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Ukraine : les Européens se réunissent mercredi, la Russie salue la position de Trump

Les dirigeants des 27 Etats membres de l’UE se réuniront mercredi en visioconférence pour un débriefing de la rencontre, centrée sur l’Ukraine, entre Emmanuel Macron et Donald Trump à Washington, Moscou saluant pour sa part la “position équilibrée” du président américain.Une trêve à brève échéance dans les combats évoquée lundi à l’occasion de la visite aux Etats-Unis du président français, un feu vert de la Russie à une participation européenne au règlement du conflit : les alliés de Kiev se prennent timidement à espérer un tournant après plus de trois années de guerre, tout en mettant en garde contre un accord qui équivaudrait à une “capitulation” de l’Ukraine.Une prudence d’autant plus compréhensible que, sur le terrain, les forces russes poursuivent leurs frappes.L’armée de l’air ukrainienne a ainsi annoncé mardi avoir abattu 133 des 213 drones envoyés et six des sept missiles de croisière tirés dans la nuit par la Russie sur une grande partie du territoire ukrainien, les autorités locales faisant état de plusieurs blessés.Le ministère russe de la Défense a de son côté affirmé avoir visé “des infrastructures d’aérodromes militaires” et assuré que “les objectifs” avaient été “atteints”.La Russie, qui s’est emparée de 20% de la superficie de l’Ukraine, martèle qu’elle ne cessera les hostilités que lorsque les négociations de paix aboutiront à un résultat qui lui “conviendra” : elle réclame notamment une renonciation des Ukrainiens à rejoindre l’Otan et que cinq régions qu’elle occupe entièrement ou partiellement lui soient cédées.- Visioconférence -“En préparation du Conseil européen extraordinaire du 6 mars, j’organise une visioconférence des membres du Conseil européen”, a annoncé mardi sur X son président Antonio Costa.Ce sommet au début du mois prochain à Bruxelles se déroulera, selon ses termes, à “un moment décisif pour l’Ukraine et la sécurité européenne”.Depuis l’entretien téléphonique qu’ont eu Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine le 12 février, les Européens tentent de préparer une réponse aux échanges entre Américains et Russes, dont ils ont été jusqu’à présent exclus.Au cours de ses discussions à la Maison Blanche, Emmanuel Macron a insisté sur la nécessité d’apporter des “garanties de sécurité” pour éviter que la Russie ne repasse à l’avenir à l’attaque.”Nous voulons un deal rapide mais pas un accord qui soit fragile”, a insisté le président français, pour qui la paix ne peut en outre “pas signifier la capitulation de l’Ukraine”.En parallèle de la rencontre à Washington, les fissures entre Européens et Américains se sont matérialisées de manière spectaculaire à l’ONU où les Etats-Unis, rejoignant Russes et Nord-Coréens, ont voté contre une résolution réaffirmant le soutien à l’Ukraine et à son intégrité territoriale.L’occasion pour le Kremlin de saluer mardi, par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov, la “position beaucoup plus équilibrée” des Etats-Unis, tout en disant ne pas voir de “signe d’équilibre” chez les Européens.- “D’ici quelques semaines” -Lundi, Emmanuel Macron a tenté d’infléchir la position de Donald Trump, comme le fera jeudi le Premier ministre britannique Keir Starmer.Depuis son arrivée au pouvoir le 20 janvier, le milliardaire républicain a en effet opéré un revirement dans la politique américaine à l’égard de l’Ukraine. Il a multiplié les invectives à l’encontre de son président Volodymyr Zelensky, lui attribuant la responsabilité de la guerre, et a directement négocié avec Moscou en laissant Kiev et les Européens à l’écart. Il a même fait miroiter “des opérations majeures de développement économique” à la Russie, laquelle a souligné mardi en retour l’existence d’un “potentiel assez large” de coopération avec les États-Unis pour développer les importantes réserves de minerais stratégiques en Russie et en territoires ukrainiens occupés.La guerre en Ukraine pourrait prendre fin “d’ici quelques semaines”, a assuré lundi Donald Trump, disant par ailleurs que M. Zelensky pourrait se rendre à Washington “cette semaine ou la suivante” pour parapher l’accord sur l’accès des Américains aux ressources minières ukrainiennes qu’il exige en compensation du soutien militaire à Kiev.”Il faut d’abord une trêve. Je pense qu’elle pourrait être conclue dans les semaines à venir”, a lui aussi jugé M. Macron, après avoir vu le locataire de la Maison Blanche.- Participation européenne -Une nouvelle rencontre entre diplomates russes et américains est prévue pour la fin de la semaine, selon Moscou, après celle du 18 février en Arabie saoudite des ministres des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et Marco Rubio.Pendant ce temps, le Royaume-Uni et la France travaillent à un plan de déploiement d’une force européenne en Ukraine, une fois un accord de paix conclu, afin de dissuader la Russie d’un nouvelle attaque. Ces deux pays espèrent en contrepartie de “solides garanties de sécurité” américaines.M. Trump a assuré lundi que M. Poutine accepterait ce scénario. Le chef de l’Etat russe s’est pour sa part simplement dit, le même jour, ouvert à une participation européenne au règlement du conflit : “Les Européens, mais aussi d’autres pays, ont le droit et la possibilité de participer. Et nous respectons cela”, a-t-il lancé à la télévision.D’autant que l’Ukraine aura besoin de 524 milliards de dollars (506 milliards d’euros) pour son redressement et sa reconstruction, selon une nouvelle estimation donnée mardi par la Banque Mondiale.

Ukraine : les Européens se réunissent mercredi, la Russie salue la position de Trump

Les dirigeants des 27 Etats membres de l’UE se réuniront mercredi en visioconférence pour un débriefing de la rencontre, centrée sur l’Ukraine, entre Emmanuel Macron et Donald Trump à Washington, Moscou saluant pour sa part la “position équilibrée” du président américain.Une trêve à brève échéance dans les combats évoquée lundi à l’occasion de la visite aux Etats-Unis du président français, un feu vert de la Russie à une participation européenne au règlement du conflit : les alliés de Kiev se prennent timidement à espérer un tournant après plus de trois années de guerre, tout en mettant en garde contre un accord qui équivaudrait à une “capitulation” de l’Ukraine.Une prudence d’autant plus compréhensible que, sur le terrain, les forces russes poursuivent leurs frappes.L’armée de l’air ukrainienne a ainsi annoncé mardi avoir abattu 133 des 213 drones envoyés et six des sept missiles de croisière tirés dans la nuit par la Russie sur une grande partie du territoire ukrainien, les autorités locales faisant état de plusieurs blessés.Le ministère russe de la Défense a de son côté affirmé avoir visé “des infrastructures d’aérodromes militaires” et assuré que “les objectifs” avaient été “atteints”.La Russie, qui s’est emparée de 20% de la superficie de l’Ukraine, martèle qu’elle ne cessera les hostilités que lorsque les négociations de paix aboutiront à un résultat qui lui “conviendra” : elle réclame notamment une renonciation des Ukrainiens à rejoindre l’Otan et que cinq régions qu’elle occupe entièrement ou partiellement lui soient cédées.- Visioconférence -“En préparation du Conseil européen extraordinaire du 6 mars, j’organise une visioconférence des membres du Conseil européen”, a annoncé mardi sur X son président Antonio Costa.Ce sommet au début du mois prochain à Bruxelles se déroulera, selon ses termes, à “un moment décisif pour l’Ukraine et la sécurité européenne”.Depuis l’entretien téléphonique qu’ont eu Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine le 12 février, les Européens tentent de préparer une réponse aux échanges entre Américains et Russes, dont ils ont été jusqu’à présent exclus.Au cours de ses discussions à la Maison Blanche, Emmanuel Macron a insisté sur la nécessité d’apporter des “garanties de sécurité” pour éviter que la Russie ne repasse à l’avenir à l’attaque.”Nous voulons un deal rapide mais pas un accord qui soit fragile”, a insisté le président français, pour qui la paix ne peut en outre “pas signifier la capitulation de l’Ukraine”.En parallèle de la rencontre à Washington, les fissures entre Européens et Américains se sont matérialisées de manière spectaculaire à l’ONU où les Etats-Unis, rejoignant Russes et Nord-Coréens, ont voté contre une résolution réaffirmant le soutien à l’Ukraine et à son intégrité territoriale.L’occasion pour le Kremlin de saluer mardi, par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov, la “position beaucoup plus équilibrée” des Etats-Unis, tout en disant ne pas voir de “signe d’équilibre” chez les Européens.- “D’ici quelques semaines” -Lundi, Emmanuel Macron a tenté d’infléchir la position de Donald Trump, comme le fera jeudi le Premier ministre britannique Keir Starmer.Depuis son arrivée au pouvoir le 20 janvier, le milliardaire républicain a en effet opéré un revirement dans la politique américaine à l’égard de l’Ukraine. Il a multiplié les invectives à l’encontre de son président Volodymyr Zelensky, lui attribuant la responsabilité de la guerre, et a directement négocié avec Moscou en laissant Kiev et les Européens à l’écart. Il a même fait miroiter “des opérations majeures de développement économique” à la Russie, laquelle a souligné mardi en retour l’existence d’un “potentiel assez large” de coopération avec les États-Unis pour développer les importantes réserves de minerais stratégiques en Russie et en territoires ukrainiens occupés.La guerre en Ukraine pourrait prendre fin “d’ici quelques semaines”, a assuré lundi Donald Trump, disant par ailleurs que M. Zelensky pourrait se rendre à Washington “cette semaine ou la suivante” pour parapher l’accord sur l’accès des Américains aux ressources minières ukrainiennes qu’il exige en compensation du soutien militaire à Kiev.”Il faut d’abord une trêve. Je pense qu’elle pourrait être conclue dans les semaines à venir”, a lui aussi jugé M. Macron, après avoir vu le locataire de la Maison Blanche.- Participation européenne -Une nouvelle rencontre entre diplomates russes et américains est prévue pour la fin de la semaine, selon Moscou, après celle du 18 février en Arabie saoudite des ministres des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et Marco Rubio.Pendant ce temps, le Royaume-Uni et la France travaillent à un plan de déploiement d’une force européenne en Ukraine, une fois un accord de paix conclu, afin de dissuader la Russie d’un nouvelle attaque. Ces deux pays espèrent en contrepartie de “solides garanties de sécurité” américaines.M. Trump a assuré lundi que M. Poutine accepterait ce scénario. Le chef de l’Etat russe s’est pour sa part simplement dit, le même jour, ouvert à une participation européenne au règlement du conflit : “Les Européens, mais aussi d’autres pays, ont le droit et la possibilité de participer. Et nous respectons cela”, a-t-il lancé à la télévision.D’autant que l’Ukraine aura besoin de 524 milliards de dollars (506 milliards d’euros) pour son redressement et sa reconstruction, selon une nouvelle estimation donnée mardi par la Banque Mondiale.

“Question de survie”: nouveau bras de fer à Rome sur les milliards nécessaires pour sauver la nature

Les négociations des Nations unies sur la protection de la nature ont repris mardi à Rome avec un appel à s’unir pour “soutenir la vie sur la planète” et surmonter la dispute financière Nord-Sud qui avait provoqué l’interruption brutale de la COP16 en novembre en Colombie.La ministre colombienne Susana Muhamad, qui préside la 16e conférence de la Convention sur la diversité biologique (CDB), a rappelé que les pays avaient entre leurs mains “la mission la plus importante de l’humanité au XXIe siècle, c’est-à-dire notre capacité à soutenir la vie sur cette planète”.Face à elle, les représentants de 154 pays, sur les 196 signataires de la CDB, ont pris place en milieu de matinée dans la grande salle de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), dominant les ruines du Circus Maximus sous une pluie fine.Objectif de leurs retrouvailles pour trois jours: surmonter le blocage qui les avait conduit, le 2 novembre, à quitter Cali sans accord malgré une nuit blanche de prolongation.La controverse porte sur le financement de l’accord de Kunming-Montréal de 2022. Celui-ci a fixé une feuille de route destinée à arrêter d’ici 2030 la destruction de la nature qui menace l’alimentation de l’humanité, sa santé, la régulation du climat et la prospérité de tous les écosystèmes.Ce programme “a le pouvoir d’unifier le monde”, “ce qui n’est pas rien dans un paysage géopolitique très polarisé”, a exhorté Susana Muhamad.Son appel a été suivi de trois heures de discours reprenant peu ou prou les mêmes positions qu’à Cali, mais à fleurets mouchetés.Les pays développés se sont engagés à fournir 20 milliards de dollars d’aide annuelle pour la nature d’ici 2025 puis 30 milliards d’ici 2030, mais ils n’ont atteint qu’environ 15 milliards en 2022, selon l’OCDE.Si les pays riches se défilent, “la confiance pourrait être rompue”, a averti la déléguée du Panama. Résoudre la “crise de la biodiversité (…) est une question de survie pour les écosystèmes, l’économie et l’humanité (…), le monde n’a plus le temps”.- Nouveau fonds ? -Les pays en développement, avec le Brésil et le groupe africain en première ligne, réclament un nouveau fonds qui soit totalement consacré à la biodiversité et placé sous l’autorité, transparente et équitable, de la CDB, comme prévu par le texte de la convention de 1992.Mais les pays développés – menés par l’Union européenne, le Japon et le Canada en l’absence des Etats-Unis, non-signataires de la convention mais important bailleur – y sont très hostiles : ils dénoncent une fragmentation de l’aide au développement, déjà fragilisée par les crises budgétaires et l’effacement des Américains depuis l’élection de Donald Trump.Vendredi, la présidence a publié un texte de compromis instituant une “feuille de route 2030″ pour réformer les différents circuits financiers destinés à la sauvegarde de la nature, afin de répondre aux difficultés des pays pauvres et endettés.Le document prévoit d'”améliorer les performances” du Fonds mondial pour l’Environnement (GEF, en anglais) et du Fonds-cadre mondial pour la biodiversité (GBFF, en anglais), une solution provisoire modestement dotée (400 millions de dollars). Il envisage aussi qu’une institution financière, déjà existante ou à créer, passe à terme sous l’autorité de la COP.La plupart des pays en développement ont toutefois réclamé mardi de revenir au texte qui était sur la table à Cali, prévoyant explicitement la création d’un nouveau fonds.Les quelque 300 délégués, renforcés à partir de mercredi par les ministres ou équivalents de 25 pays, ont officiellement jusqu’à jeudi pour trouver une solution.Des consultations informelles sont prévues mardi soir pour tenter d’éviter une prolongation jusqu’à vendredi, voire une absence d’accord au terme du sommet, qui se déroule dans un contexte géopolitique défavorable.Après l’échec de Cali, le multilatéralisme environnemental avait subi un autre coup avec la COP29 sur le climat – en novembre à Bakou – jugée décevante, là encore en raison d’une dispute sur l’aide due par les pays riches. Puis, en décembre, la conférence de l’ONU sur la désertification en Arabie saoudite et les négociations en Corée du Sud sur un traité contre la pollution par le plastique se sont conclues sans avancées notables.Côté succès, le fonds multilatéral destiné à partager une part des bénéfices réalisés par des entreprises grâce au génome numérisé de plantes ou d’animaux issus des pays en développement, a été officiellement lancé mardi à Rome. La création de ce “Fonds Cali” avait été l’un des résultats majeurs de la COP16 en Colombie. Toutefois il reste à voir si les contributions, uniquement volontaires, seront significatives.

“Question de survie”: nouveau bras de fer à Rome sur les milliards nécessaires pour sauver la nature

Les négociations des Nations unies sur la protection de la nature ont repris mardi à Rome avec un appel à s’unir pour “soutenir la vie sur la planète” et surmonter la dispute financière Nord-Sud qui avait provoqué l’interruption brutale de la COP16 en novembre en Colombie.La ministre colombienne Susana Muhamad, qui préside la 16e conférence de la Convention sur la diversité biologique (CDB), a rappelé que les pays avaient entre leurs mains “la mission la plus importante de l’humanité au XXIe siècle, c’est-à-dire notre capacité à soutenir la vie sur cette planète”.Face à elle, les représentants de 154 pays, sur les 196 signataires de la CDB, ont pris place en milieu de matinée dans la grande salle de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), dominant les ruines du Circus Maximus sous une pluie fine.Objectif de leurs retrouvailles pour trois jours: surmonter le blocage qui les avait conduit, le 2 novembre, à quitter Cali sans accord malgré une nuit blanche de prolongation.La controverse porte sur le financement de l’accord de Kunming-Montréal de 2022. Celui-ci a fixé une feuille de route destinée à arrêter d’ici 2030 la destruction de la nature qui menace l’alimentation de l’humanité, sa santé, la régulation du climat et la prospérité de tous les écosystèmes.Ce programme “a le pouvoir d’unifier le monde”, “ce qui n’est pas rien dans un paysage géopolitique très polarisé”, a exhorté Susana Muhamad.Son appel a été suivi de trois heures de discours reprenant peu ou prou les mêmes positions qu’à Cali, mais à fleurets mouchetés.Les pays développés se sont engagés à fournir 20 milliards de dollars d’aide annuelle pour la nature d’ici 2025 puis 30 milliards d’ici 2030, mais ils n’ont atteint qu’environ 15 milliards en 2022, selon l’OCDE.Si les pays riches se défilent, “la confiance pourrait être rompue”, a averti la déléguée du Panama. Résoudre la “crise de la biodiversité (…) est une question de survie pour les écosystèmes, l’économie et l’humanité (…), le monde n’a plus le temps”.- Nouveau fonds ? -Les pays en développement, avec le Brésil et le groupe africain en première ligne, réclament un nouveau fonds qui soit totalement consacré à la biodiversité et placé sous l’autorité, transparente et équitable, de la CDB, comme prévu par le texte de la convention de 1992.Mais les pays développés – menés par l’Union européenne, le Japon et le Canada en l’absence des Etats-Unis, non-signataires de la convention mais important bailleur – y sont très hostiles : ils dénoncent une fragmentation de l’aide au développement, déjà fragilisée par les crises budgétaires et l’effacement des Américains depuis l’élection de Donald Trump.Vendredi, la présidence a publié un texte de compromis instituant une “feuille de route 2030″ pour réformer les différents circuits financiers destinés à la sauvegarde de la nature, afin de répondre aux difficultés des pays pauvres et endettés.Le document prévoit d'”améliorer les performances” du Fonds mondial pour l’Environnement (GEF, en anglais) et du Fonds-cadre mondial pour la biodiversité (GBFF, en anglais), une solution provisoire modestement dotée (400 millions de dollars). Il envisage aussi qu’une institution financière, déjà existante ou à créer, passe à terme sous l’autorité de la COP.La plupart des pays en développement ont toutefois réclamé mardi de revenir au texte qui était sur la table à Cali, prévoyant explicitement la création d’un nouveau fonds.Les quelque 300 délégués, renforcés à partir de mercredi par les ministres ou équivalents de 25 pays, ont officiellement jusqu’à jeudi pour trouver une solution.Des consultations informelles sont prévues mardi soir pour tenter d’éviter une prolongation jusqu’à vendredi, voire une absence d’accord au terme du sommet, qui se déroule dans un contexte géopolitique défavorable.Après l’échec de Cali, le multilatéralisme environnemental avait subi un autre coup avec la COP29 sur le climat – en novembre à Bakou – jugée décevante, là encore en raison d’une dispute sur l’aide due par les pays riches. Puis, en décembre, la conférence de l’ONU sur la désertification en Arabie saoudite et les négociations en Corée du Sud sur un traité contre la pollution par le plastique se sont conclues sans avancées notables.Côté succès, le fonds multilatéral destiné à partager une part des bénéfices réalisés par des entreprises grâce au génome numérisé de plantes ou d’animaux issus des pays en développement, a été officiellement lancé mardi à Rome. La création de ce “Fonds Cali” avait été l’un des résultats majeurs de la COP16 en Colombie. Toutefois il reste à voir si les contributions, uniquement volontaires, seront significatives.

Le pape travaille, signe qu’il va mieux selon le Vatican

Le pape François, 88 ans, hospitalisé dans un état “critique” avec une double pneumonie, a signé un décret de canonisations, preuve selon le Vatican que le pape travaille et que sa santé s’améliore.François “s’est bien reposé, toute la nuit”, a indiqué mardi le Vatican au 12e jour de son hospitalisation, après avoir fait état la veille d’une “légère amélioration”. Des nouvelles rassurantes alors que l’état de santé du pontife argentin suscite l’inquiétude à travers le monde.Le Vatican a annoncé que le pape avait reçu lundi la visite de son Secrétaire d’Etat, le cardinal italien Pietro Parolin, et de Mgr Edgar Peña Parra, respectivement N.2 et N.3 du Saint-Siège.Au cours de leur première visite depuis son admission à l’hôpital Gemelli de Rome, le pape a autorisé la canonisation de deux laïcs du Venezuela et d’Italie et convoqué un consistoire (assemblée de cardinaux), dont la date n’a pas été précisée.A court terme, “cette audience signifie que le pape va mieux”, a déclaré à l’AFP une source vaticane, même si le dernier pronostic des médecins, publié lundi soir, reste “réservé”. Un nouveau bulletin de santé est attendu mardi soir vers 18H00 GMT.François avait été initialement hospitalisé le 14 février pour une bronchite mais celle-ci a évolué en pneumonie, une infection du tissu pulmonaire potentiellement mortelle, et les fidèles prient depuis pour sa guérison.Lundi soir, le Vatican avait assuré que “l’état clinique du Saint-Père, tout en restant critique, s’est légèrement amélioré. Aucun épisode de crise respiratoire asthmatique n’est survenu aujourd’hui; certains résultats d’analyses sont meilleurs”.La “légère insuffisance rénale” qu’il présente depuis dimanche “n’inspire pas d’inquiétude” et s’il continue de recevoir de l’oxygène, c’est à “débit et pourcentage réduits”, précise-t-il.- “Bouffée d’oxygène” -Une autre source vaticane a assuré que François était en mesure de se lever et de se nourrir normalement, qu’il ne souffrait pas et gardait le moral. Selon le Vatican, il a même appelé lundi la paroisse de Gaza pour remercier ses membres d’une video de soutien qu’ils lui ont adressée. “Le monde entier prie pour vous (…) et tous vous souhaitent une bonne santé”, affirmé le prêtre entouré de ses fidèles dans cette vidéo publiée sur Vatican News.Par ailleurs, le Bureau de presse du Vatican a démenti auprès de l’AFP une information publiée lundi par l’hebdomadaire français Paris Match selon laquelle le pape serait prochainement transféré dans un autre hôpital situé sur l’île Tibérine, à Rome. Mardi soir, malgré un temps pluvieux, des centaines de fidèles sont de nouveau attendus sur la place Saint-Pierre pour prier pour la guérison de François, après une première prière lundi en présence d’une trentaine de cardinaux.Si la scène rappelait les rassemblements avant la mort de Jean-Paul II, en 2005, “il n’est pas encore temps pour lui (le pape, ndlr) d’aller au ciel”, a déclaré le cardinal hondurien Oscar Rodriguez Maradiaga. “C’est quelqu’un qui ne recule pas devant la difficulté, qui ne se décourage pas (…) et qui va de l’avant”, a-t-il ajouté au quotidien La Repubblica.L’église de la communauté argentine à Rome accueille elle aussi mardi soir une messe de soutien à leur compatriote, tandis que des fidèles d’origine vietnamienne se sont réunis mardi devant l’hôpital Gemelli en priant et en chantant, a constaté l’AFPTV.- Interrogations -Des messages de soutien ont également été envoyés par des dirigeants du monde entier. “La situation est très grave mais nous lui souhaitons de se rétablir”, a déclaré le président américain Donald Trump, tandis que son homologue français, Emmanuel Macron lui a souhaité un “prompt rétablissement”.L’état de santé du chef de l’Eglise catholique s’était dégradé samedi avec “une crise asthmatique prolongée” et des problèmes hématologiques ayant requis “une transfusion sanguine”.Cette hospitalisation, la quatrième et plus longue depuis 2021, suscite de vives inquiétudes, le pape ayant déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années: il a, entre autres, subi des opérations du côlon et de l’abdomen et connu des difficultés à marcher.L’hospitalisation du pape, à la fois chef spirituel du 1,4 milliard de catholiques et chef de l’Etat de la Cité du Vatican, a relancé les interrogations autour de sa capacité à assumer ses fonctions. Le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altérerait sa lucidité.Elle relance également les conjectures sur la possible démission de François, qui a cependant dit plusieurs fois que ce moment n’était pas arrivé.

Le pape travaille, signe qu’il va mieux selon le Vatican

Le pape François, 88 ans, hospitalisé dans un état “critique” avec une double pneumonie, a signé un décret de canonisations, preuve selon le Vatican que le pape travaille et que sa santé s’améliore.François “s’est bien reposé, toute la nuit”, a indiqué mardi le Vatican au 12e jour de son hospitalisation, après avoir fait état la veille d’une “légère amélioration”. Des nouvelles rassurantes alors que l’état de santé du pontife argentin suscite l’inquiétude à travers le monde.Le Vatican a annoncé que le pape avait reçu lundi la visite de son Secrétaire d’Etat, le cardinal italien Pietro Parolin, et de Mgr Edgar Peña Parra, respectivement N.2 et N.3 du Saint-Siège.Au cours de leur première visite depuis son admission à l’hôpital Gemelli de Rome, le pape a autorisé la canonisation de deux laïcs du Venezuela et d’Italie et convoqué un consistoire (assemblée de cardinaux), dont la date n’a pas été précisée.A court terme, “cette audience signifie que le pape va mieux”, a déclaré à l’AFP une source vaticane, même si le dernier pronostic des médecins, publié lundi soir, reste “réservé”. Un nouveau bulletin de santé est attendu mardi soir vers 18H00 GMT.François avait été initialement hospitalisé le 14 février pour une bronchite mais celle-ci a évolué en pneumonie, une infection du tissu pulmonaire potentiellement mortelle, et les fidèles prient depuis pour sa guérison.Lundi soir, le Vatican avait assuré que “l’état clinique du Saint-Père, tout en restant critique, s’est légèrement amélioré. Aucun épisode de crise respiratoire asthmatique n’est survenu aujourd’hui; certains résultats d’analyses sont meilleurs”.La “légère insuffisance rénale” qu’il présente depuis dimanche “n’inspire pas d’inquiétude” et s’il continue de recevoir de l’oxygène, c’est à “débit et pourcentage réduits”, précise-t-il.- “Bouffée d’oxygène” -Une autre source vaticane a assuré que François était en mesure de se lever et de se nourrir normalement, qu’il ne souffrait pas et gardait le moral. Selon le Vatican, il a même appelé lundi la paroisse de Gaza pour remercier ses membres d’une video de soutien qu’ils lui ont adressée. “Le monde entier prie pour vous (…) et tous vous souhaitent une bonne santé”, affirmé le prêtre entouré de ses fidèles dans cette vidéo publiée sur Vatican News.Par ailleurs, le Bureau de presse du Vatican a démenti auprès de l’AFP une information publiée lundi par l’hebdomadaire français Paris Match selon laquelle le pape serait prochainement transféré dans un autre hôpital situé sur l’île Tibérine, à Rome. Mardi soir, malgré un temps pluvieux, des centaines de fidèles sont de nouveau attendus sur la place Saint-Pierre pour prier pour la guérison de François, après une première prière lundi en présence d’une trentaine de cardinaux.Si la scène rappelait les rassemblements avant la mort de Jean-Paul II, en 2005, “il n’est pas encore temps pour lui (le pape, ndlr) d’aller au ciel”, a déclaré le cardinal hondurien Oscar Rodriguez Maradiaga. “C’est quelqu’un qui ne recule pas devant la difficulté, qui ne se décourage pas (…) et qui va de l’avant”, a-t-il ajouté au quotidien La Repubblica.L’église de la communauté argentine à Rome accueille elle aussi mardi soir une messe de soutien à leur compatriote, tandis que des fidèles d’origine vietnamienne se sont réunis mardi devant l’hôpital Gemelli en priant et en chantant, a constaté l’AFPTV.- Interrogations -Des messages de soutien ont également été envoyés par des dirigeants du monde entier. “La situation est très grave mais nous lui souhaitons de se rétablir”, a déclaré le président américain Donald Trump, tandis que son homologue français, Emmanuel Macron lui a souhaité un “prompt rétablissement”.L’état de santé du chef de l’Eglise catholique s’était dégradé samedi avec “une crise asthmatique prolongée” et des problèmes hématologiques ayant requis “une transfusion sanguine”.Cette hospitalisation, la quatrième et plus longue depuis 2021, suscite de vives inquiétudes, le pape ayant déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années: il a, entre autres, subi des opérations du côlon et de l’abdomen et connu des difficultés à marcher.L’hospitalisation du pape, à la fois chef spirituel du 1,4 milliard de catholiques et chef de l’Etat de la Cité du Vatican, a relancé les interrogations autour de sa capacité à assumer ses fonctions. Le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altérerait sa lucidité.Elle relance également les conjectures sur la possible démission de François, qui a cependant dit plusieurs fois que ce moment n’était pas arrivé.

Allemagne: Merz en difficulté pour financer ses grands projets militaires

Sa victoire à peine proclamée aux élections, le futur chancelier allemand Friedrich Merz s’est lancé mardi dans une course contre la montre pour trouver des financements à ses grands projets, notamment le renforcement de la défense européenne.Face au rapprochement amorcé entre Donald Trump et Vladimir Poutine, le chef de file du bloc conservateur a annoncé …

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Allemagne: Merz en difficulté pour financer ses grands projets militaires

Sa victoire à peine proclamée aux élections, le futur chancelier allemand Friedrich Merz s’est lancé mardi dans une course contre la montre pour trouver des financements à ses grands projets, notamment le renforcement de la défense européenne.Face au rapprochement amorcé entre Donald Trump et Vladimir Poutine, le chef de file du bloc conservateur a annoncé vouloir augmenter significativement les dépenses militaires de son pays pour continuer à soutenir l’Ukraine, avec ses voisins européens.A ses yeux, il faut aussi se préparer “au pire scénario” en créant une défense européenne autonome en tant qu’alternative à “l’Otan dans sa forme actuelle”, au vu de la rupture transatlantique en cours avec Washington.Malgré le besoin d’investissements massifs, Friedrich Merz a affirmé “exclure dans un futur proche” une réforme du frein à l’endettement, qui limite dans la constitution les nouveaux emprunts annuels à 0,35% du PIB. “Si cette réforme a lieu, c’est un travail assez vaste et difficile”, a-t-il mis en garde, alors que les conservateurs sont réticents à abandonner cette règle emblématique de la rigueur budgétaire allemande. Les sociaux-démocrates, avec qui Merz veut former un gouvernement, réclament au contraire un assouplissement urgent.Ce carcan, introduit sous le mandat d’Angela Merkel et vilipendé par nombre d’économistes – y compris aujourd’hui les plus orthodoxes – a fait chuter la coalition de son prédécesseur, Olaf Scholz, en novembre dernier, qui s’est déchirée sur le financement des dépenses publiques.- “Fonds spécial” -L’autre option sur la table de Friedrich Merz est la création d’un “fonds spécial” défense, hors budget courant. Mardi, il a confirmé que “des discussions étaient en cours” avec les sociaux-démocrates et les Verts, tout en précisant vouloir d’abord faire “un état des lieux” de la situation financière du gouvernement.Le montant de cette enveloppe pourrait atteindre 200 milliards d’euros, selon l’agence Bloomberg, un chiffre non confirmé par le futur chancelier.Dans le quotidien Bild, le ministre de la Défense Boris Pistorius a estimé qu’il faudrait plus que doubler le budget de son ministère pour réaliser les investissements nécessaires. En 2024, il s’élevait à 52 milliards d’euros.Le président de la Fédération de l’armée allemande – qui représente les militaires et les civils travaillant pour l’armée – sonne de son côté l’alarme: “les trois dernières années n’ont été qu’un jeu d’enfant comparé (…) aux menaces actuelles”, a commenté le colonel André Wüstner. “Les années à venir seront décisives pour les Européens (…) s’ils veulent réellement dissuader Poutine et garantir la paix et la liberté”, a-t-il ajouté.Manoeuvre inhabituelle en période de transition politique : ce fonds spécial pourrait voir le jour avant la rentrée parlementaire du nouveau Bundestag, le 25 mars.Car dans l’assemblée issue des législatives de dimanche, le dirigeant conservateur n’aura plus la majorité des deux tiers nécessaire à son approbation.Les formations d’extrême droite (AfD) et de gauche radicale (Die Linke) auront une minorité de blocage en raison de l’affaiblissement des partis modérés aux élections.Elles devraient donc pouvoir contrecarrer les projets de Merz, auxquels elles sont opposées pour des raisons différentes — l’AfD, proche de Poutine, se dit pacifiste et die Linke préfère dépenser l’argent pour d’autres projets.Il reste donc quatre semaines au dirigeant conservateur pour trouver un terrain d’entente avec les députés sociaux-démocrates et écologistes de l’assemblée sortante.- Risques -“L’initiative de Merz pour un fonds spécial n’est ici que la deuxième meilleure solution, mais c’est tout de même une solution et il faut donc la saluer”, a estimé le président de l’institut pour l’économie mondiale (IfW), basé à Kiel (nord), Moritz Schularick, dans un entretien mardi au quotidien Rheinische Post. Pour cet institut proche des conservateurs, “la mesure la plus décisive et la plus clairvoyante serait d’exclure les dépenses de défense du frein à l’endettement”. La création d’un fonds spécial n’est cependant pas non plus sans risque comme l’illustrent les déboires passés du gouvernement Scholz.Ce dernier en avait fait adopter un de 60 milliards d’euros pour financer des investissements massifs, notamment protéger le climat, pensant ainsi pouvoir s’affranchir des règles budgétaires.Or, cette manoeuvre a été retoquée en novembre 2023 par la Cour constitutionnelle, provoquant un trou dans le budget de la coalition de Scholz, et le début de la fin de son gouvernement.

Allemagne: un eurodéputé controversé de l’AfD entre au Bundestag

Le parti allemand d’extrême droite AfD, qui a doublé son score aux législatives, a constitué mardi son nouveau groupe parlementaire dans lequel figurent des élus de l’ultra-droite abonnés aux polémiques, dont l’eurodéputé Maximilian Krah.Cet avocat de 48 ans, élu avec une large avance dans une circonscription de Chemnitz, dans l’ex-RDA, avait été banni il y a un an des instances dirigeantes du parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) après plusieurs dérapages.Peu avant les élections européennes en juin 2024, il avait fait scandale en estimant qu’un SS n’était “pas automatiquement un criminel” dans un entretien avec le quotidien italien La Repubblica, ce qui avait conduit à une rupture au parlement européen avec le parti d’extrême droite français Rassemblement national.Un de ses proches collaborateurs au parlement européen avait en outre été arrêté pour des soupçons d’espionnage au profit de la Chine, et il est lui même soupçonné d’avoir accepté de l’argent d’un réseau pro-russe, ce qu’il nie formellement. Le parquet de Dresde (est) a ouvert une enquête contre lui l’été dernier.Autre personnage controversé à intégrer le groupe, Matthias Helferich, qui selon des recherches de médias allemands, entretient des liens avec les milieux néonazis de Dortmund (ouest). La direction locale de l’AfD avait essayé de l’écarter de la liste de ses candidats, mais en vain.Il avait déjà été élu en 2021, mais exclu du groupe au Bundestag après la publication d’un ancien post sur le réseau social Facebook où il se présentait comme “le visage sympathique du NS”, soit le national-socialisme, en référence au parti nazi. Moins connu en Allemagne, Dario Seifert, 31 ans, a remporté l’ancienne circonscription électorale d’Angela Merkel dans la région de Meklembourg-Poméranie-occidentale.Selon les médias, il est enraciné dans les milieux d’extrême droite locale. Il avait confirmé à un journal local avoir été membre de l’organisation de jeunesse du NPD, ancien parti néo-nazi, entre 2012 et 2014.Avec 152 députés sur un total de 630, le groupe parlementaire de l’AfD, qui restera mené par Alice Weidel et Tino Chrupalla, représente la deuxième force au Bundestag, derrière les conservateurs de la CDU/CSU, vainqueurs du scrutin de dimanche.”Nous sommes deux fois plus grand et deux fois plus efficace”, a déclaré mardi Mme Weidel, réitérant l’objectif de son parti de “dépasser la CDU” d’ici les prochaines élections.