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JD Vance reçu par sa “chère amie” Meloni avant Pâques au Vatican

Le vice-président américain JD Vance a été reçu vendredi à Rome, en pleine guerre commerciale entre Washington et l’UE, par sa “chère amie” la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, avant de célébrer Pâques au Vatican où il doit rencontrer samedi le bras droit du pape François.Après avoir foulé le tapis rouge du Palais Chigi, la résidence officielle de Mme Meloni en plein centre de Rome, M. Vance a indiqué qu’il informerait Giorgia Meloni des derniers développements dans les négociations en vue d’obtenir un cessez-le-feu entre la Russie et l’Ukraine.”Nous sommes vraiment optimistes sur la possibilité de mettre fin à cette guerre très brutale”, a-t-il affirmé à la mi-journée devant les journalistes.”Nous poursuivrons aujourd’hui les échanges” concernant les droits de douane amorcés la veille à Washington entre Mme Meloni et le président Donald Trump, a-t-il ajouté, se disant “tout simplement enchanté de se retrouver avec une chère amie dans un bel endroit avec des gens formidables”.Mme Meloni s’est de son côté dite “fière” que JD Vance “ait décidé de passer Pâques à Rome”, “après la rencontre merveilleuse que nous avons eue hier à Washington”. Giorgia Meloni a fait jeudi une visite éclair à la Maison Blanche où elle s’est entretenue avec Donald Trump des droits de douane qu’il veut imposer aux pays de l’Union européenne. Le président américain s’est dit à cette occasion sûr “à 100%” qu’un accord sur les droits de douane avec l’Union européenne serait conclu.M. Vance, arrivé en Italie à l’aube avec son épouse Usha et leurs trois enfants, doit également visiter vendredi après-midi le château Saint-Ange, selon des médias italiens. Situé sur la rive du Tibre, cet ancien tombeau de l’empereur Hadrien transformé en forteresse par les papes jouit d’une vue à couper le souffle sur la Ville éternelle.Fervent catholique, il doit ensuite assister à la messe du Vendredi saint en la basilique Saint-Pierre, et il participera dimanche aux célébrations pascales sur la place Saint-Pierre avant de partir pour l’Inde.M. Vance, converti au catholicisme à 35 ans, sera reçu samedi au Vatican par Mgr Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, mais il espère pouvoir également rencontrer le pape François, en convalescence après une grave pneumonie.Le séjour de JD Vance en Italie marque son retour en Europe pour la première fois depuis son discours polémique en février à Munich à propos du respect du droit de vote et de la liberté d’expression, qui avait sidéré de nombreux dirigeants européens.M. Vance avait déploré le “recul” de la liberté d’expression sur le Vieux continent, plus inquiétant, selon lui, que la menace posée par “la Russie”, “la Chine” ou un “autre acteur externe”.Mme Meloni, à la tête du parti Fratelli d’Italia (FDI, post-fasciste), s’était déclarée en phase avec les propos de JD Vance. “Je le dis depuis des années (…), l’Europe s’est un peu perdue”, avait-elle déclaré au Financial Times.- Trump invité à Rome -A Washington,  Mme Meloni, première dirigeante européenne à visiter la Maison Blanche depuis la brutale offensive douanière lancée par son locataire, s’est déclarée “certaine” qu’un accord serait trouvé.Donald Trump a toutefois précisé qu’il n’était “pas pressé” et que Giorgia Meloni ne l’avait pas fait varier de stratégie.La cheffe de la coalition ultraconservatrice au pouvoir à Rome a affirmé “ne pas pouvoir négocier au nom de l’Union européenne” mais elle a précisé avoir invité Donald Trump à se rendre prochainement à Rome, ce qu’il a accepté. Avec sur la table une possible entrevue avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.Donald Trump a imposé depuis le 5 avril des droits de douane d’au moins 10% sur l’ensemble des produits entrant aux Etats-Unis.Dépendante des exportations de son industrie, qui pèse près d’un quart de son PIB, Giorgia Meloni a critiqué cette offensive tarifaire tout en jouant le dialogue et exhortant Bruxelles à ne pas prendre de mesures de rétorsion.Son pas de deux avec Donald Trump inquiète ses partenaires européens qui craignent qu’elle ne fasse cavalier seul.

JD Vance reçu par sa “chère amie” Meloni avant Pâques au Vatican

Le vice-président américain JD Vance a été reçu vendredi à Rome, en pleine guerre commerciale entre Washington et l’UE, par sa “chère amie” la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, avant de célébrer Pâques au Vatican où il doit rencontrer samedi le bras droit du pape François.Après avoir foulé le tapis rouge du Palais Chigi, la résidence officielle de Mme Meloni en plein centre de Rome, M. Vance a indiqué qu’il informerait Giorgia Meloni des derniers développements dans les négociations en vue d’obtenir un cessez-le-feu entre la Russie et l’Ukraine.”Nous sommes vraiment optimistes sur la possibilité de mettre fin à cette guerre très brutale”, a-t-il affirmé à la mi-journée devant les journalistes.”Nous poursuivrons aujourd’hui les échanges” concernant les droits de douane amorcés la veille à Washington entre Mme Meloni et le président Donald Trump, a-t-il ajouté, se disant “tout simplement enchanté de se retrouver avec une chère amie dans un bel endroit avec des gens formidables”.Mme Meloni s’est de son côté dite “fière” que JD Vance “ait décidé de passer Pâques à Rome”, “après la rencontre merveilleuse que nous avons eue hier à Washington”. Giorgia Meloni a fait jeudi une visite éclair à la Maison Blanche où elle s’est entretenue avec Donald Trump des droits de douane qu’il veut imposer aux pays de l’Union européenne. Le président américain s’est dit à cette occasion sûr “à 100%” qu’un accord sur les droits de douane avec l’Union européenne serait conclu.M. Vance, arrivé en Italie à l’aube avec son épouse Usha et leurs trois enfants, doit également visiter vendredi après-midi le château Saint-Ange, selon des médias italiens. Situé sur la rive du Tibre, cet ancien tombeau de l’empereur Hadrien transformé en forteresse par les papes jouit d’une vue à couper le souffle sur la Ville éternelle.Fervent catholique, il doit ensuite assister à la messe du Vendredi saint en la basilique Saint-Pierre, et il participera dimanche aux célébrations pascales sur la place Saint-Pierre avant de partir pour l’Inde.M. Vance, converti au catholicisme à 35 ans, sera reçu samedi au Vatican par Mgr Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, mais il espère pouvoir également rencontrer le pape François, en convalescence après une grave pneumonie.Le séjour de JD Vance en Italie marque son retour en Europe pour la première fois depuis son discours polémique en février à Munich à propos du respect du droit de vote et de la liberté d’expression, qui avait sidéré de nombreux dirigeants européens.M. Vance avait déploré le “recul” de la liberté d’expression sur le Vieux continent, plus inquiétant, selon lui, que la menace posée par “la Russie”, “la Chine” ou un “autre acteur externe”.Mme Meloni, à la tête du parti Fratelli d’Italia (FDI, post-fasciste), s’était déclarée en phase avec les propos de JD Vance. “Je le dis depuis des années (…), l’Europe s’est un peu perdue”, avait-elle déclaré au Financial Times.- Trump invité à Rome -A Washington,  Mme Meloni, première dirigeante européenne à visiter la Maison Blanche depuis la brutale offensive douanière lancée par son locataire, s’est déclarée “certaine” qu’un accord serait trouvé.Donald Trump a toutefois précisé qu’il n’était “pas pressé” et que Giorgia Meloni ne l’avait pas fait varier de stratégie.La cheffe de la coalition ultraconservatrice au pouvoir à Rome a affirmé “ne pas pouvoir négocier au nom de l’Union européenne” mais elle a précisé avoir invité Donald Trump à se rendre prochainement à Rome, ce qu’il a accepté. Avec sur la table une possible entrevue avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.Donald Trump a imposé depuis le 5 avril des droits de douane d’au moins 10% sur l’ensemble des produits entrant aux Etats-Unis.Dépendante des exportations de son industrie, qui pèse près d’un quart de son PIB, Giorgia Meloni a critiqué cette offensive tarifaire tout en jouant le dialogue et exhortant Bruxelles à ne pas prendre de mesures de rétorsion.Son pas de deux avec Donald Trump inquiète ses partenaires européens qui craignent qu’elle ne fasse cavalier seul.

TikTok, musique ou humour: de jeunes Mongols LGBT+ luttent pour leur visibilité

Influenceuse mongole de 25 ans, Anudari Daarya publie des photos glamour et pleines d’insouciance sur TikTok, Facebook ou Instagram. Mais la pianiste, née homme, a dû franchir d’innombrables épreuves pour faire reconnaître son identité transgenre.Elle fait partie d’une nouvelle génération de jeunes LGBT+ qui bousculent les stéréotypes et militent pour davantage de visibilité dans ce pays d’Asie de l’Est, où les moeurs sont relativement conservatrices.La plupart cachent leur orientation sexuelle à leurs collègues et employeurs, par crainte de subir des discriminations.Selon une enquête réalisée par le LGBT Centre Mongolia, une organisation qui milite pour les droits des minorités sexuelles et de genre, seules 20% des personnes interrogées se disent prêtes à faire leur coming-out dans le cadre professionnel.Daarya dit avoir été rejetée par ses camarades de classe de l’université où elle étudiait, spécialisée dans les arts, dès lors qu’elle a commencé à vivre comme une femme.”Je croyais naïvement que ces futurs artistes et professeurs d’art accueilleraient ma transition avec bienveillance”, déclare-t-elle.Une fois diplômée, toutes ses démarches pour obtenir un emploi sont restées lettre morte.Elle affirme avoir attendu trois mois une réponse concernant ses heures d’enseignement au Conservatoire d’Etat de Mongolie, où elle avait été recrutée, avant qu’un contact ne lui dise: “l’administration estime que quelqu’un comme toi ne peut pas travailler avec des enfants”.Dans un communiqué, le Conservatoire a indiqué à l’AFP s’être finalement rendu compte, l’année où Daarya a postulé, qu’il n’avait pas besoin de nouveaux professeurs.L’école sélectionne les enseignants “selon leurs compétences et leur formation, sans discrimination fondée sur la religion” ou “l’orientation sexuelle”, a-t-il précisé.La vie de Daarya a subitement changé l’an passé, lorsqu’une vidéo d’elle donnant un cours de piano est devenue virale sur internet.Un coup de projecteur qui a transformé sa carrière. Elle est désormais mannequin pour des marques locales, professeure de piano et musicienne.- “Vies brisées” -Humoriste lesbienne non-binaire connue sous le pseudonyme de “Kena”, Khulan Batbaatar utilise la scène pour évoquer la vie des minorités sexuelles et de genre. Membre des “Big Sistas”, un collectif qui vise à sensibiliser à la diversité de genre, l’artiste brille dans un milieu comique très masculin – où les blagues sexistes sont monnaie courante.”Jeune, je n’ai jamais vu de personne LGBT heureuse. Tous mes modèles ont vu leurs vies brisées par l’homophobie”, raconte l’artiste.”Je veux montrer aux jeunes” qui me suivent sur les réseaux sociaux qu’on “peut réussir et s’épanouir”, souligne Kena.Sur scène, l’artiste mêle humour sur la vie quotidienne et récits intimes sur son expérience lesbienne. “Les gens ne comprennent pas vraiment quand on discute de manière détachée et qu’on se plaint” de nos difficultés, déclare Kena. “Mais quand on parle de nos problèmes avec humour et quand nos histoires sont bien racontées, ça fait mouche”.Si des personnalités comme Daarya ou Kena sont une source d’inspiration pour des membres de la communauté LGBT+, la réalité quotidienne reste compliquée pour nombre d’entre eux, déclare Tseveenravdan Tsogbat, le directeur de Youth Lead Mongolia, une organisation militant pour les droits de la communauté LGBT+.- Coming-out en hiver -Les discriminations dans le milieu scolaire poussent nombre d’adolescents, notamment transgenres, à abandonner leurs études. Faute d’un niveau d’études suffisamment élevé, ils sont souvent condamnés à occuper des emplois peu qualifiés et mal payés. Ils ont parfois du mal à payer loyer et nourriture. Selon une enquête du LGBT Centre Mongolia, 27% des personnes LGBT du pays gagnent moins que le salaire mensuel minimum de 420.000 tugriks (108 euros).Certaines sont aussi chassées de chez elles par leurs familles.”C’est pourquoi on se dit souvent de ne pas faire son coming-out en hiver”, explique Tseveenravdan, en référence aux températures qui peuvent alors chuter jusqu’à -40°C – potentiellement fatales quand on est privé de toit.”Quand les gens voient Daarya, ils s’imaginent que la vie des personnes transgenres est super (…) Ils n’ont aucune idée de la réalité vécue par les minorités sexuelles”, ajoute-t-il.Mais Anuka Anar, personne non-binaire de 22 ans qui réside à Oulan-Bator, se réjouit de voir des personnalités qui assument ouvertement leur identité.”Certains parents sont inquiets et demandent à leurs enfants de cacher qui ils sont”, déclare Anuka.”Ils pensent que l’homophobie ambiante leur rendra la vie impossible. Mais quand ils voient des gens de cette communauté qui deviennent des personnalités publiques, ils réalisent que leurs enfants, aussi, peuvent être aimés.”

Ukraine: le Kremlin acte la fin du moratoire sur les frappes visant les sites énergétiques

Le Kremlin a considéré comme “expiré” le moratoire sur les frappes visant les sites énergétiques, entré en vigueur en mars pour 30 jours, quelques heures après que les États-Unis ont menacé vendredi de quitter la table des négociations si Moscou et Kiev tergiversent trop en vue d’un règlement du conflit.Cette annonce éloigne, à ce stade, la perspective d’un arrêt imminent des combats, après plus de trois ans d’invasion russe, alors que Donald Trump veut tout faire pour arracher “un deal” entre l’Ukraine et la Russie et obtenir la paix au plus vite.En parallèle, de nouvelles frappes russes nocturnes ont fait au moins deux morts et plusieurs dizaines de blessés dans les villes de Kharkiv et Soumy, selon les autorités ukrainiennes.La Maison Blanche s’était félicitée en mars d’avoir obtenu, séparément, l’accord de Moscou et de Kiev pour un arrêt des attaques visant les infrastructures énergétiques du camp adverse. Environ un mois plus tard, il est remis au placard par le Kremlin.”Le mois (de moratoire) a en effet expiré”, a dit le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien, en réponse à une question de l’AFP.Et de préciser: “Pour le moment, il n’y a pas eu d’autres instructions de la part du commandant en chef suprême, le président Poutine”, actant ainsi la fin, côté russe, de ce fragile accord, vu toutefois comme “un certain progrès”.Dans les faits, un certain flou persistait déjà sur ses conditions et la date réelle de son entrée en vigueur; les Russes disant le 18 mars à l’issue d’un appel Poutine-Trump, et Kiev quelques jours plus tard, après des pourparlers avec les Américains.De surcroît, Kiev comme Moscou s’accusaient presque quotidiennement de le violer, symbole de sa fragilité et de la difficulté à s’assurer de son respect.Avant l’annonce de cette trêve limitée aux sites énergétiques, Donald Trump avait initialement proposé un cessez-le-feu inconditionnel et complet, dont le principe avait été accepté par Kiev, mais écarté par Vladimir Poutine.- Paix “faisable ou non” ? -Vendredi, le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a ainsi verbalisé l’impatience de Washington, à l’issue de réunions organisées la veille avec les Ukrainiens et les Européens à Paris: “Nous devons déterminer dans les prochains jours si (la paix) est faisable ou non”.Il a menacé de “passer à autre chose” si les États-Unis venaient à établir que la paix “n’est pas possible”, contrastant avec les propos de Donald Trump qui promettait pendant sa campagne électorale de mettre fin à la guerre en Ukraine “en 24 heures”. “Les États-Unis ont d’autres priorités”, a lancé M. Rubio à son départ de France, affirmant que Washington ne voulait pas que le dossier ukrainien traîne pendant “des semaines et des mois”.Américains, Européens et Ukrainiens sont convenus de se retrouver la semaine prochaine à Londres pour une nouvelle réunion.Or, depuis deux mois, Donald Trump a effectué un revirement spectaculaire et inattendu avec la Russie, utilisant à plusieurs reprises la rhétorique de Moscou notamment sur les origines du conflit, faisant craindre à Kiev la fin du précieux soutien militaire américain.Les Européens ont, eux, été jusque-là mis à l’écart des négociations lancées par Washington.Certains, le président français Emmanuel Macron en tête, poussent l’idée de la mise en place future d’un contingent de la paix européen en Ukraine une fois un éventuel cessez-le-feu établi. Mais cette option divise parmi les alliés de Kiev et reste une ligne rouge pour Moscou.De son côté, Marco Rubio a appelé jeudi son homologue russe Sergueï Lavrov pour lui transmettre le “même message” qu’aux Européens et aux Ukrainiens: “la paix est possible si toutes les parties s’engagent à parvenir à un accord”, mettant ainsi la pression sur Kiev et Moscou.- Nouvelles attaques russes -En Ukraine, les attaques russes ne faiblissent pas. Une personne est morte et au moins 98 ont été blessées, dans une attaque de missile contre Kharkiv, selon un dernier bilan du maire, Igor Terekhov.A Soumy, où 35 personnes ont péri dimanche dans une double-frappe de l’armée russe, une nouvelle attaque de drones a fait un mort et un blessé, a par ailleurs indiqué l’administration militaire locale.De son côté, l’armée russe a affirmé dans un communiqué vendredi que ces frappes avaient visé des sites “militaires ukrainiens”.En parallèle, Américains et Ukrainiens ont signé jeudi un “mémorandum d’intention”, première étape visant à conclure un accord complexe sur l’accès aux ressources naturelles et aux minerais critiques de l’Ukraine.Publié vendredi par Kiev, le mémorandum précise que le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal se rendrait la semaine prochaine à Washington pour des négociations et assure qu’Américains et Ukrainiens visent à conclure leur négociations sur l’accord d’ici le 26 avril.La veille, Donald Trump avait assuré que l’accord bilatéral serait signé “jeudi prochain”.

Ukraine: le Kremlin acte la fin du moratoire sur les frappes visant les sites énergétiques

Le Kremlin a considéré comme “expiré” le moratoire sur les frappes visant les sites énergétiques, entré en vigueur en mars pour 30 jours, quelques heures après que les États-Unis ont menacé vendredi de quitter la table des négociations si Moscou et Kiev tergiversent trop en vue d’un règlement du conflit.Cette annonce éloigne, à ce stade, la perspective d’un arrêt imminent des combats, après plus de trois ans d’invasion russe, alors que Donald Trump veut tout faire pour arracher “un deal” entre l’Ukraine et la Russie et obtenir la paix au plus vite.En parallèle, de nouvelles frappes russes nocturnes ont fait au moins deux morts et plusieurs dizaines de blessés dans les villes de Kharkiv et Soumy, selon les autorités ukrainiennes.La Maison Blanche s’était félicitée en mars d’avoir obtenu, séparément, l’accord de Moscou et de Kiev pour un arrêt des attaques visant les infrastructures énergétiques du camp adverse. Environ un mois plus tard, il est remis au placard par le Kremlin.”Le mois (de moratoire) a en effet expiré”, a dit le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien, en réponse à une question de l’AFP.Et de préciser: “Pour le moment, il n’y a pas eu d’autres instructions de la part du commandant en chef suprême, le président Poutine”, actant ainsi la fin, côté russe, de ce fragile accord, vu toutefois comme “un certain progrès”.Dans les faits, un certain flou persistait déjà sur ses conditions et la date réelle de son entrée en vigueur; les Russes disant le 18 mars à l’issue d’un appel Poutine-Trump, et Kiev quelques jours plus tard, après des pourparlers avec les Américains.De surcroît, Kiev comme Moscou s’accusaient presque quotidiennement de le violer, symbole de sa fragilité et de la difficulté à s’assurer de son respect.Avant l’annonce de cette trêve limitée aux sites énergétiques, Donald Trump avait initialement proposé un cessez-le-feu inconditionnel et complet, dont le principe avait été accepté par Kiev, mais écarté par Vladimir Poutine.- Paix “faisable ou non” ? -Vendredi, le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a ainsi verbalisé l’impatience de Washington, à l’issue de réunions organisées la veille avec les Ukrainiens et les Européens à Paris: “Nous devons déterminer dans les prochains jours si (la paix) est faisable ou non”.Il a menacé de “passer à autre chose” si les États-Unis venaient à établir que la paix “n’est pas possible”, contrastant avec les propos de Donald Trump qui promettait pendant sa campagne électorale de mettre fin à la guerre en Ukraine “en 24 heures”. “Les États-Unis ont d’autres priorités”, a lancé M. Rubio à son départ de France, affirmant que Washington ne voulait pas que le dossier ukrainien traîne pendant “des semaines et des mois”.Américains, Européens et Ukrainiens sont convenus de se retrouver la semaine prochaine à Londres pour une nouvelle réunion.Or, depuis deux mois, Donald Trump a effectué un revirement spectaculaire et inattendu avec la Russie, utilisant à plusieurs reprises la rhétorique de Moscou notamment sur les origines du conflit, faisant craindre à Kiev la fin du précieux soutien militaire américain.Les Européens ont, eux, été jusque-là mis à l’écart des négociations lancées par Washington.Certains, le président français Emmanuel Macron en tête, poussent l’idée de la mise en place future d’un contingent de la paix européen en Ukraine une fois un éventuel cessez-le-feu établi. Mais cette option divise parmi les alliés de Kiev et reste une ligne rouge pour Moscou.De son côté, Marco Rubio a appelé jeudi son homologue russe Sergueï Lavrov pour lui transmettre le “même message” qu’aux Européens et aux Ukrainiens: “la paix est possible si toutes les parties s’engagent à parvenir à un accord”, mettant ainsi la pression sur Kiev et Moscou.- Nouvelles attaques russes -En Ukraine, les attaques russes ne faiblissent pas. Une personne est morte et au moins 98 ont été blessées, dans une attaque de missile contre Kharkiv, selon un dernier bilan du maire, Igor Terekhov.A Soumy, où 35 personnes ont péri dimanche dans une double-frappe de l’armée russe, une nouvelle attaque de drones a fait un mort et un blessé, a par ailleurs indiqué l’administration militaire locale.De son côté, l’armée russe a affirmé dans un communiqué vendredi que ces frappes avaient visé des sites “militaires ukrainiens”.En parallèle, Américains et Ukrainiens ont signé jeudi un “mémorandum d’intention”, première étape visant à conclure un accord complexe sur l’accès aux ressources naturelles et aux minerais critiques de l’Ukraine.Publié vendredi par Kiev, le mémorandum précise que le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal se rendrait la semaine prochaine à Washington pour des négociations et assure qu’Américains et Ukrainiens visent à conclure leur négociations sur l’accord d’ici le 26 avril.La veille, Donald Trump avait assuré que l’accord bilatéral serait signé “jeudi prochain”.

Aux Philippines, dernière crucifixion pour le “Jésus” attitré du Vendredi saint

Des dizaines de pénitents se flagellent jusqu’au sang sous un soleil de plomb, tandis que d’autres se font volontairement clouer sur des croix : aux Philippines, le Vendredi saint est l’occasion d’une manifestation de dévotion aussi extrême que controversée.Des milliers de Philippins et quelques touristes sont venus assister à ce spectacle macabre, officiellement désapprouvé par l’Église, qui a lieu chaque week-end de Pâques dans le seul pays majoritairement catholique d’Asie.La foule la plus conséquente s’est rassemblée dans la province de Pampanga, à deux heures au nord de Manille, là où Ruben Enaje, 64 ans, se fait crucifier pour la 36è fois.Ce sera également la dernière, confie-t-il aux journalistes quelques minutes après qu’on lui a soigneusement retiré les clous qui lui transperçaient les paumes.”Je ne peux vraiment plus le faire”, déclare M. Enaje, “ils ont dû me braquer des ventilateurs dessus juste pour que je puisse respirer normalement”. Ce jour-là, les températures ont atteint 39 degrés.- “un peu nerveux” -Quelques moments avant d’être monté sur la croix, Ruben Enaje a causé une frayeur à l’assistance en trébuchant au bas d’un talus, “poussé un peu plus fort que d’habitude” par un homme jouant le rôle d’un soldat romain le conduisant au supplice.Ce n’est pas la première fois que le sexagénaire évoque l’idée de prendre sa retraite, mais il se pourrait qu’il ait cette fois vécu son dernier martyre : les responsables locaux ont enfin désigné son successeur en la personne de Arnold Maniago, lui-même un vétéran du Vendredi saint avec 24 crucifixions à son actif, qui admet tout de même se sentir “un peu nerveux” à l’idée de reprendre le flambeau.Pendant ce temps, des processions de jeunes hommes au visage dissimulé par des foulards, âgés de 20 à 30 ans pour la plupart, défilent en direction de la croix en se flagellant le dos et les épaules en cadence.Mais les fouets, couverts de pointes faites d’éclats de bambou, suffisent rarement à faire couler le sang dans les quantités désirées. Dans l’assistance, un homme âgé montre un outil en bois incrusté de verre tranchant, utilisé pour scarifier le dos des pénitents et produire de meilleures éclaboussures.En queue de cortège, de nombreux enfants suivent les processions; âgé de huit ans à peine, l’un d’entre eux fouette le dos d’un homme torse nu étendu au milieu du chemin.- “viscéral” -Pour Mark Palma, la flagellation est plus qu’un acte de pénitence : le dos à vif et couvert de sang, le jeune homme de 30 ans explique qu’il participe au rituel de flagellation depuis ses 15 ans, afin de prier pour la santé d’une sœur née avec une malformation cardiaque.Raymond Ducusin, 31 ans, déclare quand à lui avoir commencé à se flageller en 2022, quand ses parents ont rencontré des problèmes de santé. Bien que son père soit décédé entretemps, le jeune homme n’a pas l’intention de s’arrêter.”C’est comme ça que j’honore sa mémoire”, déclare-t-il, “je crois toujours aux miracles”.Plus de 10.000 personnes se sont rendues aux manifestations sanglantes du Vendredi saint à Pampanga, d’après les responsables locaux de San Fernando.Installés sous une tente à l’abri de la chaleur, une cinquantaine de touristes assiste aux processions. Chacun a payé un “pass” spécial pour s’assurer une place de choix aux premières loges.David, 45 ans, venu de New York avec son compagnon passer les vacances aux Philippines, a même changé ses plans pour pouvoir assister aux crucifixions, ravi de “voir quelque chose d’aussi vibrant et authentique”.”Le sentiment religieux est en train de disparaître en Occident, alors qu’ici, c’est sincère, viscéral”, estime le touriste.

Avalanches: un décès en Savoie, toujours en vigilance orange

Après d’abondantes chutes de neige, une alerte vigilance orange aux avalanches reste en vigueur vendredi en Savoie, où un Britannique de 27 ans, enseveli la veille dans la station de Val Thorens, est décédé.Le jeune homme, qui se trouvait sur le bord d’une route, a été emporté vers 10H00 sur une quinzaine de mètres par une avalanche à l’entrée de la station savoyarde, explique le parquet d’Albertville. Retrouvé en arrêt cardio-vasculaire, il a été transporté au centre hospitalier de Grenoble mais est décédé dans la soirée, précise le procureur Benoît Bachelet dans un communiqué.Deux autres coulées ont atteint Les Menuires, une station de ski voisine, jeudi sans faire de victime, selon la préfecture qui appelle à la plus grande vigilance en raison de l’instabilité du manteau neigeux. Comme les Alpes françaises et suisses, le nord de l’Italie a été frappé jeudi par de fortes pluies qui se sont transformées en neige en altitude. Trois personnes sont décédées dans ces intempéries: un père de 64 ans et son fils de 33 ans emportés dans leur voiture par un torrent en crue en Vénétie (nord-est) et un nonagénaire retrouvé mort dans sa maison inondée dans le Piémont (nord-ouest). Dans les Alpes françaises, des départs de plaque de petites coulées étaient visibles vendredi sur les flancs de montagne et des tirs de déclenchement préventif d’avalanche se faisaient entendre à Val Thorens, où le soleil était de retour. La station, de nouveau accessible, a progressivement rouvert son domaine skiable, en déconseillant fortement le ski hors piste et la randonnée hors des zones balisées.- 4 sur 5 -La quasi totalité des axes routiers sont ouverts à la circulation et seuls 1.000 foyers restaient privés d’électricité vendredi matin, dont 800 en Savoie, sur les plus de 5.000 déconnectés la veille, selon le gestionnaire du réseau Enedis. Si plus aucun massif alpin n’est classé en alerte maximum avalanche, la Maurienne, la Vanoise, le Beaufortain, le Mont-Blanc, l’Oisans, les Grandes Rousses, Haute-Tarentaise, Belledonne et la Haute-Maurienne sont en risque “fort” (4/5) selon Météo France, qui appelle à la “plus grande prudence”.”L’activité avalancheuse sera nettement plus réduite que jeudi dans les Alpes mais de grandes avalanches sont encore possibles (…) jusqu’à vendredi après-midi”, prévient ainsi le service météorologique dans son dernier bulletin.Le vigilance orange en Savoie est entrée en vigueur à 10H00 pour une fin d’événement prévue à 16H00 vendredi.Les avalanches “pourront localement atteindre des infrastructures ou des routes habituellement exposées”, avertit Météo France, ajoutant que “les quantités de neige fraîche au sol sont remarquables pour la période” avec des cumuls “atteignant 1 mètre de neige dès le bas des stations de sports d’hiver”.- “Simple présence” -Dans cette neige récente, quelle que soit l’altitude, “une simple présence humaine (skieur, randonneur…) pourrait suffire à déclencher des avalanches d’ampleur. Avec le retour des éclaircies, des départs spontanés sont également à prévoir avant une stabilisation progressive du manteau neigeux”, met également en garde la préfecture.En raison des intempéries survenues jeudi en Italie, le tunnel du Mont-Blanc était toujours fermé dans les deux sens de circulation pour les poids lourds et des files d’attente s’étaient constituées aux abords.L’accès au tunnel du Fréjus, côté français, était également perturbé avec plusieurs kilomètres de bouchons et des poids lourds stockés sur une aire de régulation.La SNCF a de son côté indiqué que la circulation des trains TER resterait perturbée toute la journée dans le département, certaines lignes étant interrompues.Jeudi, de nombreuses routes et tunnels ont été coupés dans les zones affectées en France, en Suisse et en Italie en raison de chutes d’arbres ou de risques d’avalanches et des écoles sont restées fermées toute la journée. Plusieurs stations françaises ont confiné leurs habitants et fermé leur domaine skiable.bur-mlv-mla-ahe/chp/dch   

Intempéries en Italie du Nord: le bilan monte à trois morts

Les corps de deux personnes portées disparues lors d’une vague d’intempéries ayant frappé le nord de l’Italie ont été retrouvés vendredi, ont annoncé les pompiers, ce qui fait monter le bilan à trois morts.Les corps d’un homme de 64 ans et de son fils de 33 ans, dont la voiture avait été emportée par la violente crue d’un torrent, ont été retrouvés près de Vicence en Vénétie (nord-est).Le président de la région Vénétie Luca Zaia a présenté ses “condoléances à celle qui a perdu un mari et un fils”, déplorant une “tragédie inimaginable”.Les deux hommes ont péri alors qu’ils s’étaient portés volontaires et étaient en route pour contribuer aux opérations de secours.Jeudi, un nonagénaire avait été retrouvé dans sa maison inondée dans le Piémont (nord-ouest).Comme les Alpes françaises et suisses, le nord de l’Italie a été frappé jeudi par de fortes pluies qui se sont transformées en neige en altitude, entraînant de nombreuses coupures de routes en raison de glissements de terrain ainsi que des inondations.Des dizaines de personnes ont dû être évacuées, parfois avec leurs animaux domestiques, de zones inondées.Dans le Val d’Aoste, environ 5.000 familles étaient privées de courant jeudi soir, selon le gestionnaire local du réseau électrique.Des images de l’AFP montrent des rues envahies par la boue à Monteu da Po, dans le Piémont, la petite localité où les pompiers ont trouvé jeudi le nonagénaire décédé. Dans d’autres localités de cette région, des débris ont recouvert les rues.Il y a un mois, le centre de l’Italie avait été touché par les intempéries.En Toscane des dizaines de personnes avaient été évacuées et des militaires avaient été déployés à Pise pour disposer des sacs de sable en guise de protection sur les rives du fleuve Arno qui traverse la ville avant de se jeter dans la mer.La région voisine de l’Emilie-Romagne avait elle aussi été touchée par ces intempéries, moins graves cependant que celles de mai 2023 qui avaient entraîné la mort de 17 personnes et des milliards d’euros de dégâts.Les scientifiques ont établi que le changement climatique causé par les activités humaines accroît les risques de catastrophes naturelles comme les inondations.

Intempéries en Italie du Nord: le bilan monte à trois morts

Les corps de deux personnes portées disparues lors d’une vague d’intempéries ayant frappé le nord de l’Italie ont été retrouvés vendredi, ont annoncé les pompiers, ce qui fait monter le bilan à trois morts.Les corps d’un homme de 64 ans et de son fils de 33 ans, dont la voiture avait été emportée par la violente crue d’un torrent, ont été retrouvés près de Vicence en Vénétie (nord-est).Le président de la région Vénétie Luca Zaia a présenté ses “condoléances à celle qui a perdu un mari et un fils”, déplorant une “tragédie inimaginable”.Les deux hommes ont péri alors qu’ils s’étaient portés volontaires et étaient en route pour contribuer aux opérations de secours.Jeudi, un nonagénaire avait été retrouvé dans sa maison inondée dans le Piémont (nord-ouest).Comme les Alpes françaises et suisses, le nord de l’Italie a été frappé jeudi par de fortes pluies qui se sont transformées en neige en altitude, entraînant de nombreuses coupures de routes en raison de glissements de terrain ainsi que des inondations.Des dizaines de personnes ont dû être évacuées, parfois avec leurs animaux domestiques, de zones inondées.Dans le Val d’Aoste, environ 5.000 familles étaient privées de courant jeudi soir, selon le gestionnaire local du réseau électrique.Des images de l’AFP montrent des rues envahies par la boue à Monteu da Po, dans le Piémont, la petite localité où les pompiers ont trouvé jeudi le nonagénaire décédé. Dans d’autres localités de cette région, des débris ont recouvert les rues.Il y a un mois, le centre de l’Italie avait été touché par les intempéries.En Toscane des dizaines de personnes avaient été évacuées et des militaires avaient été déployés à Pise pour disposer des sacs de sable en guise de protection sur les rives du fleuve Arno qui traverse la ville avant de se jeter dans la mer.La région voisine de l’Emilie-Romagne avait elle aussi été touchée par ces intempéries, moins graves cependant que celles de mai 2023 qui avaient entraîné la mort de 17 personnes et des milliards d’euros de dégâts.Les scientifiques ont établi que le changement climatique causé par les activités humaines accroît les risques de catastrophes naturelles comme les inondations.

Yémen: les Houthis font état de 58 morts dans des frappes américaines sur un port pétrolier

Des frappes américaines sur un port pétrolier stratégique au Yémen ont fait 58 morts et plus de 100 blessés, ont affirmé vendredi les rebelles houthis, l’attaque la plus meurtrière depuis le début des bombardements américains contre ces insurgés soutenus par l’Iran.L’armée américaine avait annoncé jeudi avoir mené des bombardements ayant abouti à la “destruction” du port de Ras Issa, dans la province de Hodeidah (ouest), contrôlée par les rebelles.”Le bilan de l’agression américaine est monté a 58 martyrs et 126 blessés”, a affirmé la chaîne des rebelles Al-Massirah en citant les autorités locales à Hodeida. Un précédent bilan faisait état de 38 morts et 102 blessés.La chaîne des rebelles Al-Massirah a diffusé vendredi des images de nuit montrant des corps tachés de sang gisant au sol, ainsi que des secouristes transportant des hommes blessés sur des civières, dont l’un présentait des brûlures aux bras et aux jambes.Des images diffusées plus tôt et présentées comme les “premières images de l’agression américaine” contre le port pétrolier montraient une boule de feu éclairant la zone où se trouvent des navires et d’épaisses volutes de fumée.L’Iran, qui soutient les Houthis, a condamné vendredi ces frappes “barbares” en dénonçant “un exemple de crime (…) et une violation flagrante des principes fondamentaux de la Charte des Nations unies”.Le mouvement islamiste palestinien Hamas a également dénoncé une “agression flagrante”, et un “crime de guerre avéré”.- “Revenu illégal” -Le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) avait expliqué jeudi que “l’objectif de ces frappes était de s’en prendre aux sources économiques du pouvoir des Houthis”.”Les Etats-Unis ont pris (ces) mesures, afin d’éliminer cette source d’hydrocarbures pour les terroristes houthis, soutenus par l’Iran, et les priver du revenu illégal qui a financé les actions des Houthis pour terroriser toute la région depuis plus de dix ans”, a ajouté le Centcom.Washington, qui a désigné les Houthis comme organisation terroriste étrangère début mars, accuse ceux-ci de s’accaparer les revenus de ce port situé au nord de la ville de Hodeida.”Ces hydrocarbures devraient être fournis de manière légitime aux habitants du Yémen”, souligne le Centcom.Jeudi, Washington a imposé des sanctions contre une banque du Yémen et ses principaux dirigeants, en raison de son soutien jugé “essentiel” aux Houthis.Le groupe rebelle est entré dans le collimateur de Washington en déclenchant, en novembre 2023, des attaques contre des navires empruntant la mer Rouge, perturbant le trafic maritime international.Les Houthis ciblent également Israël en tirant régulièrement des projectiles. Ils disent agir ainsi en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza où le Hamas est en guerre contre Israël depuis l’attaque du mouvement islamiste sur le sol israélien le 7 octobre 2023.Vendredi matin, l’armée israélienne a une nouvelle fois annoncé avoir intercepté un missile en provenance du Yémen.Les attaques en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, ont poussé les Etats-Unis à mettre en place une coalition navale multinationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l’aide du Royaume-Uni.Après une accalmie liée à la trêve à Gaza, l’armée américaine a repris ses frappes sur le Yémen le 15 mars, sur instruction du président américain Donald Trump, faisant ce jour-là 53 morts. Les frappes sur le port pétrolier de Ras Issa interviennent avant des pourparlers entre les Etats-Unis et l’Iran sur le nucléaire iranien, prévus samedi à Rome.”Les actions militaires au Yémen envoient clairement un signal à Téhéran”, a affirmé à l’AFP l’analyste Mohammed Albasha, basé aux Etats-Unis.”Le message aujourd’hui est sans équivoque: les Etats-Unis visent non seulement les ressources militaires et le personnel des Houthis, mais aussi leur infrastructure économique”, a-t-il ajouté.Des manifestations, organisées par les Houthis, sont prévues vendredi dans plusieurs villes du pays pour protester contre les frappes américaines et en signe de soutien aux Palestiniens de la bande de Gaza.Dans le fief des rebelles à Saadah, dans le nord du pays, des centaines de personnes sont déjà commencé à défiler aux cris de “mort à l’Amérique, mort à Israël”, selon des images diffusées par Al-Massirah.