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“Personne d’autre ne le fera”: les journalistes plongés dans la guerre au Soudan

Perchés sur une montagne près de la frontière avec le Tchad, dans l’ouest du Soudan, des journalistes scrutent l’horizon, téléphone en main, tentant désespérément de capter ne serait-ce qu’une bribe de réseau venue de l’autre côté.Parfois, c’est leur seul espoir pour témoigner des atrocités de la guerre qui dévaste le pays et a plongé la vaste région du Darfour dans une totale obscurité médiatique.Depuis deux ans, le conflit oppose le chef de l’armée soudanaise, le général Abdel Fattah al-Burhane, à son ancien adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo, qui commande les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).La guerre a tué au moins 28 journalistes, selon leur syndicat. Des dizaines d’autres ont été emprisonnés et torturés, tandis que la quasi totalité de leurs confrères ont fui. La plupart de ceux qui sont restés sont privés d’électricité, d’eau et d’internet.Noun, une journaliste de 35 ans, a confié à l’AFP qu’elle devait “parcourir à pied de longues distances” pour charger son téléphone à l’aide de panneaux solaires improvisés.A El-Geneina, la capitale du Darfour occidental, elle a couvert en 2023 des massacres ethniques commis par les FSR et leurs alliés.Selon l’ONU, entre 10.000 et 15.000 civils, principalement de la tribu des Massalit, ont été tués, ce qui a donné lieu à des accusations de génocide.Son travail lui vaudra plusieurs perquisitions. “Ils ont pris tout mon matériel, mes caméras, ils ont tout volé”, raconte-elle à l’AFP par téléphone.Lors de la troisième intrusion, “l’un d’eux m’a appelée par mon nom et m’a demandé où se trouvaient les caméras”.C’est à ce moment-là qu’elle prend la décision de fuir. Avec sa famille, elle parcourt environ 1.800 kilomètres pour rejoindre l’Etat de Gedaref, à l’autre extrémité du pays, près de la frontière éthiopienne.Là, alors qu’elle couvre une manifestation de déplacés, elle est arrêtée et accusée de collaborer avec l’ennemi. Pour retrouver la liberté, elle signe un engagement à soumettre tous ses écrits à l’armée avant publication.Depuis plus d’un an, Noun n’a pas écrit.- “Le plus grand des crimes” -En 2024, le Soudan figurait parmi les endroits les plus meurtriers pour les journalistes, derrière Gaza, selon le décompte annuel du Comité pour la protection des journalistes (CPJ).Selon Reporters sans frontières, plus de 400 journalistes ont fui le pays depuis le début de la guerre. Ceux qui sont restés luttent pour survivre.Dans l’Etat d’Al-Jazira, dans le centre du pays, qui fut le grenier à blé du Soudan, Youssef, un journaliste de 62 ans, n’a pas touché de salaire depuis début 2024, lorsque son journal a déménagé ses bureaux au Caire.Pour subsister, il élève des chèvres et cultive du sorgho.”Je continue d’envoyer mes reportages dès que je peux capter un signal”, raconte-t-il.Pendant des mois, Youssef a été coupé du monde extérieur, alors que les FSR prenaient le contrôle de Wad Madani, la capitale de l’Etat.En février 2024, les paramilitaires ont fait irruption chez lui, le ligotant et lui bandant les yeux.Etre journaliste, “c’est le plus grand des crimes”, lui a dit un des hommes.Il ne sera relâché qu’après avoir signé une assignation à résidence. Ce n’est qu’en janvier, lorsque l’armée a repris Wad Madani, qu’il a pu quitter son domicile.- Dans l’ombre -Parmi ceux qui ont choisi de rester, beaucoup ont renoncé à signer de leur vrai nom.A Tawila, au Darfour-Nord, Ibrahim, un photojournaliste de 30 ans, continue de documenter le quotidien des civils pris en étau entre la famine et les violences. Selon les employés humanitaires, la ville accueille des dizaines de milliers de rescapés qui ont fui les attaques des FSR.”Personne ne doit savoir ce que je fais”, confie à l’AFP Ibrahim, originaire d’El-Facher, la capitale de l’Etat.”S’ils m’attrapent, ils m’arrêteront et saisiront mon téléphone” – son dernier outil de travail.En juillet, accusé par les FSR d’être un agent de l’armée, il a été emprisonné et torturé pendant cinq jours. “Ils ont pris tout mon matériel, mes papiers et mon argent.”Depuis, le journaliste a envoyé sa famille hors du Darfour et s’est installé à Tawila.Ni Youssef, ni Ibrahim n’ont reçu de protection de la part d’organisations professionnelles, qu’elles soient locales ou internationales.”Qui rapportera ce qui se passe au Darfour si nous partons tous?”, s’interroge Ibrahim, qui a branché son téléphone à la multiprise d’un café de Tawila pour s’entretenir avec une journaliste de l’AFP au Caire. “Personne d’autre ne le fera”.

Conflit en Ukraine: nouveau round de pourparlers à Londres

Américains, Ukrainiens et Européens se retrouvent mercredi à Londres pour un nouveau round de pourparlers afin de tenter de trouver une issue au conflit en Ukraine, où les attaques aériennes russes ont repris à la suite d’une brève trêve de Pâques.Neuf personnes ont été tuées dans une attaque de drone russe contre un bus à Marganets, dans le sud-est de l’Ukraine, a annoncé mercredi le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk. Dans la nuit, des incendies se sont déclarés dans plusieurs régions ukrainiennes à la suite d’attaques russes.Les discussions à Londres s’inscrivent dans la foulée de celles qui se sont tenues à Paris la semaine dernière, quoique à un moindre niveau.”Les discussions se poursuivent à un rythme soutenu”, a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy sur X mardi soir, après un appel “productif” avec le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio. “C’est un moment crucial pour l’Ukraine, le Royaume-Uni et la sécurité euro-atlantique”, a ajouté M. Lammy.M. Rubio ne sera pas présent à la réunion. Le déplacement de l’Américain n’a jamais été officiellement annoncé, mais M. Rubio ayant dit la semaine dernière à Paris qu’il irait à Londres s’il le jugeait utile, son absence laisse penser qu’il y a renoncé faute de progrès dans les négociations.Kiev sera représenté par le chef de l’administration présidentielle Andriï Iermak, le chef de la diplomatie Andriï Sybiga ainsi que le ministre de la Défense Roustem Oumerov, selon des médias ukrainiens.Côté américain, c’est l’émissaire spécial pour l’Ukraine, le général Keith Kellogg, qui participera aux discussions. La France est représentée par Emmanuel Bonne, le conseiller diplomatique du président Emmanuel Macron.- Un accord “dans la semaine” -Mardi, le Kremlin a mis en garde contre toute précipitation dans les discussions visant à obtenir un cessez-le-feu après plus de trois ans d’invasion russe.Le président américain Donald Trump, qui veut mettre un terme au plus vite à cette guerre “terrible et insensée”, avait dit dimanche espérer un accord “dans la semaine” entre Moscou et Kiev, sans dévoiler les contours de cet engagement hypothétique.Entretemps, l’émissaire américain Steve Witkoff prévoit un voyage cette semaine à Moscou, ont indiqué la Maison Blanche et le Kremlin, sans préciser la date.Selon le Financial Times, le président russe Vladimir Poutine a proposé à M. Witkoff début avril d’arrêter son invasion et de geler la ligne de front actuelle si les Etats-Unis accèdent à ses revendications majeures, comme la reconnaissance de la souveraineté de la Russie sur la péninsule de Crimée, annexée en 2014, et la non-adhésion de l’Ukraine à l’Otan.”De nombreuses fausses (informations) sont publiées en ce moment”, a réagi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, cité par l’agence de presse Ria Novosti.Kiev et ses alliés européens réclament pour leur part un retour complet de l’Ukraine dans ses frontières d’avant 2014, une position que le ministre américain de la Défense Pete Hegseth avait qualifiée en février d'”irréaliste”.Si actuellement Washington mène des pourparlers séparés avec Kiev et Moscou, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué mardi que son pays était prêt à discuter directement avec la Russie seulement après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu. Vladimir Poutine ayant évoqué la veille une possible reprise de tels pourparlers.Dans l’immédiat, M. Zelensky a indiqué qu’il “voudrait” s’entretenir avec Donald Trump samedi au Vatican, où ils se trouveront tous les deux pour les obsèques du pape François.- Opération “Marketing” -La semaine dernière, les chefs de la diplomatie ukrainienne, américaine, française, britannique et un conseiller de haut rang allemand s’étaient retrouvés à Paris – une première dans ce format – pour tenter d’avancer ensemble, au moment où les négociations en vue d’un cessez-le-feu à l’initiative de Washington piétinent et où les Européens veulent imposer leur voix.Marco Rubio avait dit avoir présenté le plan de Washington pour mettre fin à la guerre mais la rencontre n’avait abouti à aucune avancée majeure.L’administration Trump n’a livré aucun détail de ce plan publiquement mais, selon des médias américains citant des sources anonymes, il prévoirait notamment une reconnaissance plus ou moins formelle du contrôle de la Russie sur la Crimée, annexée par Moscou en 2014.A l’issue des discussions à Paris, le chef de la diplomatie américaine avait brandi la menace de la sortie de Washington des pourparlers si les Etats-Unis venaient à établir que la paix “n’est pas possible” entre les belligérants.La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas a estimé mardi dans un entretien avec l’AFP que les Etats-Unis n’avaient pas utilisé “tous les outils” à leur disposition pour faire pression sur la Russie.La trêve de Pâques, décrétée par Moscou mais qui n’a pas donné lieu à une cessation des hostilités en Ukraine, “était une opération marketing” afin d'”éviter que le président Trump ne s’impatiente”, a estimé mardi le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot. 

Conflit en Ukraine: nouveau round de pourparlers à Londres

Américains, Ukrainiens et Européens se retrouvent mercredi à Londres pour un nouveau round de pourparlers afin de tenter de trouver une issue au conflit en Ukraine, où les attaques aériennes russes ont repris à la suite d’une brève trêve de Pâques.Neuf personnes ont été tuées dans une attaque de drone russe contre un bus à Marganets, dans le sud-est de l’Ukraine, a annoncé mercredi le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk. Dans la nuit, des incendies se sont déclarés dans plusieurs régions ukrainiennes à la suite d’attaques russes.Les discussions à Londres s’inscrivent dans la foulée de celles qui se sont tenues à Paris la semaine dernière, quoique à un moindre niveau.”Les discussions se poursuivent à un rythme soutenu”, a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy sur X mardi soir, après un appel “productif” avec le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio. “C’est un moment crucial pour l’Ukraine, le Royaume-Uni et la sécurité euro-atlantique”, a ajouté M. Lammy.M. Rubio ne sera pas présent à la réunion. Le déplacement de l’Américain n’a jamais été officiellement annoncé, mais M. Rubio ayant dit la semaine dernière à Paris qu’il irait à Londres s’il le jugeait utile, son absence laisse penser qu’il y a renoncé faute de progrès dans les négociations.Kiev sera représenté par le chef de l’administration présidentielle Andriï Iermak, le chef de la diplomatie Andriï Sybiga ainsi que le ministre de la Défense Roustem Oumerov, selon des médias ukrainiens.Côté américain, c’est l’émissaire spécial pour l’Ukraine, le général Keith Kellogg, qui participera aux discussions. La France est représentée par Emmanuel Bonne, le conseiller diplomatique du président Emmanuel Macron.- Un accord “dans la semaine” -Mardi, le Kremlin a mis en garde contre toute précipitation dans les discussions visant à obtenir un cessez-le-feu après plus de trois ans d’invasion russe.Le président américain Donald Trump, qui veut mettre un terme au plus vite à cette guerre “terrible et insensée”, avait dit dimanche espérer un accord “dans la semaine” entre Moscou et Kiev, sans dévoiler les contours de cet engagement hypothétique.Entretemps, l’émissaire américain Steve Witkoff prévoit un voyage cette semaine à Moscou, ont indiqué la Maison Blanche et le Kremlin, sans préciser la date.Selon le Financial Times, le président russe Vladimir Poutine a proposé à M. Witkoff début avril d’arrêter son invasion et de geler la ligne de front actuelle si les Etats-Unis accèdent à ses revendications majeures, comme la reconnaissance de la souveraineté de la Russie sur la péninsule de Crimée, annexée en 2014, et la non-adhésion de l’Ukraine à l’Otan.”De nombreuses fausses (informations) sont publiées en ce moment”, a réagi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, cité par l’agence de presse Ria Novosti.Kiev et ses alliés européens réclament pour leur part un retour complet de l’Ukraine dans ses frontières d’avant 2014, une position que le ministre américain de la Défense Pete Hegseth avait qualifiée en février d'”irréaliste”.Si actuellement Washington mène des pourparlers séparés avec Kiev et Moscou, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué mardi que son pays était prêt à discuter directement avec la Russie seulement après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu. Vladimir Poutine ayant évoqué la veille une possible reprise de tels pourparlers.Dans l’immédiat, M. Zelensky a indiqué qu’il “voudrait” s’entretenir avec Donald Trump samedi au Vatican, où ils se trouveront tous les deux pour les obsèques du pape François.- Opération “Marketing” -La semaine dernière, les chefs de la diplomatie ukrainienne, américaine, française, britannique et un conseiller de haut rang allemand s’étaient retrouvés à Paris – une première dans ce format – pour tenter d’avancer ensemble, au moment où les négociations en vue d’un cessez-le-feu à l’initiative de Washington piétinent et où les Européens veulent imposer leur voix.Marco Rubio avait dit avoir présenté le plan de Washington pour mettre fin à la guerre mais la rencontre n’avait abouti à aucune avancée majeure.L’administration Trump n’a livré aucun détail de ce plan publiquement mais, selon des médias américains citant des sources anonymes, il prévoirait notamment une reconnaissance plus ou moins formelle du contrôle de la Russie sur la Crimée, annexée par Moscou en 2014.A l’issue des discussions à Paris, le chef de la diplomatie américaine avait brandi la menace de la sortie de Washington des pourparlers si les Etats-Unis venaient à établir que la paix “n’est pas possible” entre les belligérants.La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas a estimé mardi dans un entretien avec l’AFP que les Etats-Unis n’avaient pas utilisé “tous les outils” à leur disposition pour faire pression sur la Russie.La trêve de Pâques, décrétée par Moscou mais qui n’a pas donné lieu à une cessation des hostilités en Ukraine, “était une opération marketing” afin d'”éviter que le président Trump ne s’impatiente”, a estimé mardi le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot. 

Climat: le blanchissement mondial des coraux bat record sur record

L’épisode massif de blanchissement des coraux en cours depuis deux ans ne cesse de battre des records et près de 84% des récifs de la planète sont désormais endommagés, menaçant de tuer ces écosystèmes indispensables à la vie marine et à des centaines de millions de gens.Les coraux sont très vulnérables à la hausse des températures de l’eau. Or celles des océans du globe se maintiennent depuis 2023 à des niveaux inédits, sous l’effet du réchauffement climatique.Conséquence de cette surchauffe et de l’acidification des mers, provoquées par les émissions de gaz à effet de serre de l’humanité, un épisode mondial de blanchissement, le quatrième depuis 1998, s’étend depuis deux ans à travers l’Atlantique, le Pacifique et l’océan Indien.”Entre le 1er janvier 2023 et le 20 avril 2025, un stress thermique synonyme de blanchissement a touché 83,7% des récifs de la planète”, a indiqué l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) dans sa dernière mise à jour publiée lundi.Plusieurs scientifiques, réunis par l’Initiative internationale pour les récifs coralliens, alertent mercredi dans un communiqué sur l’ampleur de l’épisode en cours.- “tempête de neige silencieuse” -Le dépérissement du corail, manifesté par sa décoloration, est provoqué par une hausse de la température de l’eau qui entraîne l’expulsion de ses zooxanthelles – des algues vivant en symbiose avec lui – lui donnant ses nutriments et sa couleur vive. Si les hautes températures persistent, le corail peut mourir.Les récifs peuvent toutefois récupérer si les températures baissent durablement ou si d’autres facteurs comme la pollution ou la surpêche régressent. Mais les températures relevées dans certaines régions sont assez extrêmes pour “entraîner une mortalité de plusieurs espèces ou quasi-totale sur un récif corallien”, a déclaré la NOAA.”L’ampleur et l’étendue du stress thermique sont choquantes”, a commenté Melanie McField, fondatrice dans les Caraïbes de l’initiative Healthy Reefs for Healthy People (HRI), décrivant le blanchissement “inquiétant” qui “s’abat sur le récif comme une tempête de neige silencieuse”, faisant disparaître les “poissons qui s’agitent et les couleurs vives”.”Si les canicules marines se succèdent, il est difficile de voir comment le rétablissement va se produire”, a déclaré cette scientifique chevronnée jointe par l’AFP en Floride.Environ un milliard de personnes dans le monde vivent à moins de 100 km de ces récifs et bénéficient, au moins indirectement, de leur présence. Ces “superorganismes animals” abritent une faune immense, font vivre des millions de pêcheurs, attirent une forte activité touristique mais protègent aussi les littoraux des dégâts des tempêtes en servant de brise-lames.- Fin des fossiles -Néanmoins, 70 à 90% des coraux pourraient disparaître dans une planète 1,5°C plus chaude qu’à l’ère préindustrielle, soit le climat attendu par les scientifiques au début des années 2030. Ce sont même 99% des coraux qui sont menacés par un réchauffement climatique de 2°C, limite fixée par l’Accord de Paris. Pour l’heure, les engagements de réduction de la pollution carbone des pays emmènent le monde vers un climat réchauffé de 3,1°C à la fin du siècle, selon l’ONU.”Nous devons d’urgence mettre fin à l’ère des combustibles fossiles et opérer une transition vers un avenir juste et durable, alimenté par des énergies propres”, exhorte Surangel Whipps Junior, président du petit atoll en danger de Palau, dans le Pacifique.”Le lien entre les émissions de combustibles fossiles et la mortalité des coraux est direct et indéniable”, a déclaré Alex Sen Gupta, de l’université de Nouvelle-Galles du Sud, en Australie. Il faut s’attaquer aux causes du mal mais “des mesures locales telles que la réduction de la pollution, la gestion du tourisme et le contrôle des épidémies de parasites peuvent contribuer à renforcer la résilience”, a-t-il plaidé.2024 a été l’année la plus chaude jamais mesurée sur les continents comme à la surface des océans. Et le rythme de réchauffement des océans a presque doublé depuis 2005, notait en septembre l’observatoire européen Copernicus.Ce réchauffement s’explique en majeure partie par le fait que les océans ont absorbé depuis 1970 “plus de 90% de l’excès de chaleur du système climatique” provoqué par les gaz à effet de serre émis par l’humanité, selon le Giec, les climatologues mandatés par l’ONU.

Cyclisme: Pogacar replonge dans le bain avec la Flèche Wallonne

Tadej Pogacar en fait-il trop? Apparu émoussé à l’Amstel Gold Race, le Slovène replonge dans le bain dès mercredi lors de la Flèche Wallonne avant de boucler sa foisonnante campagne des classiques dimanche par Liège-Bastogne-Liège.Il avait prévenu cet hiver qu’il avait faim de classiques. Mais, aujourd’hui, se pose la question d’une possible indigestion pour le champion du monde. Dimanche dernier, pour la première fois depuis qu’il domine le cyclisme mondial, il n’a pas mené au bout un raid solitaire dans une course d’un jour, rattrapé par Remco Evenepoel et le futur vainqueur Mattias Skjelmose, qui seront encore parmi ses principaux concurrents dans le mur de Huy mercredi avec Tom Pidcock et Thibau Nys.La panne sèche du Slovène pourrait donner des idées à ses rivaux qui paraissaient résignés jusque-là. “Quand Pogacar a accéléré je me suis dit: ça y est, il est parti. Peut-être que je n’y croyais pas assez. Tadej n’est pas invincible, c’est l’info du jour”, en a déduit Wout Van Aert dimanche.Depuis début mars, Pogacar est sur tous les fronts et tous les podiums: vainqueur des Strade Bianche, troisième de Milan-Sanremo, vainqueur du Tour des Flandres, deuxième de Paris-Roubaix et de l’Amstel. Le Slovène a réussi une campagne épatante, mais éreintante.Après sa victoire dans le Ronde, il était apparu marqué comme rarement et Paris-Roubaix, qu’il a fini en pédalant carré, n’est jamais une course dont on se remet facilement.- Pas de triplé dans les Ardennes -Enchaîner comme lui Flandriennes, où il bataillait contre Mathieu van der Poel, et Ardennaises, où Remco Evenepoel devient son rival N.1, sur des courses offrant des profils très différents, constitue une tâche herculéenne que très peu de coureurs ont entrepris dans le cyclisme moderne.Eddy Merckx, toujours lui, est d’ailleurs le seul coureur de l’histoire à avoir gagné la même année le Tour des Flandres et Liège-Bastogne-Liège, en 1969 et 1975.La défaite de Pogacar au sprint à l’Amstel Gold Race, qui ne l’a pas empêché de vider son demi de bière sur le podium, signifie qu’il ne peut plus réussir le triplé ardennais, seulement réalisé par Davide Rebellin en 2004 et Philippe Gilbert en 2011.La tentation de zapper, comme l’an dernier, la Flèche Wallonne pour mieux préparer Liège-Bastogne-Liège, le quatrième Monument de la saison et dernier grand objectif de son printemps, aurait dès lors pu exister. D’autant que la météo, sans atteindre les extrêmes de l’année dernière où la neige avait conduit 130 coureurs sur 174 à abandonner, s’annonce maussade dans la Province de Liège.Mais lundi soir, Pogacar a confirmé sa participation, tout en insistant que la priorité portait bien sur la Doyenne dimanche, où il visera un troisième succès après 2021 et 2024. – “Débloquer les jambes” -“J’ai pris beaucoup de plaisir sur la campagne des classiques jusque-là, a-t-il expliqué. Je l’ai abordée avec beaucoup d’ambitions et il me reste deux épreuves, celle de dimanche étant la plus importante. Liège est sans doute la course qui me convient le mieux et je pense que ça s’annonce bien.”La Flèche, qu’il a gagnée en 2023, servira surtout à “débloquer les jambes” après deux jours “plus tranquilles” depuis dimanche, a-t-il ajouté.La course se dénoue souvent dans les derniers mètres de la troisième ascension du terrible mur de Huy (1,3 km à 9,6% avec un passage à 22%), terrain de jeu privilégié des puncheurs.Les Français réussissent généralement bien sur la Flèche à l’image du triple vainqueur Julian Alaphilippe, qui sera encore au départ.Avec Kévin Vauquelin, 2e l’an dernier, Romain Grégoire, 7e, Guillaume Martin, 10e et en grande forme actuellement, Lenny Martinez, Clément Champoussin, Axel Laurance ou Louis Barré, le camp tricolore présente de nombreux atouts. Mais dimanche soir, après son triomphe inattendu à l’Amstel, Mattias Skjelmose conseillait surtout de miser son argent sur son coéquipier chez Lidl-Trek, le Belge Thibau Nys, en assurant: “S’il y a une personne au monde qui peut battre Tadej dans le mur de Huy, c’est Thibau.”

Trump souffle le chaud sur la Fed et la Chine

Donald Trump a assuré mardi qu’il ne comptait pas limoger le chef de la Fed et annoncé une baisse “substantielle” des droits de douane avec la Chine, soulageant ainsi les marchés mondiaux effrayés par ses politiques agressives.L’espoir d’une possible désescalade des tensions entre Pékin et Washington, après la petite phrase du président américain sur les surtaxes, a fait rebondir les Bourses en Asie mercredi, de Tokyo à Hong Kong, et permis au dollar de reprendre des couleurs.D’autant que Donald Trump a déclaré qu’il “n’avait pas l’intention” de renvoyer le président de la banque centrale américaine, après que ses virulentes critiques contre Jerome Powell ont fait tanguer les marchés financiers.En marge d’une cérémonie à la Maison Blanche, M. Trump a reconnu devant la presse que les surtaxes de 145%, qu’il a lui-même imposées à Pékin, étaient “très élevées” et qu’elles allaient “baisser de façon substantielle”.”Elles ne resteront en aucun cas proches de ce chiffre”, a-t-il dit, ajoutant toutefois que “l’on ne reviendra pas à zéro”. “Nous allons être très gentils, ils vont être très gentils et nous verrons bien ce qui se passe”, a ajouté le milliardaire républicain à propos des Chinois.”Au bout du compte, il faudra qu’ils arrivent à un accord, parce que sans ça, ils ne pourront plus commercer avec les Etats-Unis”, a-t-il averti. “C’est nous qui fixerons les termes de l’accord et ce sera un accord équitable. Je pense que c’est un processus qui va aller assez vite”, a-t-il pronostiqué. – Comme un embargo -Donald Trump a imposé début avril des droits de douane punitifs à tous les partenaires des Etats-Unis, particulièrement en Europe et en Asie, provoquant une tempête sur les marchés mondiaux, avant de ramener une semaine plus tard les surtaxes à 10% pour tous, à l’exception de la Chine, première puissance commerciale mondiale.Avec ce pays, les droits de douane additionnels atteignent à présent le montant prohibitif de 145%. En représailles, Pékin a imposé des surtaxes de 125% sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.Alors que Pékin n’a pas confirmé des discussions avec Washington, le ministre américain des Finances a aussi soufflé le chaud mardi.Lors d’un échange à huis clos organisé par la banque JP Morgan Chase à Washington, le secrétaire au Trésor Scott Bessent a estimé que la situation actuelle n’était pas tenable pour les deux pays, a rapporté à l’AFP une source présente dans la salle.Le ministre a considéré que les surtaxes agissaient comme un embargo commercial bloquant les échanges de biens de part et d’autre.La porte-parole de l’exécutif américain, Karoline Leavitt, a affirmé pour sa part que les discussions pour trouver un accord commercial avec Pékin avançaient “très bien”.- “Intimidation généralisée” -Loin de vouloir calmer le jeu avec l’administration Trump, la Chine a appelé mardi le Royaume-Uni et l’Union européenne à défendre le commerce mondial face à l’offensive américaine.”Dans le contexte actuel d’intimidation unilatérale généralisée, la Chine et le Royaume-Uni ont la responsabilité de protéger l’ordre commercial multilatéral”, a déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi à son homologue britannique David Lammy lors d’un appel téléphonique, selon un communiqué de son ministère. Lors d’un autre appel, le diplomate chinois a déclaré à son homologue autrichienne que l’UE devrait elle aussi “défendre d’un commun accord” le commerce international. “La Chine et l’UE devraient assumer des responsabilités internationales, défendre d’un commun accord le système de commerce multilatéral et travailler ensemble pour construire une économie mondiale ouverte”, a déclaré Wang Yi à Beate Meinl-Reisinger.Face aux revirements de l’administration Trump et aux incertitudes persistantes, de grosses entreprises s’adaptent aux barrières douanières existantes, notamment en relevant leurs prix de vente aux Etats-Unis pour les produits qui y sont importés.Ainsi, le japonais Sumitomo Rubber, qui a racheté en janvier la marque Dunlop en Amérique du Nord, va massivement augmenter de jusqu’à 25% les prix de ses pneus automobiles aux Etats-Unis comme au Canada, a indiqué une porte-parole à l’AFP.myl-aue-bar-jug/alh

Trump souffle le chaud sur la Fed et la Chine

Donald Trump a assuré mardi qu’il ne comptait pas limoger le chef de la Fed et annoncé une baisse “substantielle” des droits de douane avec la Chine, soulageant ainsi les marchés mondiaux effrayés par ses politiques agressives.L’espoir d’une possible désescalade des tensions entre Pékin et Washington, après la petite phrase du président américain sur les surtaxes, a fait rebondir les Bourses en Asie mercredi, de Tokyo à Hong Kong, et permis au dollar de reprendre des couleurs.D’autant que Donald Trump a déclaré qu’il “n’avait pas l’intention” de renvoyer le président de la banque centrale américaine, après que ses virulentes critiques contre Jerome Powell ont fait tanguer les marchés financiers.En marge d’une cérémonie à la Maison Blanche, M. Trump a reconnu devant la presse que les surtaxes de 145%, qu’il a lui-même imposées à Pékin, étaient “très élevées” et qu’elles allaient “baisser de façon substantielle”.”Elles ne resteront en aucun cas proches de ce chiffre”, a-t-il dit, ajoutant toutefois que “l’on ne reviendra pas à zéro”. “Nous allons être très gentils, ils vont être très gentils et nous verrons bien ce qui se passe”, a ajouté le milliardaire républicain à propos des Chinois.”Au bout du compte, il faudra qu’ils arrivent à un accord, parce que sans ça, ils ne pourront plus commercer avec les Etats-Unis”, a-t-il averti. “C’est nous qui fixerons les termes de l’accord et ce sera un accord équitable. Je pense que c’est un processus qui va aller assez vite”, a-t-il pronostiqué. – Comme un embargo -Donald Trump a imposé début avril des droits de douane punitifs à tous les partenaires des Etats-Unis, particulièrement en Europe et en Asie, provoquant une tempête sur les marchés mondiaux, avant de ramener une semaine plus tard les surtaxes à 10% pour tous, à l’exception de la Chine, première puissance commerciale mondiale.Avec ce pays, les droits de douane additionnels atteignent à présent le montant prohibitif de 145%. En représailles, Pékin a imposé des surtaxes de 125% sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.Alors que Pékin n’a pas confirmé des discussions avec Washington, le ministre américain des Finances a aussi soufflé le chaud mardi.Lors d’un échange à huis clos organisé par la banque JP Morgan Chase à Washington, le secrétaire au Trésor Scott Bessent a estimé que la situation actuelle n’était pas tenable pour les deux pays, a rapporté à l’AFP une source présente dans la salle.Le ministre a considéré que les surtaxes agissaient comme un embargo commercial bloquant les échanges de biens de part et d’autre.La porte-parole de l’exécutif américain, Karoline Leavitt, a affirmé pour sa part que les discussions pour trouver un accord commercial avec Pékin avançaient “très bien”.- “Intimidation généralisée” -Loin de vouloir calmer le jeu avec l’administration Trump, la Chine a appelé mardi le Royaume-Uni et l’Union européenne à défendre le commerce mondial face à l’offensive américaine.”Dans le contexte actuel d’intimidation unilatérale généralisée, la Chine et le Royaume-Uni ont la responsabilité de protéger l’ordre commercial multilatéral”, a déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi à son homologue britannique David Lammy lors d’un appel téléphonique, selon un communiqué de son ministère. Lors d’un autre appel, le diplomate chinois a déclaré à son homologue autrichienne que l’UE devrait elle aussi “défendre d’un commun accord” le commerce international. “La Chine et l’UE devraient assumer des responsabilités internationales, défendre d’un commun accord le système de commerce multilatéral et travailler ensemble pour construire une économie mondiale ouverte”, a déclaré Wang Yi à Beate Meinl-Reisinger.Face aux revirements de l’administration Trump et aux incertitudes persistantes, de grosses entreprises s’adaptent aux barrières douanières existantes, notamment en relevant leurs prix de vente aux Etats-Unis pour les produits qui y sont importés.Ainsi, le japonais Sumitomo Rubber, qui a racheté en janvier la marque Dunlop en Amérique du Nord, va massivement augmenter de jusqu’à 25% les prix de ses pneus automobiles aux Etats-Unis comme au Canada, a indiqué une porte-parole à l’AFP.myl-aue-bar-jug/alh