls 10% des 11.000 Roms et Sintis autrichiens ont survécu à la folie nazie. Quelque 4.000 ont été déportés à Lackenbach, où 237 ont succombé, victimes des épidémies, du froid, des coups.De nombreux autres ont été envoyés par convois vers les camps d’extermination de Chelmno puis d’Auschwitz (en Pologne occupée par les nazis), camp de la mort libéré il y a tout juste 80 ans le 27 janvier 1945 par les soldats soviétiques. Si Rosa Schneeberger a survécu et pu rentrer chez elle après la libération de Lackenbach en mars 1945 par l’Armée rouge, c’est parce que son père, comme de nombreux Sintis, savait jouer d’un instrument et divertissait les gardiens.- “Pas de chiffres exacts” -Combien n’ont pas bénéficié de cette providence ? Les historiens sont dans le flou. Comme Karola Fings, qui coordonne la toute première encyclopédie sur le sujet, à l’université de Heidelberg en Allemagne. “Pour de nombreux pays, nous n’avons pas encore esquissé l’ampleur exacte” de la persécution, explique-t-elle. En Estonie par exemple, la communauté a été quasiment anéantie et le dialecte qu’elle parlait n’existe plus. Belgique, Pays-Bas, Croatie… certains Etats ont été très touchés. Quand dans d’autres nations, comme la France, la Bulgarie ou la Roumanie, beaucoup ont survécu, en fonction du régime en place.Il n’existe pas de données d’avant-guerre en Europe sur la taille de la population globale rom, qui aujourd’hui rassemble 12 millions de personnes, d’une grande diversité culturelle, parmi lesquels encore quelques centaines de survivants. “Si l’on rassemble les chiffres pour lesquels on sait avec certitude qu’il s’agissait de Sintis et de Roms, nous pouvons peut-être dire qu’il y a eu entre 110.000 et 120.000 morts”, détaille Mme Fings.”Mais il y a un très grand nombre de cas non recensés” et “l’hypothèse qui s’est plus ou moins imposée dans la recherche, c’est qu’on peut parler d’environ 200.000 morts”. A part au sein du IIIe Reich, où la première rafle a eu lieu en juin 1938, rien n’a été documenté pendant que les crimes étaient commis. A la fin de la guerre, des preuves ont été détruites et dans les années qui ont suivi, les “bourreaux” réintégrés dans la société allemande “ont continué à stigmatiser les victimes roms en les qualifiant d’asociales et de criminelles”, poursuit la chercheuse allemande.Au niveau international, la recherche n’a progressé que ces 20 dernières années.Beaucoup trop tard donc, pour recueillir des témoignages d’anciens déportés – que les nazis distinguaient avec un triangle noir ou marron selon les camps.Et ce qui est “atroce dans cette histoire”, relève la spécialiste française Henriette Asséo, c’est qu’après, les survivants n’ont pas été considérés comme des “victimes raciales” tant “en Allemagne où ils n’ont pas recouvré leur nationalité pourtant ancestrale” que “dans les autres pays d’Europe centrale”.Contestation de nationalité, demande d’attestation de domicile… “le plus souvent, tout a été fait pour les exclure des réparations”, dit-elle.Pourtant, dès 1935, les lois de Nuremberg (lois raciales sur “la citoyenneté du IIIe Reich” et sur la “protection du sang allemand”) affirment que “les Tsiganes appartiennent à des races impures”. – Antitsiganisme -La reconnaissance comme génocide s’est imposée très lentement à partir des années 1980, grâce la mobilisation d’activistes roms nés après-guerre, partis de façon transnationale “à la reconquête du passé” dans le contexte de démocratisation post-communiste, souligne Mme Asséo.Ce n’est qu’en 2015 que le 2 août a été reconnu comme “Journée européenne de commémoration de l’Holocauste des Roms”.Et en décembre 2024 que l’International Holocaust Remembrance Alliance (IHRA), organisation intergouvernementale faisant référence, a publié des recommandations pour l’apprentissage de cette “histoire négligée”. Au-delà de l’oubli, la mémoire des victimes a parfois même été piétinée.Comme en Tchécoslovaquie communiste, où un élevage porcin industriel a été construit dans les années 1970 sur le site du camp bohémien de Lety, au sud-ouest de Prague.Entre 1942 et 1943, 1.300 Roms y ont été internés dans des conditions épouvantables. Plus de 300 y sont morts, dont une majorité âgés de moins de 14 ans, un chiffre sous-estimé selon des survivants. Il aura fallu 20 ans de pression pour que le gouvernement tchèque rachète puis démolisse la porcherie à partir de 2018.”Selon les sondages, au moins 75% de l’opinion publique est encore influencée par les préjugés envers les Roms, ce qui implique un manque d’intérêt pour le sujet”, déplore Jana Horvathova, descendante tchèque de survivants. Mme Horvathova est désormais à la tête d’un mémorial inauguré sur place par le président Petr Pavel en avril 2024.L’attente aura été trop longue. Le dernier déporté est mort avant l’achèvement des travaux.Si briser le silence a été si ardu, c’est aussi en raison de l’antitsiganisme. “Certains n’ont pas voulu parler parce qu’ils cachaient qu’ils étaient roms”, explique l’historienne tchèque Anna Miskova, qui a monté l’exposition permanente sur place.Un peigne, dans lequel sont encore emmêlés des cheveux, une tasse aux motifs enfantins: quelques minces traces d’humanité ont été retrouvées lors de fouilles. Elles matérialisent ce génocide si mal documenté.Lety, “c’est en fait le premier camp de concentration de ce type à être devenu un mémorial (d’envergure) et à avoir son propre musée”, souligne Karola Fings.- “S’ils savaient que j’en suis une” -Dans les familles, la mémoire n’a pas toujours été transmise. Beaucoup de survivants des camps ont épousé des non-Roms et renoncé à parler la langue de leur enfance, le romani.C’est le cas de Christine Gaal, née en 1949 dont les parents ont même abandonné leur patronyme trop typiquement rom – Sarközy – pour tenter de se fondre dans la masse. Dans sa maison de retraite à Vienne, personne ne connaît son histoire. “S’ils savaient que j’en suis une, les autres pensionnaires ne seraient plus aussi gentils avec moi”, assure-t-elle. Ses enfants ne se sentent pas Roms. Avec quels fantômes partager les coutumes, les recettes, apprendre les secrets du cymbalum, l’instrument fétiche dans tant de foyers décimés ?Sa mère, alors qu’ils étaient treize enfants, est la seule à être revenue du camp de concentration de Ravensbrück (Allemagne). Son père a perdu sept frères et soeurs.”L’itinérance, les musiciens dans les auberges, les métiers que nous avions comme marchands de chevaux, c’est fini tout ça”, balaye la fille de Rosa Schneeberger, Gina Bohoni, 64 ans. “Les Sintis sont en train de disparaître”, dit-elle tristement après avoir énuméré les insultes lancées à son encontre à la récréation par les “têtes blondes” à la “négresse tsigane”, qui ferait “mieux de rentrer en Inde”. Sa nièce âgée de 27 ans écoute en silence. Porter à son tour ce lourd héritage ? A l’AFP, elle refuse de donner son nom. Si son employeur découvrait qu’elle est Rom, affirme-t-elle, ce serait une catastrophe.