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Sommet à Kiev pour le troisième anniversaire de l’invasion russe
Les dirigeants de 13 pays se retrouvent lundi à Kiev pour réaffirmer leur soutien à l’Ukraine au troisième anniversaire de l’invasion russe, au moment où le revirement des Etats-Unis a changé la donne du conflit.”Nous avons une rencontre importante demain, un sommet. Peut-être que ce sera un tournant”, a déclaré dimanche le président ukrainien Volodymyr Zelensky à propos de cette réunion à laquelle 24 autres dirigeants se joindront par visioconférence.Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez sera du voyage à Kiev, tout comme la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Cette dernière a dit avoir “fait le point” avec le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer, qui se rendent aux Etats-Unis respectivement lundi et jeudi.En vol pour Washington, M. Macron a répété que lui et ses “collègues européens” étaient “engagés pour que la paix revienne de manière juste, solide et durable” et que “la sécurité des Européens sorte confortée” des négociations.Confrontés à la menace russe et au revirement américain, les Européens, affaiblis, tentent de se mobiliser. Le président du Conseil européen Antonio Costa a pour sa part annoncé un sommet spécial pour le 6 mars car “nous vivons un moment décisif pour l’Ukraine et la sécurité européenne”.- “Capacité de défense européenne” -Le chef de file des démocrates-chrétiens allemands Friedrich Merz, qui a remporté les législatives de dimanche et a toutes les chances de devenir le prochain chancelier, a d’emblée affiché comme “priorité absolue” la création d’une “capacité de défense européenne autonome” comme alternative à “l’Otan dans sa forme actuelle”.Après s’être aligné sur la position russe qui juge l’Ukraine responsable du déclenchement du conflit le 24 février 2022 et avoir ouvert des pourparlers avec Moscou sans participation ukrainienne ou européenne, le président américain Donald Trump insiste sur sa volonté de récupérer le montant de l’aide fournie depuis cette date en obtenant un accès aux ressources minières ukrainiennes.M. Zelensky a exclu de signer un texte que “dix générations d’Ukrainiens” devront payer.M. Trump a aussi qualifié de “dictateur sans élections” M. Zelensky, élu en 2019 pour cinq ans mais qui reste au pouvoir en raison de l’impossibilité d’organiser un scrutin en pleine guerre. Le président ukrainien a affirmé dimanche ne pas être “offensé” par ces propos car il était “un président légitimement élu”.Washington prépare en outre un sommet entre M. Trump et son homologue russe Vladimir Poutine, et a jugé irréaliste une adhésion de l’Ukraine à l’Otan.Cette volte-face américaine après trois ans de soutien militaire ininterrompu a abasourdi un grand nombre d’Ukrainiens, qui redoutent que leur pays soit forcé d’accepter des concessions territoriales en échange d’un cessez-le-feu.- “Plus rien à perdre” -Si le président ukrainien accepte de céder à la Russie les régions qu’elle occupe actuellement, “les gars qui se battent maintenant pour notre terre (…) n’écouteront pas Zelensky et nous continuerons à pousser”, prévient Oleksandre, commandant d’une unité d’assaut dans la 93ème brigade.Beaucoup d’hommes ont déjà perdu “leur maison, leurs familles, leurs enfants” et n’ont “plus rien à perdre”, juge le militaire ukrainien.Des manifestations de soutien à l’Ukraine ont déjà eu lieu dimanche à Paris, à Prague, à Vilnius, devant l’ambassade de Russie à Washington et dans plusieurs autres villes américaines. D’autres rassemblements sont prévus lundi, notamment à Londres.De son côté, la Russie ne cache pas sa satisfaction après avoir vu Donald Trump briser l’isolement voulu par les Occidentaux de Vladimir Poutine et l’ouverture de pourparlers bilatéraux.”Le dialogue a lieu entre deux présidents vraiment remarquables. C’est prometteur. Il est important que rien ne vienne gêner la mise en oeuvre de leur volonté politique”, s’est félicité dimanche le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.Moscou a annoncé qu’une nouvelle rencontre de diplomates russes et américains aurait lieu en fin de semaine, après celle du 18 février en Arabie saoudite des ministres des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et Marco Rubio.Dans une initiative lourde de sous-entendus, les Américains ont proposé à l’Assemblée générale de l’ONU un projet de résolution qui ne mentionne pas l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Et ce alors même que le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé dimanche à une paix “juste” qui respecte cette “intégrité territoriale”.
Sommet à Kiev pour le troisième anniversaire de l’invasion russe
Les dirigeants de 13 pays se retrouvent lundi à Kiev pour réaffirmer leur soutien à l’Ukraine au troisième anniversaire de l’invasion russe, au moment où le revirement des Etats-Unis a changé la donne du conflit.”Nous avons une rencontre importante demain, un sommet. Peut-être que ce sera un tournant”, a déclaré dimanche le président ukrainien Volodymyr Zelensky à propos de cette réunion à laquelle 24 autres dirigeants se joindront par visioconférence.Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez sera du voyage à Kiev, tout comme la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Cette dernière a dit avoir “fait le point” avec le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer, qui se rendent aux Etats-Unis respectivement lundi et jeudi.En vol pour Washington, M. Macron a répété que lui et ses “collègues européens” étaient “engagés pour que la paix revienne de manière juste, solide et durable” et que “la sécurité des Européens sorte confortée” des négociations.Confrontés à la menace russe et au revirement américain, les Européens, affaiblis, tentent de se mobiliser. Le président du Conseil européen Antonio Costa a pour sa part annoncé un sommet spécial pour le 6 mars car “nous vivons un moment décisif pour l’Ukraine et la sécurité européenne”.- “Capacité de défense européenne” -Le chef de file des démocrates-chrétiens allemands Friedrich Merz, qui a remporté les législatives de dimanche et a toutes les chances de devenir le prochain chancelier, a d’emblée affiché comme “priorité absolue” la création d’une “capacité de défense européenne autonome” comme alternative à “l’Otan dans sa forme actuelle”.Après s’être aligné sur la position russe qui juge l’Ukraine responsable du déclenchement du conflit le 24 février 2022 et avoir ouvert des pourparlers avec Moscou sans participation ukrainienne ou européenne, le président américain Donald Trump insiste sur sa volonté de récupérer le montant de l’aide fournie depuis cette date en obtenant un accès aux ressources minières ukrainiennes.M. Zelensky a exclu de signer un texte que “dix générations d’Ukrainiens” devront payer.M. Trump a aussi qualifié de “dictateur sans élections” M. Zelensky, élu en 2019 pour cinq ans mais qui reste au pouvoir en raison de l’impossibilité d’organiser un scrutin en pleine guerre. Le président ukrainien a affirmé dimanche ne pas être “offensé” par ces propos car il était “un président légitimement élu”.Washington prépare en outre un sommet entre M. Trump et son homologue russe Vladimir Poutine, et a jugé irréaliste une adhésion de l’Ukraine à l’Otan.Cette volte-face américaine après trois ans de soutien militaire ininterrompu a abasourdi un grand nombre d’Ukrainiens, qui redoutent que leur pays soit forcé d’accepter des concessions territoriales en échange d’un cessez-le-feu.- “Plus rien à perdre” -Si le président ukrainien accepte de céder à la Russie les régions qu’elle occupe actuellement, “les gars qui se battent maintenant pour notre terre (…) n’écouteront pas Zelensky et nous continuerons à pousser”, prévient Oleksandre, commandant d’une unité d’assaut dans la 93ème brigade.Beaucoup d’hommes ont déjà perdu “leur maison, leurs familles, leurs enfants” et n’ont “plus rien à perdre”, juge le militaire ukrainien.Des manifestations de soutien à l’Ukraine ont déjà eu lieu dimanche à Paris, à Prague, à Vilnius, devant l’ambassade de Russie à Washington et dans plusieurs autres villes américaines. D’autres rassemblements sont prévus lundi, notamment à Londres.De son côté, la Russie ne cache pas sa satisfaction après avoir vu Donald Trump briser l’isolement voulu par les Occidentaux de Vladimir Poutine et l’ouverture de pourparlers bilatéraux.”Le dialogue a lieu entre deux présidents vraiment remarquables. C’est prometteur. Il est important que rien ne vienne gêner la mise en oeuvre de leur volonté politique”, s’est félicité dimanche le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.Moscou a annoncé qu’une nouvelle rencontre de diplomates russes et américains aurait lieu en fin de semaine, après celle du 18 février en Arabie saoudite des ministres des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et Marco Rubio.Dans une initiative lourde de sous-entendus, les Américains ont proposé à l’Assemblée générale de l’ONU un projet de résolution qui ne mentionne pas l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Et ce alors même que le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé dimanche à une paix “juste” qui respecte cette “intégrité territoriale”.
Allemagne: les conservateurs vainqueurs des élections, record pour l’extrême droite
Les conservateurs allemands ont remporté dimanche les élections législatives allemandes, marquées par un score record de l’extrême droite dans ce scrutin crucial pour une Europe en plein doute face à la fracture avec les Etats-Unis de Donald Trump.Le vainqueur du scrutin et chef de file des démocrates-chrétiens, Friedrich Merz, pourtant atlantiste convaincu, a immédiatement annoncé vouloir opérer un virage radical pour l’Allemagne, en émancipant l’Europe de Washington en matière de sécurité.Son bloc constitué autour des partis démocrates-chrétiens CDU et CSU, actuellement dans l’opposition, a obtenu 28,6% des suffrages, selon les chiffres officiels. Cette victoire est plus étriquée qu’escompté. Mais Friedrich Merz a désormais toutes les chances de devenir le nouveau chancelier, en remplacement du social-démocrate Olaf Scholz, dont le mouvement, avec 16,4%, enregistre son pire score de l’après-guerre.- “Changer” de politique -Affirmant disposer d’un “mandat clair” pour “changer” le cap politique du pays, il a dit viser la formation d’un gouvernement de coalition “au plus tard à Pâques”, autrement dit le 20 avril.Une chose est acquise: il ne s’alliera pas avec l’extrême droite de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), malgré les appels du pied de la formation nationaliste et anti-migrants, ainsi qu’un flirt parlementaire lors de la campagne. Le mouvement nationaliste d’Alice Weidel, soutenu depuis des semaines avec énergie par les proches du président américain, atteint avec 20,8% un résultat record. Son ambition déclarée: devenir bientôt le premier parti du pays.”Les gens en ont assez. Ils ne sont pas contents de la politique pratiquée par les partis traditionnels parce que les prix augmentent toujours plus (…) et les gens ont vraiment peur après la série d’attentats” commis ces dernières semaines dans le pays, dit à l’AFP Karin Kuschy, retraitée de 63 ans et électrice de l’AfD à Berlin.Les bouleversements tectoniques du paysage politique allemand surviennent au moment où la première économie européenne traverse des crises multiples qui remettent en cause son modèle de prospérité, entre récession et fossé de plus en plus profond entre l’Europe et les Etats-Unis, notamment autour de l’Ukraine.Le président Donald Trump a parlé d'”un grand jour pour l’Allemagne et les Etats-Unis d’Amérique” suite au scrutin.Mais Friedrich Merz a d’emblée affiché comme “priorité absolue” la création d’une “capacité de défense européenne autonome” comme alternative à “l’Otan dans sa forme actuelle”.- Tournant -Compte tenu de “l’indifférence” de Donald Trump à l’égard de l’Europe, le Vieux continent doit atteindre “progressivement l’indépendance vis-à -vis des États-Unis”, a-t-il proclamé. Il s’agit d’un tournant pour l’Allemagne qui depuis 80 ans compte sur le “parapluie” américain pour sa sécurité.Ce désir d’émancipation de son allié traditionnel survient après le rapprochement amorcé par Washington avec la Russie pour forcer un règlement de la guerre en Ukraine, quitte à ignorer les intérêts de Kiev et des Européens.Le président français Emmanuel Macron a félicité Friedrich Merz et affirmé que les deux hommes étaient “plus que jamais déterminés à faire de grandes choses ensemble”.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait de même, disant sa “hâte de continuer à travailler pour la paix et pour renforcer l’Europe” qui doit être “capable de se défendre”.Dans l’immédiat, le conservateur de 69 ans, vieux routier de la politique allemande mais encore sans expérience gouvernementale, va devoir trouver une majorité à la chambre des députés pour former son gouvernement.Le parti libéral FDP, qu’il espérait avoir à ses côtés, a échoué à atteindre le seuil minimum requis de 5% pour entrer au Bundestag. Son président et ancien ministre des Finances, Christian Lindner, a annoncé dans la foulée quitter la politique.Friedrich Merz compte se tourner en priorité vers les sociaux-démocrates, malgré leur résultat, de leur propre aveu, “catastrophique”.Ces deux partis disposent au final ensemble d’une courte majorité de sièges à la chambre des députés. Ils bénéficient pour cela indirectement de l’échec, d’extrême justesse, d’un petit parti anticapitaliste mais aussi antimigrants, BSW, à atteindre le seuil minimum de 5% des voix nécessaire pour entrer au Bundestag. BSW a atteint 4,97%, selon le résultat final, ratant le coche de 13.000 voix seulement. Cette issue évite aux conservateurs de chercher un troisième allié pour une coalition, avec le risque d’un gouvernement d’emblée instable.Donnée moribonde il y a quelque mois, la gauche radicale du parti Die Linke a, quant à elle, connu une renaissance, à 8,8%, sur un programme très social et hostile à l’extrême droite, qui a séduit les jeunes notamment.Le parti écologiste Grüne, qui était dans la coalition sortante, a décroché 11,6% des voix.
Allemagne: les conservateurs vainqueurs des élections, record pour l’extrême droite
Les conservateurs allemands ont remporté dimanche les élections législatives allemandes, marquées par un score record de l’extrême droite dans ce scrutin crucial pour une Europe en plein doute face à la fracture avec les Etats-Unis de Donald Trump.Le vainqueur du scrutin et chef de file des démocrates-chrétiens, Friedrich Merz, pourtant atlantiste convaincu, a immédiatement annoncé vouloir opérer un virage radical pour l’Allemagne, en émancipant l’Europe de Washington en matière de sécurité.Son bloc constitué autour des partis démocrates-chrétiens CDU et CSU, actuellement dans l’opposition, a obtenu 28,6% des suffrages, selon les chiffres officiels. Cette victoire est plus étriquée qu’escompté. Mais Friedrich Merz a désormais toutes les chances de devenir le nouveau chancelier, en remplacement du social-démocrate Olaf Scholz, dont le mouvement, avec 16,4%, enregistre son pire score de l’après-guerre.- “Changer” de politique -Affirmant disposer d’un “mandat clair” pour “changer” le cap politique du pays, il a dit viser la formation d’un gouvernement de coalition “au plus tard à Pâques”, autrement dit le 20 avril.Une chose est acquise: il ne s’alliera pas avec l’extrême droite de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), malgré les appels du pied de la formation nationaliste et anti-migrants, ainsi qu’un flirt parlementaire lors de la campagne. Le mouvement nationaliste d’Alice Weidel, soutenu depuis des semaines avec énergie par les proches du président américain, atteint avec 20,8% un résultat record. Son ambition déclarée: devenir bientôt le premier parti du pays.”Les gens en ont assez. Ils ne sont pas contents de la politique pratiquée par les partis traditionnels parce que les prix augmentent toujours plus (…) et les gens ont vraiment peur après la série d’attentats” commis ces dernières semaines dans le pays, dit à l’AFP Karin Kuschy, retraitée de 63 ans et électrice de l’AfD à Berlin.Les bouleversements tectoniques du paysage politique allemand surviennent au moment où la première économie européenne traverse des crises multiples qui remettent en cause son modèle de prospérité, entre récession et fossé de plus en plus profond entre l’Europe et les Etats-Unis, notamment autour de l’Ukraine.Le président Donald Trump a parlé d'”un grand jour pour l’Allemagne et les Etats-Unis d’Amérique” suite au scrutin.Mais Friedrich Merz a d’emblée affiché comme “priorité absolue” la création d’une “capacité de défense européenne autonome” comme alternative à “l’Otan dans sa forme actuelle”.- Tournant -Compte tenu de “l’indifférence” de Donald Trump à l’égard de l’Europe, le Vieux continent doit atteindre “progressivement l’indépendance vis-à -vis des États-Unis”, a-t-il proclamé. Il s’agit d’un tournant pour l’Allemagne qui depuis 80 ans compte sur le “parapluie” américain pour sa sécurité.Ce désir d’émancipation de son allié traditionnel survient après le rapprochement amorcé par Washington avec la Russie pour forcer un règlement de la guerre en Ukraine, quitte à ignorer les intérêts de Kiev et des Européens.Le président français Emmanuel Macron a félicité Friedrich Merz et affirmé que les deux hommes étaient “plus que jamais déterminés à faire de grandes choses ensemble”.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait de même, disant sa “hâte de continuer à travailler pour la paix et pour renforcer l’Europe” qui doit être “capable de se défendre”.Dans l’immédiat, le conservateur de 69 ans, vieux routier de la politique allemande mais encore sans expérience gouvernementale, va devoir trouver une majorité à la chambre des députés pour former son gouvernement.Le parti libéral FDP, qu’il espérait avoir à ses côtés, a échoué à atteindre le seuil minimum requis de 5% pour entrer au Bundestag. Son président et ancien ministre des Finances, Christian Lindner, a annoncé dans la foulée quitter la politique.Friedrich Merz compte se tourner en priorité vers les sociaux-démocrates, malgré leur résultat, de leur propre aveu, “catastrophique”.Ces deux partis disposent au final ensemble d’une courte majorité de sièges à la chambre des députés. Ils bénéficient pour cela indirectement de l’échec, d’extrême justesse, d’un petit parti anticapitaliste mais aussi antimigrants, BSW, à atteindre le seuil minimum de 5% des voix nécessaire pour entrer au Bundestag. BSW a atteint 4,97%, selon le résultat final, ratant le coche de 13.000 voix seulement. Cette issue évite aux conservateurs de chercher un troisième allié pour une coalition, avec le risque d’un gouvernement d’emblée instable.Donnée moribonde il y a quelque mois, la gauche radicale du parti Die Linke a, quant à elle, connu une renaissance, à 8,8%, sur un programme très social et hostile à l’extrême droite, qui a séduit les jeunes notamment.Le parti écologiste Grüne, qui était dans la coalition sortante, a décroché 11,6% des voix.
Des agences américaines s’opposent à Musk, qui demande des comptes aux fonctionnaires
Le Pentagone et d’autres agences du gouvernement américain, dont la police fédérale (FBI), ont demandé à leurs équipes de ne pas répondre au courriel exigeant que les fonctionnaires fédéraux justifient leurs activités, après l’injonction en forme d’ultimatum du conseiller de Donald Trump, Elon Musk.Cet appel de plusieurs fidèles du président américain — nommés à des postes-clé de son administration — à désobéir représente un couac majeur et interroge la marge de manÅ“uvre dont dispose Elon Musk.    Sommé par Donald Trump de se montrer “plus agressif” dans sa mission de sabrer dans les dépenses publiques, l’homme le plus riche de la planète avait enjoint samedi les fonctionnaires fédéraux de répondre à un courriel en rendant compte de leur travail récent.”Le ministère de la Défense est responsable de l’évaluation des performances de son personnel et il conduira tout examen en accord avec ses propres procédures”, a écrit Darin Selnick, un responsable du Pentagone, dans un communiqué publié dimanche sur X. M. Selnick demande, “pour l’instant”, de “suspendre toute réponse” au courriel envoyé samedi par l’OPM, le bureau chargé de la gestion des fonctionnaires, intitulé: “Qu’avez-vous fait la semaine dernière”.Selon le New York Times, le FBI, le Département d’Etat ou encore le renseignement national, ont également conseillé à leurs employés de ne pas y répondre.”Le FBI, par l’intermédiaire du bureau du directeur, est en charge de toutes les procédures d’évaluation”, a écrit Kash Patel, le nouveau directeur de la police fédérale, nommé par Donald Trump.Dans un courriel reçu samedi par les fonctionnaires fédéraux, l’OPM exigeait une réponse d’ici lundi soir, en décrivant cinq tâches accomplies au cours de la semaine précédente et en copiant son responsable. Il leur était demandé de ne pas partager d’informations confidentielles.Elon Musk, patron de SpaceX, Tesla et propriétaire du réseau social X, avait annoncé un peu plus tôt que “l’absence de réponse” serait considérée comme une “démission”.Le courriel reçu par les fonctionnaires — et consulté par l’AFP — ne relayait pas cette menace.- “Ajoutez une dose de compassion” -Elon Musk est régulièrement critiqué pour ses méthodes de management jugées brutales.”Si je pouvais dire une chose à Elon Musk, ce serait +s’il vous plaît, ajoutez une dose de compassion là -dedans. Ce sont des vraies gens. Ce sont de vraies vies+”, a estimé, sur CBS, le sénateur républicain de l’Utah, John Curtis.”C’est un faux argument de dire que nous devons faire des économies et être cruel en même temps”, a-t-il ajouté.Cet appel de plusieurs agences de l’administration Trump à ne pas obéir à l’injonction de son proche conseiller s’inscrit dans un contexte très tendu au sein de l’Etat fédéral.En cinq semaines, le gouvernement du milliardaire républicain a mis en oeuvre des mesures, sous l’impulsion d’Elon Musk, visant à licencier des pans entiers du personnel. Des milliers d’employés de l’administration en période d’essai ont été limogés. Incités à démissionner en échange d’une paie maintenue jusqu’à fin septembre, quelque 75.000 fonctionnaires ont également accepté de quitter leur poste, selon les médias américains.Visé par le dernier mouvement de dégraissage annoncé vendredi, le Département de la Défense doit réduire d’au moins 5% ses effectifs à partir de la semaine prochaine.Face au tollé suscité par son ultimatum aux fonctionnaires, Elon Musk a ensuite précisé sa pensée: “Un email avec quelques points qui tiendraient la route fera l’affaire !”.L’AFGE, le principal syndicat de fonctionnaires fédéraux, a promis de contester toute fin de contrat “illégale”. “Une nouvelle fois, Elon Musk et l’administration Trump ont montré leur mépris total pour les employés fédéraux et les services essentiels qu’ils rendent au peuple américain”, estime dans un communiqué Everett Kelley, président de l’AFGE.Dimanche, Elon Musk, auquel le président argentin Javier Milei a offert une tronçonneuse cette semaine, symbole de son programme de réduction des dépenses publiques, s’est justifié.”Un nombre important de gens qui sont supposés travailler pour le gouvernement font si peu qu’ils ne consultent jamais leurs boîtes mail”, a-t-il écrit, alors que le courriel a été envoyé durant le week-end. “Dans certains cas, nous pensons qu’il y a des gens qui n’existent pas ou des identités de personnes décédées sont utilisées pour récupérer les salaires. En d’autres termes, il s’agit d’une fraude pure et simple””, a-t-il affirmé, sans étayer son propos.
Vers une remise du fugitif Mohamed Amra à la France, dix complices présumés arrêtés
Fin de partie pour Mohamed Amra et ses complices? Le narcotrafiquant le plus recherché de France depuis son évasion sanglante en mai 2024 a accepté dimanche sa remise aux autorités françaises, dix personnes de son entourage étant parallèlement arrêtées dans divers lieux. Arrêté la veille en Roumanie après neuf mois de traque, Mohamed Amra, apparu menotté et en veste de sport noire, a été présenté à une juge à Bucarest.Il “ne reconnaît pas les faits commis mais souhaite respecter la décision des autorités françaises qui veulent le juger”, a déclaré son avocate Maria Marcu à la sortie de l’audience.Dans le cadre de mandats européens, la procédure pénale de chaque pays s’applique. Le suspect est présenté à un juge local et a la possibilité de faire un recours.Dans ce cas, Mohamed Amra a accepté sa remise. S’ouvre donc un temps d’échange entre les Etats sur les conditions du transfert, pour qu’il soit réalisé en toute sécurité. Dans la foulée de son interpellation, dix personnes de son entourage ont été arrêtées “samedi puis dans la nuit”, a indiqué la procureure de Paris, Laure Beccuau.Elles “sont suspectées d’avoir participé à la préparation, à l’exécution de l’évasion mais également d’avoir favorisé la dissimulation du fugitif”.La magistrate n’a pas précisé le lieu des arrestations.Selon une source policière, il y a notamment eu “des interpellations samedi et dimanche à Rouen et Évreux”. “Des armes ont été trouvées lors des perquisitions”, a précisé cette source. – “Dangerosité” -Le 14 mai 2024, le détenu multirécidiviste Mohamed Amra, surnommé “La Mouche”, a été extrait de sa cellule pour être amené à un juge d’instruction qui devait l’interroger.Un commando en a profité pour attaquer, à la voiture-bélier et aux fusils d’assaut le fourgon pénitentiaire pour le libérer. Dans l’attaque, qui a eu lieu au péage d’Incarville (Eure), deux agents pénitentiaires ont été tués et trois ont été blessés.La France a découvert alors l’existence de Mohamed Amra : adolescent voyou, condamné pour la première fois à 13 ans pour vols aggravés et qui a progressivement “dérivé vers la violence”, d’après un rapport de l’Inspection générale de la justice (IGJ) rendu en juillet 2024, pour rejoindre la grande criminalité organisée.Sa “dangerosité grandissante” n’a pas été évaluée à sa juste mesure alors qu’il est soupçonné d’avoir poursuivi “ses activités de trafic de produits stupéfiants en ayant recours à la plus grande violence” depuis la prison.Son arrestation, saluée par le gouvernement français, a été permise grâce à “la transversalité des services, et la convergence des spécialités des enquêteurs, comme des magistrats” qui “ont été les leviers de la conduite des opérations” lors de ces investigations instruites à Paris, à la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), a souligné Laure Beccuau.- “Empreintes digitales” -Les policiers roumains, mis en alerte par les enquêteurs français du départ à l’étranger de M. Amra, l’ont “repéré” et arrêté “vers 15H00 près d’un centre commercial” samedi à Bucarest. Ils l’ont ensuite remis à la police roumaine chargée de la criminalité organisée. “En dépit du changement de coloration de ses cheveux, l’identification de l’intéressé est confirmée par une reconnaissance faciale et la comparaison d’empreintes digitales”, a confirmé la procureure.Le ministre de l’Intérieur roumain, Catalin Predoiu, a affirmé dimanche soir à France 2 que Mohamed Amra “voulait faire des opérations (de chirurgie) esthétiques” en Roumanie, et comptait “quitter le pays pour la Colombie”. Le garde des Sceaux français, Gérald Darmanin, a publié dimanche sur son compte X une lettre adressée aux agents pénitentiaires, leur promettant des améliorations dans leurs conditions de travail, notamment par la mise en place d’une prison “de haute sécurité” et d’une “police pénitentiaire”.Cette prison destinée à mettre à l’isolement total les “100 plus gros narcotrafiquants” doit voir le jour d’ici au 31 juillet. Le ministre souhaite également la création d’un régime de détention exceptionnel, “inspiré des lois italiennes anti-mafia”, pour “les détenus les plus dangereux afin que jamais plus une affaire Amra ne soit possible”, a-t-il rappelé dans sa lettre. “Vous êtes une force essentielle à la paix et à la sécurité de notre pays”, a-t-il aussi écrit, redisant sa “reconnaissance” pour leur “engagement quotidien” malgré la “surpopulation carcérale”, les “moyens insuffisants”, les “locaux vétustes” et le “besoin constant d’équipements et d’armement adaptés aux risques”.Samedi, les familles des deux agents tués, Arnaud Garcia et Fabrice Moello, ont réagi auprès de l’AFP, par la voix de leurs avocats, à l’arrestation de Mohamed Amra, évoquant toutes deux un “soulagement”.