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Est de la RDC: violents combats dans Goma, 17 morts et près de 370 blessés

Les combats ont fait rage lundi à Goma, à la frontière du Rwanda dans l’est de la République démocratique du Congo, entre les forces congolaises et les combattants du groupe armé M23 alliés à des troupes rwandaises, faisant 17 morts et près de 370 blessés.Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine doit se réunir mardi, de même que le Conseil de sécurité de l’ONU, à propos de cette crise qui a fait un demi-million de déplacés en janvier selon l’ONU.Au terme d’une progression éclair au cours des dernières semaines, et depuis l’échec d’une médiation RDC-Rwanda sous l’égide de l’Angola mi-décembre, des combattants du M23 (“Mouvement du 23 mars”) et des soldats rwandais, dont le nombre est estimé au total à plusieurs milliers en RDC selon l’ONU, sont arrivés aux portes de Goma dimanche.Dans le centre de la cité, des détonations d’artillerie soutenues et d’intenses rafales d’armes légères ont résonné une grande partie de la journée, selon des journalistes de l’AFP. En fin d’après-midi, les tirs étaient moins fréquents mais toujours nourris vers l’aéroport.Il est difficile de déterminer quelles parties de la ville sont tombées aux mains des M23 et soldats rwandais, et lesquelles restent contrôlées par Kinshasa. Capitale de la province du Nord-Kivu, Goma abrite un million d’habitants pour autant de déplacés.Au moins 17 personnes ont été tuées et 367 blessées dans ces combats, selon les bilans de plusieurs hôpitaux obtenus par l’AFP. – “Afflux massif de blessés” -“Nos équipes chirurgicales travaillent désormais 24h/24 pour faire face à l’afflux massif de blessés, alors que les combats continuent”, touchant majoritairement des civils, a expliqué à l’AFP Myriam Favier, cheffe du Comité internationale de la Croix-Rouge (CICR) au Nord-Kivu, en soutien dans plusieurs hôpitaux de la ville. La situation humanitaire à Goma est “extrêmement inquiétante”, a alerté l’ONU, qui concentre désormais ses missions sur la protection des civils qui “paient le prix le plus élevé”.L’est de la RDC est secoué depuis plus de 30 ans par des conflits et des relations tumultueuses exacerbées depuis le génocide rwandais de 1994. La RDC accuse notamment le Rwanda de vouloir y faire main basse sur ses nombreuses richesses naturelles, ce que Kigali dément.”Un demi-million de personnes de plus ont été déplacées rien que ce mois-ci”, a indiqué le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, mardi sur X.Le gouvernement congolais a assuré vouloir “éviter le carnage”, selon son porte-parole Patrick Muyaya.Le M23 avait crié victoire dès dimanche, “jour glorieux de la libération de la ville de Goma”. Mais Goma s’est réveillé lundi dans un chaos de tirs et de détenus évadés de prison.Certains soldats congolais sont passés du côté rwandais, passant la frontière à quelques kilomètres, pour rendre les armes, selon la radiotélévision rwandaise, confirmée par des sources onusiennes.”Plus de 120 combattants des FARDC (armée congolaise) et des Wazalendo (miliciens pro-Kinshasa) sont arrivés ce (lundi) matin, nous les avons désarmés comme nous l’avons fait pour beaucoup d’autres ces dernières années”, a confirmé à l’AFP le porte-parole de l’armée rwandaise, Ronald Rwivanga.D’autres ont pris la fuite par bateau sur le lac Kivu. Sac sur le dos, armes à la main, et matelas sur l’épaule, ils ont débarqué au port de Bukavu, sur l’autre rive du lac séparant les deux villes, selon une vidéo consultée par l’AFP. Dans certains quartiers, le M23 a été accueilli par des habitants en liesse sans qu’il soit possible de déterminer si leur réaction était nourrie par l’adhésion ou la peur.- “Déclaré la guerre” -Kinshasa a accusé dimanche le Rwanda de lui avoir “déclaré la guerre” en envoyant ce week-end de nouvelles troupes en RDC, entre 500 et 1.000 hommes selon des sources onusiennes à l’AFP, alors que l’ONU a appelé Kigali à retirer ses forces de la région.Le Rwanda a répliqué qu’il conservait une “posture défensive durable” au vu des combats représentant “une menace sérieuse à la sécurité du Rwanda”.En début d’après-midi lundi, un porte-parole de l’armée rwandaise a annoncé que 5 civils ont été tués, 25 personnes grièvement blessées et d’autres plus légèrement dans une localité rwandaise frontalière de Goma, sans plus de précisions sur les circonstances.L’avancée rapide du M23 vers Goma, doublée d’une escalade diplomatique entre la RDC et le Rwanda, ont abouti à la convocation par Nairobi d’une rencontre, mercredi, entre le président de la RDC Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame, a annoncé le Kenya.Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine tiendra pour sa part mardi à la mi-journée une “session d’urgence” sur cette crise.Le gouvernement congolais a par ailleurs exprimé sa “consternation” face à la déclaration “vague” du Conseil de sécurité de l’ONU, dimanche soir, qui n’a pas réclamé clairement le retrait des troupes rwandaises, selon une lettre vue par l’AFP. Une nouvelle réunion du Conseil de sécurité sur la RDC se tiendra mardi après-midi.Une médiation RDC-Rwanda sous l’égide de l’Angola avait échoué en décembre faute d’accord.Treize soldats de la force régionale d’Afrique australe (SAMIRDC) et la Monusco ont été tués dans des combats ces derniers jours, selon les armées des pays impliqués.Goma avait été brièvement occupée fin 2012 par le M23, né cette année-là et vaincu militairement l’année suivante. burx-cld-cpy/jnd/rr

Est de la RDC: violents combats dans Goma, 17 morts et près de 370 blessés

Les combats ont fait rage lundi à Goma, à la frontière du Rwanda dans l’est de la République démocratique du Congo, entre les forces congolaises et les combattants du groupe armé M23 alliés à des troupes rwandaises, faisant 17 morts et près de 370 blessés.Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine doit se réunir mardi, de même que le Conseil de sécurité de l’ONU, à propos de cette crise qui a fait un demi-million de déplacés en janvier selon l’ONU.Au terme d’une progression éclair au cours des dernières semaines, et depuis l’échec d’une médiation RDC-Rwanda sous l’égide de l’Angola mi-décembre, des combattants du M23 (“Mouvement du 23 mars”) et des soldats rwandais, dont le nombre est estimé au total à plusieurs milliers en RDC selon l’ONU, sont arrivés aux portes de Goma dimanche.Dans le centre de la cité, des détonations d’artillerie soutenues et d’intenses rafales d’armes légères ont résonné une grande partie de la journée, selon des journalistes de l’AFP. En fin d’après-midi, les tirs étaient moins fréquents mais toujours nourris vers l’aéroport.Il est difficile de déterminer quelles parties de la ville sont tombées aux mains des M23 et soldats rwandais, et lesquelles restent contrôlées par Kinshasa. Capitale de la province du Nord-Kivu, Goma abrite un million d’habitants pour autant de déplacés.Au moins 17 personnes ont été tuées et 367 blessées dans ces combats, selon les bilans de plusieurs hôpitaux obtenus par l’AFP. – “Afflux massif de blessés” -“Nos équipes chirurgicales travaillent désormais 24h/24 pour faire face à l’afflux massif de blessés, alors que les combats continuent”, touchant majoritairement des civils, a expliqué à l’AFP Myriam Favier, cheffe du Comité internationale de la Croix-Rouge (CICR) au Nord-Kivu, en soutien dans plusieurs hôpitaux de la ville. La situation humanitaire à Goma est “extrêmement inquiétante”, a alerté l’ONU, qui concentre désormais ses missions sur la protection des civils qui “paient le prix le plus élevé”.L’est de la RDC est secoué depuis plus de 30 ans par des conflits et des relations tumultueuses exacerbées depuis le génocide rwandais de 1994. La RDC accuse notamment le Rwanda de vouloir y faire main basse sur ses nombreuses richesses naturelles, ce que Kigali dément.”Un demi-million de personnes de plus ont été déplacées rien que ce mois-ci”, a indiqué le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, mardi sur X.Le gouvernement congolais a assuré vouloir “éviter le carnage”, selon son porte-parole Patrick Muyaya.Le M23 avait crié victoire dès dimanche, “jour glorieux de la libération de la ville de Goma”. Mais Goma s’est réveillé lundi dans un chaos de tirs et de détenus évadés de prison.Certains soldats congolais sont passés du côté rwandais, passant la frontière à quelques kilomètres, pour rendre les armes, selon la radiotélévision rwandaise, confirmée par des sources onusiennes.”Plus de 120 combattants des FARDC (armée congolaise) et des Wazalendo (miliciens pro-Kinshasa) sont arrivés ce (lundi) matin, nous les avons désarmés comme nous l’avons fait pour beaucoup d’autres ces dernières années”, a confirmé à l’AFP le porte-parole de l’armée rwandaise, Ronald Rwivanga.D’autres ont pris la fuite par bateau sur le lac Kivu. Sac sur le dos, armes à la main, et matelas sur l’épaule, ils ont débarqué au port de Bukavu, sur l’autre rive du lac séparant les deux villes, selon une vidéo consultée par l’AFP. Dans certains quartiers, le M23 a été accueilli par des habitants en liesse sans qu’il soit possible de déterminer si leur réaction était nourrie par l’adhésion ou la peur.- “Déclaré la guerre” -Kinshasa a accusé dimanche le Rwanda de lui avoir “déclaré la guerre” en envoyant ce week-end de nouvelles troupes en RDC, entre 500 et 1.000 hommes selon des sources onusiennes à l’AFP, alors que l’ONU a appelé Kigali à retirer ses forces de la région.Le Rwanda a répliqué qu’il conservait une “posture défensive durable” au vu des combats représentant “une menace sérieuse à la sécurité du Rwanda”.En début d’après-midi lundi, un porte-parole de l’armée rwandaise a annoncé que 5 civils ont été tués, 25 personnes grièvement blessées et d’autres plus légèrement dans une localité rwandaise frontalière de Goma, sans plus de précisions sur les circonstances.L’avancée rapide du M23 vers Goma, doublée d’une escalade diplomatique entre la RDC et le Rwanda, ont abouti à la convocation par Nairobi d’une rencontre, mercredi, entre le président de la RDC Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame, a annoncé le Kenya.Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine tiendra pour sa part mardi à la mi-journée une “session d’urgence” sur cette crise.Le gouvernement congolais a par ailleurs exprimé sa “consternation” face à la déclaration “vague” du Conseil de sécurité de l’ONU, dimanche soir, qui n’a pas réclamé clairement le retrait des troupes rwandaises, selon une lettre vue par l’AFP. Une nouvelle réunion du Conseil de sécurité sur la RDC se tiendra mardi après-midi.Une médiation RDC-Rwanda sous l’égide de l’Angola avait échoué en décembre faute d’accord.Treize soldats de la force régionale d’Afrique australe (SAMIRDC) et la Monusco ont été tués dans des combats ces derniers jours, selon les armées des pays impliqués.Goma avait été brièvement occupée fin 2012 par le M23, né cette année-là et vaincu militairement l’année suivante. burx-cld-cpy/jnd/rr

Les témoignages de survivants de l’Holocauste immortalisés grâce à l’IA

Deux cents survivants de l’Holocauste ont commémoré lundi à New York le 80e anniversaire de la libération du camp de la mort nazi d’Auschwitz et dix d’entre eux ont immortalisé leurs témoignages exceptionnels grâce à l’intelligence artificielle.Ces nonagénaires nés en Europe, qui ont échappé enfants à l’extermination avant d’émigrer aux Etats-Unis, étaient réunis au Museum of Jewish Heritage (MJH NYC), sur la pointe sud de Manhattan avec vue imprenable sur la Statue de la Liberté et Ellis Island, là où la plupart étaient arrivés par bateau après la Seconde Guerre mondiale.Alors que tous ces Juifs européens devenus Américains et leurs proches regardaient la cérémonie de commémoration en Pologne retransmise en direct au musée, certains ont dénoncé un “retour de l’antisémitisme”.”Nous avons survécu (…) pour dire au monde ce qu’il s’est passé”, s’est exclamée, en personne, Toby Levy, née en 1933 près de Lviv, en Pologne à l’époque, aujourd’hui dans l’ouest de l’Ukraine.”Nous avons réussi! 75 ans après, je suis ici aux Etats-Unis et nous y avons fait notre vie”, a lancé debout devant des journalistes cette femme de 91 ans, qui s’était cachée enfant dans des ghettos juifs en Pologne avant leur libération par l’Armée rouge en 1944.Mme Levy avait traversé l’Atlantique en 1949 jusqu’à la Nouvelle-Orléans, puis New York, mégapole multiculturelle américaine qui compte aujourd’hui quelque deux millions de Juifs et qui s’est toujours construite grâce à des vagues historiques d’immigrations.- Survie dans les camps -Les récits de Toby Levy et de neuf autres survivants de la Shoah perpétrée par l’Allemagne nazie sont désormais à jamais préservés grâce à l’intelligence artificielle, s’est félicité auprès de l’AFP Mike Jones, père de ce projet technologique inédit entre le musée et University of Southern California Libraries (USC).Ces dix femmes et hommes ont été interviewés l’été dernier par vidéo par USC et MJH NYC.Leurs réponses à des questions types sur leur enfance avant la guerre, leur survie dans les camps, leur libération et leur vie depuis plus de 70 ans aux Etats-Unis ont été consignées dans une base de données de textes, sons et images.Le visiteur du musée ou de son site internet peut alors interroger ces survivants par ordinateur et écran interactifs et ils répondent sur des vidéos pré-enregistrées.La personne interrogée présente d’ailleurs ses excuses à distance si elle ne sait pas répondre à une question trop précise, par exemple sur le contexte politique depuis l’élection de Donald Trump. “Quel que soit celui qui est président des Etats-Unis, quelle que soit la rhétorique actuelle sur l’antisémitisme, les histoires et expériences de ces survivants sont fondamentalement intemporelles”, a souligné Mike Jones auprès de l’AFP.Ce sont “des histoires d’êtres humains commettant des atrocités impardonnables contre d’autres êtres humains”, s’est ému l’informaticien.- Témoigner en personne -C’est ce qui a poussé Alice Ginsburg à témoigner. Via l’IA et en personne.Elle est née en 1933 en Tchécoslovaquie, aujourd’hui la Hongrie, fut déportée en 1944 à Auschwitz où elle a failli périr “de faim et du travail forcé”, avant la libération le 27 janvier 1945 et qu’elle arrive aux Etats-Unis deux ans plus tard.C’était “l’inhumanité de l’Homme contre l’Homme”, a-t-elle dénoncé auprès de l’AFP.”Pourquoi tant de haine (alors que) les Juifs n’avaient rien fait, que nous n’avions rien fait. Pourquoi avoir tué un million et demi d’enfants?”, a soufflé Mme Ginsburg.La New-Yorkaise s’alarme aujourd’hui des “négationnistes de l’Holocauste, une nouvelle forme d’antisémitisme” en Europe et aux Etats-Unis.De même Jerry Lindenstraus, né en Allemagne au début des années 1930, installé à New York depuis 1953 après une jeunesse en Amérique du Sud, a immortalisé son récit via l’IA.En personne à New York, il a plaidé “pour que nous n’oubliions jamais ce qui s’est passé”, notamment parce que “des lycéens n’en ont aucune idée”.M. Lindenstraus s’est aussi inquiété auprès de l’AFP d’un “antisémitisme pire” que par le passé, depuis la guerre d’octobre 2023 entre Israël et le Hamas palestinien.C’est ce qu’a dit aussi Bruce Ratner, président du musée juif: “L’antisémitisme est de retour comme jamais je ne l’aurais imaginée”, même si l’Holocauste “ne se reproduira pas”.

Les témoignages de survivants de l’Holocauste immortalisés grâce à l’IA

Deux cents survivants de l’Holocauste ont commémoré lundi à New York le 80e anniversaire de la libération du camp de la mort nazi d’Auschwitz et dix d’entre eux ont immortalisé leurs témoignages exceptionnels grâce à l’intelligence artificielle.Ces nonagénaires nés en Europe, qui ont échappé enfants à l’extermination avant d’émigrer aux Etats-Unis, étaient réunis au Museum …

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Les témoignages de survivants de l’Holocauste immortalisés grâce à l’IA

Deux cents survivants de l’Holocauste ont commémoré lundi à New York le 80e anniversaire de la libération du camp de la mort nazi d’Auschwitz et dix d’entre eux ont immortalisé leurs témoignages exceptionnels grâce à l’intelligence artificielle.Ces nonagénaires nés en Europe, qui ont échappé enfants à l’extermination avant d’émigrer aux Etats-Unis, étaient réunis au Museum of Jewish Heritage (MJH NYC), sur la pointe sud de Manhattan avec vue imprenable sur la Statue de la Liberté et Ellis Island, là où la plupart étaient arrivés par bateau après la Seconde Guerre mondiale.Alors que tous ces Juifs européens devenus Américains et leurs proches regardaient la cérémonie de commémoration en Pologne retransmise en direct au musée, certains ont dénoncé un “retour de l’antisémitisme”.”Nous avons survécu (…) pour dire au monde ce qu’il s’est passé”, s’est exclamée, en personne, Toby Levy, née en 1933 près de Lviv, en Pologne à l’époque, aujourd’hui dans l’ouest de l’Ukraine.”Nous avons réussi! 75 ans après, je suis ici aux Etats-Unis et nous y avons fait notre vie”, a lancé debout devant des journalistes cette femme de 91 ans, qui s’était cachée enfant dans des ghettos juifs en Pologne avant leur libération par l’Armée rouge en 1944.Mme Levy avait traversé l’Atlantique en 1949 jusqu’à la Nouvelle-Orléans, puis New York, mégapole multiculturelle américaine qui compte aujourd’hui quelque deux millions de Juifs et qui s’est toujours construite grâce à des vagues historiques d’immigrations.- Survie dans les camps -Les récits de Toby Levy et de neuf autres survivants de la Shoah perpétrée par l’Allemagne nazie sont désormais à jamais préservés grâce à l’intelligence artificielle, s’est félicité auprès de l’AFP Mike Jones, père de ce projet technologique inédit entre le musée et University of Southern California Libraries (USC).Ces dix femmes et hommes ont été interviewés l’été dernier par vidéo par USC et MJH NYC.Leurs réponses à des questions types sur leur enfance avant la guerre, leur survie dans les camps, leur libération et leur vie depuis plus de 70 ans aux Etats-Unis ont été consignées dans une base de données de textes, sons et images.Le visiteur du musée ou de son site internet peut alors interroger ces survivants par ordinateur et écran interactifs et ils répondent sur des vidéos pré-enregistrées.La personne interrogée présente d’ailleurs ses excuses à distance si elle ne sait pas répondre à une question trop précise, par exemple sur le contexte politique depuis l’élection de Donald Trump. “Quel que soit celui qui est président des Etats-Unis, quelle que soit la rhétorique actuelle sur l’antisémitisme, les histoires et expériences de ces survivants sont fondamentalement intemporelles”, a souligné Mike Jones auprès de l’AFP.Ce sont “des histoires d’êtres humains commettant des atrocités impardonnables contre d’autres êtres humains”, s’est ému l’informaticien.- Témoigner en personne -C’est ce qui a poussé Alice Ginsburg à témoigner. Via l’IA et en personne.Elle est née en 1933 en Tchécoslovaquie, aujourd’hui la Hongrie, fut déportée en 1944 à Auschwitz où elle a failli périr “de faim et du travail forcé”, avant la libération le 27 janvier 1945 et qu’elle arrive aux Etats-Unis deux ans plus tard.C’était “l’inhumanité de l’Homme contre l’Homme”, a-t-elle dénoncé auprès de l’AFP.”Pourquoi tant de haine (alors que) les Juifs n’avaient rien fait, que nous n’avions rien fait. Pourquoi avoir tué un million et demi d’enfants?”, a soufflé Mme Ginsburg.La New-Yorkaise s’alarme aujourd’hui des “négationnistes de l’Holocauste, une nouvelle forme d’antisémitisme” en Europe et aux Etats-Unis.De même Jerry Lindenstraus, né en Allemagne au début des années 1930, installé à New York depuis 1953 après une jeunesse en Amérique du Sud, a immortalisé son récit via l’IA.En personne à New York, il a plaidé “pour que nous n’oubliions jamais ce qui s’est passé”, notamment parce que “des lycéens n’en ont aucune idée”.M. Lindenstraus s’est aussi inquiété auprès de l’AFP d’un “antisémitisme pire” que par le passé, depuis la guerre d’octobre 2023 entre Israël et le Hamas palestinien.C’est ce qu’a dit aussi Bruce Ratner, président du musée juif: “L’antisémitisme est de retour comme jamais je ne l’aurais imaginée”, même si l’Holocauste “ne se reproduira pas”.

Une marée humaine regagne le nord de Gaza

Une marée humaine a regagné lundi le nord de la bande de Gaza, ravagée par 15 mois de guerre, après un compromis de dernière minute entre Israël et le Hamas pour la libération de six otages, qui permet le retour des déplacés.Selon le gouvernement du Hamas, 300.000 déplacés sont rentrés lundi dans le nord du territoire, à la faveur du fragile cessez-le-feu en place depuis le 19 janvier entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.Le gouvernement israélien a par ailleurs annoncé que huit des otages retenus à Gaza, sur les 26 devant encore être libérés durant la première phase de l’accord de trêve, étaient morts.Dès l’ouverture du passage menant vers le nord, tôt lundi, un flot ininterrompu d’hommes, de femmes et d’enfants chargés de bagages ou poussant des chariots s’est mis en marche sur la route côtière, entre la Méditerranée à gauche et des rangées d’immeubles dévastés à droite.Postés aux abords de la route, des chars israéliens surveillaient cette marée humaine.”C’est un sentiment formidable de rentrer chez soi, auprès de (…) ses êtres chers et pour inspecter sa maison, s’il y a toujours une maison”, a confié dans la foule un déplacé, Ibrahim Abu Hassera.La quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants de Gaza ont été déplacés par la guerre.De retour à Gaza-ville, Lamees al-Iwady, une femme de 22 ans, dit vivre “le plus beau jour” de sa vie. “Nous reconstruirons nos maisons, même si c’est avec de la boue et du sable.”De longues files de véhicules, surchargés de bagages, sont remontées aussi vers le nord sur un autre axe, plus à l’est.Des foules s’étaient mises en route dès samedi, mais s’étaient heurtées au niveau de la ville de Nousseirat au refus israélien de les laisser traverser le couloir de Netzarim, qui coupe le territoire d’est en ouest, au sud de la ville de Gaza.- “Victoire” -Israël, accusé par le Hamas de “violer” l’accord de trêve, avait invoqué la non-libération d’une otage civile, Arbel Yehud, et l’absence d’une liste recensant les morts et les vivants parmi les 87 otages encore à Gaza, dont 34 ont été déclarés morts par l’armée.Dimanche soir, un règlement a été trouvé, le Hamas s’engageant à libérer trois otages jeudi, dont Arbel Yehud, 29 ans, et Agam Berger, 20 ans, enlevée alors qu’elle effectuait son service militaire près de Gaza.Trois autres captifs doivent rentrer chez eux samedi comme prévu par l’accord, en échange de prisonniers palestiniens.Israël a également annoncé avoir obtenu du Hamas la liste précisant le statut des otages.Lundi soir, le Jihad islamique, un groupe armé allié du Hamas, a diffusé une vidéo d’une minute montrant Arbel Yehud, manifestement très éprouvée, qui demande au Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, de tout faire pour libérer les otages.Dans le nord de Gaza, malgré l’émotion du retour, les déplacés retrouvent un paysage de dévastation.Selon le gouvernement du Hamas, 135.000 tentes et caravanes sont nécessaires à Gaza-ville et dans le gouvernorat du nord, où plus de 90% du bâti a été détruit.  La guerre a aussi détruit “les infrastructures publiques, les systèmes de traitement des eaux usées et d’approvisionnement en eau potable et la gestion publique des déchets”, a déclaré à l’AFP Achim Steiner, le chef du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Pour le Hamas, le retour des déplacés est une “victoire” contre “les plans d’occupation” de Gaza et de “déplacement” forcé des Palestiniens. Israël ne permettra pas “un retour à la réalité du 7 octobre” 2023, la date de l’attaque du Hamas contre Israël qui a déclenché la guerre, a toutefois averti son ministre de la Défense, Israël Katz. – Rejet de tout “déplacement forcé” – Dimanche, l’idée lancée par le président américain, Donald Trump, de déplacer les Gazaouis vers l’Egypte et la Jordanie pour, selon ses termes, “faire le ménage” dans le territoire, a déclenché une volée de dénonciations dans le monde arabe.Le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, tout comme le président palestinien, Mahmoud Abbas, ont rejeté toute idée de déplacement forcé, qui renvoie pour les Palestiniens à la “Nakba” (“Catastrophe” en arabe), le nom donné à leur déplacement de masse après la création d’Israël en 1948.Donald Trump a réitéré lundi sa volonté de voir les Gazaouis vivre “sans perturbations, sans révolution et sans violence” et indiqué qu’il en parlerait “très bientôt” avec Benjamin Netanyahu à Washington.”La bande de Gaza, c’est l’enfer depuis tant d’années (…) Je pense donc que les gens pourraient vivre dans des zones beaucoup plus sûres et peut-être beaucoup plus confortables”, a-t-il ajouté à bord de l’avion Air Force One.La première phase du cessez-le-feu doit durer six semaines et permettre la libération de 33 otages retenus à Gaza contre quelque 1.900 prisonniers palestiniens.Sept otages, dont quatre soldates israéliennes libérées samedi, sont déjà rentrées chez elles, contre la libération de 290 Palestiniens détenus en Israël.Pendant cette première phase doivent être négociées les modalités de la deuxième, visant à la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre. Dans l’attente, les livraisons d’aide humanitaire se multiplient. La dernière étape doit porter sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des derniers otages morts en captivité.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.L’offensive lancée en représailles par Israël dans la bande de Gaza a fait au moins 47.317 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU. 

Une marée humaine regagne le nord de Gaza

Une marée humaine a regagné lundi le nord de la bande de Gaza, ravagée par 15 mois de guerre, après un compromis de dernière minute entre Israël et le Hamas pour la libération de six otages, qui permet le retour des déplacés.Selon le gouvernement du Hamas, 300.000 déplacés sont rentrés lundi dans le nord du territoire, à la faveur du fragile cessez-le-feu en place depuis le 19 janvier entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.Le gouvernement israélien a par ailleurs annoncé que huit des otages retenus à Gaza, sur les 26 devant encore être libérés durant la première phase de l’accord de trêve, étaient morts.Dès l’ouverture du passage menant vers le nord, tôt lundi, un flot ininterrompu d’hommes, de femmes et d’enfants chargés de bagages ou poussant des chariots s’est mis en marche sur la route côtière, entre la Méditerranée à gauche et des rangées d’immeubles dévastés à droite.Postés aux abords de la route, des chars israéliens surveillaient cette marée humaine.”C’est un sentiment formidable de rentrer chez soi, auprès de (…) ses êtres chers et pour inspecter sa maison, s’il y a toujours une maison”, a confié dans la foule un déplacé, Ibrahim Abu Hassera.La quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants de Gaza ont été déplacés par la guerre.De retour à Gaza-ville, Lamees al-Iwady, une femme de 22 ans, dit vivre “le plus beau jour” de sa vie. “Nous reconstruirons nos maisons, même si c’est avec de la boue et du sable.”De longues files de véhicules, surchargés de bagages, sont remontées aussi vers le nord sur un autre axe, plus à l’est.Des foules s’étaient mises en route dès samedi, mais s’étaient heurtées au niveau de la ville de Nousseirat au refus israélien de les laisser traverser le couloir de Netzarim, qui coupe le territoire d’est en ouest, au sud de la ville de Gaza.- “Victoire” -Israël, accusé par le Hamas de “violer” l’accord de trêve, avait invoqué la non-libération d’une otage civile, Arbel Yehud, et l’absence d’une liste recensant les morts et les vivants parmi les 87 otages encore à Gaza, dont 34 ont été déclarés morts par l’armée.Dimanche soir, un règlement a été trouvé, le Hamas s’engageant à libérer trois otages jeudi, dont Arbel Yehud, 29 ans, et Agam Berger, 20 ans, enlevée alors qu’elle effectuait son service militaire près de Gaza.Trois autres captifs doivent rentrer chez eux samedi comme prévu par l’accord, en échange de prisonniers palestiniens.Israël a également annoncé avoir obtenu du Hamas la liste précisant le statut des otages.Lundi soir, le Jihad islamique, un groupe armé allié du Hamas, a diffusé une vidéo d’une minute montrant Arbel Yehud, manifestement très éprouvée, qui demande au Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, de tout faire pour libérer les otages.Dans le nord de Gaza, malgré l’émotion du retour, les déplacés retrouvent un paysage de dévastation.Selon le gouvernement du Hamas, 135.000 tentes et caravanes sont nécessaires à Gaza-ville et dans le gouvernorat du nord, où plus de 90% du bâti a été détruit.  La guerre a aussi détruit “les infrastructures publiques, les systèmes de traitement des eaux usées et d’approvisionnement en eau potable et la gestion publique des déchets”, a déclaré à l’AFP Achim Steiner, le chef du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Pour le Hamas, le retour des déplacés est une “victoire” contre “les plans d’occupation” de Gaza et de “déplacement” forcé des Palestiniens. Israël ne permettra pas “un retour à la réalité du 7 octobre” 2023, la date de l’attaque du Hamas contre Israël qui a déclenché la guerre, a toutefois averti son ministre de la Défense, Israël Katz. – Rejet de tout “déplacement forcé” – Dimanche, l’idée lancée par le président américain, Donald Trump, de déplacer les Gazaouis vers l’Egypte et la Jordanie pour, selon ses termes, “faire le ménage” dans le territoire, a déclenché une volée de dénonciations dans le monde arabe.Le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, tout comme le président palestinien, Mahmoud Abbas, ont rejeté toute idée de déplacement forcé, qui renvoie pour les Palestiniens à la “Nakba” (“Catastrophe” en arabe), le nom donné à leur déplacement de masse après la création d’Israël en 1948.Donald Trump a réitéré lundi sa volonté de voir les Gazaouis vivre “sans perturbations, sans révolution et sans violence” et indiqué qu’il en parlerait “très bientôt” avec Benjamin Netanyahu à Washington.”La bande de Gaza, c’est l’enfer depuis tant d’années (…) Je pense donc que les gens pourraient vivre dans des zones beaucoup plus sûres et peut-être beaucoup plus confortables”, a-t-il ajouté à bord de l’avion Air Force One.La première phase du cessez-le-feu doit durer six semaines et permettre la libération de 33 otages retenus à Gaza contre quelque 1.900 prisonniers palestiniens.Sept otages, dont quatre soldates israéliennes libérées samedi, sont déjà rentrées chez elles, contre la libération de 290 Palestiniens détenus en Israël.Pendant cette première phase doivent être négociées les modalités de la deuxième, visant à la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre. Dans l’attente, les livraisons d’aide humanitaire se multiplient. La dernière étape doit porter sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des derniers otages morts en captivité.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.L’offensive lancée en représailles par Israël dans la bande de Gaza a fait au moins 47.317 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU. 

Emmanuel Macron “au chevet du Louvre”, annonces à la clé

Emmanuel Macron se rend mardi “au chevet du Louvre” pour des “annonces” en réponse à l’alerte du musée le plus visité au monde, confronté à une vétusté alarmante et au casse-tête des milliers de touristes qui défilent quotidiennement sous la pyramide et devant la Joconde.”Il y aura des annonces concernant le Louvre et son avenir”, s’est bornée à dire lundi la présidence à des journalistes, sans dévoiler les solutions que préconisera le chef de l’Etat.Au soir de la présidentielle de 2017, Emmanuel Macron s’était mis en scène devant la pyramide de verre pour célébrer sa victoire. Mardi, il pourrait s’exprimer avec le chef-d’oeuvre de Léonard de Vinci en arrière-plan.Le musée cristallise l’attention depuis que sa présidente-directrice, Laurence des Cars, a tiré la sonnette d’alarme dans une note du 13 janvier à la ministre de la Culture, Rachida Dati.Le document égrène les problèmes: “Multiplication d’avaries dans des espaces parfois très dégradés”, “obsolescence” des “équipements techniques”, “inquiétantes variations de températures mettant en danger l’état de conservation des oeuvres”…La pyramide inaugurée en 1988, majestueuse entrée voulue par l’ancien président François Mitterrand et conçue par l’architecte Ieoh Ming Pei, est jugée “structurellement dépassée” car elle était prévue pour accueillir quatre millions de visiteurs par an. Le musée en a compté près de neuf millions (dont 80% d’étrangers) en 2024 et dix millions avant la pandémie de Covid-19!M. Macron va-t-il reprendre l’idée d’une seconde entrée du côté de la Cour carrée de l’ancien château? L’Elysée reconnaît que l’inadéquation à la fréquentation actuelle est un “point central”.De la même manière, un conseiller présidentiel relève que la réflexion porte aussi sur le lieu d’accrochage de la Joconde, car “l’engouement des visiteurs”, qui sont 20.000 par jour à l’admirer, “obère les conditions de visite dans les espaces environnants”. Sans confirmer à ce stade un éventuel déplacement du portrait de Mona Lisa dans un nouvel espace.- Budget contraint -Le président de la République fait face à deux écueils.Après la défaite de son camp aux législatives, il ne peut plus dicter ses décisions au gouvernement comme il l’a fait pendant sept ans. En outre, la situation très dégradée des finances publiques rend inimaginables des investissements massifs de l’Etat.Or les travaux nécessaires se chiffrent, selon la direction du musée, en “centaines de millions d’euros”. Le chiffre d’un demi-milliard a circulé, sans être confirmé. “Il n’est évidemment pas question, au moment où nous construisons un budget (…) de maîtrise des dépenses publiques, d’ajouter une ligne de 500 millions comme cela”, a prévenu lundi la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, sur TF1. Selon elle, l’annonce éventuelle de fonds publics “n’engage que le président”.L’Elysée assure au contraire que M. Macron, qui s’est rendu discrètement sur place à l’automne pour constater l’étendue des besoins, a préparé ses annonces “en lien” avec Mme Dati, qu’il avait nommée à la Culture il y a un an. “Ce ne sont pas des annonces présidentielles découplées de l’action gouvernementale”, insiste un conseiller.Sans détailler les pistes de financement, la présidence a minimisé la difficulté technique d’un billet d’entrée plus cher pour les touristes étrangers hors Union européenne, évoqué par la ministre.Elle a d’ailleurs noté que les tarifs du Louvre étaient “nettement dans le bas de la fourchette” par rapport aux “grands musées équivalents”. Et souligné les “possibilités de progression en matière de mécénat”.Selon une source gouvernementale, l’exécutif réfléchit à la manière de “mobiliser des ressources ailleurs”, auprès de donateurs privés et de grandes entreprises, comme ce fut le cas pour les 846 millions d’euros de dons qui ont permis de reconstruire Notre-Dame de Paris.Ce chantier, qui a permis de rouvrir en décembre la cathédrale cinq ans après l’incendie, est une des principales actions culturelles d’Emmanuel Macron. Au-delà, son “grand projet”, dixit l’Elysée, c’est la Cité internationale de la langue française, dans le château restauré de Villers-Cotterêts, dans l’Aisne.Si aujourd’hui “le président se place au chevet du Louvre”, c’est qu’il se considère, malgré sa perte de pouvoir, comme “garant du temps long”, chargé “de protéger tout ce qui fait le patrimoine, la fierté et le rayonnement du pays”, plaide son entourage, qui n’hésite pas à élargir son “domaine réservé” au gré de l’actualité.”Ce n’est pas son domaine”, grince pourtant un membre du gouvernement. “Il s’achète des points de popularité à bon compte.”