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L’UE dévoile ses grands chantiers pour rétablir sa compétitivité

Choc de simplification, baisse du coût de l’énergie… Bruxelles dévoile mercredi sa feuille de route pour la compétitivité qui place les entreprises au coeur du “quinquennat” d’Ursula von der Leyen après l’accent mis ces dernières années sur l’environnement.La publication de cette “boussole de compétitivité”, prévue de longue date, intervient sous la pression des annonces tonitruantes …

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Crues: une nouvelle dépression va renforcer les inondations dans l’Ouest

Après Eowyn et Herminia, la dépression Ivo va amener mercredi son lot de fortes pluies et renforcer le niveau des inondations dans les départements d’Ille-et-Vilaine, de Loire-Atlantique et du Morbihan, maintenus en vigilance rouge pour crues.”C’est une situation tout à fait exceptionnelle qui manifestement, dépasse l’histoire connue, en tous les cas, en matière d’inondations sur le territoire”, a déclaré à la presse François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, en visite mardi à Rennes.Dans son bulletin de 06H00 mercredi, Météo-France n’envisage pas d’aggravation du niveau de vigilance, tout en précisant que les départements Finistère et du Morbihan sont susceptibles de passer au niveau de vigilance supérieur “en fonction de l’évolution de la position de la dépression en fin de journée mercredi”, et conseille de se tenir informé.”Face à cette situation exceptionnelle, j’ai décidé d’enclencher la procédure accélérée de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle”, a-t-il indiqué plus tard sur X.Selon la préfecture d’Ille-et-Vilaine, depuis dimanche, “plus de 1.000 personnes ont été évacuées (établissements sanitaires et médico-sociaux compris)”. “Sur l’ensemble du département, aucune victime n’est à déplorer”, ajoute-t-elle.A Guipry-Messac, à 50 km au sud de Rennes, des dizaines de maisons étaient cernées d’eau et plusieurs rues du centre-ville n’étaient accessibles qu’avec des bottes hautes ou des embarcations, ont constaté des journalistes de l’AFP. Entouré de rivières, de marais et d’un canal, le secteur de Redon, en Ille-et-Vilaine, limitrophe du Morbihan et de la Loire-Atlantique, sera particulièrement surveillé mercredi. Mardi à 18H00, le niveau de l’eau était monté à 5,25 mètres sur le canal de Nantes à Brest, contre 5,56 mètres lors de la crue de 1995.Du côté de la rivière La Vilaine, l’eau a atteint 4,86 mètres, contre 5,46 mètres lors de la crue historique de 1936, a annoncé la mairie mardi soir.”Nous devrions atteindre (…) le pic de crue demain (mercredi) dans la journée”, a indiqué mardi à la presse le maire de Redon Pascal Duchêne, avertissant que la décrue serait lente. “La ville va être contrainte, empêchée dans ses activités pendant quelques jours”, a expliqué l’élu.- “Nouvelles inondations” -A Redon, plusieurs établissements scolaires sont fermés jusqu’à vendredi, a fait savoir le rectorat.L’Ille-et-Vilaine et notamment sa préfecture, Rennes, traversée par deux rivières, l’Ille et la Vilaine, subit des crues inédites depuis plus de 40 ans depuis le passage dimanche de la dépression Herminia, qui a succédé à la tempête Eowyn.Selon la maire de Rennes, Nathalie Appéré, “une centaine de maisons sont sinistrées et “quelques dizaines d’immeubles collectifs”, soit “15.000 personnes impactées”, parfois indirectement comme des caves ou des sous-sols inondés.”De nouvelles inondations sont à craindre” avec un impact “plus conséquent que celui observé ce weekend”, a mis en garde Rennes métropole à 16H00.D’après Météo-France, à Rennes, “le cumul mensuel de pluie du mois de janvier dépasse aujourd’hui les 178 mm. Il n’avait jamais autant plu en janvier sur cette station ouverte en 1944 (169,6 mm en janvier 1995)”.Interrogé par l’AFP, la président du département d’Ille-et-Vilaine, Jean-Luc Chenut, a indiqué que “32 communes avaient déclenché leurs plans communaux de secours, chiffre qui va en augmentant très régulièrement”.”Il y a des milliers et des milliers d’hectares de prairies inondées. Tous les ruisseaux débordent, tous les plans d’eau sont au maximum”, a-t-il dit, qualifiant la situation de “crise de grande ampleur par l’étendue du territoire concerné”.Dans son bulletin de 06H00, Météo-France a maintenu le Calvados, l’Orne, la Mayenne et le Maine-et-Loire en vigilance orange aux crues.

“Emilia Perez”, “L’Amour ouf”, “Monte-Cristo” ? Les nominations aux César attendues mercredi

“Emilia Perez”, “L’Amour ouf”, “Le comte de Monte-Cristo” ? Après une année faste pour le cinéma français, plébiscité par le public, les nominations aux César sont attendues mercredi.À un mois de la 50e cérémonie, l’Académie doit dévoiler mercredi à 10H00 les noms des nommés dans chacune des 24 catégories.Qui pour succéder à “Anatomie d’une chute”, six César l’an dernier dont le meilleur film et la meilleure réalisation ?Les attentes sont élevées pour Jacques Audiard, 72 ans, et déjà dix statuettes à son actif (“Un prophète”, “De battre mon cÅ“ur s’est arrêté”…).Feu d’artifice visuel et musical, sa comédie musicale en espagnol, “Emilia Perez”, sur la transition de genre d’un narcotrafiquant mexicain, a déjà battu aux Etats-Unis le record, pour un film non-anglophone, de 13 nominations aux Oscars.”Le comte de Monte-Cristo”, succès populaire aux neuf millions d’entrées, peut aussi espérer de nombreuses nominations, dont celle du meilleur acteur pour sa tête d’affiche, Pierre Niney, depuis quelques années l’un des chouchous des spectateurs français et qui a déjà été couronné en 2015, pour “Yves Saint Laurent”.Des nominations pour un autre succès de l’année, “L’Amour ouf” de Gilles Lellouche, permettraient, elles aussi, de tordre le cou à la réputation de l’Académie, d’être parfois déconnectée du public. En lice, François Civil et Adèle Exarchopoulos, onze ans après “La vie d’Adèle”, sa Palme d’or et son César de la meilleure révélation.- Où sont les réalisatrices ? -Quelle place les votants, qui distinguent rarement de comédies populaires, proposeront-ils à “Un P’tit truc en plus” d’Artus, ses 10 millions d’entrées et sa troupe d’acteurs porteurs de handicap ?Côté cinéma d’auteur, “Le Roman de Jim” a ses chances, ainsi que son acteur Karim Leklou, tout comme “Borgo”, un polar corse qui pourrait offrir une nomination à Hafsia Herzi, ou, dans un genre plus pointu, “Miséricorde”, d’Alain Guiraudie, prix Louis-Delluc. Plus grand public, le drame “En fanfare” (deux millions d’entrées) a offert de très beaux rôles à Pierre Lottin (révélation) et Benjamin Lavernhe.Ces films ont tous un point commun: ils sont l’oeuvre de réalisateurs. Après avoir sacré l’an dernier Justine Triet, les César vont-ils se rapprocher de la parité dans les nominations ? Nommeront-ils au moins une cinéaste dans la catégorie “meilleure réalisation” ?Pas gagné, même si Louise Courvoisier a touché le public et la critique avec “Vingt Dieux”, un premier film en forme de récit d’initiation rural. Il met son actrice Maïwene Barthelemy sur les rangs pour la révélation féminine.Côté révélation masculine, la nomination d’Abou Sangaré, qui vient d’obtenir un titre de séjour après son tout premier rôle à l’écran en livreur sans-papiers dans “L’histoire de Souleymane”, lancerait un message, à l’heure où le gouvernement entend réduire drastiquement l’immigration.Les nominations connues, les 4.951 membres de l’Académie, qui s’approche désormais de la parité (45% de femmes), auront un mois pour élire leurs favoris.Les prix seront remis sur la scène de l’Olympia à Paris, le 28 février. Avec une saveur particulière: les César soufflent leur 50e bougie, et ont offert la présidence à la reine des actrices tricolores, Catherine Deneuve.A la présentation, Canal+, qui retransmet la soirée en clair, mise sur l’humour, avec Jean-Pascal Zadi, meilleur espoir masculin 2021 pour “Tout simplement noir”, et depuis devenu un acteur très demandé.Il sera accompagné sur scène d’Emmanuelle Béart, Alice Belaïdi, Cécile de France, Hafsia Herzi, Bouli Lanners, William Lebghil, Vincent Macaigne, Pio Marmaï, Vimala Pons, Raphaël Quenard, Ludivine Sagnier et Justine Triet.Seules deux personnalités savent déjà qu’elles se verront décerner une statuette: la star américaine Julia Roberts et le réalisateur Costa-Gavras, qui doivent recevoir un César d’honneur. Profondément renouvelée après des années où elle a été accusée d’entre-soi et de fermer les yeux sur les violences sexistes et sexuelles, l’Académie des César a annoncé renforcer encore ses règles en la matière. Tout membre de l’Académie mis en cause par la justice pour une affaire de ce type sera désormais suspendu.

Royaume-Uni: procès en appel de militants écologistes lourdement condamnés

Seize militants de l’organisation écologiste Just Stop Oil, condamnés à des peines de prison ferme, sont jugés mercredi en appel à Londres, le jour où deux autres activistes comparaissent pour avoir “endommagé” le site préhistorique de Stonehenge.Durant les deux jours d’audience prévus devant la Cour d’appel de Londres qui seront suivis de près par les …

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Royaume-Uni: procès en appel de militants écologistes lourdement condamnés

Seize militants de l’organisation écologiste Just Stop Oil, condamnés à des peines de prison ferme, sont jugés mercredi en appel à Londres, le jour où deux autres activistes comparaissent pour avoir “endommagé” le site préhistorique de Stonehenge.Durant les deux jours d’audience prévus devant la Cour d’appel de Londres qui seront suivis de près par les organisations environnementales, les 16 militants vont tenter d’obtenir une réduction voire une annulation de leurs peines.Ils ont été condamnés en première instance de 15 mois à cinq ans de prison ferme. En cause: plusieurs opérations, parmi lesquelles un blocage d’autoroute et un jet de soupe sur “Les Tournesols” de Van Gogh à Londres, organisées pour dénoncer l’inaction politique face au changement climatique.Les organisations Greenpeace et Friends of the Earth sont associées à ce recours, qui selon elles “aura des implications considérables sur l’avenir des manifestations pacifiques et sur les peines qui pourront en résulter” au Royaume-Uni.Ces deux ONG s’inquiètent d’une répression croissante à l’encontre des militants écologistes britanniques ces dernières années.”Ces peines sont les plus longues jamais infligées dans l’histoire des manifestations non-violentes (au Royaume-Uni). Il y a peu, nous n’avions jamais vu de militants pacifiques être envoyés en prison”, a déclaré à l’AFP Katie de Kauwe, l’avocate de Friends of the Earth.La coalition d’organisations écologistes et pro-Palestine “Free Political Prisoners” (“Libérez les prisonniers politiques”) prévoit de mobiliser jeudi des centaines de personnes pour bloquer la route devant la Cour d’appel à 12H00 GMT, en soutien aux 16 militants.Just Stop Oil est connu pour ses actions aussi spectaculaires que controversées dans des musées, lors de compétitions sportives ou de spectacles. Le groupe exhorte le gouvernement britannique à cesser l’exploitation des énergies fossiles d’ici à 2030.Mardi, deux de ses militants ont été arrêtés pour avoir perturbé une représentation d’une pièce de Shakespeare avec l’actrice américaine Sigourney Weaver à Londres. Et mercredi, deux activistes ayant aspergé de peinture orange les célèbres monolithes du site préhistorique de Stonehenge, dans le sud de l’Angleterre, en juin 2024 comparaîtront au tribunal de Salisbury, accusés d’avoir endommagé un monument protégé.- “Jour sombre” -En juillet 2024, cinq membres de ce groupe ont été condamnés à quatre à cinq ans d’emprisonnement pour avoir planifié, lors d’une réunion en ligne, une action de blocage de l’autoroute M25 autour de Londres.Parmi eux figure Roger Hallam, 58 ans, cofondateur de Just Stop Oil et d’Extinction Rebellion. Quatre militants ayant participé à cette action ont eux aussi été condamnés à de la prison ferme.La sévérité de leurs peines, dont ils font appel mercredi, avait provoqué la stupeur et l’inquiétude des ONG et défenseurs de l’environnement.”Chacun d’entre vous a franchi, il y a quelques temps, la ligne qui sépare le militant du fanatique”, avait affirmé à l’époque le juge Christopher Hehir.Michel Forst, rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l’environnement, avait pour sa part estimé qu’il s’agissait d’un “jour sombre pour les manifestations pacifiques en faveur de l’environnement et pour tous ceux qui sont inquiets de l’exercice de leurs libertés fondamentales”.L’alliance mondiale d’organisations de la société civile Civicus, qui évalue l’état des libertés civiles dans différents pays, estime que leur exercice est “entravé” au Royaume-Uni depuis début 2023, à l’instar de la Hongrie ou l’Afrique du Sud.Les précédents gouvernements conservateurs ont voté une série de lois pour punir plus sévèrement les actions coups-de-poing des militants écologistes, et les dissuader de passer à l’acte.En 2022, ils ont créé une infraction qui prévoit jusqu’à dix ans ans d’emprisonnement pour “complot en vue de causer des nuisances publiques”. C’est “plus que pour des personnes condamnées pour agression sexuelle ou acte de violence”, dénonce Katie de Kauwe.Selon une étude de l’université de Bristol publiée en décembre, les militants écologistes ont trois fois plus de risques d’être arrêtés au Royaume-Uni par rapport à la moyenne d’une quinzaine de pays du monde incluant le Pérou, l’Allemagne ou l’Ouganda.

Royaume-Uni: procès en appel de militants écologistes lourdement condamnés

Seize militants de l’organisation écologiste Just Stop Oil, condamnés à des peines de prison ferme, sont jugés mercredi en appel à Londres, le jour où deux autres activistes comparaissent pour avoir “endommagé” le site préhistorique de Stonehenge.Durant les deux jours d’audience prévus devant la Cour d’appel de Londres qui seront suivis de près par les organisations environnementales, les 16 militants vont tenter d’obtenir une réduction voire une annulation de leurs peines.Ils ont été condamnés en première instance de 15 mois à cinq ans de prison ferme. En cause: plusieurs opérations, parmi lesquelles un blocage d’autoroute et un jet de soupe sur “Les Tournesols” de Van Gogh à Londres, organisées pour dénoncer l’inaction politique face au changement climatique.Les organisations Greenpeace et Friends of the Earth sont associées à ce recours, qui selon elles “aura des implications considérables sur l’avenir des manifestations pacifiques et sur les peines qui pourront en résulter” au Royaume-Uni.Ces deux ONG s’inquiètent d’une répression croissante à l’encontre des militants écologistes britanniques ces dernières années.”Ces peines sont les plus longues jamais infligées dans l’histoire des manifestations non-violentes (au Royaume-Uni). Il y a peu, nous n’avions jamais vu de militants pacifiques être envoyés en prison”, a déclaré à l’AFP Katie de Kauwe, l’avocate de Friends of the Earth.La coalition d’organisations écologistes et pro-Palestine “Free Political Prisoners” (“Libérez les prisonniers politiques”) prévoit de mobiliser jeudi des centaines de personnes pour bloquer la route devant la Cour d’appel à 12H00 GMT, en soutien aux 16 militants.Just Stop Oil est connu pour ses actions aussi spectaculaires que controversées dans des musées, lors de compétitions sportives ou de spectacles. Le groupe exhorte le gouvernement britannique à cesser l’exploitation des énergies fossiles d’ici à 2030.Mardi, deux de ses militants ont été arrêtés pour avoir perturbé une représentation d’une pièce de Shakespeare avec l’actrice américaine Sigourney Weaver à Londres. Et mercredi, deux activistes ayant aspergé de peinture orange les célèbres monolithes du site préhistorique de Stonehenge, dans le sud de l’Angleterre, en juin 2024 comparaîtront au tribunal de Salisbury, accusés d’avoir endommagé un monument protégé.- “Jour sombre” -En juillet 2024, cinq membres de ce groupe ont été condamnés à quatre à cinq ans d’emprisonnement pour avoir planifié, lors d’une réunion en ligne, une action de blocage de l’autoroute M25 autour de Londres.Parmi eux figure Roger Hallam, 58 ans, cofondateur de Just Stop Oil et d’Extinction Rebellion. Quatre militants ayant participé à cette action ont eux aussi été condamnés à de la prison ferme.La sévérité de leurs peines, dont ils font appel mercredi, avait provoqué la stupeur et l’inquiétude des ONG et défenseurs de l’environnement.”Chacun d’entre vous a franchi, il y a quelques temps, la ligne qui sépare le militant du fanatique”, avait affirmé à l’époque le juge Christopher Hehir.Michel Forst, rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l’environnement, avait pour sa part estimé qu’il s’agissait d’un “jour sombre pour les manifestations pacifiques en faveur de l’environnement et pour tous ceux qui sont inquiets de l’exercice de leurs libertés fondamentales”.L’alliance mondiale d’organisations de la société civile Civicus, qui évalue l’état des libertés civiles dans différents pays, estime que leur exercice est “entravé” au Royaume-Uni depuis début 2023, à l’instar de la Hongrie ou l’Afrique du Sud.Les précédents gouvernements conservateurs ont voté une série de lois pour punir plus sévèrement les actions coups-de-poing des militants écologistes, et les dissuader de passer à l’acte.En 2022, ils ont créé une infraction qui prévoit jusqu’à dix ans ans d’emprisonnement pour “complot en vue de causer des nuisances publiques”. C’est “plus que pour des personnes condamnées pour agression sexuelle ou acte de violence”, dénonce Katie de Kauwe.Selon une étude de l’université de Bristol publiée en décembre, les militants écologistes ont trois fois plus de risques d’être arrêtés au Royaume-Uni par rapport à la moyenne d’une quinzaine de pays du monde incluant le Pérou, l’Allemagne ou l’Ouganda.

RDC: le sort de Goma quasi scellé, rencontre Tshisekedi-Kagame attendue

Le sort de Goma, grande ville de l’est de la République démocratique du Congo, semble scellé mercredi: le M23 et l’armée rwandaise contrôlent l’aéroport et occupent désormais la quasi totalité du centre et des faubourgs, avant une rencontre prévue dans la journée entre les dirigeants congolais et rwandais.Cette rencontre entre les présidents congolais Félix Tshisekedi et …

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RDC: le sort de Goma quasi scellé, rencontre Tshisekedi-Kagame attendue

Le sort de Goma, grande ville de l’est de la République démocratique du Congo, semble scellé mercredi: le M23 et l’armée rwandaise contrôlent l’aéroport et occupent désormais la quasi totalité du centre et des faubourgs, avant une rencontre prévue dans la journée entre les dirigeants congolais et rwandais.Cette rencontre entre les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame, convoquée par le Kenya, doit tenter de dénouer cette nouvelle crise dans la région frontalière secouée depuis 30 ans par des violences entre groupes armés.Dans la capitale provinciale de plus d’un million d’habitants, les combats se sont étiolés mardi, seuls les combattants du M23 et les forces rwandaises restant finalement visibles, selon des journalistes de l’AFP, renforçant l’impression d’une chute imminente de la ville.L’aéroport est tombé. Le siège du gouvernement provincial a été pris. Des soldats congolais ont fui, d’autres se sont prestement débarrassés de leur uniforme pour éviter la capture.Mardi, après trois jours cloîtrés chez eux, sans électricité à cause du déluge de feu observé dans plusieurs quartiers, les premiers habitants sont prudemment sortis en quête d’eau et de nourriture, découvrant de nombreux cadavres gisant dans les rues. Les combats ont fait plus de cent morts et près d’un millier de blessés, selon un décompte de l’AFP établi mardi soir à partir des bilans des hôpitaux.Les hauts responsables du M23 (“Mouvement du 23 mars”) ont indiqué à la presse qu’ils s’exprimeraient mercredi, sans donner plus de précisions à ce stade.Il n’aura fallu que quelques semaines au M23 et à ses alliés rwandais pour atteindre Goma, après l’échec d’une médiation RDC-Rwanda sous l’égide de l’Angola mi-décembre, et y entrer dimanche soir.Ils encerclaient déjà quasiment la ville depuis plusieurs jours, avec comme seules voies de sortie le lac Kivu au sud et la frontière rwandaise à l’est.Des affrontements ont été signalés lundi le long de la frontière, notamment côté rwandais dans les environs de Gisenyi, où 5 civils ont été tués et 25 personnes grièvement blessées, selon Kigali. Félix Tshisekedi ne s’est pas exprimé depuis le début de la crise. Son gouvernement a dénoncé une “déclaration de guerre du Rwanda”, tout en assurant vouloir “éviter le carnage”. Kinshasa et Kigali ont coupé ces derniers jours toute relations diplomatiques en rappelant leurs diplomates respectifs. – Ambassades attaquées -Dix-sept soldat de la force régionale d’Afrique australe (SAMIRDC) et de la mission onusienne (Monusco), présentes dans la région en soutien à l’armée congolaise, ont été tués ces derniers jours dans des combats.L’ONU, les Etats-Unis, la Chine et l’Union européenne ont appelé Kigali à retirer ses forces de la région et à la cessation des hostilités. L’Union africaine a appelé au “plein respect” de “l’intégrité territoriale de la RDC” sans toutefois mentionner le Rwanda.Mardi, la crise dans l’est de la RDC s’est soudain étendue jusqu’à Kinshasa. Des manifestants en colère ont attaqué plusieurs ambassades, dont celles du Rwanda. Les ambassades de France, de Belgique et des Etats-Unis, des pays critiqués pour leur inaction dans cette crise, ont également été ciblées. Les Etats-Unis ont appelé dans la soirée leurs ressortissants à quitter la RDC, tandis que l’Union européenne a jugé ces attaques “inacceptables”.Les nouvelles violences ont aussi aggravé une crise humanitaire chronique dans la région. Selon l’ONU, un demi million de personnes ont été déplacées par les combats depuis début janvier.Des centaines de milliers de déplacés s’entassaient déjà dans la capitale provinciale et ses environs. Des bombardements ont touché un camp, faisant 12 morts selon OCHA.Depuis fin 2021, le M23 et des troupes de l’armée rwandaise se sont emparés de vastes pans de territoire dans la province du Nord-Kivu, dont Goma est la capitale, et y ont installé une administration parallèle.Goma avait été brièvement occupée fin 2012 par le M23, né cette année-là et vaincu militairement l’année suivante. Kinshasa accuse Kigali de vouloir piller les nombreuses richesses naturelles de la région, alors que le Rwanda, qui dément, dénonce la présence côté congolais de groupes hostiles. Mais la résurgence du M23 en 2021 a également été en partie causée par une rivalité entre le Rwanda et l’Ouganda autour des ressources de la région.burx-cld/emd/roc