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Algérie: Boualem Sansal est sorti de l’hôpital et reste en prison

L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, détenu en Algérie, est sorti de l’hôpital récemment pour retourner en prison, a indiqué mardi matin le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, lors d’une interview à Sud-Radio.”Boualem Sansal a quitté l’hôpital il y a quelques jours et est rentré en détention dans la prison où il est détenu, dans les environs d’Alger”, a-t-il ajouté, en précisant que Paris tenait l’information de l’épouse de l’écrivain et que la demande française de visite consulaire n’avait pas été accordée par les autorités algériennes.Le ministre a ajouté qu’il était “très préoccupé par sa santé” car l’écrivain est “malade”. “Il est en contact avec son épouse qui le voit une fois par semaine, épouse avec laquelle nous sommes en contact, ainsi qu’avec ses avocats. Et c’est ainsi que nous avons de ses nouvelles”, a poursuivi M. Barrot.Interrogé sur sa proposition de se rendre à Alger pour discuter avec les autorités algériennes, formulée il y a quelques jours, M. Barrot a répondu: “J’ai dit que j’y étais prêt le moment venu pour reprendre l’ensemble des sujets et des dimensions de notre relation, que je souhaite voir s’apaiser parce que c’est la seule manière de rendre service au peuple algérien et au peuple français”. M. Barrot a également espéré “qu’une décision puisse être rendue le plus rapidement possible par la justice algérienne” au sujet de l’écrivain.Boualem Sansal, âgé de 75 ans, est incarcéré depuis la mi-novembre en Algérie et poursuivi en vertu de l’article 87 bis du Code pénal, qui sanctionne “comme acte terroriste ou subversif, tout acte visant la sûreté de l’Etat, l’intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions”.Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris des déclarations de M. Sansal au média français Frontières, réputé d’extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été tronqué sous la colonisation française au profit de l’Algérie.

Algérie: Boualem Sansal est sorti de l’hôpital et reste en prison

L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, détenu en Algérie, est sorti de l’hôpital récemment pour retourner en prison, a indiqué mardi matin le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, lors d’une interview à Sud-Radio.”Boualem Sansal a quitté l’hôpital il y a quelques jours et est rentré en détention dans la prison où il est détenu, dans les environs d’Alger”, a-t-il ajouté, en précisant que Paris tenait l’information de l’épouse de l’écrivain et que la demande française de visite consulaire n’avait pas été accordée par les autorités algériennes.Le ministre a ajouté qu’il était “très préoccupé par sa santé” car l’écrivain est “malade”. “Il est en contact avec son épouse qui le voit une fois par semaine, épouse avec laquelle nous sommes en contact, ainsi qu’avec ses avocats. Et c’est ainsi que nous avons de ses nouvelles”, a poursuivi M. Barrot.Interrogé sur sa proposition de se rendre à Alger pour discuter avec les autorités algériennes, formulée il y a quelques jours, M. Barrot a répondu: “J’ai dit que j’y étais prêt le moment venu pour reprendre l’ensemble des sujets et des dimensions de notre relation, que je souhaite voir s’apaiser parce que c’est la seule manière de rendre service au peuple algérien et au peuple français”. M. Barrot a également espéré “qu’une décision puisse être rendue le plus rapidement possible par la justice algérienne” au sujet de l’écrivain.Boualem Sansal, âgé de 75 ans, est incarcéré depuis la mi-novembre en Algérie et poursuivi en vertu de l’article 87 bis du Code pénal, qui sanctionne “comme acte terroriste ou subversif, tout acte visant la sûreté de l’Etat, l’intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions”.Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris des déclarations de M. Sansal au média français Frontières, réputé d’extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été tronqué sous la colonisation française au profit de l’Algérie.

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L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, détenu en Algérie, est sorti de l’hôpital récemment pour retourner en prison, a indiqué mardi matin le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, lors d’une interview à Sud-Radio.”Boualem Sansal a quitté l’hôpital il y a quelques jours et est rentré en détention dans la prison où il est détenu, dans …

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Trump veut bannir l'”idéologie transgenre” dans l’armée

Donald Trump a promis de bannir de l’armée américaine ce qu’il a qualifié d'”idéologie transgenre”, une décision qui apparaît comme un revers important pour la communauté LGBTQ.”Pour nous assurer que nous disposons de la force combattante la plus létale au monde, nous allons débarrasser notre armée de l’idéologie transgenre”, a affirmé le président américain devant des élus républicains réunis lundi en Floride, avant de préciser, dans l’avion du retour vers Washington, avoir signé un décret en ce sens.Dans ce décret, le républicain a affirmé que les forces armées “ont été affectées par une idéologie de genre radicale pour apaiser les militants” et que “de nombreux problèmes de santé mentale et physique sont incompatibles avec le service actif.”Le texte stipule que “l’adoption d’une identité de genre incompatible avec le sexe d’un individu contredit l’engagement d’un soldat envers un mode de vie honorable, véridique et discipliné, même dans la vie personnelle.”Un conseiller a précisé que le décret permettait d'”éliminer l’extrémisme de genre” dans l’armée, ajoutant que Donald Trump avait pris un autre décret supprimant les politiques de recrutement qui encouragaient la diversité dans les rangs militaires.Sous le gouvernement de son prédécesseur démocrate Joe Biden, les personnes transgenres étaient autorisées à servir dans l’armée.- “Délire transgenre” -Pendant la campagne présidentielle, le candidat républicain avait promis de restreindre les droits des personnes transgenres aux Etats-Unis, jurant de mettre fin “dès le premier jour” et d’un “simple trait de plume” à ce qu’il avait qualifié de “délire transgenre”.Selon le Williams Institute de l’université de Californie, environ 1,6 million de personnes de plus de 13 ans, dont 300.000 adolescents, s’identifient comme transgenre aux Etats-Unis. D’après le site Human Rights Campaign, 26 Etats américains interdisent des thérapies de transition pour les mineurs, une interdiction que Donald Trump a promis d’élargir au reste des Etats-Unis en supprimant toute aide fédérale.Environ la moitié des Etats, le plus souvent dirigés par des conservateurs, interdisent en outre l’accès des femmes transgenres aux compétitions sportives scolaires féminines. Une mesure que Donald Trump veut également faire appliquer au niveau fédéral.Le 20 janvier, jour de son investiture, le nouveau président avait promis de balayer les politiques en faveur des personnes transgenres, affirmant que les Etats-Unis ne reconnaîtraient plus que “deux sexes, masculin et féminin” définis à la naissance.Les traitements médicaux destinés aux mineurs pour changer de genre ou l’accès des femmes transgenres aux compétitions sportives féminines sont des sujets brûlants dans des Etats-Unis très polarisés.L’armée américaine a levé l’interdiction pour les transgenres de servir dans les forces armées en 2016, pendant le second mandat du président démocrate Barack Obama. En vertu de cette politique, les soldats transgenres déjà en service étaient autorisés à le faire ouvertement, et les recrues transgenres devaient commencer à être acceptées à partir du 1er juillet 2017.Le nombre de personnes transgenres dans l’armée américaine serait de quelque 15.000 sur environ deux millions de militaires, d’après les estimations.Le secrétaire à la Défense sortant de Joe Biden, Lloyd Austin, a semblé critiquer les projets de M. Trump lors de son discours d’adieu au début du mois, en déclarant: “Toute armée qui refuse des patriotes qualifiés désireux de servir ne fait que se réduire et s’affaiblir”.Les questions relatives aux transgenres ont agité la politique américaine ces dernières années, les Etats contrôlés par les démocrates et les républicains ayant adopté des positions opposées sur des politiques allant des traitements médicaux aux livres sur le sujet autorisés dans les bibliothèques publiques ou scolaires.- “empêcher l’endoctrinement” -Face aux élus de son parti, le président Trump a également assuré qu’il allait “empêcher l’endoctrinement” des militaires américains “par les idéologies d’extrême-gauche comme la théorie critique de la race”. Ce concept, qui désigne au départ un courant de recherche, est utilisé de manière péjorative par les conservateurs pour dénoncer les enseignements de sensibilisation au racisme.”Nous allons proposer une réintégration complète à chaque militaire écarté des forces armées à cause de la vaccination obligatoire contre le Covid-19, dans son grade et son niveau de traitement précédents”, a par ailleurs assuré Donald Trump à Doral, près de Miami.Le Sénat américain a approuvé de justesse vendredi la nomination de Pete Hegseth comme ministre de la Défense du gouvernement Trump. Sa nomination a été confirmée malgré les inquiétudes suscitées par son manque d’expérience et ses antécédents présumés en matière de consommation excessive d’alcool et de violence domestique.Par ailleurs, Donald Trump a ordonné lundi par décret la construction d’un bouclier antimissiles de type “Dôme de fer”, a confirmé un haut responsable de la Maison Blanche.”Nous devons commencer immédiatement la construction du bouclier anti-missiles +Dôme de fer+ le plus avancé technologiquement”, a dit M. Trump devant des élus républicains réunis en Floride.L’expression “Dôme de fer” fait référence à l’un des systèmes de défense d’Israël, mis en service en 2011, qui protège le pays des attaques par missiles et roquettes mais aussi par drones.Israël a d’abord développé seul le “Dôme de fer” après la guerre du Liban de 2006, avant d’être rejoint par les Etats-Unis, qui ont apporté leur savoir-faire en matière de défense et des milliards de dollars de soutien financier. 

Trump veut bannir l'”idéologie transgenre” dans l’armée

Donald Trump a promis de bannir de l’armée américaine ce qu’il a qualifié d’”idéologie transgenre”, une décision qui apparaît comme un revers important pour la communauté LGBTQ.”Pour nous assurer que nous disposons de la force combattante la plus létale au monde, nous allons débarrasser notre armée de l’idéologie transgenre”, a affirmé le président américain devant …

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Trump veut bannir l'”idéologie transgenre” dans l’armée

Donald Trump a promis de bannir de l’armée américaine ce qu’il a qualifié d'”idéologie transgenre”, une décision qui apparaît comme un revers important pour la communauté LGBTQ.”Pour nous assurer que nous disposons de la force combattante la plus létale au monde, nous allons débarrasser notre armée de l’idéologie transgenre”, a affirmé le président américain devant des élus républicains réunis lundi en Floride, avant de préciser, dans l’avion du retour vers Washington, avoir signé un décret en ce sens.Dans ce décret, le républicain a affirmé que les forces armées “ont été affectées par une idéologie de genre radicale pour apaiser les militants” et que “de nombreux problèmes de santé mentale et physique sont incompatibles avec le service actif.”Le texte stipule que “l’adoption d’une identité de genre incompatible avec le sexe d’un individu contredit l’engagement d’un soldat envers un mode de vie honorable, véridique et discipliné, même dans la vie personnelle.”Un conseiller a précisé que le décret permettait d'”éliminer l’extrémisme de genre” dans l’armée, ajoutant que Donald Trump avait pris un autre décret supprimant les politiques de recrutement qui encouragaient la diversité dans les rangs militaires.Sous le gouvernement de son prédécesseur démocrate Joe Biden, les personnes transgenres étaient autorisées à servir dans l’armée.- “Délire transgenre” -Pendant la campagne présidentielle, le candidat républicain avait promis de restreindre les droits des personnes transgenres aux Etats-Unis, jurant de mettre fin “dès le premier jour” et d’un “simple trait de plume” à ce qu’il avait qualifié de “délire transgenre”.Selon le Williams Institute de l’université de Californie, environ 1,6 million de personnes de plus de 13 ans, dont 300.000 adolescents, s’identifient comme transgenre aux Etats-Unis. D’après le site Human Rights Campaign, 26 Etats américains interdisent des thérapies de transition pour les mineurs, une interdiction que Donald Trump a promis d’élargir au reste des Etats-Unis en supprimant toute aide fédérale.Environ la moitié des Etats, le plus souvent dirigés par des conservateurs, interdisent en outre l’accès des femmes transgenres aux compétitions sportives scolaires féminines. Une mesure que Donald Trump veut également faire appliquer au niveau fédéral.Le 20 janvier, jour de son investiture, le nouveau président avait promis de balayer les politiques en faveur des personnes transgenres, affirmant que les Etats-Unis ne reconnaîtraient plus que “deux sexes, masculin et féminin” définis à la naissance.Les traitements médicaux destinés aux mineurs pour changer de genre ou l’accès des femmes transgenres aux compétitions sportives féminines sont des sujets brûlants dans des Etats-Unis très polarisés.L’armée américaine a levé l’interdiction pour les transgenres de servir dans les forces armées en 2016, pendant le second mandat du président démocrate Barack Obama. En vertu de cette politique, les soldats transgenres déjà en service étaient autorisés à le faire ouvertement, et les recrues transgenres devaient commencer à être acceptées à partir du 1er juillet 2017.Le nombre de personnes transgenres dans l’armée américaine serait de quelque 15.000 sur environ deux millions de militaires, d’après les estimations.Le secrétaire à la Défense sortant de Joe Biden, Lloyd Austin, a semblé critiquer les projets de M. Trump lors de son discours d’adieu au début du mois, en déclarant: “Toute armée qui refuse des patriotes qualifiés désireux de servir ne fait que se réduire et s’affaiblir”.Les questions relatives aux transgenres ont agité la politique américaine ces dernières années, les Etats contrôlés par les démocrates et les républicains ayant adopté des positions opposées sur des politiques allant des traitements médicaux aux livres sur le sujet autorisés dans les bibliothèques publiques ou scolaires.- “empêcher l’endoctrinement” -Face aux élus de son parti, le président Trump a également assuré qu’il allait “empêcher l’endoctrinement” des militaires américains “par les idéologies d’extrême-gauche comme la théorie critique de la race”. Ce concept, qui désigne au départ un courant de recherche, est utilisé de manière péjorative par les conservateurs pour dénoncer les enseignements de sensibilisation au racisme.”Nous allons proposer une réintégration complète à chaque militaire écarté des forces armées à cause de la vaccination obligatoire contre le Covid-19, dans son grade et son niveau de traitement précédents”, a par ailleurs assuré Donald Trump à Doral, près de Miami.Le Sénat américain a approuvé de justesse vendredi la nomination de Pete Hegseth comme ministre de la Défense du gouvernement Trump. Sa nomination a été confirmée malgré les inquiétudes suscitées par son manque d’expérience et ses antécédents présumés en matière de consommation excessive d’alcool et de violence domestique.Par ailleurs, Donald Trump a ordonné lundi par décret la construction d’un bouclier antimissiles de type “Dôme de fer”, a confirmé un haut responsable de la Maison Blanche.”Nous devons commencer immédiatement la construction du bouclier anti-missiles +Dôme de fer+ le plus avancé technologiquement”, a dit M. Trump devant des élus républicains réunis en Floride.L’expression “Dôme de fer” fait référence à l’un des systèmes de défense d’Israël, mis en service en 2011, qui protège le pays des attaques par missiles et roquettes mais aussi par drones.Israël a d’abord développé seul le “Dôme de fer” après la guerre du Liban de 2006, avant d’être rejoint par les Etats-Unis, qui ont apporté leur savoir-faire en matière de défense et des milliards de dollars de soutien financier. 

Crues: après l’Ille-et-Vilaine, la vigilance rouge s’étend au Morbihan et à la Loire-Atlantique

La Loire-Atlantique et le Morbihan, en plus de l’Ille-et-Vilaine, sont placés en vigilance rouge pour crues après le passage de la dépression Herminia, a annoncé mardi Météo-France, qui maintient quatre autres départements de l’ouest du pays en alerte orange pour le même motif.La vigilance rouge concerne “les cours d’eau de la Seiche et de la Vilaine”, a précisé l’institut météorologique dans son dernier bulletin publié peu après 06H00, qui maintient son alerte rouge pour l’Ille-et-Vilaine depuis lundi.Le Calvados, l’Orne, la Mayenne et le Maine-et-Loire ont été maintenus en vigilance orange crues alors que le département de l’Eure a été rétrogradé en vigilance jaune.Ces crues compliquent mardi les déplacements. Le trafic ferroviaire est toujours perturbé “sur les lignes Rennes-Redon et Rennes- Saint-Malo dans les deux sens de circulation, en raison de l’inondation du souterrain de Messac et de la présence d’un arbre sur les voies à Montreuil-sur-Ille”, indique sur X le réseau ferroviaire régional BreizhGo.La circulation est aussi difficile sur de nombreux axes routiers du secteur, selon Bison futé. A 7h30, environ 2.300 clients étaient toujours privés d’électricité en Bretagne, selon Enedis. A Guichen, au sud de Rennes, le maire Dominique Delamarre a indiqué que la Vilaine a atteint 4,74 m après avoir dépassé son niveau historique de 4,71 m. “Ca ne monte plus ce matin, tout en sachant qu’on reste prudent parce qu’on est très inquiet pour demain, car on nous annonce encore une pluviométrie importante”, a déclaré mardi à l’AFP M. Delamarre. “On a contacté les propriétaires et les locataires de 314 logements: 150 logements ont été libérés de leurs occupants” et les personnes ont été relogées chez des amis ou dans une salle mise à disposition, a-t-il ajouté.Le département breton et notamment sa préfecture, Rennes, traversé par deux rivières, l’Ille et la Vilaine, subit des crues inédites depuis plus de 40 ans depuis le passage dimanche de la dépression Herminia, qui a succédé à la tempête Eowyn. Les sapeurs-pompiers d’Ille-et-Vilaine ont réalisé “plus de 200 interventions” permettant “la mise en sécurité de plus de 100 personnes”, selon un tweet de la Sécurité civile. Sur l’ensemble du département, aucune victime n’est à déplorer, a indiqué lundi soir la préfecture dans un communiqué.D’après Météo-France, à Rennes, “il n’avait jamais autant plu en janvier sur cette station ouverte en 1944 (169,6 mm en janvier 1995). Depuis le début du mois, il a plu trois fois plus que la moyenne sur cette période”.La mairie de Rennes a maintenu lundi soir une vigilance “très forte” dans un communiqué. Une nouvelle distribution de parpaings est prévue mardi pour les riverains les plus exposés à la montée des eaux et un gymnase est resté ouvert dans la nuit de lundi à mardi pour accueillir les sinistrés sans solution d’hébergement. Des dizaines de Brétiliens ont dû évacuer leur logement devant l’inexorable montée des eaux entamée ce week-end.Lundi soir, l’Ehpad René Cassin, à Bruz au sud de Rennes, qui accueille 73 personnes, a été évacué, selon la préfecture.- “Niveaux exceptionnels” -“Sur la Seiche et la Vilaine médiane, les niveaux se stabilisent et s’orienteront légèrement à la baisse” mardi en fin de journée, prévoit Vigicrues dans son bulletin publié vers 06H00.”En revanche, sur la Vilaine aval, compte tenu de la propagation de la crue, des niveaux exceptionnels sont attendus à partir de la nuit de mardi à mercredi sur le secteur de Redon”, au sud de l’Ille-et-Vilaine.”En Normandie et sur les Pays de la Loire, les crues de l’Orne et de l’Oudon se propagent, mais il n’est pas attendu d’aggravations significatives dans ces secteurs”, note également Vigicrues.Les pompiers de Loire-Atlantique ont indiqué mardi matin avoir participé à des évacuations dans plusieurs villages (Massérac, Guéméné, Penfao) notamment au moyen de barques et avoir effectué “63 interventions” pour des opérations diverses (épuisement, reconnaissance,…) depuis lundi matin.bur-alh-mb-mas/pta

La Silicon Valley ébranlée par l’IA chinoise à bas prix

L’essor de DeepSeek, la rivale chinoise de ChatGPT, avec des ressources limitées par rapport aux géants américains de l’intelligence artificielle (IA) générative, a ébranlé la Silicon Valley, suscitant à la fois de l’admiration, des accusations de tricherie, des dégringolades à Wall Street et des mises en garde allant de Davos à la Maison Blanche.Ce week-end, DeepSeek R1 est devenue l’application gratuite la plus téléchargée sur l’App Store américain d’Apple, supplantant ChatGPT, le chatbot d’OpenAI qui a lancé la course à l’IA générative fin 2022.R1 est “impressionnant”, a déclaré lundi soir Sam Altman, le patron d’OpenAI. “Surtout étant donné ce qu’ils sont capables de fournir pour le prix”, a-t-il ajouté sur X.Un ministre australien a, lui, appelé à “être très prudent” face à l’IA chinoise. “Il y a beaucoup de questions auxquelles il faudra répondre à temps sur la qualité, les préférences des consommateurs, la gestion des données et de la vie privée”, a déclaré Ed Husic, ministre australien de l’Industrie et des Sciences insistant sur la nécessité d'”être très prudent” face au chatbot chinois devenu rival des géants américains, dont ChatGPT.Les capacités du nouveau modèle chinois, équivalentes à celles des leaders américains du secteur, inquiètent l’industrie parce qu’elles ont été obtenues à une fraction du coût.La start-up affirme en effet n’avoir dépensé que 5,6 millions de dollars pour le développer, une somme dérisoire comparée aux milliards investis par les groupes de la côte ouest américaine, notamment dans des composants de pointe.”C’est très stimulant d’avoir un nouveau concurrent”, a assuré Sam Altman, précisant qu’OpenAI allait “évidemment fournir de bien meilleurs modèles”.- “Moment Spoutnik” -“DeepSeek R1 est le moment Spoutnik de l’IA”, a déclaré Marc Andreessen, investisseur réputé dans la tech, établissant un parallèle avec le lancement en 1957 du premier satellite artificiel de la Terre par l’Union soviétique, qui avait stupéfié le monde occidental.Pour préserver leur statut dominant dans l’IA, les Etats-Unis ont notamment imposé des contrôles à l’exportation des semi-conducteurs de pointe.Entreprise chinoise, DeepSeek n’a ainsi pas accès aux puces chères et ultra perfectionnées de la californienne Nvidia, utilisées pour entraîner les modèles d’IA générative tels que ChatGPT.”Si la Chine rattrape rapidement les Etats-Unis dans la course à l’IA, l’économie de l’IA sera bouleversée”, a averti Kathleen Brooks, directrice de recherche chez XTB, dans une note aux clients. Nvidia, qui a décollé ces deux dernières années grâce à la forte demande pour ses composants, a plongé en Bourse lundi, perdant près de 590 milliards de dollars de capitalisation boursière.Satya Nadella, le patron de Microsoft, a affirmé sur les réseaux qu’une IA moins chère était bénéfique pour tout le monde. Mais à Davos la semaine dernière, il avait appelé à “prendre très, très au sérieux les développements en provenance de Chine”.Son groupe prévoit d’investir 80 milliards de dollars dans l’IA cette année. Meta (Facebook, Instagram) a de son côté annoncé vendredi que ses dépenses en capitaux allaient grimper à au moins 60 milliards de dollars cette année, principalement à cause de l’IA.Les performances de DeepSeek enchantent en revanche des start-up aux moyens plus limités, comme Perplexity AI, qui combine un assistant IA et un moteur de recherche en ligne.”DeepSeek R1 est désormais disponible sur Perplexity”, a indiqué l’entreprise sur X lundi, précisant que le modèle open source (ouvert) et les données des utilisateurs sont hébergés sur des “serveurs occidentaux”.- “Gosses de riche” -Les restrictions à l’exportation poussent les start-up chinoises à innover “en privilégiant l’efficacité, la mise en commun des ressources et la collaboration”, a souligné la MIT Technology Review. “Le travail de DeepSeek illustre comment de nouveaux modèles peuvent être créés” à l’aide de techniques différentes, “en s’appuyant sur des modèles largement disponibles et sur des puces entièrement conformes aux règlements sur les exportations”, a déclaré à l’AFP une porte-parole de Nvidia.Elon Musk, qui a abondamment investi dans sa société xAI, est parmi ceux qui soupçonnent DeepSeek d’accéder secrètement aux puces H100 de Nvidia, les plus sophistiquées.Des accusations d’une “équipe de gosses de riches” qui s’est fait “doubler par une équipe de gosses de pauvres”, a réagi sur X l’investisseur Jen Zhu Scott, basé à Hong Kong.Donald Trump a annoncé la semaine dernière un grand projet d’infrastructure d’IA impliquant notamment OpenAI et la société japonaise SoftBank, la concurrence avec la Chine étant l’une des principales motivations affichées.S’exprimant devant des élus lundi, il a jugé que DeepSeek constituait un “avertissement” pour les industriels américains à “rester très concentrés sur la concurrence pour gagner”.