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Le pape est mort d’un AVC à 88 ans, suscitant une émotion planétaire

Le pape François est décédé d’un AVC lundi matin au Vatican à l’âge de 88 ans, une mort qui a suscité une vague d’émotion à travers le monde en faveur de cet Argentin connu pour son franc-parler, populaire chez les fidèles mais aussi critiqué au sein de l’Eglise catholique.Le souverain pontife, très affaibli après une double pneumonie ayant nécessité une hospitalisation de 38 jours, a succombé à un accident vasculaire cérébral (AVC), a précisé le Vatican lundi soir, après sa mise en bière à la chapelle de la Résidence Sainte-Marthe du Vatican, où il vivait depuis son élection en 2013.Des Philippines aux Etats-Unis, de l’Allemagne à l’Afrique du Sud, en passant par l’ONU, l’Iran, l’UE, la Russie, le Brésil, le Liban, Israël ou l’Autorité palestinienne, les dirigeants du monde entier ont rendu un hommage unanime à François.Donald Trump a salué “un homme bon” avant d’annoncer qu’il se rendrait à ses funérailles. “J’irai avec Melania aux obsèques du pape François à Rome. Nous sommes impatients d’y être!”, a écrit le président américain, dont la politique anti-migrants a été souvent critiquée par le défunt chef de l’Eglise catholique.Mais ce sont avant tout les fidèles qui ont été touchés en plein coeur en ce lundi de Pâques, fête la plus importante de l’année. Comme à Gaza, où Ibrahim Al-Tarazi, un catholique de 33 ans, a déploré “une nouvelle déchirante et choquante pour tous les chrétiens à Gaza et en Palestine”. “Nos coeurs sont brisés”.A Buenos Aires, la ville natale de Jorge Bergoglio, Juan Jose Roy, un retraité de 66 ans, a confié à l’AFP son désarroi. “C’est très dur, parce qu’une personne qui se souciait des plus démunis est morte et nous laisse seuls”.Son compatriote, la star du football Lionel Messi, a rendu hommage sur son compte Instagram à “un pape différent, proche, argentin… Repose en paix, pape François”.Lundi soir, des milliers de fidèles, dont certains venus avec des fleurs ou des bougies, ont afflué au coucher du soleil place Saint-Pierre pour participer à une cérémonie de prières en hommage au pape défunt. François “essayait de faire comprendre aux gens que peu importe l’orientation sexuelle, la race, aux yeux de Dieu. Je crois que c’est ce qui est le plus proche de ce que Jésus voulait dire”, a confié à l’AFP Mateo Rey, un Mexicain de 22 ans étudiant à Rome.La dépouille devrait être exposée à la basilique Saint-Pierre à partir de mercredi et la date des funérailles – qui devraient se tenir entre vendredi et dimanche selon la Constitution apostolique – sera décidée mardi lors d’une première réunion des cardinaux.- Rituel simplifié -Le pape, sorti de l’hôpital le 23 mars, avait multiplié les apparitions publiques ces derniers jours en dépit de l’avis des médecins lui ayant prescrit un strict repos de deux mois.Apparu épuisé dimanche, à l’occasion des célébrations de Pâques, il s’était tout de même offert un bain de foule en “papamobile” sur la place Saint-Pierre.Le visage fermé, il avait été contraint de déléguer la lecture de sa bénédiction à un collaborateur, prononçant à peine quelques mots, à bout de souffle.Problèmes de hanche, douleurs au genou, opérations, infections respiratoires: le pape, qui se déplaçait en fauteuil roulant, affichait une santé déclinante mais avait tenu à maintenir un rythme effréné.Selon les règles du Vatican, les funérailles devraient avoir lieu entre vendredi et dimanche,tandis que le conclave devrait s’ouvrir entre les 5 et 10 mai, lors duquel les 135 cardinaux électeurs, dont environ 80% choisis par François lui-même, auront la lourde tâche d’élire son successeur. François avait révélé fin 2023 qu’il souhaitait être inhumé dans la basilique Sainte-Marie Majeure, dans le centre de Rome, plutôt que dans la crypte de la basilique Saint-Pierre, une première depuis plus de trois siècles. Dans son testament publié lundi soir, il demande une sépulture “simple”, “sans décoration”, où figurera une seule inscription, son nom en latin: Franciscus.Le chef spirituel de près de 1,4 milliard de catholiques avait déjà connu deux hospitalisations en 2023, dont une pour une lourde opération de l’abdomen, et avait été contraint d’annuler plusieurs engagements ces derniers mois. – Réformes multiples -Amateur de musique et de football, Jorge Mario Bergoglio, réfractaire aux vacances, enchaînait souvent une dizaine de rendez-vous par jour. Il avait même effectué en septembre le plus long voyage de son pontificat, aux confins de l’Asie et de l’Océanie.En 12 ans de pontificat, le premier pape jésuite et sud-américain de l’Histoire s’est engagé sans relâche pour la défense des migrants, l’environnement et la justice sociale sans remettre en cause les positions de l’Eglise sur l’avortement ou le célibat des prêtres.En février, il avait encore condamné les expulsions massives de migrants voulues par Donald Trump, s’attirant les foudres de la Maison Blanche.Opposant acharné au commerce des armes, l’ancien archevêque de Buenos Aires est toutefois resté impuissant face aux conflits en Ukraine ou au Proche-Orient, malgré d’innombrables appels à la paix.Ce politique madré au franc-parler abrasif a aussi voulu réformer une Curie – le gouvernement central du Saint-Siège – rongée par l’inertie, y développer la place des femmes et des laïcs et assainir les sulfureuses finances du Vatican.Face au drame de la pédocriminalité dans l’Eglise, il a levé le secret pontifical et obligé religieux et laïcs à signaler les cas à leur hiérarchie. Sans convaincre les associations de victimes, qui lui ont reproché de ne pas être allé assez loin.- “Périphéries” -Attaché au dialogue inter-religieux, notamment avec l’islam, il a défendu jusqu’au bout une Eglise “ouverte à tous”, s’attirant les foudres des mouvements populistes pour son soutien aux migrants.Si ce pape au style chaleureux a suscité une grande ferveur populaire, souhaitant chaque dimanche “bon appétit” aux fidèles place Saint-Pierre, il fut aussi durement critiqué par une opposition conservatrice pour son supposé manque d’orthodoxie et une gouvernance jugée autoritaire.En témoignent les levées de boucliers suscitées par certaines décisions, comme l’ouverture des bénédictions de couples de même sexe fin 2023, ou la restriction des célébrations de la messe en latin.Ces critiques furent aussi alimentées par l’ombre de Benoît XVI, qui a résidé au Vatican jusqu’à sa mort fin 2022, nourrissant la saga des “deux papes”.La “guerre civile” au sein de l’Eglise a atteint des sommets avec les diatribes de certains cardinaux, notamment avant le Synode sur l’avenir de l’Eglise fin 2023.Le style détonnant de François, qui a préféré un sobre deux-pièces de 70m² à Sainte-Marthe aux ors du palais apostolique, lui a aussi valu d’être accusé de désacraliser à l’excès la fonction.Le 266e pape, davantage intéressé par les “périphéries” de la planète que par les grands pays occidentaux, a aussi réorienté les débats au sein de l’Eglise, à l’image de son encyclique écologiste et sociale “Laudato si” en 2015, réquisitoire très remarqué contre la finance, exaltant la sauvegarde de la planète.

Le pape est mort d’un AVC à 88 ans, suscitant une émotion planétaire

Le pape François est décédé d’un AVC lundi matin au Vatican à l’âge de 88 ans, une mort qui a suscité une vague d’émotion à travers le monde en faveur de cet Argentin connu pour son franc-parler, populaire chez les fidèles mais aussi critiqué au sein de l’Eglise catholique.Le souverain pontife, très affaibli après une double pneumonie ayant nécessité une hospitalisation de 38 jours, a succombé à un accident vasculaire cérébral (AVC), a précisé le Vatican lundi soir, après sa mise en bière à la chapelle de la Résidence Sainte-Marthe du Vatican, où il vivait depuis son élection en 2013.Des Philippines aux Etats-Unis, de l’Allemagne à l’Afrique du Sud, en passant par l’ONU, l’Iran, l’UE, la Russie, le Brésil, le Liban, Israël ou l’Autorité palestinienne, les dirigeants du monde entier ont rendu un hommage unanime à François.Donald Trump a salué “un homme bon” avant d’annoncer qu’il se rendrait à ses funérailles. “J’irai avec Melania aux obsèques du pape François à Rome. Nous sommes impatients d’y être!”, a écrit le président américain, dont la politique anti-migrants a été souvent critiquée par le défunt chef de l’Eglise catholique.Mais ce sont avant tout les fidèles qui ont été touchés en plein coeur en ce lundi de Pâques, fête la plus importante de l’année. Comme à Gaza, où Ibrahim Al-Tarazi, un catholique de 33 ans, a déploré “une nouvelle déchirante et choquante pour tous les chrétiens à Gaza et en Palestine”. “Nos coeurs sont brisés”.A Buenos Aires, la ville natale de Jorge Bergoglio, Juan Jose Roy, un retraité de 66 ans, a confié à l’AFP son désarroi. “C’est très dur, parce qu’une personne qui se souciait des plus démunis est morte et nous laisse seuls”.Son compatriote, la star du football Lionel Messi, a rendu hommage sur son compte Instagram à “un pape différent, proche, argentin… Repose en paix, pape François”.Lundi soir, des milliers de fidèles, dont certains venus avec des fleurs ou des bougies, ont afflué au coucher du soleil place Saint-Pierre pour participer à une cérémonie de prières en hommage au pape défunt. François “essayait de faire comprendre aux gens que peu importe l’orientation sexuelle, la race, aux yeux de Dieu. Je crois que c’est ce qui est le plus proche de ce que Jésus voulait dire”, a confié à l’AFP Mateo Rey, un Mexicain de 22 ans étudiant à Rome.La dépouille devrait être exposée à la basilique Saint-Pierre à partir de mercredi et la date des funérailles – qui devraient se tenir entre vendredi et dimanche selon la Constitution apostolique – sera décidée mardi lors d’une première réunion des cardinaux.- Rituel simplifié -Le pape, sorti de l’hôpital le 23 mars, avait multiplié les apparitions publiques ces derniers jours en dépit de l’avis des médecins lui ayant prescrit un strict repos de deux mois.Apparu épuisé dimanche, à l’occasion des célébrations de Pâques, il s’était tout de même offert un bain de foule en “papamobile” sur la place Saint-Pierre.Le visage fermé, il avait été contraint de déléguer la lecture de sa bénédiction à un collaborateur, prononçant à peine quelques mots, à bout de souffle.Problèmes de hanche, douleurs au genou, opérations, infections respiratoires: le pape, qui se déplaçait en fauteuil roulant, affichait une santé déclinante mais avait tenu à maintenir un rythme effréné.Selon les règles du Vatican, les funérailles devraient avoir lieu entre vendredi et dimanche,tandis que le conclave devrait s’ouvrir entre les 5 et 10 mai, lors duquel les 135 cardinaux électeurs, dont environ 80% choisis par François lui-même, auront la lourde tâche d’élire son successeur. François avait révélé fin 2023 qu’il souhaitait être inhumé dans la basilique Sainte-Marie Majeure, dans le centre de Rome, plutôt que dans la crypte de la basilique Saint-Pierre, une première depuis plus de trois siècles. Dans son testament publié lundi soir, il demande une sépulture “simple”, “sans décoration”, où figurera une seule inscription, son nom en latin: Franciscus.Le chef spirituel de près de 1,4 milliard de catholiques avait déjà connu deux hospitalisations en 2023, dont une pour une lourde opération de l’abdomen, et avait été contraint d’annuler plusieurs engagements ces derniers mois. – Réformes multiples -Amateur de musique et de football, Jorge Mario Bergoglio, réfractaire aux vacances, enchaînait souvent une dizaine de rendez-vous par jour. Il avait même effectué en septembre le plus long voyage de son pontificat, aux confins de l’Asie et de l’Océanie.En 12 ans de pontificat, le premier pape jésuite et sud-américain de l’Histoire s’est engagé sans relâche pour la défense des migrants, l’environnement et la justice sociale sans remettre en cause les positions de l’Eglise sur l’avortement ou le célibat des prêtres.En février, il avait encore condamné les expulsions massives de migrants voulues par Donald Trump, s’attirant les foudres de la Maison Blanche.Opposant acharné au commerce des armes, l’ancien archevêque de Buenos Aires est toutefois resté impuissant face aux conflits en Ukraine ou au Proche-Orient, malgré d’innombrables appels à la paix.Ce politique madré au franc-parler abrasif a aussi voulu réformer une Curie – le gouvernement central du Saint-Siège – rongée par l’inertie, y développer la place des femmes et des laïcs et assainir les sulfureuses finances du Vatican.Face au drame de la pédocriminalité dans l’Eglise, il a levé le secret pontifical et obligé religieux et laïcs à signaler les cas à leur hiérarchie. Sans convaincre les associations de victimes, qui lui ont reproché de ne pas être allé assez loin.- “Périphéries” -Attaché au dialogue inter-religieux, notamment avec l’islam, il a défendu jusqu’au bout une Eglise “ouverte à tous”, s’attirant les foudres des mouvements populistes pour son soutien aux migrants.Si ce pape au style chaleureux a suscité une grande ferveur populaire, souhaitant chaque dimanche “bon appétit” aux fidèles place Saint-Pierre, il fut aussi durement critiqué par une opposition conservatrice pour son supposé manque d’orthodoxie et une gouvernance jugée autoritaire.En témoignent les levées de boucliers suscitées par certaines décisions, comme l’ouverture des bénédictions de couples de même sexe fin 2023, ou la restriction des célébrations de la messe en latin.Ces critiques furent aussi alimentées par l’ombre de Benoît XVI, qui a résidé au Vatican jusqu’à sa mort fin 2022, nourrissant la saga des “deux papes”.La “guerre civile” au sein de l’Eglise a atteint des sommets avec les diatribes de certains cardinaux, notamment avant le Synode sur l’avenir de l’Eglise fin 2023.Le style détonnant de François, qui a préféré un sobre deux-pièces de 70m² à Sainte-Marthe aux ors du palais apostolique, lui a aussi valu d’être accusé de désacraliser à l’excès la fonction.Le 266e pape, davantage intéressé par les “périphéries” de la planète que par les grands pays occidentaux, a aussi réorienté les débats au sein de l’Eglise, à l’image de son encyclique écologiste et sociale “Laudato si” en 2015, réquisitoire très remarqué contre la finance, exaltant la sauvegarde de la planète.

Le pape est mort d’un AVC à 88 ans, suscitant une émotion planétaire

Le pape François est décédé d’un AVC lundi matin au Vatican à l’âge de 88 ans, une mort qui a suscité une vague d’émotion à travers le monde en faveur de cet Argentin connu pour son franc-parler, populaire chez les fidèles mais aussi critiqué au sein de l’Eglise catholique.Le souverain pontife, très affaibli après une …

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La Russie reprend ses frappes en Ukraine, Zelensky attend une “réponse claire” de Moscou sur une trêve

La Russie a repris lundi ses frappes sur l’Ukraine après l’expiration d’un fragile cessez-le-feu à l’occasion de Pâques, le président ukrainien Volodymyr Zelensky disant de son côté vouloir “une réponse claire” de Moscou sur sa proposition de trêve dans les frappes visant les sites énergétiques.Son homologue russe Vladimir Poutine a le même jour émis des doutes quant à ce projet présenté par Kiev, sans toutefois formellement exclure de prolonger le cessez-le-feu qu’il avait décrété pour le week-end dernier.”Tout cela mérite d’être étudié attentivement. Peut-être de façon bilatérale, à la suite de dialogues. Nous n’excluons pas cela. Nous allons donc analyser tout cela et prendre les décisions appropriées”, a-t-il déclaré à la presse russe.Son porte-parole, Dmitri Peskov, a précisé que M. Poutine parlait bien de possibles consultations bilatérales avec l’Ukraine, ce qui serait une première depuis le printemps de 2022, peu après le début de la vaste offensive russe, et des pourparlers de paix ayant alors échoué.- Délégation ukrainienne à Londres -Parallèlement, Donald Trump a dit espérer un “accord” dans la semaine entre les deux belligérants.Les tractations diplomatiques à l’initiative du président américain pour en finir avec cette guerre qui a fait des dizaines de milliers de morts durent depuis deux mois, sans résultats concrets.Volodymyr Zelensky a dans ce contexte annoncé lundi, à l’issue d’un échange téléphonique avec le Premier ministre britannique, Keir Starmer, que des représentants ukrainiens seraient à Londres “dès mercredi” pour des discussions en vue d’obtenir un “cessez-le-feu inconditionnel” face à la Russie, puis “une paix réelle et durable”, considérant que “l’Ukraine, le Royaume-Uni, la France et les États-Unis sont prêts à aller de l’avant de manière aussi constructive que possible”.Une réunion avec des représentants de ces pays doit avoir lieu cette semaine dans la capitale britannique, sans que sa date soit à l’heure actuelle officialisée.Dans son rapport quotidien, le ministère russe de la Défense a quant à lui fait savoir lundi que la Russie avait effectué des frappes sur des cibles militaires dans 74 endroits en Ukraine après “la fin” du cessez-le-feu.Volodymyr Zelensky, qui avait accepté la trêve annoncée par Moscou, avait assuré dimanche soir que les forces russes l’avaient violée “plus de 2.000 fois” dans la journée, tout en relevant qu’elles n’avaient procédé à aucun raid aérien sur cette période.Il avait aussi proposé une prolongation de 30 jours de la suspension des frappes de drones et de missiles de longue portée sur les infrastructures civiles.Répondant à cette proposition, Vladimir Poutine a accusé lundi l’Ukraine d’abriter des cibles militaires sur des sites civils.Il a ainsi défendu le tir de missiles russes sur la ville ukrainienne de Soumy, le 13 avril, qui avait fait au moins 35 morts, affirmant qu’il avait visé une remise de médailles, dans une installation “civile”, à des militaires ukrainiens ayant “commis des crimes” dans la région russe voisine de Koursk.- Baisse d’intensité des combats -A Kiev, où une alerte antiaérienne a retenti pendant une heure à l’aube lundi en raison d’une menace de drones, des Ukrainiens interrogés par l’AFP se disent surpris et soulagés par ce bref répit mais ne croient pas en une trêve durable. “Ca a été positif” pour “se reposer ne serait-ce qu’une journée” car “les gens sont épuisés”, a raconté à l’AFP Viktor Danyltchouk, un militaire en permission, tout en jugeant “impossible” un accord rapide avec Moscou car “l’ennemi ne cesse d’attaquer”.Plusieurs soldats ukrainiens déployés dans divers secteurs du front y ont constaté une considérable baisse de l’intensité des attaques russes dimanche, sans toutefois qu’elles aient complètement cessé.Du côté de la Russie, le ministère de la Défense avait fait état de tentatives infructueuses des Ukrainiens d'”attaquer les positions russes” dans plusieurs zones de la région de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine.Les autorités russes ont également évoqué des actions militaires ukrainiennes contre les régions russes frontalières de Briansk, Koursk et Belgorod, dans lesquelles “des civils ont été tués ou blessés”.- Négociations dans l’impasse -Dans un message diffusé sur son réseau Truth Social, Donald Trump a néanmoins dit dimanche espérer un accord “dans la semaine” entre la Russie et l’Ukraine : “Toutes deux pourront ensuite faire de bonnes affaires avec les Etats-Unis d’Amérique, qui sont en plein essor, et gagner une fortune !”, a-t-il écrit. Interrogé sur ces déclarations, Dmitri Peskov a affirmé lundi que le Kremlin souhaitait que “le travail avec la partie américaine” apporte “des résultats” mais n’a donné aucun détail sur de possibles pourparlers cette semaine.Vendredi, M. Trump avait menacé de se retirer des négociations, faute de progrès rapides dans les discussions séparées que ses lieutenants ont engagées dès mi-février avec Kiev et avec Moscou.Les accusations croisées de violation de la trêve pascale démontrent en tout cas la difficulté d’imposer une cessation, même courte, des hostilités dans ce conflit armé.

La Russie reprend ses frappes en Ukraine, Zelensky attend une “réponse claire” de Moscou sur une trêve

La Russie a repris lundi ses frappes sur l’Ukraine après l’expiration d’un fragile cessez-le-feu à l’occasion de Pâques, le président ukrainien Volodymyr Zelensky disant de son côté vouloir “une réponse claire” de Moscou sur sa proposition de trêve dans les frappes visant les sites énergétiques.Son homologue russe Vladimir Poutine a le même jour émis des …

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La Russie a repris lundi ses frappes sur l’Ukraine après l’expiration d’un fragile cessez-le-feu à l’occasion de Pâques, le président ukrainien Volodymyr Zelensky disant de son côté vouloir “une réponse claire” de Moscou sur sa proposition de trêve dans les frappes visant les sites énergétiques.Son homologue russe Vladimir Poutine a le même jour émis des doutes quant à ce projet présenté par Kiev, sans toutefois formellement exclure de prolonger le cessez-le-feu qu’il avait décrété pour le week-end dernier.”Tout cela mérite d’être étudié attentivement. Peut-être de façon bilatérale, à la suite de dialogues. Nous n’excluons pas cela. Nous allons donc analyser tout cela et prendre les décisions appropriées”, a-t-il déclaré à la presse russe.Son porte-parole, Dmitri Peskov, a précisé que M. Poutine parlait bien de possibles consultations bilatérales avec l’Ukraine, ce qui serait une première depuis le printemps de 2022, peu après le début de la vaste offensive russe, et des pourparlers de paix ayant alors échoué.- Délégation ukrainienne à Londres -Parallèlement, Donald Trump a dit espérer un “accord” dans la semaine entre les deux belligérants.Les tractations diplomatiques à l’initiative du président américain pour en finir avec cette guerre qui a fait des dizaines de milliers de morts durent depuis deux mois, sans résultats concrets.Volodymyr Zelensky a dans ce contexte annoncé lundi, à l’issue d’un échange téléphonique avec le Premier ministre britannique, Keir Starmer, que des représentants ukrainiens seraient à Londres “dès mercredi” pour des discussions en vue d’obtenir un “cessez-le-feu inconditionnel” face à la Russie, puis “une paix réelle et durable”, considérant que “l’Ukraine, le Royaume-Uni, la France et les États-Unis sont prêts à aller de l’avant de manière aussi constructive que possible”.Une réunion avec des représentants de ces pays doit avoir lieu cette semaine dans la capitale britannique, sans que sa date soit à l’heure actuelle officialisée.Dans son rapport quotidien, le ministère russe de la Défense a quant à lui fait savoir lundi que la Russie avait effectué des frappes sur des cibles militaires dans 74 endroits en Ukraine après “la fin” du cessez-le-feu.Volodymyr Zelensky, qui avait accepté la trêve annoncée par Moscou, avait assuré dimanche soir que les forces russes l’avaient violée “plus de 2.000 fois” dans la journée, tout en relevant qu’elles n’avaient procédé à aucun raid aérien sur cette période.Il avait aussi proposé une prolongation de 30 jours de la suspension des frappes de drones et de missiles de longue portée sur les infrastructures civiles.Répondant à cette proposition, Vladimir Poutine a accusé lundi l’Ukraine d’abriter des cibles militaires sur des sites civils.Il a ainsi défendu le tir de missiles russes sur la ville ukrainienne de Soumy, le 13 avril, qui avait fait au moins 35 morts, affirmant qu’il avait visé une remise de médailles, dans une installation “civile”, à des militaires ukrainiens ayant “commis des crimes” dans la région russe voisine de Koursk.- Baisse d’intensité des combats -A Kiev, où une alerte antiaérienne a retenti pendant une heure à l’aube lundi en raison d’une menace de drones, des Ukrainiens interrogés par l’AFP se disent surpris et soulagés par ce bref répit mais ne croient pas en une trêve durable. “Ca a été positif” pour “se reposer ne serait-ce qu’une journée” car “les gens sont épuisés”, a raconté à l’AFP Viktor Danyltchouk, un militaire en permission, tout en jugeant “impossible” un accord rapide avec Moscou car “l’ennemi ne cesse d’attaquer”.Plusieurs soldats ukrainiens déployés dans divers secteurs du front y ont constaté une considérable baisse de l’intensité des attaques russes dimanche, sans toutefois qu’elles aient complètement cessé.Du côté de la Russie, le ministère de la Défense avait fait état de tentatives infructueuses des Ukrainiens d'”attaquer les positions russes” dans plusieurs zones de la région de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine.Les autorités russes ont également évoqué des actions militaires ukrainiennes contre les régions russes frontalières de Briansk, Koursk et Belgorod, dans lesquelles “des civils ont été tués ou blessés”.- Négociations dans l’impasse -Dans un message diffusé sur son réseau Truth Social, Donald Trump a néanmoins dit dimanche espérer un accord “dans la semaine” entre la Russie et l’Ukraine : “Toutes deux pourront ensuite faire de bonnes affaires avec les Etats-Unis d’Amérique, qui sont en plein essor, et gagner une fortune !”, a-t-il écrit. Interrogé sur ces déclarations, Dmitri Peskov a affirmé lundi que le Kremlin souhaitait que “le travail avec la partie américaine” apporte “des résultats” mais n’a donné aucun détail sur de possibles pourparlers cette semaine.Vendredi, M. Trump avait menacé de se retirer des négociations, faute de progrès rapides dans les discussions séparées que ses lieutenants ont engagées dès mi-février avec Kiev et avec Moscou.Les accusations croisées de violation de la trêve pascale démontrent en tout cas la difficulté d’imposer une cessation, même courte, des hostilités dans ce conflit armé.