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RDC: combats dans Goma après l’entrée du M23 et de l’armée rwandaise, 5 civils tués au Rwanda

Les combats font rage lundi à Goma, à la frontière du Rwanda dans l’est de la République démocratique du Congo, entre les forces congolaises et les combattants du groupe armé M23 et soldats rwandais entrés la veille, alors que Kigali déplore au moins cinq civils tués sur son territoire.Dans le centre-ville de Goma, des détonations d’artillerie soutenues et d’intenses rafales d’armes légères résonnent depuis le matin, ont constaté des journalistes de l’AFP. Il est difficile de déterminer quelles parties de la ville sont tombées aux mains des M23 et soldats rwandais, et lesquelles restent contrôlées par Kinshasa.”Goma s’apprête à tomber”, a déploré dans la matinée à Bruxelles le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, condamnant fermement cette offensive militaire.Les combattants du M23 (“Mouvement du 23 mars”) et plus de 3.500 soldats rwandais, selon l’ONU, ont pénétré dimanche dans Goma, qu’ils assiégeaient depuis plusieurs jours, selon plusieurs sources onusiennes et sécuritaires. Des rafales ont résonné dans la ville dans la soirée, puis quelques tirs sporadiques dans la nuit, selon des journalistes de l’AFP.”Le gouvernement continue de travailler pour éviter le carnage et les pertes en vies humaines”, a déclaré lundi à la mi-journée sur X son porte-parole Patrick Muyaya, la première réaction officielle congolaise depuis l’entrée dans la ville du M23 et de ses alliés, sans plus de précisions sur l’état des forces loyalistes dans la ville.Le M23 avait évoqué dès dimanche soir “ce jour glorieux de la libération de la ville de Goma”, capitale de la province du Nord-Kivu, qui abrite un million d’habitants pour autant de déplacés et vers laquelle il avançait depuis plusieurs semaines. Le M23 a également lancé un ultimatum aux soldats congolais pour qu’ils rendent leurs armes.- Tirs à la frontière -Kinshasa a accusé dimanche le Rwanda de lui avoir “déclaré la guerre” en envoyant ce week-end de nouvelles troupes en RDC, entre 500 et 1.000 hommes selon des sources onusiennes à l’AFP, alors que l’ONU a appelé Kigali à retirer ses forces de la région.Le Rwanda a répliqué qu’il conservait une “posture défensive durable” au vu des combats représentant “une menace sérieuse à la sécurité du Rwanda”.En début d’après-midi lundi, un porte-parole de l’armée rwandaise a annoncé que 5 civils ont été tués, 25 personnes grièvement blessées et d’autres plus légèrement lundi dans une localité rwandaise frontalière de Goma, sans plus de précisions sur les circonstances de ces décès et blessures.Plusieurs affrontements ont été signalés le long de la frontière lundi. Un journaliste de l’AFP à Gisenyi, du côté rwandais de la frontière, y a entendu “plusieurs détonations” qui l’ont obligé à se retrancher.Une source diplomatique a confirmé à l’AFP des échanges de tirs dans la matinée entre troupes congolaises et rwandaises de part et d’autre d’un poste-frontière à Goma. L’avancée du M23 vers Goma, doublée d’une escalade diplomatique entre la RDC et le Rwanda, ont abouti à la convocation par Nairobi d’une rencontre Tshisekedi-Kagame dans les deux jours à propos de ce conflit en cours depuis plus de trois ans. Ce sommet se tiendra mercredi, a annonce lundi le Kenya.Une médiation RDC-Rwanda sous l’égide de l’Angola avait échoué en décembre faute d’accord.Frontalier du Rwanda, l’est de la RDC est secoué depuis plus de 30 ans par des conflits et des relations tumultueuses exacerbées depuis le génocide rwandais de 1994. La RDC accuse notamment le Rwanda de vouloir y faire main basse sur ses nombreuses richesses naturelles, ce que Kigali dément.- Scènes de liesse -Dans certains quartiers de la ville, le M23 a été accueilli par des habitants en liesse.La frontière avec le Rwanda est fermée lundi à Goma, a indiqué à l’AFP une source consulaire. “Personne n’entre, personne ne sort, à part quelques personnels de l’ONU”, a ajouté un travailleur humanitaire au principal point de passage entre la RDC et le Rwanda.Goma avait été brièvement occupée fin 2012 par le M23 (“Mouvement du 23 mars”), né cette année-là et vaincu militairement l’année suivante. La RDC a réclamé au Conseil de Sécurité de l’ONU “des sanctions ciblées” contre les dirigeants militaires et politiques rwandais et un “embargo total sur les exportations de tous les minerais étiquetés comme rwandais”.L’Union européenne a appelé le M23 à “arrêter son avancée” et le Rwanda à “se retirer immédiatement”. L’Union africaine (UA) a réclamé “la stricte observation du cessez-le-feu convenu entre les parties” fin juillet. Treize soldats de la force régionale d’Afrique australe (SAMIRDC) et la Monusco ont été tués dans des combats ces derniers jours, selon les armées des pays impliqués.Selon l’ONU, 400.000 personnes ont été déplacées par les combats depuis début janvier. burx-emd/cpy/dth

Le monde commémore la libération d’Auschwitz

Quatre-vingts ans après, le monde commémore lundi la libération d’Auschwitz-Birkenau où des cérémonies sur le site de cet ancien camp nazi allemand réunissent une cinquantaine de rescapés.Lundi matin, d’anciens détenus, accompagnés par le président polonais Andrzej Duda, ont déposé des fleurs devant le Mur de la mort de ce camp, où les détenus étaient fusillés.Certains …

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Le monde commémore la libération d’Auschwitz

Quatre-vingts ans après, le monde commémore lundi la libération d’Auschwitz-Birkenau où des cérémonies sur le site de cet ancien camp nazi allemand réunissent une cinquantaine de rescapés.Lundi matin, d’anciens détenus, accompagnés par le président polonais Andrzej Duda, ont déposé des fleurs devant le Mur de la mort de ce camp, où les détenus étaient fusillés.Certains survivants portaient des casquettes et des écharpes à rayures bleues et blanches symbolisant leurs anciens uniformes de prisonniers. Au pied du mur, ils ont allumé des bougies à la mémoire des morts, puis touché le mur avec une main, en silence.Plus tard dans la journée, les rescapés vont prendre part à la cérémonie principale, aux côtés de dizaines de dirigeants.Selon les organisateurs, la cérémonie “se concentrera sur les survivants et leurs message”, et quatre d’entre eux – Marian Turski, Tova Friedman, Leon Weintraub et Janina Iwanska – prendront la parole. Dans un entretien à l’AFP au début du mois, cette dernière, âgée de 94 ans, se rappelait de son arrivée à Auschwitz: “je suis descendue du train et j’ai vu les fosses où les corps humains étaient brûlés car les fours crématoires n’arrivaient pas à suivre”.”Quand je suis revenu de déportation, je pesais 28-30 kilos…”, a expliqué de son côté lundi matin lors d’un échange avec des lycéens en France Léon Placek, 91 ans, rescapé du camp de Bergen-Belsen où il avait été déporté à l’âge de 10 ans, avec sa mère et son frère.Les rues d’Oswiecim étaient désertes, le site d’Auschwitz était fermé au public, plongé dans un silence profond, à l’exception du frissonnement des drapeaux du musée d’Auschwitz, rayés comme les tenues des prisonniers.Malgré la présence importante des délégations internationales à Auschwitz, “il n’y aura pas de discours d’hommes politiques”, a souligné à l’AFP le porte-parole du musée Pawel Sawicki, selon qui, il pourrait s’agir du dernier grand anniversaire réunissant un groupe important de survivants.Le roi Charles III et le président français Emmanuel Macron, ainsi que le chancelier et le président allemands, Olaf Scholz et Frank-Walter Steinmeier, doivent participer à la cérémonie, prévue sous une tente à l’entrée de Birkenau à 16H00 locales (15H00 GMT), en présence de 54 délégations internationales.Israël sera représenté par son ministre de l’Education Yoav Kisch et l’Ukraine par le président Volodymyr Zelensky. Plus tôt dans la matinée, M. Zelensky, lui-même d’origine juive, a appelé le monde à “empêcher le mal de gagner”, dans une allusion à la Russie. Avant de se rendre à Auschwitz, le roi Charles III a rencontré des survivants et visité un centre communautaire juif (JCC) à Cracovie dans le sud de la Pologne, qu’il avait inauguré il y 17 ans.Avec la diminution du nombre de survivants de l’Holocauste, il a estimé que “la responsabilité de la mémoire repose beaucoup plus lourdement sur nos épaules et sur celles des générations à venir.Auschwitz-Birkenau est devenu le symbole du génocide perpétré par l’Allemagne nazie sur six millions de Juifs européens, dont un million sont morts sur le site entre 1940 et 1945, ainsi que plus de 100.000 non-Juifs. – “Pour que l’Histoire ne nous oublie pas” -Avant ce 80e anniversaire de la libération d’Auschwitz-Birkenau, une quarantaine de survivants des camps nazis ont accepté de parler à l’AFP.Dans 15 pays, d’Israël à la Pologne, de la Russie à l’Argentine, du Canada à l’Afrique du Sud, ils ont raconté leur histoire et posé pour une photo, seuls ou entourés de leurs enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants, preuve de leur victoire sur le mal absolu.Ils ont mis en garde contre la montée de la haine et de l’antisémitisme dans le monde et partagé leurs craintes de voir l’Histoire se répéter.Julia Wallach, une Parisienne presque centenaire, qui a survécu deux ans à Birkenau où un nazi l’a fait descendre in extremis d’un camion à destination d’une chambre à gaz continue à témoigner. “Tant que je pourrai le faire, je le ferai”, insiste-t-elle. A ses côtés, sa petite-fille Frankie se demande: “Quand elle ne sera plus là, est-ce qu’on voudra nous croire, nous, quand on en parlera?”C’est pourquoi Esther Senot, 97 ans, s’est rendue à Birkenau le mois dernier accompagnant des lycéens français. C’est une promesse qu’elle a faite en 1944 à sa sÅ“ur Fanny, mourante, qui, allongée sur la paille et crachant du sang, lui avait demandé dans son dernier souffle de raconter ce qui est arrivé “pour que l’Histoire ne nous oublie pas”.- 7.000 survivants -Le camp a été créé en 1940 dans des baraquements d’Oswiecim, dans le sud de la Pologne occupée, dont le nom a été germanisé en Auschwitz par les nazis. Les 728 premiers prisonniers politiques polonais y sont arrivés le 14 juin de cette année-là.Du 21 au 26 janvier 1945, les Allemands font sauter les chambres à gaz et les fours crématoires de Birkenau et se retirent. Le 27 janvier, les troupes soviétiques arrivent et retrouvent 7.000 survivants.Le jour de la libération du camp a été proclamé par les Nations unies Journée de commémoration de l’Holocauste.Jusqu’à l’invasion de l’Ukraine en 2022, une délégation russe avait toujours assisté aux cérémonies anniversaires, mais depuis trois ans elle n’y est plus invitée, décision des organisateurs vivement critiquée par Moscou.Lundi, le président russe Vladimir Poutine a rendu hommage aux soldats soviétiques qui ont vaincu un “mal terrible et total” en libérant le camp, dans un message publié par le Kremlin.Le président français Emmanuel Macron de son côté a promis lundi à Paris que son pays ne cèderait “rien face à l’antisémitisme sous toutes ses formes”.

Le monde commémore la libération d’Auschwitz

Quatre-vingts ans après, le monde commémore lundi la libération d’Auschwitz-Birkenau où des cérémonies sur le site de cet ancien camp nazi allemand réunissent une cinquantaine de rescapés.Lundi matin, d’anciens détenus, accompagnés par le président polonais Andrzej Duda, ont déposé des fleurs devant le Mur de la mort de ce camp, où les détenus étaient fusillés.Certains survivants portaient des casquettes et des écharpes à rayures bleues et blanches symbolisant leurs anciens uniformes de prisonniers. Au pied du mur, ils ont allumé des bougies à la mémoire des morts, puis touché le mur avec une main, en silence.Plus tard dans la journée, les rescapés vont prendre part à la cérémonie principale, aux côtés de dizaines de dirigeants.Selon les organisateurs, la cérémonie “se concentrera sur les survivants et leurs message”, et quatre d’entre eux – Marian Turski, Tova Friedman, Leon Weintraub et Janina Iwanska – prendront la parole. Dans un entretien à l’AFP au début du mois, cette dernière, âgée de 94 ans, se rappelait de son arrivée à Auschwitz: “je suis descendue du train et j’ai vu les fosses où les corps humains étaient brûlés car les fours crématoires n’arrivaient pas à suivre”.”Quand je suis revenu de déportation, je pesais 28-30 kilos…”, a expliqué de son côté lundi matin lors d’un échange avec des lycéens en France Léon Placek, 91 ans, rescapé du camp de Bergen-Belsen où il avait été déporté à l’âge de 10 ans, avec sa mère et son frère.Les rues d’Oswiecim étaient désertes, le site d’Auschwitz était fermé au public, plongé dans un silence profond, à l’exception du frissonnement des drapeaux du musée d’Auschwitz, rayés comme les tenues des prisonniers.Malgré la présence importante des délégations internationales à Auschwitz, “il n’y aura pas de discours d’hommes politiques”, a souligné à l’AFP le porte-parole du musée Pawel Sawicki, selon qui, il pourrait s’agir du dernier grand anniversaire réunissant un groupe important de survivants.Le roi Charles III et le président français Emmanuel Macron, ainsi que le chancelier et le président allemands, Olaf Scholz et Frank-Walter Steinmeier, doivent participer à la cérémonie, prévue sous une tente à l’entrée de Birkenau à 16H00 locales (15H00 GMT), en présence de 54 délégations internationales.Israël sera représenté par son ministre de l’Education Yoav Kisch et l’Ukraine par le président Volodymyr Zelensky. Plus tôt dans la matinée, M. Zelensky, lui-même d’origine juive, a appelé le monde à “empêcher le mal de gagner”, dans une allusion à la Russie. Avant de se rendre à Auschwitz, le roi Charles III a rencontré des survivants et visité un centre communautaire juif (JCC) à Cracovie dans le sud de la Pologne, qu’il avait inauguré il y 17 ans.Avec la diminution du nombre de survivants de l’Holocauste, il a estimé que “la responsabilité de la mémoire repose beaucoup plus lourdement sur nos épaules et sur celles des générations à venir.Auschwitz-Birkenau est devenu le symbole du génocide perpétré par l’Allemagne nazie sur six millions de Juifs européens, dont un million sont morts sur le site entre 1940 et 1945, ainsi que plus de 100.000 non-Juifs. – “Pour que l’Histoire ne nous oublie pas” -Avant ce 80e anniversaire de la libération d’Auschwitz-Birkenau, une quarantaine de survivants des camps nazis ont accepté de parler à l’AFP.Dans 15 pays, d’Israël à la Pologne, de la Russie à l’Argentine, du Canada à l’Afrique du Sud, ils ont raconté leur histoire et posé pour une photo, seuls ou entourés de leurs enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants, preuve de leur victoire sur le mal absolu.Ils ont mis en garde contre la montée de la haine et de l’antisémitisme dans le monde et partagé leurs craintes de voir l’Histoire se répéter.Julia Wallach, une Parisienne presque centenaire, qui a survécu deux ans à Birkenau où un nazi l’a fait descendre in extremis d’un camion à destination d’une chambre à gaz continue à témoigner. “Tant que je pourrai le faire, je le ferai”, insiste-t-elle. A ses côtés, sa petite-fille Frankie se demande: “Quand elle ne sera plus là, est-ce qu’on voudra nous croire, nous, quand on en parlera?”C’est pourquoi Esther Senot, 97 ans, s’est rendue à Birkenau le mois dernier accompagnant des lycéens français. C’est une promesse qu’elle a faite en 1944 à sa sÅ“ur Fanny, mourante, qui, allongée sur la paille et crachant du sang, lui avait demandé dans son dernier souffle de raconter ce qui est arrivé “pour que l’Histoire ne nous oublie pas”.- 7.000 survivants -Le camp a été créé en 1940 dans des baraquements d’Oswiecim, dans le sud de la Pologne occupée, dont le nom a été germanisé en Auschwitz par les nazis. Les 728 premiers prisonniers politiques polonais y sont arrivés le 14 juin de cette année-là.Du 21 au 26 janvier 1945, les Allemands font sauter les chambres à gaz et les fours crématoires de Birkenau et se retirent. Le 27 janvier, les troupes soviétiques arrivent et retrouvent 7.000 survivants.Le jour de la libération du camp a été proclamé par les Nations unies Journée de commémoration de l’Holocauste.Jusqu’à l’invasion de l’Ukraine en 2022, une délégation russe avait toujours assisté aux cérémonies anniversaires, mais depuis trois ans elle n’y est plus invitée, décision des organisateurs vivement critiquée par Moscou.Lundi, le président russe Vladimir Poutine a rendu hommage aux soldats soviétiques qui ont vaincu un “mal terrible et total” en libérant le camp, dans un message publié par le Kremlin.Le président français Emmanuel Macron de son côté a promis lundi à Paris que son pays ne cèderait “rien face à l’antisémitisme sous toutes ses formes”.

Forte hausse du chômage en France dans un paysage économique incertain

Plus de doutes, la remontée du chômage se confirme en France: le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail a connu une hausse marquée au quatrième trimestre 2024 sur fond de baisse des embauches et de multiplication des plans sociaux.Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A) inscrits à France Travail a augmenté de 3,9% au quatrième trimestre par rapport au troisième trimestre, la plus forte remontée du chômage en France (hors Mayotte) en une décennie en dehors de la crise du Covid, selon les chiffres publiés lundi par le ministère du Travail.Chez les jeunes de moins de 25 ans, la hausse atteint 8,5% sur le trimestre en France métropolitaine (contre 4% en moyenne dans l’Hexagone), précise le département des études du ministère (Dares).Dans la France entière, le nombre de chômeurs de catégorie A atteint 3,138 millions au 4e trimestre, soit 117.000 chômeurs de plus sur un trimestre. Une part de cette hausse (+36.000) est toutefois due au basculement de demandeurs d’emploi de catégorie B ou C – activité réduite- vers la catégorie A.En incluant l’activité réduite (Catégories A,B et C), le nombre des demandeurs d’emploi augmente de 1,7% à 5,495 millions sur le trimestre, et de 1,8% sur un an.Signe que le retournement du marché de l’emploi est récent: la hausse du chômage pour les catégories A,B et C est plus forte pour ceux inscrits depuis moins d’un an à France Travail (+2,3% en France métropolitaine) et même depuis moins de trois mois (2,8%) que pour ceux déjà au chômage depuis plus d’un an (+1,1%).-“Vraie rupture”-Les principaux organismes économiques s’attendent à une hausse du chômage en 2025. Dans sa dernière note de conjoncture mi-décembre, l’Insee a estimé que le taux de chômage (mesuré au sens du BIT et permettant des comparaisons internationales) devrait passer de 7,4% actuellement à 7,6% de la population active d’ici à la mi-2025. Le taux de chômage du quatrième trimestre est attendu le 11 février.Les chiffres du quatrième trimestre marquent “une vraie rupture: on ne s’attendait pas à ce que ça soit bon, mais là c’est très mauvais”, a réagi pour l’AFP Mathieu Plane, directeur adjoint du département Analyse et prévision à l’OFCE.”Il y a la remontée des faillites” et également “l’ajustement budgétaire qui est attendu avec beaucoup d’incertitude, qui a été renforcée par la censure”, les entreprises anticipant la fin ou le rabotage de certaines aides, comme sur l’apprentissage, ajoute l’économiste.Alors que la vigueur du marché du travail avait surpris les économistes depuis la crise du Covid et que nombre d’entreprises peinaient à embaucher, l’Urssaf a rapporté la semaine dernière que les déclarations d’embauche étaient reparties à la baisse au quatrième trimestre, perdant 2,4% par rapport au trimestre précédent.Mathieu Plane souligne que la question est maintenant de savoir si le fait d’adopter un budget va “rassurer” les entreprises, dans un contexte de multiplication des faillites et de baisse des carnets de commande.Dans le meilleur des cas, la brusque remontée du chômage pourrait être liée à un facteur conjoncturel, alors que les Jeux olympiques avaient soutenu l’activité et l’emploi durant l’été.”Est-ce qu’on est sur une tendance très haussière et ou est-ce que c’est juste la quatrième trimestre qui est mauvais ?”, s’interroge l’économiste.Tous ces chiffres sont “cohérents avec ceux des faillites et des plans sociaux”, relève Nathalie Chusseau, économiste à l’université de Lille. Elle note aussi que l’environnement international, déjà dégradé avec la récession en Allemagne, connaît désormais des incertitudes encore plus grandes après l’arrivée de Donald Trump aux Etats-Unis et ses menaces de guerres commerciales.

Crues: l’Ille-et-Vilaine en vigilance rouge, pas d’accalmie en vue

“Il y a 50 cm d’eau dans toute la maison, on n’a jamais vu ça”: l’Ille-et-Vilaine est placée lundi en vigilance rouge pour crues après les importantes précipitations de la dépression Herminia qui ont provoqué des inondations sans précédent depuis 40 ans à Rennes et ses alentours.Comme cette habitante d’Amanlis, à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Rennes, des dizaines de personnes dans le département ont dû évacuer leur logement devant l’inexorable montée des eaux entamée ce week-end.”C’est monté très vite cette nuit. Le voisin a 70 cm !”, témoigne cette habitante du lieu-dit Le Pont de Seiche, âgée d’une quarantaine d’années et qui souhaite rester anonyme, en chargeant des affaires dans sa petite voiture.Et la situation risque encore de s’aggraver par endroits dans la journée de lundi, selon le bulletin publié à 10h00 par Météo-France.En Bretagne, ce sont surtout la Vilaine médiane et la Seiche, placées en vigilance rouge, qui affichent des niveaux préoccupants avec des crues “exceptionnelles” et qui “devraient être durables” compte tenu des précipitations attendues jusqu’en milieu de semaine, prévient de son côté Vigicrues.Sur la Seiche, le niveau est monté à plus de deux mètres lundi matin, battant le record de 1966 (1,83 m).Selon les prévisions de Vigicrues, l’eau devrait continuer à monter mardi et pourrait dépasser 2,25 m. “On quitte la maison, pas le choix”, lance la quadragénaire.- 1.800 parpaings -Toujours au sud de Rennes, la Vilaine médiane dépasse par endroits le record de 2001.”On ne peut plus traverser le bourg”, où entre 40 et 50 maisons sont inondées, a indiqué à l’AFP le maire de Guichen Pont-Réan, Dominique Delamarre, qui a supervisé l’évacuation de certains habitants depuis dimanche.”On a toute une rue commerçante de Pont-Réan avec des habitations, des commerces qui sont touchés”, explique le maire, dont les services ont déjà mis en place 1.800 parpaings.Déjà venue la veille pour mettre en sécurité le matériel informatique de son cabinet, l’architecte Charlotte Piel a dû revenir lundi à cause de la rapidité de la crue. “L’eau monte très vite. Donc je surélève – avec de l’aide heureusement – avec des parpaings tous les meubles en bois massif qui craignent le plus”, explique-t-elle à une journaliste de l’AFP.A Rennes, traversée par deux cours d’eau gonflés par les pluies, la mairie avait pris dès samedi soir un arrêté d’évacuation pour quatre rues proches du canal Saint-Martin, où les péniches ont atteint le même niveau que les voitures et de nombreuses voies interdites d’accès.”Ce qui m’impressionne le plus, c’est la hauteur des bateaux”, s’exclame Gilbert Le Bihan, venu spécialement d’une commune voisine pour contempler les dégâts. “Ça fait peur. Avec le réchauffement climatique ça va arriver de plus en plus souvent”, lâche son épouse Pascale.Dimanche en fin d’après-midi, environ 400 Rennais ont été évacués à titre préventif, avec plusieurs gymnases pour accueillir les personnes sans solution d’hébergement.Un seul restait ouvert lundi matin dans le centre-ville. Une trentaine de personnes y ont passé la nuit, a indiqué un responsable de la Croix-Rouge gérant le site.Cinq autres départements de l’ouest sont maintenus en vigilance orange crues (le Calvados, l’Eure, l’Orne, la Mayenne et le Maine-et-Loire). Mais si les niveaux des cours d’eau demeurent élevés, “il n’est pas attendu d’aggravations significatives dans ces secteurs”, souligne Vigicrues.- “Vagues puissantes” -Cette aggravation de la situation en Ille-et-Vilaine fait suite au passage dimanche de la dépression Herminia, qui a succédé à la tempête Eowyn.Elle a entraîné des pluies et des coups de vent sur le nord-ouest de la France, notamment la Bretagne où environ 20.000 clients étaient privés d’électricité lundi à 07H00, selon le gestionnaire du réseau Enedis.La tempête a aussi perturbé la circulation des trains en Bretagne et en Normandie, avec des dizaines de trains annulés encore lundi.Les vents forts liés à Herminia engendrent des “vagues puissantes” qui viennent toucher le littoral breton, nécessitant le passage en vigilance orange vagues-submersion du Finistère et du Morbihan, souligne Météo-France.Dans la nuit, c’est tout le littoral allant du Finistère aux Pyrénées-Atlantiques qui sera en vigilance orange.Quant aux Hautes-Alpes, elles sont maintenues en vigilance orange pour les avalanches (risque de 4 sur une échelle de 5) en raison des fortes précipitations attendues sur les Alpes du Sud.et-ban-mas-cor/mb/sp

RDC: le M23 et l’armée rwandaise dans Goma, qui “s’apprête à tomber” selon Paris

Goma, principale ville de l’est de la République du Congo, est lundi en plein chaos et secouée par des tirs d’artillerie lourde après l’arrivée la veille au soir de combattants du groupe armé antigouvernemental M23 et de soldats rwandais.”Goma s’apprête à tomber”, a déploré dans la matinée à Bruxelles le ministre français des Affaires étrangères, …

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