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La Corée du Nord confirme un tir de missiles hypersoniques, une semaine avant le sommet de l’Apec

La Corée du Nord a confirmé jeudi avoir testé des missiles hypersoniques présentés comme de l'”armement de pointe”, afin de mettre à l’essai ses capacités de défense contre les “ennemis potentiels” du régime.Le lancement de missiles a été détecté mercredi par l’armée sud-coréenne.La Corée du Nord a affirmé que les deux “projectiles hypersoniques” avaient décollé au sud de la capitale, Pyongyang, et atteint une cible dans le nord-est du pays.Les médias nord-coréens n’ont cependant pas communiqué de détails sur la portée, la trajectoire ou la vitesse en vol des missiles.La manœuvre est survenue à une semaine seulement du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec) convoqué dans la ville sud-coréenne de Gyeongju où sont attendus plusieurs dirigeants, dont le président américain Donald Trump.L’absence de Kim Jong Un lors du lancement pourrait indiquer que Pyongyang cherchait à “atténuer” son incidence, a déclaré à l’AFP Yang Moo-jin, ancien président de l’Université des études nord-coréennes de Séoul.”Cependant, compte tenu de sa portée, le missile hypersonique est destiné à viser le Sud”, a-t-il souligné, en insistant sur le contexte de l’Apec.Un haut responsable militaire du régime cité par l’agence officielle KCNA, Pak Jong Chon, a affirmé que “ce nouveau système d’armement de pointe (était) une preuve évidente de l’amélioration constante des capacités techniques d’autodéfense” de la Corée du Nord.Ce test visait à renforcer “la durabilité et l’efficacité de la dissuasion stratégique contre les ennemis potentiels”, a rapporté l’agence.Sur des images diffusées par KCNA, on peut voir un missile volant dans les airs avant de frapper une cible et d’exploser dans un nuage de fumée.Les missiles hypersoniques se propulsent à plus de cinq fois la vitesse du son et peuvent manœuvrer en plein vol, ce qui les rend plus difficiles à suivre et intercepter.Ce type de missile a été déployé cette année en Ukraine par la Russie, avec laquelle la Corée du Nord a récemment renforcé ses liens, et par l’Iran contre Israël.

Excédés par Poutine, les Etats-Unis et l’UE sanctionnent le pétrole russe

Donald Trump a laissé éclater son exaspération mercredi envers Vladimir Poutine et annoncé des sanctions qualifiées “d’énormes” contre le secteur pétrolier russe, dans l’espoir d’amener Moscou à mettre fin à la guerre en Ukraine.En parallèle, l’Union européenne a annoncé mercredi avoir trouvé un accord pour durcir ses sanctions sur les hydrocarbures russes et tarir les ressources du Kremlin.”Ce sont des sanctions énormes (…) Et nous espérons qu’elles ne dureront pas trop longtemps. Nous espérons qu’un terme sera mis à la guerre”, a affirmé le président américain en recevant le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, dans le Bureau ovale de la Maison Blanche.Des annonces saluées par Olga Stefanishyna, ambassadrice d’Ukraine aux Etats-Unis. “Cette décision s’aligne pleinement avec la position constante de l’Ukraine selon laquelle la paix ne peut être obtenue que par la force et en exerçant une pression maximale sur l’agresseur à l’aide de tous les outils internationaux disponibles”, a-t-elle affirmé.Donald Trump, qui s’est refusé pendant de longs mois à décider de ces sanctions, a estimé que ses conversations avec le président russe n’allaient “nulle part”, au lendemain du report sine die d’une rencontre entre eux envisagée à Budapest.”A chaque fois que je parle avec Vladimir, nous avons de bonnes conversations mais ensuite elles ne vont nulle part”, a-t-il affirmé.Peu avant, le ministre américain des Finances Scott Bessent avait annoncé des sanctions contre les géants pétroliers russes Rosneft et Lukoil, “qui financent la machine de guerre du Kremlin”, invoquant le “refus du président Poutine d’arrêter cette guerre insensée”.Les sanctions impliquent un gel de tous les actifs de Rosneft et Lukoil aux États-Unis ainsi qu’une interdiction à toutes les entreprises américaines de faire des affaires avec les deux géants pétroliers russes.Elles ont fait bondir jeudi de près de 3% les cours du pétrole au début des échanges asiatiques, attisant les craintes de tensions sur l’offre d’or noir.Pour autant, les Etats-Unis ne ferment pas la porte à une rencontre avec les Russes, a assuré le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio tard mercredi. “Nous serons toujours intéressés par un dialogue s’il existe une possibilité de parvenir à la paix”, a-t-il déclaré à la presse.- Rosneft et Lukoil -Ces annonces mercredi sont intervenues après une nouvelle nuit d’attaques russes dans toute l’Ukraine, avec plus de 400 drones et une trentaine de missiles, qui ont fait sept morts.L’attaque par des drones d’une école maternelle à Kharkiv, grande ville du nord-est, a particulièrement suscité l’émotion, faisant au moins un mort et dix blessés, selon le maire Igor Terekhov.Un journaliste de l’AFP a vu des pompiers et secouristes s’affairer près de l’école maternelle, au toit éventré dont s’échappait de la fumée grise.Les sanctions américaines qui visent les groupes pétroliers russes Rosneft et Lukoil sont la conséquence selon Washington de “l’absence de volonté sérieuse de la Russie de s’engager dans un processus de paix afin de mettre fin à la guerre en Ukraine”.Le Trésor américain a dit être “prêt à aller plus loin si cela s’avérait nécessaire”.Les sanctions européennes, dont l’adoption formelle est prévue jeudi, prévoient notamment un arrêt total des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe et des mesures supplémentaires contre la flotte fantôme de pétroliers que Moscou utilise pour contourner les sanctions occidentales. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est attendu jeudi au sommet des dirigeants de l’Union européenne à Bruxelles, au cours duquel les pays membres doivent formaliser leur accord sur un soutien financier pérenne à l’Ukraine, puis à Londres où se tient vendredi une réunion de la “coalition des volontaires”.- 150 avions Gripen -Le secrétaire général de l’Otan a lui relativisé l’existence de tensions entre MM. Trump et Zelensky, assurant que le président américain restait le seul à même d’apporter une “paix durable” en Ukraine, malgré le fait qu’il refuse de livrer des missiles Tomahawk à Kiev.M. Trump a réitéré ce refus mercredi, arguant de la complexité liée à leur emploi.S’exprimant devant la presse, M. Rutte a néanmoins estimé que cette pression collective accrue sur Moscou était à même de “changer les calculs” de Vladimir Poutine et de “l’amener à la table des négociations” en vue d’un cessez-le-feu.”J’en suis absolument convaincu, ce ne sera peut-être pas aujourd’hui ni demain, mais nous y arriverons”, a-t-il dit.Dans l’immédiat, c’est en Suède que le président ukrainien est allé chercher des armes, annonçant mercredi y avoir signé une lettre d’intention pour l’achat de 100 à 150 avions de chasse Gripen de dernière génération.

Excédés par Poutine, les Etats-Unis et l’UE sanctionnent le pétrole russe

Donald Trump a laissé éclater son exaspération mercredi envers Vladimir Poutine et annoncé des sanctions qualifiées “d’énormes” contre le secteur pétrolier russe, dans l’espoir d’amener Moscou à mettre fin à la guerre en Ukraine.En parallèle, l’Union européenne a annoncé mercredi avoir trouvé un accord pour durcir ses sanctions sur les hydrocarbures russes et tarir les …

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Méga-fusion dans les satellites européens: Airbus, Thales et Leonardo signent un protocole d’accord

Les poids lourds européens Airbus, Thales et Leonardo ont signé jeudi un protocole d’accord en vue de fusionner leurs activités dans les satellites, un méga-projet destiné à contrer la domination de Starlink, la constellation d’Elon Musk.L’entreprise issue de ce rapprochement, qui pourrait être opérationnelle en 2027 si la Commission européenne donne son feu vert, deviendra “un acteur spatial européen de premier plan”, souligne Thales dans un communiqué. Cet accord est “une excellente nouvelle. La création d’un champion européen des satellites permettrait d’augmenter les investissements de la recherche et de l’innovation dans ce secteur stratégique et ainsi renforcer notre souveraineté européenne dans un contexte de compétition mondiale intense”, a réagi le ministère français des Finances. Le siège social de la nouvelle entité sera basé à Toulouse, dans le sud-ouest de la France. Le groupe, avec un chiffre d’affaires de 6,5 milliards d’euros (fin 2024) et un carnet de commandes représentant plus de trois années de ventes, va employer quelques 25.000 personnes à travers l’Europe, précise Leonardo dans un communiqué.La propriété de la nouvelle société sera partagée entre les sociétés mères, Airbus, Leonardo et Thales, qui détiendront respectivement 35%, 32,5% et 32,5% des parts. Elle fonctionnera sous contrôle conjoint, avec “une gouvernance équilibrée”, selon Leonardo. Ce projet baptisé Bromo “constitue une avancée majeure pour renforcer l’écosystème spatial européen, accroître sa capacité d’innovation, son autonomie stratégique et sa compétitivité et ainsi permettre à l’Europe d’affirmer son rôle central sur le marché spatial mondial”, selon Thales.Cette fusion permettra de renforcer la souveraineté de l’Europe dans le secteur spatial “qui soutient les infrastructures et services essentiels liés aux télécommunications, à la navigation mondiale, à l’observation de la Terre, à la recherche scientifique, à l’exploration et à la sécurité nationale”, souligne également Airbus dans le communiqué. Le géant aéronautique européen Airbus contribuera avec ses activités Space Systems et Space Digital, provenant de sa division Airbus Defence and Space.  Thales apportera principalement ses parts dans sa branche spatiale Thales Alenia Space ainsi que Telespazio et Thales SESO.Enfin, Leonardo contribuera avec sa division spatiale, y compris ses parts dans Telespazio et Thales Alenia Space.La nouvelle entité ambitionne également de devenir le partenaire de confiance pour le développement et la mise en œuvre des programmes spatiaux souverains des pays européens.

Plus de 600 personnes fuient vers la Thaïlande, après un raid sur un centre de cyberfraude en Birmanie

Plus de 600 personnes ont fui l’un des plus gros centres d’arnaques en ligne de Birmanie et traversé la frontière avec la Thaïlande, a indiqué jeudi à l’AFP un responsable provincial thaïlandais, après un raid militaire sur le complexe.”677 personnes ont fui le centre d’escroquerie” de KK Park, en traversant la rivière Moei pour se rendre en Thaïlande jeudi matin, a déclaré Sawanit Suriyakul Na Ayutthaya, vice-gouverneur de la province de Tak, près de la frontière avec la Birmanie.”La police de l’immigration et une force opérationnelle militaire ont collaboré pour fournir une assistance dans le cadre de procédures humanitaires (…) et ces personnes feront l’objet d’un contrôle”, a-t-il ajouté.Le bureau de l’administration provinciale de Tak a annoncé dans un communiqué que le groupe était composé de “ressortissants étrangers”, hommes et femmes, et que les autorités s’attendaient à ce que d’autres personnes traversent la frontière thaïlandaise.Lundi, la junte birmane a déjà réalisé une descente dans le KK Park, où elle a affirmé avoir saisi 30 récepteurs Starlink, et des centaines de personnes ont été vues mercredi fuyant à pied, à moto ou dans des camionnettes.Plus de 100 personnes, avec sacs à dos et valises, s’étaient massées jeudi matin du côté birman du principal poste-frontière avec la Thaïlande, a constaté un journaliste de l’AFP.Un conducteur habitant la région, qui n’a pas souhaité donné son nom pour des raisons de sécurité, a estimé à environ 700 le nombre de personnes ayant effectué des passages illégaux dans la nuit.L’agence de presse du gouvernement indonésien Antara a rapporté mercredi soir, qu’une vingtaine d’Indonésiens avait “réussi à passer en territoire thaïlandais via la rivière Moei”, selon l’ambassade indonésienne à Rangoun, qui citait les autorités thaïlandaises.En Birmanie, des complexes tentaculaires, abritant des réseaux d’escroqueries en ligne sentimentales ou commerciales, ont prospéré le long de la frontière peu surveillée avec la Thaïlande pendant la guerre civile, déclenchée par un coup d’État en février 2021.La plupart des sites sont sous la coupe de groupes criminels chinois, en cheville avec des milices birmanes.Selon les experts, la junte birmane ferme les yeux sur ces réseaux aux mains de ses alliés miliciens qui, en échange, contrôlent les régions frontalières en son nom. – Désactivation de récepteurs Starlink -Mais le pouvoir birman subit également des pressions de son allié militaire chinois pour mettre fin à ces trafics. La Chine est irritée par le nombre de ses citoyens qui y participent ou qui en sont victimes.La Chine, la Thaïlande et la Birmanie ont entrepris un effort commun, très médiatisé, pour éradiquer le fléau. En février, environ 7.000 travailleurs ont été extraits du système. Les autorités chinoises ont également annoncé la semaine dernière l’arrestation de plusieurs chefs et membres de gangs opérant depuis la Birmanie.Mais ces “usines à cyberarnaques” prospèrent mieux que jamais dans le pays d’Asie du Sud-Est, a révélé une enquête de l’AFP publiée à la mi-octobre.Des récepteurs Starlink se sont par exemple rapidement multipliés sur les toits pour pallier la coupure d’internet par les autorités thaïlandaises.Près de 80 récepteurs étaient visibles sur un des toits du complexe de KK Park, sur des images de l’AFP.SpaceX a annoncé mercredi avoir désactivé plus de 2.500 récepteurs internet Starlink utilisés par ces centres de cyberfraude.Le puissant comité économique conjoint du Congrès américain a annoncé lundi avoir ouvert une enquête sur l’implication de Starlink dans les centres de cyberfraude. L’industrie des escroqueries en ligne en Asie du Sud-Est perçoit des gains estimés à environ 37 milliards de dollars par an, selon l’ONU en 2023.

L’UE veut pérenniser son soutien à l’Ukraine, après les volte-face de Trump

Les dirigeants européens se retrouvent jeudi à Bruxelles avec la volonté de trouver les milliards d’euros nécessaires à l’Ukraine dans sa guerre contre la Russie, au moment où les efforts américains auprès du Kremlin semblent dans l’impasse.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky doit rejoindre les 27 dirigeants de l’Union européenne, réunis en sommet, avant de gagner Londres où se tiendra vendredi une réunion de la coalition des volontaires, qui rassemble les pays soutenant l’effort de guerre ukrainien.Cette nouvelle séquence européenne intervient après la décision de Donald Trump de reporter sine die sa rencontre prévue à Budapest avec le président russe Vladimir Poutine, et de décréter des sanctions contre des groupes pétroliers et gaziers russes.”Non, non, je ne veux pas d’une rencontre pour rien. Je ne veux pas de perte de temps, donc on verra ce qu’il va se passer”, a expliqué mardi le président américain.L’occasion pour les Européens de tenter de reprendre la main, selon des diplomates. Une série d’initiatives sont en cours pour réaffirmer la ligne des Européens et la faire valoir, a ainsi expliqué l’un d’entre eux.- Avoirs russes -Mardi, les principaux dirigeants européens ont ainsi rappelé, avec le président Zelensky, les conditions préalables à un retour de la paix en Ukraine, bien différentes de celles formulées, selon Kiev, par Washington. Selon un responsable ukrainien, Donald Trump a fait pression sur Volodymyr Zelensky pour qu’il renonce au Donbass afin de permettre un accord de paix.”Nous restons attachés au principe selon lequel les frontières internationales ne doivent pas être modifiées par la force”, ont affirmé ces dirigeants dans un texte signé par la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne ou encore l’Italie.Les Européens veulent recourir aux avoirs de la banque centrale russe immobilisés en Europe depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.C’est “essentiel pour que l’Ukraine puisse continuer à faire face à la Russie”, assure un diplomate à Bruxelles. Surtout lorsque les caisses des Etats sont vides et qu’il n’y a guère d’alternative, relève un autre.L’idée est de prêter à Kiev 140 milliards d’euros pris sur les quelque 210 milliards d’euros d’avoirs russes gelés.- Inquiétudes belges -Ces avoirs sont sous le contrôle de la société belge Euroclear. La Belgique s’est jusqu’à présent montrée réticente, redoutant, entre autres, d’être seule à payer les pots cassés en cas de problème.Son Premier ministre Bart De Wever insiste sur la nécessité d’une clause de solidarité crédible entre les 27. La Belgique juge également indispensable, tout comme la Banque centrale européenne (BCE) et plusieurs autres pays, que ces avoirs ne soient pas confisqués, au risque de déclencher une tempête financière, déstabilisant l’euro.La dernière version du projet de déclaration, traditionnellement publiée à l’issue du sommet des 27, s’efforce de prendre en compte ces préoccupations.L’utilisation des actifs russes devra “être soutenue par une solidarité et un partage des risques appropriés au sein de l’Union européenne”, indique ainsi ce projet de texte.La Belgique a toutefois réitéré ses inquiétudes. “C’est comme prendre l’avion, le risque est peut-être assez faible, mais s’il y a un accident, alors il est fatal”, a-t-elle expliqué aux autres pays de l’UE, selon des diplomates à Bruxelles.Et que se passera-t-il si le Kremlin punit la Belgique en saisissant ses entreprises présentes en Russie?La définition du risque à couvrir pour les autres pays reste encore à définir précisément, reconnaît un responsable européen.En cas de feu vert des dirigeants européens, il faudra encore que la Commission européenne présente une proposition légale et formelle avant que ce mécanisme inédit puisse être lancée. Les Européens entendent se sont mis d’accord mercredi soir sur un 19e train de sanctions contre la Russie, qui cible ses exportations d’hydrocarbures, essentielles au financement de sa guerre contre l’Ukraine.Les Etats-Unis ont pour leur part annoncé mercredi des sanctions inédites visant les géants pétroliers russes Rosneft et Lukoil.