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Les cardinaux doivent arrêter le calendrier du conclave pour élire un nouveau pape

Maîtres des horloges vaticanes depuis la mort du pape François, les cardinaux pourraient décider lundi de la date de convocation du conclave qui élira le futur chef de l’Eglise catholique.”Je crois que si François a été le pape des surprises, ce conclave le sera aussi, il n’est en rien prévisible”, prévient le cardinal espagnol José Cobo, dans le journal El Pais.Durant le conclave, qui se déroule selon un cérémonial bien précis élaboré au cours des siècles, les 135 cardinaux-électeurs se réuniront dans la chapelle Sixtine, au Vatican, pour choisir dans le plus grand secret un successeur à François, mort d’un AVC le lundi de Pâques à 88 ans. Le jésuite argentin a été enterré – comme sept papes avant lui – lors d’une cérémonie privée samedi dans la basilique Sainte-Marie-Majeure, l’une des quatre basiliques pontificales de Rome, où il avait choisi d’être inhumé.Qui lui succèdera pour guider les plus de 1,4 milliard de catholiques ? Le nom du futur évêque de Rome ne sera annoncé “urbi et orbi” qu’à l’issue du conclave, réunion à huis clos des “Princes de l’Eglise” qui nourrit depuis des siècles l’imagination du commun des mortels.”C’est excitant d’avoir un nouveau pape, de savoir sur quelle voie il va lancer l’Eglise pour les prochaines années”, glisse François Larbin, un étudiant français de 21 ans, devant Sainte-Marie-Majeure.”On fait confiance à l’Esprit Saint pour qu’on ait le meilleur des papes possible”, dit-il à l’AFP.Plus de 400.000 personnes ont honoré samedi la mémoire de François, que ce soit lors de la messe place Saint-Pierre au Vatican – à laquelle des dizaines de chefs d’Etat et de gouvernement ont aussi assisté – ou au passage de son cortège funèbre dans les rues de Rome.- Vers le conclave -“Il a été le pape du peuple”, résume dans le journal La Repubblica le cardinal italien Giuseppe Versaldi, qualifiant par ailleurs de “cadeau post-portem” de François le tête-à-tête entre les présidents américain Donald Trump et ukrainien Volodymyr Zelensky à Saint-Pierre, en marge des funérailles.  Depuis les obsèques en grande pompe de François, premier pape sud-américain de l’histoire, le Vatican observe une période de neuf jours de deuil au cours de laquelle des célébrations ont lieu chaque jour à Saint-Pierre, jusqu’au 4 mai.Au terme de celles-ci, les 135 cardinaux électeurs – ceux âgés de moins de 80 ans – seront convoqués pour élire le prélat des prélats.En vertu des règles vaticanes, le conclave devrait s’ouvrir entre le 15e et le 20e jour après le décès du pape, soit entre les 5 et 10 mai. Pour le cardinal luxembourgeois Jean-Claude Hollerich, il débutera “probablement” le 5 ou le 6 mai.Sa date pourrait être annoncée lundi au terme d’une cinquième “congrégation générale” – une nouvelle réunion préparatoire des cardinaux, électeurs et non-électeurs – qui doit démarrer à 09H00 (07H00 GMT).Les deux tiers des voix des votants sont nécessaires. Or, “nous nous trouvons dans un moment où le catholicisme vit diverses polarisations en son sein et donc je n’imagine pas un conclave très, très rapide”, relève Roberto Regoli, professeur à l’université pontificale grégorienne de Rome.- Le “bon pape” -Mais pour le cardinal espagnol Cristobal Lopez Romero, ce conclave offre l'”opportunité” de montrer que des films comme “Conclave ne sont pas la réalité”: “Nous devons montrer dans la mesure du possible (…) que nous n’avons pas de secrets, pas de luttes intérieures”, selon Vatican News, le média officiel du Vatican.  Pour les experts, la capacité de l’aspirant pape à unir l’Eglise dans un contexte géopolitique de plus en plus fracturé pourrait être un élément décisif, plus que sa nationalité.Le cardinal italien Pietro Parolin, ex-numéro deux de François, est donné favori par le bookmaker britannique William Hill, devant le Philippin Luis Antonio Tagle, archevêque métropolitain émérite de Manille.Originaire des Philippines, Ricardo Cruz, un informaticien de 44 ans, est venu rendre hommage à François et espère que son successeur viendra d’Asie, même si en tant que catholique il souhaite simplement que les cardinaux choisissent le “bon pape”.Si François a laissé l’image d’un pape réformiste au franc-parler notoire, rien ne dit que le prochain souverain pontife s’inscrira dans la même ligne, préviennent des experts.François, ancien archevêque de Buenos Aires qui défendait ardemment les laissés-pour-compte, était très différent de son prédécesseur Benoît XVI, un intellectuel allemand peu à l’aise en public qui lui-même contrastait avec le charismatique, athlétique et immensément populaire pape polonais Jean-Paul II.Le jésuite argentin a nommé la majorité des cardinaux appelés à élire son successeur, mais rien n’est cousu d’avance pour le cardinal Hollerich: “Le pape n’a pas nommé des clones. Ils ont des positions sur certains points très différentes, ce qui est normal.”

Ukraine: Washington prédit une “semaine cruciale” pour les négociations

Les négociations sur l’Ukraine vont entrer lundi dans une “semaine cruciale”, ont prédit les Etats-Unis qui font pression sur le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour qu’il renonce à la Crimée en échange de la paix avec la Russie.Ces espoirs ont été exprimés par le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, alors que les combats ne donnent aucun signe d’apaisement. Dans la nuit de samedi à dimanche, la Russie a lancé une attaque de 150 drones et de missiles, selon M. Zelensky, tuant quatre personnes dans l’est de l’Ukraine. Et Moscou a annoncé la “libération” totale de la région de Koursk, ce que l’Ukraine a démenti.”Nous sommes proches (d’un accord), mais pas assez proches”, a déclaré dimanche le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio à la chaîne NBC. “Je pense que cette semaine sera cruciale.”Washington n’a pas révélé les détails de son plan de paix, mais a suggéré de geler la ligne de front et que Kiev concède la Crimée à la Russie en échange de la fin des hostilités, ce dont Kiev ne veut pas entendre parler.Contredisant les déclarations de M. Zelensky, M. Trump a dit croire dimanche que le dirigeant ukrainien est prêt à renoncer à la Crimée.”Je pense que oui. La Crimée, c’était il y a 12 ans”, a déclaré M. Trump à un journaliste qui lui demandait s’il croyait M. Zelensky prêt à “abandonner” la péninsule annexée par la Russie en 2014.Le président américain a exprimé des doutes ces derniers jours sur la volonté de Vladimir Poutine de mettre un terme à la guerre.- “Asseyez-vous et signez !” -“Je veux qu’il arrête de tirer. Asseyez-vous et signez l’accord”, a lancé M. Trump dimanche. “Nous avons les bases d’un accord, je crois, et je veux qu’il le signe”, a-t-il ajouté.Le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius a pour sa part estimé dimanche que l’Ukraine ne devrait pas céder tous les territoires occupés par la Russie comme le voudrait Donald Trump.”L’Ukraine sait bien sûr depuis longtemps qu’un cessez-le-feu ou un accord de paix durable et crédible pourrait impliquer des concessions territoriales”, a-t-il dit à la chaîne de télévision ARD. “Mais celles-ci n’iront certainement pas aussi loin (…) que la dernière proposition du président américain.”La Russie occupe environ 20% du territoire ukrainien, en incluant la Crimée.Samedi, le chef d’état-major de l’armée russe, Valéri Guérassimov, avait assuré au président Vladimir Poutine que la région de Koursk avait été entièrement “libérée” des troupes ukrainiennes.Le général avait notamment salué l'”héroïsme” des soldats nord-coréens combattant pour la Russie – la première admission par Moscou de leur participation au conflit.La Corée du Nord a elle aussi confirmé lundi pour la première fois la présence de ses troupes en Russie pour participer “aux opérations de libération des zones de Koursk” dans le cadre de l’accord de défense mutuelle entre les deux pays. L’agence officielle KCNA a assuré que l’effort de guerre de ces soldats s’était “conclu victorieusement”.- Futur monument à Pyongyang -“Ceux qui se sont battus pour la justice sont tous des héros et des représentants de l’honneur de la patrie”, a déclaré le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, cité par KCNA. Il a ajouté qu’un monument commémorant les “exploits de la bataille” serait bientôt érigé dans la capitale Pyongyang.Depuis plusieurs semaines, les troupes ukrainiennes étaient sur le recul dans cette zone du front, l’armée russe avançant petit à petit.Les forces ukrainiennes occupaient initialement plusieurs centaines de kilomètres carrés dans la région de Koursk depuis août 2024, lorsqu’elles avaient lancé une contre-offensive sans précédent sur le sol russe. Elles avaient notamment pris le contrôle d’une station de pompage par laquelle transitait le gaz russe vers l’Europe.Les dirigeants ukrainiens avaient justifié cet assaut surprise sur le sol russe par la volonté de disposer d’une nouvelle carte dans leur jeu dans le cadre d’éventuelles discussions de paix.Volodymyr Zelensky a récemment proposé à la Russie de se mettre d’accord sur “un échange” territorial, ce que Moscou, dont l’armée continue de progresser ailleurs sur le front, avait immédiatement rejeté.Depuis, la poche sous contrôle ukrainien a rétréci, jusqu’à être réduite à peau de chagrin. L’Ukraine a cependant affirmé dimanche que ses troupes continuaient de s’y battre.”Notre armée continue de mener des opérations dans les régions (russes) de Koursk et Belgorod. Nous maintenons notre présence en territoire russe”, a déclaré dimanche M. Zelensky lors de son discours du soir.Plus tôt, il avait reconnu que la situation restait difficile dans de nombreuses zones, dont Koursk.Depuis samedi, plusieurs chaînes Telegram russes spécialisées dans le suivi des combats ont, elles aussi, rapporté des combats toujours en cours entre Russes et Ukrainiens sur la frontière.De plus, un commandant russe à Koursk a affirmé que l’armée russe conduisait toujours des opérations dans la région, selon une émission de la télévision d’Etat diffusée dimanche.”La situation sur les lignes de front et les activités actuelles de l’armée russe prouvent que les pressions exercées en ce moment sur la Russie pour arrêter cette guerre sont insuffisantes”, a jugé M. Zelensky.Il a appelé à faire davantage pression sur Moscou afin de créer des opportunités pour de la “véritable diplomatie”.

Ukraine: Washington prédit une “semaine cruciale” pour les négociations

Les négociations sur l’Ukraine vont entrer lundi dans une “semaine cruciale”, ont prédit les Etats-Unis qui font pression sur le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour qu’il renonce à la Crimée en échange de la paix avec la Russie.Ces espoirs ont été exprimés par le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, alors que les combats ne donnent aucun signe d’apaisement. Dans la nuit de samedi à dimanche, la Russie a lancé une attaque de 150 drones et de missiles, selon M. Zelensky, tuant quatre personnes dans l’est de l’Ukraine. Et Moscou a annoncé la “libération” totale de la région de Koursk, ce que l’Ukraine a démenti.”Nous sommes proches (d’un accord), mais pas assez proches”, a déclaré dimanche le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio à la chaîne NBC. “Je pense que cette semaine sera cruciale.”Washington n’a pas révélé les détails de son plan de paix, mais a suggéré de geler la ligne de front et que Kiev concède la Crimée à la Russie en échange de la fin des hostilités, ce dont Kiev ne veut pas entendre parler.Contredisant les déclarations de M. Zelensky, M. Trump a dit croire dimanche que le dirigeant ukrainien est prêt à renoncer à la Crimée.”Je pense que oui. La Crimée, c’était il y a 12 ans”, a déclaré M. Trump à un journaliste qui lui demandait s’il croyait M. Zelensky prêt à “abandonner” la péninsule annexée par la Russie en 2014.Le président américain a exprimé des doutes ces derniers jours sur la volonté de Vladimir Poutine de mettre un terme à la guerre.- “Asseyez-vous et signez !” -“Je veux qu’il arrête de tirer. Asseyez-vous et signez l’accord”, a lancé M. Trump dimanche. “Nous avons les bases d’un accord, je crois, et je veux qu’il le signe”, a-t-il ajouté.Le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius a pour sa part estimé dimanche que l’Ukraine ne devrait pas céder tous les territoires occupés par la Russie comme le voudrait Donald Trump.”L’Ukraine sait bien sûr depuis longtemps qu’un cessez-le-feu ou un accord de paix durable et crédible pourrait impliquer des concessions territoriales”, a-t-il dit à la chaîne de télévision ARD. “Mais celles-ci n’iront certainement pas aussi loin (…) que la dernière proposition du président américain.”La Russie occupe environ 20% du territoire ukrainien, en incluant la Crimée.Samedi, le chef d’état-major de l’armée russe, Valéri Guérassimov, avait assuré au président Vladimir Poutine que la région de Koursk avait été entièrement “libérée” des troupes ukrainiennes.Le général avait notamment salué l'”héroïsme” des soldats nord-coréens combattant pour la Russie – la première admission par Moscou de leur participation au conflit.La Corée du Nord a elle aussi confirmé lundi pour la première fois la présence de ses troupes en Russie pour participer “aux opérations de libération des zones de Koursk” dans le cadre de l’accord de défense mutuelle entre les deux pays. L’agence officielle KCNA a assuré que l’effort de guerre de ces soldats s’était “conclu victorieusement”.- Futur monument à Pyongyang -“Ceux qui se sont battus pour la justice sont tous des héros et des représentants de l’honneur de la patrie”, a déclaré le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, cité par KCNA. Il a ajouté qu’un monument commémorant les “exploits de la bataille” serait bientôt érigé dans la capitale Pyongyang.Depuis plusieurs semaines, les troupes ukrainiennes étaient sur le recul dans cette zone du front, l’armée russe avançant petit à petit.Les forces ukrainiennes occupaient initialement plusieurs centaines de kilomètres carrés dans la région de Koursk depuis août 2024, lorsqu’elles avaient lancé une contre-offensive sans précédent sur le sol russe. Elles avaient notamment pris le contrôle d’une station de pompage par laquelle transitait le gaz russe vers l’Europe.Les dirigeants ukrainiens avaient justifié cet assaut surprise sur le sol russe par la volonté de disposer d’une nouvelle carte dans leur jeu dans le cadre d’éventuelles discussions de paix.Volodymyr Zelensky a récemment proposé à la Russie de se mettre d’accord sur “un échange” territorial, ce que Moscou, dont l’armée continue de progresser ailleurs sur le front, avait immédiatement rejeté.Depuis, la poche sous contrôle ukrainien a rétréci, jusqu’à être réduite à peau de chagrin. L’Ukraine a cependant affirmé dimanche que ses troupes continuaient de s’y battre.”Notre armée continue de mener des opérations dans les régions (russes) de Koursk et Belgorod. Nous maintenons notre présence en territoire russe”, a déclaré dimanche M. Zelensky lors de son discours du soir.Plus tôt, il avait reconnu que la situation restait difficile dans de nombreuses zones, dont Koursk.Depuis samedi, plusieurs chaînes Telegram russes spécialisées dans le suivi des combats ont, elles aussi, rapporté des combats toujours en cours entre Russes et Ukrainiens sur la frontière.De plus, un commandant russe à Koursk a affirmé que l’armée russe conduisait toujours des opérations dans la région, selon une émission de la télévision d’Etat diffusée dimanche.”La situation sur les lignes de front et les activités actuelles de l’armée russe prouvent que les pressions exercées en ce moment sur la Russie pour arrêter cette guerre sont insuffisantes”, a jugé M. Zelensky.Il a appelé à faire davantage pression sur Moscou afin de créer des opportunités pour de la “véritable diplomatie”.

Washington dit avoir frappé 800 cibles au Yémen depuis mi-mars, huit nouveaux morts selon les Houthis

Les Etats-Unis ont frappé plus de 800 cibles au Yémen depuis mi-mars, tuant des centaines de “combattants” parmi les rebelles houthis, dont des membres de la direction du groupe, a déclaré dimanche l’armée américaine.Dans le nuit de dimanche à lundi, de nouvelles frappes sur la banlieue de la capitale Sanaa ont fait au moins huit morts ainsi que des blessés, a annoncé ce groupe soutenu par l’Iran et allié du Hamas palestinien.Les forces américaines pilonnent les Houthis quasi quotidiennement depuis le 15 mars dans le cadre de l’opération “Rough Rider” destinée à faire cesser la menace que les rebelles font peser sur la mer Rouge et le golfe d’Aden, perturbant le commerce mondial.”Depuis le début de l’opération Rough Rider, l’USCentcom a frappé plus de 800 cibles. Ces frappes ont tué des centaines de combattants houthis et de nombreux leaders houthis”, a indiqué le Centre américain de commandement pour le Moyen-Orient dans un communiqué.Malgré les bombardements, les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen et sont en guerre depuis 2015 contre une coalition menée par l’Arabie saoudite qui soutient le gouvernement reconnu internationalement, continuent de revendiquer des attaques contre des navires américains et israéliens en représailles contre la guerre à Gaza.Toutefois, “bien que les Houthis aient continué d’attaquer nos vaisseaux, nos opérations ont dégradé la cadence et l’efficacité de leurs attaques. Les tirs de missiles balistiques ont chuté de 69%”, tandis que les attaques de drones-suicides “ont baissé de 55%”, souligne le Centcom.- “Augmenter la pression” -Les rebelles houthis ont commencé à cibler le transport maritime fin 2023, disant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, dévastée par une campagne militaire lancée par Israël après l’offensive surprise du Hamas le 7 octobre 2023.Les attaques des Houthis perturbent fortement la circulation des cargos dans la mer Rouge via le canal de Suez, artère vitale où passe normalement 12% du trafic maritime mondial. De nombreuses sociétés font désormais un long et coûteux détour par le sud de l’Afrique.Les Houthis revendiquent également régulièrement des tirs de missiles directement sur Israël, que ce pays dit intercepter.Selon le Centcom, “l’Iran continue indubitablement de fournir un soutien aux Houthis. Les Houthis ne peuvent continuer à attaquer nos forces qu’avec le soutien du régime iranien”.Ces rebelles forment actuellement un des éléments les plus actifs de l'”Axe de la résistance” formé par Téhéran, après l’affaiblissement du Hezbollah libanais ainsi que du Hamas, et la chute du régime de Bachar al-Assad en Syrie.”Nous allons continuer à augmenter la pression jusqu’à ce que l’objectif soit atteint, qui reste le rétablissement de la liberté de navigation”, a assuré le Centcom.Dans la nuit, les nouvelles frappes américaines ont fait “huit martyrs, dont des enfants et des femmes” dans le secteur de Thaqban, dans la banlieue nord-ouest de Sanaa, selon la chaîne de télévision houthie Al-Massiraa.Les Houthis ont également fait état d’autres frappes, notamment sur leur bastion de Saada, dans le nord, et sur la province d’Amran, au nord de Sanaa.Les dernières frappes ont porté à 228 le nombre de morts à la suite de frappes américaines au Yémen, selon un décompte de l’AFP basé sur les annonces des Houthis.Depuis mi-mars, les frappes américaines “ont détruit plusieurs installations de commandement et de contrôle, des systèmes de défense antiaérienne, des installations de fabrication d’armes avancées et des installations de stockage d’armes avancées”, assure le Centcom.Les Etats-Unis ont commencé à bombarder les Houthis sous la présidence de Joe Biden, mais ces frappes se sont intensifiées depuis l’entrée en fonction en janvier de Donald Trump, qui a affirmé que les actions militaires contre les Houthis se poursuivraient jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de menace sur le trafic maritime.

Washington dit avoir frappé 800 cibles au Yémen depuis mi-mars, huit nouveaux morts selon les Houthis

Les Etats-Unis ont frappé plus de 800 cibles au Yémen depuis mi-mars, tuant des centaines de “combattants” parmi les rebelles houthis, dont des membres de la direction du groupe, a déclaré dimanche l’armée américaine.Dans le nuit de dimanche à lundi, de nouvelles frappes sur la banlieue de la capitale Sanaa ont fait au moins huit morts ainsi que des blessés, a annoncé ce groupe soutenu par l’Iran et allié du Hamas palestinien.Les forces américaines pilonnent les Houthis quasi quotidiennement depuis le 15 mars dans le cadre de l’opération “Rough Rider” destinée à faire cesser la menace que les rebelles font peser sur la mer Rouge et le golfe d’Aden, perturbant le commerce mondial.”Depuis le début de l’opération Rough Rider, l’USCentcom a frappé plus de 800 cibles. Ces frappes ont tué des centaines de combattants houthis et de nombreux leaders houthis”, a indiqué le Centre américain de commandement pour le Moyen-Orient dans un communiqué.Malgré les bombardements, les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen et sont en guerre depuis 2015 contre une coalition menée par l’Arabie saoudite qui soutient le gouvernement reconnu internationalement, continuent de revendiquer des attaques contre des navires américains et israéliens en représailles contre la guerre à Gaza.Toutefois, “bien que les Houthis aient continué d’attaquer nos vaisseaux, nos opérations ont dégradé la cadence et l’efficacité de leurs attaques. Les tirs de missiles balistiques ont chuté de 69%”, tandis que les attaques de drones-suicides “ont baissé de 55%”, souligne le Centcom.- “Augmenter la pression” -Les rebelles houthis ont commencé à cibler le transport maritime fin 2023, disant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, dévastée par une campagne militaire lancée par Israël après l’offensive surprise du Hamas le 7 octobre 2023.Les attaques des Houthis perturbent fortement la circulation des cargos dans la mer Rouge via le canal de Suez, artère vitale où passe normalement 12% du trafic maritime mondial. De nombreuses sociétés font désormais un long et coûteux détour par le sud de l’Afrique.Les Houthis revendiquent également régulièrement des tirs de missiles directement sur Israël, que ce pays dit intercepter.Selon le Centcom, “l’Iran continue indubitablement de fournir un soutien aux Houthis. Les Houthis ne peuvent continuer à attaquer nos forces qu’avec le soutien du régime iranien”.Ces rebelles forment actuellement un des éléments les plus actifs de l'”Axe de la résistance” formé par Téhéran, après l’affaiblissement du Hezbollah libanais ainsi que du Hamas, et la chute du régime de Bachar al-Assad en Syrie.”Nous allons continuer à augmenter la pression jusqu’à ce que l’objectif soit atteint, qui reste le rétablissement de la liberté de navigation”, a assuré le Centcom.Dans la nuit, les nouvelles frappes américaines ont fait “huit martyrs, dont des enfants et des femmes” dans le secteur de Thaqban, dans la banlieue nord-ouest de Sanaa, selon la chaîne de télévision houthie Al-Massiraa.Les Houthis ont également fait état d’autres frappes, notamment sur leur bastion de Saada, dans le nord, et sur la province d’Amran, au nord de Sanaa.Les dernières frappes ont porté à 228 le nombre de morts à la suite de frappes américaines au Yémen, selon un décompte de l’AFP basé sur les annonces des Houthis.Depuis mi-mars, les frappes américaines “ont détruit plusieurs installations de commandement et de contrôle, des systèmes de défense antiaérienne, des installations de fabrication d’armes avancées et des installations de stockage d’armes avancées”, assure le Centcom.Les Etats-Unis ont commencé à bombarder les Houthis sous la présidence de Joe Biden, mais ces frappes se sont intensifiées depuis l’entrée en fonction en janvier de Donald Trump, qui a affirmé que les actions militaires contre les Houthis se poursuivraient jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de menace sur le trafic maritime.

Dernières heures de campagne électorale dans un Canada bouleversé par une attaque à Vancouver

Après une campagne focalisée sur les menaces de Donald Trump, les candidats canadiens pour les législatives ont vu dimanche leur dernière journée avant le vote bousculée par une attaque à la voiture-bélier dans l’ouest du pays.Pour ce scrutin qui se déroule dans un climat tendu, le Premier ministre Mark Carney, chef du Parti libéral, est donné favori face au chef conservateur Pierre Poilievre lors du vote de lundi mais les sondages montrent que l’écart s’est légèrement resserré ces derniers jours.Samedi soir, un homme, qui souffre de problèmes de santé mentale, a lancé son véhicule contre la foule lors d’un festival de la communauté philippine à Vancouver, sur la côte pacifique, tuant 11 personnes et en blessant des dizaines d’autres. Une tragédie qui a poussé le candidat libéral et Premier ministre Mark Carney, favori des sondages, à modifier son agenda pour son dernier jour sur le terrain, annulant les grands meetings prévus.Il ira en fin de journée à la rencontre de la communauté philippine de Vancouver, a annoncé dans l’après-midi son équipe.Ce père de quatre enfants est apparu très ému lors d’une courte intervention dimanche matin et a exprimé son soutien aux familles touchées, qui vivent “un cauchemar”. Mais il a tenu à rassurer le pays précisant qu’il n’y avait aucun signe de “menace active” persistante.Depuis une église en Ontario, son principal adversaire le conservateur Pierre Poilievre a lui aussi évoqué cet “acte violent insensé” précisant que “tous les Canadiens étaient unis en solidarité avec la communauté philippine”.Cette attaque est finalement l’un des rares événements qui aura un temps détourné la campagne du sujet qui a écrasé tous les autres: la guerre commerciale et les menaces d’annexion de Donald Trump, qui provoquent colère et sidération dans le pays.Et d’après les enquêtes, les Canadiens considèrent que Mark Carney — ancien banquier et ex-gouverneur des banques centrales du Canada et du Royaume-Uni — est le candidat le plus solide pour relever le défi du face-à-face avec le président américain.- “Nouvelle réalité” -“C’est une question existentielle à laquelle nous faisons face”, a déclaré dimanche à l’AFP Brian Carr, un retraité d’Ottawa, en faisant référence à l’hostilité américaine.Pour lui, Mark Carney “sera capable d’établir une relation personnelle avec Trump” et donc de “ne pas l’offenser” tout en insistant sur “la souveraineté du Canada, qui compte rester indépendant”.Depuis qu’il a remplacé Justin Trudeau au poste de Premier ministre, mi-mars, Mark Carney s’efforce de convaincre les électeurs que son parcours fait de lui le candidat idéal pour cette crise historique que traverse le pays avec des droits de douane qui affectent déjà des secteurs clés comme l’automobile et l’acier.Dimanche, à Saskatoon dans le centre du pays il a promis: “dans cette guerre commerciale, tout comme au hockey, nous gagnerons”.- “Chaos” -De son côté, Pierre Poilievre a axé sa campagne sur la flambée du coût de la vie des dernières années, qui est à imputer aux libéraux, selon lui. S’adressant samedi à une foule enthousiaste de partisans, dans la ville minière de Sudbury (Ontario), cet homme politique de carrière de 45 ans, a promis que “le changement n’était plus qu’à quelques jours”.”Je rencontre quotidiennement de jeunes couples qui pensent qu’ils ne pourront jamais se permettre d’avoir des enfants parce qu’ils n’ont pas de maison pour les élever”.”Ce n’était pas comme ça avant la décennie libérale”, a déclaré le chef conservateur.Janice Wyner, électrice conservatrice de l’Ontario rêve d’un gouvernement conservateur majoritaire pour lutter contre le “chaos” laissé par les libéraux. Les “politiques de Trudeau étaient mauvaises et Carney c’est le même parti”, explique cette femme de 70 ans.Les libéraux sont aujourd’hui crédités d’environ 42,8% des voix et les conservateurs de 38,8%. En termes de projections de sièges, les libéraux pourraient être en mesure d’obtenir autour de 200 députés pour une majorité placée à 172.Les autres partis – le Nouveau parti démocratique (gauche), le Bloc québécois (indépendantiste) et les Verts – pourraient subir de lourdes défaites, victimes en partie d’un vote utile. Les résultats devraient être connus quelques heures après la clôture du vote lundi soir.Â