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Trêve à Gaza: quatre otages israéliennes libérées en échange de 200 détenus palestiniens

Des scènes de liesse et d’émotion ont accueilli samedi en Israël la libération de quatre soldates otages à Gaza depuis le 7-Octobre et en Cisjordanie occupée celle de 200 prisonniers palestiniens, dans un échange prévu par l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.  Dans la bande de Gaza, une passe d’armes de dernière minute entre Israël et le Hamas a toutefois bloqué le début du retour prévu dans le nord du territoire de centaines de milliers d’habitants déplacés par plus de 15 mois de guerre.   Ce deuxième échange d’otages israéliens contre prisonniers palestiniens intervient près d’une semaine après l’entrée en vigueur d’une trêve dans le territoire palestinien dévasté et plongé dans une grave crise humanitaire.Le mouvement islamiste palestinien a soigneusement mis en scène dans la ville de Gaza la remise des quatre jeunes femmes à la Croix-Rouge, qui les a ensuite transférées à l’armée israélienne. A leur arrivée en Israël, Daniella Gilboa, Karina Ariev, Liri Albag et Naama Levy, âgées de 19 à 20 ans, ont retrouvé leurs parents pour de longues étreintes dont l’armée a diffusé des photos. Les jeunes femmes, qui effectuaient leur service militaire affectées à la surveillance de la bande de Gaza, lors de leur enlèvement, ont ensuite été transférées en hélicoptère dans un hôpital proche de Tel-Aviv, accueillies par une foule brandissant des drapeaux israéliens.  L’hôpital a indiqué qu’elles étaient dans un “état stable”.Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a salué un “moment très heureux”, la Maison Blanche assurant de son côté qu’elle poursuivrait ses efforts avec Israël pour la “libération de tous les otages restants”.- Joie et émotion à Tel-Aviv et Ramallah -A Tel-Aviv, des cris de joie ont éclaté sur la “place des Otages” parmi proches et sympathisants des soldates à la vue des images montrant en direct leur libération. “Ramenez-les à la maison maintenant, tous!”, ont lancé certains dans la foule, déclenchant des applaudissements.Avant leur prise en charge par la Croix-Rouge, les jeunes femmes ont été présentées sur un podium, devant une foule encadrée par des combattants en treillis et cagoulés des branches militaires du Hamas et du Jihad islamique allié.Souriantes, en uniformes kaki, elles ont salué les Gazaouis rassemblés, avant d’être emmenées dans des 4X4 blanches. Dans la soirée, des proches d’otages et leurs soutiens ont manifesté à Tel-Aviv pour exiger le retour des autres otages, 87 personnes dont 34 mortes selon l’armée, sur un total de 251 enlevées le 7-Octobre par le Hamas.A Ramallah, en Cisjordanie occupée, une foule compacte brandissant des drapeaux palestiniens a aussi accueilli dans la jubilation une partie des 200 Palestiniens juste libérés. Portés sur les épaules par des habitants, encore revêtus de l’uniforme carcéral gris, ils ont retrouvé leurs proches entre embrassades et larmes. “Nous prions Dieu de libérer tous nos frères que nous avons laissés derrière nous”, a lancé Azzam al-Shallalta.La liste des détenus libérés comprend 120 condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité – parmi lesquels Mohammed Tous, un membre du Fatah emprisonné sans discontinuer depuis le octobre 1985 – dont 70 ont été exilés en Egypte, selon le Club des prisonniers. Quatorze autres prisonniers ont été transférés à Gaza. – Coup dur pour des déplacés gazaouis – Mais dans le territoire palestinien, la déception a prévalu parmi les centaines de déplacés qui avaient pris la route pour rentrer chez eux dans le nord, chargés de leurs biens.  Selon Bassem Naïm, du bureau politique du Hamas l’accord prévoyait qu’immédiatement après la libération des soldates, les troupes israéliennes stationnées dans le “corridor de Netzarim”, qui isole le sud du nord de la bande de Gaza, leur ouvrent le passage.   Mais Israël a conditionné samedi ce retour à la remise d’une otage civile, Arbel Yehud, invoquant le non respect par le Hamas d’un terme de l’accord de trêve, non rendu public, l’obligeant à relâcher “en premier” les civiles. Un dirigeant du Hamas a affirmé à l’AFP sous couvert d’anonymat qu’elle serait “relâchée à l’occasion du troisième échange” prévu le 1er février. Dans l’attente, Samia Helles, originaire de Gaza-ville s’est retrouvée bloquée en chemin avec ses trois enfants. “Je ne sais toujours pas si ma maison est encore debout ou détruite (…) si ma mère est vivante ou morte”, explique à l’AFP cette femme de 26 ans.- 33 otages contre 1.900 prisonniers – La première phase de l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier doit durer six semaines et permettre la libération au total de 33 otages contre quelque 1.900 prisonniers palestiniens. Trois Israéliennes ont déjà été libérées au premier jour de la trêve, en échange de 90 détenus palestiniens, femmes et mineurs en majorité. Pendant la première phase de la trêve doivent être négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages, avant la dernière étape portant sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts en captivité.L’attaque du Hamas contre Israël du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. L’offensive lancée en représailles par Israël dans la bande de Gaza assiégée a fait au moins 47.283 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas. 

Trêve à Gaza: quatre otages israéliennes libérées en échange de 200 détenus palestiniens

Des scènes de liesse et d’émotion ont accueilli samedi en Israël la libération de quatre soldates otages à Gaza depuis le 7-Octobre et en Cisjordanie occupée celle de 200 prisonniers palestiniens, dans un échange prévu par l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.  Dans la bande de Gaza, une passe d’armes de dernière minute …

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Trêve à Gaza: quatre otages israéliennes libérées en échange de 200 détenus palestiniens

Des scènes de liesse et d’émotion ont accueilli samedi en Israël la libération de quatre soldates otages à Gaza depuis le 7-Octobre et en Cisjordanie occupée celle de 200 prisonniers palestiniens, dans un échange prévu par l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.  Dans la bande de Gaza, une passe d’armes de dernière minute entre Israël et le Hamas a toutefois bloqué le début du retour prévu dans le nord du territoire de centaines de milliers d’habitants déplacés par plus de 15 mois de guerre.   Ce deuxième échange d’otages israéliens contre prisonniers palestiniens intervient près d’une semaine après l’entrée en vigueur d’une trêve dans le territoire palestinien dévasté et plongé dans une grave crise humanitaire.Le mouvement islamiste palestinien a soigneusement mis en scène dans la ville de Gaza la remise des quatre jeunes femmes à la Croix-Rouge, qui les a ensuite transférées à l’armée israélienne. A leur arrivée en Israël, Daniella Gilboa, Karina Ariev, Liri Albag et Naama Levy, âgées de 19 à 20 ans, ont retrouvé leurs parents pour de longues étreintes dont l’armée a diffusé des photos. Les jeunes femmes, qui effectuaient leur service militaire affectées à la surveillance de la bande de Gaza, lors de leur enlèvement, ont ensuite été transférées en hélicoptère dans un hôpital proche de Tel-Aviv, accueillies par une foule brandissant des drapeaux israéliens.  L’hôpital a indiqué qu’elles étaient dans un “état stable”.Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a salué un “moment très heureux”, la Maison Blanche assurant de son côté qu’elle poursuivrait ses efforts avec Israël pour la “libération de tous les otages restants”.- Joie et émotion à Tel-Aviv et Ramallah -A Tel-Aviv, des cris de joie ont éclaté sur la “place des Otages” parmi proches et sympathisants des soldates à la vue des images montrant en direct leur libération. “Ramenez-les à la maison maintenant, tous!”, ont lancé certains dans la foule, déclenchant des applaudissements.Avant leur prise en charge par la Croix-Rouge, les jeunes femmes ont été présentées sur un podium, devant une foule encadrée par des combattants en treillis et cagoulés des branches militaires du Hamas et du Jihad islamique allié.Souriantes, en uniformes kaki, elles ont salué les Gazaouis rassemblés, avant d’être emmenées dans des 4X4 blanches. Dans la soirée, des proches d’otages et leurs soutiens ont manifesté à Tel-Aviv pour exiger le retour des autres otages, 87 personnes dont 34 mortes selon l’armée, sur un total de 251 enlevées le 7-Octobre par le Hamas.A Ramallah, en Cisjordanie occupée, une foule compacte brandissant des drapeaux palestiniens a aussi accueilli dans la jubilation une partie des 200 Palestiniens juste libérés. Portés sur les épaules par des habitants, encore revêtus de l’uniforme carcéral gris, ils ont retrouvé leurs proches entre embrassades et larmes. “Nous prions Dieu de libérer tous nos frères que nous avons laissés derrière nous”, a lancé Azzam al-Shallalta.La liste des détenus libérés comprend 120 condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité – parmi lesquels Mohammed Tous, un membre du Fatah emprisonné sans discontinuer depuis le octobre 1985 – dont 70 ont été exilés en Egypte, selon le Club des prisonniers. Quatorze autres prisonniers ont été transférés à Gaza. – Coup dur pour des déplacés gazaouis – Mais dans le territoire palestinien, la déception a prévalu parmi les centaines de déplacés qui avaient pris la route pour rentrer chez eux dans le nord, chargés de leurs biens.  Selon Bassem Naïm, du bureau politique du Hamas l’accord prévoyait qu’immédiatement après la libération des soldates, les troupes israéliennes stationnées dans le “corridor de Netzarim”, qui isole le sud du nord de la bande de Gaza, leur ouvrent le passage.   Mais Israël a conditionné samedi ce retour à la remise d’une otage civile, Arbel Yehud, invoquant le non respect par le Hamas d’un terme de l’accord de trêve, non rendu public, l’obligeant à relâcher “en premier” les civiles. Un dirigeant du Hamas a affirmé à l’AFP sous couvert d’anonymat qu’elle serait “relâchée à l’occasion du troisième échange” prévu le 1er février. Dans l’attente, Samia Helles, originaire de Gaza-ville s’est retrouvée bloquée en chemin avec ses trois enfants. “Je ne sais toujours pas si ma maison est encore debout ou détruite (…) si ma mère est vivante ou morte”, explique à l’AFP cette femme de 26 ans.- 33 otages contre 1.900 prisonniers – La première phase de l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier doit durer six semaines et permettre la libération au total de 33 otages contre quelque 1.900 prisonniers palestiniens. Trois Israéliennes ont déjà été libérées au premier jour de la trêve, en échange de 90 détenus palestiniens, femmes et mineurs en majorité. Pendant la première phase de la trêve doivent être négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages, avant la dernière étape portant sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts en captivité.L’attaque du Hamas contre Israël du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. L’offensive lancée en représailles par Israël dans la bande de Gaza assiégée a fait au moins 47.283 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas. 

Larmes et cris de joie à Tel-Aviv pour la libération de quatre otages israéliennes

Un cri parcourt la foule réunie sur la “place des otages” à Tel-Aviv. Des écrans géants retransmettent en direct la libération de quatre soldates israéliennes, otages dans la bande de Gaza, et échangées contre des prisonniers palestiniens.Des centaines de personnes sont arrivées tôt samedi matin, certains portant des tee-shirts jaunes fluo barrés de la phrase “Vous n’êtes pas seuls” écrite en hébreu.Des écrans géants ont été installés comme la semaine dernière, lors de la première libération d’otages, en ce lieu devenu au cours des 15 derniers mois un point de rassemblement.Des centaines de milliers d’Israéliens s’y sont mobilisés pour la libération des personnes enlevées lors de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas en Israël, le 7 octobre 2023.”Je suis ici depuis un an et demi, j’accompagnais la famille de Noa Argamani (jeune otage libérée en 2024 par l’armée israélienne, NDLR) et elle est revenue”, dit Sima Ben Naïm, 70 ans. “Ils reviendront tous, jusqu’au dernier.”Une marée de regards inquiets a longtemps fixé les écrans montrant le convoi du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) arrivant sur la place de la Palestine, dans la ville de Gaza.Dès que les silhouettes des jeunes femmes apparaissent, des cris de joie fusent. Au premier rang des femmes s’exclament: “Am Israël Hai” (“que vive le peuple d’Israël”, en hébreu), une expression très utilisée faisant écho à la résilience du peuple juif.Deux femmes âgées se prennent dans les bras, en fermant les yeux au milieu de la foule, tandis qu’un groupe de jeunes fond en larmes.”J’ai failli m’évanouir, mon mari a dû me tenir dans ses bras, je n’ai plus de voix”, raconte Hana Mamalia venue de Ramat Hasharon, en banlieue de Tel-Aviv.- “Submergé -Une femme portant un portrait de Naama Levy, une des quatre jeunes soldates qui effectuaient leur service militaire près de la bande de Gaza lors de leur enlèvement pleure en souriant.Dans ses bras, la photo de Naama Levy, avec son âge au moment de l’attaque, 19 ans, rayé et corrigé. Elle a eu 20 ans en captivité.Les chaînes de télévision israéliennes suivent en direct tout le retour des quatre otages en Israël, leur prise en charge par l’armée, et enfin les retrouvailles avec leurs proches après 477 jours de captivité.Les acclamations reprennent lorsque le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’armée, apparaît sur les écrans pour annoncer leur sortie du territoire palestinien. Shlomi Ben Yakar se dit “submergé” par les émotions.”C’était dur de continuer à croire que ce moment arriverait, ça semblait foutu”, poursuit-il, “j’ai des critiques à formuler sur beaucoup de choses (concernant la gestion de la question des otages, NDLR), mais là, tout de suite, c’est juste un moment d’enthousiasme et de bonheur”.Entre deux drapeaux israéliens, une pancarte rappelle que le combat doit continuer pour tous les autres otages encore retenus. Il en reste ce samedi 87. L’armée israélienne considère que 34 d’entre eux sont morts, mais le chiffre est possiblement plus élevé.Le 7 octobre 2023, 251 personnes avaient été prises en otage. Certains ont été libérés lors d’une première trêve en novembre 2023, d’autres par des opérations militaires israélienne, vivants ou morts.L’accord de cessez-le-feu signé entre Israël et le Hamas et entré en vigueur le 19 janvier dernier prévoit la libération, durant les six premières semaines, de 33 otages en échange de prisonniers palestiniens incarcérés par Israël.- “Tous” -“Ramenez-les à la maison, maintenant!” lance un groupe de femmes, reprenant le slogan du Forum des familles, la principale association des proches d’otages en Israël.”Ramenez-les à la maison maintenant, tous!”, ajoutent certains dans la foule, déclenchant des vagues d’applaudissements. Mais sous pression de l’extrême droite, une partie du gouvernement de Benjamin Netanyahu veut reprendre les combats à l’issue de la première phase de l’accord, ce qui condamnerait probablement les derniers otages.Quelques heures plus tard, des milliers de personnes se sont à nouveau rassemblées sur la “place des otages” et dans plusieurs quartiers de Tel-Aviv, scandant des slogans exigeant le retour de tous les captifs. “Nous ferons tout, nous nous battrons jusqu’au bout, jusqu’au retour du dernier otage”, lance Ifat Kaderon, dont le cousin Ofer est toujours captif à Gaza. “Nos coeurs sont emplis de joie pour les quatre otages (…) mais nous sommes profondément inquiets pour nos proches toujours retenus en captivité par des terroristes”, ajoute Efrat Machikava, nièce de Gadi Mozes, également otage.

Larmes et cris de joie à Tel-Aviv pour la libération de quatre otages israéliennes

Un cri parcourt la foule réunie sur la “place des otages” à Tel-Aviv. Des écrans géants retransmettent en direct la libération de quatre soldates israéliennes, otages dans la bande de Gaza, et échangées contre des prisonniers palestiniens.Des centaines de personnes sont arrivées tôt samedi matin, certains portant des tee-shirts jaunes fluo barrés de la phrase …

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Larmes et cris de joie à Tel-Aviv pour la libération de quatre otages israéliennes

Un cri parcourt la foule réunie sur la “place des otages” à Tel-Aviv. Des écrans géants retransmettent en direct la libération de quatre soldates israéliennes, otages dans la bande de Gaza, et échangées contre des prisonniers palestiniens.Des centaines de personnes sont arrivées tôt samedi matin, certains portant des tee-shirts jaunes fluo barrés de la phrase “Vous n’êtes pas seuls” écrite en hébreu.Des écrans géants ont été installés comme la semaine dernière, lors de la première libération d’otages, en ce lieu devenu au cours des 15 derniers mois un point de rassemblement.Des centaines de milliers d’Israéliens s’y sont mobilisés pour la libération des personnes enlevées lors de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas en Israël, le 7 octobre 2023.”Je suis ici depuis un an et demi, j’accompagnais la famille de Noa Argamani (jeune otage libérée en 2024 par l’armée israélienne, NDLR) et elle est revenue”, dit Sima Ben Naïm, 70 ans. “Ils reviendront tous, jusqu’au dernier.”Une marée de regards inquiets a longtemps fixé les écrans montrant le convoi du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) arrivant sur la place de la Palestine, dans la ville de Gaza.Dès que les silhouettes des jeunes femmes apparaissent, des cris de joie fusent. Au premier rang des femmes s’exclament: “Am Israël Hai” (“que vive le peuple d’Israël”, en hébreu), une expression très utilisée faisant écho à la résilience du peuple juif.Deux femmes âgées se prennent dans les bras, en fermant les yeux au milieu de la foule, tandis qu’un groupe de jeunes fond en larmes.”J’ai failli m’évanouir, mon mari a dû me tenir dans ses bras, je n’ai plus de voix”, raconte Hana Mamalia venue de Ramat Hasharon, en banlieue de Tel-Aviv.- “Submergé -Une femme portant un portrait de Naama Levy, une des quatre jeunes soldates qui effectuaient leur service militaire près de la bande de Gaza lors de leur enlèvement pleure en souriant.Dans ses bras, la photo de Naama Levy, avec son âge au moment de l’attaque, 19 ans, rayé et corrigé. Elle a eu 20 ans en captivité.Les chaînes de télévision israéliennes suivent en direct tout le retour des quatre otages en Israël, leur prise en charge par l’armée, et enfin les retrouvailles avec leurs proches après 477 jours de captivité.Les acclamations reprennent lorsque le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’armée, apparaît sur les écrans pour annoncer leur sortie du territoire palestinien. Shlomi Ben Yakar se dit “submergé” par les émotions.”C’était dur de continuer à croire que ce moment arriverait, ça semblait foutu”, poursuit-il, “j’ai des critiques à formuler sur beaucoup de choses (concernant la gestion de la question des otages, NDLR), mais là, tout de suite, c’est juste un moment d’enthousiasme et de bonheur”.Entre deux drapeaux israéliens, une pancarte rappelle que le combat doit continuer pour tous les autres otages encore retenus. Il en reste ce samedi 87. L’armée israélienne considère que 34 d’entre eux sont morts, mais le chiffre est possiblement plus élevé.Le 7 octobre 2023, 251 personnes avaient été prises en otage. Certains ont été libérés lors d’une première trêve en novembre 2023, d’autres par des opérations militaires israélienne, vivants ou morts.L’accord de cessez-le-feu signé entre Israël et le Hamas et entré en vigueur le 19 janvier dernier prévoit la libération, durant les six premières semaines, de 33 otages en échange de prisonniers palestiniens incarcérés par Israël.- “Tous” -“Ramenez-les à la maison, maintenant!” lance un groupe de femmes, reprenant le slogan du Forum des familles, la principale association des proches d’otages en Israël.”Ramenez-les à la maison maintenant, tous!”, ajoutent certains dans la foule, déclenchant des vagues d’applaudissements. Mais sous pression de l’extrême droite, une partie du gouvernement de Benjamin Netanyahu veut reprendre les combats à l’issue de la première phase de l’accord, ce qui condamnerait probablement les derniers otages.Quelques heures plus tard, des milliers de personnes se sont à nouveau rassemblées sur la “place des otages” et dans plusieurs quartiers de Tel-Aviv, scandant des slogans exigeant le retour de tous les captifs. “Nous ferons tout, nous nous battrons jusqu’au bout, jusqu’au retour du dernier otage”, lance Ifat Kaderon, dont le cousin Ofer est toujours captif à Gaza. “Nos coeurs sont emplis de joie pour les quatre otages (…) mais nous sommes profondément inquiets pour nos proches toujours retenus en captivité par des terroristes”, ajoute Efrat Machikava, nièce de Gadi Mozes, également otage.

Est de la RDC: le M23 menace Goma, 13 soldats étrangers tués

Treize soldats étrangers dont trois Casques bleus ont été tués ces derniers jours dans des combats dans l’est de la RDC où le conflit s’est intensifié entre l’armée congolaise et le groupe armé antigouvernemental du M23, soutenu par le Rwanda et qui menace la grande ville de Goma.Après l’échec d’une médiation RDC-Rwanda sous l’égide de l’Angola, le M23 et 3.000 à 4.000 soldats rwandais, selon l’ONU, ont rapidement gagné du terrain ces dernières semaines. Ils encerclent désormais presque complètement la capitale de la province du Nord-Kivu, Goma, qui compte un million d’habitants et au moins autant de déplacés.Deux soldats sud-africains et un uruguayen de la mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco) ont été tués dans les combats, selon les armées des deux pays. La Monusco, qui compte quelque 15.000 soldats, a annoncé vendredi être “activement engagés dans des combats intenses” contre le M23 avec une de ses unités d’élite (Forces de réaction rapide, QRF).Sept autres Sud-Africains et trois Malawites engagés dans la SAMIRDC, la force régionale de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), ont également été tués, toujours selon les armées nationales.Ces deux forces d’appui régionales ont été déployées dans l’est de la RDC fin 2023. La SAMIRDC compte notamment 2.900 soldats Sud-Africains.”Ils achevaient leur mission d’un an dans la région. Les suivants devaient commencer la semaine prochaine, mais les vols ont été suspendus jusqu’à nouvel ordre”, a indiqué à l’AFP un porte-parole de l’armée uruguayenne, à propos de son soldat tué et de quatre autres qui ont eux été blessés.Samedi, l’Union africaine (UA) a exhorté à la “cessation immédiate” des combats et réclamé “la stricte observation du cessez-le-feu convenu entre les parties”. Dans l’est de la RDC riche en ressources naturelles, les conflits s’enchainent depuis plus de trente ans. Une demi-douzaine de cessez-le-feu et trêves ont déjà été décrétés puis rompus dans la région. Le dernier cessez-le-feu avait été signé fin juillet. L’Union européenne a également appelé le M23 à “arrêter son avancée” et le Rwanda à “se retirer immédiatement” dans une déclaration signée par les 27 pays membresUne réunion d’urgence du Conseil de Sécurité sur la RDC est prévue lundi. Jeudi, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s’était dit “alarmé” par ce regain de violences qui pourrait aggraver “le risque d’une guerre régionale”.- Blindé en fumée -Les combats samedi se sont concentrés autour de Sake, cité du territoire de Masisi, située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Goma, selon des sources sécuritaires. Sur la route reliant les deux localités, la carcasse d’un blindé des Nations unies fume encore. Il a visiblement reçu un projectile sur le toit, ont constaté des journalistes de l’AFP. L’ennemi, posté sur une colline proche, cible véhicules et combattants avec des armes lourdes et de précision, a indiqué un milicien local à bout de souffle, sous couvert de l’anonymat.A Goma, les commerces sont restés ouverts toute la journée dans un semblant de normalité régulièrement rompu par des détonations de tirs d’artillerie. Ces derniers jours, les combats se sont parfois tenus au à moins de dix kilomètres. La ville avait été brièvement occupée fin 2012 par le M23 (“Mouvement du 23 mars”), né cette année-là et vaincu militairement l’année suivante. De nombreux civils, qui ont souvent déjà fui plusieurs fois, ont une nouvelle fois quitté leur foyer. Le conflit, qui dure depuis plus de trois ans, continue à aggraver une crise humanitaire chronique dans la régionSelon l’ONU, 400.000 personnes ont été déplacées par les combats depuis début janvier. L’ONG Human Rights Watch a mis en garde samedi contre une situation qui devient “de plus en plus dangereuse” pour les civils à Goma et évoqué des “besoins humanitaires énormes”. Les Nations unies ont commencé à évacuer leur personnel “non essentiel” de Goma. Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont appelé leurs ressortissants à quitter la ville au plus vite, tant que l’aéroport et les frontières sont ouverts. En décembre, une rencontre entre les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame, dans le cadre du processus de paix chapeauté par l’Angola, avait été annulée faute d’entente sur les conditions d’un accord. La Turquie, très active sur le continent africain, a proposé jeudi sa médiation. burs-cld/emd

Est de la RDC: le M23 menace Goma, 13 soldats étrangers tués

Treize soldats étrangers dont trois Casques bleus ont été tués ces derniers jours dans des combats dans l’est de la RDC où le conflit s’est intensifié entre l’armée congolaise et le groupe armé antigouvernemental du M23, soutenu par le Rwanda et qui menace la grande ville de Goma.Après l’échec d’une médiation RDC-Rwanda sous l’égide de …

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Treize soldats étrangers dont trois Casques bleus ont été tués ces derniers jours dans des combats dans l’est de la RDC où le conflit s’est intensifié entre l’armée congolaise et le groupe armé antigouvernemental du M23, soutenu par le Rwanda et qui menace la grande ville de Goma.Après l’échec d’une médiation RDC-Rwanda sous l’égide de l’Angola, le M23 et 3.000 à 4.000 soldats rwandais, selon l’ONU, ont rapidement gagné du terrain ces dernières semaines. Ils encerclent désormais presque complètement la capitale de la province du Nord-Kivu, Goma, qui compte un million d’habitants et au moins autant de déplacés.Deux soldats sud-africains et un uruguayen de la mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco) ont été tués dans les combats, selon les armées des deux pays. La Monusco, qui compte quelque 15.000 soldats, a annoncé vendredi être “activement engagés dans des combats intenses” contre le M23 avec une de ses unités d’élite (Forces de réaction rapide, QRF).Sept autres Sud-Africains et trois Malawites engagés dans la SAMIRDC, la force régionale de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), ont également été tués, toujours selon les armées nationales.Ces deux forces d’appui régionales ont été déployées dans l’est de la RDC fin 2023. La SAMIRDC compte notamment 2.900 soldats Sud-Africains.”Ils achevaient leur mission d’un an dans la région. Les suivants devaient commencer la semaine prochaine, mais les vols ont été suspendus jusqu’à nouvel ordre”, a indiqué à l’AFP un porte-parole de l’armée uruguayenne, à propos de son soldat tué et de quatre autres qui ont eux été blessés.Samedi, l’Union africaine (UA) a exhorté à la “cessation immédiate” des combats et réclamé “la stricte observation du cessez-le-feu convenu entre les parties”. Dans l’est de la RDC riche en ressources naturelles, les conflits s’enchainent depuis plus de trente ans. Une demi-douzaine de cessez-le-feu et trêves ont déjà été décrétés puis rompus dans la région. Le dernier cessez-le-feu avait été signé fin juillet. L’Union européenne a également appelé le M23 à “arrêter son avancée” et le Rwanda à “se retirer immédiatement” dans une déclaration signée par les 27 pays membresUne réunion d’urgence du Conseil de Sécurité sur la RDC est prévue lundi. Jeudi, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s’était dit “alarmé” par ce regain de violences qui pourrait aggraver “le risque d’une guerre régionale”.- Blindé en fumée -Les combats samedi se sont concentrés autour de Sake, cité du territoire de Masisi, située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Goma, selon des sources sécuritaires. Sur la route reliant les deux localités, la carcasse d’un blindé des Nations unies fume encore. Il a visiblement reçu un projectile sur le toit, ont constaté des journalistes de l’AFP. L’ennemi, posté sur une colline proche, cible véhicules et combattants avec des armes lourdes et de précision, a indiqué un milicien local à bout de souffle, sous couvert de l’anonymat.A Goma, les commerces sont restés ouverts toute la journée dans un semblant de normalité régulièrement rompu par des détonations de tirs d’artillerie. Ces derniers jours, les combats se sont parfois tenus au à moins de dix kilomètres. La ville avait été brièvement occupée fin 2012 par le M23 (“Mouvement du 23 mars”), né cette année-là et vaincu militairement l’année suivante. De nombreux civils, qui ont souvent déjà fui plusieurs fois, ont une nouvelle fois quitté leur foyer. Le conflit, qui dure depuis plus de trois ans, continue à aggraver une crise humanitaire chronique dans la régionSelon l’ONU, 400.000 personnes ont été déplacées par les combats depuis début janvier. L’ONG Human Rights Watch a mis en garde samedi contre une situation qui devient “de plus en plus dangereuse” pour les civils à Goma et évoqué des “besoins humanitaires énormes”. Les Nations unies ont commencé à évacuer leur personnel “non essentiel” de Goma. Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont appelé leurs ressortissants à quitter la ville au plus vite, tant que l’aéroport et les frontières sont ouverts. En décembre, une rencontre entre les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame, dans le cadre du processus de paix chapeauté par l’Angola, avait été annulée faute d’entente sur les conditions d’un accord. La Turquie, très active sur le continent africain, a proposé jeudi sa médiation. burs-cld/emd