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L’UE durcit ses sanctions contre Moscou, Washington promet un renforcement “majeur” des siennes

L’Union européenne a annoncé mercredi voir trouvé un accord pour durcir ses sanctions sur les hydrocarbures russes et tarir les ressources du Kremlin dans sa guerre contre l’Ukraine, suivie par les Etats-Unis qui ont promis un “renforcement majeur” de leurs propres mesures, au lendemain du report sine die d’une rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine.Ces annonces interviennent après une nouvelle nuit d’attaques russes dans toute l’Ukraine, avec plus de 400 drones et une trentaine de missiles, qui ont fait au moins six morts. L’attaque par des drones d’une école maternelle à Kharkiv, grand ville du nord-est, a particulièrement suscité l’émotion, avec ses images de secouristes, parents, ou enseignants, portant de jeunes enfants dans des rues dévastées. L’attaque de Kharkiv a fait au moins un mort et dix blessés, selon un dernier bilan du maire Igor Terekhov.Le 19e train de sanctions de l’Union européenne sur lequel la présidence danoise de l’UE a annoncé un accord mercredi soir prévoit notamment un arrêt total des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe, et des mesures supplémentaires contre la flotte fantôme de pétroliers que Moscou utilise pour contourner les sanctions occidentales. “L’adoption formelle par écrit est prévue demain (jeudi). Le travail sur un 20e paquet a déjà commencé”, s’est réjouit sur X la présidence ukrainienne par la voix d’un conseiller de Volodymyr Zelensky, Vladyslav Vlassiouk.Washington a aussitôt annoncé à son tour renforcer ses sanctions à l’égard de Moscou.”Nous allons annoncer, soit en fin de journée après la clôture (de Wall Street, ndlr) soit demain matin tôt, un renforcement majeur des sanctions à l’encontre de la Russie”, a déclaré le ministre américain des Finances, Scott Bessent, devant la presse à la Maison Blanche.Le président ukrainien est attendu jeudi au sommet des dirigeants de l’Union européenne à Bruxelles, au cours duquel les pays membres doivent formaliser leur accord sur un soutien financier pérenne à l’Ukraine, puis à Londres où se tient vendredi une réunion de la “coalition des volontaires”.Cette tournée des alliés européens intervient après une visite infructueuse de M. Zelensky la semaine dernière à Washington, où il a échoué à convaincre Donald Trump de fournir à son pays des missiles de croisière Tomahawk. Dans une nouvelle volte-face et à la suite d’un long appel avec Vladimir Poutine, Donald Trump avait annoncé qu’il allait très prochainement rencontrer son homologue russe à Budapest, semant la stupeur dans les chancelleries européennes et à Kiev.Mais cette perspective a fait long feu dès les entretiens préliminaires entre chefs de la diplomatie, et Donald Trump a déclaré mardi ne pas vouloir de discussions “pour rien” avec son homologue russe.En dépit d’un manifeste report sine die de ce sommet, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a assuré mercredi que les préparatifs “se poursuivaient”.Le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, a de son côté relativisé mercredi l’existence de tensions entre MM. Trump et Zelensky, assurant que le président américain restait le seul à même d’apporter une “paix durable” en Ukraine.- 150 avions Gripen -Dans l’immédiat, n’ayant pas obtenu de missiles américains, c’est en Suède, après un passage en Norvège, que le président ukrainien est allé chercher des armes, annonçant mercredi y avoir signé une lettre d’intention pour l’achat de 100 à 150 avions de chasse Gripen de dernière génération.Cet accord vise à “constituer une nouvelle armée de l’air ukrainienne puissante”, a annoncé le Premier ministre Ulf Kristersson, qui se trouvait avec M. Zelensky dans la ville de Linköping (sud-est), siège du groupe de défense Saab, qui produit l’avion de chasse Gripen.En attendant, en Ukraine, les frappes russes se sont poursuivies au cours de la nuit, touchant une dizaine de régions et faisant au moins six morts et plus d’une trentaine de blessés, dont des enfants.A Kharkiv, la deuxième ville du pays, un journaliste de l’AFP a vu des pompiers et secouristes s’affairer près de l’école maternelle frappée par une attaque de drones, au toit éventré dont s’échappait de la fumée grise. – Ecole maternelle -“Les enfants avaient très peur. (…) Certains avaient des coupures, d’autres avaient autre chose. Bien sûr, il y a eu des crises d’hystérie”, a raconté Ksenia Kalmykova, mère de 44 ans.Pavlo Filipenko, commandant d’un bataillon de volontaires qui combat dans cette région, se trouvait dans une voiture à proximité au moment de l’impact. “Je ne sais pas comment j’ai survécu. Le Seigneur m’a protégé”, a dit cet homme de 45 ans.Selon l’armée de l’air ukrainienne, la Russie a tiré un total de 405 drones et 28 missiles, dont respectivement 333 et 16 ont été abattus.Après les bombardements de la nuit, le ministère ukrainien de l’Energie a annoncé des coupures d’urgence dans “la plupart des régions”.Dans la nuit, les journalistes de l’AFP à Kiev ont entendu une dizaine d’explosions et vu une colonne de fumée s’élevant au-dessus de la capitale.”Il y a eu un bruit (de drone) qui s’est soudainement accéléré, suivi d’un boum. Je me suis levée d’un bond, (…) les fenêtres ont volé en éclats”, a raconté à l’AFP une habitante, Mariana Gortchenko, technicienne dentaire de 41 ans.L’armée ukrainienne vise de son côté régulièrement des raffineries de pétrole et des conduites d’hydrocarbures en Russie, une stratégie qui a provoqué une hausse des prix du carburant dans ce pays depuis l’été.Mercredi, le ministère russe de la Défense a affirmé avoir neutralisé 33 drones ukrainiens au cours de la nuit et 13 autres dans la matinée.

Trêve à Gaza: après le vice-président américain, Marco Rubio jeudi en Israël

Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio est attendu jeudi en Israël, où se succèdent les responsables de l’administration de Donald Trump pour consolider le cessez-le-feu fragile dans la bande de Gaza après deux ans de guerre dévastatrice.Après un entretien avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem, le vice-président américain JD Vance a jugé “très difficiles” les prochaines étapes de l’accord de cessez-le-feu, incluant notamment le désarmement du Hamas et la reconstruction de la bande de Gaza, dévastée par deux ans de guerre. M. Vance a été précédé en Israël par Steve Witkoff et Jared Kushner, des émissaires du président américain. Le secrétaire d’Etat doit rencontrer vendredi M. Netanyahu, selon le gouvernement israélien.Ces visites “visent à garantir le respect du cessez-le-feu et illustrent à quel point l’administration (américaine) est déterminée à donner une chance à la paix”, selon un éditorial du quotidien israélien Yedioth Ahronoth. Entré en vigueur le 10 octobre et basé sur un plan de M. Trump, l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, a paru vaciller dimanche après des violences meurtrières à Gaza et des échanges d’accusations de violations de la trêve.La première phase de l’accord prévoit outre le cessez-le-feu, la libération de tous les otages, vivants et morts, aux mains du Hamas depuis son attaque du 7 octobre 2023 contre Israël, des retraits israéliens dans Gaza et l’afflux d’aide humanitaire pour la population gazaouie.Le Hamas a libéré au 13 octobre tous les otages vivants, au nombre de 20. Il devait aussi rendre à cette date les 28 corps des captifs qu’il retient, mais il n’en a restitué que 15 jusque-là, arguant de difficultés pour trouver les dépouilles dans le territoire ravagé par l’offensive israélienne lancée en représailles à l’attaque du 7-Octobre.- “Très difficile” -Israël a restitué en échange 195 corps de Palestiniens. Les forces israéliennes se sont retirées de secteurs de Gaza mais contrôlent toujours environ la moitié du territoire palestinien et l’assiègent. Les aides humanitaires restent insuffisantes selon l’ONU.Les phases ultérieures du plan Trump prévoient un nouveau retrait israélien dans Gaza, le désarmement du Hamas, le déploiement d’une force de sécurité internationale ainsi que la reconstruction du territoire notamment.”Nous avons une tâche très, très difficile devant nous, qui est de désarmer le Hamas et de reconstruire Gaza, de rendre la vie meilleure pour les gens de Gaza, mais aussi de s’assurer que le Hamas ne soit plus une menace pour nos amis en Israël”, a déclaré JD Vance.La veille, il a exclu des troupes américaines au sol à Gaza et affirmé chercher des pays près à contribuer à cet effort militaire, lors de l’inauguration dans le sud d’Israël du Centre de coordination militaro-civile, organisme de surveillance de la trêve à Gaza, sous supervision américaine. Le Hamas a jusque-là refusé d’envisager son désarmement et ses combattants se sont redéployés dans des secteurs de Gaza après la trêve, s’affrontant avec des groupes armés dont il accuse certains de “collaborer” avec Israël. “L’accord sur Gaza est un élément clé pour déverrouiller les accords d’Abraham, et pourrait ainsi permettre la création d’une alliance au Moyen-Orient qui perdure”, a dit mercredi M. Vance en référence au plan de l’administration Trump pour une normalisation entre Israël et les pays arabes.”Nous créons (…) une vision complètement nouvelle” sur “comment avoir un gouvernement civil, sur la manière d’assurer la sécurité” à Gaza, a déclaré M. Netanyahu, qui veut chasser le Hamas de Gaza, où le mouvement a pris le pouvoir en 2007.- “Je préfère mourir” -A La Haye, la Cour internationale de justice a déclaré qu’Israël, en tant que puissance occupante, avait l’obligation de “garantir les besoins fondamentaux de la population locale, y compris les fournitures essentielles à sa survie”. Israël a rejeté l’avis de la CIJ.Dans le sud de la bande de Gaza, l’armée israélienne a largué des tracts demandant aux habitants de certains secteurs de Khan Younès de s’éloigner de “la ligne jaune”, la ligne de repli des troupes israéliennes à l’intérieur de Gaza.”Je suis fatigué d’être déplacé, très fatigué. Je préfère mourir, comme mon fils, tombé en martyr. Il est plus digne de mourir”, confie Riad Anza, un habitant contraint de partir.L’attaque du 7-Octobre, qui a provoqué la guerre, a entraîné côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.  L’offensive israélienne menée en représailles a fait 68.234 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.

Trêve à Gaza: après le vice-président américain, Marco Rubio jeudi en Israël

Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio est attendu jeudi en Israël, où se succèdent les responsables de l’administration de Donald Trump pour consolider le cessez-le-feu fragile dans la bande de Gaza après deux ans de guerre dévastatrice.Après un entretien avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem, le vice-président américain JD Vance a jugé “très difficiles” les prochaines étapes de l’accord de cessez-le-feu, incluant notamment le désarmement du Hamas et la reconstruction de la bande de Gaza, dévastée par deux ans de guerre. M. Vance a été précédé en Israël par Steve Witkoff et Jared Kushner, des émissaires du président américain. Le secrétaire d’Etat doit rencontrer vendredi M. Netanyahu, selon le gouvernement israélien.Ces visites “visent à garantir le respect du cessez-le-feu et illustrent à quel point l’administration (américaine) est déterminée à donner une chance à la paix”, selon un éditorial du quotidien israélien Yedioth Ahronoth. Entré en vigueur le 10 octobre et basé sur un plan de M. Trump, l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, a paru vaciller dimanche après des violences meurtrières à Gaza et des échanges d’accusations de violations de la trêve.La première phase de l’accord prévoit outre le cessez-le-feu, la libération de tous les otages, vivants et morts, aux mains du Hamas depuis son attaque du 7 octobre 2023 contre Israël, des retraits israéliens dans Gaza et l’afflux d’aide humanitaire pour la population gazaouie.Le Hamas a libéré au 13 octobre tous les otages vivants, au nombre de 20. Il devait aussi rendre à cette date les 28 corps des captifs qu’il retient, mais il n’en a restitué que 15 jusque-là, arguant de difficultés pour trouver les dépouilles dans le territoire ravagé par l’offensive israélienne lancée en représailles à l’attaque du 7-Octobre.- “Très difficile” -Israël a restitué en échange 195 corps de Palestiniens. Les forces israéliennes se sont retirées de secteurs de Gaza mais contrôlent toujours environ la moitié du territoire palestinien et l’assiègent. Les aides humanitaires restent insuffisantes selon l’ONU.Les phases ultérieures du plan Trump prévoient un nouveau retrait israélien dans Gaza, le désarmement du Hamas, le déploiement d’une force de sécurité internationale ainsi que la reconstruction du territoire notamment.”Nous avons une tâche très, très difficile devant nous, qui est de désarmer le Hamas et de reconstruire Gaza, de rendre la vie meilleure pour les gens de Gaza, mais aussi de s’assurer que le Hamas ne soit plus une menace pour nos amis en Israël”, a déclaré JD Vance.La veille, il a exclu des troupes américaines au sol à Gaza et affirmé chercher des pays près à contribuer à cet effort militaire, lors de l’inauguration dans le sud d’Israël du Centre de coordination militaro-civile, organisme de surveillance de la trêve à Gaza, sous supervision américaine. Le Hamas a jusque-là refusé d’envisager son désarmement et ses combattants se sont redéployés dans des secteurs de Gaza après la trêve, s’affrontant avec des groupes armés dont il accuse certains de “collaborer” avec Israël. “L’accord sur Gaza est un élément clé pour déverrouiller les accords d’Abraham, et pourrait ainsi permettre la création d’une alliance au Moyen-Orient qui perdure”, a dit mercredi M. Vance en référence au plan de l’administration Trump pour une normalisation entre Israël et les pays arabes.”Nous créons (…) une vision complètement nouvelle” sur “comment avoir un gouvernement civil, sur la manière d’assurer la sécurité” à Gaza, a déclaré M. Netanyahu, qui veut chasser le Hamas de Gaza, où le mouvement a pris le pouvoir en 2007.- “Je préfère mourir” -A La Haye, la Cour internationale de justice a déclaré qu’Israël, en tant que puissance occupante, avait l’obligation de “garantir les besoins fondamentaux de la population locale, y compris les fournitures essentielles à sa survie”. Israël a rejeté l’avis de la CIJ.Dans le sud de la bande de Gaza, l’armée israélienne a largué des tracts demandant aux habitants de certains secteurs de Khan Younès de s’éloigner de “la ligne jaune”, la ligne de repli des troupes israéliennes à l’intérieur de Gaza.”Je suis fatigué d’être déplacé, très fatigué. Je préfère mourir, comme mon fils, tombé en martyr. Il est plus digne de mourir”, confie Riad Anza, un habitant contraint de partir.L’attaque du 7-Octobre, qui a provoqué la guerre, a entraîné côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.  L’offensive israélienne menée en représailles a fait 68.234 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.

Vol au Louvre: la directrice du musée reconnaît des failles, propose de nouvelles mesures

La directrice du Louvre, Laurence des Cars, a reconnu mercredi des failles dans le système de surveillance extérieur du grand musée parisien et proposé de nouvelles mesures dont un commissariat de police en son sein, trois jours après le casse spectaculaire au cours duquel huit joyaux de la Couronne ont été volés.”Il ne s’agit nullement pour moi de me dérober ou d’adopter une position de déni. Malgré nos efforts, malgré notre travail acharné au quotidien, nous avons été mis en échec”, a-t-elle dit devant la commission de la Culture du Sénat qui l’a auditionnée pendant plus de deux heures.Cette première prise de parole publique était très attendue après des jours d’intense polémique sur la sécurité des oeuvres dans le musée le plus visité du monde, qui a rouvert ses portes mercredi.Présidente-directrice du Louvre depuis septembre 2021, Mme des Cars a indiqué avoir proposé sa démission à la ministre de la Culture Rachida Dati, qui l’a refusée.- Vidéosurveillance “très insuffisante” -“Le système de sécurité tel qu’il est en place aujourd’hui dans la galerie d’Apollon a parfaitement fonctionné”, y compris toutes ses alarmes, a assuré la dirigeante.Elle a en revanche admis que le système de surveillance vidéo de l’extérieur du gigantesque palais était “très insuffisant”, évoquant une “faiblesse dans la protection périmétrique”: “Nous n’avons pas repéré suffisamment à l’avance l’arrivée des voleurs”.”Il y a quelques caméras périmétriques, mais qui sont vieillissantes (…), le parc est très insuffisant, ne couvre pas l’ensemble des façades du Louvre, et malheureusement du côté de la galerie d’Apollon” où a eu lieu le vol, “la seule caméra est posée en direction de l’ouest et donc ne couvrait pas le balcon concerné par l’effraction”, a-t-elle détaillé.Les malfaiteurs ont pénétré dans le musée grâce à un monte-charge installé sur la voie publique et fracturé à la disqueuse une porte-fenêtre en verre anti-effraction puis les vitrines abritant les joyaux, le tout en quelques minutes, avant de disparaître avec huit trésors nationaux.La question qui se pose, selon Mme des Cars, est celle de “l’adaptation de ce système de sécurité à un nouveau type d’attaque, à de nouveaux modes opératoires qui n’avaient pas été envisagés”.A court terme, elle entend “solliciter le ministère de l’Intérieur pour étudier si l’installation d’un commissariat de police au sein du musée serait envisageable”. Une demande relayée par Rachida Dati auprès de Matignon et de l’Elysée, a indiqué la ministre au Parisien.Laurence des Cars souhaite aussi pouvoir empêcher le stationnement des véhicules aux abords du musée.La dirigeante a assuré avoir, dès son arrivée, “accéléré l’élaboration” d’un plan de sécurisation à plus long terme du musée, ou “schéma directeur”. Ces travaux, chiffrés à 80 millions d’euros et qui doivent débuter en 2026, permettront selon elle de couvrir “l’ensemble des façades” et de “doubler” le nombre de caméras sur le domaine du Louvre.Sa responsable de la sécurité, Dominique Buffin, a toutefois ajouté que “la réglementation nous limite sur l’emprise de notre vidéoprotection”, avec des compétences qui relèvent “de la préfecture de police de Paris”.Selon Mme Buffin, ce système rénové devrait être relié à un “hyperviseur”, un système informatique d’analyse rapide des images.S’agissant de la mise en oeuvre du plan de sécurisation, il n’y a “pas eu de retard”, “nous accélérons autant que nous pouvons dans le cadre extrêmement contraint et lent des marchés publics”, a assuré Mme des Cars, alors qu’un pré-rapport de la Cour des comptes évoque un “retard persistant” sur ce point. – “Constat terrible” -La dirigeante a également dit avoir été frappée, dès son arrivée en provenance d’un musée d’Orsay bien plus moderne, par le “sous-investissement chronique en matière d’équipement et d’infrastructures au Louvre”. Elle a déploré des “infrastructures techniques absolument obsolescentes, voire absentes”, “un constat terrible pour le plus grand musée du monde”.”Je ne veux pas laisser penser que ce vol est une fatalité. Je n’ai cessé depuis ma prise de fonction en septembre 2021 d’attirer l’attention de notre tutelle de la représentation nationale et des médias sur l’état de dégradation et d’obsolescence générale du Louvre, ses bâtiments et structure”, a-t-elle souligné.Le président Emmanuel Macron a demandé de son côté mercredi une “accélération” des “mesures de sécurisation en cours de déploiement” au Louvre, visité par neuf millions de visiteurs en 2024.En coulisses, l’enquête se poursuit pour tenter de mettre la main sur les quatre cambrioleurs et leur incroyable butin. La couronne de l’impératrice Eugénie, qui leur avait échappé dans leur fuite, est “assez endommagée”. Sa restauration est “délicate mais possible”, a annoncé Mme des Cars.L’enquête “progresse”, a assuré sur CNews et Europe 1 le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez. “J’ai toute confiance, ça c’est sûr, dans le fait que nous retrouverons les auteurs”, a-t-il martelé.Les bijoux volés ont été estimés par le musée à 88 millions d’euros, un montant qui ne tient toutefois pas compte de leur valeur patrimoniale.

Présidentielle ivoirienne: Laurent Gbagbo dénonce un “coup d’Etat civil” et “un braquage électoral”

A trois jours de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, désormais opposant et dont la candidature a été rejetée, a qualifié mercredi le scrutin de “coup d’Etat civil”, exprimant son “soutien” à ceux qui “manifestent contre ce braquage électoral”.Alors que le président sortant Alassane Ouattara (au pouvoir depuis 2011) est le grand favori, le climat politique s’est tendu ces dernières semaines en Côte d’Ivoire.L’opposition dénonce l’exclusion du scrutin de ses deux principaux leaders, M. Gbagbo et Tidjane Thiam, ainsi que la candidature à un quatrième mandat du président Alassane Ouattara, 83 ans, au pouvoir depuis 2011.Dans une interview au média panafricain AFO Media, M. Gbagbo, 80 ans, a affirmé son “soutien” à ceux qui “manifestent contre ce braquage électoral”.Le PPA-CI de M. Gbagbo et le PDCI de Tidjane Thiam ont appelé à des manifestations que le pouvoir a interdites, arguant de risques de troubles à l’ordre public.Mercredi, Laurent Gbagbo a toutefois précisé qu’il n’appelait pas ses partisans à “descendre dans la rue”. Aucun cadre d’opposition n’a  été vu dans des manifestations ces derniers jours.- “Je n’accepte pas ça” -“On a écarté ma candidature, de même qu’on a écarté la candidature de Tidjane Thiam. Ceux qui peuvent gagner ces élections ont été écartés. Je n’accepte pas ça”, a-t-il souligné.Sa candidature et celle de M. Thiam ont été rejetées par le Conseil constitutionnel, en raison de leur radiation de la liste électorale.M. Gbagbo en est absent pour une condamnation pénale liée à la crise post-électorale de 2010-2011 et M. Thiam pour des questions de nationalité.Au total, quatre personnes sont mortes depuis mi-octobre en marge de manifestations ou de blocages, dont un gendarme, tué dans une embuscade dans le sud. La dernière victime en date, un homme de 46 ans a reçu une “pierre à la tête” en aidant des gendarmes à démanteler des barricades érigées sur la voie publique, près de la capitale politique Yamoussoukro, selon le Procureur de Toumodi (centre). Des mouvements de protestations sont sporadiquement observés depuis quelques jours dans certaines localités du pays, notamment dans le sud et l’ouest, mais aussi dans le centre à Yamoussoukro, des zones où l’opposition était historiquement forte.Plus de 700 personnes ont été arrêtées dans le pays, certaines pour des actes assimilables à des “actes de terrorisme”, selon le procureur Oumar Braman Koné, et au moins une soixantaine condamnées à trois ans de prison ferme pour troubles à l’ordre public.Si MM. Gbagbo et Thiam sont exclus par la justice du scrutin, quatre candidats défient le président Ouattara au 1er tour samedi.Il s’agit de l’ex-ministre du Commerce Jean-Louis Billon, dissident du PDCI; deux anciens compagnons de route de Laurent Gbagbo en rupture avec lui, son ex-épouse Simone Ehivet Gbagbo et l’ex-ministre Ahoua Don Mello ; et enfin Henriette Lagou, déjà candidate en 2015.Mercredi, Laurent Gbagbo a par ailleurs affirmé qu’il ne soutiendrait aucun candidat à l’élection. “On ne soutient personne. Et on ne soutient même pas la dynamique électorale”, a-t-il lancé.Il a évoqué également son avenir politique en affirmant qu’après les législatives de décembre, il “ne sera plus candidat à la direction” de son parti.”Je vais prendre mon temps pour moi-même et pour ma petite famille. Enfin, je vais vivre un peu, écrire. Il y a des moments où il faut arrêter certaines choses”, a-t-il dit.”Je n’irai pas à la retraite, mais je m’interdirai d’occuper des fonctions politiques, aussi bien à l’intérieur de mon parti (…) qu’à l’extérieur”, a-t-il ajouté.