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Le pape François dans un état critique entame sa deuxième semaine d’hospitalisation

Le pape François, 88 ans, reste dans un “état critique” et son “pronostic est actuellement réservé” a indiqué samedi soir le Vatican alors qu’il entame sa deuxième semaine d’hospitalisation pour une pneumonie des deux poumons.”L’état du Saint-Père reste critique et (…) le pape n’est pas hors de danger. Ce matin, le pape François a présenté une crise respiratoire asthmatique prolongée, qui a également nécessité l’application d’oxygène à haut débit”, indique un communiqué du Vatican.”Les analyses de sang effectuées aujourd’hui ont également révélé une platelopénie (troubles hématologiques, ndlr), associée à une anémie, qui a nécessité l’administration d’une transfusion sanguine. Le Saint-Père reste alerte et a passé la journée dans un fauteuil, bien qu’il souffre davantage qu’hier. Le pronostic est actuellement réservé”, précise le communiqué.L’équipe médicale qui le traite avait précisé dès vendredi après-midi, lors d’une conférence de presse, qu’un communiqué plus long signifiait généralement que l’évolution de l’état de santé du pape n’est pas bonne.”Le pape est-il hors de danger ? Non, le pape n’est pas hors de danger”, avait alors affirmé le Pr Sergio Alfieri lors d’un point de presse à l’hôpital romain Gemelli, où le souverain pontife est soigné depuis son hospitalisation.”Le vrai risque dans ces cas-là est que les germes passent dans le sang”, provoquant ainsi une septicémie potentiellement mortelle, a-t-il expliqué.En outre, “il faut des jours, voire des semaines, pour voir l’efficacité (…) des thérapies que nous utilisons”, a-t-il ajouté.Il sera hospitalisé certainement toute la semaine prochaine et il ne dirigera pas dimanche, pour la deuxième fois d’affilée, la prière de l’Angélus.François a été hospitalisé le 14 février initialement pour une bronchite, mais le Saint-Siège a révélé mardi qu’il avait développé une pneumonie dans les deux poumons, une infection du tissu pulmonaire potentiellement mortelle. Cette hospitalisation, la quatrième depuis 2021, suscite de vives inquiétudes alors que le pape a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années, allant d’opérations du côlon et de l’abdomen à des difficultés à marcher. – spéculations inutiles -Les préoccupations entourant le pape, qui n’est plus apparu en public depuis le 14 février, sont renforcées par la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux, notamment sur X, rapportant la mort du pape en plusieurs langues.L’hospitalisation du pape, à la fois chef spirituel des 1,4 milliard de catholiques dans le monde et chef de l’Etat de la Cité du Vatican, a relancé les interrogations autour de sa capacité à assurer sa charge, alors que le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altèrerait sa lucidité.Elle relance également les spéculations sur la possible démission du pape, alimentées par les opposants de François, notamment dans les milieux conservateurs catholiques.”J’ai l’impression que ce sont des spéculations inutiles”, a commenté dans une interview samedi au Corriere della Sera le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat et numéro deux du Vatican.”Dieu merci, les nouvelles qui arrivent de Gemelli sont encourageantes, il se remet”, a-t-il ajouté.”Il est inutile que certains groupes fassent pression pour obtenir une démission. Ils l’ont déjà fait à plusieurs reprises ces dernières années” sans succès, a commenté pour sa part au quotidien La Nacion le cardinal argentin Victor Manuel Fernandez, un proche du pape et qui est à la tête du Dicastère (ministère) pour la doctrine de la foi.”Je ne vois pas de climat pré-conclave, je ne vois pas plus de discussions sur un éventuel successeur qu’il y a un an, c’est-à-dire rien de spécial. Jusqu’à présent, je perçois beaucoup de respect”, a-t-il ajouté.De nombreux fidèles, mais aussi beaucoup de religieux se sont retrouvés devant l’hôpital pour prier pour la guérison du pape François autour de la statue de Jean Paul II qui fait face à l’hôpital.”Nous prions aujourd’hui pour le Saint-Père, le pape François, et nous espérons qu’il se rétablira dans la grâce de Dieu. Nous sommes des prêtres et des religieuses du monde entier qui sont ici aujourd’hui et qui se tournent vers le Saint-Père avec nos prières”, a déclaré à l’AFP-TV Don Wellison, un prêtre brésilien.

Le pape François dans un état critique entame sa deuxième semaine d’hospitalisation

Le pape François, 88 ans, reste dans un “état critique” et son “pronostic est actuellement réservé” a indiqué samedi soir le Vatican alors qu’il entame sa deuxième semaine d’hospitalisation pour une pneumonie des deux poumons.”L’état du Saint-Père reste critique et (…) le pape n’est pas hors de danger. Ce matin, le pape François a présenté une crise respiratoire asthmatique prolongée, qui a également nécessité l’application d’oxygène à haut débit”, indique un communiqué du Vatican.”Les analyses de sang effectuées aujourd’hui ont également révélé une platelopénie (troubles hématologiques, ndlr), associée à une anémie, qui a nécessité l’administration d’une transfusion sanguine. Le Saint-Père reste alerte et a passé la journée dans un fauteuil, bien qu’il souffre davantage qu’hier. Le pronostic est actuellement réservé”, précise le communiqué.L’équipe médicale qui le traite avait précisé dès vendredi après-midi, lors d’une conférence de presse, qu’un communiqué plus long signifiait généralement que l’évolution de l’état de santé du pape n’est pas bonne.”Le pape est-il hors de danger ? Non, le pape n’est pas hors de danger”, avait alors affirmé le Pr Sergio Alfieri lors d’un point de presse à l’hôpital romain Gemelli, où le souverain pontife est soigné depuis son hospitalisation.”Le vrai risque dans ces cas-là est que les germes passent dans le sang”, provoquant ainsi une septicémie potentiellement mortelle, a-t-il expliqué.En outre, “il faut des jours, voire des semaines, pour voir l’efficacité (…) des thérapies que nous utilisons”, a-t-il ajouté.Il sera hospitalisé certainement toute la semaine prochaine et il ne dirigera pas dimanche, pour la deuxième fois d’affilée, la prière de l’Angélus.François a été hospitalisé le 14 février initialement pour une bronchite, mais le Saint-Siège a révélé mardi qu’il avait développé une pneumonie dans les deux poumons, une infection du tissu pulmonaire potentiellement mortelle. Cette hospitalisation, la quatrième depuis 2021, suscite de vives inquiétudes alors que le pape a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années, allant d’opérations du côlon et de l’abdomen à des difficultés à marcher. – spéculations inutiles -Les préoccupations entourant le pape, qui n’est plus apparu en public depuis le 14 février, sont renforcées par la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux, notamment sur X, rapportant la mort du pape en plusieurs langues.L’hospitalisation du pape, à la fois chef spirituel des 1,4 milliard de catholiques dans le monde et chef de l’Etat de la Cité du Vatican, a relancé les interrogations autour de sa capacité à assurer sa charge, alors que le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altèrerait sa lucidité.Elle relance également les spéculations sur la possible démission du pape, alimentées par les opposants de François, notamment dans les milieux conservateurs catholiques.”J’ai l’impression que ce sont des spéculations inutiles”, a commenté dans une interview samedi au Corriere della Sera le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat et numéro deux du Vatican.”Dieu merci, les nouvelles qui arrivent de Gemelli sont encourageantes, il se remet”, a-t-il ajouté.”Il est inutile que certains groupes fassent pression pour obtenir une démission. Ils l’ont déjà fait à plusieurs reprises ces dernières années” sans succès, a commenté pour sa part au quotidien La Nacion le cardinal argentin Victor Manuel Fernandez, un proche du pape et qui est à la tête du Dicastère (ministère) pour la doctrine de la foi.”Je ne vois pas de climat pré-conclave, je ne vois pas plus de discussions sur un éventuel successeur qu’il y a un an, c’est-à-dire rien de spécial. Jusqu’à présent, je perçois beaucoup de respect”, a-t-il ajouté.De nombreux fidèles, mais aussi beaucoup de religieux se sont retrouvés devant l’hôpital pour prier pour la guérison du pape François autour de la statue de Jean Paul II qui fait face à l’hôpital.”Nous prions aujourd’hui pour le Saint-Père, le pape François, et nous espérons qu’il se rétablira dans la grâce de Dieu. Nous sommes des prêtres et des religieuses du monde entier qui sont ici aujourd’hui et qui se tournent vers le Saint-Père avec nos prières”, a déclaré à l’AFP-TV Don Wellison, un prêtre brésilien.

Plusieurs milliers de manifestants à Londres en soutien à l’Ukraine

Plusieurs milliers de personnes ont défilé samedi à Londres en soutien à l’Ukraine, près de trois ans après le début de l’invasion russe et sur fond de fortes tensions entre Washington et Kiev, a constaté l’AFP.Les manifestants s’étaient donné rendez-vous à la mi-journée devant la statue de Saint Volodymyr, dans le centre de la capitale britannique. Ils se sont ensuite rendus devant l’ambassade de Russie.”L’Ukraine défend la paix pour toute l’Europe”, “je suis aux côtés de l’Ukraine”, pouvait-on lire sur des pancartes brandies par des manifestants. Elles côtoyaient des dizaines de drapeaux ukrainiens.”Je ne suis pas ukrainien mais je reconnais le grand danger qui les menace”, a déclaré à l’AFP Martin Vincent, un Britannique de 68 ans à la retraite. “Nous ne pouvons pas les abandonner, le Royaume-Uni a le devoir de se tenir aux côtés de l’Ukraine”, a-t-il ajouté.Des ressortissants ukrainiens étaient aussi présents. Parmi eux, Nataliya, une étudiante de 22 ans qui n’a pas souhaité donner son nom de famille, pour des “raisons de sécurité”.”Mon pays me manque énormément”, a-t-elle confié à l’AFP, disant ne pas savoir si elle pourra y “retourner” un jour. “Que se passera-t-il ensuite ?”, s’est-elle interrogée, déplorant un climat d'”incertitude”.Evoquant le dialogue américano-russe pour mettre fin à la guerre, une autre manifestante ukrainienne, Maryna Tsymbaliuk, prévient : “les Ukrainiens auront le dernier mot, rien ne peut être fait sans notre présence à la table (des négociations). Ils peuvent parler tant qu’ils veulent, cela ne changera rien, à moins que nous ne soyons présents”.Cette femme de 21 ans juge “plus important que jamais” de se mobiliser pour l’Ukraine. “D’une part, parce que les gens commencent à oublier et, d’autre part, parce que maintenant il nous faut résister non seulement à la propagande russe mais aussi à la propagande américaine et l’Europe doit être plus unie que jamais”, lâche-t-elle.Pour Mike Davis, membre de la Campagne de solidarité pour l’Ukraine, la guerre, livrée par la Russie à partir du 24 février 2022, “doit cesser mais avec la reconnaissance de la souveraineté et de l’indépendance de l’Ukraine”. “Il ne doit y avoir aucune partition, aucun découpage, aucune concession faite à Poutine, qui a déclenché ce conflit. Et je m’inquiète qu’outre-Atlantique, (Donald) Trump parle de toutes sortes de concessions et d’accords qui ne reconnaissent ni ne respectent l’intégrité de l’Ukraine”, ajoute-t-il.Les Européens craignent que Donald Trump n’arrête la guerre à des conditions favorables à Moscou sans fournir de garanties de sécurité à Kiev.Dans le même temps, les relations entre les présidents ukrainien et américain se sont détériorées ces derniers jours après que ce dernier a qualifié son homologue de “dictateur sans élections”.Le président français Emmanuel Macron est attendu lundi à Washington où il s’entretiendra avec Donald Trump. Il sera suivi jeudi par le Premier ministre britannique Keir Starmer.

Plusieurs milliers de manifestants à Londres en soutien à l’Ukraine

Plusieurs milliers de personnes ont défilé samedi à Londres en soutien à l’Ukraine, près de trois ans après le début de l’invasion russe et sur fond de fortes tensions entre Washington et Kiev, a constaté l’AFP.Les manifestants s’étaient donné rendez-vous à la mi-journée devant la statue de Saint Volodymyr, dans le centre de la capitale …

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Mohamed Amra arrêté en Roumanie après neuf mois de cavale

La fin de neuf mois de cavale: le narcotrafiquant multirécidiviste Mohamed Amra, en fuite depuis son évasion en mai 2024 lors de laquelle deux agents pénitentiaires avaient été tués dans l’attaque de leur fourgon dans l’Eure, a été arrêté sur mandat d’arrêt européen samedi en Roumanie.L’annonce a été faite par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau qui a félicité “toutes les forces de l’ordre qui ont permis l’arrestation de Mohamed Amra en Roumanie aujourd’hui” sur son compte X.Le parquet de Paris, auquel appartient la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), a confirmé “l’interpellation d’un homme en Roumanie, fortement susceptible d’être Mohamed Amra”, précisant que “les vérifications qui s’imposent sont en cours”.La police roumaine a expliqué qu’Amra avait été interpellé à Bucarest, et qu’il allait être présenté à un magistrat roumain. “La police roumaine l’a localisé, identifié et capturé dans les 48 heures suivant la première information selon laquelle il se trouvait sur notre territoire”, a détaillé le ministre roumain de l’Intérieur Catalin Predoiu.Sur le réseau social X, le Premier ministre François Bayrou a vanté un “magnifique succès de notre police nationale”.Le président de la République Emmanuel Macron, depuis le Salon de l’agriculture à Paris, a aussi salué “un formidable succès”, rendu possible par la coopération des services d’enquête français et européens. Le ministre de la Justice Gérald Darmanin, en poste à Beauvau au moment de l’évasion mortelle, a estimé qu'”à la fin, la Police et la Justice gagnent toujours”.Le garde des Sceaux a également eu les familles des victimes au téléphone, a précisé son entourage à l’AFP. Son prédécesseur Eric Dupond-Moretti a, lui, évoqué un “immense soulagement”: “il est temps qu’Amra paye pour ses crimes !”Le 14 mai 2024, deux agents pénitentiaires avaient été tués et trois autres blessés lors de l’attaque ultraviolente de leur fourgon au péage d’Incarville (Eure) pour libérer Amra, narcotrafiquant de 30 ans soupçonné d’avoir commandité des meurtres alors qu’il était en détention.Au moment de son évasion, Mohamed Amra avait été extrait de sa cellule pour être amené chez un juge d’instruction pour y être interrogé. Cette attaque commando à la voiture-bélier et aux fusils d’assaut avait jeté une lumière crue sur le degré de violence atteint par une nouvelle génération de trafiquants de drogue.- “Soulagement” pour les familles -La scène avait de plus été filmée par une caméra de surveillance du péage d’Incarville: on y voit plusieurs hommes, cagoulés et vêtus de noir, tirer sans sommation apparente sur les surveillants de prison, pour libérer Mohamed Amra qui, à la tête d’un réseau, est soupçonné d’avoir commandité des meurtres en lien avec des trafics de stupéfiants.Le fugitif et ses complices étaient recherchés en France par plus de trois cents enquêteurs. La traque s’était aussi organisée dans toute l’Europe, sur mandat d’arrêt européen, mais aussi au-delà des frontières européennes, avec une “notice rouge” émise par Interpol à la demande des autorités françaises pour localiser le détenu évadé.Une information judiciaire, menée par la Junalco et confiée à la police judiciaire, avait été ouverte notamment pour meurtres, tentatives de meurtre et évasion, le tout en bande organisée.A l’époque, un rapport de l’Inspection générale de la justice (IGJ) avait pointé un “déficit” de communication entre les différentes autorités judiciaires, pénitentiaires et les enquêteurs, qui avait conduit à considérer Amra comme un détenu ordinaire et non comme un détenu particulièrement dangereux.”Plus de 9 mois après l’assassinat barbare d’Arnaud Garcia, l’arrestation de Mohamed Amra est évidemment un immense soulagement pour sa famille”, ont réagi Mes Pauline Ragot et Thibault de Montbrial, avocats de la veuve du surveillant brigadier Arnaud Garcia, décédé aux côtés du capitaine pénitentiaire Fabrice Moello dans l’attaque du fourgon blindé.Même “premier soulagement” pour la veuve et les deux fils de M. Moello. “Nous saluons le travail des enquêteurs et des juges d’instruction. (…) Il convient que les investigations se poursuivent sereinement et que la famille continue d’être préservée”, a déclaré à l’AFP leur avocat, Matthieu Chirez.”Tout le monde est très ému ici”, a confié à l’AFP Olivier Duval, surveillant pénitentiaire de Caen-Ifs et collègue des deux hommes abattus lors de l’évasion, avant de poursuivre: “On espère surtout qu’ils vont aussi le faire parler pour récupérer les autres (membres du commando, NDLR) car ce sont eux qui ont tiré.””N’oublions pas que les membres du commando sont toujours dans la nature. Leur arrestation est également espérée très rapidement”, a aussi souligné Wilfried Fonck secrétaire national Ufap Unsa Justice.clw-pgr-cbr-bg-mac-mca/asl/swi

L’Allemagne sous tension à la veille d’un scrutin crucial pour l’Europe

Les partis allemands ont jeté samedi leurs dernières forces dans la bataille à la veille des législatives, pour lesquelles l’opposition conservatrice part favorite, malgré une poussée attendue de l’extrême droite dans un contexte tendu.Le résultat de ces élections s’annonce crucial au moment où l’Allemagne et l’Europe sont sonnées par les annonces fracassantes de l’administration de Donald Trump sur la guerre en Ukraine, les craintes de rupture du lien transatlantique et les menaces de hausse des droits de douane.Le climat intérieur est aussi pesant dans ce pays endeuillé par plusieurs attaques meurtrières ces dernières semaines, qui ont ébranlé l’opinion et favorisé les mouvements de droite et d’extrême droite. Une agression au couteau à caractère antisémite a été commise vendredi soir dans l’enceinte du Mémorial de l’Holocauste, un site emblématique au coeur de Berlin.La ministre de l’Intérieur Nancy Faeser a dénoncé un “crime odieux”. Le suspect, arrêté sur les lieux, est un réfugié syrien de 19 ans, doté d’un titre de séjour, qui a grièvement blessé au cou un touriste espagnol de 30 ans. Il voulait “tuer des juifs”, selon la justice.De l’autre côté du Rhin, à Mulhouse, dans l’est de la France, une attaque au couteau qualifiée par le président Emmanuel Macron d'”acte de terrorisme” et “islamiste” a fait samedi un mort et plusieurs blessés.   – Pour un pays “sûr” -“Je veux que notre pays soit sûr”, dit à l’AFP, Maximilian Fritsche, 29 ans, un artisan membre du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) participant à une manifestation dans la capitale allemande. Ce mouvement pourrait atteindre un score record d’au moins 20%, selon les sondages.Face à cette poussée, le favori pour succéder au chancelier social-démocrate Olaf Scholz, le conservateur Friedrich Merz, prône un durcissement dans la lutte contre l’immigration illégale.”Demain, nous allons remporter les élections législatives et le cauchemar” qu’incarne selon Friedrich Merz le gouvernement Scholz “appartiendra à l’histoire”, a assuré le conservateur samedi à Munich, au cour de son dernier meeting électoral.Les sondages le créditent invariablement d’environ 30% des suffrages. Mais, pour gouverner, il aura besoin de s’allier à au moins un autre parti pendant des négociations qui devraient durer plusieurs semaines. Après un début de rapprochement au Parlement pendant la campagne avec l’AfD, il exclut une coalition avec elle.- Retour en Europe -Friedrich Merz a aussi promis samedi de remettre l’Allemagne au centre du jeu européen, après les années Scholz, souvent critiqué pour sa discrétion et son absence de propositions dans l’UE. “Je vais, en tant que chancelier allemand, à nouveau activement participer à la définition de la politique européenne et avec moi, l’Allemagne aura à nouveau une voix forte au sein de l’Union européenne”, a-t-il dit.Rarement dans une Allemagne éprise de compromis et de grandes coalitions associant la droite et la gauche, les débats n’ont été aussi polarisés et percutés par l’actualité internationale.L’onde de choc des premières semaines de mandat de Donald Trump a bousculé la campagne électorale marquée par des ingérences inédites de Washington dans le débat politique, également sous influence de campagnes de désinformation russes.Le vice-président américain JD Vance et le multimilliardaire Elon Musk, un conseiller de Donald Trump, ont pris fait et cause pour l’AfD.De son côté, Olaf Scholz paraît avoir fait son deuil d’une victoire. Il s’est borné samedi à demander “un mandat fort” pour peser dans les négociations à venir sur la constitution d’une coalition, dans le cadre desquelles son parti social-démocrate (SPD) pourrait s’allier avec les conservateurs. Le SPD n’est crédité dans les sondages que de la troisième place (15%), ce qui serait une débâcle historique.Il fait aussi les frais de la morosité économique, avec deux années de suite de récession.”J’espère que nous ne glisserons pas trop à droite et que nous pourrons former un contrepoids fort aux Etats-Unis”, déclare à l’AFP un sympathisant du SPD, Stephanus Remmert.Friedrich Merz souhaite former un gouvernement d’ici à la fin avril. Un pari qui dépendra beaucoup des scores des petites formations politiques, telles que le FDP (libéral) et le parti populiste de gauche BSW : si elles dépassent le seuil des 5%, elles seront représentées au Bundestag, la chambre basse du Parlement, et rendront plus délicate la constitution d’une majorité politique stable, dans une Europe déjà déboussolée.

L’Allemagne sous tension à la veille d’un scrutin crucial pour l’Europe

Les partis allemands ont jeté samedi leurs dernières forces dans la bataille à la veille des législatives, pour lesquelles l’opposition conservatrice part favorite, malgré une poussée attendue de l’extrême droite dans un contexte tendu.Le résultat de ces élections s’annonce crucial au moment où l’Allemagne et l’Europe sont sonnées par les annonces fracassantes de l’administration de Donald Trump sur la guerre en Ukraine, les craintes de rupture du lien transatlantique et les menaces de hausse des droits de douane.Le climat intérieur est aussi pesant dans ce pays endeuillé par plusieurs attaques meurtrières ces dernières semaines, qui ont ébranlé l’opinion et favorisé les mouvements de droite et d’extrême droite. Une agression au couteau à caractère antisémite a été commise vendredi soir dans l’enceinte du Mémorial de l’Holocauste, un site emblématique au coeur de Berlin.La ministre de l’Intérieur Nancy Faeser a dénoncé un “crime odieux”. Le suspect, arrêté sur les lieux, est un réfugié syrien de 19 ans, doté d’un titre de séjour, qui a grièvement blessé au cou un touriste espagnol de 30 ans. Il voulait “tuer des juifs”, selon la justice.De l’autre côté du Rhin, à Mulhouse, dans l’est de la France, une attaque au couteau qualifiée par le président Emmanuel Macron d'”acte de terrorisme” et “islamiste” a fait samedi un mort et plusieurs blessés.   – Pour un pays “sûr” -“Je veux que notre pays soit sûr”, dit à l’AFP, Maximilian Fritsche, 29 ans, un artisan membre du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) participant à une manifestation dans la capitale allemande. Ce mouvement pourrait atteindre un score record d’au moins 20%, selon les sondages.Face à cette poussée, le favori pour succéder au chancelier social-démocrate Olaf Scholz, le conservateur Friedrich Merz, prône un durcissement dans la lutte contre l’immigration illégale.”Demain, nous allons remporter les élections législatives et le cauchemar” qu’incarne selon Friedrich Merz le gouvernement Scholz “appartiendra à l’histoire”, a assuré le conservateur samedi à Munich, au cour de son dernier meeting électoral.Les sondages le créditent invariablement d’environ 30% des suffrages. Mais, pour gouverner, il aura besoin de s’allier à au moins un autre parti pendant des négociations qui devraient durer plusieurs semaines. Après un début de rapprochement au Parlement pendant la campagne avec l’AfD, il exclut une coalition avec elle.- Retour en Europe -Friedrich Merz a aussi promis samedi de remettre l’Allemagne au centre du jeu européen, après les années Scholz, souvent critiqué pour sa discrétion et son absence de propositions dans l’UE. “Je vais, en tant que chancelier allemand, à nouveau activement participer à la définition de la politique européenne et avec moi, l’Allemagne aura à nouveau une voix forte au sein de l’Union européenne”, a-t-il dit.Rarement dans une Allemagne éprise de compromis et de grandes coalitions associant la droite et la gauche, les débats n’ont été aussi polarisés et percutés par l’actualité internationale.L’onde de choc des premières semaines de mandat de Donald Trump a bousculé la campagne électorale marquée par des ingérences inédites de Washington dans le débat politique, également sous influence de campagnes de désinformation russes.Le vice-président américain JD Vance et le multimilliardaire Elon Musk, un conseiller de Donald Trump, ont pris fait et cause pour l’AfD.De son côté, Olaf Scholz paraît avoir fait son deuil d’une victoire. Il s’est borné samedi à demander “un mandat fort” pour peser dans les négociations à venir sur la constitution d’une coalition, dans le cadre desquelles son parti social-démocrate (SPD) pourrait s’allier avec les conservateurs. Le SPD n’est crédité dans les sondages que de la troisième place (15%), ce qui serait une débâcle historique.Il fait aussi les frais de la morosité économique, avec deux années de suite de récession.”J’espère que nous ne glisserons pas trop à droite et que nous pourrons former un contrepoids fort aux Etats-Unis”, déclare à l’AFP un sympathisant du SPD, Stephanus Remmert.Friedrich Merz souhaite former un gouvernement d’ici à la fin avril. Un pari qui dépendra beaucoup des scores des petites formations politiques, telles que le FDP (libéral) et le parti populiste de gauche BSW : si elles dépassent le seuil des 5%, elles seront représentées au Bundestag, la chambre basse du Parlement, et rendront plus délicate la constitution d’une majorité politique stable, dans une Europe déjà déboussolée.