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Aux Etats-Unis, confusion autour du gel des subventions fédérales

La suspension de milliards de dollars d’aides publiques décidée par Donald Trump a semé la confusion mardi aux Etats-Unis, où des millions d’Américains risquent de voir l’accès à leur couverture santé entravé.Le point de départ est un mémo publié tard lundi soir par la Maison-Blanche, demandant aux ministères et agences fédérales de geler une partie …

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Fin du “cauchemar américain” pour des migrants colombiens expulsés des Etats-Unis

Deux avions militaires affrétés par le gouvernement colombien ont rapatrié mardi à Bogota environ 200 personnes expulsées par les Etats-Unis, dont plusieurs ont dénoncé des conditions de détention et d’expulsion dignes d’un “cauchemar américain”. Leur arrivée, annoncée par le président colombien Gustavo Petro, survient après de vives tensions diplomatiques le week-end dernier entre les deux pays, portant sur le transport de migrants expulsés par l’administration Trump.M. Petro, premier président de gauche de l’histoire de la Colombie, avait refusé dimanche l’entrée de vols militaires américains transportant des expulsés colombiens, inquiet pour la “dignité” des personnes à bord.Au Brésil voisin, le gouvernement Lula avait la veille dénoncé le “traitement dégradant” de 88 migrants brésiliens expulsés par les Etats-Unis, qui ont dit avoir voyagé “pieds et poings liés”.Les migrants arrivés mardi à Bogota “sont Colombiens, libres et dignes, dans leur pays qui les aime. Un migrant n’est pas un délinquant mais un être humain qui veut travailler, évoluer et vivre sa vie”, a affirmé mardi sur X Gustavo Petro.Parmi eux figuraient 21 enfants et deux femmes enceintes, a précisé le ministre des Affaires étrangères Luis Gilberto Murillo. Ces personnes ont été expulsées en raison de leur “situation migratoire irrégulière” et aucune d’elles n’est recherchée par la justice ni en Colombie ni aux Etats-Unis, a-t-il souligné.-“Délinquants de haut rang”-L’un des arrivants, Carlos Gomez, a décrit à la presse des conditions de détention difficiles. “Ce n’est pas le rêve américain mais le cauchemar américain”, a-t-il lancé depuis l’aéroport El Dorado de Bogota. Resté seulement une semaine aux Etats-Unis en compagnie de son fils de 17 ans, il décrit une nourriture “horrible”, “jetée au sol” et de longues journées d’enfermement dans des “cellules” où il ne pouvait distinguer la nuit du jour.Carlos et son fils étaient dans l’un des vols américains refoulés par Gustavo Petro, au départ de San Diego. “Nous étions menottés, nous étions serrés” et son fils pleurait en lui disant “papa, j’ai mal”, se souvient-il.A bord, “nous étions menottés et nous portions des chaînes à la taille, comme si nous étions (…) des délinquants de haut rang”, a également raconté à la presse Daniel, un migrant qui a versé plus de 5.000 dollars à des passeurs pour arriver sur le territoire américain.Dimanche soir, après des heures de tensions et l’annonce de sanctions douanières réciproques, “l’impasse” a été finalement surmontée selon Bogota et Washington a levé sa menace de droits de douane sur les biens colombiens.Des avions militaires, colombiens cette fois, ont décollé de Bogota lundi afin de rapatrier du Texas et de Californie les migrants que Washington souhaitait expulser. Le gouvernement colombien a annoncé mardi des fonds “pour soutenir la réintégration productive” des arrivants, sans préciser s’il y aura d’autres rotations aériennes vers les Etats-Unis.Et Washington doit réactiver “cette semaine” la délivrance de visas américains, suspendue depuis lundi en représailles, a indiqué M. Murillo.-Réunion d’urgence-Donald Trump a promis de lancer “le plus grand programme d’expulsions de l’histoire américaine”. Depuis son retour au pouvoir le 20 janvier, la Maison Blanche s’est targuée de l’arrestation de centaines de “migrants criminels illégaux”, soulignant qu’ils avaient été expulsés par avions militaires, plutôt que civils comme c’était le cas précédemment.Après la dispute avec la Colombie, M. Trump s’est vanté que “l’Amérique (soit) à nouveau respectée”. “Nous avons clairement dit à tous les pays que (…) nous allons renvoyer les criminels, les étrangers illégaux qui viennent de (ces) pays”, a-t-il affirmé.”Ce qui s’est passé entre la Colombie et les Etats-Unis ces derniers jours est exactement ce qui ne devrait pas se produire”, a déclaré à l’AFP Juan Manuel Santos, ancien président colombien, lors d’un évènement à Washington, évoquant des “erreurs des deux côtés”.Les projets d’expulsions massives de migrants ont placé Donald Trump sur une trajectoire de collision potentielle avec les gouvernements d’Amérique latine, d’où sont originaires la plupart des quelque 11 millions de sans-papiers que comptent les Etats-Unis.Lundi, le gouvernement brésilien a convoqué le chargé d’affaires de l’ambassade américaine à Brasilia pour exiger des explications.Une réunion d’urgence de la Communauté des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), proposée par la présidente du Honduras, Xiomara Castro, pour parler des questions migratoires face à l’offensive de M. Trump, doit avoir lieu jeudi.Gustavo Petro a annoncé sa présence tandis que la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum s’y fera représenter.

Fin du “cauchemar américain” pour des migrants colombiens expulsés des Etats-Unis

Deux avions militaires affrétés par le gouvernement colombien ont rapatrié mardi à Bogota environ 200 personnes expulsées par les Etats-Unis, dont plusieurs ont dénoncé des conditions de détention et d’expulsion dignes d’un “cauchemar américain”. Leur arrivée, annoncée par le président colombien Gustavo Petro, survient après de vives tensions diplomatiques le week-end dernier entre les deux pays, …

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Nouvelles critiques après la proposition de Trump d’expulser les habitants de Gaza

L’idée lancée par Donald Trump de déplacer les habitants de la bande de Gaza vers la Jordanie et l’Egypte s’est heurtée à de nouvelles critiques mardi, pendant que des milliers de Palestiniens continuaient à rentrer dans le nord du territoire, en ruines après 15 mois de guerre.Depuis lundi, des centaines de milliers de déplacés ont regagné cette région où s’étaient concentrés ces derniers mois les combats les plus violents, à la faveur du fragile cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier et destiné à mettre fin à la guerre entre Israël et le Hamas. L’ONU a estimé mardi à au moins 376.000 le nombre de Palestiniens, pour moitié des hommes, rentrés depuis la veille dans le nord de Gaza, après avoir parcouru des kilomètres dans un paysage dévasté. Alors que la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza, assiégée par Israël, ont été déplacés par la guerre, le président américain avait avancé samedi l’idée de les envoyer en Jordanie et en Egypte afin, selon lui, de “faire le ménage” dans le territoire.Lundi, Donald Trump a réaffirmé que les Gazaouis “pourraient vivre dans des zones beaucoup plus sûres et peut-être beaucoup plus confortables”.Le président américain, dont la proposition a déclenché une volée de dénonciations dans le monde arabe et en Europe, doit recevoir le 4 février Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, a annoncé mardi le bureau du Premier ministre israélien.Le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, tout comme le président palestinien, Mahmoud Abbas, ont rejeté toute idée de déplacement forcé, associée pour les Palestiniens à la “Nakba”, ou “Catastrophe” en arabe, le nom donné au déplacement de masse qui a suivi la création d’Israël en 1948.La Jordanie, qui accueille déjà environ 2,3 millions de réfugiés palestiniens, et l’Egypte ont également rejeté cette idée. Le Caire a démenti mardi des informations de presse selon lesquelles Donald Trump se serait entretenu avec son homologue Abdel Fattah al-Sissi.- Une tente au milieu des ruines -Le Qatar, qui a joué un rôle de premier plan dans les négociations ayant abouti au cessez-le-feu, a réitéré son soutien à la solution à deux Etats, israélien et palestinien, comme “seule voie à suivre pour résoudre la question palestinienne”.Pour la France comme pour le chancelier allemand Olaf Scholz, une expulsion de la population de Gaza serait “inacceptable” et constituerait, selon Paris, “une entrave majeure à la solution à deux Etats”.Le ministre israélien d’extrême droite Bezalel Smotrich a en revanche affirmé mardi qu’il travaillait avec Benjamin Netanyahu “pour préparer un plan opérationnel et garantir que la vision du président Trump se concrétise”.Mais dans les ruines de Gaza, les déplacés espèrent que le cessez-le-feu mettra fin à des mois d’errance et leur permettra de retrouver leur maison, même détruite.”Nous déclarons à Trump et au monde entier: nous ne quitterons pas la Palestine ou Gaza, peu importe ce qui arrive”, a affirmé à l’AFP un déplacé originaire de la ville de Gaza, Rashad al-Naji.”Je suis heureux d’être de retour chez moi”, a témoigné Saif Al-Din Qazaat, qui a dormi sous une tente près des ruines de sa maison.”J’ai entretenu un feu toute la nuit près des enfants pour leur tenir chaud. Ils ont dormi tranquillement malgré le froid, mais nous n’avons pas assez de couvertures”, a ajouté cet homme de 41 ans.- “Laissez les morts” -La première phase du cessez-le-feu doit durer six semaines et permettre la libération de 33 otages retenus à Gaza contre quelque 1.900 Palestiniens détenus par Israël.Sept otages israéliennes sont déjà rentrées chez elles, contre la libération de 290 Palestiniens. Trois autres otages doivent être libérés jeudi et trois samedi, mais Israël a annoncé lundi que parmi les 26 otages restant à libérer pendant cette première phase, huit étaient morts.Le frère d’un otage probablement mort a déclaré mardi préférer la libération d’un otage vivant à la remise de la dépouille de son frère.”Laissez les morts et ramenez à leur place huit otages en vie, je suis prêt à renoncer au corps de mon frère, sortez-les de l’enfer”, a affirmé Dani Elgarat, dont le frère Itzik fait partie des 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023 lors de l’attaque menée par le Hamas en Israël, qui a déclenché la guerre. Les modalités de la deuxième phase de l’accord, visant à la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre, doivent être négociées pendant la première phase en cours.La dernière étape doit porter sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des derniers otages morts en captivité.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.L’offensive lancée en représailles par Israël dans la bande de Gaza a fait au moins 47.317 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU. L’Organisation mondiale de la santé a souligné mardi que bilan officiel donné par le ministère de la Santé était “celui des morts recensés dans les morgues et les hôpitaux”.”A mesure que les gens retrouveront leurs maisons, qu’ils commenceront à chercher leurs proches sous les ruines, ce chiffre devrait augmenter”, a déclaré son porte-parole, Christian Lindmeier.

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L’idée lancée par Donald Trump de déplacer les habitants de la bande de Gaza vers la Jordanie et l’Egypte s’est heurtée à de nouvelles critiques mardi, pendant que des milliers de Palestiniens continuaient à rentrer dans le nord du territoire, en ruines après 15 mois de guerre.Depuis lundi, des centaines de milliers de déplacés ont …

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L’idée lancée par Donald Trump de déplacer les habitants de la bande de Gaza vers la Jordanie et l’Egypte s’est heurtée à de nouvelles critiques mardi, pendant que des milliers de Palestiniens continuaient à rentrer dans le nord du territoire, en ruines après 15 mois de guerre.Depuis lundi, des centaines de milliers de déplacés ont regagné cette région où s’étaient concentrés ces derniers mois les combats les plus violents, à la faveur du fragile cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier et destiné à mettre fin à la guerre entre Israël et le Hamas. L’ONU a estimé mardi à au moins 376.000 le nombre de Palestiniens, pour moitié des hommes, rentrés depuis la veille dans le nord de Gaza, après avoir parcouru des kilomètres dans un paysage dévasté. Alors que la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza, assiégée par Israël, ont été déplacés par la guerre, le président américain avait avancé samedi l’idée de les envoyer en Jordanie et en Egypte afin, selon lui, de “faire le ménage” dans le territoire.Lundi, Donald Trump a réaffirmé que les Gazaouis “pourraient vivre dans des zones beaucoup plus sûres et peut-être beaucoup plus confortables”.Le président américain, dont la proposition a déclenché une volée de dénonciations dans le monde arabe et en Europe, doit recevoir le 4 février Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, a annoncé mardi le bureau du Premier ministre israélien.Le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, tout comme le président palestinien, Mahmoud Abbas, ont rejeté toute idée de déplacement forcé, associée pour les Palestiniens à la “Nakba”, ou “Catastrophe” en arabe, le nom donné au déplacement de masse qui a suivi la création d’Israël en 1948.La Jordanie, qui accueille déjà environ 2,3 millions de réfugiés palestiniens, et l’Egypte ont également rejeté cette idée. Le Caire a démenti mardi des informations de presse selon lesquelles Donald Trump se serait entretenu avec son homologue Abdel Fattah al-Sissi.- Une tente au milieu des ruines -Le Qatar, qui a joué un rôle de premier plan dans les négociations ayant abouti au cessez-le-feu, a réitéré son soutien à la solution à deux Etats, israélien et palestinien, comme “seule voie à suivre pour résoudre la question palestinienne”.Pour la France comme pour le chancelier allemand Olaf Scholz, une expulsion de la population de Gaza serait “inacceptable” et constituerait, selon Paris, “une entrave majeure à la solution à deux Etats”.Le ministre israélien d’extrême droite Bezalel Smotrich a en revanche affirmé mardi qu’il travaillait avec Benjamin Netanyahu “pour préparer un plan opérationnel et garantir que la vision du président Trump se concrétise”.Mais dans les ruines de Gaza, les déplacés espèrent que le cessez-le-feu mettra fin à des mois d’errance et leur permettra de retrouver leur maison, même détruite.”Nous déclarons à Trump et au monde entier: nous ne quitterons pas la Palestine ou Gaza, peu importe ce qui arrive”, a affirmé à l’AFP un déplacé originaire de la ville de Gaza, Rashad al-Naji.”Je suis heureux d’être de retour chez moi”, a témoigné Saif Al-Din Qazaat, qui a dormi sous une tente près des ruines de sa maison.”J’ai entretenu un feu toute la nuit près des enfants pour leur tenir chaud. Ils ont dormi tranquillement malgré le froid, mais nous n’avons pas assez de couvertures”, a ajouté cet homme de 41 ans.- “Laissez les morts” -La première phase du cessez-le-feu doit durer six semaines et permettre la libération de 33 otages retenus à Gaza contre quelque 1.900 Palestiniens détenus par Israël.Sept otages israéliennes sont déjà rentrées chez elles, contre la libération de 290 Palestiniens. Trois autres otages doivent être libérés jeudi et trois samedi, mais Israël a annoncé lundi que parmi les 26 otages restant à libérer pendant cette première phase, huit étaient morts.Le frère d’un otage probablement mort a déclaré mardi préférer la libération d’un otage vivant à la remise de la dépouille de son frère.”Laissez les morts et ramenez à leur place huit otages en vie, je suis prêt à renoncer au corps de mon frère, sortez-les de l’enfer”, a affirmé Dani Elgarat, dont le frère Itzik fait partie des 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023 lors de l’attaque menée par le Hamas en Israël, qui a déclenché la guerre. Les modalités de la deuxième phase de l’accord, visant à la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre, doivent être négociées pendant la première phase en cours.La dernière étape doit porter sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des derniers otages morts en captivité.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.L’offensive lancée en représailles par Israël dans la bande de Gaza a fait au moins 47.317 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU. L’Organisation mondiale de la santé a souligné mardi que bilan officiel donné par le ministère de la Santé était “celui des morts recensés dans les morgues et les hôpitaux”.”A mesure que les gens retrouveront leurs maisons, qu’ils commenceront à chercher leurs proches sous les ruines, ce chiffre devrait augmenter”, a déclaré son porte-parole, Christian Lindmeier.