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“J’ai entendu une forte explosion”, raconte un survivant du crash d’Azerbaijan Airlines

“J’ai entendu une forte explosion, les masques à oxygène sont tombés, l’avion a tremblé”, se souvient Rinat Assanov, survivant du crash d’Azerbaijan Airlines qui a tué 38 des 67 personnes à bord fin décembre au Kazakhstan.La piste principale est celle d’un tir par erreur de la défense anti-aérienne au-dessus de la Russie, même si Moscou ne l’a pas admis.Rentré chez lui à Tokmok au Kirghizstan, dans le nord de ce pays montagneux d’Asie centrale, Rinat, 20 ans, dit à l’AFP devoir rester “allongé toute la journée” pour reposer son “corps endolori”.L’étudiant en informatique doit suivre un traitement pendant encore six mois et a interdiction des médecins de regarder les images du drame.Un mois après le crash du vol 8243 qui aurait dû relier le 25 décembre 2024 Bakou, la capitale de l’Azerbaïdjan, à Grozny en Tchétchénie, les circonstances exactes n’ont pas encore été établies officiellement.L’Azerbaïdjan accuse ouvertement Moscou d’avoir abattu par accident l’avion et d’avoir ensuite tenté de camoufler la réalité.Les images montrent des trous sur le fuselage de l’avion rappelant ceux du vol MH17 de Malaysia Airlines, abattu en juillet 2014 par un missile antiaérien BUK russe au-dessus du territoire ukrainien sous contrôle des rebelles séparatistes prorusses, faisant 298 morts. Le Kazakhstan, allié de Moscou, a annoncé vendredi avoir décalé à la semaine prochaine la publication de l’analyse des boîtes noires.- “Tout le monde a paniqué” -Comme de nombreux citoyens kirghiz pour qui la Russie reste une destination privilégiée pour gagner sa vie, Rinat Assanov, orphelin dès l’adolescence, prévoyait de s’y rendre via l’Azerbaïdjan.Après un premier vol nocturne entre la capitale kirghize Bichkek et Bakou, Rinat monte à bord de l’avion qui devait le mener en Tchétchénie et s’endort, épuisé.”J’ai été réveillé par une explosion. Ca a fait un tel bruit. J’ai vu sur le côté gauche de l’avion une sorte de plastique qui s’est cassé et les masques à oxygène sont tombés”, raconte-t-il à l’AFP.”Puis il y a eu un deuxième bruit, cinq à dix minutes plus tard. Et tout le monde a paniqué, les gens se levaient et marchaient partout, pleuraient… Une hôtesse de l’air nous a dit de nous calmer”, poursuit Rinat, cicatrice au-dessus de la nuque.Mais l’avion continue son vol pour aller vers Aktaou, de l’autre côté de la mer Caspienne. Jusqu’ici, ce détour dangereux dans un avion endommagé n’a jamais été expliqué, Moscou se bornant à affirmer que c’était un choix du pilote bien qu’il y avait des aérodromes plus proches.”On a encore volé environ une heure et demie et pendant tout ce temps j’espérais que l’avion soit en bon état, qu’on atterrirait normalement”, relate celui qui fréquentait régulièrement des salles de sport avant cette catastrophe.- “La terre se rapproche” -Après avoir traversé la mer Caspienne séparant le Caucase de l’Asie centrale, l’appareil du constructeur brésilien Embraer s’écrase finalement dans la steppe à trois kilomètres de l’aéroport d’Aktaou.”L’hôtesse de l’air nous a dit que l’avion allait devoir faire un atterrissage d’urgence sur la terre, de se préparer au choc et de sortir par les sorties d’urgence”, déclare Rinat à l’AFP.”On nous a expliqué comment protéger notre tête et qu’il fallait s’asseoir correctement et enlever tous les objets coupants, comme les montres”, se remémore-t-il.”Là j’ai compris que l’avion tombait quelque part dans un champ, pas du tout vers l’aéroport. Et je me disais +pourquoi moi, pourquoi cet avion, pourquoi maintenant+. Je vois que la terre se rapproche, j’ai eu tellement peur que j’ai perdu connaissance. Et je me suis réveillé à l’hôpital”, se souvient le jeune homme.Après trois jours de coma, il est évacué au Kirghizstan, où il est placé en soins intensifs.S’il refuse pour le moment de reprendre l’avion, Rinat reste optimiste et prévoit de poursuivre des études de géodésie après l’obtention de son diplôme en informatique.”La vie continue comme avant. Je me suis juste retrouvé dans cette situation et vais vivre avec”.

“J’ai entendu une forte explosion”, raconte un survivant du crash d’Azerbaijan Airlines

“J’ai entendu une forte explosion, les masques à oxygène sont tombés, l’avion a tremblé”, se souvient Rinat Assanov, survivant du crash d’Azerbaijan Airlines qui a tué 38 des 67 personnes à bord fin décembre au Kazakhstan.La piste principale est celle d’un tir par erreur de la défense anti-aérienne au-dessus de la Russie, même si Moscou …

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A Minsk, “le pilier” Loukachenko et personne d’autre

“C’est notre pilier”: dans le centre-ville de Minsk, Alina n’hésite pas un instant pour expliquer qu’elle votera dimanche pour Alexandre Loukachenko, l’autocrate assumé qui dirige d’une main de fer le Bélarus depuis plus de 30 ans, ayant éliminé toute opposition.La présidentielle de cette année ne sera qu’une formalité pour ce proche allié de Vladimir Poutine, …

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A Minsk, “le pilier” Loukachenko et personne d’autre

“C’est notre pilier”: dans le centre-ville de Minsk, Alina n’hésite pas un instant pour expliquer qu’elle votera dimanche pour Alexandre Loukachenko, l’autocrate assumé qui dirige d’une main de fer le Bélarus depuis plus de 30 ans, ayant éliminé toute opposition.La présidentielle de cette année ne sera qu’une formalité pour ce proche allié de Vladimir Poutine, à qui il avait prêté son territoire pour l’invasion russe de l’Ukraine voisine en février 2022.Le mouvement de contestation inédit qui s’était levé contre lui en 2020 après sa réélection a été éradiqué par la force: des centaines de Bélarusses ont été condamné à de lourdes peines de prison et des centaines de milliers d’autres ont fui le pays, notamment en Pologne, laissant l’opposition exsangue.Contexte répressif ou pas, Alina, 19 ans, se dit convaincue que “la plupart des gens le soutiennent”.Mais comme la majorité des personnes interrogées par l’AFP, le jeune fille est prudente et préfère taire son nom de famille.Quant à son niveau de vie, pas de plainte non plus. Alina dit gagner “1.400-1.600” roubles bélarusses par mois, soit autour de 450 euros, et “ça me va”.”Je voterai pour +batka+ !”, lance-t-elle donc fièrement, utilisant le surnom populaire d’Alexandre Loukachenko qui signifie “père” en bélarusse.Comme tous les Bélarusses nés depuis l’indépendance du pays en 1991, cette employée de fastfood ne peut s’imaginer une autre personne à la tête de son pays.Elle admet franchement “ne pas connaître” les quatre autres candidats validés par le pouvoir et relégués à un rôle de faire-valoir. Leurs visages sont d’ailleurs entièrement absents de l’espace public.A quelques mètres de là, Vladimir Labanov, un jeune ingénieur de 24 ans, se montre aussi élogieux envers le président de 70 ans: “Je le respecte. C’est un homme fort”.”Il met de l’ordre dans le pays”, salue-t-il.L’Union européenne estime de son côté qu’Alexandre Loukachenko “n’a aucune légitimité démocratique” depuis la présidentielle “ni libre ni régulière” de 2020, en plus de violations “persistantes” des droits humains.- “Sous son règne” -Sur les imposantes artères au style soviétique de Minsk, la capitale de ce pays de neuf millions d’habitants, de nombreux panneaux faisant la réclame de l’élection ont été installés aux arrêts de bus et sur des façades.Dans la grisaille d’un hiver inhabituellement doux, chacun semble vaquer à ses affaires, sans trop se soucier de ce scrutin réglé d’avance.Antonina, 77 ans, se félicite elle d’un coup de pouce opportun du dirigeant Loukachenko, qui a signé un décret à quelques jours de la présidentielle… pour revaloriser en moyenne de 10% les retraites.”C’est très bien !”, s’exclame ravie cette ancienne enseignante qui reçoit chaque mois environ 300 euros.Au Bélarus, l’économie reste largement planifiée par l’Etat, un héritage de l’URSS cher à Alexandre Loukachenko, lui-même ancien directeur de kolkhoze, ces grandes fermes collectives. Elle fait face depuis plusieurs années à de lourdes sanctions occidentales imposées en réponse à l’étouffement des voix critiques du pouvoir et, depuis 2022, en raison du soutien logistique fourni à l’invasion russe en Ukraine.”Ce n’est pas important !”, balaye Sergueï Kouznetsov, 74 ans, car selon lui le Bélarus a déjà trouvé une alternative: “Toutes nos ventes sont destinées à la Chine”, vante-t-il.Dans les faits, les Bélarusses n’ont plus accès à de nombreux produits européens et ont perdu des marchés. Les liaisons ferroviaires et aériennes ont été coupées, le transport routier est sanctionné et Minsk doit compter sur Moscou pour soutenir son économie.”Les sanctions touchent toutes les familles d’une façon ou d’une autre”, reconnaît Dmitri, un professeur de 39 ans qui a voté jeudi en avance comme la loi bélarusse en prévoit la possibilité.Mais son niveau de vie actuel avec sa femme et son enfant lui “convient”, et il assure “faire confiance” à Alexandre Loukachenko. “J’ai grandi sous son règne”, se justifie-t-il.Autour de lui, il explique toutefois “connaître des gens qui sont partis” après le soulèvement populaire de 2020, notamment “par peur des persécutions” du tout-puissant KGB.En attendant, Alexandre Loukachenko va obtenir dimanche un septième mandat.”C’est comme ça depuis des siècles”, sourit la jeune Alina. Depuis 1994 précisément.

Pete Hegseth confirmé, de justesse, comme patron du Pentagone

Accusation d’agression sexuelle, consommation excessive d’alcool, manque d’expérience: malgré les critiques, le choix de Donald Trump comme chef du Pentagone, Pete Hegseth, a été approuvé vendredi de justesse par le Sénat américain.Aux Etats-Unis, la Constitution exige que les nominations de ministres et autres hauts responsables soient confirmées par un vote au Sénat.Mais malgré une majorité …

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Pete Hegseth confirmé, de justesse, comme patron du Pentagone

Accusation d’agression sexuelle, consommation excessive d’alcool, manque d’expérience: malgré les critiques, le choix de Donald Trump comme chef du Pentagone, Pete Hegseth, a été approuvé vendredi de justesse par le Sénat américain.Aux Etats-Unis, la Constitution exige que les nominations de ministres et autres hauts responsables soient confirmées par un vote au Sénat.Mais malgré une majorité républicaine de 53 sièges sur 100 à la chambre haute du Congrès, le nouveau vice-président, J.D. Vance, a dû — chose rare — se rendre sur place pour départager un décompte de 50 voix contre 50 avec sa voix décisive.Car trois élus républicain ont voté contre, dont, avec une certaine surprise, Mitch McConnell, ancien responsable républicain. Lisa Murkowski, qui a aussi voté contre, avait plus tôt affirmé que cette nomination suscitait “des inquiétudes considérables” sur lesquelles elle ne pouvait pas “fermer les yeux”.Elle cite aussi l’opposition exprimée par Pete Hegseth à la présence de femmes dans les troupes combattantes. Depuis ses déclarations en novembre, l’ancien militaire a affirmé être revenu sur cette opposition.- “Woke” -Pete Hegseth s’est fait connaître des Américains ces dix dernières années comme présentateur chez Fox News, la chaîne préférée des conservateurs aux Etats-Unis.A 44 ans, il doit prendre la tête d’un ministère doté d’un budget pharaonique de 850 milliards de dollars annuels et employant quelque trois millions de soldats, réservistes, et civils.Sa mission principale, a-t-il déclaré mi-janvier lors de son audition de confirmation devant une commission du Sénat, sera de “ramener la culture du guerrier” au Pentagone.Pete Hegseth a assuré à de nombreuses reprises vouloir réformer le Pentagone de fond en comble, devenu trop “woke” et acquis à une idéologie trop à gauche selon lui.L’annonce de la nomination de Pete Hegseth en novembre avait suscité une levée de boucliers dans l’opposition.Face à la commission des forces armées, les sénateurs démocrates l’avaient notamment interrogé sur une accusation d’agression sexuelle. Datant de 2017 en Californie, elle avait émergé après l’annonce de sa nomination. L’ancien militaire, qui dément toute relation non consentie, était parvenu à un accord financier de 50.000 dollars quelques années plus tard avec celle qui l’accusait, pour empêcher des poursuites.- “Pas qualifié” -Les élus de l’opposition avaient également décrié lors de l’audition son manque d’expérience pour diriger un portefeuille aussi important.”M. Hegseth, vous n’êtes pas qualifié”, avait lancé la sénatrice Tammy Duckworth.Cette ancienne pilote d’hélicoptère de combat dans l’armée, amputée des deux jambes après que son appareil fut visé par une roquette en Irak en 2004, a critiqué dans un communiqué mercredi son opposition à la présence de femmes dans les troupes combattantes.Pete Hegseth est aussi soupçonné d’avoir une consommation d’alcool régulièrement excessive.”L’un de vos collègues a dit que vous étiez tellement bourré à un événement dans un bar que vous avez chanté +Tuez tous les musulmans+”, a asséné la sénatrice Elizabeth Warren lors de l’audition.Malgré les polémiques, Donald Trump a maintenu coûte que coûte son choix. Vendredi encore, il l’a qualifié d'”homme bien”.

Pete Hegseth confirmé, de justesse, comme patron du Pentagone

Accusation d’agression sexuelle, consommation excessive d’alcool, manque d’expérience: malgré les critiques, le choix de Donald Trump comme chef du Pentagone, Pete Hegseth, a été approuvé vendredi de justesse par le Sénat américain.Aux Etats-Unis, la Constitution exige que les nominations de ministres et autres hauts responsables soient confirmées par un vote au Sénat.Mais malgré une majorité républicaine de 53 sièges sur 100 à la chambre haute du Congrès, le nouveau vice-président, J.D. Vance, a dû — chose rare — se rendre sur place pour départager un décompte de 50 voix contre 50 avec sa voix décisive.Car trois élus républicain ont voté contre, dont, avec une certaine surprise, Mitch McConnell, ancien responsable républicain. Lisa Murkowski, qui a aussi voté contre, avait plus tôt affirmé que cette nomination suscitait “des inquiétudes considérables” sur lesquelles elle ne pouvait pas “fermer les yeux”.Elle cite aussi l’opposition exprimée par Pete Hegseth à la présence de femmes dans les troupes combattantes. Depuis ses déclarations en novembre, l’ancien militaire a affirmé être revenu sur cette opposition.- “Woke” -Pete Hegseth s’est fait connaître des Américains ces dix dernières années comme présentateur chez Fox News, la chaîne préférée des conservateurs aux Etats-Unis.A 44 ans, il doit prendre la tête d’un ministère doté d’un budget pharaonique de 850 milliards de dollars annuels et employant quelque trois millions de soldats, réservistes, et civils.Sa mission principale, a-t-il déclaré mi-janvier lors de son audition de confirmation devant une commission du Sénat, sera de “ramener la culture du guerrier” au Pentagone.Pete Hegseth a assuré à de nombreuses reprises vouloir réformer le Pentagone de fond en comble, devenu trop “woke” et acquis à une idéologie trop à gauche selon lui.L’annonce de la nomination de Pete Hegseth en novembre avait suscité une levée de boucliers dans l’opposition.Face à la commission des forces armées, les sénateurs démocrates l’avaient notamment interrogé sur une accusation d’agression sexuelle. Datant de 2017 en Californie, elle avait émergé après l’annonce de sa nomination. L’ancien militaire, qui dément toute relation non consentie, était parvenu à un accord financier de 50.000 dollars quelques années plus tard avec celle qui l’accusait, pour empêcher des poursuites.- “Pas qualifié” -Les élus de l’opposition avaient également décrié lors de l’audition son manque d’expérience pour diriger un portefeuille aussi important.”M. Hegseth, vous n’êtes pas qualifié”, avait lancé la sénatrice Tammy Duckworth.Cette ancienne pilote d’hélicoptère de combat dans l’armée, amputée des deux jambes après que son appareil fut visé par une roquette en Irak en 2004, a critiqué dans un communiqué mercredi son opposition à la présence de femmes dans les troupes combattantes.Pete Hegseth est aussi soupçonné d’avoir une consommation d’alcool régulièrement excessive.”L’un de vos collègues a dit que vous étiez tellement bourré à un événement dans un bar que vous avez chanté +Tuez tous les musulmans+”, a asséné la sénatrice Elizabeth Warren lors de l’audition.Malgré les polémiques, Donald Trump a maintenu coûte que coûte son choix. Vendredi encore, il l’a qualifié d'”homme bien”.

Nouvel échange attendu samedi entre otages israéliens à Gaza et détenus palestiniens

Le Hamas doit libérer samedi quatre soldates israéliennes, otages à Gaza depuis le 7 octobre 2023, contre plusieurs dizaines de Palestiniens détenus en Israël, dans le deuxième échange de ce type prévu par l’accord de trêve dans la bande de Gaza.Près d’une semaine après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, globalement respecté, le mouvement islamiste palestinien a publié vendredi le nom des quatre jeunes femmes, âgées de 19 à 20 ans, dont la libération est attendue dans la journée.Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a de son côté confirmé avoir reçue la liste via les médiateurs.Le Forum des familles d’otages, qui a attendu que toutes ces dernières soient informées, s’est réjoui dans un communiqué “de la libération attendue de Daniella Gilboa, Karina Ariev, Liri Albag et Naama Levy après 477 jours de captivité”. Elles effectuaient leur service militaire, affectées à la surveillance de la bande de Gaza lors de leur enlèvement le 7 octobre 2023 pendant l’attaque des commandos du Hamas sur le sud du pays.Le nombre de détenus palestiniens qui doivent être libérés en échange, conformément à l’accord de cessez-le-feu en cours à Gaza, n’a pas été révélé. Les services pénitentiaires israéliens ont précisé que certains seraient ramenés dans la bande de Gaza, d’autres en Cisjordanie occupée.- 33 otages contre 1.900 détenus -“Les Brigades al-Qassam et d’autres groupes (…) libèreront les quatre prisonnières samedi” et les confieront au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a précisé à l’AFP une source proche du Hamas sous couvert de l’anonymat.Selon des sources palestiniennes, ces libérations pourraient avoir lieu dans la matinée. Elles interviennent dans le cadre de la trêve entrée en vigueur dimanche après plus de 15 mois de guerre, et dont la première phase doit durer six semaines. Cette première étape est censée permettre la libération de 33 otages contre quelque 1.900 prisonniers palestiniens. Trois jeunes Israéliennes otages à Gaza ayant déjà été relâchées le 19 janvier, en échange de la libération de 90 Palestiniens, en majorité des femmes et mineurs, il restera après cet échange 26 otages israéliens libérables sur la première phase de l’accord. Tous les noms ont été communiqués mais sans ordre chronologique de libération, plongeant les familles des otages dans un doute insupportable. L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur 251 personnes alors enlevées, 91 sont encore à Gaza, dont 34 mortes selon l’armée.D’autres ont été annoncées mortes par le Hamas mais sans confirmation israélienne. – “Dernière chance” -“Ramenez tous les otages, vivants et ceux qui malheureusement sont morts”, exhortait Zahiro Shahar Mor, insistant pour que tous soient libérés dès la première phase, lors d’une nouvelle manifestation de soutien aux otages vendredi soir à Tel-Aviv.”C’est notre dernière chance”, ajoutait ce proche d’un otage, alors que beaucoup craignent que le gouvernement de M. Netanyahu ne reprenne les hostilités à Gaza sitôt la première phase terminée.  En représailles au 7-Octobre, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza assiégée, qui a fait au moins 47.283 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas. L’opération a provoqué un désastre humanitaire.La trêve, dans un territoire dévasté, est globalement respectée depuis dimanche, hormis quelques incidents. Mais alors que les Gazaouis déplacés sont impatients de rentrer chez eux, beaucoup ne retrouvent que des décombres. “Nous n’avons aucun endroit où installer nos tentes à cause des destructions”, a déclaré à l’AFP Theqra Qasem, une déplacée.La trêve a toutefois permis en moins d’une semaine l’entrée sur le petit territoire de plusieurs milliers de camions d’aide humanitaire. Israël a par ailleurs sommé vendredi l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), accusée d’être infiltrée par le Hamas, de cesser ses opérations à Jérusalem.Cet avertissement, diffusé via une lettre de l’ambassadeur israélien à l’ONU, fait suite à une série de lois visant l’agence qui font craindre pour l’avenir de ses activités (santé et éducation) à Gaza et en Cisjordanie. Le patron de l’Unrwa Philippe Lazzarini a déploré sur X la décision israélienne, estimant qu’elle risquait de “saboter le cessez-le-feu à Gaza, anéantissant une nouvelle fois les espoirs de ceux qui ont traversé des souffrances indicibles”.

Nouvel échange attendu samedi entre otages israéliens à Gaza et détenus palestiniens

Le Hamas doit libérer samedi quatre soldates israéliennes, otages à Gaza depuis le 7 octobre 2023, contre plusieurs dizaines de Palestiniens détenus en Israël, dans le deuxième échange de ce type prévu par l’accord de trêve dans la bande de Gaza.Près d’une semaine après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, globalement respecté, le mouvement islamiste palestinien …

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