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Nouvelles critiques après la proposition de Trump de déplacer les Gazouis hors du territoire

L’idée lancée par Donald Trump de déplacer les habitants de la bande de Gaza vers la Jordanie et l’Egypte s’est heurtée à de nouvelles critiques mardi, pendant que des milliers de personnes continuaient à rentrer dans le nord du territoire dévasté par 15 mois de guerre.Un fragile cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier, destiné à mettre fin à la guerre entre Israël et le Hamas, a permis le retour depuis lundi de centaines de milliers de déplacés dans le nord du territoire palestinien, où s’étaient concentrés ces derniers mois les combats les plus violents.Alors que la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza, assiégée par Israël, ont été déplacés par la guerre, le président américain avait avancé samedi l’idée de les envoyer en Jordanie et en Egypte afin, selon lui, de “faire le ménage” dans le territoire.Lundi, Donald Trump a réaffirmé que les Gazaouis “pourraient vivre dans des zones beaucoup plus sûres et peut-être beaucoup plus confortables”.Cette proposition a déclenché une volée de dénonciations dans le monde arabe.Le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, tout comme le président palestinien, Mahmoud Abbas, ont rejeté toute idée de déplacement forcé, associée pour les Palestiniens à la “Nakba”, ou “Catastrophe” en arabe, le nom donné au déplacement de masse qui a suivi la création d’Israël en 1948.La Jordanie, qui accueille déjà environ 2,3 millions de réfugiés palestiniens, tout comme l’Egypte ont réaffirmé tout rejet d’un “déplacement forcé” des Palestiniens.”Nous soulignons que la sécurité nationale de la Jordanie impose que les Palestiniens doivent rester sur leur terre”, a répété mardi le porte-parole du gouvernement jordanien, Mohammad Momani.- “Inacceptable” -Le Qatar, qui a joué un rôle de premier plan dans les négociations ayant abouti à l’accord de cessez-le-feu, a réaffirmé son soutien à la solution à deux Etats, israélien et palestinien, comme “seule voie à suivre pour résoudre la question palestinienne”.L’Egypte a démenti mardi des informations de presse selon lesquelles le président américain se serait entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi.Donald Trump avait déclaré samedi avoir parlé de la situation à Gaza au roi Abdallah II de Jordanie et ajouté qu’il allait faire de même avec le président égyptien. Depuis, aucune annonce officielle n’a été faite sur un entretien entre les deux dirigeants.Pour la France, “tout déplacement forcé de population à Gaza serait inacceptable” et constituerait “une entrave majeure à la solution à deux Etats”, selon le ministère des Affaires étrangères.Le ministre israélien d’extrême droite Bezalel Smotrich a affirmé mardi qu’il travaillait avec le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, “pour préparer un plan opérationnel et garantir que la vision du président Trump se concrétise”.Mais dans les ruines de Gaza, les déplacés espèrent que le cessez-le-feu mettra fin à des mois d’errance et leur permettra de retrouver leur maison, même détruite.”Nous déclarons à Trump et au monde entier: nous ne quitterons pas la Palestine ou Gaza, peu importe ce qui arrive”, a affirmé à l’AFP un déplacé originaire de la ville de Gaza, Rashad al-Naji.- Une tente au milieu des ruines -La première phase du cessez-le-feu doit durer six semaines et permettre la libération de 33 otages retenus à Gaza contre quelque 1.900 prisonniers palestiniens détenus par Israël.Sept otages israéliennes sont déjà rentrées chez elles, contre la libération de 290 Palestiniens. Trois autres otages doivent être libérés jeudi et trois samedi, mais Israël a annoncé lundi que parmi les 26 otages restant à libérer pendant la première phase de l’accord, huit étaient morts.Pendant cette première phase doivent être négociées les modalités de la deuxième, visant à la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre.La dernière étape doit porter sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des derniers otages morts en captivité.Lundi, selon le gouvernement du Hamas, 300.000 déplacés sont rentrés dans le nord du territoire.”Je suis heureux d’être de retour chez moi”, a témoigné Saif Al-Din Qazaat, qui a dû dormir sous une tente près des ruines de sa maison. “J’ai entretenu un feu toute la nuit près des enfants pour leur tenir chaud. Ils ont dormi tranquillement malgré le froid, mais nous n’avons pas assez de couvertures”, a ajouté cet homme de 41 ans.L’attaque menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.L’offensive lancée en représailles par Israël dans la bande de Gaza a fait au moins 47.317 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU. “N’oublions pas que le bilan officiel donné par le ministère de la Santé est celui des morts recensés dans les morgues et les hôpitaux”, a souligné mardi l’Organisation mondiale de la santé. “A mesure que les gens retrouveront leurs maisons, qu’ils commenceront à chercher leurs proches sous les ruines, ce chiffre devrait augmenter”, a déclaré son porte-parole, Christian Lindmeier.

Nouvelles critiques après la proposition de Trump de déplacer les Gazouis hors du territoire

L’idée lancée par Donald Trump de déplacer les habitants de la bande de Gaza vers la Jordanie et l’Egypte s’est heurtée à de nouvelles critiques mardi, pendant que des milliers de personnes continuaient à rentrer dans le nord du territoire dévasté par 15 mois de guerre.Un fragile cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier, destiné …

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Nouvelles critiques après la proposition de Trump de déplacer les Gazouis hors du territoire

L’idée lancée par Donald Trump de déplacer les habitants de la bande de Gaza vers la Jordanie et l’Egypte s’est heurtée à de nouvelles critiques mardi, pendant que des milliers de personnes continuaient à rentrer dans le nord du territoire dévasté par 15 mois de guerre.Un fragile cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier, destiné à mettre fin à la guerre entre Israël et le Hamas, a permis le retour depuis lundi de centaines de milliers de déplacés dans le nord du territoire palestinien, où s’étaient concentrés ces derniers mois les combats les plus violents.Alors que la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza, assiégée par Israël, ont été déplacés par la guerre, le président américain avait avancé samedi l’idée de les envoyer en Jordanie et en Egypte afin, selon lui, de “faire le ménage” dans le territoire.Lundi, Donald Trump a réaffirmé que les Gazaouis “pourraient vivre dans des zones beaucoup plus sûres et peut-être beaucoup plus confortables”.Cette proposition a déclenché une volée de dénonciations dans le monde arabe.Le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, tout comme le président palestinien, Mahmoud Abbas, ont rejeté toute idée de déplacement forcé, associée pour les Palestiniens à la “Nakba”, ou “Catastrophe” en arabe, le nom donné au déplacement de masse qui a suivi la création d’Israël en 1948.La Jordanie, qui accueille déjà environ 2,3 millions de réfugiés palestiniens, tout comme l’Egypte ont réaffirmé tout rejet d’un “déplacement forcé” des Palestiniens.”Nous soulignons que la sécurité nationale de la Jordanie impose que les Palestiniens doivent rester sur leur terre”, a répété mardi le porte-parole du gouvernement jordanien, Mohammad Momani.- “Inacceptable” -Le Qatar, qui a joué un rôle de premier plan dans les négociations ayant abouti à l’accord de cessez-le-feu, a réaffirmé son soutien à la solution à deux Etats, israélien et palestinien, comme “seule voie à suivre pour résoudre la question palestinienne”.L’Egypte a démenti mardi des informations de presse selon lesquelles le président américain se serait entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi.Donald Trump avait déclaré samedi avoir parlé de la situation à Gaza au roi Abdallah II de Jordanie et ajouté qu’il allait faire de même avec le président égyptien. Depuis, aucune annonce officielle n’a été faite sur un entretien entre les deux dirigeants.Pour la France, “tout déplacement forcé de population à Gaza serait inacceptable” et constituerait “une entrave majeure à la solution à deux Etats”, selon le ministère des Affaires étrangères.Le ministre israélien d’extrême droite Bezalel Smotrich a affirmé mardi qu’il travaillait avec le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, “pour préparer un plan opérationnel et garantir que la vision du président Trump se concrétise”.Mais dans les ruines de Gaza, les déplacés espèrent que le cessez-le-feu mettra fin à des mois d’errance et leur permettra de retrouver leur maison, même détruite.”Nous déclarons à Trump et au monde entier: nous ne quitterons pas la Palestine ou Gaza, peu importe ce qui arrive”, a affirmé à l’AFP un déplacé originaire de la ville de Gaza, Rashad al-Naji.- Une tente au milieu des ruines -La première phase du cessez-le-feu doit durer six semaines et permettre la libération de 33 otages retenus à Gaza contre quelque 1.900 prisonniers palestiniens détenus par Israël.Sept otages israéliennes sont déjà rentrées chez elles, contre la libération de 290 Palestiniens. Trois autres otages doivent être libérés jeudi et trois samedi, mais Israël a annoncé lundi que parmi les 26 otages restant à libérer pendant la première phase de l’accord, huit étaient morts.Pendant cette première phase doivent être négociées les modalités de la deuxième, visant à la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre.La dernière étape doit porter sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des derniers otages morts en captivité.Lundi, selon le gouvernement du Hamas, 300.000 déplacés sont rentrés dans le nord du territoire.”Je suis heureux d’être de retour chez moi”, a témoigné Saif Al-Din Qazaat, qui a dû dormir sous une tente près des ruines de sa maison. “J’ai entretenu un feu toute la nuit près des enfants pour leur tenir chaud. Ils ont dormi tranquillement malgré le froid, mais nous n’avons pas assez de couvertures”, a ajouté cet homme de 41 ans.L’attaque menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.L’offensive lancée en représailles par Israël dans la bande de Gaza a fait au moins 47.317 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU. “N’oublions pas que le bilan officiel donné par le ministère de la Santé est celui des morts recensés dans les morgues et les hôpitaux”, a souligné mardi l’Organisation mondiale de la santé. “A mesure que les gens retrouveront leurs maisons, qu’ils commenceront à chercher leurs proches sous les ruines, ce chiffre devrait augmenter”, a déclaré son porte-parole, Christian Lindmeier.

Crues: la vigilance rouge de mise jusqu’à mercredi pour l’Ille-et-Vilaine, le Morbihan et la Loire-Atlantique

La Loire-Atlantique, le Morbihan et l’Ille-et-Vilaine, où 600 personnes ont été évacuées depuis dimanche, resteront en vigilance rouge pour crues jusqu’à mercredi, de nouvelles précipitations étant redoutées dans les prochaines heures.Après le passage de la tempête Herminia, la dépression Ivo va amener mercredi son lot de fortes pluies, avec des cumuls de “15 à 30 mm, voire 40 mm par endroits, sur la Bretagne, la Basse-Normandie et les Pays de la Loire, dans un contexte de sol déjà saturés”, indique Météo-France.”C’est une situation tout à fait exceptionnelle qui manifestement, dépasse l’histoire connue, en tous les cas, en matière d’inondations sur le territoire”, a déclaré à la presse François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, en visite à Rennes.”La chance à ce stade, c’est qu’il n’y a pas de victimes physiques”, a dit le ministre, non loin des flots déchaînés de la Vilaine. “Le pic n’étant pas encore parfaitement connu, on attendra, la décrue arrivera, mais évidemment sur une période qui sera un peu longue”, a-t-il prévenu.Selon la préfecture d’Ille-et-Vilaine, “600 personnes” ont été évacuées (établissements sanitaires et sociaux compris)” sur le département depuis dimanche.”Sur la Vilaine et la Seiche, compte tenu des nouvelles précipitations, les niveaux des cours d’eau devraient rester exceptionnels”, met en garde Vigicrues dans son bulletin de 16H00.Les villes en aval de Rennes se préparent à la montée des eaux. “Nous devrions atteindre (…) le pic de crue demain (mercredi) dans la journée”, a indiqué à l’AFP le maire de Redon Pascal Duchêne, avertissant que la décrue serait lente. “La ville va être contrainte, empêchée dans ses activités pendant quelques jours”, a expliqué l’élu.A Redon, l’établissement régional d’enseignement adapté est fermé depuis mardi matin et le lycée professionnel, ainsi que les écoles sont fermés jusqu’à vendredi, a fait savoir le rectorat.Le Calvados, l’Orne, la Mayenne et le Maine-et-Loire ont été maintenus en vigilance orange aux crues.- Impact “plus conséquent” -les inondations compliquent le trafic ferroviaire. Au sud de Rennes, “la gare de Messac Guipry n’est plus accessible aux clients à la montée et la descente en direction de Rennes”, selon le site TER Breizhgo. A Guichen, au sud de Rennes, le maire Dominique Delamarre a indiqué que la Vilaine a atteint 4,74 m après avoir dépassé son niveau historique de 4,71 m. “On est très inquiet pour demain (mercredi), car on nous annonce encore une pluviométrie importante”, a déclaré mardi à l’AFP M. Delamarre. Le département breton et notamment sa préfecture, Rennes, traversée par deux rivières, l’Ille et la Vilaine, subit des crues inédites depuis plus de 40 ans depuis le passage dimanche de la dépression Herminia, qui a succédé à la tempête Eowyn.Selon la maire de Rennes, Nathalie Appéré, “une centaine de maisons sont sinistrées et “quelques dizaines d’immeubles collectifs”, soit “15.000 personnes impactées”, parfois indirectement comme des caves ou des sous-sols inondés.”De nouvelles inondations sont à craindre” avec un impact “plus conséquent que celui observé ce week-end”, a mis en garde Rennes métropole à 16H00.D’après Météo-France, à Rennes, “il n’avait jamais autant plu en janvier sur cette station ouverte en 1944 (169,6 mm en janvier 1995). Depuis le début du mois, il a plu trois fois plus que la moyenne sur cette période”.Interrogé par l’AFP, la président du département d’Ille-et-Vilaine, Jean-Luc Chenut, a indiqué que “32 communes avaient déclenché leurs plans communaux de secours, chiffre qui va en augmentant très régulièrement”.”Il y a des milliers et des milliers d’hectares de prairies inondées. Tous les ruisseaux débordent, tous les plans d’eau sont au maximum”, a-t-il dit, qualifiant la situation de “crise de grande ampleur par l’étendue du territoire concerné”.”La crue historique de 1936″, la “plus haute référence” pourrait être atteinte, a souligné Julien Lemarié, chef du pôle Prévention des risques et Gestion de crises, lors de la visite des ministres François-Noël Buffet et Françoise Gatel au sein de la cellule de crise en préfecture.Le réchauffement climatique, conjugué à l’urbanisation ou à la perte du bocage en milieu agricole, augmentent le risque d’inondations.mas-ban-all-laf/mb/tes

Serbie: le Premier ministre démissionne après trois mois de manifestations

Le Premier ministre serbe Milos Vucevic a annoncé mardi sa démission et appelé à l’apaisement “des tensions” après trois mois de manifestations contre la corruption, mais les étudiants préparent déjà les prochains rassemblements.Etudiants, lycéens, employés et retraités manifestent presque chaque jour depuis le 1er novembre et la mort de 15 personnes dans la chute de l’auvent en béton de la gare de Novi Sad, deuxième ville du pays, qui venait d’être rénovée.Au fil des semaines s’est construit l’un des plus importants mouvements de contestation que la Serbie ait connu ces dernières années, les manifestations dans la capitale rassemblant régulièrement des dizaines de milliers de personnes. Les manifestants voient dans la catastrophe une illustration de la corruption et de la négligence des autorités, dans un pays qui a multiplié chantiers et grands projets sous la présidence du nationaliste Aleksandar Vucic, au pouvoir depuis 2012.Au mot d’ordre “la corruption tue” répond une main ensanglantée, devenue le symbole du mouvement.La tension est palpable à travers le pays après que plusieurs manifestants étudiants ont été renversés par des automobilistes. Lundi soir à Novi Sad, une jeune femme a été blessée lors d’un affrontement entre des étudiants et des militants du parti nationaliste au pouvoir, le SNS. “Un acte inacceptable”, a dénoncé Milos Vucevic.Dans l’après-midi, le ministère de l’Intérieur a annoncé que 4 personnes avaient été arrêtées et placées en détention provisoire.”Afin d’éviter de nouvelles complications, afin de ne pas augmenter davantage les tensions dans la société, j’ai pris cette décision” de démissionner, a déclaré Milos Vucevic, 50 ans, qui était Premier ministre depuis mai 2024 après avoir été ministre de la Défense.Évoquant une “décision irrévocable”, prise au lendemain d’un blocage de 24h00 par les étudiants d’un important nœud routier de Belgrade, il espéré que sa démission conduise “à un apaisement des passions, à un retour au dialogue”.M. Vucevic a été maire de Novi Sad de 2012 à 2022, et c’est sous son mandat qu’avaient commencé les travaux de rénovation de la gare, achevés quelques mois à peine avant l’accident du 1er novembre. Son successeur à la tête de la ville, Milan Đurić, a lui aussi annoncé dans la foulée sa démission, au nom de “la stabilité”.”A court terme, cela ne suffira pas” à faire redescendre la pression, estime Bojan Klacar, directeur exécutif du Centre pour des élections libres et la Démocratie. “Tant qu’il y aura des incidents dans les rues, et en particulier s’ils sont graves (…) il sera impossible d’envisager un affaiblissement des manifestations, peu importe la démission du Premier ministre ou du maire de Novi Sad”.Mardi après-midi, des milliers de personnes manifestaient encore dans plusieurs villes, dont Nis et Novi Sad. – “Trop peu, trop tard” -Depuis le début du mouvement, le gouvernement oscille entre appels au dialogue et accusations d’ingérence étrangère, affirmant que les étudiants ont été payés pour manifester par des agents étrangers. Lundi soir, le président a évoqué un remaniement ministériel “de grande ampleur” et le remplacement de plus de la moitié de l’équipe gouvernementale.”Ils essaient de trouver une issue”, analyse Dragan Popovic, de l’ONG serbe Centre for Practical Politics “mais ça semble trop peu, trop tard”. “Je ne pense pas que cela résoudra la crise”, ajoute M. Popovic, estimant que cette démission de M. Vucevic est une “manœuvre désespérée” pour “détourner l’attention des revendications des étudiants”.Ces dernières sont les mêmes depuis le début du mouvement : la publication de tous les documents relatifs à la rénovation de la gare de Novi Sad, l’arrestation des personnes soupçonnées d’avoir agressé des étudiants et des professeurs depuis le début des manifestations, l’abandon des poursuites contre les étudiants arrêtés, et une hausse de 20% du budget de l’Enseignement supérieur.Pour Andrea Ikodinovic, un étudiant de 24 ans à la faculté de Sciences politiques de Belgrade, la démission de Milos Vucevic est vaine : “Cela ne satisfait aucune de nos revendications, donc je ne pense pas que les blocages vont s’arrêter”, explique-t-il à l’AFP.Les manifestants se sont déjà donné rendez-vous à Novi Sad samedi 1er février pour un grand rassemblement à l’occasion des 3 mois de l’accident.Quant à l’opposition, tenue éloignée des cortèges par les étudiants, une partie appelle à la formation d’un gouvernement de transition pour “mettre fin à la violence” et “organiser des élections libres”.