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Israël frappe des cibles en Syrie, les Etats-Unis espèrent une “désescalade”

Israël a bombardé mercredi le QG de l’armée à Damas et menacé d’intensifier ses frappes contre les forces syriennes si elles ne quittaient pas la région méridionale à majorité druze de Soueida où les violences ont fait en trois jours plus de 300 morts.Le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, a dit espérer une “désescalade” dans le sud de la Syrie dans les “prochaines heures”, parlant d’un “malentendu” entre Israël et la Syrie voisine.Malgré l’annonce d’un nouveau cessez-le-feu par les autorités syriennes, les tirs se sont poursuivis dans la ville de Soueida, selon un correspondant de l’AFP sur place.Les combats entre des tribus bédouines locales et des combattants druzes ont éclaté dimanche dans la province de Soueida et la ville éponyme après l’enlèvement d’un marchand de légumes druze, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).Les forces gouvernementales et leurs alliés se sont déployés mardi dans la ville de Soueida, jusque-là tenue par des combattants de la communauté druze, une minorité ésotérique issue de l’islam. Mais selon l’OSDH et des témoins, ils ont combattu au côté des tribus bédouines et ont été accusés d’exécutions sommaires de civils.Mercredi, l’armée israélienne a mené de nouvelles frappes à Damas, visant l’entrée du QG de l’armée syrienne et une “cible militaire” dans la zone du palais présidentiel. Les autorités syriennes ont fait état de trois morts et de 34 blessés.Dans le QG, dont une aile s’est effondrée, un photographe de l’AFP a vu sept véhicules détruits, alors qu’un feu brûlait encore. Des militaires sortaient des dossiers pour les mettre à l’abri, et des secouristes recherchaient d’éventuelles nouvelles victimes.Des frappes israéliennes ont aussi visé Soueida, la localité de Qatana, à 35 km au sud de Damas, et l’autoroute Damas-Deraa dans le sud, selon l’agence officielle Sana.La Syrie a dénoncé “l’escalade dangereuse d’Israël”.Israël, qui assure vouloir protéger la communauté druze, affirme qu’il ne permettra pas une présence militaire dans le sud de la Syrie, près de sa frontière, et considère avec méfiance le pouvoir islamiste syrien.- “Je suis mort!” -Le ministre de la Défense, Israël Katz, a promis mercredi au pouvoir d’Ahmad al-Chareh des “coups douloureux”. Il a assuré que l’armée frapperait “avec force” à Soueida “pour éliminer les forces qui ont attaqué les druzes, jusqu’à leur retrait complet” et exigé du pouvoir syrien qu’il “laisse tranquilles” les druzes. L’armée israélienne a en outre indiqué avoir identifié des “dizaines de suspects” tentant de franchir la frontière depuis la Syrie.Des dizaines de druzes ont traversé la frontière dans les deux sens, sous les gaz lacrymogènes des forces israéliennes, selon un correspondant de l’AFP sur place.Israël, qui occupe une partie du plateau syrien du Golan depuis 1967, affirme qu’il ne permettra pas de présence militaire dans le sud de la Syrie, près de sa frontière.A Soueida, des colonnes de fumée s’élèvent de plusieurs quartiers.”Je suis au cÅ“ur de la ville de Soueida, à côté du bâtiment du gouvernorat (…) Il n’y a aucune possibilité de fuir”, a affirmé à l’AFP un habitant joint par téléphone, qui n’a pas dévoilé son identité. “S’ils arrivent ici, je suis mort.”Un correspondant de l’AFP a vu le matin une trentaine de corps gisant par terre, certains de membres des forces gouvernementales et d’autres de combattants en civil.Le ministère de la Défense a affirmé que “des groupes hors-la-loi avaient recommencé à attaquer les forces de l’armée et de la sécurité intérieure dans la ville” et que l’armée continuait de “répondre” à ces tirs.Le patron de l’ONU Antonio Guterres a “condamné” les es frappes israéliennes en Syrie et s’est dit “alarmé” par les violences dans le sud du pays.- “Sauvez Soueida” -Selon l’OSDH, plus de 300 personnes ont été tuées depuis le début des combats dimanche, en majorité des combattants des deux bords ainsi que 28 civils druzes, dont “21 exécutés sommairement” par les forces gouvernementales.La présidence syrienne s’est engagée à “punir” les auteurs d’exactions.Mercredi, l’un des plus influents chefs religieux druzes, cheikh Hikmat al-Hejri, a lancé un appel au président américain, Donald Trump, au Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.”Sauvez Soueida”, a-t-il dit. “Notre peuple est tué de sang-froid.”Cette province abrite la plus importante communauté druze du pays, une communauté qui comptait quelque 700.000 membres en Syrie avant la guerre civile, et est aussi implantée au Liban et en Israël.Ces violences illustrent les défis auxquels fait face le pouvoir Chareh depuis qu’il a renversé, avec une coalition de groupes rebelles islamistes sunnites, le président Bachar al-Assad en décembre, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile.

Trump tergiverse sur la possibilité de renvoyer le président de la Fed

Licenciement ou non? Le président américain Donald Trump a soufflé mercredi le chaud et le froid sur l’avenir du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, assurant réfléchir à le licencier avant de considérer la possibilité comme “très improbable”.Lors d’un point presse à la Maison-Blanche, en présence du prince héritier du Bahreïn Salmane …

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Trump tergiverse sur la possibilité de renvoyer le président de la Fed

Licenciement ou non? Le président américain Donald Trump a soufflé mercredi le chaud et le froid sur l’avenir du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, assurant réfléchir à le licencier avant de considérer la possibilité comme “très improbable”.Lors d’un point presse à la Maison-Blanche, en présence du prince héritier du Bahreïn Salmane Hamad ben Issa Al-Khalifa, M. Trump a jugé que M. Powell faisait “du mauvais boulot” mais ne “parle pas” de le licencier, après avoir assuré un peu plus tôt dans la matinée qu’il y réfléchissait, soulignant ensuite qu’il “n’écarte rien, mais” que c’était “très improbable”.Il s’agit d’une forme de rétropédalage de la part du président américain, qui avait assuré un peu plus tôt à des journalistes qu’il estimait que le coût de la rénovation des bâtiments de la Fed, à Washington, pouvait être “une raison pour justifier un licenciement”.Les travaux ont en effet d’ores et déjà coûté 2,5 milliards de dollars, selon le Bureau de gestion et du budget (OMB) de la Maison-Blanche, Donald Trump y voyant une mauvaise utilisation de fonds fédéraux.”Je n’aurais pas imaginé qu’il allait dépenser 2,5 milliards de dollars pour construire une petite extension à la Fed”, avait déclaré à la presse le président américain depuis la Maison-Blanche plus tôt dans la journée. “Est-ce une raison pour justifier un licenciement? Je pense que ça peut l’être”.”Il a dépensé nettement plus d’argent qu’il était censé le faire. Qui veut voir la Fed dépenser autant d’argent? Elle est censée se réunir, dire ce que font les taux d’intérêts et quelques autres choses très faciles à faire”, a-t-il ajouté.Selon la Maison-Blanche, le président américain a bien rencontré mardi soir des élus républicains afin de discuter avec eux du sujet, une source précisant à l’AFP que le président réfléchissait à le faire, même si ce n’était pas imminent.- Abaisser les taux de la Fed -M. Trump reproche depuis plusieurs mois à M. Powell, qu’il surnomme “Trop tard Powell”, de ne pas avoir baissé les taux d’intérêts de la banque centrale alors que, selon lui, l’inflation n’est plus un problème.”Je pense que c’est l’un des boulots les plus faciles du gouvernement. Vous venez une fois par mois, vous faites une déclaration à propos de l’état de l’économie et si vous augmentez ou abaissez les taux. C’est sans doute le boulot le plus simple que j’ai jamais vu”, a déclaré le président américain.La veille, il avait appelé la Fed à abaisser ses taux directeurs, actuellement situés dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%, de trois points de pourcentage.Selon l’indice CPI publié mardi, l’inflation s’est cependant de nouveau accélérée en juin, à 2,7%, encore loin de l’objectif de 2% de hausse de prix, prévu dans le mandat dans la banque centrale américaine.La Fed a maintenu ses taux inchangés depuis le début de l’année face à la persistance de l’inflation.Interrogé sur le sujet lors d’une interview sur CNBC, le directeur général de Goldman Sachs, David Solomon, a estimé qu’il “serait très mauvais que le Président licencie celui de la Fed”, ajoutant n’avoir pas d’éléments dans l’immédiat sur le sujet.Les marchés financiers ont mal digéré cette information. Le dollar est brièvement tombé de 1% face à l’euro avant de remonter.Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt américain à trente ans s’est soudainement tendu à 5,07% contre 5,02% la veille, avant de retomber légèrement.L’or, valeur refuge par excellence, gagnait du terrain (+0,74%).Les indices vedettes de Wall Street ont aussi reculé dans la foulée, avant de quelque peu se reprendre après la volte-face de M. Trump. 

Loïk Le Floch-Prigent, ancien grand patron, homme de l’affaire Elf, est décédé

Après des années à la tête des plus grandes entreprises françaises et quelques autres en détention, Loïk Le Floch-Prigent, ex-PDG d’Elf, est décédé mercredi à Paris, d’un cancer à l’âge de 81 ans. “Jusqu’au bout, le grand capitaine d’industrie qu’il était se sera battu aussi bien pour ses entreprises que pour la défense de l’industrie française”, a écrit Marlène Le Floch-Prigent, sa femme, dans une déclaration transmise à l’AFP.Il a dirigé des grandes sociétés françaises comme Rhône-Poulenc (1982-1986), Elf Aquitaine (1989-1993) racheté par Total en 1999, GDF (1993-1995) et la SNCF (1995-1996). “Loïk avait une passion pour la France qu’il a servie avec détermination aussi bien dans le monde du privé qu’en grand serviteur de l’Etat “, ajoute Mme Le Floch-Prigent dans son message. C’est le Parti socialiste, où il entre en 1971, qui le propulsera dans le monde de l’industrie. Pierre Dreyfus, ministre de l’Industrie du gouvernement Mauroy, le choisit comme directeur de cabinet. Un an plus tard, ce Breton barbu aux yeux bleus est promu PDG du groupe public Rhône-Poulenc.Il est aussi connu pour avoir passé environ du temps en prison pour des malversations financières.La juge Eva Joly avait mis au jour un réseau de trafic d’influences, de corruption et de détournements de fonds impliquant les dirigeants du groupe, dont Loïk Le Floch-Prigent, et des ministres comme Roland Dumas et Charles Pasqua de 1989 à 1993. Loïk Le Floch-Prigent a été condamné en 2003 à cinq ans de prison pour abus de biens sociaux dans le volet principal de ce dossier Elf, impliquant près de 305 millions d’euros de détournements.Il avait été libéré avec trois ans d’avance en avril 2004, invoquant des raisons de santé, mais avait dû, en septembre 2010, retrouver quelques mois cette prison qu’il ne supportait pas.”Comme il a été président d’Elf, il a payé les pots cassés”, estime sa veuve auprès de l’AFP. En 2012, il est arrêté en Côte d’Ivoire puis extradé au Togo, où il est placé cinq mois en détention provisoire dans une affaire d’escroquerie. Rentré en France l’année suivante, il clame son innocence. – “Conseiller” -“Cet homme, qui avait été le seul à avoir dirigé trois entreprises nationales majeures Elf, GDF et la SNCF” avait “par-dessus tout l’amour et le souci de notre souveraineté et de notre industrie qui l’auront guidé toute sa vie durant”, a estimé mercredi l’avocat Patrick Klugman, qui a connu l’ancien grand patron alors détenu au Togo “dans le cadre d’un règlement de compte sordide où il n’avait rien à voir”. Ces dernières années, il exerçait des activités de “conseiller” dans l’industrie, son “cheval de bataille”, et “jusqu’au bout, il travaillait encore”, explique sa femme à l’AFP.L’ancien patron socialiste a “conseillé beaucoup de monde” en politique, “la droite, la gauche, tous les partis sont venus le chercher”, indique son épouse. Mercredi après-midi, les réactions politiques au décès de M. Le Floch-Prigent provenaient surtout de l’extrême droite.Eric Zemmour estime sur X avoir perdu “un grand-frère et un ami”. “Il me contait ses discussions avec le Président Mitterrand, dont il avait été le conseiller avisé et passait au crible de son intelligence scientifique mes analyses et mes idées”, raconte-t-il en évoquant aussi un homme “compétent et pédagogue” dans les domaines de l’économie, de l’industrie, et de l’énergie.L’ex-dirigeant de grandes entreprises “a indéniablement contribué à la transformation et à la modernisation du tissu industriel national”, écrit la cheffe des députés RN, Marine Le Pen, sur X. “La Nation perd un serviteur sincère, soucieux que notre pays retrouve la puissance et la prospérité”, estime Jordan Bardella, sur le même réseau social.Réagissant sur X à la “triste nouvelle” de sa disparition, Erik Tegnér, directeur du média d’extrême droite Frontières, indique qu’il en était notamment “membre du comité stratégique”.Côté patronat, la présidente de l’organisation Ethic à laquelle Loïk Le Floch-Prigent appartenait, a salué “un très grand chef d’entreprise, un passionné d’industrie, un personnage”. “Il a tout risqué et il a payé”, écrit Sophie de Menthon dans un communiqué.

Canicule: dans les Alpes, l’eau et la neige manquent déjà

Le spectre de la fournaise de l’été 2022 rôde: la canicule de juin a laissé des traces dans les Alpes où la neige manque déjà, affectant des glaciers eux-mêmes en sursis et les refuges qui en dépendent.”Tout a séché”, constate Noémie Dagan, gardienne du refuge de la Selle, à 2.673 mètres d’altitude dans les Ecrins, un grand massif minéral niché entre l’Isère et les Hautes-Alpes, dominé par deux majestueux pics de plus de 4.000 m.Le névé qui fournit habituellement en eau son refuge de 60 places a déjà “un peu l’allure de ce qu’on devrait avoir fin juillet, début août. On a quasiment un mois d’avance sur la fonte de la neige”, se désole-t-elle.Or, le refuge, dépourvu de citerne, fonctionne à flux tendu. Si l’eau vient à manquer, il est contraint de fermer: cela s’est déjà produit une première fois à la mi-août 2023.Noémie Dagan espère s’en sortir cette année avec ses deux autres captages dont un “de secours”, un kilomètre de tuyaux de plastique mis en place au prix de gros efforts humains pour prélever l’eau d’un glacier proche du pic de la Grave.Mais les pentes sur lesquelles le tuyau a été tiré, raides et instables, sont vulnérables aux orages “de plus en plus violents” qui ravinent le massif. La Société des touristes du Dauphiné, propriétaire du refuge, réfléchit à des solutions plus pérennes mais manque de moyens, souligne-t-elle.Exerçant son métier depuis une quinzaine d’années, Noémie Dagan dit avoir vu “les glaciers et la haute montagne se métamorphoser”. Or, “les glaciers sont nos châteaux d’eau (…). Je pense qu’on est vraiment des sortes de sentinelles qui avons vue sur les impacts à venir”, souligne-t-elle.- Pomper l’eau -Thomas Boillot, guide de haute montagne fréquentant de longue date les Ecrins, n’aurait jamais pensé voir apparaître des problèmes d’eau dans les refuges: “Ça ne nous avait jamais traversé l’esprit”, relate-t-il. Et pourtant les cas se multiplient “et il y en aura certainement d’autres”, énumère-t-il. Certains névés, jadis éternels, fondent en été, les précipitations se raréfient et les glaciers changent de forme à mesure qu’ils fondent, désorganisant l’approvisionnement des refuges.Là où l’eau arrivait auparavant “par gravité” grâce aux réserves de neige et de glace en amont, elle devra à l’avenir être pompée en contrebas, explique-t-il.Les scientifiques estiment que le changement climatique est presque deux fois plus important dans les Alpes qu’au niveau mondial et qu’il n’y aura plus ou presque plus de glaciers en France d’ici 2100. – L’oeil des Bossons -L’année 2025 s’annonce également périlleuse pour les 1.400 glaciers suisses où la neige et la glace accumulées ont fondu cinq à six semaines plus tôt que d’habitude, selon les autorités.Xavier Cailhol, doctorant en sciences de l’environnement et guide de haute montagne, revient pour sa part tout juste du massif du Mont-Blanc, où il a lui aussi été témoin de l’impact “brutal” de la canicule.”J’ai commencé le mois de juin en faisant un Mont-Blanc à ski avec 40 cm de poudreuse. Et je l’ai fini sur des glaciers complètement à vif, même jusqu’à l’aiguille du Midi, donc jusqu’à 3.700 m d’altitude”, dit-il, rappelant que la couche de neige protège la glace en renvoyant les rayons du soleil. “Au-dessus de 3.200 mètres d’altitude, c’est plus sec que ce qu’on n’a jamais vu, y compris 2022. Donc oui, c’est quand même assez inquiétant pour la suite de l’été”, témoigne M. Cailhol.Il en veut pour preuve l’accélération de la fonte du glacier des Bossons, une gigantesque langue de glace dominant la vallée avant l’entrée de Chamonix. Cela a commencé par l’apparition d’une “tache de cailloux au début, qui maintenant est devenue un gros Å“il de cailloux, et qui accélère justement encore la fonte à cet endroit-là”, en raison de sa couleur sombre, qui absorbe plus la chaleur.Contrairement à celui de la Mer de Glace, autre symbole d’un monde en péril, le glacier des Bossons est bien visible depuis le centre de Chamonix et sa fonte en fait “forcément un emblème” de ce qui se passe sur les autres glaciers, avertit-il.

Tour de France: Abrahamsen remporte la 11e étape à Toulouse, Pogacar se fait peur

Un mois après s’être cassé la clavicule, Jonas Abrahamsen a remporté la 11e étape du Tour de France mercredi à Toulouse à l’issue d’une journée folle lors de laquelle Tadej Pogacar est tombé dans le final, à première vue sans gravité.Le coureur norvégien d’Uno-X décroche, à 29 ans, la plus belle victoire de sa carrière, un mois seulement après s’être brisé la clavicule le 18 juin au Tour de Belgique. Il a devancé son compagnon d’échappée, le Suisse Mauro Schmid, lors d’un sprint marqué par l’intrusion d’un spectateur sur le parcours, plaqué comme un rugbyman par un membre de l’organisation.Les deux hommes ont résisté de justesse au retour de Mathieu van der Poel, qui s’était extrait dans la dernière côte (Pech David) d’un groupe de contre-attaquants royal comprenant aussi Wout Van Aert, Arnaud de Lie, Quinn Simmons et Axel Laurance.”Quand je me suis cassé la clavicule sur le Tour de Belgique, je pleurais à l’hôpital car je pensais que c’était fichu pour le Tour de France. Mais dès le lendemain, j’étais sur le home-trainer. J’ai tout fait pour revenir”, a déclaré Abrahamsen qui avait été très en vue l’année dernière déjà en passant dix étapes avec le maillot à pois.Il apporte à l’équipe Uno-X, invitée, sa première victoire dans le Tour.Le maillot jaune reste lui sur les épaules de l’Irlandais Ben Healy avec 29 secondes d’avance sur Tadej Pogacar à la veille de la première étape de montagne dans les Pyrénées.Le final a été marqué par la chute de Pogacar a environ cinq kilomètres de l’arrivée. Touchant la roue arrière de Tobias Johannessen, le champion du monde est allé au sol avant de taper le rebord du trottoir.Le Slovène a remis sa chaîne avant de repartir, avec un coude gauche éraflé mais apparemment sans autre dommage, alors que le peloton des favoris a fait preuve de fair-play pour ralentir et attendre son retour.”Tout va bien, tout va bien, respect au peloton, respect à tout le monde, merci à tous”, a-t-il dit dans l’oreillette en communiquant avec son équipe UAE.”Je vais bien merci”, a-t-il ajouté sur la ligne à l’adresse de son coéquipier Nils Politt venu aux nouvelles.Auparavant, l’étape avait déjà été très animée avec la course-poursuite passionnante à l’avant entre deux groupes de cinq coureurs qui s’est étirée sur près de cent kilomètres.Dans le peloton des favoris aussi il y a eu de la bagarre, notamment lorsqu’il a accéléré au moment d’une pause de Tadej Pogacar pour satisfaire un besoin naturel. Le Slovène a dû brièvement s’employer pour revenir.Il a encore été harcelé par l’équipe Visma dans le final avec une petite attaque au sommet du mur de Pech David de Jonas Vingegaard, suivi d’une autre banderille de Matteo Jorgenson, là-aussi sans effet.Jeudi, la route vers s’élever très sérieusement avec la première grande étape de montagne pour une arrivée au sommet à Hautacam.