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Six nations: la France, en démonstration face à l’Italie, repart de l’avant

Vainqueur avec la manière et un record de points, le XV de France est reparti de l’avant en s’imposant dimanche à Rome 73 à 24 (mi-temps: 35-17) lors de la troisième journée du Tournoi des six nations, avant d’aller défier l’Irlande dans deux semaines.Après une défaite cruelle contre l’Angleterre à Twickenham (26-25), les Bleus avaient surtout besoin de retrouver le chemin du succès. Ils ont répondu présents en s’offrant une “finale” contre l’Irlande le 8 mars.Leur large victoire avec onze essais, la deuxième dans ce Tournoi après le succès contre les Gallois, leur permet de reprendre la deuxième place (11 pts) à trois longueurs des Irlandais et de continuer à croire à une victoire finale.Pour y arriver, une victoire à Dublin dans deux semaines sera indispensable. Mais si ses choix forts lui ont donné satisfaction, Fabien Galthié devra serrer encore quelques boulons en défense, trop facilement transpercée en première période par des Italiens joueurs dans la douceur dominicale romaine.Pour le staff tricolore, qui avait procédé à plusieurs changements dans le XV de départ avec les évictions de l’ailier Damian Penaud et de l’ouvreur Mathieu Jalibert, les motifs de satisfaction seront à chercher du côté de l’animation offensive.Face une équipe plus fébrile malgré des progrés récents, Antoine Dupont et ses coéquipiers ont effacé les scories qui avaient coûté si cher lors du Crunch, lorsqu’ils avaient laissé échapper des ballons d’essais et avec eux une victoire qui leur tendait les bras.- “Très positif” -“C’est un match très positif, une grande satisfaction d’avoir obtenu ce résultat avec ces joueurs-là à Rome”, a analysé Fabien Galthié au micro de France 2.”On a une idée très claire pour la suite”, a-t-il poursuivi, sans donner plus de détails. Si les Italiens ont été les premiers à frapper, le centre Tommaso Menoncello profitant des espaces dans la ligne de défense française pour ouvrir le score (7-0, 11e), les Français ont bien réagi.Le deuxième ligne lyonnais Mickaël Guillard a ouvert le bal en concluant en puissance une séquence rythmée, puis Peato Mauvaka a poursuivi le travail de sape des avants français en aplatissant dans l’en-but italien après un maul (14-10, 21e).Dans la foulée, les trois quarts n’ont pas voulu être en reste et l’ailier Louis Bielle-Biarrey a mis un coup d’accélérateur pour retrouver son capitaine Antoine Dupont à l’intérieur (21-10, 24e). Mais passer devant au tableau d’affichage du Stade Olympique n’a pas permis de resserrer les rangs en défense, et en quelques secondes, une action initiée par le Toulousain Ange Capuozzo et bien terminée par le centre Juan Ignacio Brex a permis aux Italiens de se rapprocher (21-17, 28e).Après une première demi-heure éprouvante et avec une adresse retrouvée, les Français ont progressivement pris le dessus face à des Italiens qui n’ont pu faire autrement que de baisser le pied peu à peu.L’entrée à la 49e minute de six “gros”, avec un banc dans une configuration inédite avec sept avants et un arrière, a définitivement assommé la Nazionale avec des doublés pour Antoine Dupont, Léo Barré Théo Attissogbe.

Pour l’Ukraine, trois ans de guerre et le défi de soigner

Quand une physiothérapeute demande aux vétérans ukrainiens d’étirer leurs jambes, certains gloussent: “S’il vous reste quelque chose à étirer !”, lance Oleksandre, goguenard, amputé au niveau du tibia. Entre flirt avec la médecin et humour noir, lui et ses camarades, blessés de guerre en réhabilitation, exercent leurs membres mutilés dans une salle de sport, où l’ambiance légère contraste avec la gravité des traumatismes physiques et psychologiques.Oleksandre, soldat de 31 ans, a sauté sur une mine antipersonnel russe. Son amputation, il l’a “accepté rapidement” grâce à un suivi psychologique immédiat et sa prise en charge par le centre de Pouchtcha Vodytsia de Kiev, l’un des 488 établissements de réhabilitation du pays.Alors que la guerre entrera lundi dans sa quatrième année, l’OMS estime que 9,6 millions d’Ukrainiens vivent avec des troubles psychologiques. Le gouvernement ukrainien estime, lui, à cinq millions le nombre d’anciens combattants à accompagner dans l’après-conflit. Un défi énorme pour un pays dont le système de santé, hérité de l’Union soviétique, n’a jamais été pensé pour gérer un problème d’une telle ampleur, relève l’ONG ukrainienne spécialisée sur la santé mentale “Barrier Free”.”Nous avons tous vu des vieux films soviétiques, avec de vétérans de (l’invasion soviétique de) l’Afghanistan dans la rue, vodka à la main…”, remarque Oleksandre.- “Pas pris au sérieux” -Maksym Androussenko, ergothérapeute au centre, se rappelle lui comment un centre de réhabilitation lui avait proposé avant la guerre un emploi de chauffeur, illustration du fait que jusqu’à l’invasion russe, les spécialistes comme lui “n’étaient pas pris au sérieux”. “Ah ! Les bains de boue ! Comment faire sans ?” ironise, sourire en coin, ce spécialiste de la main de 25 ans qui se remémore les méthodes surannées qui faisait “plus de dégâts qu’autre chose.” En trois ans de guerre, l’Ukraine a beaucoup appris, échangeant avec des professionnels étrangers, se nourrissant de l’expérience du terrain, note-t-il, évoquant le yoga ou la musicologie parmi les méthodes pour aider les patients traumatisés. “Les collègues étrangers disent que nous avons accompli en peu de temps ce que certains pays auraient fait en dix ans”, affirme-t-il. Selon le ministère de la Santé interrogé par l’AFP, l’Ukraine compte 11.000 experts de la réhabilitation, sept fois plus qu’en 2022, et 9.000 nouveaux devraient rejoindre le système de santé d’ici 2026.Insuffisant, selon Maksym, qui note qu’il y a “beaucoup” de patients et “très peu de spécialistes”. Dans les couloirs des centres, les soldats jouent au billard.Sur le tableau des scores, certains ont inscrit leur matricule dégoulinant de sang dessiné au feutre rouge. “On se réhabilite !”, ironise un vétéran avant de frapper une boule. Quelques jours auparavant, il a perdu son fils qui combattait à ses côtés. – Société “pas prête” -Oleg, 28 ans, est lui traité pour des commotions cérébrales et des éclats d’obus dans le corps, après une explosion qui a aussi fauché un de ses amis sous ses yeux. “Mais je vais bien”, assure cette montagne au visage rond, tout en énumérant les noms de camarades tombés au combat. Il reconnaît cependant que, mentalement, il est “toujours au front” et supporte mal de voir des civils vivre un quotidien relativement normal à Kiev. “Pourquoi les hommes dans la rue ne se battent-ils pas ? Nous, la caste inférieure, combattons, les autres vont dans des boîtes de nuit !”, enrage-t-il. Oleksiï Didenko, psychologue de 25 ans, prédit que, sans un réel effort pour réhabiliter et réintégrer les vétérans, “la criminalité augmentera”. En outre, comme leurs prédécesseurs du Vietnam, d’Afghanistan où d’Irak, il y a une “tendance à la dépendance à l’alcool et à la drogue, des tendances suicidaires”.”La société ukrainienne n’est pas prête” à un tel défi, assène Oleksiï. Or, pour “aller de l’avant”, le pays devra “intégrer ces militaires à la société”. Oleg, lui, tourne en rond dans sa chambre du centre de réhabilitation. Son but, dit-il, est de “retourner au front” pour vaincre le “mal russe le plus vite possible et vivre une vie civile”.

Pour l’Ukraine, trois ans de guerre et le défi de soigner

Quand une physiothérapeute demande aux vétérans ukrainiens d’étirer leurs jambes, certains gloussent: “S’il vous reste quelque chose à étirer !”, lance Oleksandre, goguenard, amputé au niveau du tibia. Entre flirt avec la médecin et humour noir, lui et ses camarades, blessés de guerre en réhabilitation, exercent leurs membres mutilés dans une salle de sport, où l’ambiance …

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Prières dans le monde pour le pape François dans un état critique

Le pape, dans un état critique avec une pneumonie des deux poumons, a passé une nuit tranquille a assuré dimanche le Vatican, alors que les prières pour sa convalescence se multiplient dans le monde entier.Des sources vaticanes ont précisé qu’il n’avait pas reçu de nouvelle transfusion sanguine, comme samedi, mais qu’il recevait encore de l’oxygène et que de nouveaux examens avaient été effectués dont les résultats seraient connus en soirée.Le chef de l’Eglise catholique est hospitalisé depuis le 14 février pour une pneumonie des deux poumons et son état s’est dégradé samedi avec “une crise asthmatique prolongée qui a nécessité la mise sous oxygène à haut débit”, selon le dernier bulletin de santé, ainsi que des problèmes hématologiques qui ont nécessité “l’administration d’une transfusion sanguine”.Le souverain pontife argentin de 88 ans, pour lequel le diagnostic des médecins était “réservé” et son état de santé “critique” samedi soir, a voulu cependant envoyer un message rassurant, dans le texte de la prière dominicale de l’Angélus.”Je poursuis avec confiance mon hospitalisation (…) en suivant les traitements nécessaires; et le repos fait aussi partie de la thérapie”, a écrit le pape dans ce texte rédigé ces “derniers jours”, selon une source vaticane, donc vraisemblablement avant l’aggravation de samedi.Dès vendredi après-midi les médecins qui s’occupent du pape avaient mis en garde sur la fragilité de son état.”Le pape est-il hors de danger ? Non, le pape n’est pas hors de danger”, avait affirmé le Pr Sergio Alfieri lors d’une conférence de presse à l’hôpital Gemelli.- Prochains jours “déterminants” -“La situation est devenue plus préoccupante”, a déclaré le virologue Fabrizio Pregliasco, cité dimanche par le quotidien La Stampa.”L’âge du Saint-Père, ainsi que les antécédents de santé, comme par exemple la bronchite asthmatique, pourraient avoir compliqué les choses et pas qu’un peu”, précise-t-il.”Il faut espérer que la thérapie antibiotique fonctionne pour éviter le risque d’une septicémie (…) qui peut avoir une issue fatale. Le pape est certainement entre de bonnes mains mais les prochaines heures et les prochains jours seront déterminants”, estime l’expert.- Prières pour le pape -De nombreuses prières pour sa santé ont été organisées un peu partout à Rome, en Italie et dans le monde.Une douzaine d’églises dans la région de Mossoul, dans le nord de l’Irak, ont célébré des messes pour la santé du pape.Le pape a toujours “soutenu le peuple irakien et le moins qu’on puisse faire c’est exprimer notre solidarité, notre amour”, a déclaré Adnan Hadi, un professeur universitaire”Il est fort, il a toujours été fort, mais il y a la nature. Je sais qu’il est très malade et l’âge. J’espère qu’il se rétablira, mais ça me fait de la peine”, a déclaré à l’autre bout du monde, devant la cathédrale de Buenos Aires, Héctor Armando Díaz, un retraité de 76 ans, évoquant son compatriote, premier pape latino-américain.La présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a souhaité dès samedi soir sur X “un prompt rétablissement au pape François, grand humaniste qui a choisi les plus pauvres et la promotion de la fraternité entre les peuples et entre les nations”.D’autres responsables religieux et politiques ont dit prier pour le pape, dont le président américain Donald Trump qui “est informé” de la situation, a fait savoir la Maison Blanche.Depuis samedi soir les internautes ont aussi posté des centaines de messages disant prier pour François, beaucoup mettant une photo de l’évêque de Rome seul sur la place Saint-Pierre lors de la pandémie de Covid-19.François a été hospitalisé pour une bronchite, mais le Saint-Siège a révélé mardi qu’il avait développé une pneumonie dans les deux poumons. Cette hospitalisation, la quatrième depuis 2021, suscite de vives inquiétudes alors que le pape a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années, allant d’opérations du côlon et de l’abdomen à des difficultés à marcher. L’hospitalisation du pape, à la fois chef spirituel des 1,4 milliard de catholiques dans le monde et chef de l’Etat de la Cité du Vatican, a relancé les interrogations autour de sa capacité à assurer sa charge, alors que le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altèrerait sa lucidité.

Prières dans le monde pour le pape François dans un état critique

Le pape, dans un état critique avec une pneumonie des deux poumons, a passé une nuit tranquille a assuré dimanche le Vatican, alors que les prières pour sa convalescence se multiplient dans le monde entier.Des sources vaticanes ont précisé qu’il n’avait pas reçu de nouvelle transfusion sanguine, comme samedi, mais qu’il recevait encore de l’oxygène et que de nouveaux examens avaient été effectués dont les résultats seraient connus en soirée.Le chef de l’Eglise catholique est hospitalisé depuis le 14 février pour une pneumonie des deux poumons et son état s’est dégradé samedi avec “une crise asthmatique prolongée qui a nécessité la mise sous oxygène à haut débit”, selon le dernier bulletin de santé, ainsi que des problèmes hématologiques qui ont nécessité “l’administration d’une transfusion sanguine”.Le souverain pontife argentin de 88 ans, pour lequel le diagnostic des médecins était “réservé” et son état de santé “critique” samedi soir, a voulu cependant envoyer un message rassurant, dans le texte de la prière dominicale de l’Angélus.”Je poursuis avec confiance mon hospitalisation (…) en suivant les traitements nécessaires; et le repos fait aussi partie de la thérapie”, a écrit le pape dans ce texte rédigé ces “derniers jours”, selon une source vaticane, donc vraisemblablement avant l’aggravation de samedi.Dès vendredi après-midi les médecins qui s’occupent du pape avaient mis en garde sur la fragilité de son état.”Le pape est-il hors de danger ? Non, le pape n’est pas hors de danger”, avait affirmé le Pr Sergio Alfieri lors d’une conférence de presse à l’hôpital Gemelli.- Prochains jours “déterminants” -“La situation est devenue plus préoccupante”, a déclaré le virologue Fabrizio Pregliasco, cité dimanche par le quotidien La Stampa.”L’âge du Saint-Père, ainsi que les antécédents de santé, comme par exemple la bronchite asthmatique, pourraient avoir compliqué les choses et pas qu’un peu”, précise-t-il.”Il faut espérer que la thérapie antibiotique fonctionne pour éviter le risque d’une septicémie (…) qui peut avoir une issue fatale. Le pape est certainement entre de bonnes mains mais les prochaines heures et les prochains jours seront déterminants”, estime l’expert.- Prières pour le pape -De nombreuses prières pour sa santé ont été organisées un peu partout à Rome, en Italie et dans le monde.Une douzaine d’églises dans la région de Mossoul, dans le nord de l’Irak, ont célébré des messes pour la santé du pape.Le pape a toujours “soutenu le peuple irakien et le moins qu’on puisse faire c’est exprimer notre solidarité, notre amour”, a déclaré Adnan Hadi, un professeur universitaire”Il est fort, il a toujours été fort, mais il y a la nature. Je sais qu’il est très malade et l’âge. J’espère qu’il se rétablira, mais ça me fait de la peine”, a déclaré à l’autre bout du monde, devant la cathédrale de Buenos Aires, Héctor Armando Díaz, un retraité de 76 ans, évoquant son compatriote, premier pape latino-américain.La présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a souhaité dès samedi soir sur X “un prompt rétablissement au pape François, grand humaniste qui a choisi les plus pauvres et la promotion de la fraternité entre les peuples et entre les nations”.D’autres responsables religieux et politiques ont dit prier pour le pape, dont le président américain Donald Trump qui “est informé” de la situation, a fait savoir la Maison Blanche.Depuis samedi soir les internautes ont aussi posté des centaines de messages disant prier pour François, beaucoup mettant une photo de l’évêque de Rome seul sur la place Saint-Pierre lors de la pandémie de Covid-19.François a été hospitalisé pour une bronchite, mais le Saint-Siège a révélé mardi qu’il avait développé une pneumonie dans les deux poumons. Cette hospitalisation, la quatrième depuis 2021, suscite de vives inquiétudes alors que le pape a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années, allant d’opérations du côlon et de l’abdomen à des difficultés à marcher. L’hospitalisation du pape, à la fois chef spirituel des 1,4 milliard de catholiques dans le monde et chef de l’Etat de la Cité du Vatican, a relancé les interrogations autour de sa capacité à assurer sa charge, alors que le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altèrerait sa lucidité.

Le chef du Hezbollah promet de poursuivre la lutte contre Israël

Le chef du Hezbollah a promis dimanche, devant des dizaines de milliers de ses partisans, de poursuivre la “résistance” contre Israël lors d’imposantes funérailles à Beyrouth de ses deux prédécesseurs tués dans des frappes israéliennes.Les participants vêtus de noir, en pleurs, rassemblés dans le grand stade de la Cité sportive, au sud de la capitale, ont renouvelé leur allégeance au mouvement libanais pro-iranien, affaibli par la récente guerre avec l’armée israélienne.Un camion portant les cercueils de Hassan Nasrallah et de Hachem Safieddine a fait le tour du stade au milieu de la foule.”Nasrallah, nous restons fidèles à la promesse”, répétaient les participants, poing levé, jetant des fleurs sur les cercueils et brandissant les drapeaux jaunes du Hezbollah.Hassan Nasrallah “reste vivant en nous”, a déclaré Naïm Qassem, lors d’un discours télévisé retransmis en direct sur des écrans géants. “Nous continuerons sur cette voie”, a-t-il ajouté alors que des avions israéliens survolaient en rase-mottes le stade et menaient des frappes sur le sud et l’est du pays.Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a affirmé que ces survols constituaient un “message clair” à “quiconque menace de détruire Israël”. “Vous vous spécialiserez dans les funérailles – et nous dans les victoires”, a-t-il poursuivi.”La résistance” contre Israël “n’est pas finie”, a cependant martelé Naïm Qassem. Il a prévenu que son parti n’accepterait pas que les Etats-Unis “contrôlent le Liban”, où un nouveau président et un nouveau gouvernement sont soutenus par Washington.- “Le Liban et Gaza” -Nasrallah, qui a dirigé le Hezbollah pendant 32 ans, a été tué le 27 septembre dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de la capitale, bastion du mouvement armé chiite.Son successeur désigné, Hachem Safieddine, a connu le même sort début octobre.Le Hezbollah a attendu le retrait presque complet de l’armée israélienne du sud du Liban, le 18 février, pour organiser son premier rassemblement populaire depuis la fin de la guerre, dont il est sorti décapité et affaibli.Les gradins et la pelouse de la Cité sportive, qui peuvent accueillir 78.000 personnes, étaient noirs de monde, selon les journalistes de l’AFP sur place.Dans les rues avoisinantes, où 35.000 sièges étaient prévus pour les hommes et 25.000 pour les femmes, les partisans du Hezbollah étaient également massés face à des écrans géants.”Quand j’ai vu le cercueil, la réalité m’a rattrapée”, a déclaré Lara, 26 ans, ajoutant qu’elle avait eu du mal à accepter sa mort.”La douleur est immense… les mots ne peuvent décrire ce que je ressens”, a-t-elle dit.Nasrallah “était le seul à avoir défendu le Liban et Gaza”, a affirmé de son côté Hanane, une nutritionniste de 33 ans venue de la Békaa, dans l’est, malgré le froid mordant.Le Hezbollah avait ouvert les hostilités en octobre 2023 depuis le sud du Liban pour soutenir son allié palestinien, le Hamas, en guerre contre Israël dans la bande de Gaza.- “Une force majeure” -Parmi les délégations étrangères, l’Iran était représenté par le président du Parlement, Mohammad-Bagher Ghalibaf, et le ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi.Des représentants des factions irakiennes pro-iraniennes et d’autres alliés du Hezbollah et de l’Iran contre Israël étaient également présents.Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a promis de poursuivre “la résistance” à Israël, dans un message publié à cette occasion.Le président du Parlement libanais, Nabih Berri, allié du Hezbollah, représentait le chef de l’Etat Joseph Aoun.Après la cérémonie, les participants devaient se diriger vers le mausolée consacré à Nasrallah au sud de Beyrouth.Le corps du chef du Hezbollah avait été enterré dans un lieu secret en attendant la fin de la guerre.”Je crois qu’il est important pour le groupe de démontrer qu’il reste une force sociale et politique majeure, malgré les revers qu’il a subis ces derniers mois”, a expliqué à l’AFP l’analyste Sam Heller, de Century Foundation.Les autorités libanaises ont mobilisé 4.000 soldats et membres des forces de l’ordre, selon une source des services de sécurité, tandis que 25.000 hommes du Hezbollah assuraient la sécurité à l’intérieur du stade, selon la chaîne du mouvement, al-Manar.Le trafic aérien à l’aéroport a été suspendu pendant quatre heures.Hassan Nasrallah, tué à 64 ans, avait acquis une stature régionale après le retrait israélien du Liban en 2000 et durant la guerre de 2006 contre Israël. Sa popularité s’était érodée après l’implication du Hezbollah en Syrie aux côtés de l’ex-président Bachar al-Assad.Le Hezbollah, qui a dominé pendant des années la scène politique libanaise, est contesté par de nombreux Libanais qui lui reprochent d’être “un Etat dans l’Etat”.

Le chef du Hezbollah promet de poursuivre la lutte contre Israël

Le chef du Hezbollah a promis dimanche, devant des dizaines de milliers de ses partisans, de poursuivre la “résistance” contre Israël lors d’imposantes funérailles à Beyrouth de ses deux prédécesseurs tués dans des frappes israéliennes.Les participants vêtus de noir, en pleurs, rassemblés dans le grand stade de la Cité sportive, au sud de la capitale, ont renouvelé leur allégeance au mouvement libanais pro-iranien, affaibli par la récente guerre avec l’armée israélienne.Un camion portant les cercueils de Hassan Nasrallah et de Hachem Safieddine a fait le tour du stade au milieu de la foule.”Nasrallah, nous restons fidèles à la promesse”, répétaient les participants, poing levé, jetant des fleurs sur les cercueils et brandissant les drapeaux jaunes du Hezbollah.Hassan Nasrallah “reste vivant en nous”, a déclaré Naïm Qassem, lors d’un discours télévisé retransmis en direct sur des écrans géants. “Nous continuerons sur cette voie”, a-t-il ajouté alors que des avions israéliens survolaient en rase-mottes le stade et menaient des frappes sur le sud et l’est du pays.Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a affirmé que ces survols constituaient un “message clair” à “quiconque menace de détruire Israël”. “Vous vous spécialiserez dans les funérailles – et nous dans les victoires”, a-t-il poursuivi.”La résistance” contre Israël “n’est pas finie”, a cependant martelé Naïm Qassem. Il a prévenu que son parti n’accepterait pas que les Etats-Unis “contrôlent le Liban”, où un nouveau président et un nouveau gouvernement sont soutenus par Washington.- “Le Liban et Gaza” -Nasrallah, qui a dirigé le Hezbollah pendant 32 ans, a été tué le 27 septembre dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de la capitale, bastion du mouvement armé chiite.Son successeur désigné, Hachem Safieddine, a connu le même sort début octobre.Le Hezbollah a attendu le retrait presque complet de l’armée israélienne du sud du Liban, le 18 février, pour organiser son premier rassemblement populaire depuis la fin de la guerre, dont il est sorti décapité et affaibli.Les gradins et la pelouse de la Cité sportive, qui peuvent accueillir 78.000 personnes, étaient noirs de monde, selon les journalistes de l’AFP sur place.Dans les rues avoisinantes, où 35.000 sièges étaient prévus pour les hommes et 25.000 pour les femmes, les partisans du Hezbollah étaient également massés face à des écrans géants.”Quand j’ai vu le cercueil, la réalité m’a rattrapée”, a déclaré Lara, 26 ans, ajoutant qu’elle avait eu du mal à accepter sa mort.”La douleur est immense… les mots ne peuvent décrire ce que je ressens”, a-t-elle dit.Nasrallah “était le seul à avoir défendu le Liban et Gaza”, a affirmé de son côté Hanane, une nutritionniste de 33 ans venue de la Békaa, dans l’est, malgré le froid mordant.Le Hezbollah avait ouvert les hostilités en octobre 2023 depuis le sud du Liban pour soutenir son allié palestinien, le Hamas, en guerre contre Israël dans la bande de Gaza.- “Une force majeure” -Parmi les délégations étrangères, l’Iran était représenté par le président du Parlement, Mohammad-Bagher Ghalibaf, et le ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi.Des représentants des factions irakiennes pro-iraniennes et d’autres alliés du Hezbollah et de l’Iran contre Israël étaient également présents.Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a promis de poursuivre “la résistance” à Israël, dans un message publié à cette occasion.Le président du Parlement libanais, Nabih Berri, allié du Hezbollah, représentait le chef de l’Etat Joseph Aoun.Après la cérémonie, les participants devaient se diriger vers le mausolée consacré à Nasrallah au sud de Beyrouth.Le corps du chef du Hezbollah avait été enterré dans un lieu secret en attendant la fin de la guerre.”Je crois qu’il est important pour le groupe de démontrer qu’il reste une force sociale et politique majeure, malgré les revers qu’il a subis ces derniers mois”, a expliqué à l’AFP l’analyste Sam Heller, de Century Foundation.Les autorités libanaises ont mobilisé 4.000 soldats et membres des forces de l’ordre, selon une source des services de sécurité, tandis que 25.000 hommes du Hezbollah assuraient la sécurité à l’intérieur du stade, selon la chaîne du mouvement, al-Manar.Le trafic aérien à l’aéroport a été suspendu pendant quatre heures.Hassan Nasrallah, tué à 64 ans, avait acquis une stature régionale après le retrait israélien du Liban en 2000 et durant la guerre de 2006 contre Israël. Sa popularité s’était érodée après l’implication du Hezbollah en Syrie aux côtés de l’ex-président Bachar al-Assad.Le Hezbollah, qui a dominé pendant des années la scène politique libanaise, est contesté par de nombreux Libanais qui lui reprochent d’être “un Etat dans l’Etat”.

La droite favorite des élections dans une Allemagne inquiète

Une Allemagne déstabilisée par les crises se mobilisait fortement dimanche pour des législatives au cours desquelles  l’opposition conservatrice part largement favorite, après une campagne bousculée par le retour au pouvoir de Donald Trump et l’essor de l’extrême droite.A 14H00, le taux de participation national s’élevait à 52%, en forte progression par rapport aux deux précédents scrutins de 2017 (41%) et de 2021 (36,5%).Plus de 59 millions d’électeurs ont jusqu’à 18H00 (17H00 GMT) pour voter. Les premiers sondages à la sortie des bureaux de vote seront publiés dans la foulée.Surveillées dans le monde entier, ces législatives vont doter la première puissance européenne d’un nouveau Parlement au moment où elle affronte plusieurs défis qui ébranlent son modèle de prospérité et inquiètent la population. “Nous traversons une période très incertaine”, constatait à Berlin Daniel Hofmann, rencontré à la sortie d’un bureau de vote.Le pays a besoin d'”un changement, une transformation”, selon cet urbaniste de 62 ans, qui se dit préoccupé par la “sécurité européenne”, après trois ans de guerre russe en Ukraine.Récession économique et menace de guerre commerciale avec Washington, remise en cause du lien transatlantique et du “parapluie” américain sur lequel comptait Berlin pour assurer sa sécurité: les crises sont multiples.”Donnez un signal en faveur d’un changement politique urgent et indispensable”, a écrit sur X le chef de file des conservateurs Friedrich Merz.Ce dernier semble très bien placé pour devenir le prochain chancelier et donner un coup de barre à droite dans le pays, après l’ère du social-démocrate Olaf Scholz. Les derniers sondages le créditaient d’environ 30% des intentions de vote.Visiblement détendu, le démocrate-chrétien de 69 ans a voté à Arnsberg, dans l’ouest du pays.Son rival social-démocrate, visage plus fermé, a lui aussi mis son bulletin dans l’urne, à Potsdam, près de Berlin.- Attentats -Selon les plus récents sondages, l’extrême droite de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) peut espérer un résultat record d’au moins 20%, deux fois plus qu’en 2021.”Je veux que notre pays soit à nouveau sûr”, dit Maximilian Fritsche, un artisan de 29 ans, membre du parti. Pour Reinhardt Schumacher, venu voter à Duisbourg dans l’ouest industriel, la progression de l’extrême droite “est un signal d’alarme. Quelque chose doit changer”.Ce retraité de 64 ans refuse de voter pour ce parti “trop radical”, mais les motivations de ses électeurs ne doivent pas être “ignorées”, souligne-t-il.Le parti anti-migrants et prorusse a imposé ses thèmes de campagne, suite à plusieurs attaques et attentats meurtriers commis par des étrangers dans le pays.Le dernier a eu lieu vendredi soir. Un jeune réfugié syrien est soupçonné d’avoir grièvement blessé un touriste à coups de couteau dans le Mémorial de l’Holocauste à Berlin. Il voulait “tuer des Juifs”, selon la justice.L’AfD a bénéficié aussi du soutien appuyé pendant des semaines de l’entourage de Donald Trump.Son conseiller Elon Musk, homme le plus riche du monde, n’a cessé de promouvoir la tête de liste du parti allemand, Alice Weidel, sur sa plateforme X.”AfD!” a encore posté M. Musk dans la nuit de samedi à dimanche, dans un message assorti de drapeaux allemands.Les législatives anticipées ont lieu la veille du troisième anniversaire de l’invasion russe en Ukraine, vécue comme un choc en Allemagne. Le conflit a mis fin à son approvisionnement en gaz russe et le pays a accueilli plus d’un million d’Ukrainiens. La perspective d’une paix réglée “dans le dos” de Kiev et des Européens inquiète tout autant.- Objectif Pâques -Dans le système parlementaire allemand, il pourrait se passer des semaines, voire des mois, avant qu’un nouveau gouvernement ne voie le jour.Pour former une coalition, le bloc mené par les conservateurs CDU/CSU, qui exclut une alliance avec l’AfD malgré un “flirt” parlementaire durant la campagne autour de l’immigration, devrait se tourner vers le parti social-démocrate (SPD).Les sondages ont donné à ce dernier 15% des voix. Ce score serait son pire résultat de l’après-guerre et signerait probablement la fin de la carrière politique d’Olaf Scholz.”J’espère que la formation du gouvernement sera achevée d’ici Pâques”, soit le 20 avril, veut croire Friedrich Merz.L’échéance sera difficile à tenir si les deux partis qui ont dominé la politique allemande depuis 1945 sont contraints de devoir trouver un troisième partenaire.La fragmentation au Parlement dépendra notamment des résultats de petits partis et de leur capacité ou non à franchir le seuil minimum de 5% des suffrages pour entrer au Bundestag.