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Les conséquences en cascade des coupes de l’aide internationale américaine

La destruction par les Etats-Unis de centaines de tonnes de nourriture d’urgence périmée, qui a choqué, témoigne des difficultés engendrées par les coupes budgétaires drastiques menées par le gouvernement de Donald Trump dans l’aide internationale.Près de 500 tonnes de biscuits à haute teneur énergétique, entreposés à Dubaï et destinés à l’alimentation d’urgence de jeunes enfants souffrant de malnutrition en Afghanistan et au Pakistan, ont été incinérés car la date de péremption a été dépassée en juillet, ont confirmé des responsables américains.Cette affaire, qui a provoqué l’indignation de l’opposition démocrate et placé le gouvernement américain dans l’embarras, surgit au moment où le Congrès a définitivement approuvé vendredi un texte supprimant quelque 9 milliards de dollars de fonds publics déjà alloués, principalement destinés à l’aide internationale.Pepfar, le programme mondial de lutte contre le sida visé au départ par une coupe de 400  millions de dollars, a été préservé in extremis par des sénateurs républicains modérés.L’aide internationale représente 1% environ du budget fédéral des Etats-Unis, qui sont le principal donateur dans le monde.Cela permettra de supprimer le financement de “9 milliards de dollars de conneries”, s’est réjouie la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.L’essentiel de ces fonds était attribué à l’Agence américaine pour le développement international (USAID), aux portes désormais closes.Pressé de questions à ce sujet lors d’une audition parlementaire mercredi, le secrétaire adjoint du département d’Etat chargé des ressources humaines, Michael Rigas, avait lâché que cela avait pu résulter “de la fermeture de l’USAID”.Il s’est dit “affligé”, mais ses propos ont sonné comme un désaveu pour une administration Trump qui affiche sa détermination à lutter contre la gabegie, l’un des arguments avancés pour démanteler l’USAID.La porte-parole du département d’Etat, Tammy Bruce, a expliqué devant la presse jeudi qu’il était d’usage de détruire toute aide alimentaire périmée mais rejeté toute négligence de la part du gouvernement.”Nous ne recevrons pas de leçons sur la question de l’aide alimentaire ou sur ce que nous faisons pour le reste du monde, en tant que premier donateur mondial d’aide alimentaire et d’autres formes d’aide”, a-t-elle dit.- Face au “vide” -Après plus de six décennies d’existence, l’USAID a officiellement fermé ses portes le 1er juillet, l’administration Trump ayant jugé qu’elle ne servait pas les intérêts des Etats-Unis. L’organisme a été fusionné avec le département d’Etat.Sa fermeture a provoqué un séisme dans les milieux humanitaires.Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président Trump et son gouvernement ont supprimé 83% des financements des programmes à l’étranger de l’agence américaine de développement, et le texte discuté au Congrès taille aussi dans les budgets dédiés à de multiples programmes allant de l’assistance aux réfugiés à la promotion de la démocratie.Parmi les organisations internationales touchées, plusieurs fonds de l’ONU, pour l’enfance (Unicef), le développement (PNUD) ou pour la population (FNUAP), voient la contribution américaine rabotée ou supprimée.Une récente étude publiée dans la prestigieuse revue médicale The Lancet a révélé que l’effondrement des financements américains dédiés à l’aide internationale pourrait entraîner plus de 14 millions de morts supplémentaires d’ici 2030 parmi les plus vulnérables, dont un tiers d’enfants.”Ce qui se passe n’est pas seulement un revers temporaire ; c’est un démantèlement du système d’aide mondial à un moment où le monde en a le plus besoin”, déplore Kate Phillips-Barrasso, vice-présidente du Mercy Corps, un groupe spécialisé dans l’aide humanitaire.Parlant du “vide” ainsi créé par les Etats-Unis, elle note par exemple que Washington est “le principal donateur dans des pays comme le Soudan, le Nigeria et la Somalie”, y finançant plus de 50% de l’aide humanitaire.Au-delà, ce sont nombre de projets à plus long terme qui sont aussi menacés.”Les projets d’infrastructure ne sont pas des choses pour lesquelles 75% sont acceptables. Soit c’est fait, soit ce n’est pas fait”, affirme-t-elle en citant en exemple un programme à Goma, en République démocratique du Congo, pour améliorer l’eau potable, qui a été brusquement interrompu.Ces coupes budgétaires interviennent quelques jours après l’annonce du licenciement de plus de 1.300 employés du département d’Etat, ainsi que la suppression de multiples missions, dans le cadre d’une refonte majeure menée par le secrétaire d’Etat Marco Rubio pour ajuster la diplomatie américaine aux objectifs idéologiques du président Trump.

L’incendie de Martigues toujours pas maîtrisé, près de 1.000 pompiers pour le combattre

L’incendie qui a débuté jeudi en fin d’après-midi sur la commune de Martigues, au nord-ouest de Marseille, n’était toujours pas “maîtrisé” vendredi au lever du jour, après avoir parcouru 240 hectares, et près de 1.000 sapeurs-pompiers étaient déployés pour l’affronter, a annoncé la préfecture.”Néanmoins, la situation est en nette amélioration, en raison notamment du taux d’humidité s’élevant à 40% et de l’inflexion du vent”, précisait la préfecture dans son dernier point de situation, à 06h30.Le sinistre, débuté vers 19h00 jeudi soir, dans cette commune à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de Marseille, entre l’étang de Berre et la Méditerranée, mobilisait 973 sapeurs-pompiers au total vendredi matin, appuyés par 320 engins terrestres, et des moyens aériens étaient attendus pour les soutenir. De même 30 effectifs des forces de sécurité intérieure assurent la sécurité de la population sur la zone.Jeudi, avant la tombée de la nuit, neuf avions –sept Canadair et deux Dash– et deux hélicoptères bombardiers d’eau avaient été déployés pour lutter contre les flammes. “Jamais un feu n’avait mobilisé autant de moyens” cette année dans le département, avait assuré jeudi soir le sous-préfet de l’arrondissement d’Aix-en-Provence, Bruno Cassette, lors d’un point presse sur place à Martigues.Si aucune victime n’est à regretter, exceptés deux pompiers légèrement blessés, 104 personnes ont été évacuées et accueillies dans des sites ouverts à cet effet à Martigues et sur la commune voisine de Sausset-les-Pins.Quant aux mesures de confinement, notamment prises jeudi soir pour deux hameaux de Martigues, Saint-Julien et Les Ventrons, elles restaient “actives et impératives” vendredi matin, a insisté la préfecture.Au total, “120 habitations ont été menacées” par les flammes, toujours selon la préfecture. Mais il était encore impossible vendredi matin “d’identifier d’éventuelles dégradations ou impacts sur les maisons”, insistait le communiqué des autorités, qui précise que “les évaluations sont en cours par les sapeurs-pompiers”.La commune de Martigues avait déjà été frappée par un violent incendie, le 4 août 2020, qui avait parcouru 1.000 hectares et complètement ravagé deux villages-vacances. Des évacuations avaient alors été effectuées par la mer, par bateaux.Ce nouvel incendie de Martigues est le second d’importance en quelques jours autour de Marseille, après le sinistre du 8 juillet, parti d’une voiture en feu sur le bord de l’autoroute, qui avait parcouru 750 hectares entre les Pennes-Mirabeau et Marseille. Il avait touché 91 bâtiments, dont 60 ont été détruits ou sont désormais inhabitables, principalement dans le quartier marseillais de L’Estaque.

Trump menace de poursuivre le WSJ pour un article lui attribuant une lettre salace à Epstein

En porte-à-faux avec une partie de sa base sur l’affaire Epstein, Donald Trump a annoncé jeudi qu’il allait poursuivre le Wall Street Journal pour un article lui attribuant une lettre salace adressée au financier en 2003, le qualifiant de “faux, malveillant et diffamatoire”.Jeffrey Epstein a été retrouvé pendu dans sa cellule à New York le 10 août 2019 avant d’être jugé pour crimes sexuels.”Le président Trump va bientôt poursuivre le Wall Street Journal, News Corp et M. (Rupert) Murdoch”, le magnat des médias propriétaire du groupe, écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social, précisant les avoir “personnellement” mis en garde avant la parution de cet article jeudi.”Ils publient quand même un article faux, malveillant et diffamatoire”, déplore-t-il, assurant que “s’il y avait la moindre trace de vérité dans le canular Epstein, cette information aurait été révélée” bien avant par ses adversaires, politiques ou autres.L’article du Wall Street Journal (WSJ) affirme que, pour un livre d’or destiné à Jeffrey Epstein en 2003 à l’occasion de son 50e anniversaire, sa compagne Ghislaine Maxwell avait sollicité plusieurs dizaines de ses proches, dont Donald Trump, alors magnat de l’immobilier.La lettre au nom de Donald Trump, que le journal indique avoir pu consulter, est de caractère salace, comme d’autres dans ce livre d’or. Elle comporte plusieurs lignes de texte dactylographié entourées d’un croquis de femme nue, apparemment tracé au marqueur, précise-t-il.La signature gribouillée du futur président apparaît sous la taille de la femme, évoquant une toison pubienne, souligne le WSJ.Rupert Murdoch se trouvait dimanche dans la loge de Donald Trump au MetLife Stadium, près de New York, pour la finale du Mondial des clubs.”Ce ne sont pas mes mots (…) J’ai dit à Rupert Murdoch que c’était une escroquerie, qu’il ne devait pas (publier) cette fausse histoire. Mais il l’a fait, et maintenant je vais lui coller un procès”, a écrit le président sur Truth Social.- “Arnaque” -Dans une énième tentative d’éteindre le feu qui couve au sein de sa base MAGA (“Make America Great Again”, “Rendre sa grandeur à l’Amérique”) sur ce dossier, Donald Trump a indiqué sur Truth Social avoir demandé à sa ministre de la Justice, Pam Bondi, de rendre publics tous les témoignages “pertinents” recueillis par le grand jury – une commission de citoyens investie de pouvoirs d’enquête – dans cette affaire, “sous réserve de l’accord du tribunal”.”Cette arnaque relayée par les démocrates doit s’arrêter tout de suite”, s’est-il impatienté.La ministre a déclaré sur son compte X être prête à demander dès vendredi à la justice la publication des retranscriptions du grand jury.”Je crois que nous savons maintenant exactement pourquoi Donald Trump refuse de publier les documents du dossier Epstein”, a commenté sur X l’élu démocrate Pat Ryan après la diffusion de l’article du WSJ. La mort de Jeffrey Epstein a alimenté d’innombrables théories complotistes selon lesquelles il aurait été assassiné pour empêcher des révélations embarrassantes sur toute une série de personnalités de premier plan.Le 7 juillet, le ministère de la Justice et le FBI, la police fédérale, ont annoncé n’avoir découvert aucun élément nouveau dans le dossier Epstein qui justifierait la publication de nouveaux documents.Ils ont confirmé dans un memorandum le suicide en prison de Jeffrey Epstein et affirment n’avoir découvert, lors d’un examen approfondi de la totalité du dossier, ni “liste de clients” d’un réseau d’exploitation sexuelle ni “preuves crédibles qu’il aurait fait chanter des personnes puissantes”.Ces conclusions ont ulcéré une partie de la base de Donald Trump, qui espérait des révélations explosives avec son retour au pouvoir, son administration s’étant engagée à “lever le voile” sur cette affaire “répugnante”.En février, Mme Bondi a rendu publics au nom de “l’engagement du président Trump à la transparence” de nombreux documents du dossier Epstein, qui ne contenaient aucune révélation majeure.La complice de Jeffrey Epstein, Ghislaine Maxwell, a été condamnée à 20 ans de prison en juin 2022 à New York.

Le pouvoir syrien retire ses forces de Soueida après des combats sanglants

La ville syrienne à majorité druze de Soueida compte ses morts après le retrait des troupes gouvernementales, décidé par le président intérimaire Ahmad al-Chareh pour éviter selon lui une “guerre ouverte” avec Israël.Mais la présidence syrienne a accusé jeudi les combattants druzes de Soueida de violer le cessez-le-feu. Elle a aussi mis en garde contre “l’interférence israélienne flagrante continue dans les affaires internes de la Syrie, qui ne conduit qu’à davantage de chaos et de destruction et complique plus encore la situation régionale”.Israël a menacé mercredi d’intensifier ses frappes si les forces syriennes ne quittaient pas cette province du sud de la Syrie, où les combats ont fait près de 600 morts selon une ONG. Jeudi soir, l’agence officielle Sana a fait état d’un raid israélien près de Soueida, la premier depuis le retrait syrien. Les habitants de Soueida ont découvert une ville sinistrée. Un correspondant de l’AFP a compté 15 cadavres gisant dans le centre.”C’est comme si Soueida sortait d’une catastrophe naturelle ou d’une inondation”, a raconté à l’AFP Hanadi Obeid, un médecin de 39 ans. Devant l’hôpital principal, des familles cherchent leurs proches dans un climat de colère et de peur.Selon le bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), “près de 2.000 familles ont été déplacées” en raison des violences à travers la province, qui ont éclaté dimanche entre tribus bédouines sunnites et combattants druzes. Le pouvoir syrien, disant vouloir rétablir l’ordre, a déployé ses forces mardi à Soueida, jusque-là contrôlée par des combattants druzes. L’OSDH, des témoins et des groupes druzes ont toutefois accusé les forces syriennes d’avoir combattu au côté des tribus et d’avoir commis des exactions.- “Par la force” -Cette escalade ébranle davantage le pouvoir de Chareh, qui a renversé, à la tête d’une coalition de groupes rebelles islamistes le président Bachar al-Assad en décembre, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile.Des membres des forces gouvernementales ont affirmé à l’AFP qu’ils avaient reçu l’ordre de se retirer de la province de Soueida peu avant minuit mercredi et qu’ils avaient achevé leur retrait à l’aube.Dans un discours télévisé dans la nuit, M. Chareh a annoncé le transfert “à des groupes locaux” et des dignitaires religieux druzes de la responsabilité du maintien de la sécurité à Soueida.”Nous avons donné la priorité à l’intérêt des Syriens plutôt qu’au chaos et à la destruction”, a-t-il déclaré, disant avoir voulu éviter “une guerre ouverte” avec Israël dont il a condamné l’intervention.Mercredi, Israël a bombardé plusieurs cibles au coeur de Damas dont le QG de l’armée, faisant trois morts selon les autorités. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit jeudi que le cessez-le-feu avait été obtenu “par la force”.- “Sauver la région” -M. Chareh a souligné que “l’intervention efficace de la médiation américaine, arabe et turque, a sauvé la région d’un sort inconnu”.Les Etats-Unis, alliés d’Israël et qui affichent leur soutien au nouveau dirigeant syrien malgré son passé jihadiste, avaient annoncé mercredi un accord pour rétablir le calme en Syrie.Le département d’Etat, Tammy Bruce, avait dans le même temps appelé le pouvoir syrien à se retirer de la zone de conflit afin d’apaiser les tensions avec Israël. Washington “n’a pas soutenu les récentes frappes israéliennes”, a déclaré M. Bruce jeudi. La Maison Blanche a elle mis en avant le rôle des Etats-Unis dans la désescalade, qui “semble continuer”. Les ministres des Affaires étrangères des Emirats, de Jordanie, de Bahrein, de Turquie, d’Arabie Saoudite, d’Irak, d’Oman, du Qatar, de Koweit, du Liban et d’Egypte ont affirmé dans un communiqué conjoint leur “condamnation la plus ferme et leur rejet catégorique des attaques israéliennes répétées sur la Syrie qui sont une violation manifeste de la loi internationale et une attaque flagrante contre la souveraineté syrienne”.  – “Exécutions sommaires” -Selon l’OSDH, les violences ont fait 594 morts: 300 druzes de Soueida, dont 154 civils y compris 83 “exécutés sommairement par des membres (des forces relevant) des ministères de la Défense et de l’Intérieur”.Les combats ont également coûté la vie à 257 membres du gouvernement et 18 combattants bédouins sunnites, outre trois membres de tribus “exécutés sommairement par des combattants druzes”, selon cette source.Selon M. Chareh, les auteurs d’exactions contre “notre peuple druze, qui est sous la protection et la responsabilité de l’Etat”, “rendront des comptes”.Il avait fait la même promesse après le massacre de centaines de membres de la communauté alaouite, dont est issu M. Assad, début mars sur le littoral syrien. Mais une commission d’enquête sur ces massacres n’a jamais rendu ses conclusions.Présente principalement à Soueida, la communauté druze de Syrie comptait avant la guerre civile quelque 700.000 personnes. Cette minorité ésotérique issue d’une branche de l’islam est aussi implantée au Liban et en Israël.

Le pouvoir syrien retire ses forces de Soueida après des combats sanglants

La ville syrienne à majorité druze de Soueida compte ses morts après le retrait des troupes gouvernementales, décidé par le président intérimaire Ahmad al-Chareh pour éviter selon lui une “guerre ouverte” avec Israël.Mais la présidence syrienne a accusé jeudi les combattants druzes de Soueida de violer le cessez-le-feu. Elle a aussi mis en garde contre “l’interférence israélienne flagrante continue dans les affaires internes de la Syrie, qui ne conduit qu’à davantage de chaos et de destruction et complique plus encore la situation régionale”.Israël a menacé mercredi d’intensifier ses frappes si les forces syriennes ne quittaient pas cette province du sud de la Syrie, où les combats ont fait près de 600 morts selon une ONG. Jeudi soir, l’agence officielle Sana a fait état d’un raid israélien près de Soueida, la premier depuis le retrait syrien. Les habitants de Soueida ont découvert une ville sinistrée. Un correspondant de l’AFP a compté 15 cadavres gisant dans le centre.”C’est comme si Soueida sortait d’une catastrophe naturelle ou d’une inondation”, a raconté à l’AFP Hanadi Obeid, un médecin de 39 ans. Devant l’hôpital principal, des familles cherchent leurs proches dans un climat de colère et de peur.Selon le bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), “près de 2.000 familles ont été déplacées” en raison des violences à travers la province, qui ont éclaté dimanche entre tribus bédouines sunnites et combattants druzes. Le pouvoir syrien, disant vouloir rétablir l’ordre, a déployé ses forces mardi à Soueida, jusque-là contrôlée par des combattants druzes. L’OSDH, des témoins et des groupes druzes ont toutefois accusé les forces syriennes d’avoir combattu au côté des tribus et d’avoir commis des exactions.- “Par la force” -Cette escalade ébranle davantage le pouvoir de Chareh, qui a renversé, à la tête d’une coalition de groupes rebelles islamistes le président Bachar al-Assad en décembre, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile.Des membres des forces gouvernementales ont affirmé à l’AFP qu’ils avaient reçu l’ordre de se retirer de la province de Soueida peu avant minuit mercredi et qu’ils avaient achevé leur retrait à l’aube.Dans un discours télévisé dans la nuit, M. Chareh a annoncé le transfert “à des groupes locaux” et des dignitaires religieux druzes de la responsabilité du maintien de la sécurité à Soueida.”Nous avons donné la priorité à l’intérêt des Syriens plutôt qu’au chaos et à la destruction”, a-t-il déclaré, disant avoir voulu éviter “une guerre ouverte” avec Israël dont il a condamné l’intervention.Mercredi, Israël a bombardé plusieurs cibles au coeur de Damas dont le QG de l’armée, faisant trois morts selon les autorités. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit jeudi que le cessez-le-feu avait été obtenu “par la force”.- “Sauver la région” -M. Chareh a souligné que “l’intervention efficace de la médiation américaine, arabe et turque, a sauvé la région d’un sort inconnu”.Les Etats-Unis, alliés d’Israël et qui affichent leur soutien au nouveau dirigeant syrien malgré son passé jihadiste, avaient annoncé mercredi un accord pour rétablir le calme en Syrie.Le département d’Etat, Tammy Bruce, avait dans le même temps appelé le pouvoir syrien à se retirer de la zone de conflit afin d’apaiser les tensions avec Israël. Washington “n’a pas soutenu les récentes frappes israéliennes”, a déclaré M. Bruce jeudi. La Maison Blanche a elle mis en avant le rôle des Etats-Unis dans la désescalade, qui “semble continuer”. Les ministres des Affaires étrangères des Emirats, de Jordanie, de Bahrein, de Turquie, d’Arabie Saoudite, d’Irak, d’Oman, du Qatar, de Koweit, du Liban et d’Egypte ont affirmé dans un communiqué conjoint leur “condamnation la plus ferme et leur rejet catégorique des attaques israéliennes répétées sur la Syrie qui sont une violation manifeste de la loi internationale et une attaque flagrante contre la souveraineté syrienne”.  – “Exécutions sommaires” -Selon l’OSDH, les violences ont fait 594 morts: 300 druzes de Soueida, dont 154 civils y compris 83 “exécutés sommairement par des membres (des forces relevant) des ministères de la Défense et de l’Intérieur”.Les combats ont également coûté la vie à 257 membres du gouvernement et 18 combattants bédouins sunnites, outre trois membres de tribus “exécutés sommairement par des combattants druzes”, selon cette source.Selon M. Chareh, les auteurs d’exactions contre “notre peuple druze, qui est sous la protection et la responsabilité de l’Etat”, “rendront des comptes”.Il avait fait la même promesse après le massacre de centaines de membres de la communauté alaouite, dont est issu M. Assad, début mars sur le littoral syrien. Mais une commission d’enquête sur ces massacres n’a jamais rendu ses conclusions.Présente principalement à Soueida, la communauté druze de Syrie comptait avant la guerre civile quelque 700.000 personnes. Cette minorité ésotérique issue d’une branche de l’islam est aussi implantée au Liban et en Israël.

Frappe meurtrière contre une église à Gaza: Netanyahu dit regretter “profondément”

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit regretter “profondément” une frappe contre une église à Gaza qui a fait trois morts jeudi, après avoir reconnu une “erreur” selon la Maison Blanche.L’armée israélienne a indiqué qu'”une enquête préliminaire suggère que des éclats d’un obus tiré lors d’une opération dans le secteur ont touché par erreur l’église” de la Sainte-Famille à Gaza-ville (nord).Le patriarcat latin de Jérusalem a affirmé qu’une frappe israélienne avait touché cette seule église catholique de la bande de Gaza dévastée par une guerre déclenchée par une attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.”Israël regrette profondément qu’un tir perdu ait atteint l’église de la Sainte-Famille à Gaza. Chaque vie innocente perdue est une tragédie. Nous partageons la douleur des familles et des fidèles”, a indiqué M. Netanyahu dans un communiqué de son bureau. Il a ajouté qu’Israël “enquête sur cet incident”.A Washington, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a indiqué que le président Donald Trump avait appelé M. Netanyahu “pour évoquer la frappe sur l’église à Gaza”. “C’était une erreur des Israéliens de frapper cette église catholique, c’est ce qu’a dit le Premier ministre au président”, a-t-elle ajouté.Le président français Emmanuel Macron a “fermement” condamné la frappe, dans un message sur X, ajoutant qu’il s’était “entretenu avec le Cardinal Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem” et assurant “la solidarité de la France envers tous les chrétiens de Palestine”. La diplomatie française avait plus tôt condamné un bombardement “inadmissible”.Selon un communiqué du Patriarcat latin, le complexe de l’église de la Sainte-Famille, refuge pour la petite communauté catholique depuis le début de la guerre, “a été frappé par l’armée israélienne”. Il a fait état de trois morts et 10 blessés dont le père Gabriel Romanelli.Depuis le début de la guerre, le père Gabriel Romanelli dialoguait régulièrement par liaison vidéo avec l’ancien pape François, mort en avril, depuis ce complexe qui abrite des centaines de déplacés palestiniens.- “Un char a frappé l’église” -Dans l’enceinte de l’hôpital Al-Ahli de Gaza-ville, des blessés reçoivent des soins dans des tentes. Parmi eux, le père Romanelli, portant un pansement autour de la jambe.Certains blessés sont arrivés sur des brancards. L’un d’eux porte un masque à oxygène.D’autres Palestiniens pleurent à côté de dépouilles couvertes de sacs mortuaires blancs posées au sol.”Un char nous a pris pour cible et a touché l’église. Plusieurs civils ont été tués et blessés”, a raconté à l’AFP Shadi Abou Daoud, un déplacé dont la mère de 70 ans est morte dans la frappe.Pour le patriarcat latin, “viser un site sacré qui abrite environ 600 déplacés, en majorité des enfants, est une violation flagrante de la dignité humaine (…) et du caractère sacré des sites religieux, qui sont supposés fournir un abri sûr en temps de guerre”.Le patriarche latin de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa, a déclaré à Vatican News: “ce que nous savons avec certitude, c’est qu’un char a frappé directement l’église. L’armée israélienne dit par erreur mais nous n’en sommes pas sûrs”.Le pape Léon XIV s’est dit “profondément attristé” et a renouvelé son appel “à un cessez-le-feu immédiat” à Gaza, où les négociations indirectes entre le Hamas et Israël en vue d’une trêve sont dans l’impasse.La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a affirmé que “des raids israéliens sur Gaza ont touché l’église de la Sainte-Famille. Les attaques contre la population civile menées par Israël depuis des mois sont inacceptables”.- 25 morts à Gaza selon les secours -Selon la Défense civile locale, 25 personnes au total ont péri dans les frappes israéliennes jeudi à Gaza.Ce territoire compte environ un millier de chrétiens, sur une population de plus de deux millions de personnes assiégées par Israël depuis octobre 2023 et au bord de la famine selon l’ONU.   La plupart des chrétiens sont des orthodoxes mais, selon le patriarcat, environ 135 catholiques vivent dans le territoire palestinien.”C’est un lieu de culte. Il n’y avait pas de jihadistes dans cette église. Il y avait des familles, des civils”, a déclaré à l’AFP Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de l’Oeuvre d’Orient, en évoquant la frappe contre l’église.L’attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles. Israël a juré de détruire le Hamas et a lancé en représailles une offensive destructrice dans laquelle au moins 58.667 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l’ONU.

Frappe meurtrière contre une église à Gaza: Netanyahu dit regretter “profondément”

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit regretter “profondément” une frappe contre une église à Gaza qui a fait trois morts jeudi, après avoir reconnu une “erreur” selon la Maison Blanche.L’armée israélienne a indiqué qu'”une enquête préliminaire suggère que des éclats d’un obus tiré lors d’une opération dans le secteur ont touché par erreur l’église” de la Sainte-Famille à Gaza-ville (nord).Le patriarcat latin de Jérusalem a affirmé qu’une frappe israélienne avait touché cette seule église catholique de la bande de Gaza dévastée par une guerre déclenchée par une attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.”Israël regrette profondément qu’un tir perdu ait atteint l’église de la Sainte-Famille à Gaza. Chaque vie innocente perdue est une tragédie. Nous partageons la douleur des familles et des fidèles”, a indiqué M. Netanyahu dans un communiqué de son bureau. Il a ajouté qu’Israël “enquête sur cet incident”.A Washington, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a indiqué que le président Donald Trump avait appelé M. Netanyahu “pour évoquer la frappe sur l’église à Gaza”. “C’était une erreur des Israéliens de frapper cette église catholique, c’est ce qu’a dit le Premier ministre au président”, a-t-elle ajouté.Le président français Emmanuel Macron a “fermement” condamné la frappe, dans un message sur X, ajoutant qu’il s’était “entretenu avec le Cardinal Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem” et assurant “la solidarité de la France envers tous les chrétiens de Palestine”. La diplomatie française avait plus tôt condamné un bombardement “inadmissible”.Selon un communiqué du Patriarcat latin, le complexe de l’église de la Sainte-Famille, refuge pour la petite communauté catholique depuis le début de la guerre, “a été frappé par l’armée israélienne”. Il a fait état de trois morts et 10 blessés dont le père Gabriel Romanelli.Depuis le début de la guerre, le père Gabriel Romanelli dialoguait régulièrement par liaison vidéo avec l’ancien pape François, mort en avril, depuis ce complexe qui abrite des centaines de déplacés palestiniens.- “Un char a frappé l’église” -Dans l’enceinte de l’hôpital Al-Ahli de Gaza-ville, des blessés reçoivent des soins dans des tentes. Parmi eux, le père Romanelli, portant un pansement autour de la jambe.Certains blessés sont arrivés sur des brancards. L’un d’eux porte un masque à oxygène.D’autres Palestiniens pleurent à côté de dépouilles couvertes de sacs mortuaires blancs posées au sol.”Un char nous a pris pour cible et a touché l’église. Plusieurs civils ont été tués et blessés”, a raconté à l’AFP Shadi Abou Daoud, un déplacé dont la mère de 70 ans est morte dans la frappe.Pour le patriarcat latin, “viser un site sacré qui abrite environ 600 déplacés, en majorité des enfants, est une violation flagrante de la dignité humaine (…) et du caractère sacré des sites religieux, qui sont supposés fournir un abri sûr en temps de guerre”.Le patriarche latin de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa, a déclaré à Vatican News: “ce que nous savons avec certitude, c’est qu’un char a frappé directement l’église. L’armée israélienne dit par erreur mais nous n’en sommes pas sûrs”.Le pape Léon XIV s’est dit “profondément attristé” et a renouvelé son appel “à un cessez-le-feu immédiat” à Gaza, où les négociations indirectes entre le Hamas et Israël en vue d’une trêve sont dans l’impasse.La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a affirmé que “des raids israéliens sur Gaza ont touché l’église de la Sainte-Famille. Les attaques contre la population civile menées par Israël depuis des mois sont inacceptables”.- 25 morts à Gaza selon les secours -Selon la Défense civile locale, 25 personnes au total ont péri dans les frappes israéliennes jeudi à Gaza.Ce territoire compte environ un millier de chrétiens, sur une population de plus de deux millions de personnes assiégées par Israël depuis octobre 2023 et au bord de la famine selon l’ONU.   La plupart des chrétiens sont des orthodoxes mais, selon le patriarcat, environ 135 catholiques vivent dans le territoire palestinien.”C’est un lieu de culte. Il n’y avait pas de jihadistes dans cette église. Il y avait des familles, des civils”, a déclaré à l’AFP Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de l’Oeuvre d’Orient, en évoquant la frappe contre l’église.L’attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles. Israël a juré de détruire le Hamas et a lancé en représailles une offensive destructrice dans laquelle au moins 58.667 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l’ONU.