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Procès Le Scouarnec: les proches de l’ex-chirurgien entendus par la cour
Le plus jeune fils de Joël Le Scouarnec a décrit une “famille normale”, sur laquelle pesaient toutefois des “non-dits”, mardi devant la cour criminelle du Morbihan qui examine la personnalité de l’ex-chirurgien, jugé pour des viols et agressions sexuelles sur 299 patients.”Mon témoignage sera assez bref, j’étais assez petit, adolescent à l’époque, j’ai découvert les faits quand il a été interpellé en 2017″, déclare à la barre l’homme de 37 ans.Décrivant une “enfance heureuse” dans une “famille normale” avec un père “présent” notamment pour ses études, le plus jeune des trois fils de Joël Le Scouarnec a rompu tout lien avec ce dernier. “Je garde un très bon souvenir de mon père. Je pense qu’au fond de moi c’est pour ça que, depuis 2017, je n’ai plus aucun contact avec mon père car c’est l’image que je voudrais garder de lui”, explique-t-il à la cour.Dans le box, Joël Le Scouarnec, 74 ans, crâne chauve ceint de cheveux blancs et lunettes cerclées de métal, regarde son fils sans bouger.Celui-ci “ne pense pas” avoir subi d’agressions de son père, affirmant ne souffrir d’aucun “trouble ou addiction quelconque”. Il n’a “rien vu” des agissements de celui-ci, ajoute-t-il.Interrogé par la présidente sur les “non-dits” au sein de sa famille, notamment sur la condamnation de son père à de la prison avec sursis en 2005 pour détention d’images pédopornographiques, le benjamin lâche à la barre: “Ça rend un peu paranoïaque. Mon fils, je ne le laisse jamais tout à  fait seul.””Je voudrais rappeler qu’il faut séparer l’homme qui est jugé du père qui a fait (en sorte) que je ne manque de rien”, dit-il, regardant son père pour la première fois, voix nouée. Ce dernier prend la main de son avocat, semble ému, baisse la tête, enlève ses lunettes, se cache les yeux. Il semble pleurer.Plus tôt dans l’après-midi, l’ex-épouse de l’accusé, dont le témoignage très attendu est prévu en fin de journée, est arrivée au tribunal dissimulée sous une ample capuche noire, portant des gants noirs et un masque chirurgical bleu clair. Assaillie de caméras, elle a dû se frayer un passage parmi les journalistes en essayant de cacher son visage avec ses mains.Elle affirme ne jamais avoir eu le moindre soupçon sur la pédocriminalité de son mari, y compris après sa condamnation de 2005, malgré des écrits de ce dernier laissant penser le contraire, dès les années 1990.- “Blocages familiaux” -Pauline, une des victimes, confie à l’AFP avant l’audience son espoir d’avoir “des réponses”. “J’espère qu’elle va nous dire la vérité surtout. On attend de savoir si elle ne savait pas ou s’il nous ment (…) On a beaucoup de doutes”.”Aujourd’hui, je trouve que c’est une étape importante du procès, vraiment (…) Et ce serait bien de savoir le début de l’histoire, même si ça n’enlève rien à ce qu’il nous a fait, parce que c’est atroce”, ajoute Pauline.Pour la Fondation pour l’enfance, qui s’est constituée partie civile, l’enjeu de l’audience est que les victimes aient “quelques réponses à leurs questions” et des clés de compréhension du “fonctionnement familial”.”Pourquoi ce silence, pourquoi cette incapacité à parler?”, s’est interrogée sa directrice Joëlle Sicamois. “Quels ont pu être les blocages familiaux, notamment de son ex-femme, mais qui sont des blocages finalement assez classiques dans notre société?”Lundi, au premier jour de ce procès prévu sur près de quatre mois, l’accusé a pris la parole pour la première fois. “Si je comparais devant vous c’est qu’effectivement un jour, alors que pour la plupart ce n’étaient que des enfants, j’ai commis des actes odieux”, a-t-il déclaré en fin d’audience, d’une voix hésitante.”Je suis parfaitement conscient aujourd’hui que ces blessures sont ineffaçables, irréparables”, a-t-il ajouté, disant vouloir “assumer la responsabilité” de ses actes.- 111 viols, 189 agressions sexuelles -L’ancien chirurgien consignait méticuleusement dans des carnets et des fichiers le nom, l’âge et l’adresse de ses victimes ainsi que les violences infligées, souvent sous couvert de geste médical.Ses journaux intimes, et l’ampleur inédite de cette affaire, ont été découverts lors d’une perquisition à son domicile en 2017, après que sa voisine de six ans l’a dénoncé auprès de ses parents pour viol.Déjà condamné en 2020 à Saintes (Charente-Maritime) à 15 ans de prison pour viols et agressions sexuelles sur quatre enfants, dont deux nièces, l’ancien médecin est désormais jugé pour des actes perpétrés entre 1989 et 2014 dans plusieurs hôpitaux de l’ouest de la France.Jugé pour 111 viols et 189 agressions sexuelles, Joël Le Scouarnec encourt une peine maximale de 20 ans de réclusion.
Malaisie: 11 ans après, les recherches du vol MH370 reprennent dans l’océan Indien
Onze ans après, les recherches ont repris dans l’océan Indien pour retrouver l’avion du vol MH370 de Malaysia Airlines disparu en 2014 entre Kuala Lumpur et Pékin, l’un des plus grands mystères de l’histoire de l’aviation.Le ministre malaisien des Transports Anthony Loke, qui a annoncé mardi la reprise des recherches, a salué “le volontarisme d’Ocean …
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Malaisie: 11 ans après, les recherches du vol MH370 reprennent dans l’océan Indien
Onze ans après, les recherches ont repris dans l’océan Indien pour retrouver l’avion du vol MH370 de Malaysia Airlines disparu en 2014 entre Kuala Lumpur et Pékin, l’un des plus grands mystères de l’histoire de l’aviation.Le ministre malaisien des Transports Anthony Loke, qui a annoncé mardi la reprise des recherches, a salué “le volontarisme d’Ocean Infinity pour déployer ses navires” afin de reprendre les recherches du Boeing 777 qui avait disparu des radars le 8 mars 2014. Les recherches sont menées par la société britannique d’exploration maritime Ocean Infinity, spécialisée dans la robotique marine.Au total, 239 personnes se trouvaient à bord de l’appareil disparu, dont 153 Chinois, ainsi qu’une quarantaine de Malaisiens et des passagers de 13 autres nationalités dont quatre Français, des Australiens, des Indiens, des Américains et des Néerlandais. M. Loke, qui n’a pas précisé quand les recherches avaient repris, a indiqué que les détails sur leur durée n’avaient pas encore été négociés.”Nous sommes soulagés et très heureux que les recherches reprennent après une si longue interruption”, a déclaré à l’AFP Grace Nathan, une Malaisienne de 36 ans, qui a perdu sa mère dans la catastrophe aérienne.Jaquita Gonzales, 62 ans, épouse du superviseur de vol Patrick Gomes, a espéré que la reprise des recherches permettrait à sa famille d’enfin faire son deuil.”On veut juste savoir où est (l’avion) et ce qui s’est passé”, a-t-elle déclaré, “les souvenirs reviennent comme si c’était hier, c’est très frais dans nos têtes”.Le gouvernement malaisien avait annoncé fin décembre avoir approuvé le lancement de nouvelles recherches pour retrouver l’avion mystérieusement disparu.Le 13 décembre, le gouvernement “a accepté sur le principe la proposition d’Ocean Infinity” de poursuivre les investigations “dans une nouvelle zone estimée à 15.000 kilomètres carrés dans le sud de l’océan Indien”, avait précisé M. Loke.Les recherches dirigées par l’Australie avaient alors couvert 120.000 kilomètres carrés dans l’océan Indien, mais n’avaient permis de retrouver pratiquement aucune trace de l’avion, seuls quelques débris ayant été récupérés.- Zone “crédible” -“Ils ont rassemblé toutes les données et ils sont convaincus que la zone de recherche actuelle est plus crédible”, a ajouté mardi le ministre”. Ils nous ont convaincus qu’ils étaient prêts. C’est pourquoi le gouvernement malaisien poursuit dans cette voie”.Un contrat d’un montant de 70 millions de dollars (66 millions d’euros) a été conclu entre le gouvernement et Ocean Infinity. Mais la Malaisie ne versera pas cette somme à la compagnie si elle ne retrouve pas l’avion, aux termes de l’accord portant sur 18 mois, avait ajouté M. Loke en décembre. Les mêmes conditions avaient été appliquées pour les précédentes recherches de la compagnie. Malgré les recherches entreprises après la catastrophe, considérées comme les plus importantes de l’histoire de l’aviation, l’appareil n’a jamais été retrouvé.Kuala Lumpur avait déjà fait appel à cette entreprise en 2018 pour rechercher l’appareil, mais sans résultat.Auparavant, des recherches dirigées par l’Australie avaient eu lieu durant trois années, jusqu’en janvier 2017. La disparition du Boeing a longtemps fait l’objet d’une multitude de théories, notamment une évoquant un acte délibéré du pilote Zaharie Ahmad Shah, un professionnel expérimenté alors âgé de 53 ans.Un rapport rendu public par la Malaisie en 2018 a mis en exergue les défaillances du contrôle aérien et relevé que la trajectoire de l’avion avait été modifiée manuellement, mais n’a abouti à aucune conclusion définitive.
Malaisie: 11 ans après, les recherches du vol MH370 reprennent dans l’océan Indien
Onze ans après, les recherches ont repris dans l’océan Indien pour retrouver l’avion du vol MH370 de Malaysia Airlines disparu en 2014 entre Kuala Lumpur et Pékin, l’un des plus grands mystères de l’histoire de l’aviation.Le ministre malaisien des Transports Anthony Loke, qui a annoncé mardi la reprise des recherches, a salué “le volontarisme d’Ocean Infinity pour déployer ses navires” afin de reprendre les recherches du Boeing 777 qui avait disparu des radars le 8 mars 2014. Les recherches sont menées par la société britannique d’exploration maritime Ocean Infinity, spécialisée dans la robotique marine.Au total, 239 personnes se trouvaient à bord de l’appareil disparu, dont 153 Chinois, ainsi qu’une quarantaine de Malaisiens et des passagers de 13 autres nationalités dont quatre Français, des Australiens, des Indiens, des Américains et des Néerlandais. M. Loke, qui n’a pas précisé quand les recherches avaient repris, a indiqué que les détails sur leur durée n’avaient pas encore été négociés.”Nous sommes soulagés et très heureux que les recherches reprennent après une si longue interruption”, a déclaré à l’AFP Grace Nathan, une Malaisienne de 36 ans, qui a perdu sa mère dans la catastrophe aérienne.Jaquita Gonzales, 62 ans, épouse du superviseur de vol Patrick Gomes, a espéré que la reprise des recherches permettrait à sa famille d’enfin faire son deuil.”On veut juste savoir où est (l’avion) et ce qui s’est passé”, a-t-elle déclaré, “les souvenirs reviennent comme si c’était hier, c’est très frais dans nos têtes”.Le gouvernement malaisien avait annoncé fin décembre avoir approuvé le lancement de nouvelles recherches pour retrouver l’avion mystérieusement disparu.Le 13 décembre, le gouvernement “a accepté sur le principe la proposition d’Ocean Infinity” de poursuivre les investigations “dans une nouvelle zone estimée à 15.000 kilomètres carrés dans le sud de l’océan Indien”, avait précisé M. Loke.Les recherches dirigées par l’Australie avaient alors couvert 120.000 kilomètres carrés dans l’océan Indien, mais n’avaient permis de retrouver pratiquement aucune trace de l’avion, seuls quelques débris ayant été récupérés.- Zone “crédible” -“Ils ont rassemblé toutes les données et ils sont convaincus que la zone de recherche actuelle est plus crédible”, a ajouté mardi le ministre”. Ils nous ont convaincus qu’ils étaient prêts. C’est pourquoi le gouvernement malaisien poursuit dans cette voie”.Un contrat d’un montant de 70 millions de dollars (66 millions d’euros) a été conclu entre le gouvernement et Ocean Infinity. Mais la Malaisie ne versera pas cette somme à la compagnie si elle ne retrouve pas l’avion, aux termes de l’accord portant sur 18 mois, avait ajouté M. Loke en décembre. Les mêmes conditions avaient été appliquées pour les précédentes recherches de la compagnie. Malgré les recherches entreprises après la catastrophe, considérées comme les plus importantes de l’histoire de l’aviation, l’appareil n’a jamais été retrouvé.Kuala Lumpur avait déjà fait appel à cette entreprise en 2018 pour rechercher l’appareil, mais sans résultat.Auparavant, des recherches dirigées par l’Australie avaient eu lieu durant trois années, jusqu’en janvier 2017. La disparition du Boeing a longtemps fait l’objet d’une multitude de théories, notamment une évoquant un acte délibéré du pilote Zaharie Ahmad Shah, un professionnel expérimenté alors âgé de 53 ans.Un rapport rendu public par la Malaisie en 2018 a mis en exergue les défaillances du contrôle aérien et relevé que la trajectoire de l’avion avait été modifiée manuellement, mais n’a abouti à aucune conclusion définitive.
Royaume-Uni: hausse inédite des dépenses de défense depuis la fin de la Guerre froide, selon Starmer
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé mardi que le Royaume-Uni allait s’engager dans une hausse de ses dépenses de défense, inédite “depuis la fin de la Guerre froide”, à deux jours de sa rencontre à Washington avec le président américain Donald Trump.Dans un discours surprise devant la chambre des Communes, Keir Starmer a …
Royaume-Uni: hausse inédite des dépenses de défense depuis la fin de la Guerre froide, selon Starmer
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé mardi que le Royaume-Uni allait s’engager dans une hausse de ses dépenses de défense, inédite “depuis la fin de la Guerre froide”, à deux jours de sa rencontre à Washington avec le président américain Donald Trump.Dans un discours surprise devant la chambre des Communes, Keir Starmer a déclaré que son gouvernement porterait le budget de la défense à 2,5% du PIB en 2027, contre 2,3% actuellement.”Je peux annoncer que ce gouvernement va lancer la plus forte augmentation prolongée des dépenses de défense depuis la fin de la Guerre froide”, a-t-il affirmé devant les députés.Cette annonce de Keir Starmer intervient deux jours avant son déplacement à Washington où il doit rencontrer le président américain Donald Trump pour évoquer le sort de l’Ukraine.Le gouvernement travailliste s’était déjà engagé à accroître son budget de la défense à 2,5% du PIB mais sans donner d’échéance. Il comptait dévoiler ses plans après la publication de sa revue stratégique de défense au printemps.Mais depuis son retour à la Maison Blanche, le président américain Donald Trump a encore renforcé ses pressions sur les Européens pour qu’ils contribuent davantage à l’Otan, et a même laissé planer la menace d’une remise en cause du soutien militaire historique des Etats-Unis à l’Europe.”Nous sommes dans un monde où tout a changé” depuis l’invasion russe de l’Ukraine en 2022, a défendu Keir Starmer.”La nature de la guerre a considérablement changé. C’est une évidence quand on regarde le champ de bataille en Ukraine, et nous devons donc nous moderniser et revoir nos capacités”, a insisté le Premier ministre.- “Leader” dans l’Otan -A partir de 2027, le budget alloué aux services de sécurité et de renseignements porteront les dépenses totales dans la défense à 2,6% du PIB, avec l'”ambition” d’atteindre 3% “durant la prochaine législature”, soit à partir de 2029, a encore détaillé Keir Starmer.”Cet investissement signifie que le Royaume-Uni renforcera sa position de leader au sein de l’Otan et dans la défense collective de notre continent”, a-t-il affirmé.Londres veut être comme un pont entre les Etats-Unis et une Union Européenne décriée par l’administration Trump, mais le Royaume-Uni “doit rejeter tout faux choix” entre ses alliés, a insisté Keir Starmer.Cette hausse des dépenses de défense se fera au détriment du budget britannique dédié à l’aide internationale au développement, qui passera de 0,5% à 0,3% du PIB sur la période.”Ce n’est pas une annonce que je suis heureux de faire” mais la sécurité des Britanniques est “la priorité numéro 1 de ce gouvernement”, a défendu Keir Starmer.Il a assuré que le Royaume-Uni continuerait de “jouer un rôle humanitaire” au Soudan, en Ukraine et à Gaza, et soutiendrait l’effort mondial face au réchauffement climatique.Il a également réitéré le soutien de son pays envers l’Ukraine face à la Russie.”Nous devons soutenir l’Ukraine parce que si nous ne parvenons pas à obtenir une paix durable, alors l’instabilité économique et les menaces pour notre sécurité ne feront que croître”, a-t-il déclaré.Durant son déplacement à Washington, quelques jours après le président français Emmanuel Macron, Keir Starmer espère convaincre Donald Trump d’apporter des garanties de sécurité américaines à Kiev dans la perspective d’une résolution du conflit.Face aux députés, il a affirmé que Londres comptait “s’assurer” que les Ukrainiens “négocient leur avenir”, alors qu’Américains et Russes ont discuté directement d’une résolution du conflit, sans impliquer Kiev.