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Zelensky salue “trois ans de résistance” ukrainienne, sommet à Kiev

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué lundi la “résistance” ukrainienne à l’occasion du troisième anniversaire de l’invasion russe alors que plusieurs dirigeants étrangers sont arrivés à Kiev pour réaffirmer leur soutien à l’Ukraine au moment où le revirement des Etats-Unis a changé la donne du conflit.”Trois ans de résistance. Trois ans de gratitude. Trois ans d’héroïsme absolu des Ukrainiens”, a écrit M. Zelensky dans un message sur les réseaux sociaux, en remerciant “tous ceux qui défendent et soutiennent” l’Ukraine.La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président du Conseil européen Antonio Costa et le Premier ministre canadien Justin Trudeau sont arrivés en train lundi matin à Kiev pour un sommet qui réunira, selon M. Zelensky, 13 dirigeants, plus 24 autres par visioconférence.”Dans cette lutte pour la survie, ce n’est pas seulement le destin de l’Ukraine qui est en jeu. C’est le destin de l’Europe”, a dit Mme von der Leyen, dans un message sur les réseaux sociaux. Confrontés à la menace russe et au revirement américain, les Européens, affaiblis, tentent de se mobiliser. M. Costa a pour sa part annoncé un sommet européen spécial pour le 6 mars.- “Capacité de défense européenne” -Le chef de file des démocrates-chrétiens allemands Friedrich Merz, qui a remporté les législatives de dimanche et a toutes les chances de devenir le prochain chancelier, a d’emblée affiché comme “priorité absolue” la création d’une “capacité de défense européenne autonome” comme alternative à “l’Otan dans sa forme actuelle”.Après s’être aligné sur la position russe qui juge l’Ukraine responsable du déclenchement du conflit le 24 février 2022 et avoir ouvert des pourparlers avec Moscou sans participation ukrainienne ou européenne, le président américain Donald Trump insiste sur sa volonté de récupérer le montant de l’aide fournie depuis cette date en obtenant un accès aux ressources minières ukrainiennes.M. Zelensky a exclu de signer un texte que “dix générations d’Ukrainiens” devront payer.M. Trump a aussi qualifié de “dictateur sans élections” M. Zelensky, élu en 2019 pour cinq ans mais qui reste au pouvoir en raison de l’impossibilité d’organiser un scrutin en pleine guerre. Le président ukrainien a affirmé dimanche ne pas être “offensé” par ces propos car il était “un président légitimement élu”.Washington prépare en outre un sommet entre M. Trump et son homologue russe Vladimir Poutine, et a jugé irréaliste une adhésion de l’Ukraine à l’Otan.Cette volte-face américaine après trois ans de soutien militaire ininterrompu a abasourdi un grand nombre d’Ukrainiens, qui redoutent que leur pays soit forcé d’accepter des concessions territoriales en échange d’un cessez-le-feu.- “Plus rien à perdre” -Si le président ukrainien accepte de céder à la Russie les régions qu’elle occupe actuellement, “les gars qui se battent maintenant pour notre terre (…) n’écouteront pas Zelensky et nous continuerons à pousser”, prévient Oleksandre, commandant d’une unité d’assaut dans la 93ème brigade.Beaucoup d’hommes ont déjà perdu “leur maison, leurs familles, leurs enfants” et n’ont “plus rien à perdre”, juge le militaire ukrainien.Des manifestations de soutien à l’Ukraine ont déjà eu lieu dimanche à Paris, à Prague, à Vilnius, devant l’ambassade de Russie à Washington et dans plusieurs autres villes américaines. D’autres rassemblements sont prévus lundi, notamment à Londres et Sydney.De son côté, la Russie ne cache pas sa satisfaction après avoir vu Donald Trump briser l’isolement voulu par les Occidentaux de Vladimir Poutine et l’ouverture de pourparlers bilatéraux.”Le dialogue a lieu entre deux présidents vraiment remarquables. C’est prometteur. Il est important que rien ne vienne gêner la mise en oeuvre de leur volonté politique”, s’est félicité dimanche le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.Moscou a annoncé qu’une nouvelle rencontre de diplomates russes et américains aurait lieu en fin de semaine, après celle du 18 février en Arabie saoudite des ministres des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et Marco Rubio.Dans une initiative lourde de sous-entendus, les Américains ont proposé à l’Assemblée générale de l’ONU un projet de résolution qui ne mentionne pas l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Et ce alors même que le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé dimanche à une paix “juste” qui respecte cette “intégrité territoriale”.Sur le terrain, un incendie s’est déclaré dans la raffinerie de pétrole de Riazan, une des plus grandes de Russie au sud de Moscou, après une attaque de drones ukrainiens, selon les autorités. Cette raffinerie a déjà été attaquée à deux reprises en janvier par l’Ukraine.

Zelensky salue “trois ans de résistance” ukrainienne, sommet à Kiev

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué lundi la “résistance” ukrainienne à l’occasion du troisième anniversaire de l’invasion russe alors que plusieurs dirigeants étrangers sont arrivés à Kiev pour réaffirmer leur soutien à l’Ukraine au moment où le revirement des Etats-Unis a changé la donne du conflit.”Trois ans de résistance. Trois ans de gratitude. Trois ans d’héroïsme absolu des Ukrainiens”, a écrit M. Zelensky dans un message sur les réseaux sociaux, en remerciant “tous ceux qui défendent et soutiennent” l’Ukraine.La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président du Conseil européen Antonio Costa et le Premier ministre canadien Justin Trudeau sont arrivés en train lundi matin à Kiev pour un sommet qui réunira, selon M. Zelensky, 13 dirigeants, plus 24 autres par visioconférence.”Dans cette lutte pour la survie, ce n’est pas seulement le destin de l’Ukraine qui est en jeu. C’est le destin de l’Europe”, a dit Mme von der Leyen, dans un message sur les réseaux sociaux. Confrontés à la menace russe et au revirement américain, les Européens, affaiblis, tentent de se mobiliser. M. Costa a pour sa part annoncé un sommet européen spécial pour le 6 mars.- “Capacité de défense européenne” -Le chef de file des démocrates-chrétiens allemands Friedrich Merz, qui a remporté les législatives de dimanche et a toutes les chances de devenir le prochain chancelier, a d’emblée affiché comme “priorité absolue” la création d’une “capacité de défense européenne autonome” comme alternative à “l’Otan dans sa forme actuelle”.Après s’être aligné sur la position russe qui juge l’Ukraine responsable du déclenchement du conflit le 24 février 2022 et avoir ouvert des pourparlers avec Moscou sans participation ukrainienne ou européenne, le président américain Donald Trump insiste sur sa volonté de récupérer le montant de l’aide fournie depuis cette date en obtenant un accès aux ressources minières ukrainiennes.M. Zelensky a exclu de signer un texte que “dix générations d’Ukrainiens” devront payer.M. Trump a aussi qualifié de “dictateur sans élections” M. Zelensky, élu en 2019 pour cinq ans mais qui reste au pouvoir en raison de l’impossibilité d’organiser un scrutin en pleine guerre. Le président ukrainien a affirmé dimanche ne pas être “offensé” par ces propos car il était “un président légitimement élu”.Washington prépare en outre un sommet entre M. Trump et son homologue russe Vladimir Poutine, et a jugé irréaliste une adhésion de l’Ukraine à l’Otan.Cette volte-face américaine après trois ans de soutien militaire ininterrompu a abasourdi un grand nombre d’Ukrainiens, qui redoutent que leur pays soit forcé d’accepter des concessions territoriales en échange d’un cessez-le-feu.- “Plus rien à perdre” -Si le président ukrainien accepte de céder à la Russie les régions qu’elle occupe actuellement, “les gars qui se battent maintenant pour notre terre (…) n’écouteront pas Zelensky et nous continuerons à pousser”, prévient Oleksandre, commandant d’une unité d’assaut dans la 93ème brigade.Beaucoup d’hommes ont déjà perdu “leur maison, leurs familles, leurs enfants” et n’ont “plus rien à perdre”, juge le militaire ukrainien.Des manifestations de soutien à l’Ukraine ont déjà eu lieu dimanche à Paris, à Prague, à Vilnius, devant l’ambassade de Russie à Washington et dans plusieurs autres villes américaines. D’autres rassemblements sont prévus lundi, notamment à Londres et Sydney.De son côté, la Russie ne cache pas sa satisfaction après avoir vu Donald Trump briser l’isolement voulu par les Occidentaux de Vladimir Poutine et l’ouverture de pourparlers bilatéraux.”Le dialogue a lieu entre deux présidents vraiment remarquables. C’est prometteur. Il est important que rien ne vienne gêner la mise en oeuvre de leur volonté politique”, s’est félicité dimanche le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.Moscou a annoncé qu’une nouvelle rencontre de diplomates russes et américains aurait lieu en fin de semaine, après celle du 18 février en Arabie saoudite des ministres des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et Marco Rubio.Dans une initiative lourde de sous-entendus, les Américains ont proposé à l’Assemblée générale de l’ONU un projet de résolution qui ne mentionne pas l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Et ce alors même que le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé dimanche à une paix “juste” qui respecte cette “intégrité territoriale”.Sur le terrain, un incendie s’est déclaré dans la raffinerie de pétrole de Riazan, une des plus grandes de Russie au sud de Moscou, après une attaque de drones ukrainiens, selon les autorités. Cette raffinerie a déjà été attaquée à deux reprises en janvier par l’Ukraine.

Civelles: face à la menace d’extinction, le pari du repeuplement

D’une berge déserte, deux barques en acier s’élancent sur la Loire chargées d’une montagne de boîtes. A l’intérieur, 400 kg de civelles. Menacé d’extinction, cet alevin de l’anguille fait l’objet d’un programme de repeuplement au long cours.Sous les couvercles, les civelles, petits poissons gris translucides de quelques centimètres, fins comme des vers, s’agitent dans un fond d’eau. Bottes en plastique aux pieds et parka sur le dos, les hydrobiologistes déversent délicatement les civelles en bordure du fleuve, sur une dizaine de kilomètres en aval de Saumur (Maine-et-Loire). “Une partie des civelles sont marquées. Cela permet d’opérer un suivi à six mois, un an et trois ans pour vérifier leur développement, leur taux de croissance et leur répartition sur la zone”, explique Yann Le Péru, hydrobiologiste du centre d’étude Fish Pass, prestataire scientifique du programme de repeuplement, porté par le comité régional des pêches (Corepem) et qui répond à un appel à projet du ministère de la Transition écologique.  Ces très jeunes anguilles pêchées sur la Vie, fleuve côtier de Vendée, sont acheminées par camion frigorifique dans les zones définies comme les plus propices à leur croissance. “Dans les années 2000, avant les quotas de pêche, on a vraiment mesuré le déclin. Mais depuis trois ou quatre ans, on observe à nouveau une croissance des populations. On espère que c’est le repeuplement qui fonctionne”, affirme Fabrice Batard, pêcheur en Loire depuis 22 ans, à la barre de l’une des embarcations.- Climat, pêche et pollution -Depuis 2007, l’Union européenne prévoit que tout État membre autorisant la pêche à la civelle en affecte au moins 60% au repeuplement. En France, cela représente chaque année environ 30 tonnes des 50 tonnes pêchées.Mais le cycle de vie de l’anguille, complexe et encore mal connu, rend sa protection particulièrement ardue. Les anguilles européennes et américaines naissent dans la mer des Sargasses, dans l’Atlantique nord, leurs larves (appelées leptocéphales) s’orientant ensuite vers les continents en s’aidant des courants marins.”Les leptocéphales deviennent des civelles, qui vont remonter dans les cours d’eau. Elles grandissent dans les fleuves et lagunes pendant 5 à 35 ans, puis se métamorphosent une nouvelle fois et migrent à nouveau pour aller pondre en mer”, retrace Eric Feunteun, professeur en écologie marine du Muséum national d’histoire naturelle. Pour expliquer le déclin des populations d’anguilles, phénomène mondial, les scientifiques mettent en avant une conjonction de facteurs humains, la pêche en étant “un parmi d’autres”, précise Éric Feunteun.Les phénomènes océaniques liés au dérèglement climatique font évoluer les courants et déplacent les zones de ponte.En eau douce, les barrages et écluses perturbent les migrations. Les aménagements des fleuves et la bétonisation des berges jouent également un rôle majeur, tout comme la pollution. D’après Eric Feunteun, les anguilles les plus contaminées mesurent en moyenne vingt centimètres de moins que leurs congénères, ce qui pourrait altérer leur fécondité.- Braconnage -Une autre menace de taille pèse depuis plusieurs années sur les civelles: le braconnage. Cet “or blanc” peut se vendre en Asie jusqu’à 5.000 euros le kg, selon l’Office français de la biodiversité (OFB).D’après Europol, environ 100 tonnes de civelles sont braconnées chaque année dans l’Union européenne et acheminées en Asie via des filières illicites. Pour le moment, considérant le long cycle de vie des anguilles, “il est encore difficile de prouver scientifiquement le bénéfice des programmes de repeuplement mis en place depuis dix ans, mais il y a des indices”, explique Alexis Pengrech, du comité régional des pêches. Co-auteur d’une analyse sur dix ans du repeuplement, Eric Feunteun considère que le repeuplement pourrait bien être efficace pour restaurer la population.”On a pu montrer que la croissance des anguilles s’était améliorée mais pas, si ce n’est par déduction, que la mortalité a baissé. C’est intuitif, mais il faut encore consolider les études pour pouvoir le démontrer”, affirme-t-il. “On nous a dit il y a quinze ans que l’espèce pouvait disparaître”, se souvient le pêcheur Fabrice Batard. “A nous tous de jouer pour que ça n’arrive pas.”

En Ukraine, des écoles souterraines pour apprendre en sécurité

Craignant que “quelque chose n’arrive à cause de la guerre”, Sofia a longtemps hésité à retourner dans son école de Zaporijjia, une ville du sud de l’Ukraine régulièrement en proie à des bombardements.Comme des centaines de milliers d’enfants dans son pays, elle a suivi des cours par correspondance pendant des années, d’abord en raison de la pandémie de coronavirus, puis, depuis 2022, des attaques aériennes russes.Mais la fillette de 12 ans a vite été rassurée après quelques heures passées dans sa nouvelle classe : un abri antiatomique à sept mètres sous terre. “Il n’y aura pas d’éclats d’obus, pas de frappes. Je suis en sécurité”, dit-elle à l’AFP.Selon l’ONU, au moins 576 attaques ont touché des établissements d’enseignement en Ukraine en 2024, une hausse de 96% par rapport à l’année précédente.Tandis que la guerre entre dans sa quatrième année, le gouvernement ukrainien s’efforce de ramener en classe les enfants comme Sofia, craignant un impact négatif des études à distance sur l’éducation. Une des mesures consiste à construire des écoles souterraines dans les villes les plus touchées par les bombardements, comme Zaporijjia, afin de permettre aux élèves de mieux étudier et de socialiser. “Quand ils ont vu leurs camarades, leurs yeux se sont illuminés”, explique Lidia Iérémenko, une responsable locale chargée de l’éducation. “Ils ont oublié qu’il y a la guerre.”Elle assure que les enfants se sont rapidement adaptés à leur nouvel environnement, à l’instar de Sofia. “J’aime l’aspect extérieur car on dirait qu’il n’y a pas d’école, tout est souterrain”, raconte cette élève timide aux grands yeux sombres.- Danger du ciel -Du fait des frappes de missiles, bombes ou drones russes que l’Ukraine subit quasi-quotidiennement depuis février 2022, le ciel est devenu synonyme de danger.Les attaques contre Zaporijjia se sont même intensifiées depuis septembre : l’armée russe utilise de plus en plus de puissantes bombes guidées pour viser cette ville située à environ 35 kilomètres du front.Dans cette même région, 138 écoles fonctionnent dans des abris aménagés pour l’occasion et une douzaine d’écoles entièrement souterraines sont maintenant en construction.Poursuivre l’enseignement sous terre est une évidence pour Tania Loupar, une enseignante de Zaporijjia.”Je me sens en sécurité en travaillant ici, avec mon enfant à proximité, et non à la maison, exposée à ces horreurs”, explique à l’AFP cette mère de 47 ans, dont le fils est scolarisé dans le même établissement.Selon elle, l’apprentissage en présentiel est essentiel pour rattraper le retard accumulé après des années de cours en ligne.L’Unicef, se fondant sur des études préliminaires du ministère de l’Education, a averti que les élèves ukrainiens dont l’enseignement se fait à distance avaient été victimes d’une baisse de leurs performances.Pour contrer ce problème, le ministère a pris l’initiative “École hors ligne”, qui a permis de faire passer le nombre des jeunes Ukrainiens étudiant entièrement en ligne de 600.000 à la fin de l’année scolaire 2023-2024 à 430.000 en février 2025.- Se serrer dans les bras -Valeria Syvach, 12 ans, a beau être une élève modèle, elle avoue que les études à distance étaient souvent reléguées au second plan, admettant qu’elle s’est parfois simplement connectée à la plateforme de cours, puis est “allée dormir”.Et si elle aimait se reposer davantage, elle dit être contente de retourner à l’école et d’être entourée de ses professeurs et de ses amis. Dans les couloirs, les élèves dansent devant des dessins animés, jouent aux échecs ou prennent leur goûter tous ensemble. Chaque jour, enfants et enseignants se relaient pour un atelier de danse, une façon de rester occupés en l’absence d’une cour de récréation à l’extérieur. “Ils adorent se serrer dans les bras entre les pauses parce qu’ils se sentent protégés”, explique Mme Loupar. Cependant, Sofia et Valeria regrettent les années où elles pouvaient se promener dehors en toute innocence et jouer à cache-cache dans les rues. “Je préférais quand nous allions à l’école avant la guerre, nous pouvions sortir, nous nous sentions libres”, lâche Sofia, de sa petite voix. 

Le chinois Alibaba va investir 50 milliards d’euros dans l’IA et le cloud

Le géant chinois Alibaba a annoncé lundi investir 50 milliards d’euros dans l’intelligence artificielle (IA) et le cloud, quelques jours après une rencontre de bon augure entre son confondateur Jack Ma et le président Xi Jinping.Le groupe basé à Hangzhou (est de la Chine) possède certaines des plateformes de commerce en ligne les plus utilisées du pays (notamment Taobao) et est l’un des mastodontes technologiques du géant asiatique.Les investisseurs se sont rués sur les actions de ces entreprises technologiques chinoises depuis début 2025. Alibaba a ainsi vu son titre s’envoler à son plus haut niveau depuis trois ans.Cette tendance s’est encore renforcée la semaine dernière, avec l’annonce par l’entreprise d’une forte croissance de son chiffre d’affaires trimestriel, un nouveau signe d’un retour en force du secteur après des années de morosité.Alibaba prévoit d’investir “au moins 380 milliards de yuans (50 milliards d’euros) au cours des trois prochaines années pour faire progresser son infrastructure de cloud computing et d’IA”, a indiqué l’entreprise dans un communiqué.Cette stratégie vise à “renforcer l’engagement” du groupe “en faveur de l’innovation technologique à long terme” et “souligne l’accent mis par l’entreprise sur une croissance axée sur l’IA”, a-t-il précisé.Alibaba n’a toutefois pas détaillé comment ces 50 milliards d’euros seront répartis entre le cloud (informatique à distance) et l’intelligence artificielle.- Dépenses record -Cet investissement dépassera en tout cas le total des dépenses du groupe en matière d’IA et de cloud au cours de la dernière décennie, a indiqué l’entreprise.Cette annonce intervient après la participation la semaine dernière du cofondateur du groupe, Jack Ma, à une rare réunion entre le président chinois Xi Jinping et plusieurs figures du secteur privé, considérée comme un autre signal positif pour le secteur des technologies.Alibaba avait également annoncé quelques jours plus tard un chiffre d’affaires en hausse de 8% au troisième trimestre de son exercice décalé, plus élevé qu’attendu, à 280 milliards de yuans (36,8 milliards d’euros).Ces résultats “témoignent des avancées significatives de notre stratégie (centrée sur) +l’utilisateur d’abord, guidée par l’intelligence artificielle (IA)+ et de la reprise de la croissance dans notre coeur de métier”, s’était alors félicité Eddie Wu, PDG d’Alibaba.Le secteur technologique chinois avait été pendant plusieurs années, à partir de 2020, la cible des autorités, qui entendaient réguler une industrie autrefois peu réglementée. Une campagne qui avait fortement bousculé ces entreprises et les affaires d’Alibaba. – DeepSeek -Mais ces géants technologiques ont progressivement retrouvé des couleurs, notamment ces derniers mois. Ils sont également portés par l’optimisme des investisseurs face aux avancées chinoises en matière d’IA, avec le succès du robot conversationnel de la startup DeepSeek.Cette situation intervient au moment où la Chine tente désespérément de relancer la consommation intérieure, atone depuis la pandémie, sur fond de crise dans l’immobilier, de chômage élevé chez les jeunes et d’incertitude des ménages quant à l’avenir.Lors de sa rencontre avec les dirigeants du privé la semaine dernière, Xi Jinping a toutefois indiqué que les difficultés économiques actuelles étaient “surmontables”. Des propos interprétés comme un signe de soutien aux géants technologiques – qui ont un rôle important à jouer pour stimuler la consommation.Jack Ma n’est plus le dirigeant d’Alibaba, mais il conserverait une participation importante dans la société.Sa participation à la réunion avec Xi Jinping a été interprétée comme une forme de réhabilitation pour cette figure charismatique du monde des affaires, qui avait fait profil bas depuis 2020 après avoir tenu des propos critiquant ouvertement les régulateurs financiers. 

Trois ans après l’invasion russe, confusion et divisions à l’ONU

Défiant Kiev et ses alliés européens, les Etats-Unis veulent soumettre lundi à l’Assemblée générale de l’ONU et au Conseil de sécurité un texte réclamant une “fin rapide” du conflit en Ukraine sans référence à l’intégrité territoriale du pays, un test pour la nouvelle approche du président Donald Trump.Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie il y a trois ans, le rapport de force à l’ONU était clair: une Assemblée générale sans ambiguité dans son soutien politique écrasant à l’Ukraine et à sa souveraineté face à Moscou, et un Conseil de sécurité paralysé par le droit de veto russe.Mais le retour de Donald Trump à la Maison Blanche a rebattu les cartes, le président américain entamant un rapprochement avec le Kremlin et multipliant les invectives contre son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky désormais sous pression.Dans ce contexte diplomatique tendu, à l’occasion du troisième anniversaire de l’invasion russe, l’Ukraine et plus de 50 autres Etats vont soumettre lundi dans la matinée au vote de l’Assemblée générale un projet de résolution qui reconnaît qu’il est “urgent” de mettre fin à la guerre “cette année”, et répète sans équivoque les précédentes demandes de l’Assemblée: retrait immédiat des troupes russes du territoire ukrainien et arrêt des hostilités menées par la Russie.Alors que les interrogations allaient bon train sur la possible abstention des Etats-Unis sur ce texte, Washington a créé la surprise vendredi en proposant un projet de résolution concurrent.Une résolution “simple” et “historique”, a commenté le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, en exhortant tous les Etats membres à l’approuver.- “Bonne idée” -Le texte, très court, “demande instamment qu’il soit mis fin au conflit dans les plus brefs délais et plaide pour une paix durable” entre Kiev et Moscou, sans référence à l’intégrité territoriale de l’Ukraine, pierre angulaire des précédentes résolutions de l’Assemblée dont les Etats-Unis de Joe Biden étaient un des plus fervents soutiens.Cette résolution américaine “est une bonne idée”, a immédiatement commenté vendredi l’ambassadeur russe à l’ONU Vassili Nebenzia, même si la Russie prévoit un amendement demandant de s’attaquer aux “causes profondes” du conflit.La présidence chinoise du Conseil de sécurité a confirmé dimanche à l’AFP que les Etats-Unis allaient soumettre également le texte lundi après-midi au vote du Conseil, plaçant les Européens dans l’embarras.Pour être adoptée, une résolution doit recueillir les voix d’au moins neuf des 15 membres, sans veto d’un des cinq membres permanents. L’abstention seulement des membres de l’UE (France, Slovénie, Danemark, Grèce) et du Royaume-Uni ne serait ainsi pas suffisante pour la rejeter.La France et le Royaume-Uni seraient-ils prêts à utiliser leur veto pour la première fois depuis plus de 30 ans, alors qu’Emmanuel Macron et Keir Starmer sont attendus à la Maison Blanche cette semaine ?”Je ne vois pas comment Paris et Londres peuvent soutenir un texte tellement loin de leur position affichée sur l’Ukraine, mais je ne vois pas non plus comment ils pourraient y mettre leur veto”, a déclaré à l’AFP Richard Gowan, de l’International Crisis Group.Entre des Européens désarçonnés par la nouvelle politique américaine, de nombreux Etats membres de l’ONU lassés de l’attention portée à l’Ukraine et certains pays arabes qui n’ont pas oublié que Kiev n’a pas soutenu les résolutions sur Gaza, il est difficile de prédire l’issue de la bataille diplomatique qui se jouera lundi à l’Assemblée générale.Ce sera un “test” pour les Européens concernant leur “influence” dans le système multilatéral et pour l’Ukraine, qui risque d’en ressortir “plus isolée”, a noté Richard Gowan. Un “premier test” aussi pour “l’approche musclée de l’administration Trump face à l’ONU” et pour les principes du droit international, a-t-il ajouté.Des principes fermement défendus par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres qui a réclamé dimanche une paix respectant “l’intégrité territoriale” de l’Ukraine et la Charte des Nations unies.

Trois ans après l’invasion russe, confusion et divisions à l’ONU

Défiant Kiev et ses alliés européens, les Etats-Unis veulent soumettre lundi à l’Assemblée générale de l’ONU et au Conseil de sécurité un texte réclamant une “fin rapide” du conflit en Ukraine sans référence à l’intégrité territoriale du pays, un test pour la nouvelle approche du président Donald Trump.Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie il y a trois ans, le rapport de force à l’ONU était clair: une Assemblée générale sans ambiguité dans son soutien politique écrasant à l’Ukraine et à sa souveraineté face à Moscou, et un Conseil de sécurité paralysé par le droit de veto russe.Mais le retour de Donald Trump à la Maison Blanche a rebattu les cartes, le président américain entamant un rapprochement avec le Kremlin et multipliant les invectives contre son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky désormais sous pression.Dans ce contexte diplomatique tendu, à l’occasion du troisième anniversaire de l’invasion russe, l’Ukraine et plus de 50 autres Etats vont soumettre lundi dans la matinée au vote de l’Assemblée générale un projet de résolution qui reconnaît qu’il est “urgent” de mettre fin à la guerre “cette année”, et répète sans équivoque les précédentes demandes de l’Assemblée: retrait immédiat des troupes russes du territoire ukrainien et arrêt des hostilités menées par la Russie.Alors que les interrogations allaient bon train sur la possible abstention des Etats-Unis sur ce texte, Washington a créé la surprise vendredi en proposant un projet de résolution concurrent.Une résolution “simple” et “historique”, a commenté le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, en exhortant tous les Etats membres à l’approuver.- “Bonne idée” -Le texte, très court, “demande instamment qu’il soit mis fin au conflit dans les plus brefs délais et plaide pour une paix durable” entre Kiev et Moscou, sans référence à l’intégrité territoriale de l’Ukraine, pierre angulaire des précédentes résolutions de l’Assemblée dont les Etats-Unis de Joe Biden étaient un des plus fervents soutiens.Cette résolution américaine “est une bonne idée”, a immédiatement commenté vendredi l’ambassadeur russe à l’ONU Vassili Nebenzia, même si la Russie prévoit un amendement demandant de s’attaquer aux “causes profondes” du conflit.La présidence chinoise du Conseil de sécurité a confirmé dimanche à l’AFP que les Etats-Unis allaient soumettre également le texte lundi après-midi au vote du Conseil, plaçant les Européens dans l’embarras.Pour être adoptée, une résolution doit recueillir les voix d’au moins neuf des 15 membres, sans veto d’un des cinq membres permanents. L’abstention seulement des membres de l’UE (France, Slovénie, Danemark, Grèce) et du Royaume-Uni ne serait ainsi pas suffisante pour la rejeter.La France et le Royaume-Uni seraient-ils prêts à utiliser leur veto pour la première fois depuis plus de 30 ans, alors qu’Emmanuel Macron et Keir Starmer sont attendus à la Maison Blanche cette semaine ?”Je ne vois pas comment Paris et Londres peuvent soutenir un texte tellement loin de leur position affichée sur l’Ukraine, mais je ne vois pas non plus comment ils pourraient y mettre leur veto”, a déclaré à l’AFP Richard Gowan, de l’International Crisis Group.Entre des Européens désarçonnés par la nouvelle politique américaine, de nombreux Etats membres de l’ONU lassés de l’attention portée à l’Ukraine et certains pays arabes qui n’ont pas oublié que Kiev n’a pas soutenu les résolutions sur Gaza, il est difficile de prédire l’issue de la bataille diplomatique qui se jouera lundi à l’Assemblée générale.Ce sera un “test” pour les Européens concernant leur “influence” dans le système multilatéral et pour l’Ukraine, qui risque d’en ressortir “plus isolée”, a noté Richard Gowan. Un “premier test” aussi pour “l’approche musclée de l’administration Trump face à l’ONU” et pour les principes du droit international, a-t-il ajouté.Des principes fermement défendus par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres qui a réclamé dimanche une paix respectant “l’intégrité territoriale” de l’Ukraine et la Charte des Nations unies.