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Trump suspend les employés des programmes de diversité aux Etats-Unis

Le président américain Donald Trump a suspendu les employés des programmes de diversité en les mettant en congé forcé d’ici mercredi soir, tout en se lançant dans une charge violente contre l’évêque de Washington pour son sermon en faveur des migrants et des transgenres.Les employés travaillant dans les programmes de diversité, dont Trump a ordonné la fermeture, seront suspendus d’ici mercredi soir, a confirmé la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, sur le réseau social X.Elle a confirmé un message du Bureau fédéral de la gestion du personnel qui demande d’informer “tous les employés des bureaux DEIA (Diversité, Équité, Inclusion et Accessibilité) qu’ils sont placés en congé administratif payé avec effet immédiat”. L’administration “prend des mesures pour fermer/mettre fin à toutes les initiatives, bureaux et programmes DEIA”, poursuit le message, publié sur X mardi soir, alors que par ailleurs Trump a demandé la destitution de plus d’un millier de responsables de l’ancienne administration démocrate. Peu avant, c’est l’évêque épiscopalienne de Washington, Mariann Budde, qui était dans le collimateur, au lendemain d’un sermon dans lequel elle s’était inquiétée de la peur semée par le président américain chez les immigrants et les membres de la communauté LGBTQ.”Cette pseudo-évêque (…) était une radicale de gauche, qui déteste Trump avec acharnement”, a écrit celui-ci tôt mercredi sur sa plateforme Truth Social. “Elle a introduit son église dans le monde de la politique de manière très ingrate. Elle était méchante par son ton et ce n’était ni convaincant ni intelligent… Elle et son église doivent des excuses au public !”, poursuit-il.Lors du service religieux à la cathédrale nationale de Washington, l’évêque avait exhorté Trump, assis au premier rang à côté de son épouse Melania, à la “miséricorde”.”Il y a des enfants gays, lesbiennes, transgenres de familles démocrates, républicaines ou indépendantes, dont certains craignent pour leurs vies”, avait-elle lancé, ajoutant que “la grande majorité des immigrants ne sont pas des criminels”.Investi lundi pour la deuxième fois président des Etats-Unis, Donald Trump avait aussitôt pris des décrets visant l’immigration clandestine et niant l’existence de personnes transgenres.Si le républicain était resté impassible durant le service religieux, sur Truth Social, il s’est lâché:  “Le service était très ennuyeux et sans inspiration. Elle n’est pas très douée dans son travail !”.- “Pas alignées” -Dans le même élan, Donald Trump a pris l’engagement de venger la “trahison” qu’a constituée, selon lui, l’élection en 2020 à la Maison Blanche du démocrate Joe Biden. Il a ainsi déclaré avoir enjoint à son équipe “d’identifier activement et de destituer plus de 1.000 personnes nommées par la précédente administration”.Des personnes “qui ne sont pas alignées avec notre vision pour rendre sa grandeur à l’Amérique”, a-t-il précisé sur Truth Social. Il a assuré que quatre personnes avaient déjà été “virées” – dont l’ancien chef d’état-major des armées Mark Milley, l’une de ses bêtes noires, démis d’une fonction de conseil. L’amirale Linda Fagan, nommée par Joe Biden à la tête des Gardes-côtes américains et première femme à diriger l’une des six branches de l’armée, a par ailleurs été limogée. La nouvelle administration a aussi retiré la protection policière dont jouissait John Bolton, ex-conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche sous le premier mandat du républicain, devenu un féroce critique.Interrogé à ce sujet, Donald Trump a lancé que son ancien conseiller était un homme “stupide”.Il a aussi défendu sa décision de gracier 1.500 personnes condamnées pour avoir attaqué le 6 janvier 2021 le Capitole afin d’empêcher l’arrivée au pouvoir de Joe Biden, ou de commuer leurs peines pour certains.Parmi les bénéficiaires de cette clémence, figurent les meneurs de deux milices d’extrême droite, les Oath Keepers et les Proud Boys. “Leurs peines étaient ridicules et excessives”, a lancé Donald Trump, qui juste avant cette attaque avait chauffé à blanc ses partisans par un discours sur une élection “truquée” – une affirmation mensongère qu’il maintient.- Investissements massifs dans l’IA -Mardi, le président républicain, soucieux de rendre à l’Amérique son “âge d’or”, a vanté devant la presse le projet “Stargate”, promettant des investissements d'”au moins 500 milliards de dollars” dans des infrastructures technologiques aux Etats-Unis.Il doit générer “quasi-immédiatement plus de 100.000 emplois”, a assuré le milliardaire.Stargate réunit le spécialiste du “cloud” (informatique à distance) Oracle, la société d’investissement japonaise SoftBank, et la start-up d’IA générative OpenAI, dont les dirigeants étaient présents à la Maison Blanche.Le patron de SoftBank, Masayoshi Son, a précisé que la coentreprise allait “commencer à déployer immédiatement 100 milliards de dollars”, avec l’objectif d’atteindre un total de 500 sur quatre ans.”Nous n’aurions pas pu faire ça sans vous”, a déclaré Masayoshi Son, dont le titre de la compagnie s’est envolé de plus de 10% en clôture à la Bourse de Tokyo. 

Trump suspend les employés des programmes de diversité aux Etats-Unis

Le président américain Donald Trump a suspendu les employés des programmes de diversité en les mettant en congé forcé d’ici mercredi soir, tout en se lançant dans une charge violente contre l’évêque de Washington pour son sermon en faveur des migrants et des transgenres.Les employés travaillant dans les programmes de diversité, dont Trump a ordonné la fermeture, seront suspendus d’ici mercredi soir, a confirmé la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, sur le réseau social X.Elle a confirmé un message du Bureau fédéral de la gestion du personnel qui demande d’informer “tous les employés des bureaux DEIA (Diversité, Équité, Inclusion et Accessibilité) qu’ils sont placés en congé administratif payé avec effet immédiat”. L’administration “prend des mesures pour fermer/mettre fin à toutes les initiatives, bureaux et programmes DEIA”, poursuit le message, publié sur X mardi soir, alors que par ailleurs Trump a demandé la destitution de plus d’un millier de responsables de l’ancienne administration démocrate. Peu avant, c’est l’évêque épiscopalienne de Washington, Mariann Budde, qui était dans le collimateur, au lendemain d’un sermon dans lequel elle s’était inquiétée de la peur semée par le président américain chez les immigrants et les membres de la communauté LGBTQ.”Cette pseudo-évêque (…) était une radicale de gauche, qui déteste Trump avec acharnement”, a écrit celui-ci tôt mercredi sur sa plateforme Truth Social. “Elle a introduit son église dans le monde de la politique de manière très ingrate. Elle était méchante par son ton et ce n’était ni convaincant ni intelligent… Elle et son église doivent des excuses au public !”, poursuit-il.Lors du service religieux à la cathédrale nationale de Washington, l’évêque avait exhorté Trump, assis au premier rang à côté de son épouse Melania, à la “miséricorde”.”Il y a des enfants gays, lesbiennes, transgenres de familles démocrates, républicaines ou indépendantes, dont certains craignent pour leurs vies”, avait-elle lancé, ajoutant que “la grande majorité des immigrants ne sont pas des criminels”.Investi lundi pour la deuxième fois président des Etats-Unis, Donald Trump avait aussitôt pris des décrets visant l’immigration clandestine et niant l’existence de personnes transgenres.Si le républicain était resté impassible durant le service religieux, sur Truth Social, il s’est lâché:  “Le service était très ennuyeux et sans inspiration. Elle n’est pas très douée dans son travail !”.- “Pas alignées” -Dans le même élan, Donald Trump a pris l’engagement de venger la “trahison” qu’a constituée, selon lui, l’élection en 2020 à la Maison Blanche du démocrate Joe Biden. Il a ainsi déclaré avoir enjoint à son équipe “d’identifier activement et de destituer plus de 1.000 personnes nommées par la précédente administration”.Des personnes “qui ne sont pas alignées avec notre vision pour rendre sa grandeur à l’Amérique”, a-t-il précisé sur Truth Social. Il a assuré que quatre personnes avaient déjà été “virées” – dont l’ancien chef d’état-major des armées Mark Milley, l’une de ses bêtes noires, démis d’une fonction de conseil. L’amirale Linda Fagan, nommée par Joe Biden à la tête des Gardes-côtes américains et première femme à diriger l’une des six branches de l’armée, a par ailleurs été limogée. La nouvelle administration a aussi retiré la protection policière dont jouissait John Bolton, ex-conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche sous le premier mandat du républicain, devenu un féroce critique.Interrogé à ce sujet, Donald Trump a lancé que son ancien conseiller était un homme “stupide”.Il a aussi défendu sa décision de gracier 1.500 personnes condamnées pour avoir attaqué le 6 janvier 2021 le Capitole afin d’empêcher l’arrivée au pouvoir de Joe Biden, ou de commuer leurs peines pour certains.Parmi les bénéficiaires de cette clémence, figurent les meneurs de deux milices d’extrême droite, les Oath Keepers et les Proud Boys. “Leurs peines étaient ridicules et excessives”, a lancé Donald Trump, qui juste avant cette attaque avait chauffé à blanc ses partisans par un discours sur une élection “truquée” – une affirmation mensongère qu’il maintient.- Investissements massifs dans l’IA -Mardi, le président républicain, soucieux de rendre à l’Amérique son “âge d’or”, a vanté devant la presse le projet “Stargate”, promettant des investissements d'”au moins 500 milliards de dollars” dans des infrastructures technologiques aux Etats-Unis.Il doit générer “quasi-immédiatement plus de 100.000 emplois”, a assuré le milliardaire.Stargate réunit le spécialiste du “cloud” (informatique à distance) Oracle, la société d’investissement japonaise SoftBank, et la start-up d’IA générative OpenAI, dont les dirigeants étaient présents à la Maison Blanche.Le patron de SoftBank, Masayoshi Son, a précisé que la coentreprise allait “commencer à déployer immédiatement 100 milliards de dollars”, avec l’objectif d’atteindre un total de 500 sur quatre ans.”Nous n’aurions pas pu faire ça sans vous”, a déclaré Masayoshi Son, dont le titre de la compagnie s’est envolé de plus de 10% en clôture à la Bourse de Tokyo. 

Trump suspend les employés des programmes de diversité aux Etats-Unis

Le président américain Donald Trump a suspendu les employés des programmes de diversité en les mettant en congé forcé d’ici mercredi soir, tout en se lançant dans une charge violente contre l’évêque de Washington pour son sermon en faveur des migrants et des transgenres.Les employés travaillant dans les programmes de diversité, dont Trump a ordonné …

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Colère en Turquie après la mort de 76 personnes dans un hôtel d’altitude

Les accusations de négligence se multiplient mercredi en Turquie au lendemain de la mort d’au moins 76 personnes dans l’incendie en pleine nuit de leur hôtel de la station de ski de Kartalkaya, dans le centre du pays.Alors qu’une vingtaine de patients restent hospitalisés à Bolu, la capitale provinciale située à 35 km de Kartalkaya, la presse — y compris progouvernementale — et l’opposition dénoncent l’incurie qui a conduit selon elles à ce lourd bilan.”Il n’y a aucune excuse pour de tels décès en 2025″, a lancé tard mardi Özgür Özel, le chef du CHP, principal parti de l’opposition turque, devant l’imposant hôtel à la façade noircie où les recherches ont repris mercredi pour retrouver d’éventuelles victimes, en pleine journée de deuil national.En cette période de vacances scolaires en Turquie, des familles entières qui séjournaient dans cet établissement de luxe, situé à deux heures d’Ankara et moins de quatre d’Istanbul, ont été décimées.Les premières funérailles ont été annoncées pour un neurologue et son épouse, professeure, morts avec leurs trois enfants, dont des jumeaux.Le président Recep Tayyip Erdogan, qui a décrété cette journée de deuil national, est annoncé mercredi à Bolu pour les funérailles d’au moins huit membres de la famille d’un responsable local de son parti, l’AKP.”Quand je suis arrivé, il y avait des flammes partout, on entendait des cris (…) J’ai vu une personne se défenestrer”, a confié à l’AFP Cevdet Can, responsable d’une école de ski de la station, se disant très “affecté” par la mort d’enfants.- “Négligences” -Des rescapés ont dénoncé dès mardi l’absence d’alarme incendie et de portes coupe-feu dans l’hôtel Grand Kartal.Neuf personnes, dont le directeur de l’établissement, ont été arrêtées dans le cadre de l’enquête lancée par le ministère de la Justice, qui lui a assigné six procureurs.La direction de l’hôtel a présenté ses condoléances et exprimé “sa peine” dans un communiqué publié dans la nuit, assurant “coopérer avec les autorités pour faire toute la lumière sur cet accident”.Cet établissement de luxe (plusieurs centaines d’euros la nuit) était pratiquement plein en ces vacances scolaires d’hiver en Turquie, avec 238 clients enregistrés. Selon le ministère du Tourisme, l’hôtel avait été “vérifié” par les pompiers en 2021 et 2024. Mais ministère et municipalité se renvoient la responsabilité des certifications de conformité aux normes de sécurité.”Ce n’est pas l’incendie mais les négligences qui ont causé la mort” des vacanciers, écrit mercredi le grand quotidien progouvernemental Hürriyet.Le ministre du Tourisme a démenti l’absence d’escaliers de secours, affirmant que l’hôtel en comptait deux.Le bâtiment de douze étages, avec vue panoramique sur les montagnes, est situé à proximité d’une pente abrupte, ce qui a compliqué l’intervention des pompiers.Les causes du sinistre n’ont pas été déterminées, mais selon la presse turque, le feu a démarré peu avant 03H30 (00H30 GMT) au niveau d’un des restaurants, situé au quatrième étage, avant de se propager rapidement au reste du bâtiment, possiblement encouragé par le bardage extérieur en bois.

Colère en Turquie après la mort de 76 personnes dans un hôtel d’altitude

Les accusations de négligence se multiplient mercredi en Turquie au lendemain de la mort d’au moins 76 personnes dans l’incendie en pleine nuit de leur hôtel de la station de ski de Kartalkaya, dans le centre du pays.Alors qu’une vingtaine de patients restent hospitalisés à Bolu, la capitale provinciale située à 35 km de Kartalkaya, …

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Colère en Turquie après la mort de 76 personnes dans un hôtel d’altitude

Les accusations de négligence se multiplient mercredi en Turquie au lendemain de la mort d’au moins 76 personnes dans l’incendie en pleine nuit de leur hôtel de la station de ski de Kartalkaya, dans le centre du pays.Alors qu’une vingtaine de patients restent hospitalisés à Bolu, la capitale provinciale située à 35 km de Kartalkaya, la presse — y compris progouvernementale — et l’opposition dénoncent l’incurie qui a conduit selon elles à ce lourd bilan.”Il n’y a aucune excuse pour de tels décès en 2025″, a lancé tard mardi Özgür Özel, le chef du CHP, principal parti de l’opposition turque, devant l’imposant hôtel à la façade noircie où les recherches ont repris mercredi pour retrouver d’éventuelles victimes, en pleine journée de deuil national.En cette période de vacances scolaires en Turquie, des familles entières qui séjournaient dans cet établissement de luxe, situé à deux heures d’Ankara et moins de quatre d’Istanbul, ont été décimées.Les premières funérailles ont été annoncées pour un neurologue et son épouse, professeure, morts avec leurs trois enfants, dont des jumeaux.Le président Recep Tayyip Erdogan, qui a décrété cette journée de deuil national, est annoncé mercredi à Bolu pour les funérailles d’au moins huit membres de la famille d’un responsable local de son parti, l’AKP.”Quand je suis arrivé, il y avait des flammes partout, on entendait des cris (…) J’ai vu une personne se défenestrer”, a confié à l’AFP Cevdet Can, responsable d’une école de ski de la station, se disant très “affecté” par la mort d’enfants.- “Négligences” -Des rescapés ont dénoncé dès mardi l’absence d’alarme incendie et de portes coupe-feu dans l’hôtel Grand Kartal.Neuf personnes, dont le directeur de l’établissement, ont été arrêtées dans le cadre de l’enquête lancée par le ministère de la Justice, qui lui a assigné six procureurs.La direction de l’hôtel a présenté ses condoléances et exprimé “sa peine” dans un communiqué publié dans la nuit, assurant “coopérer avec les autorités pour faire toute la lumière sur cet accident”.Cet établissement de luxe (plusieurs centaines d’euros la nuit) était pratiquement plein en ces vacances scolaires d’hiver en Turquie, avec 238 clients enregistrés. Selon le ministère du Tourisme, l’hôtel avait été “vérifié” par les pompiers en 2021 et 2024. Mais ministère et municipalité se renvoient la responsabilité des certifications de conformité aux normes de sécurité.”Ce n’est pas l’incendie mais les négligences qui ont causé la mort” des vacanciers, écrit mercredi le grand quotidien progouvernemental Hürriyet.Le ministre du Tourisme a démenti l’absence d’escaliers de secours, affirmant que l’hôtel en comptait deux.Le bâtiment de douze étages, avec vue panoramique sur les montagnes, est situé à proximité d’une pente abrupte, ce qui a compliqué l’intervention des pompiers.Les causes du sinistre n’ont pas été déterminées, mais selon la presse turque, le feu a démarré peu avant 03H30 (00H30 GMT) au niveau d’un des restaurants, situé au quatrième étage, avant de se propager rapidement au reste du bâtiment, possiblement encouragé par le bardage extérieur en bois.

“C’est tout ce que j’avais”: à Los Angeles, la panique des victimes d’incendie non assurées

Face aux ruines de sa maison rasée par les flammes, Sebastian Harrison ne se fait aucune illusion. “Cet endroit ne sera plus jamais comme avant”, souffle cet habitant de Malibu, sans assurance-habitation.”Je savais que c’était risqué, mais je n’ai pas eu le choix”, confie à l’AFP l’entrepreneur, frappé par la crise du marché de l’assurance en Californie.Avant les feux meurtriers qui ravagent encore Los Angeles et ses environs, ce quinquagénaire possédait un “paradis” aux portes de la mégapole américaine: sa maison à flanc de montagnes, flanquée de plusieurs dépendances, surplombait l’Océan Pacifique.Mais les assureurs privés, inquiets du risque incendie, n’ont jamais voulu le couvrir. Pendant plus de dix ans, M. Harrison a dû recourir au système d’assurance public, dont les primes augmentaient constamment.Lorsque la facture a frôlé les 40.000 dollars annuels après la pandémie, contre 8.000 dollars en 2010, il a finalement renoncé à toute couverture.”Ce n’est pas comme si je m’étais acheté une bagnole de luxe au lieu de souscrire à une assurance, c’est juste que me nourrir moi et ma famille était plus important”, raconte-t-il. Pour l’ex-acteur, les incendies virent au cauchemar.”Je suis très inquiet, parce que cette propriété, c’est tout ce que j’avais”, lâche-t-il, en espérant des aides fédérales.Les Etats-Unis “ont renfloué les banques pendant la crise financière, puis ont subventionné les gens pendant le Covid, donc il faut espérer”, soupire-t-il.- Risques climatiques -M. Harrison est loin d’être un cas isolé: en Californie, ravagée par de multiples incendies ces 15 dernières années, assurer sa maison est devenu un véritable parcours du combattant. Car les politiques démocrates adoptées pour limiter les prix se sont retournées contre la population: empêchés de fixer leurs prix librement, les assureurs ont plié bagage face aux risques climatiques. Dernier exemple en date, State Farm, l’un des géants du secteur, a annoncé en mars la résiliation d’environ 30.000 contrats d’assurance-habitation.Au milieu de cet exode, les incendies ravageant Los Angeles en plein mois de janvier renforcent l’image d’une Californie inassurable face au réchauffement planétaire.Leurs destructions vont se chiffrer en dizaines de milliards de dollars et de nombreux experts prédisent qu’ils seront les feux les plus chers de l’histoire américaine. Car dans le quartier huppé de Pacific Palisades, repaire de célébrités englouti par les flammes, le prix moyen d’une maison est de 3,5 millions d’euros.De quoi inquiéter les autorités. Le commissaire aux assurances Ricardo Lara, qui venait d’instaurer d’importantes réformes fin 2024, doute ouvertement qu’elles suffisent à stabiliser le marché.”Je ne sais plus désormais, parce que (…) ma plus grande peur était que nous subissions une catastrophe de cette nature”, a-t-il reconnu samedi auprès du San Francisco Chronicle. Même le système public d’assurance, conçu pour les propriétaires exclus par le privé, semble au bord de l’implosion. – Exode des assureurs -Baptisé FAIR, il avait été créé en 1968 comme une solution temporaire. Mais avec l’exode du secteur privé, le nombre d’habitations qu’il couvre a drastiquement augmenté ces dernières années. Il n’a pourtant que 200 millions de dollars en réserves dans ses coffres, un montant largement inférieur aux pertes attendues à Pacific Palisades, où il assurait de nombreux particuliers.Pour empêcher l’aggravation de la crise, la Californie vient de décréter un moratoire, interdisant pendant un an aux assureurs de résilier les contrats dans les zones touchées par les incendies.Un répit loin de soulager Gabrielle Gottlieb, dont la maison à Pacific Palisades a survécu aux flammes.”Mon assureur a résilié beaucoup de mes amis ces derniers mois et j’ai peur qu’il me laisse tomber aussi”, explique cette artiste de 60 ans. “En gros, on nous dit déjà en creux: +bonne chance au-delà d’un an !+”Des craintes auxquelles s’ajoutent l’explosion annoncée des primes d’assurance, à cause des récentes réformes adoptées. Pour endiguer la fuite des assureurs, la Californie va leur accorder une plus grande liberté tarifaire. En échange de leur retour dans les zones à fort risque incendie, ils vont pouvoir fixer leurs prix en évaluant le risque de dommages futurs, forcément plus élevés que l’historique des pertes passées utilisé jusqu’à présent.”L’immobilier et les impôts sont déjà très élevés en Californie”, soupire Robert Spoeri, un propriétaire de Pacific Palisades lâché par son assureur privé en septembre. “Si l’assurance augmente encore, qui va pouvoir vivre dans cet Etat ?”

“C’est tout ce que j’avais”: à Los Angeles, la panique des victimes d’incendie non assurées

Face aux ruines de sa maison rasée par les flammes, Sebastian Harrison ne se fait aucune illusion. “Cet endroit ne sera plus jamais comme avant”, souffle cet habitant de Malibu, sans assurance-habitation.”Je savais que c’était risqué, mais je n’ai pas eu le choix”, confie à l’AFP l’entrepreneur, frappé par la crise du marché de l’assurance en Californie.Avant les feux meurtriers qui ravagent encore Los Angeles et ses environs, ce quinquagénaire possédait un “paradis” aux portes de la mégapole américaine: sa maison à flanc de montagnes, flanquée de plusieurs dépendances, surplombait l’Océan Pacifique.Mais les assureurs privés, inquiets du risque incendie, n’ont jamais voulu le couvrir. Pendant plus de dix ans, M. Harrison a dû recourir au système d’assurance public, dont les primes augmentaient constamment.Lorsque la facture a frôlé les 40.000 dollars annuels après la pandémie, contre 8.000 dollars en 2010, il a finalement renoncé à toute couverture.”Ce n’est pas comme si je m’étais acheté une bagnole de luxe au lieu de souscrire à une assurance, c’est juste que me nourrir moi et ma famille était plus important”, raconte-t-il. Pour l’ex-acteur, les incendies virent au cauchemar.”Je suis très inquiet, parce que cette propriété, c’est tout ce que j’avais”, lâche-t-il, en espérant des aides fédérales.Les Etats-Unis “ont renfloué les banques pendant la crise financière, puis ont subventionné les gens pendant le Covid, donc il faut espérer”, soupire-t-il.- Risques climatiques -M. Harrison est loin d’être un cas isolé: en Californie, ravagée par de multiples incendies ces 15 dernières années, assurer sa maison est devenu un véritable parcours du combattant. Car les politiques démocrates adoptées pour limiter les prix se sont retournées contre la population: empêchés de fixer leurs prix librement, les assureurs ont plié bagage face aux risques climatiques. Dernier exemple en date, State Farm, l’un des géants du secteur, a annoncé en mars la résiliation d’environ 30.000 contrats d’assurance-habitation.Au milieu de cet exode, les incendies ravageant Los Angeles en plein mois de janvier renforcent l’image d’une Californie inassurable face au réchauffement planétaire.Leurs destructions vont se chiffrer en dizaines de milliards de dollars et de nombreux experts prédisent qu’ils seront les feux les plus chers de l’histoire américaine. Car dans le quartier huppé de Pacific Palisades, repaire de célébrités englouti par les flammes, le prix moyen d’une maison est de 3,5 millions d’euros.De quoi inquiéter les autorités. Le commissaire aux assurances Ricardo Lara, qui venait d’instaurer d’importantes réformes fin 2024, doute ouvertement qu’elles suffisent à stabiliser le marché.”Je ne sais plus désormais, parce que (…) ma plus grande peur était que nous subissions une catastrophe de cette nature”, a-t-il reconnu samedi auprès du San Francisco Chronicle. Même le système public d’assurance, conçu pour les propriétaires exclus par le privé, semble au bord de l’implosion. – Exode des assureurs -Baptisé FAIR, il avait été créé en 1968 comme une solution temporaire. Mais avec l’exode du secteur privé, le nombre d’habitations qu’il couvre a drastiquement augmenté ces dernières années. Il n’a pourtant que 200 millions de dollars en réserves dans ses coffres, un montant largement inférieur aux pertes attendues à Pacific Palisades, où il assurait de nombreux particuliers.Pour empêcher l’aggravation de la crise, la Californie vient de décréter un moratoire, interdisant pendant un an aux assureurs de résilier les contrats dans les zones touchées par les incendies.Un répit loin de soulager Gabrielle Gottlieb, dont la maison à Pacific Palisades a survécu aux flammes.”Mon assureur a résilié beaucoup de mes amis ces derniers mois et j’ai peur qu’il me laisse tomber aussi”, explique cette artiste de 60 ans. “En gros, on nous dit déjà en creux: +bonne chance au-delà d’un an !+”Des craintes auxquelles s’ajoutent l’explosion annoncée des primes d’assurance, à cause des récentes réformes adoptées. Pour endiguer la fuite des assureurs, la Californie va leur accorder une plus grande liberté tarifaire. En échange de leur retour dans les zones à fort risque incendie, ils vont pouvoir fixer leurs prix en évaluant le risque de dommages futurs, forcément plus élevés que l’historique des pertes passées utilisé jusqu’à présent.”L’immobilier et les impôts sont déjà très élevés en Californie”, soupire Robert Spoeri, un propriétaire de Pacific Palisades lâché par son assureur privé en septembre. “Si l’assurance augmente encore, qui va pouvoir vivre dans cet Etat ?”