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Le consulat de Russie à Marseille pris pour cible, Moscou dénonce une “attaque terroriste”

Le consulat général de Russie à Marseille, deuxième ville de France, a été visé lundi matin par des jets de bouteilles suivis de “détonations” qui n’ont fait ni dégât ni blessé, un acte qualifié d'”attaque terroriste” par Moscou, au troisième anniversaire du début du conflit en Ukraine.Selon la préfecture de police, “trois bouteilles de soda en plastique 50 cl ont été envoyées ce matin dans les jardins du consulat. Deux d’entre elles ont éclaté et généré des détonations”. “L’analyse des résidus de produits contenus dans ces bouteilles est en cours”, a précisé la préfecture de police, soulignant que la police judiciaire a été chargée de l’enquête.Une source policière avait initialement fait état de “trois engins explosifs de fabrication artisanale” lancés vers 08h00 “sur la façade du consulat”, précisant que deux engins sur les trois avaient explosé.Lundi matin, le périmètre entourant le consulat, situé dans le très cossu 8e arrondissement de Marseille, était entièrement bouclé par les forces de l’ordre, ont constaté des journalistes de l’AFP sur place. Le parquet de Marseille a annoncé “l’ouverture d’une enquête en flagrance pour dégradation par substances explosives ou incendiaires”, enquête confiée à la division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS). L’incident n’a fait “aucun blessé ou dégât”, a souligné le parquet.- “Manifestation antirusse” -“Les explosions survenues sur le territoire du consulat général de Russie à Marseille présentent tous les signes d’une attaque terroriste”, a aussitôt réagi le ministère russe des Affaires étrangères.”Nous exigeons que le pays hôte prenne rapidement des mesures d’enquête complètes, ainsi que des mesures visant à renforcer la sécurité des établissements du ministère des Affaires étrangères”, a déclaré la porte-parole du ministère, Maria Zakharova, citée par l’agence RIA Novosti.De son côté, l’ambassade de Russie en France a affirmé, sur son site Telegram, qu’elle “avait bien lancé un appel anticipé aux autorités françaises en exigeant d’augmenter le niveau de sécurité de toutes les institutions russes en France, compte tenu des éventuelles provocations ces jours-ci”. L’ambassade souligne qu'”une petite manifestation antirusse” avait eu lieu dimanche près du consulat à Marseille, comme dans plusieurs autres villes françaises à la veille du troisième anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.”La France condamne toute atteinte à la sécurité des emprises diplomatiques”, a réagi dans un communiqué le ministère français des Affaires étrangères, rappelant que “l’inviolabilité, la protection et l’intégrité des emprises diplomatiques et consulaires, ainsi que de leur personnel, sont des principes fondamentaux du droit international”.Dans le quartier, aucun des riverains interrogés par l’AFP n’a entendu d’explosion. Un témoin, cité par BFMTV, a lui affirmé avoir entendu “comme un bruit de pétard, de ballon qui explose”.Les marins-pompiers de Marseille, appelés sur place peu avant 08h00, ont indiqué à l’AFP avoir dépêché “une trentaine d’éléments”. Des forces de police nationale et municipale ainsi que des démineurs étaient également présents.En milieu de matinée, les journalistes de l’AFP ont entendu deux détonations provoquées par un robot démineur. Les opérations de déminage se sont terminées à 11h30, a annoncé un des membres de l’équipe technique, et le dispositif commençait à être allégé.Selon un représentant policier sur place, le dispositif de bouclage du quartier devait être levé vers 14h00. Le consulat général de Russie est situé dans un quartier résidentiel, où sont installées plusieurs autres représentations étrangères dans la deuxième ville de France.mca-dt-meg-alc/ol/hj 

L1: Longoria “regrette” et admet qu’il n’y a “pas de corruption dans le foot français”

Trente-six heures après la défaite de Marseille à Auxerre (3-0) et son spectaculaire coup de colère, le président de l’OM Pablo Longoria a admis lundi dans une interview à l’AFP qu’il n’y avait “pas de corruption dans le foot français” et a assuré “regretter” d’avoir utilisé ce terme.Q: Deux jours après le match à Auxerre, quel est votre état d’esprit ?R: “Je suis toujours très auto-critique et je ne peux pas accepter de donner ce type d’image. Un président de club ne peut pas se comporter comme ça. Rien ne justifie la forme et je ne suis pas content de moi.”Q: Un mot a particulièrement choqué, celui de +corruption+. Le regrettez-vous ?R: “La forme n’était pas appropriée et ce mot, oui, je le regrette. Tout le monde m’a bien expliqué sa signification en français parce qu’en espagnol, ça a un sens plus large. Attention, ça ne justifie rien. Mais je n’ai jamais de la vie pensé à quelque chose comme des échanges d’argent ou des transactions financières, jamais. Je tiens à dire qu’il n’y a pas de corruption dans le foot français. Mais qu’il y ait des choses qui ne sont pas claires et qu’il faut améliorer, pour tout le monde, oui.”Q: La saison de l’OM a été marquée par de nombreuses polémiques autour de l’arbitrage…R: “Même si rien ne la justifie, il faut comprendre comment on arrive à cette colère. Ma première responsabilité, c’est défendre mon club. Il y a eu cette saison beaucoup de décisions arbitrales sur lesquelles je considère que l’OM a été défavorisé. Une chose m’a particulièrement touché, c’est la situation avec Medhi Benatia et la sanction qu’il a subie (trois mois de suspension ferme après OM-Lille en Coupe de France, ndlr). Et avec mes collaborateurs, je suis à la vie à la mort. Depuis deux ans, je pose dans les instances la question de l’utilisation de la VAR. En début de semaine dernière, on a encore envoyé un courrier, sans réponse. Il y a trop de choses anormales qui ont été considérées comme normales. Et puis il y a la désignation de Jérémy Stinat (Quatrième arbitre lors de l’incident avec Medhi Benatia, ndlr). Ca n’est pas à moi de décider qui arbitre les matchs, ça serait aller contre ce que je défends. Mais il faut un peu d’intelligence émotionnelle. Quel que soit le scénario du match, sa désignation allait poser des questions. Toutes ces choses montrent un manque de transparence et de clarté. Et c’est ça qui m’a fait monter, avec l’adrénaline du moment.”Q: Quel regard portez-vous sur l’arbitrage français ?R: “Je l’ai dit dix fois: en Coupe d’Europe, les arbitres français sont bons. Mais aujourd’hui en L1, il y a un manque de cohérence totale d’un match à l’autre. Mais plus on dit les choses, plus on a l’impression que rien n’avance. C’est frustrant et à un moment, tu perds patience.”Q: Longtemps, vous avez estimé que ce n’était pas votre rôle de parler d’arbitrage. Aujourd’hui, vous le faites régulièrement…R: “Je m’en souviens. Je disais que je ne voulais pas être un président des années 1990, cette période du football espagnol où tout le monde s’insultait, tout le monde criait plus fort l’un que l’autre et toutes les réunions de Ligue finissaient en disputes. Mais j’ai été très vexé pendant la saison 2022-2023 où je voulais porter une position de dialogue et d’ouverture vis-à-vis de l’arbitrage, une position un peu différente, qui n’était pas forcément appréciée par les supporters et mes collaborateurs. Mais tout ce que j’ai gagné, c’est que les arbitres refusaient de me parler. Aujourd’hui, je préfère dire librement les choses. C’est mieux que de voir qu’on me refuse la parole.”Q: Mais l’OM est deuxième. Est-ce pertinent de parasiter cette saison avec des questions d’arbitrage ?R: “Si dans la vie on décide de tout laisser passer, alors c’est un monde sans conviction. Et autant je ne me retrouve pas dans le type de réaction que j’ai eue, autant je ne me reconnaitrai jamais dans une personne qui ne défend pas ses convictions.”Q: Redoutez-vous une sanction lourde ?R: “Je me dois d’assumer ce que j’ai fait. Ne pas le faire serait hypocrite. Je pense que le niveau de sévérité envers l’OM a été excessivement haut, surtout par rapport à d’autres clubs. Mais ces situations ne doivent pas cacher une prestation sportive qui n’a pas été à la hauteur et personne ne doit utiliser cela comme un alibi ou une excuse. Je répète que je ne me sens pas représenté par ma réaction à Auxerre, mais je demande aussi pourquoi on en est arrivé là.”Propos recueillis par Stanislas TOUCHOT

Allemagne: Friedrich Merz en quête d’alliés pour s’installer rapidement au pouvoir

Vainqueur des élections allemandes avec un score plus faible qu’espéré, Friedrich Merz, le chef de la droite, se lance dans des négociations ardues pour former un gouvernement attendu avec impatience par les Européens pour peser face à Donald Trump et la Russie.Le nouvel homme fort de l’Allemagne compte se tourner en priorité vers les sociaux-démocrates, malgré un résultat, de leur propre aveu, “catastrophique”. Les deux partis disposent au final ensemble d’une courte majorité de sièges à la chambre des députés.Friedrich Merz sait que son pays ne peut pas rester longtemps sans direction face aux bouleversements économiques et géopolitiques : rupture du sacro-saint lien transatlantique, crise du modèle industriel concurrencé par la Chine, menace de guerres commerciales avec les Etats-Unis.Avec une victoire moins large que prévue, ce vétéran de la scène politique, qui n’a jamais eu de fonctions ministérielles, “doit faire face à des tâches herculéennes”, prévient la politologue Cornelia Woll, présidente de la Hertie School de Berlin.Sur la scène intérieure, il est sous pression de la poussée spectaculaire de l’extrême droite, qui a doublé son score, à 20,8% et raillé “la victoire à la Pyrrhus” de la droite. Ce score “historique” place l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) “dans les meilleures conditions” pour “dépasser” le parti conservateur “au cours des quatre prochaines années et aussi devenir le premier parti” au plan national, a dit lundi sa cheffe de file Alice Weidel.A l’international, les partenaires de Berlin souhaitent que la première économie européenne retrouve un rôle moteur au moment où le “parapluie” américain, qui garantit depuis 80 ans la sécurité du continent, semble plus fragile que jamais.Un sommet européen spécial consacré à l’Ukraine a été convoqué le 6 mars, sur fond de rapprochement entre Washington et Moscou. Une date à laquelle le nouveau gouvernement allemand ne sera certainement pas en place.- Scholz hors jeu -En promettant de former une coalition “au plus tard” à la date de Pâques, soit le 20 avril, Friedrich Merz se fixe un objectif ambitieux.”Le monde extérieur ne nous attend pas (…). Nous devons vite redevenir opérationnels pour (agir) sur le plan intérieur, pour redevenir présents en Europe”, a lancé le futur chancelier alors que l’Allemagne est déjà paralysée depuis quatre mois par la rupture de la coalition d’Olaf Scholz avec les verts et les libéraux.Ayant annoncé qu’il ne s’alliera pas avec l’AfD, Friedrich Merz n’a d’autre choix que de tendre le main à des sociaux-démocrates aux abois: avec un score autour de 16%, le SPD, plus vieux parti du pays, encaisse son plus mauvais résultat en 80 ans.  Il doit éviter l’implosion et tenter de se rassembler autour de nouveaux leaders, Olaf Scholz prévoyant de se mettre en retrait.Le parti écologiste Die Grünen, qui était dans la coalition sortante, a décroché 11,6% des voix.Après une campagne électorale polarisée comme jamais, sceller les compromis indispensables au “contrat de coalition” pourrait s’avérer ardu. Les deux formations (sociaux-démocrates et conservateurs) contrôleraient ensemble 328 des 630 sièges du nouveau Bundestag.- Ligne dure -Friedrich Merz, ancien rival d’Angela Merkel, s’est affranchi de l’héritage de l’ex-chancelière, revendiquant une droite sans tabou aux propositions radicales pour lutter contre l’immigration illégale.Son pari de prendre des voix à l’AfD grâce à cette ligne intransigeante, au point d’esquisser un début de rapprochement avec l’extrême droite pendant la campagne, n’a pas été payant.Merz n’a pas réussi “à susciter un véritable désir de changement, un enthousiasme pour sa personne ou son projet”, estime le quotidien Süddeutsche Zeitung.Marlies Schäfer, une retraitée interrogée à Berlin, avait imaginé une victoire des conservateurs “avec une plus grande marge”.La cheffe de l’AfD a prédit un sort funeste à une future coalition SPD-CDU qui sera incapable, selon elle, de s’entendre sur l’immigration ou les questions budgétaires.”Nous aurons de nouvelles élections très rapidement”, a avancé Alice Weidel, ouvertement soutenue par l’administration Trump depuis des semaines.Un électeur berlinois, Jörg Seiffert, se demande “où la montée en puissance de l’AfD va mener”. “J’espère que les plus grands partis finiront par s’unir et auront des idées” pour enrayer la progression de l’extrême droite, dit ce thérapeuthe de 69 ans.

Allemagne: Friedrich Merz en quête d’alliés pour s’installer rapidement au pouvoir

Vainqueur des élections allemandes avec un score plus faible qu’espéré, Friedrich Merz, le chef de la droite, se lance dans des négociations ardues pour former un gouvernement attendu avec impatience par les Européens pour peser face à Donald Trump et la Russie.Le nouvel homme fort de l’Allemagne compte se tourner en priorité vers les sociaux-démocrates, malgré un résultat, de leur propre aveu, “catastrophique”. Les deux partis disposent au final ensemble d’une courte majorité de sièges à la chambre des députés.Friedrich Merz sait que son pays ne peut pas rester longtemps sans direction face aux bouleversements économiques et géopolitiques : rupture du sacro-saint lien transatlantique, crise du modèle industriel concurrencé par la Chine, menace de guerres commerciales avec les Etats-Unis.Avec une victoire moins large que prévue, ce vétéran de la scène politique, qui n’a jamais eu de fonctions ministérielles, “doit faire face à des tâches herculéennes”, prévient la politologue Cornelia Woll, présidente de la Hertie School de Berlin.Sur la scène intérieure, il est sous pression de la poussée spectaculaire de l’extrême droite, qui a doublé son score, à 20,8% et raillé “la victoire à la Pyrrhus” de la droite. Ce score “historique” place l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) “dans les meilleures conditions” pour “dépasser” le parti conservateur “au cours des quatre prochaines années et aussi devenir le premier parti” au plan national, a dit lundi sa cheffe de file Alice Weidel.A l’international, les partenaires de Berlin souhaitent que la première économie européenne retrouve un rôle moteur au moment où le “parapluie” américain, qui garantit depuis 80 ans la sécurité du continent, semble plus fragile que jamais.Un sommet européen spécial consacré à l’Ukraine a été convoqué le 6 mars, sur fond de rapprochement entre Washington et Moscou. Une date à laquelle le nouveau gouvernement allemand ne sera certainement pas en place.- Scholz hors jeu -En promettant de former une coalition “au plus tard” à la date de Pâques, soit le 20 avril, Friedrich Merz se fixe un objectif ambitieux.”Le monde extérieur ne nous attend pas (…). Nous devons vite redevenir opérationnels pour (agir) sur le plan intérieur, pour redevenir présents en Europe”, a lancé le futur chancelier alors que l’Allemagne est déjà paralysée depuis quatre mois par la rupture de la coalition d’Olaf Scholz avec les verts et les libéraux.Ayant annoncé qu’il ne s’alliera pas avec l’AfD, Friedrich Merz n’a d’autre choix que de tendre le main à des sociaux-démocrates aux abois: avec un score autour de 16%, le SPD, plus vieux parti du pays, encaisse son plus mauvais résultat en 80 ans.  Il doit éviter l’implosion et tenter de se rassembler autour de nouveaux leaders, Olaf Scholz prévoyant de se mettre en retrait.Le parti écologiste Die Grünen, qui était dans la coalition sortante, a décroché 11,6% des voix.Après une campagne électorale polarisée comme jamais, sceller les compromis indispensables au “contrat de coalition” pourrait s’avérer ardu. Les deux formations (sociaux-démocrates et conservateurs) contrôleraient ensemble 328 des 630 sièges du nouveau Bundestag.- Ligne dure -Friedrich Merz, ancien rival d’Angela Merkel, s’est affranchi de l’héritage de l’ex-chancelière, revendiquant une droite sans tabou aux propositions radicales pour lutter contre l’immigration illégale.Son pari de prendre des voix à l’AfD grâce à cette ligne intransigeante, au point d’esquisser un début de rapprochement avec l’extrême droite pendant la campagne, n’a pas été payant.Merz n’a pas réussi “à susciter un véritable désir de changement, un enthousiasme pour sa personne ou son projet”, estime le quotidien Süddeutsche Zeitung.Marlies Schäfer, une retraitée interrogée à Berlin, avait imaginé une victoire des conservateurs “avec une plus grande marge”.La cheffe de l’AfD a prédit un sort funeste à une future coalition SPD-CDU qui sera incapable, selon elle, de s’entendre sur l’immigration ou les questions budgétaires.”Nous aurons de nouvelles élections très rapidement”, a avancé Alice Weidel, ouvertement soutenue par l’administration Trump depuis des semaines.Un électeur berlinois, Jörg Seiffert, se demande “où la montée en puissance de l’AfD va mener”. “J’espère que les plus grands partis finiront par s’unir et auront des idées” pour enrayer la progression de l’extrême droite, dit ce thérapeuthe de 69 ans.

Le pape François, toujours dans un état critique, a passé une “bonne nuit”

Le pape François, hospitalisé dans un état critique pour une double pneumonie, a passé une bonne nuit et “se repose”, a annoncé le Vatican lundi matin, dans un climat d’inquiétude croissante pour le pontife de 88 ans.Le pape est en mesure de se lever et de se nourrir normalement, ne souffre pas et son humeur reste “bonne”, a précisé une source vaticane, ajoutant que les traitements suivent leurs cours au 11ème jour de son hospitalisation, la plus longue depuis son élection en 2013.Le pontife argentin est toujours dans un “état critique” et continue de recevoir de l’oxygène à haut débit, selon son dernier bulletin de santé publié dimanche soir. “La complexité du tableau clinique et l’attente nécessaire pour que les thérapies pharmacologiques fassent effet exigent de rester réservé sur le pronostic”, précise ce bulletin.Si son anémie s’est améliorée et que son nombre de plaquettes sanguines, qui avait baissé, s’est stabilisé grâce aux transfusions effectuées samedi, “certains examens sanguins montrent une insuffisance rénale initiale, légère, actuellement sous contrôle”, ont indiqué les médecins.L’état de santé du chef de l’Eglise catholique, hospitalisé depuis le 14 février, s’était brutalement dégradé samedi avec “une crise asthmatique prolongée qui a nécessité la mise sous oxygène à haut débit”, ainsi que des problèmes hématologiques ayant requis “une transfusion sanguine”.Son équipe médicale a affirmé ces derniers jours que François n’était pas “hors de danger”.Dimanche, des fidèles se sont de nouveau rassemblés et ont déposé des bougies devant l’hôpital Gemelli de Rome. François y est soigné dans un appartement spécialement aménagé situé au 10e étage comprenant notamment une petite chapelle, où il a participé à la messe dimanche.Pour le Pr Abele Donati, un anesthésiste dirigeant une unité de soins intensifs à l’hôpital universitaire des Marches (centre de l’Italie), l’insuffisance rénale du pape “pourrait signaler la présence d’une septicémie en phase initiale”.”Il s’agit de la réponse de l’organisme à une infection en cours, dans ce cas aux deux poumons. Pour se défendre, le système immunitaire produit des substances dont la diffusion provoque des dysfonctionnements des organes”, a expliqué l’expert, cité par le quotidien Il Corriere della Sera.- “Trait d’union” -De nombreuses prières pour la santé du pape argentin ont été organisées un peu partout à Rome, en Italie et dans le monde, particulièrement en Amérique latine. Des responsables religieux et politiques ont dit prier pour lui.Lundi soir à 21H00 (20H00 GMT) se tiendra sur la place Saint-Pierre une prière pour le pape et les malades, dirigée par le Secrétaire d’Etat et N.2 du Saint-Siège, le cardinal italien Pietro Parolin. “En ce moment de l’Histoire, on ressent l’exigence de sa présence”, a dit le théologien jésuite Antonio Spadaro, proche du pape, dans un entretien au journal La Repubblica publié lundi. “Beaucoup de gens à travers le monde, dont certains ayant des positions de responsabilité (…) sont sincèrement inquiets parce que François est l’un des seuls à pouvoir faire le trait d’union dans un monde qui apparaît divisé”, a-t-il ajouté.Les internautes ont aussi posté des centaines de messages, disant prier pour François, beaucoup partageant une photo de l’évêque de Rome seul sur la place Saint-Pierre lors de la pandémie de Covid-19.François avait été hospitalisé initialement pour une bronchite, mais le Saint-Siège a révélé mardi qu’il avait développé une double pneumonie, une infection du tissu pulmonaire potentiellement mortelle. Cette hospitalisation, la quatrième depuis 2021, suscite de vives inquiétudes alors que le pape a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années, allant d’opérations du côlon et de l’abdomen à des difficultés à marcher.L’hospitalisation du pape, à la fois chef spirituel des 1,4 milliard de catholiques et chef de l’Etat de la Cité du Vatican, a relancé les interrogations autour de sa capacité à assumer ses fonctions. Le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altèrerait sa lucidité.Elle relance également les spéculations sur la possible démission du pape, qui a cependant dit plusieurs fois que ce moment n’était pas arrivé. “Le pape est vivant et c’est le moment de prier, pas de penser à qui sera son successeur”, a affirmé au quotidien Corriere della Sera le cardinal conservateur allemand Gerhard Ludwig Müller, l’un de ses opposants les plus virulents.

Le pape François, toujours dans un état critique, a passé une “bonne nuit”

Le pape François, hospitalisé dans un état critique pour une double pneumonie, a passé une bonne nuit et “se repose”, a annoncé le Vatican lundi matin, dans un climat d’inquiétude croissante pour le pontife de 88 ans.Le pape est en mesure de se lever et de se nourrir normalement, ne souffre pas et son humeur reste “bonne”, a précisé une source vaticane, ajoutant que les traitements suivent leurs cours au 11ème jour de son hospitalisation, la plus longue depuis son élection en 2013.Le pontife argentin est toujours dans un “état critique” et continue de recevoir de l’oxygène à haut débit, selon son dernier bulletin de santé publié dimanche soir. “La complexité du tableau clinique et l’attente nécessaire pour que les thérapies pharmacologiques fassent effet exigent de rester réservé sur le pronostic”, précise ce bulletin.Si son anémie s’est améliorée et que son nombre de plaquettes sanguines, qui avait baissé, s’est stabilisé grâce aux transfusions effectuées samedi, “certains examens sanguins montrent une insuffisance rénale initiale, légère, actuellement sous contrôle”, ont indiqué les médecins.L’état de santé du chef de l’Eglise catholique, hospitalisé depuis le 14 février, s’était brutalement dégradé samedi avec “une crise asthmatique prolongée qui a nécessité la mise sous oxygène à haut débit”, ainsi que des problèmes hématologiques ayant requis “une transfusion sanguine”.Son équipe médicale a affirmé ces derniers jours que François n’était pas “hors de danger”.Dimanche, des fidèles se sont de nouveau rassemblés et ont déposé des bougies devant l’hôpital Gemelli de Rome. François y est soigné dans un appartement spécialement aménagé situé au 10e étage comprenant notamment une petite chapelle, où il a participé à la messe dimanche.Pour le Pr Abele Donati, un anesthésiste dirigeant une unité de soins intensifs à l’hôpital universitaire des Marches (centre de l’Italie), l’insuffisance rénale du pape “pourrait signaler la présence d’une septicémie en phase initiale”.”Il s’agit de la réponse de l’organisme à une infection en cours, dans ce cas aux deux poumons. Pour se défendre, le système immunitaire produit des substances dont la diffusion provoque des dysfonctionnements des organes”, a expliqué l’expert, cité par le quotidien Il Corriere della Sera.- “Trait d’union” -De nombreuses prières pour la santé du pape argentin ont été organisées un peu partout à Rome, en Italie et dans le monde, particulièrement en Amérique latine. Des responsables religieux et politiques ont dit prier pour lui.Lundi soir à 21H00 (20H00 GMT) se tiendra sur la place Saint-Pierre une prière pour le pape et les malades, dirigée par le Secrétaire d’Etat et N.2 du Saint-Siège, le cardinal italien Pietro Parolin. “En ce moment de l’Histoire, on ressent l’exigence de sa présence”, a dit le théologien jésuite Antonio Spadaro, proche du pape, dans un entretien au journal La Repubblica publié lundi. “Beaucoup de gens à travers le monde, dont certains ayant des positions de responsabilité (…) sont sincèrement inquiets parce que François est l’un des seuls à pouvoir faire le trait d’union dans un monde qui apparaît divisé”, a-t-il ajouté.Les internautes ont aussi posté des centaines de messages, disant prier pour François, beaucoup partageant une photo de l’évêque de Rome seul sur la place Saint-Pierre lors de la pandémie de Covid-19.François avait été hospitalisé initialement pour une bronchite, mais le Saint-Siège a révélé mardi qu’il avait développé une double pneumonie, une infection du tissu pulmonaire potentiellement mortelle. Cette hospitalisation, la quatrième depuis 2021, suscite de vives inquiétudes alors que le pape a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années, allant d’opérations du côlon et de l’abdomen à des difficultés à marcher.L’hospitalisation du pape, à la fois chef spirituel des 1,4 milliard de catholiques et chef de l’Etat de la Cité du Vatican, a relancé les interrogations autour de sa capacité à assumer ses fonctions. Le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altèrerait sa lucidité.Elle relance également les spéculations sur la possible démission du pape, qui a cependant dit plusieurs fois que ce moment n’était pas arrivé. “Le pape est vivant et c’est le moment de prier, pas de penser à qui sera son successeur”, a affirmé au quotidien Corriere della Sera le cardinal conservateur allemand Gerhard Ludwig Müller, l’un de ses opposants les plus virulents.

Climat: bataille politique sur le calendrier du prochain rapport du Giec

Le Giec, les experts climatiques mandatés par l’ONU, se réunit à partir de lundi en Chine, pour faire adopter, par les représentants des pays du monde, le calendrier et le contenu de ses travaux scientifiques, derrière lesquels se joue un véritable bras de fer géopolitique.Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), créé en 1988 pour informer les décideurs politiques, vient d’entamer le 7e cycle de ses travaux.Celui-ci doit déboucher d’ici 2029 sur un grand rapport de référence, composé de volumineuses évaluations intermédiaires et de rapports thématiques.A quel rythme et pour quel contenu? C’est ce que doivent décider les pays lors de cette réunion qui se tient jusqu’au 28 février à Hangzhou, dans un contexte marqué par les deux années les plus chaudes jamais enregistrées.Le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris, annoncé par Donald Trump dès son investiture et qui sera effectif d’ici janvier 2026, planera également sur les discussions, alors que des informations de presse ont annoncé qu’il pourrait ne pas y avoir de délégation américaine lors des débats à Hangzhou. Ces informations n’ont pas été officiellement confirmées ni démenties.L’enjeu est de savoir si les trois parties principales du rapport final – couvrant la science physique, les impacts climatiques et les solutions pour réduire les niveaux de gaz à effet de serre – peuvent être produites assez rapidement pour servir de base scientifique au “bilan mondial” de l’ONU Climat en 2028. Ce bilan, établi tous les cinq ans pour analyser les efforts de l’humanité pour respecter l’accord de Paris, est un document clé des négociations climatiques annuelles.L’objectif de limiter la hausse des températures à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels “est toujours mathématiquement possible, mais (…) le temps ne joue pas en notre faveur”, a averti Inger Andersen, responsable du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), en ouvrant les discussions lundi, appelant à des “résultats ambitieux”.- “Crédibilité et intégrité” -Le premier bilan, en 2023, dressait un constat sévère du retard pris pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, censées baisser de 43% entre 2019 et 2030 mais pas encore en déclin.En réponse, la COP28 de Dubaï fin 2023 s’était conclue par un engagement sans précédent à une “transition” vers la sortie des énergies fossiles, malgré d’importantes concessions à l’industrie et aux pays producteurs. De nombreux pays riches et les nations en développement les plus exposées, notamment les petits Etats insulaires, sont favorables à un calendrier accéléré mais se heurtent aux objections de certains producteurs de pétrole ou grands pollueurs dont les émissions augmentent, comme l’Inde et la Chine.Pour la Coalition pour la haute ambition, qui regroupe des pays européens et des pays climatiquement vulnérables, fonder le “bilan mondial” de 2028 sur de solides données scientifiques actualisées constitue un élément crucial du respect de l’accord de Paris de 2015.Selon sa déclaration publiée samedi, la rupture de ce lien “compromettrait la crédibilité et l’intégrité” de cet accord.Mais la Chine, l’Arabie saoudite, la Russie et l’Inde font partie des pays qui jugent le calendrier proposé trop précipité, selon le compte-rendu des sessions précédentes établi par l’Institut international du développement durable.- Contexte géopolitique -Des observateurs craignent que la session en Chine soit la dernière chance de trouver un accord.”Je pense que la raison pour laquelle les discussions ont été si acharnées est la situation actuelle: la pression géopolitique, la charge financière des impacts du changement climatique et de la transition vers l’abandon des énergies fossiles “, a déclaré une source proche des discussions.Selon la dernière synthèse du Giec, début 2023, le monde est en route pour franchir au début des années 2030 le seuil de réchauffement à long terme de 1,5°C.Mais des études récentes suggèrent que cette étape pourrait être franchie avant la fin de cette décennie.Le 7e cycle du Giec prévoit aussi des publications thématiques. Un rapport prévu pour 2027, très attendu, portera sur “le changement climatique et les villes”, où vit plus de la moitié de l’humanité. Le Giec doit aussi produire un document inédit sur les méthodes, balbutiantes et critiquées, de captage et stockage du CO2. Et une méthodologie pour mieux évaluer les émissions et l’impact des polluants à courte durée de vie (méthane, oxyde d’azote et particules), moins bien maîtrisés que le CO2 alors qu’ils jouent un rôle majeur dans le réchauffement.

Climat: bataille politique sur le calendrier du prochain rapport du Giec

Le Giec, les experts climatiques mandatés par l’ONU, se réunit à partir de lundi en Chine, pour faire adopter, par les représentants des pays du monde, le calendrier et le contenu de ses travaux scientifiques, derrière lesquels se joue un véritable bras de fer géopolitique.Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), créé en 1988 pour informer les décideurs politiques, vient d’entamer le 7e cycle de ses travaux.Celui-ci doit déboucher d’ici 2029 sur un grand rapport de référence, composé de volumineuses évaluations intermédiaires et de rapports thématiques.A quel rythme et pour quel contenu? C’est ce que doivent décider les pays lors de cette réunion qui se tient jusqu’au 28 février à Hangzhou, dans un contexte marqué par les deux années les plus chaudes jamais enregistrées.Le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris, annoncé par Donald Trump dès son investiture et qui sera effectif d’ici janvier 2026, planera également sur les discussions, alors que des informations de presse ont annoncé qu’il pourrait ne pas y avoir de délégation américaine lors des débats à Hangzhou. Ces informations n’ont pas été officiellement confirmées ni démenties.L’enjeu est de savoir si les trois parties principales du rapport final – couvrant la science physique, les impacts climatiques et les solutions pour réduire les niveaux de gaz à effet de serre – peuvent être produites assez rapidement pour servir de base scientifique au “bilan mondial” de l’ONU Climat en 2028. Ce bilan, établi tous les cinq ans pour analyser les efforts de l’humanité pour respecter l’accord de Paris, est un document clé des négociations climatiques annuelles.L’objectif de limiter la hausse des températures à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels “est toujours mathématiquement possible, mais (…) le temps ne joue pas en notre faveur”, a averti Inger Andersen, responsable du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), en ouvrant les discussions lundi, appelant à des “résultats ambitieux”.- “Crédibilité et intégrité” -Le premier bilan, en 2023, dressait un constat sévère du retard pris pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, censées baisser de 43% entre 2019 et 2030 mais pas encore en déclin.En réponse, la COP28 de Dubaï fin 2023 s’était conclue par un engagement sans précédent à une “transition” vers la sortie des énergies fossiles, malgré d’importantes concessions à l’industrie et aux pays producteurs. De nombreux pays riches et les nations en développement les plus exposées, notamment les petits Etats insulaires, sont favorables à un calendrier accéléré mais se heurtent aux objections de certains producteurs de pétrole ou grands pollueurs dont les émissions augmentent, comme l’Inde et la Chine.Pour la Coalition pour la haute ambition, qui regroupe des pays européens et des pays climatiquement vulnérables, fonder le “bilan mondial” de 2028 sur de solides données scientifiques actualisées constitue un élément crucial du respect de l’accord de Paris de 2015.Selon sa déclaration publiée samedi, la rupture de ce lien “compromettrait la crédibilité et l’intégrité” de cet accord.Mais la Chine, l’Arabie saoudite, la Russie et l’Inde font partie des pays qui jugent le calendrier proposé trop précipité, selon le compte-rendu des sessions précédentes établi par l’Institut international du développement durable.- Contexte géopolitique -Des observateurs craignent que la session en Chine soit la dernière chance de trouver un accord.”Je pense que la raison pour laquelle les discussions ont été si acharnées est la situation actuelle: la pression géopolitique, la charge financière des impacts du changement climatique et de la transition vers l’abandon des énergies fossiles “, a déclaré une source proche des discussions.Selon la dernière synthèse du Giec, début 2023, le monde est en route pour franchir au début des années 2030 le seuil de réchauffement à long terme de 1,5°C.Mais des études récentes suggèrent que cette étape pourrait être franchie avant la fin de cette décennie.Le 7e cycle du Giec prévoit aussi des publications thématiques. Un rapport prévu pour 2027, très attendu, portera sur “le changement climatique et les villes”, où vit plus de la moitié de l’humanité. Le Giec doit aussi produire un document inédit sur les méthodes, balbutiantes et critiquées, de captage et stockage du CO2. Et une méthodologie pour mieux évaluer les émissions et l’impact des polluants à courte durée de vie (méthane, oxyde d’azote et particules), moins bien maîtrisés que le CO2 alors qu’ils jouent un rôle majeur dans le réchauffement.