AFP World

Le pape François, dans un état critique, “s’est bien reposé”, selon le Vatican

Le pape François, 88 ans, hospitalisé dans un état critique avec une double pneumonie, “s’est bien reposé” durant la nuit, a indiqué mardi matin le Vatican, après avoir fait état la veille d’une “légère amélioration”.François avait été initialement hospitalisé le 14 février pour une bronchite mais celle-ci a évolué en pneumonie, une infection du tissu pulmonaire potentiellement mortelle, et les fidèles prient depuis pour sa guérison.”Le pape s’est bien reposé, toute la nuit”, a déclaré le Saint-Siège dans un bref communiqué au 12ème jour de son hospitalisation, la plus longue depuis son élection en 2013.Lundi soir, le Vatican avait assuré que “l’état clinique du Saint-Père, tout en restant critique, s’est légèrement amélioré. Aucun épisode de crise respiratoire asthmatique n’est survenu aujourd’hui; certains résultats d’analyses sont meilleurs”, même si son pronostic reste encore “réservé”.La “légère insuffisance rénale” qu’il présente depuis dimanche “n’inspire pas d’inquiétude” et s’il continue de recevoir de l’oxygène, c’est à “débit et pourcentage réduits”, précise-t-il.Une source vaticane a assuré que François était en mesure de se lever et de se nourrir normalement, qu’il ne souffrait pas et gardait le moral. Le Vatican a indiqué qu’il avait même appelé lundi la paroisse de Gaza, comme à son habitude depuis le début de la guerre.Sous des averses sporadiques à Rome lundi soir, des centaines de fidèles se sont rassemblés sur la place Saint-Pierre, rejoints par une trentaine de cardinaux qui ont récité le rosaire, priant pour la santé de François.Si la scène rappelait les rassemblements avant la mort de Jean-Paul II, en 2005, “il n’est pas encore temps pour lui (le pape, ndlr) d’aller au ciel”, a déclaré le cardinal hondurien Oscar Rodriguez Maradiaga.”C’est quelqu’un qui ne recule pas devant la difficulté, qui ne se décourage pas (…) et qui n’arrête pas d’aller de l’avant”, a-t-il ajouté au quotidien La Repubblica.- “Bouffée d’oxygène” -A Buenos Aires, ville natale de Jorge Bergoglio dont il a été archevêque avant d’être élu pape, des centaines d’Argentins ont prié pour leur chef spirituel. S’exprimant sur la même place où Bergoglio avait l’habitude de s’insurger contre l’injustice et l’inégalité, l’archevêque Jorge Garcia Cuerva a qualifié le pontificat de François de “bouffée d’oxygène pour un monde asphyxié par la violence, l’égoïsme et l’exclusion”. “Que notre prière soit cette bouffée d’air frais qui atteigne ses poumons afin qu’il puisse recouvrer la santé”, a-t-il lancé. Des messages de soutien ont également été envoyés par des dirigeants du monde entier. “La situation est très grave mais nous lui souhaitons de se rétablir”, a déclaré le président américain Donald Trump, tandis que son homologue français, Emmanuel Macron, en visite à Washington, lui a souhaité un “prompt rétablissement”.Au Venezuela, le président Nicolas Maduro a déclaré lundi lors de son émission télévisée hebdomadaire qu’il avait envoyé au pape une lettre “exprimant toute notre admiration”, et qualifiant François de “leader éthique de l’humanité (…) aimé par toutes les religions”.- Durée incertaine -L’état de santé du chef de l’Eglise catholique s’était dégradé samedi avec “une crise asthmatique prolongée” et des problèmes hématologiques ayant requis “une transfusion sanguine”.”La thérapie antibiotique fonctionne, le peu d’informations que nous avons indiquent qu’il y a une reprise et que les choses vont dans la bonne direction”, a déclaré Massimo Andreoni, directeur scientifique de la Société italienne des maladies infectieuses et tropicales dans une interview au quotidien La Stampa.”Une personne jeune a besoin de deux semaines ou même davantage pour guérir complètement d’une pneumonie des deux poumons. Pour une personne âgée comme le pape François, avec toutes les complications qui se sont rajoutées (…), il faut s’attendre à des temps plus longs pour une reprise complète”, estime-t-il.Cette hospitalisation, la quatrième depuis 2021, suscite de vives inquiétudes, le pape ayant déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années: il a, entre autres, subi des opérations du côlon et de l’abdomen et connu des difficultés à marcher.L’hospitalisation du pape, à la fois chef spirituel du 1,4 milliard de catholiques et chef de l’Etat de la Cité du Vatican, a relancé les interrogations autour de sa capacité à assumer ses fonctions. Le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altérerait sa lucidité.Elle relance également les conjectures sur la possible démission de François, qui a cependant dit plusieurs fois que ce moment n’était pas arrivé.

Le pape François, dans un état critique, “s’est bien reposé”, selon le Vatican

Le pape François, 88 ans, hospitalisé dans un état critique avec une double pneumonie, “s’est bien reposé” durant la nuit, a indiqué mardi matin le Vatican, après avoir fait état la veille d’une “légère amélioration”.François avait été initialement hospitalisé le 14 février pour une bronchite mais celle-ci a évolué en pneumonie, une infection du tissu pulmonaire potentiellement mortelle, et les fidèles prient depuis pour sa guérison.”Le pape s’est bien reposé, toute la nuit”, a déclaré le Saint-Siège dans un bref communiqué au 12ème jour de son hospitalisation, la plus longue depuis son élection en 2013.Lundi soir, le Vatican avait assuré que “l’état clinique du Saint-Père, tout en restant critique, s’est légèrement amélioré. Aucun épisode de crise respiratoire asthmatique n’est survenu aujourd’hui; certains résultats d’analyses sont meilleurs”, même si son pronostic reste encore “réservé”.La “légère insuffisance rénale” qu’il présente depuis dimanche “n’inspire pas d’inquiétude” et s’il continue de recevoir de l’oxygène, c’est à “débit et pourcentage réduits”, précise-t-il.Une source vaticane a assuré que François était en mesure de se lever et de se nourrir normalement, qu’il ne souffrait pas et gardait le moral. Le Vatican a indiqué qu’il avait même appelé lundi la paroisse de Gaza, comme à son habitude depuis le début de la guerre.Sous des averses sporadiques à Rome lundi soir, des centaines de fidèles se sont rassemblés sur la place Saint-Pierre, rejoints par une trentaine de cardinaux qui ont récité le rosaire, priant pour la santé de François.Si la scène rappelait les rassemblements avant la mort de Jean-Paul II, en 2005, “il n’est pas encore temps pour lui (le pape, ndlr) d’aller au ciel”, a déclaré le cardinal hondurien Oscar Rodriguez Maradiaga.”C’est quelqu’un qui ne recule pas devant la difficulté, qui ne se décourage pas (…) et qui n’arrête pas d’aller de l’avant”, a-t-il ajouté au quotidien La Repubblica.- “Bouffée d’oxygène” -A Buenos Aires, ville natale de Jorge Bergoglio dont il a été archevêque avant d’être élu pape, des centaines d’Argentins ont prié pour leur chef spirituel. S’exprimant sur la même place où Bergoglio avait l’habitude de s’insurger contre l’injustice et l’inégalité, l’archevêque Jorge Garcia Cuerva a qualifié le pontificat de François de “bouffée d’oxygène pour un monde asphyxié par la violence, l’égoïsme et l’exclusion”. “Que notre prière soit cette bouffée d’air frais qui atteigne ses poumons afin qu’il puisse recouvrer la santé”, a-t-il lancé. Des messages de soutien ont également été envoyés par des dirigeants du monde entier. “La situation est très grave mais nous lui souhaitons de se rétablir”, a déclaré le président américain Donald Trump, tandis que son homologue français, Emmanuel Macron, en visite à Washington, lui a souhaité un “prompt rétablissement”.Au Venezuela, le président Nicolas Maduro a déclaré lundi lors de son émission télévisée hebdomadaire qu’il avait envoyé au pape une lettre “exprimant toute notre admiration”, et qualifiant François de “leader éthique de l’humanité (…) aimé par toutes les religions”.- Durée incertaine -L’état de santé du chef de l’Eglise catholique s’était dégradé samedi avec “une crise asthmatique prolongée” et des problèmes hématologiques ayant requis “une transfusion sanguine”.”La thérapie antibiotique fonctionne, le peu d’informations que nous avons indiquent qu’il y a une reprise et que les choses vont dans la bonne direction”, a déclaré Massimo Andreoni, directeur scientifique de la Société italienne des maladies infectieuses et tropicales dans une interview au quotidien La Stampa.”Une personne jeune a besoin de deux semaines ou même davantage pour guérir complètement d’une pneumonie des deux poumons. Pour une personne âgée comme le pape François, avec toutes les complications qui se sont rajoutées (…), il faut s’attendre à des temps plus longs pour une reprise complète”, estime-t-il.Cette hospitalisation, la quatrième depuis 2021, suscite de vives inquiétudes, le pape ayant déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années: il a, entre autres, subi des opérations du côlon et de l’abdomen et connu des difficultés à marcher.L’hospitalisation du pape, à la fois chef spirituel du 1,4 milliard de catholiques et chef de l’Etat de la Cité du Vatican, a relancé les interrogations autour de sa capacité à assumer ses fonctions. Le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altérerait sa lucidité.Elle relance également les conjectures sur la possible démission de François, qui a cependant dit plusieurs fois que ce moment n’était pas arrivé.

Mohamed Amra a fait appel de sa détention en vue de sa remise à la France

Le narcotrafiquant français Mohamed Amra, qui avait accepté dimanche en Roumanie sa remise à la France, a finalement décidé de faire appel, selon le site de la Cour d’appel de Bucarest et son avocate.La justice n’a pas encore examiné cet appel, mais il devrait être jugé irrecevable, la décision de le renvoyer dans son pays étant “finale” selon le droit roumain, ont expliqué mardi des sources judiciaires roumaines à l’AFP.”Comme il conteste sa culpabilité” et qu’il “est victime d’une erreur judiciaire”, “nous avons fait appel pour qu’il soit libéré”, a déclaré à l’AFP son avocate Maria Marcu, même si la procédure n’a aucune chance d’aboutir. Le multirécidiviste de 30 ans a été arrêté samedi en Roumanie où il vivait avec de faux papiers depuis le 8 février après avoir été installé par des complices dans un appartement de la banlieue de Bucarest, selon la police. Mohamed Amra attendait de faire de la chirurgie esthétique avant de fuir en Colombie, sans toutefois avoir encore entrepris de démarches concrètes.Il se trouve actuellement sous haute sécurité en l’attente de son renvoi vers la France.Son évasion datait du 14 mai 2024, lorsque le détenu avait été extrait de sa cellule en Normandie pour être amené à un juge d’instruction qui devait l’interroger.Un commando en avait alors profité pour attaquer, tuant deux agents pénitentiaires. Trois jours après son arrestation, 22 personnes se trouvent toujours en garde à vue en France. Deux Français ont été arrêtés au Maroc et un autre homme en Espagne. 

Dans un Grand Nord convoité, le Canada se renforce pour ne pas perdre du terrain

“Tout le monde a les yeux rivés sur le Nord aujourd’hui”. Dans les mains du brigadier-général canadien Daniel Rivière, une carte ronde centrée sur l’Arctique. Autrefois considérée comme un simple désert glacé, cette région est désormais vue comme une nouvelle frontière.Avec la fonte des glaces, les enjeux géopolitiques, économiques et stratégiques s’intensifient et les acteurs sont nombreux – la Russie, les États-Unis, la Chine -, détaille celui qui commande la Force opérationnelle interarmées dans le Grand Nord canadien.Une nouvelle réalité qui est un vrai défi pour le Canada car la zone représente 40% de son territoire et 75% de son littoral. Dans ce contexte, Ottawa vient d’annoncer un renforcement de sa présence militaire et diplomatique. Il est essentiel que le Canada ne reste pas en retrait, estime Daniel Rivière, car “le passage du Nord-Ouest va devenir une artère principale de commerce” et puis il y a “le changement climatique, le plus grand danger à l’heure actuelle”.En jeu derrière: l’accès au pétrole, au gaz, aux minerais, mais aussi aux ressources halieutiques.Le gouvernement canadien envisage le déploiement de nouveaux navires de patrouille et de destroyers, de brise-glaces et de sous-marins capables d’opérer sous les calottes glaciaires, ainsi que l’utilisation accrue d’avions et de drones.Autant de matériel coûteux et qui doit être adapté dans des conditions extrêmes.Dans d’immenses hangars à Yellowknife, juste en dessous du cercle polaire, où est installée la base générale pour l’armée canadienne pour le Grand Nord canadien, se trouvent des avions capables d’atterrir sur un lac gelé, du matériel conçu pour filtrer l’eau salée de la banquise ou des tentes spécialement conçues pour des températures de -50 degrés.”Nos exercices servent à affirmer la souveraineté de nos frontières, de nos terres et aussi à acheminer des ressources”, explique à l’AFP Marlon Mongeon, tandis qu’il pilote un Twin Otter, un avion de transport de matériel.En dessous, d’immenses étendues enneigées à perte de vue, peu de présence humaine, beaucoup de forêts et de lacs gelés.- “Les yeux et les oreilles du Canada” -Pour veiller sur cette zone, le gouvernement, qui ne compte qu’une poignée de bases militaires, s’appuie également sur un modèle unique: les rangers canadiens. Certains appellent d’ailleurs à augmenter leur nombre. Surnommés “les yeux et les oreilles du Canada dans le Nord”, ces groupes de réservistes sont implantés partout en Arctique dans des communautés reculées et sont les points d’appui de l’armée.Leur tâche: surveiller plus de 4 millions de kilomètres carrés et partager leurs connaissances liées à la survie dans cette zone inhospitalière.Ils patrouillent les régions les plus reculées du pays depuis le début de la guerre froide à la fin des années 1940, quand des responsables militaires ont réalisé que l’Arctique était un point d’accès vulnérable.”Les rangers représentent pour l’armée canadienne la possibilité de disposer dans chaque communauté d’une force de réserve capable d’intervenir rapidement”, explique Paul Skrypnyk, du 1er groupe de patrouille des rangers canadiens.”Les choses peuvent aller très mal très vite en Arctique, donc avoir des gens qui connaissent la région est très important, même vital”, renchérit Les Paulson, également membre des rangers.Et ce d’autant plus qu’avec la fonte des glaces, le passage du Nord-Ouest – voie maritime reliant, à travers l’archipel arctique canadien, l’océan Atlantique et l’océan Pacifique – est de plus en plus praticable.Une intensification du trafic, y compris touristique, qui oblige également le Canada à revoir sa capacité de déploiement dans la zone en cas d’accident, d’urgence.Alors à Yellowknife, on multiplie les entraînements pour se préparer aux grandes opérations dans le Grand Nord. Parmi les prérequis, savoir comment réagir en cas de chute dans une eau en dessous de zéro.Pour Thomas Clarke, membre des rangers, encore trempé de son saut dans un trou creusé dans la glace, il ne faut pas oublier que “mère nature est la plus grande menace hostile” dans le Grand Nord. 

Dans un Grand Nord convoité, le Canada se renforce pour ne pas perdre du terrain

“Tout le monde a les yeux rivés sur le Nord aujourd’hui”. Dans les mains du brigadier-général canadien Daniel Rivière, une carte ronde centrée sur l’Arctique. Autrefois considérée comme un simple désert glacé, cette région est désormais vue comme une nouvelle frontière.Avec la fonte des glaces, les enjeux géopolitiques, économiques et stratégiques s’intensifient et les acteurs sont nombreux – la Russie, les États-Unis, la Chine -, détaille celui qui commande la Force opérationnelle interarmées dans le Grand Nord canadien.Une nouvelle réalité qui est un vrai défi pour le Canada car la zone représente 40% de son territoire et 75% de son littoral. Dans ce contexte, Ottawa vient d’annoncer un renforcement de sa présence militaire et diplomatique. Il est essentiel que le Canada ne reste pas en retrait, estime Daniel Rivière, car “le passage du Nord-Ouest va devenir une artère principale de commerce” et puis il y a “le changement climatique, le plus grand danger à l’heure actuelle”.En jeu derrière: l’accès au pétrole, au gaz, aux minerais, mais aussi aux ressources halieutiques.Le gouvernement canadien envisage le déploiement de nouveaux navires de patrouille et de destroyers, de brise-glaces et de sous-marins capables d’opérer sous les calottes glaciaires, ainsi que l’utilisation accrue d’avions et de drones.Autant de matériel coûteux et qui doit être adapté dans des conditions extrêmes.Dans d’immenses hangars à Yellowknife, juste en dessous du cercle polaire, où est installée la base générale pour l’armée canadienne pour le Grand Nord canadien, se trouvent des avions capables d’atterrir sur un lac gelé, du matériel conçu pour filtrer l’eau salée de la banquise ou des tentes spécialement conçues pour des températures de -50 degrés.”Nos exercices servent à affirmer la souveraineté de nos frontières, de nos terres et aussi à acheminer des ressources”, explique à l’AFP Marlon Mongeon, tandis qu’il pilote un Twin Otter, un avion de transport de matériel.En dessous, d’immenses étendues enneigées à perte de vue, peu de présence humaine, beaucoup de forêts et de lacs gelés.- “Les yeux et les oreilles du Canada” -Pour veiller sur cette zone, le gouvernement, qui ne compte qu’une poignée de bases militaires, s’appuie également sur un modèle unique: les rangers canadiens. Certains appellent d’ailleurs à augmenter leur nombre. Surnommés “les yeux et les oreilles du Canada dans le Nord”, ces groupes de réservistes sont implantés partout en Arctique dans des communautés reculées et sont les points d’appui de l’armée.Leur tâche: surveiller plus de 4 millions de kilomètres carrés et partager leurs connaissances liées à la survie dans cette zone inhospitalière.Ils patrouillent les régions les plus reculées du pays depuis le début de la guerre froide à la fin des années 1940, quand des responsables militaires ont réalisé que l’Arctique était un point d’accès vulnérable.”Les rangers représentent pour l’armée canadienne la possibilité de disposer dans chaque communauté d’une force de réserve capable d’intervenir rapidement”, explique Paul Skrypnyk, du 1er groupe de patrouille des rangers canadiens.”Les choses peuvent aller très mal très vite en Arctique, donc avoir des gens qui connaissent la région est très important, même vital”, renchérit Les Paulson, également membre des rangers.Et ce d’autant plus qu’avec la fonte des glaces, le passage du Nord-Ouest – voie maritime reliant, à travers l’archipel arctique canadien, l’océan Atlantique et l’océan Pacifique – est de plus en plus praticable.Une intensification du trafic, y compris touristique, qui oblige également le Canada à revoir sa capacité de déploiement dans la zone en cas d’accident, d’urgence.Alors à Yellowknife, on multiplie les entraînements pour se préparer aux grandes opérations dans le Grand Nord. Parmi les prérequis, savoir comment réagir en cas de chute dans une eau en dessous de zéro.Pour Thomas Clarke, membre des rangers, encore trempé de son saut dans un trou creusé dans la glace, il ne faut pas oublier que “mère nature est la plus grande menace hostile” dans le Grand Nord. 

En Corée du Sud, dernière audience dans le procès en destitution du président

Plus de deux mois et demi après la brève proclamation de la loi martiale en Corée du Sud, la Cour constitutionnelle tient mardi la dernière audience du procès en destitution du président Yoon Suk Yeol avant de décider de son sort, déchéance définitive ou retour au pouvoir.La Corée du Sud est plongée dans le chaos politique depuis que l’ancien procureur vedette a mis fin au régime civil pendant quelques heures, le 3 décembre, dans un coup de force rapidement contrecarré par les députés.Après des semaines de procès, l’ultime audience a démarré à 14H00 (05H00 GMT), sans la présence de M. Yoon, a constaté un journaliste de l’AFP.Dans ses remarques liminaires, la défense de M. Yoon a cité un arrêt de la Cour suprême des États-Unis concernant Donald Trump, selon lequel le président destitué ne peut être puni pour avoir “exercé ses pouvoirs constitutionnels fondamentaux”.Cet arrêt “devrait être pris en compte dans le contexte d’une procédure de destitution”, a déclaré l’avocat de M. Yoon, Lee Dong-chan.En réponse, le procureur Lee Gum-gyu a parlé avec émotion de son fils, un soldat en service qui, selon lui, aurait été contraint d’appliquer à la loi martiale instaurée par M. Yoon.”En tant que citoyen et père, j’éprouve un sentiment de rage et de trahison à l’égard de M. Yoon, qui a tenté de transformer mon fils en soldat de la loi martiale”, a-t-il déclaré devant le tribunal.M. Yoon devrait prononcer un plaidoyer pour sa défense en clôture de l’audience, et des représentants du Parlement présenter les arguments en faveur de sa destitution.Les huit juges de la Cour constitutionnelle se retireront ensuite pour délibérer. Il leur faudra choisir entre entériner la motion de destitution votée par le Parlement et ainsi démettre définitivement le dirigeant conservateur, ou bien le rétablir dans ses fonctions.A l’extérieur du tribunal, des partisans de M. Yoon se sont rassemblés en criant “halte à la destitution!”. Ils brandissaient des pancartes hostiles à la Corée du Nord et au Parti communiste chinois, que le camp du président accuse, sans preuves, d’avoir truqué les législatives de l’an dernier pour favoriser l’opposition.Un verdict est attendu pour la mi-mars.Les deux ex-présidents jugés dans des circonstances comparables, Park Geun-hye (destituée et emprisonnée) et Roh Moo-hyun (réinvesti), avaient connu leur sort respectivement 11 et 14 jours après la fin des débats.Si M. Yoon était destitué, une nouvelle élection présidentielle devrait avoir lieu dans les 60 jours. Cette issue requiert le vote favorable de six juges, avec un verdict attendu mi-mars.- “Dictature législative” -M. Yoon, 64 ans, a été suspendu par l’Assemblée nationale, arrêté — une première pour un chef d’Etat en titre dans le pays — puis placé en détention. Il est parallèlement jugé depuis le 20 février par le tribunal central de Séoul pour “insurrection”, un crime passible de la peine de mort.Le soir de son annonce choc, le président avait fait part de sa volonté de protéger le pays des “forces communistes nord-coréennes” et d'”éliminer les éléments hostiles à l’Etat”.La loi martiale peut être employée en cas d’urgence nationale majeure, comme une guerre.Pour l’opposition, le président a pris des mesures extraordinaires injustifiées.Kim Hong-il, l’un de ses avocats, a affirmé quant à lui que la suspension du régime civil n’avait “pas vocation à paralyser l’Etat”.Selon lui, son objectif était “d’alerter la population concernant la crise nationale provoquée par la dictature législative du parti d’opposition dominant, qui avait entravé l’administration”.Largement acquis aux adversaires de M. Yoon, le Parlement torpillait tous ses projets, dont celui de budget.Par ailleurs, l’équipe juridique de l’ancien procureur affirme que l’instauration de la loi martiale était nécessaire pour enquêter sur de prétendues fraudes électorales lors du scrutin législatif de 2024 remporté haut la main par le Parti démocrate, principale force d’opposition.Selon une étude de l’institut Realmeter publiée lundi, 52% des Sud-Coréens sont pour la destitution du président.