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Attentat mortel à Mulhouse: quatre gardes à vue en cours, dont celle de l’assaillant

Quatre gardes à vue étaient en cours dimanche dans l’enquête sur l’attentat mortel perpétré samedi à Mulhouse, dont celle de l’assaillant, a indiqué dimanche le Parquet national antiterroriste (Pnat), sollicité par l’AFP.Le suspect principal âgé de 37 ans, né en Algérie et en situation irrégulière en France, avait été interpellé peu après l’attaque au couteau qui a tué un Portugais de 69 ans, et blessé au moins trois policiers municipaux, aux cris de “Allah Akbar”.Trois autres personnes sont actuellement en garde à vue, a ajouté le Pnat, sans plus de précisions.Les faits se sont déroulés “en une dizaine de minutes” entre 15h40 et 15h50, samedi dans le quartier animé du marché du canal couvert à Mulhouse, avait détaillé le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. L’assaillant s’en était pris à un passant, mortellement blessé, avant d’être poursuivi par des policiers municipaux qui sont parvenus à le maîtriser sans faire usage d’armes à feu.Deux policiers municipaux ont été grièvement blessés, pour l’un “à la carotide”, pour l’autre “au thorax”, avait affirmé samedi le procureur de Mulhouse Nicolas Heitz. Si le second avait pu sortir de l’hôpital, le premier devait être transféré dimanche au centre hospitalier de Colmar. Leur état de santé n’a pas été précisé dimanche.Le suspect principal “est fiché au FSPRT”, le fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste, toujours selon le procureur de Mulhouse Nicolas Heitz, qui avait ouvert une enquête avant que le Pnat ne se saisisse du dossier.Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a de son côté précisé que le suspect avait “un profil schizophrène” et son acte “une dimension psychiatrique”.Il a aussi souligné que le suspect faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l’Algérie de l’avoir refusé à 10 reprises.L’enquête est ouverte pour assassinat en relation avec une entreprise terroriste et tentative d’assassinats sur personnes dépositaires de l’autorité publique, en relation avec une entreprise terroriste.Le précédent attentat signalé en France remontait au mois dernier, lorsqu’un homme de 32 ans avait blessé au couteau une personne en criant “Allah Akbar” dans un supermarché d’Apt (Vaucluse).Le dernier attentat mortel islamiste en France remonte lui à décembre 2023, quand un Franco-Iranien a tué au couteau un touriste et blessé deux autres personnes, près de la Tour Eiffel.

Le pape, dans un état critique, “a passé une nuit tranquille”

Le pape François, dans un état critique avec une pneumonie des deux poumons, a passé une nuit “tranquille”, a assuré dimanche matin le Vatican, au lendemain de nouvelles inquiétantes concernant sa santé.Le pontife argentin de 88 ans, pour lequel le diagnostic des médecins était “réservé” samedi soir, “a passé une nuit tranquille et s’est reposé” à l’hôpital Gemelli de Rome, a annoncé le Saint-Siège sur sa chaîne Telegram.Contrairement à ses habitudes, il n’a pas pris son petit déjeuner et n’a pas lu les journaux dimanche matin, selon des sources vaticanesLe chef de l’Eglise catholique est hospitalisé depuis le 14 février pour une pneumonie des deux poumons et son état s’est dégradé samedi avec “une crise asthmatique prolongée qui a nécessité l’application d’oxygène à haut débit”, selon le dernier bulletin de santé.”Les analyses de sang effectuées aujourd’hui ont également révélé une thrombopénie (baisse du nombre de plaquettes sanguines, ndlr), associée à une anémie, qui a nécessité l’administration d’une transfusion sanguine. Le Saint-Père reste alerte et a passé la journée dans un fauteuil, bien qu’il souffre davantage qu’hier. Le pronostic est actuellement réservé”, a précisé le Vatican dans ce communiqué au ton d’une rare gravité.Dès vendredi après-midi les médecins qui s’occupent du pape avaient mis en garde sur la fragilité de la situation.”Le pape est-il hors de danger ? Non, le pape n’est pas hors de danger”, avait affirmé le Pr Sergio Alfieri lors d’une conférence de presse à l’hôpital Gemelli.”Le vrai risque dans ces cas-là est que les germes passent dans le sang”, provoquant ainsi une septicémie potentiellement mortelle, avait-il expliqué.- Prochains jours “déterminants” -“La situation est devenue plus préoccupante”, a déclaré le virologue Fabrizio Pregliasco, cité dimanche par le quotidien La Stampa.”L’âge du Saint Père, ainsi que les antécédents de santé, comme par exemple la bronchite asthmatique, pourraient avoir compliqué les choses et pas qu’un peu”, détaille-t-il.”Il faut espérer que la thérapie antibiotique fonctionne pour éviter le risque d’une septicémie (…) qui peut avoir une issue fatale. Le pape est certainement en de bonnes mains mais les prochaines heures et les prochains jours seront déterminants”, estime l’expert.Un groupe de religieuses et de prêtres du monde entier s’était rassemblé dès samedi devant l’entrée de l’hôpital Gemelli, chantant et priant pour le pape.- prières pour le pape -Le cardinal italien Baldo Reina, vicaire du pape pour le diocèse de Rome, a annoncé pour dimanche après-midi une prière dédiée au pape François dans la basilique de Saint-Jean de Latran pour que le “Seigneur (…) le soutienne de sa grâce et le remplisse de la force nécessaire pour traverser ce moment d’épreuve”, a-t-il dit.”Le pape François, même s’il est dans un lit d’hôpital, nous le sentons proche de nous, présent au milieu de nous”, a déclaré Mgr Rino Fisichella, pro-préfet du dicastère pour l’Evangélisation, qui a remplacé le pape lors d’une cérémonie dimanche matin où la présence de François était initialement prévue.D’autres responsables religieux et politiques ont dit prier pour le pape, dont le président américain Donald Trump qui “est informé” de la situation, a fait savoir la Maison Blanche.Depuis samedi soir les internautes ont aussi posté des centaines de messages disant prier pour François, beaucoup mettant une photo de l’évêque de Rome seul sur la place Saint-Pierre lors de la pandémie de Covid-19.François a été hospitalisé initialement pour une bronchite, mais le Saint-Siège a révélé mardi qu’il avait développé une pneumonie dans les deux poumons. Cette hospitalisation, la quatrième depuis 2021, suscite de vives inquiétudes alors que le pape a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années, allant d’opérations du côlon et de l’abdomen à des difficultés à marcher. L’hospitalisation du pape, à la fois chef spirituel des 1,4 milliard de catholiques dans le monde et chef de l’Etat de la Cité du Vatican, a relancé les interrogations autour de sa capacité à assurer sa charge, alors que le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altèrerait sa lucidité.

Le pape, dans un état critique, “a passé une nuit tranquille”

Le pape François, dans un état critique avec une pneumonie des deux poumons, a passé une nuit “tranquille”, a assuré dimanche matin le Vatican, au lendemain de nouvelles inquiétantes concernant sa santé.Le pontife argentin de 88 ans, pour lequel le diagnostic des médecins était “réservé” samedi soir, “a passé une nuit tranquille et s’est reposé” à l’hôpital Gemelli de Rome, a annoncé le Saint-Siège sur sa chaîne Telegram.Contrairement à ses habitudes, il n’a pas pris son petit déjeuner et n’a pas lu les journaux dimanche matin, selon des sources vaticanesLe chef de l’Eglise catholique est hospitalisé depuis le 14 février pour une pneumonie des deux poumons et son état s’est dégradé samedi avec “une crise asthmatique prolongée qui a nécessité l’application d’oxygène à haut débit”, selon le dernier bulletin de santé.”Les analyses de sang effectuées aujourd’hui ont également révélé une thrombopénie (baisse du nombre de plaquettes sanguines, ndlr), associée à une anémie, qui a nécessité l’administration d’une transfusion sanguine. Le Saint-Père reste alerte et a passé la journée dans un fauteuil, bien qu’il souffre davantage qu’hier. Le pronostic est actuellement réservé”, a précisé le Vatican dans ce communiqué au ton d’une rare gravité.Dès vendredi après-midi les médecins qui s’occupent du pape avaient mis en garde sur la fragilité de la situation.”Le pape est-il hors de danger ? Non, le pape n’est pas hors de danger”, avait affirmé le Pr Sergio Alfieri lors d’une conférence de presse à l’hôpital Gemelli.”Le vrai risque dans ces cas-là est que les germes passent dans le sang”, provoquant ainsi une septicémie potentiellement mortelle, avait-il expliqué.- Prochains jours “déterminants” -“La situation est devenue plus préoccupante”, a déclaré le virologue Fabrizio Pregliasco, cité dimanche par le quotidien La Stampa.”L’âge du Saint Père, ainsi que les antécédents de santé, comme par exemple la bronchite asthmatique, pourraient avoir compliqué les choses et pas qu’un peu”, détaille-t-il.”Il faut espérer que la thérapie antibiotique fonctionne pour éviter le risque d’une septicémie (…) qui peut avoir une issue fatale. Le pape est certainement en de bonnes mains mais les prochaines heures et les prochains jours seront déterminants”, estime l’expert.Un groupe de religieuses et de prêtres du monde entier s’était rassemblé dès samedi devant l’entrée de l’hôpital Gemelli, chantant et priant pour le pape.- prières pour le pape -Le cardinal italien Baldo Reina, vicaire du pape pour le diocèse de Rome, a annoncé pour dimanche après-midi une prière dédiée au pape François dans la basilique de Saint-Jean de Latran pour que le “Seigneur (…) le soutienne de sa grâce et le remplisse de la force nécessaire pour traverser ce moment d’épreuve”, a-t-il dit.”Le pape François, même s’il est dans un lit d’hôpital, nous le sentons proche de nous, présent au milieu de nous”, a déclaré Mgr Rino Fisichella, pro-préfet du dicastère pour l’Evangélisation, qui a remplacé le pape lors d’une cérémonie dimanche matin où la présence de François était initialement prévue.D’autres responsables religieux et politiques ont dit prier pour le pape, dont le président américain Donald Trump qui “est informé” de la situation, a fait savoir la Maison Blanche.Depuis samedi soir les internautes ont aussi posté des centaines de messages disant prier pour François, beaucoup mettant une photo de l’évêque de Rome seul sur la place Saint-Pierre lors de la pandémie de Covid-19.François a été hospitalisé initialement pour une bronchite, mais le Saint-Siège a révélé mardi qu’il avait développé une pneumonie dans les deux poumons. Cette hospitalisation, la quatrième depuis 2021, suscite de vives inquiétudes alors que le pape a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années, allant d’opérations du côlon et de l’abdomen à des difficultés à marcher. L’hospitalisation du pape, à la fois chef spirituel des 1,4 milliard de catholiques dans le monde et chef de l’Etat de la Cité du Vatican, a relancé les interrogations autour de sa capacité à assurer sa charge, alors que le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altèrerait sa lucidité.

Liban: une foule immense aux funérailles du chef du Hezbollah tué par Israël

Des dizaines de milliers de partisans du Hezbollah vêtus de noir ont convergé dimanche matin vers la Cité sportive de Beyrouth pour participer aux funérailles du chef de la formation libanaise tué dans une frappe israélienne il y a près de cinq mois.Le puissant Hezbollah pro-iranien a attendu le retrait presque complet de l’armée israélienne du sud du Liban, le 18 février, pour organiser ce premier rassemblement populaire depuis la fin de la guerre qui l’a opposé à Israël.Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah pendant 32 ans, a été tué le 27 septembre dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de la capitale, bastion du mouvement armé chiite.Peu avant les funérailles, des frappes israéliennes ont visé le sud du Liban, malgré le cessez-le-feu en vigueur depuis le 27 novembre, selon un média d’Etat. Israël a dit avoir frappé des lanceurs de roquettes qui présentaient une “menace imminente”.Tous vêtus de noir, brandissant des portraits de Nasrallah, des dizaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants ont rempli les gradins de la Cité sportive, à la périphérie sud de Beyrouth, malgré un froid inhabituel, selon les correspondants de l’AFP.Des femmes pleuraient en tenant des portraits de combattants tués lors de la guerre qui a décapité le Hezbollah et l’a considérablement affaibli.Oum Mahdi, une femme de 55 ans, a affirmé être venue de la plaine de la Békaa, dans l’est du Liban, “pour le voir (Nasrallah) une dernière fois et voir son mausolée”.”C’est la moindre des choses qu’on puisse faire pour le Sayyed qui a tout donné”, a-t-elle ajouté.- “Héros” de la résistance -Les funérailles qui paralysent le pays doivent commencer à 13H00 (11H00 GMT). Parmi les délégations étrangères, l’Iran doit être représenté par le président du Parlement, Mohammad-Bagher Ghalibaf, et le ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi.Des représentants des factions irakiennes pro-iraniennes et d’autres alliés du Hezbollah et de l’Iran contre Israël sont également présents.M. Araghchi a rendu hommage à Nasrallah et son successeur, également tué par Israël, les qualifiant de “héros” et affirmant que “le chemin de la résistance va continuer”, à son arrivée à Beyrouth.Dans le stade ont été affichés d’immenses portraits de Hassan Nasrallah et Hachem Safieddine, son cousin, tué dans une frappe israélienne en octobre après avoir été choisi pour lui succéder. Ses funérailles doivent également se dérouler dimanche.Plus de 23.000 sièges ont été installés sur la pelouse, en plus des 55.000 places sur les gradins, selon les organisateurs. Des écrans seront déployés dans les rues avoisinantes, où 35.000 sièges sont prévus pour les hommes et 25.000 dans un secteur réservé aux femmes.Depuis samedi, les routes menant à Beyrouth étaient encombrées de voitures affluant depuis les bastions du Hezbollah dans le sud et l’est du pays, brandissant les drapeaux jaunes du mouvement.- “Démonstration de soutien” -Après la cérémonie, les participants se dirigeront vers le mausolée consacré à Nasrallah, près de l’aéroport au sud de Beyrouth.Le corps du chef du Hezbollah avait été enterré dans un lieu secret en attendant la fin de la guerre.”Nous voulons faire de ces obsèques une démonstration de soutien”, a déclaré le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, qui doit prononcer un discours.Les autorités libanaises ont mobilisé 4.000 soldats et membres des forces de l’ordre, selon une source des services de sécurité, tandis que 25.000 hommes du Hezbollah assureront la sécurité à l’intérieur du stade, selon la chaîne du mouvement, al-Manar.Le trafic aérien à l’aéroport sera suspendu entre 12H00 et 16H00.Les organisateurs ont exhorté les citoyens à éviter les tirs en l’air, habituels lors des funérailles au Liban, et l’armée a interdit les prises de vue par drones.Hassan Nasrallah, tué à 64 ans, avait acquis une stature régionale après le retrait israélien du Liban en 2000 et durant la guerre de 2006 contre Israël, mais sa popularité s’était érodée après l’implication du Hezbollah en Syrie aux côtés de l’ex-président Bachar al-Assad.Le Hezbollah, qui a dominé pendant des années la scène politique libanaise, est cependant contesté par de nombreux Libanais qui lui reprochent d’être “un Etat dans l’Etat”.

Liban: une foule immense aux funérailles du chef du Hezbollah tué par Israël

Des dizaines de milliers de partisans du Hezbollah vêtus de noir ont convergé dimanche matin vers la Cité sportive de Beyrouth pour participer aux funérailles du chef de la formation libanaise tué dans une frappe israélienne il y a près de cinq mois.Le puissant Hezbollah pro-iranien a attendu le retrait presque complet de l’armée israélienne du sud du Liban, le 18 février, pour organiser ce premier rassemblement populaire depuis la fin de la guerre qui l’a opposé à Israël.Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah pendant 32 ans, a été tué le 27 septembre dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de la capitale, bastion du mouvement armé chiite.Peu avant les funérailles, des frappes israéliennes ont visé le sud du Liban, malgré le cessez-le-feu en vigueur depuis le 27 novembre, selon un média d’Etat. Israël a dit avoir frappé des lanceurs de roquettes qui présentaient une “menace imminente”.Tous vêtus de noir, brandissant des portraits de Nasrallah, des dizaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants ont rempli les gradins de la Cité sportive, à la périphérie sud de Beyrouth, malgré un froid inhabituel, selon les correspondants de l’AFP.Des femmes pleuraient en tenant des portraits de combattants tués lors de la guerre qui a décapité le Hezbollah et l’a considérablement affaibli.Oum Mahdi, une femme de 55 ans, a affirmé être venue de la plaine de la Békaa, dans l’est du Liban, “pour le voir (Nasrallah) une dernière fois et voir son mausolée”.”C’est la moindre des choses qu’on puisse faire pour le Sayyed qui a tout donné”, a-t-elle ajouté.- “Héros” de la résistance -Les funérailles qui paralysent le pays doivent commencer à 13H00 (11H00 GMT). Parmi les délégations étrangères, l’Iran doit être représenté par le président du Parlement, Mohammad-Bagher Ghalibaf, et le ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi.Des représentants des factions irakiennes pro-iraniennes et d’autres alliés du Hezbollah et de l’Iran contre Israël sont également présents.M. Araghchi a rendu hommage à Nasrallah et son successeur, également tué par Israël, les qualifiant de “héros” et affirmant que “le chemin de la résistance va continuer”, à son arrivée à Beyrouth.Dans le stade ont été affichés d’immenses portraits de Hassan Nasrallah et Hachem Safieddine, son cousin, tué dans une frappe israélienne en octobre après avoir été choisi pour lui succéder. Ses funérailles doivent également se dérouler dimanche.Plus de 23.000 sièges ont été installés sur la pelouse, en plus des 55.000 places sur les gradins, selon les organisateurs. Des écrans seront déployés dans les rues avoisinantes, où 35.000 sièges sont prévus pour les hommes et 25.000 dans un secteur réservé aux femmes.Depuis samedi, les routes menant à Beyrouth étaient encombrées de voitures affluant depuis les bastions du Hezbollah dans le sud et l’est du pays, brandissant les drapeaux jaunes du mouvement.- “Démonstration de soutien” -Après la cérémonie, les participants se dirigeront vers le mausolée consacré à Nasrallah, près de l’aéroport au sud de Beyrouth.Le corps du chef du Hezbollah avait été enterré dans un lieu secret en attendant la fin de la guerre.”Nous voulons faire de ces obsèques une démonstration de soutien”, a déclaré le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, qui doit prononcer un discours.Les autorités libanaises ont mobilisé 4.000 soldats et membres des forces de l’ordre, selon une source des services de sécurité, tandis que 25.000 hommes du Hezbollah assureront la sécurité à l’intérieur du stade, selon la chaîne du mouvement, al-Manar.Le trafic aérien à l’aéroport sera suspendu entre 12H00 et 16H00.Les organisateurs ont exhorté les citoyens à éviter les tirs en l’air, habituels lors des funérailles au Liban, et l’armée a interdit les prises de vue par drones.Hassan Nasrallah, tué à 64 ans, avait acquis une stature régionale après le retrait israélien du Liban en 2000 et durant la guerre de 2006 contre Israël, mais sa popularité s’était érodée après l’implication du Hezbollah en Syrie aux côtés de l’ex-président Bachar al-Assad.Le Hezbollah, qui a dominé pendant des années la scène politique libanaise, est cependant contesté par de nombreux Libanais qui lui reprochent d’être “un Etat dans l’Etat”.

Elections en Allemagne sous pression de l’extrême droite et de Trump

Les Allemands ont commencé à voter dimanche pour des élections législatives où l’opposition conservatrice part largement favorite à l’issue d’une campagne bousculée par le retour au pouvoir de Donald Trump et dominée par l’essor de l’extrême droite.Surveillé dans le monde entier, le scrutin intervient alors que la première puissance européenne voit son modèle de prospérité chamboulé.Récession économique et menace de guerre commerciale avec Washington, remise en cause du lien transatlantique et du “parapluie” américain sur lequel comptait Berlin pour assurer sa sécurité: c’est le “destin” de l’Allemagne qui est en jeu, a dit samedi le chef de file des conservateurs Friedrich Merz.Plus de 59 millions d’électeurs ont jusqu’à 18H00 (17H00 GMT) pour élire leurs députés. Les premiers sondages sortie des urnes seront publiés dans la foulée.Friedrich Merz semble très bien placé pour devenir le prochain chancelier et donner un coup de barre à droite dans le pays, après l’ère du social-démocrate Olaf Scholz. Les derniers sondages le créditent d’environ 30% des intentions de vote.- Attentats -L’extrême droite de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) peut, elle, espérer au moins 20%, deux fois plus qu’en 2021 et un résultat record.Le parti anti-migrant et pro-russe a imposé ses thèmes de campagne, suite à plusieurs attaques et attentats meurtriers commis par des étrangers dans le pays.Le dernier a eu lieu vendredi soir. Un jeune réfugié syrien est soupçonné d’avoir grièvement blessé un touriste à coups de couteau dans le Mémorial de l’Holocauste à Berlin. Il voulait “tuer des Juifs”, selon la justice.L’AfD a bénéficié aussi du soutien appuyé pendant des semaines de l’entourage de Donald Trump.Son conseiller Elon Musk, homme le plus riche du monde, n’a pas ménagé ses efforts pour promouvoir la tête de liste du parti allemand, Alice Weidel, sur sa plateforme X.”AfD!” a encore posté M. Musk dans la nuit de samedi à dimanche, dans un message assorti de drapeaux allemands.Christian, un ingénieur de 49 ans qui ne donne pas son nom et participait samedi à un meeting de l’AfD, a dit d’Alice Weidel qu’elle était “une femme avec du cran” qui “parle des sujets ignorés par les autres partis”. Les législatives anticipées ont lieu la veille du troisième anniversaire de l’invasion russe en Ukraine, vécue comme un choc en Allemagne. Le conflit a mis fin à son approvisionnement en gaz russe et le pays a accueilli plus d’un million d’Ukrainiens.Outre la perspective d’une paix réglée “dans le dos” de Kiev et des Européens, l’Allemagne redoute l’impact pour son économie de la hausse des droits de douane annoncée par Donald Trump.Interrogé sur ces élections allemandes, le président américain a répondu avec désinvolture souhaiter “bonne chance” à l’allié historique des Etats-Unis, qui ont leurs “propres problèmes”.Le discours à Munich de son vice-président JD Vance, exhortant les partis traditionnels allemands à mettre fin à leur refus de gouverner avec l’extrême droite, a creusé un peu plus le fossé entre Washington et Berlin.”Même sans les Américains, notre place reste au centre de l’Europe”, a estimé vendredi Friedrich Merz. Un “mandat fort des électeurs” permettra que l’Allemagne puisse “assumer un rôle de leader” en Europe, a-t-il promis.- Incertitude -Dans le système parlementaire allemand, il pourrait se passer des semaines, voire des mois, avant qu’un nouveau gouvernement ne voie le jour.Pour former une coalition, le bloc mené par les conservateurs CDU/CSU, qui exclut une alliance avec l’AfD malgré un “flirt” parlementaire durant la campagne autour de l’immigration, pourrait se tourner vers le parti social-démocrate (SPD). Les sondages donnent à ce dernier 15% des voix et en font le premier partenaire possible. Ce score serait son pire résultat de l’après-guerre et signerait probablement la fin de la carrière politique d’Olaf Scholz. Mais avant, le chancelier devra assurer la transition.”J’espère que la formation du gouvernement sera achevée d’ici Pâques”, soit le 20 avril, veut croire Friedrich Merz, optimiste.Un objectif difficile à atteindre si les deux partis qui ont dominé la politique allemande depuis 1945 sont contraints, faute de majorité de députés à eux deux, de devoir trouver un troisième partenaire.La fragmentation au Parlement dépendra notamment des résultats de petits partis et de leur capacité ou non à franchir le seuil minimum de 5% des suffrages pour entrer au Bundestag.Dans une marche “antifasciste”, Michael Lenz, 39 ans, a dit craindre de nouvelles élections si les autres partis n’arrivent pas “à se mettre d’accord”. Cette perspective pourrait selon lui “renforcer l’AfD” car “la confiance dans les institutions” en serait “encore plus affaiblie”.