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Le Pakistan dit anticiper une frappe indienne imminente, Washington appelle à la retenue

Le Pakistan a dit mercredi anticiper une frappe militaire indienne sous moins de deux jours, après le feu vert donné par le Premier ministre indien Narendra Modi à des représailles à la récente attaque meurtrière au Cachemire. Dans une conversation téléphonique le même jour avec le chef du gouvernement pakistanais Shehbaz Sharif, le secrétaire d’Etat américain …

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Le Pakistan dit anticiper une frappe indienne imminente, Washington appelle à la retenue

Le Pakistan a dit mercredi anticiper une frappe militaire indienne sous moins de deux jours, après le feu vert donné par le Premier ministre indien Narendra Modi à des représailles à la récente attaque meurtrière au Cachemire. Dans une conversation téléphonique le même jour avec le chef du gouvernement pakistanais Shehbaz Sharif, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a de son côté encouragé Islamabad à condamner cet “abominable” attentat et l’a “exhorté” à coopérer à l’enquête, selon Washington.M. Sharif a, à cette occasion, accusé l’Inde de “provocations” et de “viser l’escalade”, a expliqué son bureau, après la mort de 26 civils dans l’attaque à Pahalgam, au Cachemire sous contrôle indien.Dans un autre échange téléphonique avec son homologue indien, Subrahmanyam Jaishankar, M. Rubio a fait part de sa solidarité tout en prônant la retenue, l’Inde tenant le Pakistan pour responsable de cette attaque commise le 22 avril et jamais revendiquée. Le gouvernement pakistanais a nié toute implication dans l’attaque.Le chef de la diplomatie américaine a “également encouragé New Delhi à travailler avec Islamabad pour désamorcer les tensions et maintenir la paix et la sécurité en Asie du Sud”.”Le Pakistan ne frappera pas le premier mais n’hésitera pas à répliquer avec force”, avait auparavant martelé le ministre pakistanais des Affaires étrangères Ishaq Dar, après que Narendra Modi a, selon son entourage, donné mardi carte blanche à son armée pour organiser la “riposte”.- Tensions croissantes -Signe des tensions croissantes entre les deux puissances nucléaires voisines, les autorités indiennes ont annoncé mercredi la fermeture de l’espace aérien du pays aux avions pakistanais, répondant à l’interdiction par Islamabad du survol de son territoire aux avions indiens le 24 avril. Après des séries de sanctions diplomatiques, des accords rompus et des visas annulés, les deux pays nés en 1947 d’une partition sanglante ont commencé à échanger des tirs.Pour la sixième nuit consécutive, leurs soldats, parfois à quelques dizaines de mètres de distance sur la Ligne de contrôle (LoC), la frontière de facto au Cachemire, ont ouvert le feu.La veille pourtant les deux armées avaient eu leur entretien téléphonique hebdomadaire de “routine”, dont le contenu est habituellement tenu secret, selon les forces pakistanaises et une source militaire indienne. Islamabad a également annoncé avoir abattu deux petits drones de surveillance indiens entrés dans son espace aérien au Cachemire en l’espace de 24 heures.- Sous “24 à 36 heures” -Si ces escarmouches n’ont fait ni victimes ni dégâts d’importance, “le Pakistan dispose de renseignements crédibles selon lesquels l’Inde a l’intention de lancer une frappe militaire dans les prochaines 24 à 36 heures, en utilisant l’incident de Pahalgam comme prétexte”, a annoncé dans la nuit de mardi à mercredi le ministre pakistanais de l’Information, Attaullah Tarar.”Toute agression entraînera une riposte décisive. L’Inde sera pleinement responsable de toute conséquence grave dans la région”, a-t-il prévenu.Selon une source gouvernementale indienne, le chef du gouvernement ultranationaliste hindou à New Delhi a dit aux chefs d’état-major des forces armées qu’ils “avaient la liberté de décider des cibles, du moment et du mode de la riposte”.Au Cachemire pakistanais, en prévision du pire, le million et demi d’habitants des villages proches de la LoC font de la place dans leurs bunkers de fortune.Mohammed Javed, 42 ans, raconte à l’AFP avoir décidé de construire sa petite pièce souterraine de béton en 2017 après une précédente intensification des tensions.”Avec les provocations indiennes, on s’est tous réunis pour nettoyer les bunkers. Comme ça, en cas d’escalade, on pourra se mettre à l’abri des tirs ennemis”, dit-il.A Karachi, la capitale économique du Pakistan, la Bourse a plongé, les investisseurs redoutant une frappe indienne.L’attaque à Pahalgam “semble avoir donné au gouvernement de Modi le prétexte qu’il attendait pour répondre à son envie d’escalade guerrière”, a commenté mercredi Dawn, le titre pakistanais anglophone de référence.- Nombreuses arrestations -En 2019 déjà, après une attaque meurtrière contre ses soldats, l’Inde avait procédé à un raid aérien au Pakistan douze jours plus tard et ce pays avait riposté. Les hostilités avaient rapidement cessé, en particulier grâce à une médiation américaine.Au Cachemire contrôlé par l’Inde, les forces de sécurité sont engagées dans une gigantesque traque pour retrouver les auteurs de l’attentat et leurs complices.Dans cette région en majorité musulmane, elles multiplient arrestations et interrogatoires — 2.000 personnes ont été interpellées — et ont détruit neuf maisons liées aux suspects de l’attaque et à leurs complices.La police indienne a diffusé le portrait-robot de trois d’entre eux, dont deux Pakistanais.Elle les accuse de faire partie d’un groupe proche du LeT, le mouvement jihadiste Lashkar-e-Taiba basé au Pakistan, déjà soupçonné des attaques qui avaient fait 166 morts à Bombay en 2008.burx/sbh/jma/bds/lgo/phs

Washington et Kiev scellent un vaste partenariat pour l’accès aux ressources ukrainiennes

Les Etats-Unis et l’Ukraine ont signé mercredi à Washington un vaste accord économique mettant en place un fonds d’investissement dans la reconstruction de ce pays ravagé par la guerre et donnant à l’administration Trump un accès aux ressources naturelles ukrainiennes.Cet accord intervient en parallèle à de multiples tractations diplomatiques en cours pour trouver une issue …

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L’économie américaine en berne, Trump accuse Biden

L’économie américaine a viré au négatif au premier trimestre, un tournant spectaculaire que le président Donald Trump a imputé mercredi à son prédécesseur Joe Biden.Le milliardaire républicain, qui a juré de rendre les Etats-Unis plus riches, est confronté à des chiffres montrant un recul du produit intérieur brut (PIB) du pays en début d’année, alors que l’économie américaine était encore florissante fin 2024.En rythme annualisé, mesure privilégiée par les États-Unis, le PIB s’est contracté de 0,3%, selon une première estimation publiée mercredi par le ministère du Commerce.Ce résultat – premier recul du PIB américain depuis 2022 – est nettement inférieur aux attentes de la majorité des analystes. Ceux-ci anticipaient tout de même un sérieux coup de frein pour la première économie mondiale, avec un PIB en toute petite hausse (+0,4%, selon le consensus publié par MarketWatch).”Notre pays va décoller économiquement, mais d’abord nous devons nous débarrasser du reliquat de Joe Biden”, a réagi Donald Trump sur sa plateforme Truth Social, qui célèbre cette semaine les 100 premiers jours de son second mandat entamé le 20 janvier.”Cela va prendre un moment, ça n’a rien à voir avec les droits de douane, c’est seulement qu’il nous a laissés avec de mauvaises statistiques”, a affirmé le chef de l’Etat, en enjoignant à ses concitoyens d'”ETRE PATIENTS!!!”- Poupées -Un peu plus tard, en conseil des ministres, il est apparu confiant, vantant l’arrivée d’investissements massifs aux Etats-Unis.Il a affirmé que la Chine était à l’inverse “assommée” par les droits de douane qu’il a imposés, avec des “usines qui ferment” dans tout le pays “parce qu’on n’achète plus leurs produits”.”Je ne voulais pas que ça arrive”, a-t-il ajouté, disant “beaucoup apprécier” son homologue chinois Xi Jinping et “espérer” un accord avec Pékin.Il a par ailleurs admis que la crise entre les deux pays, à coups de droits de douane prohibitifs, pourrait entraîner des ruptures d’approvisionnement et des hausses de prix côté américain.”Peut-être que les enfants auront deux poupées au lieu de 30, et peut-être que les deux poupées coûteront quelques dollars de plus”, a évacué Donald Trump.Pour l’opposition démocrate, l’économie américaine va dans le mur.Le chef de file des démocrates au Sénat, Chuck Schumer, a ainsi jugé que Donald Trump devait “reconnaître son échec, faire marche arrière, et virer immédiatement son équipe économique”.- Le poids de la ruée vers l’import – Le recul du PIB au premier trimestre s’explique en grande partie par la règle de calcul selon laquelle les importations sont déduites de la production de richesse nationale.Or les achats à l’étranger ont bondi au début de l’année, entreprises et consommateurs se pressant d’acquérir certains biens avant qu’ils ne coûtent plus cher avec les nouveaux droits de douane. Revers de la médaille: les achats anticipés sont autant de dépenses en moins pour la suite, ce qui risque d’entraîner d’autres violents mouvements dans les prochaines publications.L’économie américaine faisait auparavant plus que ronronner, avec une croissance en rythme annualisé de 2,4% au dernier trimestre 2024, du plein emploi et une inflation en passe d’être maîtrisée.La nouvelle a fait plonger Wall Street à l’ouverture avant que les cours ne se reprennent en cours de journée.Selon une note d’analyse de Wells Fargo, l’économie américaine fait actuellement face à un plus grand risque de récession qu’il y a un mois, “mais ce recul de 0,3% du PIB au premier trimestre n’en constitue pas le point départ”, dans la mesure où les chiffres sont faussés par l’envolée des importations.”Je considère d’ordinaire que l’impact des présidents sur la performance économique est surévalué, surtout pendant leurs 100 premiers jours”, avait déclaré à l’AFP, avant la publication de mercredi, Tara Sinclair, professeure d’économie à l’université George Washington. “Mais cette fois, avait-elle ajouté, c’est différent, parce que le bond des importations découle directement d’une stratégie d’évitement par les acheteurs des droits de douane du président.”Depuis avril, l’exécutif a considérablement augmenté les droits de douane sur les produits étrangers, et plus que doublé les surtaxes sur ceux venus de Chine. Pékin a riposté par d’autres droits de douane, de quoi freiner les exportations américaines, un moteur de la croissance.La consommation des Américains – autre carburant du PIB – est aussi sous surveillance, car plusieurs baromètres récents montrent que leur confiance dans l’avenir a chuté.

L’économie américaine en berne, Trump accuse Biden

L’économie américaine a viré au négatif au premier trimestre, un tournant spectaculaire que le président Donald Trump a imputé mercredi à son prédécesseur Joe Biden.Le milliardaire républicain, qui a juré de rendre les Etats-Unis plus riches, est confronté à des chiffres montrant un recul du produit intérieur brut (PIB) du pays en début d’année, alors que l’économie américaine était encore florissante fin 2024.En rythme annualisé, mesure privilégiée par les États-Unis, le PIB s’est contracté de 0,3%, selon une première estimation publiée mercredi par le ministère du Commerce.Ce résultat – premier recul du PIB américain depuis 2022 – est nettement inférieur aux attentes de la majorité des analystes. Ceux-ci anticipaient tout de même un sérieux coup de frein pour la première économie mondiale, avec un PIB en toute petite hausse (+0,4%, selon le consensus publié par MarketWatch).”Notre pays va décoller économiquement, mais d’abord nous devons nous débarrasser du reliquat de Joe Biden”, a réagi Donald Trump sur sa plateforme Truth Social, qui célèbre cette semaine les 100 premiers jours de son second mandat entamé le 20 janvier.”Cela va prendre un moment, ça n’a rien à voir avec les droits de douane, c’est seulement qu’il nous a laissés avec de mauvaises statistiques”, a affirmé le chef de l’Etat, en enjoignant à ses concitoyens d'”ETRE PATIENTS!!!”- Poupées -Un peu plus tard, en conseil des ministres, il est apparu confiant, vantant l’arrivée d’investissements massifs aux Etats-Unis.Il a affirmé que la Chine était à l’inverse “assommée” par les droits de douane qu’il a imposés, avec des “usines qui ferment” dans tout le pays “parce qu’on n’achète plus leurs produits”.”Je ne voulais pas que ça arrive”, a-t-il ajouté, disant “beaucoup apprécier” son homologue chinois Xi Jinping et “espérer” un accord avec Pékin.Il a par ailleurs admis que la crise entre les deux pays, à coups de droits de douane prohibitifs, pourrait entraîner des ruptures d’approvisionnement et des hausses de prix côté américain.”Peut-être que les enfants auront deux poupées au lieu de 30, et peut-être que les deux poupées coûteront quelques dollars de plus”, a évacué Donald Trump.Pour l’opposition démocrate, l’économie américaine va dans le mur.Le chef de file des démocrates au Sénat, Chuck Schumer, a ainsi jugé que Donald Trump devait “reconnaître son échec, faire marche arrière, et virer immédiatement son équipe économique”.- Le poids de la ruée vers l’import – Le recul du PIB au premier trimestre s’explique en grande partie par la règle de calcul selon laquelle les importations sont déduites de la production de richesse nationale.Or les achats à l’étranger ont bondi au début de l’année, entreprises et consommateurs se pressant d’acquérir certains biens avant qu’ils ne coûtent plus cher avec les nouveaux droits de douane. Revers de la médaille: les achats anticipés sont autant de dépenses en moins pour la suite, ce qui risque d’entraîner d’autres violents mouvements dans les prochaines publications.L’économie américaine faisait auparavant plus que ronronner, avec une croissance en rythme annualisé de 2,4% au dernier trimestre 2024, du plein emploi et une inflation en passe d’être maîtrisée.La nouvelle a fait plonger Wall Street à l’ouverture avant que les cours ne se reprennent en cours de journée.Selon une note d’analyse de Wells Fargo, l’économie américaine fait actuellement face à un plus grand risque de récession qu’il y a un mois, “mais ce recul de 0,3% du PIB au premier trimestre n’en constitue pas le point départ”, dans la mesure où les chiffres sont faussés par l’envolée des importations.”Je considère d’ordinaire que l’impact des présidents sur la performance économique est surévalué, surtout pendant leurs 100 premiers jours”, avait déclaré à l’AFP, avant la publication de mercredi, Tara Sinclair, professeure d’économie à l’université George Washington. “Mais cette fois, avait-elle ajouté, c’est différent, parce que le bond des importations découle directement d’une stratégie d’évitement par les acheteurs des droits de douane du président.”Depuis avril, l’exécutif a considérablement augmenté les droits de douane sur les produits étrangers, et plus que doublé les surtaxes sur ceux venus de Chine. Pékin a riposté par d’autres droits de douane, de quoi freiner les exportations américaines, un moteur de la croissance.La consommation des Américains – autre carburant du PIB – est aussi sous surveillance, car plusieurs baromètres récents montrent que leur confiance dans l’avenir a chuté.

L’économie américaine en berne, Trump accuse Biden

L’économie américaine a viré au négatif au premier trimestre, un tournant spectaculaire que le président Donald Trump a imputé mercredi à son prédécesseur Joe Biden.Le milliardaire républicain, qui a juré de rendre les Etats-Unis plus riches, est confronté à des chiffres montrant un recul du produit intérieur brut (PIB) du pays en début d’année, alors …

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“Je me fais violer”: au procès Weinstein, une accusatrice maintient sa version

“Je me suis dit +je me fais violer, voilà c’est comme ça+”: l’ex-assistante de production Miriam Haley a raconté mercredi avec douleur l’agression sexuelle dont elle accuse l’ancien producteur de cinéma Harvey Weinstein, lors du procès qui se rejoue à New York après l’annulation de sa première condamnation.Celui qui régnait sur le cinéma indépendant, et dont la chute en 2017 a entraîné la vague #metoo, avait été condamné en 2020 à New York à 23 ans de prison, notamment pour l’agression de Miriam Haley, une victoire à l’époque pour le mouvement contre les violences sexuelles contre les femmes.Mais l’année dernière, l’annulation du procès par la cour d’appel de New York, pour des questions procédurales, a été vécue comme un retour en arrière pour la prise en compte de la parole des victimes.Comme il y a cinq ans, Miriam Haley a dû se remémorer ce 10 juillet 2006 où elle a accepté une invitation dans l’appartement new-yorkais d’Harvey Weinstein, alors tout-puissant dans le milieu du cinéma, tandis qu’elle était une jeune assistante de production en quête de travail.A l’époque, elle avait déjà rencontré le producteur de films comme “Pulp Fiction” et avait déjà refusé ses avances. La jeune femme née à Helsinki venait de terminer un contrat sur une émission télé produite par le magnat.Dans l’appartement, elle raconte qu’Harvey Weinstein s’est “jeté” sur elle et l’a “embrassée” de force, alors qu’elle tentait de résister.”Je me suis levée” du canapé, “il s’est levé aussi”, ajoute-t-elle, assise entre le juge et les jurés, qui l’écoutent avec attention.- “Subir” -Miriam Haley, l’une des trois accusatrices au procès, raconte qu’Harvey Weinstein l’a alors poussée dans une chambre puis sur un lit, où il la tenait de tout son poids, “avec beaucoup de force”.”Je n’ai pas pu m’échapper de lui, je me suis dit +je me fais violer, voilà c’est comme ça+”, poursuit-elle. En larmes, elle explique lui avoir demandé d’arrêter, parce qu’elle avait ses règles. Mais l’accusé lui a retiré son tampon et l’a forcée à subir un cunnilingus, dit-elle en sanglots. Craignant qu’il devienne violent, elle décide alors de “subir”. Elle ne porte pas plainte, notamment parce que son visa n’est pas en règle pour travailler et craint de se faire expulser. La semaine dernière, deux amies, dont sa colocataire en 2006, ont corroboré sa version en soutenant qu’elle leur avait confié avoir été victime du producteur à l’époque.De l’autre côté de la salle d’audience, Harvey Weinstein, 73 ans, secoue parfois la tête comme pour réfuter son récit. Le reste du temps, il écoute, plutôt impassible, la tête posée sur une main, son autre bras appuyé sur le dossier de sa chaise roulante. Diminué par de nombreux problèmes de santé, il a obtenu de pouvoir dormir à l’hôpital, et non en cellule, pendant le procès. Il reste détenu car il a aussi été condamné en Californie à 16 ans de prison dans un autre dossier de crimes sexuels.Accusé au total par plus de 80 femmes de harcèlement, agression sexuelle ou viol, mais jugé à New York pour trois épisodes, deux en 2006 et un en 2013, l’accusé a toujours soutenu que les relations qu’il avait eues étaient consenties. Ses avocats vont soumettre Miriam Haley à un contre-interrogatoire sans pitié, probablement jeudi, où ils comptent rappeler que la victime présumée a gardé contact avec le producteur dont les films collectionnaient les Oscars jusqu’à plusieurs années après l’agression.Une fragilité que l’accusation a anticipée pendant le témoignage. Miriam Haley a confirmé qu’elle avait encore eu un rapport sexuel avec Harvey Weinstein fin juillet 2006, cette fois sans opposer de résistance. “Je me suis sentie tellement stupide”, dit-elle. A l’époque, “je désespérais de trouver un travail”. “Je ne pouvais pas aller à la police, je ne pouvais pas parler dans un média… Je voulais tirer un peu de bénéfice, professionnel”, ajoute-t-elle. Elle s’est encore expliquée sur plusieurs e-mails échangés avec Harvey Weinstein ou son équipe, jusqu’au moins en 2009, pour lui proposer des projets professionnels. Elle est finalement sortie du silence en octobre 2017, quelques jours après les premières enquêtes du New York Times et du New Yorker accusant Harvey Weinstein.