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Taxes Trump: un brasseur belge minimise le risque en accélérant ses expéditions
“Il faut jouer la sécurité.” Face à la menace de Donald Trump de taxer à 200% les alcools européens, un brasseur belge veut remplir vite un maximum de conteneurs vers les Etats-Unis, où il réalise près de 20% de ses ventes.A la brasserie Huyghe, qui produit une gamme d’une trentaine de bières dont la plus connue est la Delirium Tremens, le branle-bas de combat a été décrété dès jeudi soir, raconte le PDG Alain De Laet en recevant une équipe de l’AFP.Depuis lors, le rythme de mise en cartons des bouteilles et le ballet des transpalettes au milieu des montagnes de fûts ne faiblissent pas dans les entrepôts de Melle, près de Gand (nord-ouest), où cette entreprise familiale à son siège.Jeudi, le président américain a menacé d’imposer des droits de douane de 200% sur les vins et alcools de l’Union européenne, si elle ne retirait pas les taxes de 50% annoncées sur le bourbon américain… En riposte à une première entrée en vigueur de surtaxes sur l’acier et l’aluminium importés aux Etats-Unis.”200% je ne peux pas faire face! Ça veut dire voir le prix de notre bière tripler aux Etats-Unis, elle devient invendable”, fait valoir M. De Laet, en précisant que la “Delirium”, une blonde forte titrant 8,5 degrés d’alcool, est déjà une des bières les plus chères du rayon. Conséquence: il a décidé en accord avec la patronne de sa filiale américaine de lui envoyer au plus vite tout le stock actuellement disponible en Belgique. L’idée est de constituer outre-Atlantique jusqu’à six mois de réserve, contre trois actuellement. En partant du principe que la surtaxe, si elle est imposée, ne se prolongera pas au-delà de six mois.”Evidemment si elle est maintenue à long terme c’est la mort de toute exportation vers les Etats-Unis, c’est une belle part de gâteau qui disparaîtrait”, poursuit le patron flamand.- Variétés fruitées -Concrètement, l’accélération du tempo chez Huyghe consiste à remplir en l’espace d’une semaine une vingtaine de conteneurs qui rallieront Baltimore, sur la côte est américaine, au départ du port d’Anvers. Deux sont déjà partis vendredi.Sont privilégiées les différentes gammes de Delirium, dont la version sans alcool tout juste sortie sur le marché belge – “sait-on jamais avec Trump” -, ainsi que certaines variétés fruitées tout aussi appréciées des consommateurs américains.”Avoir notre propre filiale au Etats-Unis, avec 22 personnes qui s’occupent uniquement de la vente, c’est un gros avantage sur les autres (fabricants d’alcools), on peut expédier rapidement sans attendre l’aval d’un importateur”, explique M. De Laet.En Belgique, dont la culture de la bière est classée au patrimoine immatériel mondial de l’Unesco, les quelque 400 brasseries en activité vendent 70% de leur production à l’export.Au-dessus de la moyenne, la brasserie Huyghe assure réaliser 83% de son chiffre d’affaires hors des frontières, avec la France comme premier marché étranger en volumes.De manière générale la menace de Donald Trump inquiète le secteur, qui juge comme Alain De Laet que les bières européennes ne devraient pas être épargnées.”Cela ne va pas tuer le marché, mais en termes d’image et de réputation, c’est un peu pénible car la bière belge reste la référence mondiale”, a déclaré vendredi Krishan Maudgal, directeur de la fédération des Brasseurs belges.
Israël promet de poursuivre l’offensive à Gaza après des frappes ayant fait 330 morts
Israël a promis mardi de poursuivre l’offensive à Gaza jusqu’au retour de tous les otages, après avoir mené dans la nuit les frappes les plus intenses depuis le début de la trêve, ayant fait au moins 330 morts selon le ministère de la Santé du Hamas.Ces frappes portent un coup majeur à la trêve en place depuis le 19 janvier, à l’heure où les négociations indirectes menées par les pays médiateurs sur la suite du cessez-le-feu sont au point mort. Un dirigeant du Hamas a toutefois affirmé que le mouvement islamiste travaillait “avec les médiateurs pour freiner l’agression d’Israël”, alors que le Hamas n’avait pas, dans un premier temps, riposté aux frappes israéliennes.L’armée a revendiqué dans la nuit “des frappes étendues sur des objectifs terroristes” appartenant au Hamas, avant d’ordonner à la population du territoire d’évacuer les zones frontalières.Plut tôt dans le mois, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait mis en garde le Hamas contre des conséquences qu’il “ne pouvait imaginer” s’il ne libérait pas les otages encore retenus à Gaza. Et des médias israéliens avaient rapporté que le système de pression élaboré par M. Netanyahu, baptisé “plan enfer”, comprenait l’arrêt de l’approvisionnement en électricité.Mardi, le ministère de la Santé du Hamas a fait état de “plus de 330 morts, en majorité des enfants et des femmes palestiniens, et des centaines de blessés”.Des images diffusées par l’AFP montrent des ambulances, sirènes hurlantes, transportant des blessés à l’hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de Gaza.”Les bombardements avec des avions et des chars étaient partout. Ils ont à nouveau déclenché le feu de l’enfer sur Gaza”, a raconté Ramez Alammarin, un homme de 25 ans qui vit sous une tente à Gaza-ville, dans le nord. “Il y a des corps et des membres étalés sur le sol”, a-t-il ajouté.- “Une force militaire accrue” -Les frappes, décidées par le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et son ministre de la Défense, Israël Katz, font “suite au refus répété du Hamas de libérer nos otages ainsi qu’à son rejet de toutes les propositions qu’il a reçues de l’émissaire américain Steve Witkoff et des médiateurs”, a indiqué le gouvernement.”Israël agira dorénavant contre le Hamas avec une force militaire accrue”, a-t-il mis en garde. La présidence des Etats-Unis a déclaré avoir été consultée au préalable.M. Katz a averti que les combats ne cesseraient pas “tant que tous les otages ne seront pas rentrés chez eux”.Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, 58 otages sont encore retenus à Gaza, dont 34 ont été déclarés morts par l’armée israélienne.Cette attaque a entraîné du côté israélien la mort de 1.218 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.En riposte, Israël a juré d’anéantir le Hamas et lancé une offensive à Gaza qui avait fait au moins 48.572 morts, majoritairement des civils, avant ces nouvelles frappes, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, a accusé M. Netanyahu de “torpiller” la trêve et de vouloir “sacrifier” les derniers otages.Parmi les victimes figure le général Abou Watfa, qui avait la haute main sur la police mais aussi les services de sécurité intérieurs du Hamas, selon le mouvement palestinien.En Israël, des familles d’otages ont demandé mardi à M. Netanyahu “d’arrêter de tuer” leurs proches, après les frappes de la nuit.Selon un responsable israélien, ces frappes “préventives” avaient pour but d’empêcher le Hamas de “reconstituer des forces et de se réarmer”. Le Hamas a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à se réunir en urgence. Une réunion était déjà prévue, avant les frappes, mardi à 10H00 (14H00 GMT).- Négociations au point mort -Dimanche, Israël avait annoncé l’envoi de négociateurs en Egypte pour des discussions sur la question des otages. Selon le bureau de M. Netanyahu, celles-ci devaient porter sur “la libération immédiate de onze otages vivants et de la moitié des otages morts”.Durant la première phase de l’accord de trêve, qui a expiré le 1er mars, le Hamas a restitué 33 otages parmi lesquels huit morts. Israël a libéré environ 1.800 détenus palestiniens, mais les négociations sont depuis restées au point mort.Le Hamas a réclamé de passer à la deuxième phase, qui prévoit un cessez-le-feu permanent, le retrait israélien de Gaza, la réouverture des points de passage pour l’aide et la libération des derniers otages.Israël, pour sa part, souhaite une extension de la première phase jusqu’à la mi-avril et réclame, pour passer à la deuxième, la “démilitarisation totale” du territoire et le départ du Hamas.Pour faire pression sur le Hamas afin qu’il accepte une prolongation de la trêve à leurs conditions, les autorités israéliennes ont dans un premier temps bloqué l’accès à Gaza de l’aide humanitaire et coupé l’électricité, se réservant le droit de recourir à nouveau à l’action militaire.Malgré la trêve, l’armée israélienne a régulièrement mené des frappes sur Gaza ces dernières semaines.Celles de mardi ont été menées à l’heure où Israël est menacé d’une grave crise politique après le limogeage annoncé du chef de l’agence de la sécurité intérieure, Ronen Bar.Au même moment, des frappes américaines meurtrières contre les Houthis du Yémen, alliés du Hamas, après des menaces des rebelles de reprendre leurs attaques contre des navires liés à Israël, ont provoqué une nouvelle poussée de tension en mer Rouge.
Israël promet de poursuivre l’offensive à Gaza après des frappes ayant fait 330 morts
Israël a promis mardi de poursuivre l’offensive à Gaza jusqu’au retour de tous les otages, après avoir mené dans la nuit les frappes les plus intenses depuis le début de la trêve, ayant fait au moins 330 morts selon le ministère de la Santé du Hamas.Ces frappes portent un coup majeur à la trêve en place depuis le 19 janvier, à l’heure où les négociations indirectes menées par les pays médiateurs sur la suite du cessez-le-feu sont au point mort. Un dirigeant du Hamas a toutefois affirmé que le mouvement islamiste travaillait “avec les médiateurs pour freiner l’agression d’Israël”, alors que le Hamas n’avait pas, dans un premier temps, riposté aux frappes israéliennes.L’armée a revendiqué dans la nuit “des frappes étendues sur des objectifs terroristes” appartenant au Hamas, avant d’ordonner à la population du territoire d’évacuer les zones frontalières.Plut tôt dans le mois, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait mis en garde le Hamas contre des conséquences qu’il “ne pouvait imaginer” s’il ne libérait pas les otages encore retenus à Gaza. Et des médias israéliens avaient rapporté que le système de pression élaboré par M. Netanyahu, baptisé “plan enfer”, comprenait l’arrêt de l’approvisionnement en électricité.Mardi, le ministère de la Santé du Hamas a fait état de “plus de 330 morts, en majorité des enfants et des femmes palestiniens, et des centaines de blessés”.Des images diffusées par l’AFP montrent des ambulances, sirènes hurlantes, transportant des blessés à l’hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de Gaza.”Les bombardements avec des avions et des chars étaient partout. Ils ont à nouveau déclenché le feu de l’enfer sur Gaza”, a raconté Ramez Alammarin, un homme de 25 ans qui vit sous une tente à Gaza-ville, dans le nord. “Il y a des corps et des membres étalés sur le sol”, a-t-il ajouté.- “Une force militaire accrue” -Les frappes, décidées par le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et son ministre de la Défense, Israël Katz, font “suite au refus répété du Hamas de libérer nos otages ainsi qu’à son rejet de toutes les propositions qu’il a reçues de l’émissaire américain Steve Witkoff et des médiateurs”, a indiqué le gouvernement.”Israël agira dorénavant contre le Hamas avec une force militaire accrue”, a-t-il mis en garde. La présidence des Etats-Unis a déclaré avoir été consultée au préalable.M. Katz a averti que les combats ne cesseraient pas “tant que tous les otages ne seront pas rentrés chez eux”.Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, 58 otages sont encore retenus à Gaza, dont 34 ont été déclarés morts par l’armée israélienne.Cette attaque a entraîné du côté israélien la mort de 1.218 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.En riposte, Israël a juré d’anéantir le Hamas et lancé une offensive à Gaza qui avait fait au moins 48.572 morts, majoritairement des civils, avant ces nouvelles frappes, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, a accusé M. Netanyahu de “torpiller” la trêve et de vouloir “sacrifier” les derniers otages.Parmi les victimes figure le général Abou Watfa, qui avait la haute main sur la police mais aussi les services de sécurité intérieurs du Hamas, selon le mouvement palestinien.En Israël, des familles d’otages ont demandé mardi à M. Netanyahu “d’arrêter de tuer” leurs proches, après les frappes de la nuit.Selon un responsable israélien, ces frappes “préventives” avaient pour but d’empêcher le Hamas de “reconstituer des forces et de se réarmer”. Le Hamas a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à se réunir en urgence. Une réunion était déjà prévue, avant les frappes, mardi à 10H00 (14H00 GMT).- Négociations au point mort -Dimanche, Israël avait annoncé l’envoi de négociateurs en Egypte pour des discussions sur la question des otages. Selon le bureau de M. Netanyahu, celles-ci devaient porter sur “la libération immédiate de onze otages vivants et de la moitié des otages morts”.Durant la première phase de l’accord de trêve, qui a expiré le 1er mars, le Hamas a restitué 33 otages parmi lesquels huit morts. Israël a libéré environ 1.800 détenus palestiniens, mais les négociations sont depuis restées au point mort.Le Hamas a réclamé de passer à la deuxième phase, qui prévoit un cessez-le-feu permanent, le retrait israélien de Gaza, la réouverture des points de passage pour l’aide et la libération des derniers otages.Israël, pour sa part, souhaite une extension de la première phase jusqu’à la mi-avril et réclame, pour passer à la deuxième, la “démilitarisation totale” du territoire et le départ du Hamas.Pour faire pression sur le Hamas afin qu’il accepte une prolongation de la trêve à leurs conditions, les autorités israéliennes ont dans un premier temps bloqué l’accès à Gaza de l’aide humanitaire et coupé l’électricité, se réservant le droit de recourir à nouveau à l’action militaire.Malgré la trêve, l’armée israélienne a régulièrement mené des frappes sur Gaza ces dernières semaines.Celles de mardi ont été menées à l’heure où Israël est menacé d’une grave crise politique après le limogeage annoncé du chef de l’agence de la sécurité intérieure, Ronen Bar.Au même moment, des frappes américaines meurtrières contre les Houthis du Yémen, alliés du Hamas, après des menaces des rebelles de reprendre leurs attaques contre des navires liés à Israël, ont provoqué une nouvelle poussée de tension en mer Rouge.
Yémen: les Houthis font état de nouvelles frappes américaines
Les Houthis du Yémen ont revendiqué mardi leur troisième attaque en 48 heures contre des navires de guerre américains, malgré les frappes américaines contre les rebelles soutenus par l’Iran, qui ont déclenché d’importantes manifestations organisées par ces derniers.Les rebelles ont par ailleurs condamné les frappes israéliennes intenses dans la nuit de lundi à mardi dans la bande de Gaza, qui ont au fait au moins 330 morts selon le ministère de la Santé du territoire palestinien dirigé par le Hamas, et ont promis d’intensifier leurs propres opérations pour soutenir leur allié, le Hamas.Une frappe a ciblé la région de Bajel dans le gouvernorat de Hodeida et d’autres ont visé une aciérie dans la région d’al-Salif, dans le même gouvernorat, ont indiqué l’agence de presse des Houthis, Saba, et la chaîne Al-Massira TV. Elles ont également rapporté tôt mardi des raids américains supplémentaires dans deux secteurs de la capitale, Sanaa, et précisé que l’aciérie avait subi “des dommages importants” après avoir été ciblée à 12 reprises. Après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les rebelles ont mené plusieurs attaques de missiles contre Israël et des navires accusés de liens avec Israël, en affirmant agir ainsi en solidarité avec les Palestiniens.  Les attaques ont cessé avec l’entrée en vigueur le 19 janvier d’une trêve à Gaza. Mais les rebelles ont annoncé le 11 mars leur intention de les reprendre contre les navires liés à Israël au large du Yémen, après le blocage par Israël de l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza. Le président américain, Donald Trump, a annoncé samedi des frappes contre les bastions des rebelles au Yémen, en promettant d’utiliser “une force létale écrasante” pour faire cesser les attaques dans cette zone maritime essentielle pour le commerce mondial. Les frappes de samedi, qui ont visé la capitale Sanaa et d’autres régions du pays, ont fait 53 morts et 98 blessés, d’après les Houthis. Elles ont coûté la vie à plusieurs chefs du mouvement, selon Washington.  – Manifestations massives -Des dizaines de milliers de Yéménites avaient manifesté lundi dans les principales villes aux mains des Houthis, pour dénoncer ces frappes.  M. Trump a déclaré lundi que l’Iran serait désormais “tenu pour responsable” de toute attaque des Houthis.Le responsable des opérations au Pentagone, Alexus Grynkewich, a confirmé lundi que les frappes se poursuivraient “jusqu’à ce que les objectifs du président soient atteints”. Téhéran a répliqué en dénonçant dans une lettre au Conseil de sécurité de l’ONU les déclarations “belliqueuses” de M. Trump et en prévenant que toute agression aurait de “graves conséquences” dont Washington devrait assumer “l’entière responsabilité”.- “Causes complexes” -En riposte aux frappes américaines, les Houthis avaient déclaré dimanche avoir visé le porte-avions américain USS Harry Truman dans le nord de la mer Rouge et avoir tiré 18 missiles et un drone.Lundi matin, ils avaient revendiqué une seconde attaque contre ce porte-avion, “avec de nombreux missiles balistiques et de croisière ainsi qu’avec des drones”. Et mardi, les Houthis ont revendiqué une troisième attaque conduite en l’espace de 48 heures.Les Etats-Unis n’ont pas confirmé ces attaques.Face à l’escalade, l’ONU a demandé aux Etats-Unis et aux Houthis “l’arrêt de toute activité militaire”.La Chine a appelé à la désescalade, affirmant que “la situation en mer Rouge et la question yéménite ont des causes complexes et doivent être résolues de manière appropriée par le dialogue”.Les attaques houthies ont perturbé le trafic en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, poussant les Etats-Unis à mettre en place une coalition navale multinationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l’aide du Royaume-Uni.Pays pauvre de la péninsule arabique, le Yémen est en proie depuis 2014 à une guerre civile opposant les Houthis au gouvernement soutenu par l’Arabie saoudite. La guerre a fait des centaines de milliers de morts et plongé ce pays de 38 millions d’habitants dans l’une des pires crises humanitaires, selon l’ONU.Â
Yémen: les Houthis font état de nouvelles frappes américaines
Les Houthis du Yémen ont revendiqué mardi leur troisième attaque en 48 heures contre des navires de guerre américains, malgré les frappes américaines contre les rebelles soutenus par l’Iran, qui ont déclenché d’importantes manifestations organisées par ces derniers.Les rebelles ont par ailleurs condamné les frappes israéliennes intenses dans la nuit de lundi à mardi dans la bande de Gaza, qui ont au fait au moins 330 morts selon le ministère de la Santé du territoire palestinien dirigé par le Hamas, et ont promis d’intensifier leurs propres opérations pour soutenir leur allié, le Hamas.Une frappe a ciblé la région de Bajel dans le gouvernorat de Hodeida et d’autres ont visé une aciérie dans la région d’al-Salif, dans le même gouvernorat, ont indiqué l’agence de presse des Houthis, Saba, et la chaîne Al-Massira TV. Elles ont également rapporté tôt mardi des raids américains supplémentaires dans deux secteurs de la capitale, Sanaa, et précisé que l’aciérie avait subi “des dommages importants” après avoir été ciblée à 12 reprises. Après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les rebelles ont mené plusieurs attaques de missiles contre Israël et des navires accusés de liens avec Israël, en affirmant agir ainsi en solidarité avec les Palestiniens.  Les attaques ont cessé avec l’entrée en vigueur le 19 janvier d’une trêve à Gaza. Mais les rebelles ont annoncé le 11 mars leur intention de les reprendre contre les navires liés à Israël au large du Yémen, après le blocage par Israël de l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza. Le président américain, Donald Trump, a annoncé samedi des frappes contre les bastions des rebelles au Yémen, en promettant d’utiliser “une force létale écrasante” pour faire cesser les attaques dans cette zone maritime essentielle pour le commerce mondial. Les frappes de samedi, qui ont visé la capitale Sanaa et d’autres régions du pays, ont fait 53 morts et 98 blessés, d’après les Houthis. Elles ont coûté la vie à plusieurs chefs du mouvement, selon Washington.  – Manifestations massives -Des dizaines de milliers de Yéménites avaient manifesté lundi dans les principales villes aux mains des Houthis, pour dénoncer ces frappes.  M. Trump a déclaré lundi que l’Iran serait désormais “tenu pour responsable” de toute attaque des Houthis.Le responsable des opérations au Pentagone, Alexus Grynkewich, a confirmé lundi que les frappes se poursuivraient “jusqu’à ce que les objectifs du président soient atteints”. Téhéran a répliqué en dénonçant dans une lettre au Conseil de sécurité de l’ONU les déclarations “belliqueuses” de M. Trump et en prévenant que toute agression aurait de “graves conséquences” dont Washington devrait assumer “l’entière responsabilité”.- “Causes complexes” -En riposte aux frappes américaines, les Houthis avaient déclaré dimanche avoir visé le porte-avions américain USS Harry Truman dans le nord de la mer Rouge et avoir tiré 18 missiles et un drone.Lundi matin, ils avaient revendiqué une seconde attaque contre ce porte-avion, “avec de nombreux missiles balistiques et de croisière ainsi qu’avec des drones”. Et mardi, les Houthis ont revendiqué une troisième attaque conduite en l’espace de 48 heures.Les Etats-Unis n’ont pas confirmé ces attaques.Face à l’escalade, l’ONU a demandé aux Etats-Unis et aux Houthis “l’arrêt de toute activité militaire”.La Chine a appelé à la désescalade, affirmant que “la situation en mer Rouge et la question yéménite ont des causes complexes et doivent être résolues de manière appropriée par le dialogue”.Les attaques houthies ont perturbé le trafic en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, poussant les Etats-Unis à mettre en place une coalition navale multinationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l’aide du Royaume-Uni.Pays pauvre de la péninsule arabique, le Yémen est en proie depuis 2014 à une guerre civile opposant les Houthis au gouvernement soutenu par l’Arabie saoudite. La guerre a fait des centaines de milliers de morts et plongé ce pays de 38 millions d’habitants dans l’une des pires crises humanitaires, selon l’ONU.Â
Moscou et Pékin ont recours à un “arsenal numérique massif” pour manipuler les démocraties, selon l’UE
La Chine et la Russie ont recours à un “arsenal numérique massif” pour s’ingérer et manipuler les démocraties occidentales, a averti mardi l’Union européenne.”La manipulation et l’interférence des informations constituent une menace majeure pour la sécurité de l’UE”, a déclaré la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas, dans un rapport.”Nous ne devons pas sous-estimer le pouvoir que tout cela a sur nous, ni les intentions de leurs auteurs”, a-t-elle ajouté.Dans son dernier rapport annuel sur le sujet, l’UE indique que l’année dernière, elle a identifié des attaques de désinformation contre plus de quatre-vingts pays et plus de deux cents organisations. La guerre en Ukraine reste une cible majeure pour la Russie, mais des événements tels que les Jeux olympiques de Paris, les élections en Moldavie et les manifestations d’agriculteurs en Allemagne étaient également dans le collimateur. “L’objectif est de déstabiliser nos sociétés, de nuire à nos démocraties, de creuser des fossés entre nous et nos partenaires et de saper la position de l’UE dans le monde”, a affirmé M. Kallas. Le rapport indique que l’UE est devenue plus capable de mettre en évidence les campagnes menées par Moscou et Pékin pour façonner l’opinion publique européenne. Il assure par exemple que la Russie utilise un réseau complexe “d’acteurs étatiques et non étatiques”, allant des influenceurs des médias sociaux aux médias d’État et aux porte-paroles officiels, pour créer et amplifier ses messages. La Chine, quant à elle, semble intensifier l’utilisation de “sociétés de relations publiques privées et d’influenceurs pour créer, amplifier et blanchir des contenus alignés sur les intérêts politiques de la Chine dans le monde entier”. Le rapport ne va pas jusqu’à accuser la Russie et la Chine de s’entendre activement pour diffuser de la désinformation.Toutefois, il souligne qu’au cours du mois qui a marqué les 1.000 jours de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, “un alignement significatif des récits sino-russes est apparu, avec des messages hostiles accusant l’OTAN d’être responsable de l’escalade du conflit”. L’UE s’inquiète aussi de plus en plus de l’ingérence de la Russie dans le cadre de ce qu’elle considère comme une campagne hybride plus large menée par Moscou, comprenant des actes de sabotage visant à affaiblir l’Occident.Â